Chapitre 32_ Sicile 4


* Point de vue Aaron*





Angus, Cliff et Brian s'inclinèrent devant le public, se redressant ensuite pour se tourner vers nous, nous applaudissant à leur tour. Ils se rapprochèrent ensuite et se calèrent entre nous, prenant nos bras pour les lever avec eux puis vinrent tous trois embrasser Naëlle sur les joues et repartir de la scène en saluant une dernière fois le public.

On salua à notre tour le public, rejoignant les coulisses où j'attrapais Naëlle au vol, la portant avant de l'embrasser sur les joues.


— T'étais putain de divine.



Elle ria doucement, m'enlaçant pour m'embrasser sur la joue avant de tourner la tête vers le couloir, souriant à ceux du carré VIP qui arrivaient. Je la reposais doucement, allant chopper une bouteille d'eau.


— C'était monumental Nani, les gamins doivent être comme des fous. Ricana Angelo en venant l'enlacer. Superbe concert les mecs.

— Merci P'pa.

— Bordel vous avez tous assuré comme des bêtes. S'exclama Carla en sautillant sur place.

— Je suis vraiment impressionnée. Vous avez fait un show incroyable. Sourit Elena.

— Merci. Sourit Cole. C'était un vrai kiff c'est clair.


Je terminais ma bouteille d'eau, ricanant en observant John et je le montrais du menton à Naëlle qui passa à côté de Vincent, l'embrassant sur la joue avant de s'approcher de John.


— Les autres sont dans le grand salons si vous voulez. Souriais-je.


Je m'allumais une cigarette, m'essuyant le torse, prenant le temps de respirer. J'observais Naëlle et John disparaître peu de temps après et je ne retins pas mon rire, secouant finalement la tête. Je croisais le regard de Carlos qui s'était allumé une cigarette alors qu'un sourire ne quittait pas son visage.


— T'es encore plus sexy qu'au Gala. Sourit Carlos. Tout transpirant, les muscles bien saillants... hm.


Je me décollais du mur, le rejoignant pour me stopper devant lui et je posais ma main sur le mur à côté de sa tête, ne le lâchant pas du regard.


— Bordel. T'es vraiment sexy... Souffla Carlos avant de jeter ses lèvres sur les miennes.


J'agrippais sa nuque en le plaquant contre le mur, grognant en l'embrassant avec passion en resserrant ma prise sur sa nuque.


— Putain j'ai trop envie de toi là. Grognais-je

— Putain de dédicaces... Grogna Carlos. Oh et puis merde. Rien à foutre. Lança Carlos en attrapant ma main. Cole passe en premier, ça nous laisse une quarantaine de minutes.


Il me fit passer par un couloir privé donnant accès à l'étage et entra avec moi dans une des salles, se jetant alors immédiatement sur moi une fois la porte fermée.


— On va d'abord s'occuper d'une petite dette. Souffla Carlos en se débarrassant de mon pantalon.


Bon on arriva un peu en retard à la séance de dédicace, mais vu le monde, c'est passé crème. La séance avec tout le monde dura un petit moment et quand le public eut enfin quitté les lieux, Naëlle et John réapparaissant l'air de rien. On put enfin fêter le concert au bar.



— À ce concert de folie. Lança Cole en trinquant.

— Je crois qu'il restera longtemps dans les mémoires. Ricana Angus.

— Tu m'étonnes. Soufflais-je. C'était complètement dingue.

— Et vous ne vous êtes jamais jointe à eux avant ? Demanda Cliff à Naëlle.

— Non. Ricana Naëlle. Je préfère être dans l'ombre, et j'ai assez de choses à gérer pour pas rajouter Rock Star à mon cv. Mais depuis le temps que je leurs promettais, je leurs devais bien ça. On a encore des concerts la semaine prochaine. Et puis au pire on peut jouer quand on veut à la maison.

— Je comprends. Sourit Cliff. Mais sachez que la lumière vous va vraiment très bien aussi.

— J'espère que nous pourrons vous voir avant de repartir. Sourit Angus.

— Avec plaisir, vous repartez quand ? Demanda Naëlle

— Normalement lundi. On reste pour les enchères et on profite du dimanche pour souffler. Répondit Angus.

— Tu sais que vous pouvez rester encore un peu. La maison est libre. Commenta Carlos.

— Dis ça à ma femme. Ria Brian.

— Eh bah je passerais vous embêter dimanche alors. Rétorqua Naëlle dans un sourire. Mais au pire faites la venir. Elle pourra vous surveiller au moins.

— Bah oui. S'exclama Carlos. On lui prépare un avion et hop.

— Je... Ouais. Faut que je l'appelle. Elle n'est jamais venue en Sicile. J'peux vendre le truc. Ricana Brian.

— J'hésite sur qui peut vous vanter l'île là... Ricana Naëlle... Jo... Nino...


Les deux se mirent à siffloter, et je ne retins pas mon rire comme les autres.


— Bref, vendez lui des vacances en amoureux avec un peu de repos. Nul doutes qu'elle dira pas non.

— L'argument est même très bon. Ricana Brian. Ok. On fait ça. Angus ?

— Oh moi, ça fait longtemps qu'elle a abandonné la laisse. Ria Angus. Je l'appellerais pour lui dire qu'on prolonge un peu

— Par contre pas d'arnaque hein. Ria Naëlle. Occupez vous de votre femme.


Je me levais pour aller ouvrir la porte, écarquillant les yeux avant de me baisser, attrapant Mila au vol alors que Hakane et compagnie arrivaient en grimaçant.


— Pardon mais impossible de les tenir.

— Beauté, j'ai des colis pour toi. M'écriais-je.


Naëlle arriva aussi vite, ouvrant les bras en s'accroupissant.


— Ouuhh mes amours.


Je relâchais Mila, la laissant sauter avec Aylan sur Naëlle, ricanant en la voyant au sol. Elle se redressa, attrapant les deux pour les embrasser alors qu'ils se mettaient à parler en même temps du concert. Je relevais le regard, ricanant en regardant le groupe.


— Pardon ses groupies ont réussis à venir.

— Pas de soucis. Ricana Angus. On va vous laisser. Il se fait tard.

— Stop. On se calme. Les coupa Naëlle finalement d'une voix douce. Déjà, vous dites bonjour. On pouvait en parler demain de ça. Allez hophop les aliens.


Les deux se relevèrent, allant dire bonjour au groupe avant de terminer dans les bras d'Angelo et Diego.


— C'est un jour particulier. Voir leur mère sur scène, y avait peu de chance qu'ils réussissent à dormir. Sourit Cliff.


Cole ricana doucement, leur faisant signe de se taire en les attrapant, les portant tout les deux en s'éloignant.


— Première fois qu'ils voyaient un concert de leurs pères aussi. Ricana Naëlle. Bonus compte double comme on dit. Prochain défi, faire monter le samurai sur scène. Termina t-elle dans un grand sourire. Hein mon samurai ?

— Oh vous jouez aussi ? S'étonna Angus.

— Non. non. Je suis pas musicien. Tenta John. Ma femme aime me taquiner. Sourit-il en se grattant la nuque.

— Bah tu.. Commença Carla.

— Je rien. Lança John en faisant les gros yeux à sa sœur, ramenant son regard vers Angus. Je me débrouille au piano. Ça s'arrête là.

— Ah. D'accord. Acquiesça de la tête Angus.


Naëlle ricana en s'approchant de John, glissant sa main sur sa nuque avant de l'embrasser.


— Bien. Puisque j'ai deux aliens surexcité. Grands maux grands remèdes. Luc, vas chercher deux violons dans la loge. Ça les endormira. Veuillez m'excusez.


Luc partit aussi vite vers les loges alors que Naëlle s'étirait en soupirant, rejoignant la fosse où les enfants se trouvaient. Je m'allumais un mélange en m'approchant, souriant en observant les deux gamins.


— T'imagines quand tu montreras ça au ptit ? Murmurais-je à John. Il va halluciner.

— Il va halluciner en découvrant sa mère au fur et mesure. Sourit John en regardant Naëlle. Bonne chance à celle qui voudra le séduire plus tard. Ricana-t-il.

— Putain j'avoue entre la mère et ses sœurs... Les pauvres filles ont aucune chances. Riais-je.

— On est d'accord. Ria John.


Naëlle et Luc se mirent à jouer du violon, Angelo rejoignit Cole dans la foulée, attrapant Aylan pour le porter alors que Mila était dans les bras de Cole.


— Ils vont sombrer en peu de temps. Souriais-je. Ils sont crevés les pauvres.

— On va vous laisser en famille. Sourit Carlos. Je vous raccompagne les emmerdeurs

— Ok Fiston. On te suit. Bonne fin de soirée à tous. Sourit Angus. Vous pourrez embrasser votre femme pour nous ?

— Oui. Je n'y manquerais pas. Sourit John.

— Je les suis. On se voit demain. Souriais-je à John.


J'allais saluer Cole et Angelo, embrassant les deux gamins s'endormant avant de revenir dire bonne soirée à tout le monde, attrapant mes affaires de moto. Je m'allumais une cigarette sur le parking, rejoignant tranquillement ma moto. Carlos arriva avec sa voiture, s'arrêtant près de moi en ouvrant sa vitre.


— Tu passes devant ou derrière chéri ? Sourit Carlos.

— Pour la route je passe devant. Rétorquais-je avec un grand sourire. Et à la maison, on s'occupera de ce fessier Monsieur McKinnon.

— Ohoh ! Sourit Carlos alors que ses trois passagers éclataient de rire.



Je montais en moto, enfilant mon casque puis démarra ma moto, prenant la route aussi vite en saluant les gardes. Après vingt minutes de route j'arrivais devant chez Carlos, garant ma moto. J'ôtais mon casque, m'allumant une cigarette. Carlos arriva quelques minutes plus tard, me rejoignant en souriant, venant m'embrasser.

On prit le temps de saluer le chaton, prenant un verre et je me posais contre le dos de Carlos, venant caresser son torse en posant mon menton sur son épaule.


— Alors ce concert ? À part les fans qui t'ont reconnu... T'en a pensé quoi ?

— Assez incroyable. Rien à voir avec le gala. Sourit Carlos. Si c'est comme ça à chaque fois, je comprends mieux le pied que vous prenez. Et toi... Bordel, t'as suivi les emmerdeurs avec une putain de facilité. T'es super impressionnant... Votre groupe en fait est vraiment extra.

— Je suis surtout habitué aux impros de Cole depuis toujours. Ricanais-je doucement. Et Naëlle aussi. Ce qui est très paradoxale quand tu te dis que le reste de sa vie est calculée, quand elle joue de la musique, elle profite simplement sans se poser de question. Mais j'avoue qu'on prend toujours notre pied, mais ce soir c'était vraiment monumental et sans comparatif.

— J'espère que vous aurez les vidéos. C'est le genre de moment à garder précieusement. Surtout si c'est exceptionnel comme ce soir.

— Oh t'inquiète que Peter va garder ça précieusement. Riais-je doucement.


Je laissais mes mains courir sur son torse, posant mes lèvres dans son cou.


— Mais pour l'heure, je dois surtout reconnaître que l'apéritif de tout à l'heure m'as vraiment ouvert l'appétit. Soufflais-je en descendant mes mains. Et ça tombe bien parce que nous n'avons rien de prévu avant demain fin d'après midi.

— Alors à table ma rock star. Souffla Carlos plaçant mes mains pour les guider.


Je ne me fis pas prier pour défaire son pantalon, venant faire chuter son pantalon et son boxer sur le sol alors que je venais me placer devant lui, prenant le temps de le savourer tout en le préparant. Je l'amenais à l'orgasme avant de le déshabiller totalement, me déshabillant à mon tour avant de le prendre en un coup de rein brutal, venant couvrir son corps de traces de morsures et de suçon.

On atteignit sa chambre qu'un bon moment plus tard, où se fut son tour de profiter de moi, ne m'épargnant pas plus, ne nous endormant au final qu'en début de matinée.



Je me réveillais en début d'après-midi, me frottant le visage avant de tourner le visage, observant Carlos encore endormi et je passais doucement mes doigts dans ses cheveux, un sourire s'étirant sur mes lèvres.


— Si j'avais su l'année dernière que ce fameux vigile craquant était celui avec qui j'allais être... Murmurais-je.


Carlos se réveilla doucement, étirant un doux sourire et ouvrit lentement les yeux pour les plonger dans les miens.


— Bonjour toi. Souffla-t-il.

— Salut toi. Souriais-je. Bien dormi ?

— Merveilleusement bien.


Il leva légèrement la tête pour venir m'embrasser tendrement, posant doucement sa main sur ma joue, reculant ensuite son visage, un sourire aux lèvres.


— Tu as changé toute ma façon de penser. Souffla Carlos.

— Comment ça ? M'étonnais-je

— Avec toi... J'ai... J'ai vraiment très envie de me dire que nous sommes en couple. Ce mot ne me fait plus peur... C'est déstabilisant et agréable à la fois...


Il recula un peu plus sa tête, venant se gratter la tête aussi vite.


— Putain... Je... C'est juste une... Et voilà je parle déjà trop dès le matin. Je veux pas que tu crois que... Je voulais dire que... Je suis bien avec toi... Enfin tu vois... Bordel. Aide-moi sur ce coup-là.


Je ricanais doucement attrapant ses mains pour les bloquer de chaque côté de sa tête en me redressant pour grimper sur lui.


— Que je crois quoi ? Que tu avais peur du mot couple avec tout ce que ça sous-entendais pour la vie que tu menais ? Y'a pas de honte à ça. Regarde Nino était pareil, sans avoir croisé la route d'Elena, il aurait pas changé d'avis. Si je t'avais pas croisé toi, le mot couple me filerait autant d'allergie qu'il y a pas si longtemps. J'adore passer du temps avec toi et te découvrir, bosser avec toi est aussi efficace que bosser avec Nino, tu juges pas mon monde, qui je suis et tout ce que je peux être. J'adore découvrir toute tes facettes, toute ces choses qui te rendent si unique. J'adore tomber amoureux toujours plus de toi et ne pas regretter un seul instant d'avoir croisé ta route. J'adore t'aimer alors que ça devrait me rendre complètement paniqué.

— C'est quelque chose que je ne pensais pas arriver. Je suis complètement dingue de toi, de ce que tu es, de ta façon d'être. Je n'ai pas besoin de me cacher de quoi que ce soit. Et... C 'est vraiment plus simple quand c'est toi qui parle. Finit-il en ricanant.


Je ricanais doucement, approchant finalement mon visage pour l'embrasser tout en serrant ses mains. Je reculais doucement le visage, l'observant avec attention.


— Merci d'être entré dans ma vie. Tu veux bien y rester un moment ?

— Tant que tu voudras de moi... Souffla Carlos en posant son front contre le mien.



On se décida finalement à sortir du lit, et après une douche, à aller prendre un petit déjeuner, câlinant en même temps le chaton en mal visible d'attention. Quelques heures plus tard on se décida à rejoindre le lieu avec le groupe où allait se situer la vente aux enchères. Je pris le temps de saluer tout le monde, observant la sécurité avant d'aller me poser sur l'une des entrées, fumant tout en observant les alentours. Les invitées arrivèrent au fur et à mesures, prenant le temps de découvrir les lots alors que Nino venait se poser à côté de moi, suivant mon regard.


Quand le vente commença on observa l'une des portières avant côté passage s'ouvrir et je reconnu Sadri, le grand frère d'Ashkara qui vint ouvrir la portière et je me crispais en voyant une chevelure blonde comme les blés descendre de la voiture.


— Nyamé. Murmurais-je.


Je fis signe à Nino de pas bouger, m'avançant aussi vite pour lui bloquer le passage, le regard clairement dur.


— Je sais pas ce que vous foutez là et je m'en bats les couilles. Pose un pied là dedans et je te butte toi et ton toutou. À chaque fois que votre famille apparaît dans sa vie c'est pour semer la mort et la douleur. Elle n'a pas besoin de vous. C'est terminé. Nous ne vous laisserons plus l'approcher. Vous avez usé de vos jolis mots, vous lui avez fait croire de jolis choses pour la mettre toujours plus à terre et détruites, vous étonnant faussement du résultat ensuite. Ton frère lui a peut être sauvé la vie, l'a peut-être aidé oui, mais il a semé bien plus de chaos derrière lui que personne auparavant. Tu la laissé veiller sur la vie des enfants de ton frère, tu la laissé aller risquer sa vie en Russie alors que ton frère aurait pus le faire lui-même ou bien toi. Vous êtes toujours là avec vos grands airs, à faire la morale autour de vous et vous n'êtes même pas capable de faire les choses correctement. Dégagez d'ici. Dégagez de cette île et de sa vie. Vous avez assez fait de merde comme ça.

— Ashka... Commença Sadri.

— Nous vous conseillons d'obéir à sa demande. Répondit Pavel derrière moi. Vous n'êtes pas les bienvenus.



Nyamé laissa son regard courir sur moi et derrière moi, hochant finalement la tête avant de repartir dans sa voiture, repartant avec Sadri aussi vite. Je l'observais partir en m'allumant un mélange, me frottant le visage alors que Pavel venait à côté de moi.


— Tu n'as jamais caché haïr Iblis. Et c'est compréhensible. Nous ne les laisserons plus s'approcher d'elle. Elle a assez sacrifié pour pouvoir à présent être juste heureuse.



Je tournais le regard vers Pavel, hochant la tête avant de repartir vers l'entrée, rejoignant Nino.

Quelques heures plus tard allèrent rejoindre le lieu avec le reste du groupe où allait se situer la vente aux enchères. Bons nombres d'objets, recueillis et rassemblé par Luc et Elena furent vendu aux enchères et les luttes pour en acquérir certains, firent grimper leurs valeurs, atteignant parfois des sommes à faire rougir un banquier.



À la fin de la journée, la somme totale récupérée pour les associations dépassa toutes leurs espérances et allait pouvoir donner un nouveau souffle pas négligeable pour leur gestion. Tous se félicitèrent de la réussite de cette opération et fans comme collectionneurs furent tout aussi satisfait. Une fois que les invités furent tous partis, Angus, Cliff et Brian, demandèrent aux BlacksWings une séance photo, marquant de ce fait l'évènement et laissant une trace de leur rencontre tant appréciée. Évidemment, Naëlle fut prise à partie et s'ajouta à certains clichés qu'ils garderaient pour la Demeure.

Alors que tous retournaient à leurs voitures, Vincent s'alluma une cigarette et vint se rapprocher de moi s'arrêtant à côté de moi tout en tirant sur sa cigarette.


— C'était qui ?

— Un gros connard qui as pus intérêt à recroiser notre route où je le buttes. Grondais-je avant de souffler. Pardon. Nyamé Médéüa. Frère d'Iblis. Et cette famille a assez fait de merde pour qu'on ne les laisse plus s'approcher d'elle ou de sa vie.

— Tu as une idée de ce qu'il venait faire ici ?


Je me tendis de plus belle, tentant de freiner mon énervement, m'allumant un mélange.


— Je m'en balance. Sûrement l'annonce de son mariage. J'aurais dû le buter en fait. Pourquoi je l'ai pas buté putain ? Oh. Putains de témoins. Chié. Grognais-je

— Une dernière question et je te laisse tranquille. Reprit Vincent d'un ton neutre. Dois-je me pencher sur ce cas ?

— Non. Il est prévenu de notre avertissement et les Démons veilleront à ce qu'ils se tiennent à l'écart. Qu'il apparaisse de nouveau et même John Napoli n'aura pas le temps de réagir. Si quelqu'un doit s'occuper de ce cas ce sera moi.

— Le cas de qui sweetie ?


Je tournais le visage, grimaçant avant de reposer le regard devant moi en fumant.


— Nyamé. Il s'est pointé avec l'autre débile là. Sadri. Je lui ai signifié que s'il s'approchait encore de toi je les tuais. Et non je sais pas pourquoi il était là.


Elle passa doucement sa main sur ma nuque, la massant et je soupirais en fermant les yeux.


— Sweetie chéri... Soupira Naëlle. Je m'occuperais de ça plus tard. Merci d'être intervenu. Je crois que John l'aurait tué sur place.


Vincent termina sa cigarette sans commenter puis se dirigea vers sa voiture. Naëlle se plaça face à moi, massant mes tempes doucement et je posais mes mains sur les siennes, posant mon front contre le sien avant de me redresser, lui souriant.


— Ça va t'inquiète. Va profiter de ta soirée avant que John s'inquiète.



Elle hocha doucement la tête, et je rejoignis la voiture de Carlos, montant à l'intérieur tout en fumant. Carlos m'observa en levant un sourcil puis ramena son regard devant lui, démarrant la voiture tout en gardant le silence, rentrant directement chez lui. Il me laissa m'installer et alla leur servir à boire, revenant vers moi alors que je m'étais posé sur la terrasse avec Fantôme.

Je le remerciais, grattouillant fantôme, laissant mes pensées divaguer sur la fameuse famille Médéüa, mes doigts se crispant dans les poils et je grimaçais en relâchant ma prise.


— Pardon chaton, j'ai besoin d'aller taper avant les câlins.


Je me levais en frottant le crâne du chaton, me penchant pour embrasser Carlos.


— Besoin de te défouler ? Souffla Carlos en posant sa main sur ma joue.

— Oui. Soufflais-je en posant mon front contre le sien.

— Ok Dragon. Me sourit Carlos. Viens avec moi.


Il recula sa tête et me fit signe de le suivre. Il m'emmena alors dans sa salle de sport et commença à retirer sa chemise, craquant sa nuque avant d'aller s'échauffer sur le tapis de combat. J'ôtais ma chemise, m'étirant et échauffant mes muscles avant de me mettre à rire nerveusement, observant mes mains. 


Merde je crevais vraiment d'envie de le tuer ce mec en fait.


— Pardon je vais pas être doux. J'ai vraiment la haine et une envie de tuer débordante. T'es sûr de toi ?

— Je suis aussi là pour ça. Me sourit Carlos. Ne t'en fais pas. Pour toi, je vais faire exception et te donner mon niveau véritable. Tu veux tuer alors lâche-toi. Je tiendrais.


Je relevais le regard, le posant dans le sien avant de hocher la tête, m'avançant aussi vite vers lui pour lancer le combat alors que les images de cette famille maudite envahissaient mon esprit, venant faire gonfler ma colère et je ne me rendis plus réellement compte de qui j'avais en face de moi, continuant de taper et de me relever pour évacuer encore et encore cette colère qui explosait.

Je finis par m'arrêter au bout d'un moment, restant statique alors que ma respiration trahissait mon état, me frottant le visage en grognant.


— C'est bon c'est bon. Pardon.


Carlos s'avança alors vers moi, et posa sa main sous mon menton, relevant ma tête doucement tout en plongeant son regard dans le mien.


— Si tu as besoin, on continu. Vide-toi la tête Aaron. Je reste dispo tant que tu en auras besoin.

— Ça ira. Juste... Deux minutes. Je pensais juste pas que j'étais arrivé à ce point là concernant cette famille de merde. Ricanais-je froidement.

— Hm... Je sais pas qui c'est, mais de toute évidence, il y a un passif assez fort et vu ton état, j'imagine facilement que ça concerne madame Gomora.


Il m'embrassa puis repartit récupérer sa chemise, commençant à l'enfiler.


— Je te laisse souffler. Je vais nous préparer à manger. Quoi que tu décides, je te suivrais, sache-le. Souffla Carlos en se dirigeant vers la sortie de sa salle.


Je hochais la tête, fermant les yeux en me frottant le visage, tentant de me calmer. J'écartais les mains de mon visage quand j'entendis arriver plusieurs minutes plus tard et j'observais Nino s'avancer vers moi.


— T'es dans un état. Souffla Nino en s'approchant.

— C'est mort. Je ne laisserais cette famille de malheur intervenir encore une fois dans la vie de ce clan. Grondais-je. Plus jamais. Ils n'ont semé que la mort et la douleur. Avec leurs belles paroles et leurs prétendues bonne intentions là ! Depuis le départ on aurait jamais dû le laisser s'approcher. Lui ou son frère de malheur ! Regardes les dégâts ! Regardes le nombre de morts juste parce qu'il voulait se la taper hein ! Hurlais-je. Il a fait le beau, se prenant le beau rôle en manipulant derrière pour que tout marche comme il le voulait et maintenant c'est ce sale fils de pute qui vient roder ? Je vais les brûler. Brûler cette famille de merde.


Nino attrapa ma tête, cognant son front contre le mien avant de soupirer.


— Oh et puis merde. Souffla Nino.


Il sortit son portable en se reculant, passant un appel aussi vite.


— Ouais salut c'est Nino. Il est où là ?.... T'es sérieux ?.... Tu sais ce que ça veut dire pour nous mec.... Hm. Tant pis on assumera mais on avait prévenu. On arrive.


Il raccrocha en posant son regard dans le mien, et je fis craquer ma nuque.


— Il est toujours à Porto Empedocle. À quai dans son bateau. Les démons l'ont suivi et il n'a pas bougé de là.

— Alors je vais le buter.


Je sortis aussi vite de la salle de sport, remontant en vitesse pour aller me changer, ouvrant mon sac pour m'équiper de lames. Je tournais le regard, passant ma main dans les poils du chaton avant de m'accroupir, le grattouillant.


— Je sais je t'avais promis un câlin chaton. Ricanais-je.

— On dirai qu'on va faire une promenade. Souffla Carlos. Quel port ?

— Porto Empedocle. Répondis-je en grattouillant le chaton avant de me relever.

— Très bien. Répondit Carlos en sortant son téléphone, appelant aussi vite. Oui... Bloquez moi Empedocle... Aucune entrée, aucune sortie du port.


Il raccrocha ensuite et rangea son téléphone.


— Maintenant on peut y aller. Lança Carlos en récupérant ses lames dans une armoire, les rangeant dans son dos.


Je hochais la tête, revenant dans le salon pour attraper mon casque et je tournais le regard vers Nino. Il hocha la tête, sortant son jeu de clé.


— Je te suis ma blondinette, juste récupérer ma moto chez Elena.


Je hochais la tête, laissant Carlos attraper son casque.


— Allons y alors.



Je sortis dans la foulée, montant sur ma moto que je démarrais dès que Carlos fut monté, et je m'arrêtais devant chez Elena, Nino nous rejoignant quelques secondes plus tard. On se mit en route aussi vite, roulant à pleine vitesse pour rejoindre le port et on arriva après une bonne heure de route, nous garant alors que Ashkara nous rejoignait.


— Je toucherais pas à ton frère. Répondis-je avant même qu'il me le demande en enlevant mon casque.


Il hocha la tête, me désignant un bateau de loin et je hochais la tête, le remerciant avant de m'avancer dans le port, m'allumant une cigarette tout en marchant. Je montais à bord du bateau, balançant les mecs croisant ma route par-dessus bord, réservant le même sort à Sadri.

Je descendis par l'escalier après avoir fait volé tous les mecs présents sur le pont, trouvant Nyamé dans une espèce de salon et je sortis mes lames aussi vite alors qu'il se redressait.



— Depuis le premier jour vous n'êtes synonyme que de malheur pour ce clan. Depuis le premier jour on aurait dû tenir ta putain de famille loin d'elle. Grondais-je. Ton frère s'est fait une joie de manipuler son monde pour se donner le beau rôle et tu ne vaux pas mieux que lui. Quand vous apparaissez c'est toujours pour faire souffrir les gens. Vous avez semé des morts simplement pour vos caprices égoïstes, vous avez passé votre temps à jouer avec elle en faisant passer ça pour de nobles intentions. Je me moque du pourquoi tu es là. Je me moque de savoir ce que tu voulais faire ou dire. Mais je ne vous laisserais plus jamais l'approcher. Assez. Elle a sacrifié plus que quiconque pour votre bon plaisir. Elle a renoncé juste parce que ça vous amusait. Tu as adoré non ? Venir dans sa demeure pour étaler ses souffrances aux yeux de tous. Venir leurs apprendre ce qui ne concernait personne. Tu as adoré venir enfoncer chaque lame dans son corps. Tu as adoré laisser ton très cher frère se faire buter pour venir clôturer ce magnifique plan. S'il ne pouvait l'avoir à lui seul, personne ne l'aurait. Et tu as failli réussir. L'amener à tuer les Herrero. L'amener à sacrifier ça juste pour régler une dette. Et tu l'aurais manipulé comme un pantin ensuite... Une femme qui avait tout perdu... Tu me donne envie de vomir. Toi et ton pourri de frère.


Je m'élançais aussi vite sur lui, ne lui laissant même pas le temps de réagir que je venais trancher ses chairs, venant sectionner ses tendons en l'accompagnant au sol, jouant encore et encore à le faire souffrir autant qu'ils avaient pu faire souffrir par le passé. Refusant qu'ils viennent interférer maintenant que sa vie était enfin apaisée.


Je me relevais au bout d'un moment, décrochant mon portable qui sonnait sans même vérifier l'appelant.


— Ouais ?

— Sweetie... Villa. Maintenant.

— Ok.


Je raccrochais, observant les restes du corps avant de hausser les épaules, repartant du bateau pour me diriger vers ma moto.


— On va où ? Demanda Nino l'air de rien.

— Villa. Convocation.

— Oh.



Je haussais les épaules avant de remonter sur ma moto, attendant que Carlos soit monté et que Nino soit prêt à partir puis je démarrais, prenant la route pour la villa aussi vite. On arriva en moins d'une heure et je descendis de ma moto, posant mon casque sur ma moto avant de rentrer, croisant aussi vite le regard de Naëlle dans le hall. Elle croisa les bras, tapant du pied en me regardant de haut en bas.


— Sérieux ?

— Ouais. Comme quoi pour un dieu, ça crève bien. Répliquais-je d'un ton neutre.

— Tu comptais me le dire ? Tu imagines les conséquences ?

— Ouais. Au moins je suis certains qu'il débarquera plus pour foutre sa merde. Bats les couilles de cette prétendue organisation, j'irais les buter aussi sans problème. Répondis-je en croisant les bras.

— À toi tout seul ?

— Ouais. J'assume mes actes. Ils ont fait de la merde, ont laissé les frères faire à leurs guises. Qu'ils en paient le prix maintenant. Il te voulait quoi ? Te féliciter pour ton mariage ? Te tapoter sur la tête comme un petit chien peut-être ? Se taper l'incruste à ton mariage ou chercher à s'immiscer comme son frère l'avait fait avant lui ? Je m'en balance que tu soit pas d'accord. Je t'ai toujours laissé faire sans juger ou sans intervenir mais je refuse de les laisser une fois de plus faire leurs merdes dans ta vie. J'ai perdu trop de personnes à cause de cette famille là pour en perdre encore. Alors si je dois aller repeindre toutes leurs maisons de merdes de leurs sangs pour éviter ça, je le ferais. Hurlais-je.



Je restais droit et campé sur mes positions alors qu'elle s'avançait vers moi d'un pas vif, m'attrapant par la gorge en plongeant son regard dans le mien.


— Avise toi de partir faire une guerre seul et je te jure que tu regretteras ça Aaron Powell. Tu es à moi que ça te plaise ou non. Alors tu vas baisser d'un ton tout de suite parce que tu oublie à qui tu as affaire. Je m'en balance comme de l'an 40 que cet abruti soit mort. Je m'en balance des conséquences que ça peut avoir. Mais je refuse que tu te rajoutes des fardeaux qui n'existent plus. Alors maintenant, tu te calme parce que si je dois te mettre la dérouillé de ta vie pour te calmer, crois moi que ça me pose pas de problème.


Je l'enlaçais en posant mon front contre le sien, plongeant finalement mon visage dans son cou et elle m'enlaça tendrement, caressant mon dos.


— Tu as fait ce qu'il fallait. Je ne t'en veux pas. Je sais que tu avais raison. Laissons ça au passé à présent, on ne peut plus rien y changer.


Je hochais la tête dans son cou, me redressant finalement pour m'allumer un mélange, et elle tourna la tête vers les deux derrière moi.


— Bon bah... Un verre messieurs ? Vincent... Une bouteille tiens. On ira plus vite. Proposa Naëlle.

— Je vais chercher ça. Répondit Vincent tout en fumant sa cigarette. J'ai plus qu'à stopper mes recherches. Finit-il par ricaner en se dirigeant vers la cuisine.


On alla s'installer à la terrasse, Vincent revenant avec une bouteille et un plateau pour les verres puis posa le tout sur la table, s'asseyant à son tour avec nous. Quelques minutes plus tard, John nous rejoignit sur la terrasse à son tour, se stoppant net en me voyant couvert de sang, fronçant aussi vite les sourcils.


— Oui il est couvert de sang. Non il n'y a plus de problème... Enfin même s'il y en aurait un, pas comme si c'était important. Répondit Naëlle à John.

— Et quel était le problème qui n'en est plus un ? Demanda John en levant un sourcil tout en venant s'asseoir.


Elle s'alluma un mélange, et je continuais de fumer le mien.


— J'ai juste profité de la visite d'un prétendu dieu pour le buter. Et depuis le temps que ça me démangeait... Je vais pas cacher que j'ai sacrément pris mon pied. Expliquais-je d'une voix neutre en recrachant ma fumée.

— Un prétendu... Dieu... ? Bon. Ok. Répondit John en observant tout le monde, le sourcil toujours levé.

— Nyamé. Répondit Nino. Il s'est pointé devant le bâtiment de la vente aux enchères. Et comme il était toujours au port ce soir... Aaron a décidé d'aller le voir. Un différent de longue date entre leur famille et lui.

— Va-t-il y avoir des conséquences ? Demanda John avant de serrer sa mâchoire.

— Ce serait vraiment amusant. Ricanais-je. Qu'ils viennent tient.


Naëlle leva la main, me faisant signe de me taire avant de soupirer.


— Il est venu malgré mes avertissements alors les conséquences hein. Souffla Naëlle. Beaucoup de choses n'auraient pas eu lieu sans leurs interventions soyons honnêtes. C'est une dette de sang qu'ils avaient eux aussi. Et je n'avais aucun droit de le refuser à Aaron. Ils n'auront jamais les couilles de répliquer. Leurs prétendues influences contre mon empire et mes alliés... Laisse moi rire.

— Très bien. Mais gardons quand même un œil dessus. Des abrutis suicidaires c'est pas ce qu'il manque et on en eu pas mal d'exemple. Alors... Étonnement, je préfère jouer la carte du parano que de risquer une seule tentative. Est-ce qu'au moins on peut faire ça s'il te plaît.

— Je les surveilles déjà. Répliqua Naëlle en haussant les épaules. J'ai des milliers d'hommes sur le pays et un nombre incalculables à travers le monde. Tu crois vraiment que je ne sais pas déjà tous leurs faits et gestes, et que je n'ai pas déjà tout sur eux ? Ricana t-elle. Allons allons mon samurai, qu'ils bougent, et je me chargerais d'eux.

— Bien. Dans ce cas, c'est une affaire réglée.


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