Après avoir passé tout notre samedi dans notre Donjon personnel, on prit notre petit déjeuner à notre appartement, se faisant accompagner par Angelo et Cole ainsi que les enfants, profitant de ce moment en famille.

J'observais les jumeaux avec attention, reposant finalement mon café en m'allumant une cigarette. Je me déplaçais pour m'asseoir à côté des deux, leurs regards me sondant aussi vite.

— Vous avez dû comprendre qu'il y a des soucis à la demeure en ce moment. Commençais-je.

Ils hochèrent doucement la tête, attendant que je continue.

— Nous partons au japon dans une semaine à peu près, pour quelques semaines, en même temps que Uta. En fait, John va dire qu'il enchaine ensuite avec des rendez vous d'affaire, et il embarquera Iris et Hakan avec papi pour justifier son absence d'ici. Ça voulait dire qu'à la base, vous rentriez avec papa ici. Mais j'ai réfléchi, et je ne souhaites pas que ça arrives, Aaron en avait déjà parlé avec votre papa, et ils sont du même avis.

— Vous vous souvenez que je vous ai demandé avec papi de ne pas vous approcher de Vincent. Continua Cole avec sérieux. Je ne pense pas qu'il soit bien de vous expliquer tout le pourquoi des soucis, mais c'est assez grave pour que vos oncles et la vie de la demeure s'adapte sur les mois qui vont suivre pour respecter un plan. Je penses qu'il est plus prudent de dire que vous vouliez depuis des mois nous accompagner avec Aaron quand on repartirais faire la tournée des interviews, par curiosité. Votre mère aurait négocié qu'on soit accompagné et aurait accepté à contre cœur.

— Mais on sera où en vérité ? On va pas voir maman ? Murmura Mila.

— Bien sûr que si mon alien. Vous resterez avec nous au Japon, on va juste y rester plus longtemps avec tout le monde. En fait, au lieu d'y rester sur le mois de Janvier, on va y rester jusqu'à mi-avril. On adaptera pour vos cours et tout ça, mais je préfère vous garder avec nous.

— Donc en fait... Papa et John vont dire des mensonges qu'on doit confirmer, jouer le jeu mais on reste avec vous au Japon ? Demanda Aylan.

— C'est ça. Confirmais-je.

— Tu restes avec nous aussi papa ? Demanda Mila.

— Bien sûr ma princesse. Sourit Cole. Avec papi aussi.

Les deux hochèrent la tête, et je les enlaçais avant de les embrasser sur le crâne.

— Vous verrez avec papa comment faire d'accord ?

— Oui. Répondirent les deux.

— Dites vous que ce n'est pas complètement un mensonge. Leur sourit John. Je vais vraiment travailler aussi là-bas et au final vous restez vraiment avec papa avec le bonus d'être avec maman. Et puis ce sera à nous, les adultes de parler de ça. On ne veut pas vous demander de mentir, on vous prévient pour que vous soyez au courant et au cas où quelqu'un vous poserait des questions.

— Eh on est de bons agents. Sourit fièrement Aylan.

Je ricanais doucement en les embrassant sur le crâne, me redressant en caressant leurs visages.

— Oui, vous êtes de bons acteurs. Souriais-je tendrement.

— C'est pour ça que papi il a son regard de méchant quand il voit Vincent ? Demanda Mila

— Ouais. Marmonna Angelo. Je sais que vous êtes plus intelligents et que comprenez plus de choses que les gamins de votre âge, et je vous ai jamais menti mes bébés. Mais cette fois, c'est des histoires que vous êtes trop jeunes pour comprendre, vous avez juste besoin de savoir que Maman et John ont vraiment besoin de s'éloigner d'ici pour quelques temps parce qu'ils ont appris plein de choses qui leurs ont fait du mal. Mais vous gardez tout ça pour vous, et on en reparlera au Japon si vous voulez.

— C'est Vincent qui vous a fait du mal ? Questionna Aylan en fronçant les sourcils.

Je soupirais doucement en posant ma cigarette, m'accroupissant pour me mettre à leurs hauteur.

— Oui. Avouais-je franchement. Beaucoup de mal, surtout à John. C'est très long et compliqué à expliquer, alors on va avoir besoin de temps pour digérer tout ce qu'on a appris, mais on a choisi aussi de se venger. Une autre dame va prendre ma place pour se faire passer pour moi quand je suis supposé rentrer du Japon et suivra notre plan. Je n'ai pas envie que vous assistiez à tout ça, parce que ce sera du faux et il sera le seul à ne pas le savoir. Je n'ai pas non plus envie de vous laisser ici sans être capable de vous protéger au cas où, et papa non plus.

— Plus de mal que pour Iblis ? Murmura Aylan

— Ce n'est pas pareil. Soufflais-je. Je t'ai déjà expliqué que Natan et Logan n'aurait jamais fait ce qu'il s'est passé... Ils ont perdu le contrôle et dans notre monde... Les erreurs se paient. Mais ils avaient aussi des qualités... Ce n'est pas bien de comparer les Herrero à lui et ce n'est pas juste pour eux.

Aylan hocha doucement la tête, m'enlaçant avec Mila pour me faire un câlin et je les enlaçais en les serrant doucement contre moi. Ils allèrent ensuite vers John, lui faisant un câlin.

— Vous êtes des amours. Sourit tendrement John en les enlaçant aussi vite. Je ne laisserais personne vous faire du mal ou en faire à maman. Je vous l'ai promis.

Il les embrassa sur le crâne puis posa ses mains sur leur joue en les regardant tendrement puis reposa un baiser sur leur front.

— Je vous aime énormément. Sourit-il tendrement. Avec maman, on va vous faire découvrir le pays où on s'est rencontrer. Je suis content de pouvoir partager ça avec vous. C'est le côté très positif de tout ça.

Ils hochèrent la tête, Cole les observant tendrement avec Angelo alors que je caressais doucement la joue de Hakan qui se demandait ce qu'il se passait.

— On peut partager notre papi si tu veux. Proposa Mila.

Je ricanais doucement en voyant la tête d'Angelo, ce dernier se grattant la barbe en soupirant.

— Y'a pas besoin de proposer ça. Soupira Angelo. Ils avaient déjà leurs places. Autant lui que Shiro. Mais vous pourrez au moins faire connaissance un peu plus avec la famille où ils ont grandit.

— C'est là où va Uta ? S'exclama Mila.

— Oui. Ricanais-je. On a pensé qu'il apprendrait mieux en étant avec eux que de l'envoyer à l'école.

— On va revoir Madame Ayako alors ? Sourit Aylan.

— Aucun doute qu'elle sera pas loin oui. Ricanais-je.

— Elle est la maman de Shiro. sourit John avant de ramener son regard vers Angelo. Merci pour vos mots. Ça nous touche vraiment beaucoup.

Angelo se gratta la barbe avant de tendre Iris à Cole, se levant pour s'approcher de John, et je me masquais le visage pour masquer mon rire alors qu'il l'enlaçait avec les gamins.

— Tu sais, pendant très longtemps je n'ai pas vu Nani, on ne s'est pas appelé, juste écrit. Mais Peter prenait soin de m'envoyer des tonnes de photos d'elle en m'expliquant chaque moment de ces photos, les personnes qui étaient dessus et comment elle allait.

Je relevais doucement le regard de mes mains, observant Angelo.

— Ce n'était qu'une gosse dont j'avais croisé la route par hasard mais à qui je m'étais tout de suite très attaché. Peter t'a suivi de loin pendant tout ce temps, et j'ai trouvé ça vraiment très solitaire comme vie. Entre ta sœur et toi, on peut vraiment pas dire que vous ayez eu une vie très entourée. Je suis content que vous ayez eu tout de même les Salvatore et les Kanazawa dans vos vies. Vous êtes des braves gamins, alors on prendra le temps de vous remettre sur pieds ensemble d'accord ?

John garda les yeux grands ouverts, surpris du geste d'Angelo alors que ses paroles s'insinuaient doucement dans sa tête puis laissa sa tête se poser contre lui avant de fermer les yeux.

— D'accord... souffla-t-il doucement. Merci pour tout Angelo.

Angelo se contenta de caresser doucement son dos, et je rallumais ma cigarette en les observants.

— T'as le droit de faiblir de temps en temps et d'avoir besoin de temps. Murmura Angelo en japonais. Ce n'est pas une faiblesse honteuse. Je comprends pourquoi tu ne te l'aies jamais permis avant, tu es un homme très fort, tout comme Shiro, et vous faites vraiment tout ce que vous pouvez. Mais vous avez aussi le droit d'être protégé et câliné quand vous en avez besoin, loin du regard des autres. Je sais que c'est une période vraiment très dure pour Nani et toi, très éprouvante. Je n'aime pas du tout l'idée que vous vous fassiez autant de mal en plus de ce que vous subissez déjà même si je comprends pourquoi vous le faites.

— J'ai eu deux hommes qui se sont prétendu père, une mère inexistante et une vie de mensonge. Je suis devenu l'homme que je suis pour pouvoir protéger les miens, pour qu'aucun d'eux ne vivent ce que j'ai vécu. Je ne suis jamais accordé le droit d'être faible Angelo, je ne peux pas me le permettre pas dans notre monde. Vous tous m'avez fait découvrir ce qu'était une vraie famille et je me suis surprit à adorer ça, voir tous ces enfants aimés, choyés et protégés... Je ne veux pas perdre tous ça. Accepter de souffrir pour protéger les siens, c'est ce que je suis. Je n'ai plus de père, de mère pour ne pas dire que je n'en ai jamais réellement eu au final, mais j'ai une famille qui m'a accepté. Vous êtes ma famille. Je sais que je ne serais plus jamais seul.

Angelo le serra doucement, et j'embrassais les jumeaux en passant, embrassant John sur le crâne.

— Allez les gnomes, à la douche. Sourit Angelo en se redressant. Même toi la diablesse.

Je ricanais doucement en le voyant attraper les deux petits, Cole accompagnant les jumeaux et j'enlaçais John en l'embrassant dans le cou.

— Je t'aime Izanami. Souffla-t-il en me serrant contre lui.

— Je t'aime mon samurai.

— Il a l'air loin le temps où je croyais que ton père voulait me tuer. Ricana-t-il doucement en posant sa tête contre la mienne.

— C'est parce qu'il a une tête de grognon naturelle. Ricanais-je doucement. Il prend du temps pour se faire sa propre idée des personnes autour de moi, mais il a bien compris que ni toi ni Carla n'aviez eu une vie facile. Il parle beaucoup avec Diego ou Peter donc forcément. C'est compliqué pour lui parce qu'il a perdu sa femme et sa fille, alors imaginer tout ça... C'est à l'opposé total de ce qu'il est.

— Je ne veux pas qu'il ne s'inquiète pour moi... Il a eu sa part de souffrance et je ne veux pas lui ajouter la mienne. Je... Tous les membres de cette demeure ont eu leur part aussi. Mon histoire n'est pas la pire...

— C'est un papa poule tu ne peux rien y faire. Ricanais-je doucement.

— Il serait capable de me dire que je vais devoir m'y habituer. Ricana John. Difficile de lui dire non hein.

— J'ai tout de suite aimé être dans ses bras, cette impression qu'il y a plus rien qui peut t'atteindre. Il fera jamais ça en public pour respecter l'image qu'on donne, mais en privé il s'en fout pas mal s'il juge que la personne en as besoin. On dirait pas comme ça, mais c'est aussi un véritable père pour Peter, pourtant rien dans leurs attitudes ne le montre forcément.

— J'ai tout de suite aimé être dans les tiens et j'ai toujours l'impression que rien ne peut m'atteindre quand tu me serre dans tes bras. Sourit tendrement John. Lui comme Diego m'ont fait découvrir ce qu'était réellement un père. Pas cette fausse image que j'avais d'un homme distant ou absent... C'est une chance de les avoir. J'ai toujours l'impression d'être un enfant avec eux, c'est très bizarre mais très agréable aussi.

— Diego a grandi sans cette image aussi, alors ils ont choisi avec sa femme et mon père de toujours accueillir les enfants qui en avaient besoins ici. C'est comme ça que beaucoup sont arrivés ici et que je les ai connus. Diego et Angelo viennent de deux mondes différents mais ils se ressemblent beaucoup. Je suis contente que Carla ait gardé ce lien avec Diego.

— Elle l'adore. Sourit tendrement John. Elle a toujours ce regard de petite fille avec lui. J'aime beaucoup le lien qu'ils ont tous les deux.

— Oui. Souriais-je

Je tournais la tête pour observer l'acrobate arriver, riant doucement de sa démarche.

— Revoilà le tombeur de ces dames. Il va encore jouer de son charme avec Ayako et Aiko la gueule d'ange. Ça a l'air d'être son jeu favori en ce moment.

J'attrapais Hakan alors qu'il me faisait un grand sourire innocent, l'embrassant dans le cou.

— Notre fils est magnifique... Mon dieu ce que j'aime ce rôle de père... Et c'est toi qui m'as fait ce cadeau mon amour. Sourit-il tendrement en caressant les cheveux de son fils.

— 2.5 %... Riais-je doucement avant d'embrasser Hakan sur le front. Le premier avec une grossesse normale. Tu vas faire l'entraînement de Uta aujourd'hui ?

— Aujourd'hui c'est Shiro que veut s'en occuper. Sourit John.

— Uta en sera très heureux sans aucun doute. Souriais-je. Il aime vraiment apprendre alors il en sera très honoré.

On se mit en route pour nos entraînements respectifs peu de temps après, et j'optais pour un entraînement aux lames, emmenant Carla avec moi qu'elle puisse se défouler elle aussi. Je devinais que Shiro allait entraîner Uta pour la journée et je les laissais tranquille, allant me doucher et me changer avant d'aller me poser sur la terrasse pour me fumer un mélange tout en buvant un verre.

Je terminais tranquillement mon verre, me dirigeant vers le salon pour m'en resservir un, y retrouvant Vincent.

— Bonjour Vincent, ça a été la gueule de bois ?

— Bonjour Naëlle. Oh évitons de parler de ça. souffla-t-il en se grattant la nuque. Et rappelle-moi de ne plus goûter aux cocktails d'Elena... ricana-t-il doucement.

— Ça a achevé tout le monde en effet. Riais-je. Très efficace pour gagner un concours ceci dit.

Je terminais de me verser mon verre, refermant les portes avant de m'asseoir sur le canapé face à lui.

— Je n'ai pas pris le temps de reparler de notre altercation au sujet d'Angélina. Je voulais te présenter mes excuses, même si je pense toujours que c'est à Angélina de faire ses choix sur ce sujet là, je ne voulais pas qu'il ait de témoins pour autant sur cette conversation. J'étais tellement focalisée sur notre échange que je n'ai pas fait attention à ce qui nous entourait, et j'aurais dû. C'était une conversation privée à mes yeux. Je suis désolée de t'avoir mis dans cette situation.

Il m'observa un instant en s'arrêtant de boire puis pris lentement une gorgée avant de poser son verre.

— Très bien. souffla-t-il en sortant une cigarette pour se l'allumer. N'en parlons plus alors.

— J'en avais discuté avec elle et je devais lui faire faire le tour des différentes boites. Mais elle a trouvé un moyen de se défouler par elle-même depuis. Tu dois comprendre qu'avec tous les changements qu'elle a connu, son instinct s'est réveillé, et son comportement face à certaines choses peut s'être modifié comme elle n'as plus ses chaines. Sa réaction face au sang, elle peut l'avoir face au sexe aussi. Alors je préférais anticiper les risques en les connaissant. Parce que faire revenir à la raison quelqu'un qui se laisse submerger par son instinct n'est vraiment pas un exercice simple. Je comprends ton avis de père, mais même moi en tant que mère, j'ai conscience que je ne pourrais pas éviter à mes enfants de tester leurs limites. Alors je préfère qu'ils le fassent dans un cadre où ils seront tout de même en sécurité. Mais le débat est clos, je ne pense pas qu'elle ait besoin de ce genre de boite à présent. L'explosion a été évité.

— Tu dis que tu comprends mon avis de père mais tu as pourtant dit aussi que je n'avais pas mon mot à dire là-dessus. A m'envoyer des défoules toi avec tes propres envies... Il était clair à ce moment que mon avis de père te passait bien au-dessus. Ce n'était pas une discussion, tu avais décidé et je n'avais pas mon mot à dire. Père ou non. souffla Vincent en tirant sur sa cigarette. Tu as interprété mes mots en sous entendant qu'il vous fallait un homme pour dicter vos besoins... Tu as aussi dit en avoir rien à foutre de ce que je pensais bon ou non pour elle. Ce n'est pas comprendre mon avis de père ça. Alors oui, le débat est clos. Je connais ta façon de penser et j'ai très bien compris que je n'avais rien à dire. Je vis chez toi après tout et je n'ai pas envie de ce genre de discussion avec toi.

— Très bien. Soufflais-je.

Je terminais mon verre avant d'aller le poser, allant pour rouvrir les portes. Je me stoppais au dernier moment, tournant le visage vers lui.

— J'en déduis que ta demande du nouvel an n'était qu'un test à la Amaro vu ta rancune ?

— Pas du tout, ma demande n'était pas un test. Et ce n'est pas de la rancune non plus. Je n'ai fait que souligner le fait que tu t'excusais pour le lieu et les témoins de notre échange mais en aucun cas pour tes mots. Échanger des avis ne nécessite pas forcément cette agressivité, c'est mon avis en tout cas. J'apprécie toujours nos discussions et comme tu peux le constater c'est sans énervement ou agressivité que je te le dis. J'avoue ne plus savoir comment te parler. Tu as l'air de tout prendre mal. Alors si le père que j'essaye d'être te déplaît ou te met dans ce genre d'état, c'est à moi de m'excuser.

— Vous voyez tous Angélina comme une petite chose à protéger de tout alors qu'elle a plus de trente ans ! Il y a bien des choses où je peux douter qu'elle soit capable de les affronter, mais son caractère vis-à-vis des hommes n'as jamais été un secret. Elle a été trahi par Marco, elle avait besoin de temps pour digérer ça, mais ça l'a juste rendu encore plus méfiante. Tu as présumé que j'allais la balancer dans un monde nocif et que je prenais cette décision à la légère alors que je suis la première à savoir l'ampleur des risques de ce monde là ! Mais je préférais qu'elle aille dans une boite comme le promise que d'aller sauter sur le premier venu quand elle aurait perdu le contrôle de son appétit ! Tu connais beaucoup de choses, tu as beaucoup d'expérience, mais je ne pense pas que tu aies envie de voir ce que notre instinct nous fait faire dans nos excès. Perdre le contrôle sur notre envie de sang et de sexe peut nous faire mélanger les deux que ça nous fera prendre un pied dingue. Répondis-je en m'approchant de lui. Et je n'ai pas envie du tout qu'Angélina soit capable des mêmes excès que moi. Je ne suis pas énervée, je suis réaliste sur les risques des erreurs de son accompagnement et c'est mon rôle aussi de ne lui faire avoir aucune faiblesse fatale. Nous savons très bien tous les deux que le sexe est à la fois une faiblesse mais une arme redoutable.

— Je suis d'accord sur ce point et j'aurais aimé que tu me le présentes ainsi. Je ne peux contredire tout ce que tu viens de dire et ça aurait été aussi le cas la première fois. C'est plus simple de voir une démarche protectrice ainsi et bien plus acceptable pour moi. Tu comprends ?

— Je comprends. Ce n'est pas un sujet qui aurait dû être abordé ainsi de toute façon. Répondis-je en me redressant. Maintenant je ne sais pas si le Secret's peut convenir à tes recherches si tu veux du même type qu'une boulangère. Ce serait plutôt le Promise pour ce genre de chose.

— La boulangère est une porte qui s'ouvre sans qu'on ait quoi que ce soit à faire. Promise ou Secret's sont des lieux qui me sont inconnu et quand je t'ai demandé de m'y amener c'était justement pour me faire une vraie idée avant de choisir celui qui me conviendrait. Mais si tu penses que le Promise est mieux, je ne peux que suivre ton avis. Je n'ai pas de point de comparaison.

— Le Promise va être pour se nourrir purement et simplement. Répondis-je en m'asseyant tout en m'allumant un mélange. Nombre de partenaire que tu veux, dans le style que tu veux tant que ce n'est pas du sexe dit extrême. En dehors d'une salle spécifique, et de demande spécifique, l'abus d'alcool et de drogue n'est pas autorisé afin que le consentement soit toujours viable. Le Secret's renferme lui les pratique du monde BDSM ainsi que d'autres pratiques jugées extrêmes. Dans les deux cas ce qui s'y passe reste entre les murs. Les deux restent pratique pour se défouler en fonction de ses envies.

— Deux lieux bien spécifique... D'accord. Je te remercie pour ton explication. Sourit-il en reprenant son verre.

— À toi de me dire après lequel des deux tu veux que je te fasse visiter.

— Je t'avoue ne pas savoir du coup. Ricana-t-il. Je vais y réfléchir et je te dirai ça.

— Après je peux te faire visiter les deux, mais ce sont deux ambiances très différentes.

— Oui, c'est ce que j'ai bien compris. Sourit-il. Après, je ne voudrais pas abuser et te voler deux soirées que tu préférerais passer avec ton mari. Tu aurais besoin d'une réponse pour quand ?

— Eh bien nous partons le 10 pour le japon. Après si c'est une visite, les deux sont faisable en une soirée tu sais ? À moins que tu désire consommer bien sûr.

— Le but est de visiter pour savoir où consommer. Donc si une soirée suffit ça me va. Sourit-il.

— On fait ça alors. Souriais-je. Tu voudrais faire ça quand ?

— Et bien, contrairement à toi, je suis libre de tout engagement et à la retraite alors je me calerais sur la date de ton choix.

— Je regarde et je te dis ça alors. Souriais-je

— D'accord. Merci. Sourit-il.

Je regardais l'heure avant de me lever, ouvrant la porte en ricanant alors que Iris arrivait l'air de rien.

— Oui oui j'arrive. C'est l'heure de manger Vincent.

— Je viens. Sourit-il en se levant.

Je suivis Iris jusqu'à la salle à manger, saluant tout le monde en faisant prendre place à la demoiselle.

— Laisse moi deviner, il est concentré dans son entraînement ? Demandais-je à Salomon.

— En effet. Ils étaient en plein exercice.

— Ils mangeront plus tard t'en fait pas. Ricanais-je.

Le repas se déroula « comme d'habitude » et je profitais du café pour vérifier mes mails et mon planning, m'appuyant sur ma main en soupirant.

— Il y a des grosses soirées ce soir et comme Hakane est en congé je dois y passer. Ça peut être l'occasion de voir pour toi Vincent ? Demandais-je en sicilien.

Je saute de joie...

— Je te l'ai dit. Je me cale sur ce qui te conviens. Sourit-il en Sicilien. Va pour ce soir si ça ne t'empêche pas de travailler.

— Non je dois juste contrôler que tout se déroule bien t'en fait pas.

— D'accord. sourit-il en hochant la tête. Pour quelle heure souhaites-tu partir ?

Jamais ?

— 23h ?

— Très bien. Je serais prêt pour 23h alors.

Je hochais la tête en souriant, reprenant la lecture de mes mails avant de relever le visage en rangeant mon téléphone, attrapant doucement Hakan qui s'était endormi sur Luc. Je montais le coucher dans sa chambre, restant à l'observer plusieurs minutes avant de ressortir de sa chambre, m'allumant un mélange en m'asseyant dans le salon de mon appartement après m'être servi un verre.

— Cette torture bordel... J'ai intérêt à bien fumer pour pas le tuer sur toute une soirée tiens. Marmonnais-je

C'est le contact de main sur mes genoux qui me fit abaisser la tête et je clignais des yeux avant de regarder l'heure, me rendant compte que ça faisait un petit moment que j'étais là à fumer et à me concentrer

— Mon amour ? souffla-t-il doucement.

— Bonjour mon amour. Souriais-je avant de l'embrasser. Pause déjeuner ?

— Nos estomacs faisaient plus de bruits que nos coups. Sourit doucement le Démon. Qu'est-ce qu'il y a ?

— Tu te souviens l'histoire de ma capacité à vous faire découvrir des choses dont il m'a parlé au nouvel an ? Il m'a demandé de l'emmener lui faire visiter le Secret's à ce moment là. J'ai été lui parlé tout à l'heure, jouant la carte de l'excuse vis-à-vis de l'altercation qu'on avait eu pour Angelina. J'ai finis par lui demander si c'était un de ses test cette demande et il m'a dit que non. J'ai donc joué la carte de la fille compréhensive et complémentent conne. M'amenant à lui expliquer la différence entre le secret's et le Promise.. à lui proposer de faire une visite des deux.

Je me rallumais un mélange, l'observant avant de le fumer.

— J'ai tellement fumé que ça me passe l'envie de vomir et de m'énerver. Efficace. Soufflais-je. Pardon je disais donc, visite. Youhou. Ce soir je dois passer réellement au Promise et au Secret's car il y a une grosse soirée dans chacune des deux, et Hakane est en congé pour profiter de Uta. J'ai donc profité de devoir bosser pour lui proposer de l'amener pour que ça ne paraisse pas suspect. D'où mon besoin de me concentrer et de fumer pour éviter de le tuer par mégarde. Ricanais-je.

Il m'observa quelques secondes puis vint poser une main sur ma joue alors que son regard faisait paraitre qu'il semblait en pleine discussion avec John et il finit par soupirer en plongeant son regard dans le mien.

— Je crois que ça devient vraiment trop difficile pour toi... Je... Bordel cette idée m'énerve mais... Mon Dragon, contrairement à nous, vous êtes en fusion totale et... Ne crois-tu pas qu'il est préférable que ce soit... Naëlle est écœurée et le Dragon à des envies de meurtres... Ta troisième personnalité pourrait être bien plus détacher pour cette soirée. On déteste l'idée parce que vous trois réunis c'est ce qu'on aime mais j'ai le sentiment que ce serais plus simple... Je n'aime pas l'état dans lequel ça te met.

Je haussais un sourcil avant de caresser son visage, l'embrassant tendrement.

— Ce ne serait pas plus simple non. Je devrais mettre en sommeil deux des trois personnalités majeures et c'est prendre le risque que ma version primitive prenne le pas. Ça m'écœure de jouer son jeu c'est clair, et je n'y prends pas de plaisir, mais je suis capable d'agir sans ressentir aussi. Ça ira, je devais juste prendre le temps de me concentrer pour ne pas oublier ma mission. Ça me met plus de temps en préparation parce que je suis plus impliquée émotionnellement mais j'en suis capable.

— Je peux t'accompagner... Je peux rester derrière le bar juste que tu ne sois pas seule. Proposa le Démon en venant s'asseoir à côté de moi.

— Vous savez que son jeu sera faussé s'il sait que vous êtes là. Mais tu peux t'y rendre avec Hakane en secret, tu dois juste aller l'informer. Les deux boites regorgent de passage secret pour les employés.

— Alors sache qu'on sera là. J'irai le voir pour organiser ça. souffla-il en hochant le tête.

Il se pencha ensuite vers mon cou et le parcouru de ses lèvres puis m'embrassa tendrement et recula son visage en me retirant doucement mon haut, gardant ses yeux plongés dans les miens.

— Avant que tu ne finisses ta concentration, je vais m'occuper de te détendre. Murmura John en se penchant sur moi tout en m'allongeant sur le canapé.

— J'aime vraiment beaucoup ce programme Monsieur Napoli. Soufflais-je en l'embrassant.

— Vous m'en voyez très ravi madame Napoli. Murmura-t-il en couvrant mon corps de baisers.

Après une session très agréable de détente, je descendis rejoindre Uta dans ma salle d'entraînement. Je lui donnais de nouveau exercice, lui expliquant avant de lui faire répéter deux nouveaux mouvements, prenant le temps avec lui.

Je me stoppais en même temps qu'Uta quand on sentit entrer dans la salle, me détendant quand je vis que c'était Shiro.

— Je te rends ton élève. Souriais-je. Uta, ça te donne l'occasion de tester ça avec lui.

Uta hocha la tête en souriant et j'allais embrasser le démon avant de m'allumer une cigarette.

Il retira alors son sweat avant de faire craquer sa nuque, demandant juste quelques secondes à Uta avant de commencer et alla se mettre en position de méditation, prenant le temps de faire redescendre son état contenu. Il revint ensuite sur le tatami et fit un salut traditionnel à Uta avant de se mettre en garde.

— Montre-moi ce que le Dragon t'a appris jeune Dragon. Sourit le Démon.

Je haussais un sourcil avant de sortir de la salle, refermant doucement la porte en faisant signe au garde de s'approcher. Je lui demandais si John avait croisé quelqu'un avant d'entrer dans la salle et le garde m'indiqua Vincent, je le remerciais avant de rentrer de nouveau dans ma salle, m'installant tout en fumant alors que Uta lui montrait ce qu'on venait de voir.

— C'est excellent ça Kusanagi ! sourit le Démon. Recommence, mais soit encore plus rapide.

Je ricanais doucement alors qu'il reprenait l'air de rien là où on en était, observant les progrès de Uta au fur et à mesure, et à mesure alors que le sourire du Démon continuait de s'étirer toujours plus large.

— Si tu veux commencer une chose, envisages déjà sa fin. Frappe sans penser au coup mais à ce qu'il va provoquer. Visualise ton adversaire à terre lors de ta frappe Kusanagi. Fais-moi plier ! sourit en coin le Démon en observant Uta changer de position.

Uta s'élança alors que son aura elle-même avait changé et, pour le plus grand plaisir du Démon, il l'accula d'attaques toutes plus offensives et létales les unes que les autres, continuant ainsi pendant plusieurs minutes sans qu'il ne relâche sa concentration à faire plier son adversaire. Je terminais tranquillement ma cigarette, allant ensuite me glisser derrière Uta pour l'enlacer, l'embrassant sur le crâne.

— Shht mon bébé dragon. Respire. Murmurais-je.

Uta sursauta avant de se détendre et je le relâchais doucement, le félicitant pour son combat.

— C'était vraiment très bien. Souriais-je.

— Merci beaucoup. Sourit Uta.

— Viens avec ton katana demain. Sourit le Démon en s'inclinant devant Uta. C'est un honneur de pouvoir t'enseigner Kusanagi.

— D'accord. C'est un honneur pour moi. Sourit largement Uta en s'inclinant.

Le Démon hocha la tête en souriant et alla prendre une serviette pour s'essuyer le visage puis attrapa une bouteille d'eau, buvant une grande gorgée avant de la reposer. Je laissais Uta rejoindre Ritchi et Hakane, m'approchant du démon en penchant la tête.

— On joue à deux ?

Il tourna la tête vers moi en levant un sourcil, son sourire s'étirant à nouveau puis reposa sa serviette sur le banc.

—Avec plaisir mon amour. Souffla-t-il en se penchant pour m'embrasser.

Je l'embrassais avant de me reculer, commençant le combat avec lui dans la foulée, partant rapidement sur un combat beaucoup plus violent, même si cela se résumait à un jeu de provocation entre nous. Les pupilles dilatées et le sourire toujours aux lèvres, Shiro s'en donnait à cœur joie, attaquant puis contrant mes attaques, ne laissant place qu'à Tõhime combattant Shiro.

On s'arrêta comme on put pour l'heure du repas, débarquant en l'état en ricanant comme des gosses.

— Bordel, ça doit être sympa vos scènes de ménages. Ricana Carla en voyant les cheveux en batailles de son frère qui se léchait le sang qu'il avait au coin des lèvres.

— Ça se finit toujours pareil. Ricanais-je en léchant le sang sur ma lèvre. J'avais dit pas le visage sale gosse !

— C'est toi qui as commencé. Ricana Shiro en se penchant pour m'embrasser dans le cou.

— Oui mais je bosse moi ce soir. Riais-je. Encore heureux que la lumière est tamisée !

— Tamisée ou pas... sourit-il avant de pincer les lèvres.

— Vous êtes d'une neutralité absolue vous deux en même temps. Rétorquais-je en posant ma main sur ses lèvres en ricanant.

— Absolument fou de ma femme oui. Sourit-il avec son air de gosse amoureux. Alors avec ce rouge c'était pire.

— Bien ce que je dis. Totalement neutre. Riais-je de plus belle.

— Tu pars pour quelle heure au fait ? demanda-t-il tout en continuant de manger.

— 23 heures. Les soirées commencent à partir de 22 heures, donc le temps d'y arriver je pourrais voir si tout se passe bien.

— Ok. Tu passerais mon bonjour à Lulu si tu la vois. Souffla-t-il l'air de rien.

— Oh. C'est vrai qu'elle sera peut-être là ! Captais-je avec un grand sourire. Je me ferais peut-être un encas avant de rentrer alors.

— Et je vais louper ça... Il me tarde alors de voir à quel point ça t'aura ouvert l'appétit.

Je tournais le regard vers lui, me penchant pour l'embrasser dans le cou.

— Beaucoup très certainement. Soufflais-je en russe.

Il se redressa en inspirant alors qu'un large sourire s'étirait sur ses lèvres et garda ses mains sur ses cuisses un moment. Je finis par tourner le regard en sentant les regards, me raclant la gorge.

— Pardon. M'excusais-je. Sinon votre journée ? Tentais-je avec un sourire innocent.

— Beaucoup de boulot pour moi. Mais je compte bien me détendre ce soir. Sourit Carla.

— Je vais surement me redétendre encore un peu aussi. C'est un dimanche très agréable. Sourit Angélina en continuant de manger.

— Parfait. Souriais-je. Uta a vraiment bien progressé en peu de temps.

— Je verrais ses progrès alors. Sourit Hakane. Ça va aller pour le Promise ?

— Oui oui. Je serais sage. Souriais-je

— Tu commences par lequel ? demanda Carla.

— Le Promise vu que c'est celle qui accueille le plus de monde et une clientèle plus diversifiée. Autant vérifier dès le départ que tout se déroule correctement et repérer les comportements suspects. On a souvent de nouveau client à cette période donc c'est quitte ou double. Certains pensent que parce qu'ils ont de l'argent on va rien dire. Répondis-je en soupirant tout en m'allumant un mélange.

— Oh, tu vas finir par le RedWolf. Pourquoi c'est toujours quand j'ai du boulot que vous faites des sorties.

— Une autre fois va. Ricanais-je