Chapitre 30. Sicile 2
* Point de vue Naëlle*
Après une première journée de répétitions très marquante, une nuit très explosive avec mon samurai, et un petit déjeuner très tôt ce matin, on avait fini par aller en avance de quelques heures à L'Exclusive afin que je puisse jouer tranquillement du violon. Je pris le temps d'échauffer ma voix, et je versais deux tasses de café alors que nous avions apporté des thermos de café avec nous. J'embrassais mon samurai, caressant doucement sa nuque en m'asseyant sur lui.
— Ça te fait une longue journée, ça va aller ?
— Ce n'est pas pire que pour le Mexique et c'est bien plus agréable. Sourit John en enroulant ses bras autour de ma taille.
Je hochais la tête, approchant finalement mes lèvres pour l'embrasser avant de me décider à boire mon café, m'allumant une cigarette en me posant contre le torse de John.
— Ça dit quoi alors tes cours de guitare, tu arrives à avancer ?
— J'ai un très bon prof. J'arrive à jouer mes morceaux. C'est déjà un grand pas. Après c'est Cole qui pourrait te répondre le mieux. Rien à voir avec ce que tu fais toi. Sourit John en me serrant contre lui.
— Je suis née dans la musique et j'ai un cerveau qui me permet d'apprendre très rapidement. Je ne suis pas un bon exemple. Ricanais-je. C'est souvent quand je fais la con avec Noz ou Cole que je joue de la guitare ou pour des compos...
— Apprendre vite est une chose, le maîtriser comme tu le fais en est une autre. Jouer et faire vivre la musique sont deux choses très différentes et tu le fais avec aisance quel que soit l'instrument. C'est vraiment unique de te voir sur scène. Tu fais un très beau cadeau à tout le monde tu sais.
— Ouais ça fait des années que Aaron et Cole me tannent pour ça... Mais ça reste un sacré défi pour moi. Jouer pour quelques personnes, faire la con lors de gala ou quoi encore ça passe... Mais devant un public carrément, voir partager la scène avec de vrai pro... C'est différent, plus stressant.
— Ça c'est ton côté... Comment tu dis déjà... « Je me débrouille ». Ricana John. De vrai pro te demandent de jouer avec eux, ils ne le feraient pas juste pour te faire plaisir, là c'est eux qui se font plaisir. Le public connait déjà ton son, ils vont juste découvrir qui les joue.
Il m'embrassa dans le cou tendrement, me serrant contre lui dans un soupir de bien-être.
— En plus maintenant, je vais pouvoir cocher, « À coucher avec une rock star ».
Je ricanais en tournant mon regard vers lui, penchant finalement la tête pour l'embrasser avant de me lever pour attraper mon violon, le branchant à la sono. Je m'étirais doucement, réveillant mon corps lentement.
— En route donc. Souriais-je avant de fermer les yeux, laissant mon archer venir rencontrer mon violon.
Je me laissais aller au son de mon violon alors que mon esprit se dispersait aux quatre vents, laissant les notes venir prendre des multitudes de teintes, mon corps venant rapidement se joindre au mouvement pour suivre la mélodie alors que je disposais de l'espace nécessaire pour bouger. Je sentis mes lèvres s'étirer alors que mon univers ne devenait plus que la musique m'entourant, un soupir de bien-être s'échappant de mes lèvres alors que je me lâchais véritablement tout en jouant. J'avais le temps pour jouer, pour me lâcher véritablement, et j'écoutais, ressentant chaque note que jouait mon violon, faisant voler mes chaussures pour danser plus librement.
Explorant avec délice mon propre univers, improvisant totalement alors que je semblais suivre un fil m'échappant, jouant à explorer toutes les nuances d'émotions, sentant mon corps entier pulser de cette musique.
J'accélérais soudain le rythme, sentant la tempête se lever, mon corps ne semblant pas se formaliser de la tension alors même que mon esprit semblait prêt à pousser un hurlement, poussant encore et encore jusqu'à atteindre ce point de rupture, l'éclatant en des milliers de nuances magnifiques ressentant la brise chaude venir s'insinuer peu à peu avant de venir tout renverser, me faisant vivre une tempête d'émotion alors que mon violon semblait aller toujours plus loin.
Je finis par suspendre mon archer, un soupir s'échappant de mes lèvres alors que je reposais doucement mes pieds sur le sol, ouvrant finalement les yeux quand je fus totalement reconnectée, apercevant d'abord Cole avant que je ne tourne le visage pour découvrir les membres du groupe d'ACDC avec Aaron, Carlos et John.
— Bonjour. Pardon on m'attend. Je range ça. Souriais-je
J'allais ranger mon violon, m'allumant ensuite une cigarette tout en allant me servir un café, prenant le temps de le boire l'air de rien. Carlos vint alors me dire bonjour et laissa le groupe en faire de même.
— Madame Gomora. Sourit Angus en me tendant la main. Enchanté de vous revoir.
— Moi de même. Souriais-je en lui serrant la main. Vous avez pu vous reposer ?
— Très peu en vérité. Le décalage horaire nous a fait veiller un peu tard. Ricana Angus.
— Ouais, comme des gosses en vacances qui refusent d'aller au lit. Grogna Carlos en amenant Cliff et Brian vers la scène pour qu'ils installent leurs matériels.
— C'est toi qui dit ça. Ria Aaron.
— Et voilà... Aucun soutien de son homme. Fit semblant de s'offusquer Carlos.
— Je dis juste que ton quota de sommeil est très élevé mon écossaise. Rétorqua Aaron dans un grand sourire
— Il y a des activités bien plus réparatrices que le sommeil. Ricana Carlos.
Je ricanais avant de secouer la tête, faisant signe à Aaron pour qu'il en rajoute pas une couche.
— Non sweetie, on arrête là. Ricanais-je. Un café messieurs ?
— Avec plaisir. Répondit Cliff et Brian.
— Oui. Merci. Sourit Angus. Vous êtes donc aussi douée pour le violon du peu que j'ai entendu.
Je versais les cafés, tendant une tasse à Angus.
— Je joue du violon depuis que je sais tenir un instrument en vérité. La guitare c'est plus rare. Souriais-je
— Merci. Répondit Angus en prenant la tasse. Moi, c'est Malcom mon frère qui m'a mis une guitare dans les mains, mais bon je crois que mon histoire doit être un peu partout. Je ne vous apprends rien. Ricana Angus. Vous auriez très certainement plus à mon autre frère. Pour lui, le violon était le seul instrument capable de faire vivre toutes les émotions. Un grand débat familial. Ria-t-il.
— Hey l'emmerdeur ! S'écria Carlos de la scène. Je la mets où ta guitare ?
— Posa là à côté de la batterie ! Merci. S'écria Angus.
— Je suis assez d'accord avec lui. Même si le piano et la danse le permettent aussi mais c'est très subjectif comme avis, notre capacité à pouvoir transmettre un large panel d'émotion dépendra de notre affinité avec notre instrument et de la sensibilité de chacun. Je pense qu'un virtuose à la guitare ou d'autres instruments pourra faire vivre aussi des sentiments, le ressenti après... Ça dépend des gens.
— Je suis totalement d'accord. Sourit Angus en s'allumant une cigarette.
— Bon on va commencer à s'installer. Ajouta Cliff en partant avec Brian vers la scène.
— Ok les gars. Je vous rejoins. Le temps de finir mon café. Sourit Angus.
— Et pour répondre à votre première affirmation, je ne me suis jamais penchée sur la vie privée des membres de votre groupe. Expliquais-je en me rallumant une cigarette. Votre musique, depuis ses commencements évoque pour mon frère et moi beaucoup de souvenirs très heureux, mais c'est votre œuvre et ce groupe que nous adorons encore aujourd'hui. Me pencher sur qui sont les hommes derrière ça, je n'y vois aucun intérêt. Vous n'avez aucun lien avec mon monde, et fouiller dans les secrets et le passif de ce groupe... Ce serait ne pas respecter la distance entre les artistes et les hommes. C'est deux mondes différents à mes yeux... Et je respecte trop ce groupe pour chercher à savoir des choses qui ne me regardent pas.
— Oh vous savez y a pas grand-chose à savoir. C'est très habituel des médias de raconter l'histoire d'un groupe, de ses membres. Carlos m'a parlé de votre lien avec notre groupe, c'est un réel plaisir de pouvoir vous aider aujourd'hui. Je serais très heureux de rencontrer votre frère aussi. Il joue ?
— Et ça fait aussi souvent des dégâts cette curiosité des médias. Luc joue de la guitare aussi oui. Souriais-je
— Il faudra qu'il vienne nous faire écouter ça. Sourit Angus. Dites-moi, ça vous embête si on vous emprunte votre batteur ? Le nôtre subit plutôt les dégâts de la justice.
— Rien de grave j'espère ? Et pour le batteur, faut lui demander directement. Ricanais-je
— Ce con est accusé d'avoir embauché deux tueurs à gages pour assassiner deux types. Répondit Angus en haussant les épaules. Carlos l'a traité d'abruti. Je peux pas dire le contraire. Mais bon, on est pas perdant avec monsieur Powell. Sourit-il en regardant Aaron.
— Nan les cons c'est les tueurs qui ont trahit leurs clients. Il aurait dû passer par l'agence de B. Il a rien avoué au moins ?
— Mon dragon... Intervint Cole.
Je tournais la tête vers Cole, me pinçant les lèvres alors qu'Angus levait un sourcil en me regardant, se rallumant ensuite une cigarette en se mettant à ricaner.
— Je vais aller rejoindre les retraités. Il est temps de faire un peu de musique. Sourit Angus en reposant sa tasse, la cigarette à ses lèvres...
Putain de réflexe.
— Allez y. Souriais-je en attrapant l'air de rien mon téléphone.
J'observais Angus s'éloigner avant de faire demi-tour à mon tour, allant dans un coin à l'écart en sortant mon téléphone pour appeler Brown, discutant un peu avec lui avant de raccrocher.
— Vraiment... Faut tout faire. Marmonnais-je en me frottant les yeux.
Je calculais avant de repasser un autre appel, raccrochant en m'allumant un mélange.
— Mercredi matin... Tendu mais y'a moyen. Murmurais-je. On verra bien.
Je revins dans la salle, venant poser mes mains doucement sur le bassin de John en me penchant pour l'embrasser dans le cou alors que le groupe jouait, venant faire raisonner du ACDC pure souche dans l'Exclusive. John enroula ses bras autour de mon corps, battant à son tour la musique de la tête alors qu'ils lançaient « Baptism by Fire ». Angus me fit un signe rapide avant que la chanson ne se termine, m'invitant à les rejoindre sur scène, le sourire d'un gosse voulant jouer avec un autre gosse.
— Je crois qu'on t'appelle. Ricana John.
— Apparemment. Ricanais-je
J'embrassais mon samurai avant de m'avancer vers la scène, grimpant dessus avant d'attraper le micro, souriant au groupe.
— Un petit « Rock the House » ? Lança Angus.
Brian vint se placer près de moi en souriant, se préparant à chanter avec moi, me laissant commencer la chanson.
— Mistress Mistress... Keep on coming.. Right, let's roll. Lançais-je en aussi vite en chantant
Je continuais de chanter, laissant mon corps onduler sur la musique, laissant ma tête aller alors que je jouais avec Brian. Carlos m'amena une des guitares du groupe et je la pris après avoir reposé le micro, regardant en coin Angus avant d'enfiler la bandoulière.
— La gourmandise est un vilain pêché Angus. Ricanais-je
— Vilain mais tellement bon. Ricana Angus en m'invitant à choisir les prochains titres.
Un sourire en coin s'étira sur mes lèvres et je commençais l'intro de « Hard As A Rock », posant mon regard dans celui d'Aaron. Je me mordis la lèvre aussi quand la musique commença, me retenant de gémir avant de me mettre à chanter. Cole ricana en venant me mettre le micro, ricanant alors que j'avais du mal à rester en place.
J'enchaînais sur « Shake Your Fondation » quand Cole eut réussi à m'installer le micro, ne quittant pas Angus du regard, me mettant à chanter avec un grand sourire. Je ricanais à la fin de la chanson, me reculant avant de commencer l'intro de « She's Got Balls », laissant mon bassin onduler sur le rythme de la musique, ma voix s'élevant pour égrener les paroles d'une voix provocante.
Je me léchais les lèvres à la fin de la chanson, regardant Aaron en commençant un morceau et il ricana aussi vite en me suivant dans « « Sweet Candy ». Je mis à chanter, lançant un regard provocant à John tout en chantant, m'amusant clairement.
Je sautillais à la fin, fixant Aaron tout en enchaînant sur une autre musique, nos sourires s'agrandissant de plus belle alors qu'on commençait l'intro de « War Machine », mon corps venant battre le rythme avant que je ne me mette à chanter, laissant mon bassin suivre le rythme alors que je ne lâchais pas du regard Aaron, chantant avec lui.
À la fin de la chanson, un sifflement retentit et je penchais la tête en arrière, mon sourire de gosse toujours accrochée sur mes lèvres.
— Vinviiiiin. Chantonnais-je.
Je défis la guitare, allant la poser avant de descendre de scène en un bond, venant sauter sur lui.
— Bonjourrr Vinvin.
— Bonjour la rock star. Ricana Vincent en m'embrassant sur le front.
Je l'embrassais sur la joue avant de redescendre, ricanant en voyant la tête de mon frère et je m'approchais pour l'enlacer, passant mes mains dans ses cheveux alors qu'il passait ses bras autour de moi.
— Salut bébé. Alors qu'est ce que t'en dis ?
— Ça déchire grave.
Je l'embrassais sur le crâne avant de me reculer, allant embrasser mon samurai avant d'aller me fumer une cigarette dehors. Je pris le temps de souffler, lisant mes messages avant de ricaner et de répondre, lançant finalement un appel.
— Salut l'Australienne. T'es sérieux ? Riais-je
— Ouais. En même temps c'était simple à faire.
— Et pour les deux daubes qui se sont fait pincer ?
— J'ai un mec qui s'occupe d'eux t'inquiète. C'est qui le mec ?
— Un batteur d'un groupe dont j'ai besoin là et qui a fait une connerie pire qu'un gosse. L'avion sera à la place habituelle et t'attendra Mardi pour emporter le Monsieur. Ce sera mon pilote. Ça ira en timing ?
— Nickel. Je te tiens au jus. Bisous.
— À plus l'australienne, bonjour à ta femme. Riais-je
Je ricanais en raccrochant, secouant la tête en rangeant mon portable avant de rejoindre tout le monde. J'allais me verser un verre au bar, notant la consommation de la bouteille sur un bloc, et je bus mon verre de vodka alors que tout le monde semblait discuter.
John vint enrouler un bras autour de ma taille, me posant mon repas sur le bar et m'embrassa dans le cou.
— Pense à manger. Souffla John dans mon cou.
— Tu as mangé toi ? Soufflais-je avant de l'embrasser.
— Je t'attendais pour commencer. Sourit John. J'ai aussi des partitions à lire. Tu veux bien qu'on regarde ça ensemble ?
— Bien sûr. Souriais-je
John m'embrassa tendrement puis me rapprocha un tabouret pour que je m'assoie, s'installant ensuite à côté de moi en posant les partitions sur le bar, mangeant tranquillement ensuite tout en discutant des morceaux ensemble.
— C'est des morceaux vraiment simples. Tu as maîtrisé bien plus vite l'Ode donc je m'en fais pas.
— Oui. Ça devrait aller et puis c'est juste pour aider pour aujourd'hui. J'espère que la claviste ne m'en voudra pas d'avoir utilisé son instrument.
— Tu risque pas de le maltraiter donc je pense pas. Ricanais-je. Ça va aller ?
— Bah... Commença John en se grattant la nuque. Première fois avec un groupe donc, je sais pas trop...
— T'es chou quand t'es tout stressé.
Je terminais mon assiette avant de me lever, l'attrapant par la main pour le tirer vers la scène avec les partitions. J'allumais les instruments de Kath', me posant devant le clavier.
— Premier morceau, ça donne ça. Expliquais-je en me mettant à le jouer.
J'enchaînais les différents morceaux que Cole lui avait donné, les énumérant à John en même temps avant de m'arrêter.
— Tu les as mieux là ? Le reste c'est Cole et Aaron, donc tu as plus l'habitude maintenant. Focalise toi juste sur eux.
— Oui. Je vois mieux le rendu. Merci. Sourit John en posant les partitions sur le clavier.
Je me penchais pour l'embrasser avant de redescendre de scène avec lui, m'allumant une cigarette. Vincent vint nous voir, nous informant qu'il allait rentrer et nous souhaita une excellente après-midi.
— T'as passé l'heure du bib'... Il doit dormir. Hm... Non je vois pas pourquoi je te laisserais filer. Souriais-je
— Je vais ajouter kidnapping à ton Cv. Ricana Vincent.
— C'était déjà ajouté depuis John ça. Riais-je
John ricana en hochant la tête vers Vincent.
— Et je m'en suis jamais plains. Sourit John en m'embrassant dans le cou.
— Un kidnapping consentit. Ricana Vincent. Très bien, je vais rester.
Je hochais la tête avant de me pencher pour l'embrasser sur la joue.
— Merci pour le repas, c'était encore excellent. Souriais-je
— J'ai aussi refait le plein de café. Sourit Vincent en lui faisant un clin d'œil.
Je passais mes mains dans ses cheveux, ricanant en le grattouillant.
— T'es trop mignon. Merci.
J'allais me verser un café aussi vite, prenant le temps de le boire tranquillement.
— Je sais pas vous mais moi j'suis prêt à reprendre. Sourit Angus en sautant de son siège.
— Mais grave ils se traînent les mecs. Confirmais-je en m'accoudant sur le bar.
— Fais la maligne, j'ai besoin de ta guitare. Ricana Cole. Alors lève ton cul le dragon et sur scène.
— Et voilà, même pas je peux écouter moi aussi. Dictateur.
— L'hôpital qui se fout de la charité. Ricana Cole en rejoignant la scène.
Angus alla rapidement s'installer avec Cliff et Brian sur des sièges devant la scène et s'allumant aussi vite une cigarette tout en nous observant nous préparer, se faisant rejoindre rapidement par notre samurai qui venait de tilter que lui aussi devait nous rejoindre.
— Tu vois à force de mater tu oublie de bosser encore. Ricanais-je.
— Désolé... L'habitude. Ricana John.
Je ricanais en secouant la tête, finissant d'installer mon micro avant d'attraper la guitare de Cole. Cole alla organiser les partitions pour John, lui indiquant les chansons qu'on allait faire et l'ordre, j'en profitais pour tester que la guitare était toujours bien accordée, finissant par m'amuser avec Aaron en faisant une impro avec lui.
Je m'arrêtais sous le rire de Cole haussant les épaules avec un sourire de gosse.
— Pardon. L'habitude. Ricanais-je. Nous sommes prêts m'sieur le chanteur.
Cole ricana avant de donner l'ordre des chansons et je hochais la tête, lançant la première aussi vite, sa voix venant s'élever peu de temps après. On fit quelques chansons ainsi avec Cole en solo, improvisant de temps en temps entre sa basse et ma guitare. On termina par deux chansons où ma voix se mêlait à la sienne, nous amusant à provoquer l'autre.
J'éteignis mon micro quand on eut terminé, allant poser la guitare de Cole afin de m'allumer un mélange. Je descendis de scène en observant Angus monter sur la scène avec Luc et j'allais me poser contre le mur plus loin en observant la scène, un sourire tendre s'étirant sur mes lèvres.
Je les observais plaisanter, mes muscles se tendant alors que Luc entamait l'intro de « Thunderstruck » et je ricanais aussi vite.
— Sale petit con va.
Je m'avançais devant la scène, continuant de fumer en le défiant de me faire monter, Cole lançant la chanson aussi vite. Brian lança la chanson alors que Luc faisait danser ses doigts sur les cordes en jouant clairement les provocateurs, se faisant ensuite rejoindre par Aaron à la batterie qui ne se fit pas prier pour en rajouter une couche, me défiant à son tour, un sourire de sale gosse sur le visage. Je ricanais en haussant les épaules, relevant le menton vers mon frère.
— C'est tout ? M'en faut plus pour me faire bouger de là. Le narguais-je
Il enchaîna sur « Hells Bells », et je tournais la tête vers l'ingé son pour le remercier alors que le son de la cloche retentissait. Je fermais les yeux, battant le rythme de la tête, ma main venant taper le rythme sur ma cuisse. Je rallumais mon micro l'air de rien en finissant de fumer, reconnaissant l'intro suivante et je me mis à chanter « Fire Your Guns » aussi vite sans bouger de ma place, défiant les musiciens. Angus se rapprocha alors de Luc et le sourire large se tourna avec lui vers moi.
J'écartais les bras, les défiants ouvertement, dansant tout en chantant, prenant mon pied ouvertement. Angus lança alors « Highway To Hell » frappant sa guitare plus intensément, se lâchant totalement et je le suivis aussi vite, sautillant sur rythme de la batterie de Aaron tout en chantant. Cole se joignant aussi vite dans la chanson.
Luc ricana quand la chanson se termina, claquant des doigts en me désignant.
— Celle-là te va vraiment bien décidément.
Il entama « If You Want Blood (You've Got It) » et je ricanais avant de me mettre chanter avec un grand sourire provocant. Ne pouvant s'arrêter de jouer au défi avec moi, Angus lança « Caught With Your Pants Down », le sourire large. Je ricanais puis me mis à chanter en le fixant, continuant toujours plus la provocation.
Il lança alors « This Means War » en se rapprochant de moi, descendu de scène à force de sauter partout, frappant sa guitare juste devant moi en secouant la tête, un sourire de dingue au visage.
Je me mis à chanter aussi vite, laissant mon corps bouger sur la musique, plongeant totalement dans l'instant, ne le lâchant pas du regard.
Je montais sur scène en un bond alors que Luc et Aaron entamaient « War Machine » et je me mis face à Luc, dansant sur l'intro avant que ma voix s'élève, laissant mes mains courir sur mon corps tout en chantant.
Je riais doucement avant de me lécher les lèvres face à enchaînement choisis par Aaron et Luc, et je me mis à chanter « Cover You in Oil », continuant de provoquer toujours plus tout en dansant.
Après avoir regardé sa montre et profitant de la fin du dernier morceau, Carlos intervint pour stopper les répétitions, se retrouvant avec une multitude de moue face à lui.
— Allez, c'est que le premier jour bande de sale gosse et j'ai un club du troisième âge à gérer. Ricana Carlos. Tout le monde a gagné le droit d'aller boire un coup.
Je ricanais en éteignant mon micro, attrapant sans comprendre la guitare de Cole que me tendait Luc.
— Vas y. Joue moi un truc.
— Tu m'as entendue tal enfoiré. Riais-je.
Il me fit une moue suppliante et je ricanais en secouant la tête, enfilant la bandoulière tout en cherchant avant de hausser les épaules, improvisant finalement en fermant les yeux, battant le rythme avant que mon sourire ne s'étire alors que Aaron se joignait aussi vite. Laissant mes doigts danser sur les cordes un moment avant de m'arrêter.
— Voilà. Ricanais-je. Je peux aller fumer et boire maintenant ?
Il hocha la tête avec un grand sourire et j'ôtais la guitare, lui tendant avant de descendre de scène. Allant boire un café au bar tout en m'allumant un mélange. Carlos passa alors derrière le bar et proposa de prendre les commandes.
— Autorisation de la patronne. Une petite récompense pour le premier jour de répét. Sourit Carlos.
— Une cuvée spéciale alors. Ricanais-je
— Un cocktail sans alcool pour moi. Demanda Cole.
— Deuxième cuvée spéciale. Demanda Aaron.
— Alors deux cuvée spéciale, deux cocktails sans alcool et whisky pour les autres
— T'as tout compris. Ricanèrent Cliff et Brian.
— Ok, c'est parti. Sourit Carlos en commençant à servir les alcools avant de se mettre à préparer les cocktails.
Je me penchais vers Vincent, passant ma main dans ses cheveux doucement.
— Alors qu'en as-tu pensé ? Souriais-je
— Vraiment impressionnant. Sourit Vincent. C'est assez exceptionnel à voir. Le concert va être très certainement mémorable.
Après avoir terminé les cocktails, Carlos tendit les verres à chacun, se servant un whisky ensuite, puis s'alluma une cigarette.
— Merci Carlos.
Je souriais à Vincent, l'embrassant sur la joue avant de me lever.
— Le samurai, il a fui par où ?
— Entrée principale. Il a dû faire au plus vite. Ricana Vincent. Le dernier titre a eu l'air... éprouvant.
— Il est sensible le ptit. Ricanais-je en partant.
Je rejoignis la porte d'entrée, fumant tout en rejoignant John d'un pas tranquille, attrapant sa main en le fixant alors qu'il était assis sur le sol. John leva la tête vers moi et se releva doucement face à moi en souriant.
— Vous avez terminé ?
— En effet. Un souci de tension mon samurai ? Soufflais-je en m'approchant.
— Euh... Eh bien... Disons que la chanson, plus ma femme, plus ses mains qui parcours son corps... Ouais, j'avoue avoir atteint mes limites. Ricana John en grimaçant.
— Pauvre samurai. Ricanai-je avant d'attraper ses lèvres.
Je l'embrassais un moment, reculant légèrement mon visage ensuite afin de passer ma langue sur ses lèvres.
— L'avantage c'est que tu as la soirée et la nuit pour combler cette frustration. Murmurais-je
John agrippa alors ma nuque et m'embrassa fougueusement avant de descendre ses lèvres dans mon cou, me mordant aussi vite tout en me serrant contre lui.
— Je suis pas sûr de pouvoir attendre là.
Je passais ma langue doucement dans son cou, le mordant dans la foulée en agrippant ses cheveux.
— J'avoue, ça va être compliqué si tu commence avec des arguments pareils. Gémis-je.
— Premier étage ! S'exclama aussi vite John.
Il me souleva aussi vite et se dirigea vers l'intérieur du Club, montant alors rapidement les escaliers avant d'entrer dans l'une des salles privées de Pole dance.
Le dimanche et le lundi se passèrent pareil pour les répétitions, à la différence prêt que la matinée de ce lundi avait servi à répéter avec le groupe BlacksWings, l'après midi servant pour ACDC. Organisation qui sera utilisée jusqu'au concert. Le lundi soir je décidais de faire un crochet par la ruche de la Cosa, allant sonner chez Carlos après avoir reçu un message.
— Madame Gomora ? S'étonna Carlos en me laissant entrer.
— Pardon de te déranger mais je devais te prévenir d'un truc. Oh salut le chat. Angus m'a parlé de l'histoire du batteur et j'ai... peut être réglé le problème.. Et.. effacé sa connerie. On vient de me confirmer sa libération. J'avais prévu de le mettre dans l'avion pour ici mais je voulais ton avis.
— Phil ? Vous avez... Euh... Ok. Ne restez pas là. Montons à l'étage. Répondit Carlos en m'indiquant l'escalier.
Il me proposa de m'asseoir et se dirigea vers le bar en se grattant la nuque.
— Je vous offre quelque chose à boire ? Aaron, tu veux aussi quelque chose ? Demanda Carlos en se versant un verre.
— Vodka s'il te plait. Chaton arrête de te frotter à elle. Ricana Aaron.
Je passais ma main sur la tête du gros chat, lui souriant avant d'aller m'asseoir.
— Déformation professionnelle désolé. M'excusais-je auprès de Carlos. Une vodka aussi s'il te plaît
Carlos servit les verres, buvant le sien d'un coup sec avant de s'en resservir un puis nous amena les verres et les tendit.
— Ne vous excusez-pas. Souffla Carlos en s'essayant en face de moi. Je comprends pourquoi vous l'avez fait.
Il s'alluma une cigarette, en proposant une puis reprit la conversation.
— Phil... C'est un très bon batteur. Mais, même si vous l'avez aidée sur ce coup-là, son image est déjà bien marquée par le nombre incalculable de conneries qu'il a pu faire. Assignation à domicile pour une durée de 8 mois prononcée en juillet 2015. Début octobre 2015, il plaide coupable et se retrouve avec une lourde peine... Il a un CV qui n'est pas forcément très bon pour le groupe... Après, je ne suis pas leur représentant. J'en parlerai à Angus et lui trouverai une maison dans la ruche.
— Bon... Bah je vais aller voir les vieux. Soupirais-je en me levant. Sérieux... Pousse toi gros chat tu prends de la place. Ricanais-je. Ils sont où ?
— Je vous y conduit. Répondit Carlos en se levant. Suffit de suivre la musique. Ricana-t-il.
Il sortit par l'arrière de sa maison et traversa le jardin, ouvrant un portillon, la conduisant jusqu'à la maison voisine.
— Carlos. T'as un chat qui te suis. Ils sont au courant au moins ? Relevais-je d'un ton neutre
— Oh merde Fantôme ! Grogna Carlos. A la maison ! Va voir Aaron. Allez !
Fantôme baissa les oreilles et retourna vers le jardin après que Carlos lui ouvrit à nouveau le portillon, le caressant avant de le refermer puis reprit le chemin de la maison voisine en secouant la tête.
— Hey ! L'emmerdeur ! T'as de la visite. Lança Carlos en ouvrant la porte. Entrez, je vais le chercher.
Je m'allumais un mélange en soupirant, me frottant les yeux tout en fumant. Il alla rapidement vers la salle où se trouvait le groupe et revint vers le salon avec Angus.
— Bonsoir. Sourit Angus en me voyant. Carlos m'a dit que vous vouliez me parler. Venez vous assoir, je vous en prie.
Je souris à Angus, le suivant pour m'asseoir et je pris place tout en fumant.
— Pardon pour l'heure. Comment expliquer hm... J'ai Phil sous la main libéré et blanchi et je peux lui faire prendre l'avion demain... Tentais-je
— Vous avez l'australien ? Libéré et Blanchi ? S'étonna Angus. Oh, et vous voudriez savoir si... Ah ok je vois. Ricana Angus en regardant Carlos.
— Hey j'ai rien dit. C'est toi qui vois. Lança Carlos.
— Hey bien, j'espère qu'il vous remerciera. De toute façon, nous n'aurons pas le problème des médias à gérer et ça reste le batteur du groupe... Faites le venir. De toute façon, j'imagine que c'est Carlos qui l'accueillera. Ricana Angus.
Je hochais la tête en sortant mon téléphone, appelant Brown aussi vite.
— Ouais l'Australienne, tu peux le livrer à Tom comme convenu. Il sera accueilli ici.
— C'est le putain de batteur d'ACDC que tu m'as fait prendre !
— Ouais. Il est musicien. Je l'ai pas dit ?...
— Non tu m'as pas dit ça connasse ! Ria Brown.
— Oh. C'est parce qu'il est plus sale gosse que musicien à priori. T'as qu'à demander à ton père, il t'expliquera. T'as le contrat ?
Il me lut le contrat et je secouais la tête en soupirant, continuant de fumer.
— Tous les mêmes... Je plains ton père. Allez merci et bonne soirée. T'aura le cadeau demain.
— Eh noo
Je raccrochais, reposant mon regard sur Angus.
— Temps de vol et décalage compris, il arrivera dans la matinée. Je transmettrai à Carlos l'heure d'arrivée de mon pilote dès que je l'aurais.
— D'accord. Sourit Angus. Merci pour lui. Il va croire à nouveau au Père Noël.
— Ouais bah c'est pas le Père Noël qui va l'accueillir. Souffla Carlos en fumant sa cigarette. Pardon... Merci madame Gomora.
— Pas de quoi. Soufflais-je en recrachant ma fumée. C'est ce qui arrives quand on veut jouer au méchant. Bien, je vais vous laisser profiter de votre soirée à présent, j'ai assez abusé de votre temps. Souriais-je en me redressant. On se voit demain. Bonne soirée à vous.
— Bonne Soirée. Sourit Angus.
— Je vous raccompagnes. Sourit Carlos en se levant du fauteuil.
— Pas besoin. Répondis-je en secouant la main. Va t'occuper d'Aaron plutôt si tu veux pas qu'il s'endorme sur ton chat.
Je ressortis de la maison dans la foulée, remontant sur ma moto et j'enfilais mon casque en démarrant ma moto. Après peu de temps de route j'arrivais à la Villa, rejoignant la terrasse après être passé par le bar en piquant une bouteille et un verre, prenant place en m'allumant une cigarette. Je m'allumais une cigarette en me versant un verre, recrachant doucement la fumée.
— Je connais ce regard. Sourit Vincent en venant s'asseoir à côté de moi. Un Dragon en pleine réflexion ?
— Hm. Le batteur arrive demain dans la matinée. Mais Carlos devrait le tenir à carreau le connaissant. Répondis-je en attrapant mon verre pour le tendre à Vincent.
— Si c'est Carlos qui fait la nounou, l'homme n'auras pas beaucoup d'occasion pour faire l'imbécile. Je viendrais voir à tout hasard comment ça se passe. Répondit Vincent en s'allumant une cigarette. S'il joue les gros durs autant lui montrer à quoi ça ressemble.
Je posais mon regard sur lui, ne parvenant pas à retenir mon sourire de s'étirer avant de passer ma main dans ses cheveux pour le grattouiller.
— T'es trop chou avec ta tête sérieuse t'abuse. Ricanais-je
— Tête sérieuse beaucoup moins crédible avec cette coupe de cheveux. Ricana Vincent en levant un sourcil tout en avançant son visage vers moi.
— Pas faux. Ricanais-je en replaçant ses cheveux.
— Je vais aller me coucher. Pense aussi à te reposer un peu la rock star. Oh et si tu cherches John, il est à la salle de sport. Me sourit Vincent avant de repartir vers l'intérieur. Bonne nuit Naëlle.
— Bonne nuit Vincent. Souriais-je.
Je me reversais un verre, fumant ma cigarette en savourant le calme, prenant le temps de boire mon verre avant de regarder l'heure, haussant les épaules. Je me levais, ôtant mon haut et mon pantalon que je posais sur le transat, plongeant finalement dans la piscine pour faire quelques longueurs.
Je m'arrêtais finalement, tournant le visage avant de ricaner.
— Ça fait combien de temps que tu t'essuie le visage pour être aussi rouge ?
— Combien de temps ? euh... Je sais pas. Ricana John en regardant sa serviette.
Il se pencha la tête vers la piscine puis la plongea rapidement puis la secoua en la ressortant.
— C'est moins rouge là ? Sourit bêtement John.
Je m'approchais de John, remontant du bord de la piscine avant de pencher le visage vers le sien.
— Mon samurai ? Souriais-je
— Izanami ? Sourit John en levant un sourcil.
— Tu bande. Ricanais-je avant de me redresser pour aller m'allumer une cigarette.
John baissa sa tête vers son jogging, la levant ensuite vers moi puis se releva rapidement et me retira la cigarette avant de glisser un doigt sous l'armature de mon soutien-gorge, un sourire carnassier sur les lèvres puis recula en tirant dessus et m'attrapa finalement par la taille arrivé au bord de la piscine pour se laisser tomber dans l'eau avec moi. Je ricanais en remontant à la surface, m'essuyant le visage.
— Besoin de te rafraîchir ? Ricanais-je
— Avec ce genre de maillot de bain improvisé... Oui clairement. Ricana John en enroulant ses bras autour de mon corps.
Je passais mes mains dans ses cheveux, venant attraper ses lèvres aussi vite.
— La prochaine fois je ferais sans alors. Soufflais-je
— Pourquoi la prochaine fois. Sourit John en se reculant un peu. Attend deux secondes. Lançant John un sourire de gosse sur le visage.
Il plongea rapidement vers le fond de la piscine et appuya sur un bouton, remontant ensuite à la surface en venant enrouler ses bras à nouveau autour de moi.
— Et... Abracadabra... Souffla John en regardant une verrière venir couvrir la piscine. Quitte à faire faire des travaux, autant ajouter quelques petits gadgets. Sourit John avant de poser ses lèvres dans mon cou.
— Excellent comme idée. Souriais-je en enroulant mes jambes autour de son bassin. Inaugurons cette piscine alors.
— J'adore les inaugurations. Souffla John avant de m'embrasser tendrement.
Le lendemain, après une matinée s'étant déroulée parfaitement vu l'avancée des répétitions, Vincent nous avait apporté des paniers repas que nous avions pris le temps de manger. J'allais fumer un mélange dehors après un café, prenant le temps de le fumer avant de revenir dans la salle, saluant les trois musiciens qui venaient d'arriver.
Je discutais avec Angus quand je vis du coin de l'œil arriver Vincent et Carlos, et je me rallumais un mélange aussi vite.
— Deux têtes des grands jours. J'aurais mieux fait de les laisser là bas je sens. Marmonnais-je
— Ça va bien se passer. Murmura Angus. Carlos va pas le lâcher le connaissant. Les associations avant tout.
— Espérons. Souriais-je à Angus. Sinon je veillerais à ce qu'il n'ait plus jamais l'usage de ses bras.
Alors que Carlos arrivait avec le batteur, Vincent qui les devançait alla s'adosser près du bar l'air de rien, tout en gardant l'homme à l'œil.
— Hey McKinnon ! Lança Phil en s'avançant vers Angus.
Carlos lui frappa l'arrière de la tête alors que Vincent s'était placé devant moi.
— Toi, tu vas sur scène. Les répét vont commencer. Va faire connaissance avec ta batterie. Ordonna Carlos.
L'homme se frotta la tête et alla directement vers la scène tout en regardant Vincent et moi, et Carlos vint me saluer.
— Excusez l'arrivée. Bonjour Madame Gomora. Sourit Carlos.
— Comme je disais à Monsieur McKinnon. Repris-je avec un sourire en coin. Ça aurait pus être pire. Bonjour Carlos.
— Euh... Je vais surveiller l'abruti. Souffla Carlos en se grattant la nuque.
— Oui.. Euh on va commencer les répét. Sourit Angus en suivant Carlos.
— Comme quoi la fuite à l'écossaise vaut la fuite à la sicilienne. Riais-je
Vincent étouffa son rire et commença à ranger les repas. J'allais l'aider tout en fumant, nous versant deux cafés et je m'assis sur un tabouret, m'accoudant tout en fumant avant de pencher la tête vers Vincent.
— T'es trop chou avec ta tête de méchant. J'ai envie de frétiller comme une ado. Minaudais-je faussement
Vincent pencha la tête vers moi, un sourire en coin, forçant une moue tout en fronçant faussement les sourcils.
— Ouhouuuh. Ricanais-je avant de l'embrasser sur la joue.
Je posais mon regard sur les filles qui en profitaient pour bosser avec Cole, Aaron gardant le regard clairement sur la scène. J'observais la scène à mon tour en finissant mon café, observant le groupe répéter.
Je me levais en enfonçant mes mains dans mes poches, relevant l'une de mes mains pour claquer des doigts avant de monter sur scène, me faufilant l'air de rien afin d'arriver derrière l'abruti de batteur, attrapant ses cheveux d'une main tout en posant ma lame sous sa gorge.
— Un problème d'homophobie peut-être ? Soufflais-je froidement à son oreille.
— Ola on se calme... J'ai rien dit. Chacun son cul. Répondit le batteur.
— T'es le pire menteur que je connaisse dis donc. Même les flics savent quand tu mens alors tu crois vraiment que je n'arrive pas à te lire. Murmurais-je d'un ton glacial en appuyant ma lame sur sa peau, faisant perler du sang aussi vite. Je vais être limpide espèce de blaireaux de mes deux. Poses moi le moindre souci, le moindre pas de travers, et crois moi que tu regretteras de savoir que j'existe. Au moindre problème je te renvois au père Brown qui adorerait mettre la main sur toi vu les emmerdes que tu lui fous. Je suis claire ?
— Ok, ok. On va se calmer ma jolie. J'vais pas créer de problème...
— Ma jolie ? Répétais-je lentement en me redressant.
Je jouais avec ma lame avant de l'enfoncer d'un coup sec dans sa cuisse, l'attrapant par la gorge pour le traîner en dehors de la scène, le balançant avant d'ôter mon haut.
— Vincent. Je veux Santana et Nino ici au plus vite. Grondais-je.
Je fis craquer ma nuque en sautant de la scène, m'avançant vers l'abruti au sol.
— Katharina, Jessica. Allez prendre votre pause dehors. Exigeais-je. Maintenant. Cole.
— Je les amènes prendre l'air. Allez les filles.
J'attendis que les filles soient dehors avec Cole et je fis partir mon pied dans la tête de l'abruti aussi vite, venant m'emparer d'une lame pour la planter son bras.
— Je suis pas ta jolie espèce de sale raclure. Tu m'as pris pour qui pour faire ton numéro de pacotille hein ? Tu te prends pour quoi au juste ? Un méchant garçon célèbre ? Ricanais-je froidement.
Je m'accroupissais pour attraper sa trachée entre mes doigts, la serrant en plongeant mon regard dans le sien.
— T'as aucune idée du sang que j'ai versé et que je verserais encore. T'as aucune idée du nombre de manière que je connais pour te torturer sans te faire crever. T'es qu'une petite merde qui connaît pas sa place mais je vais te l'apprendre moi. Tu vas retourner d'où je t'ai sortie et tu vas y rester un moment. Ça fera des vacances à tout le monde de pas avoir à supporter tes conneries. J'ai fait de la merde en te laissant venir. Et je déteste faire de la merde tu vois. Surtout quand le mec arrive en plus comme s'il était en terrain conquis et qu'il se permet en plus de juger mes hommes. Alors je te butterais pas. Mais crois moi... Tu va vite regretter que ce soit pas le cas.
Je relâchais ma prise pour lui foutre une droite de toute mes forces, me redressant alors qu'il tombait inconscient et je retirais ma lame, l'essuyant sur mon pantalon avant de la ranger dans mon dos. Je m'allumais une cigarette tout en sortant mon portable, fixant l'abruti.
— Monsieur B, bonsoir. Comment allez vous. Je vais vous envoyer un cadeau par un de mes avions. Je ne doute pas que vous serez ravis de mettre la main dessus. Votre fils dispose des derniers éléments sur lui, alors je vous laisse vous amuser avec son cas.
— Oh. Avec plaisir. Merci Madame. Bonne soirée à vous.
Je rangeais mon portable, soufflant en faisant craquer ma nuque, relevant le regard pour observer Santana et Nino arriver en courant.
— Patronne ? Demanda Santana.
— Embarque moi ce déchet, tu le fous dans mon avion pour l'Australie. Fous le sous sédat' pour qu'il emmerde plus personne.
— D'accord.
Santana attrapa l'abruti, repartant aussi vite avec Nino et j'allais reprendre mon haut afin de le remettre, posant mon regard sur Carlos.
— Pardon vu ta tête tu m'as parlé. Donc ?
— Donc rien... Quoi que ce soit c'est apparemment réglé. Répondit Carlos en regardant Santana embarquer le batteur. Je vais aller parler au groupe. Faut que je leur explique la situation.
Je tournais le regard vers le groupe, soupirant avant de me frotter les yeux.
— Ouais. Désolé. Je vais aller me fumer un truc.
J'attrapais ma boite, me dirigeant vers l'une des sorties et je marchais un peu, allant m'accroupir pour me fumer un mélange en laissant mon regard divaguer.
— Tu comptes rester planqué là ? M'interpella Cole
Je tournais le regard vers Cole, haussant les épaules avant de ramener le regard devant moi.
— C'était quoi alors le souci ? Murmura t-il en s'asseyant à côté de moi.
— Dans ce qui m'a fait m'énerver ? Le regard qu'il a eu quand il a vu Carlos embrasser Aaron. J'ai compris aussi vite que j'allais pas du tout aimer s'il ouvrait la bouche. J'aurais jamais dû le faire venir, j'ai déconné sur ce coup là. Je pense que je vais vous laisser. On se voit ce soir. Soufflais-je en me redressant.
Je me dirigeais vers la porte, rentrant dans la salle pour me diriger vers le bar où je me versais un verre.
— Tu n'as pas l'air plus détendu. Souffla Vincent en récupérant ses paniers.
— Non. Je me suis emportée et je n'aurais pas dû.
— Et ça aurait été pire. Lui sourit Vincent. Si tu n'avais pas réagi, dans quel état penses-tu que tu serais... Hm. Les répét ont repris, l'ambiance est revenue à la normale donc... Met toi en pause. Sourit Vincent en posant son doigt sur le bout de mon nez en levant un sourcil.
Il fit le tour du bar en portant ses paniers puis vint m'embrasser sur la joue.
— Si on part maintenant, on arrive juste avant le biberon. Je t'emmène ?
— Ouais s'il te plait. Soufflais-je avant d'avaler mon verre.
J'allais saluer tout le monde, leur souhaitant une bonne fin de journée avant de retourner vers Vincent avec mes affaires. Il me tendit son bras pour que je m'y accroche en me souriant et on sortit du Club pour rejoindre sa voiture. Il rangea les paniers dans le coffre puis se mit au volant, s'allumant une cigarette et me tendit son paquet.
— Allez, on rentre à la maison. Sourit Vincent en démarrant.
— Merci. Souriais-je en me prenant une cigarette.
On rentra peu de temps après à la villa et j'allais rejoindre Hakan, lui donnant son biberon dans le salon à l'étage en essayant d'oublier tout ça.
— Mamaaan !
Je relevais le regard vers les deux aliens, leur souriant et ils vinrent aussi vite m'embrasser.
— Faut que tu viennes voir maman ! Demanda Aylan
Je hochais la tête, tapotant le dos de Hakan en me redressant, suivant les deux à travers le couloir menant à leurs annexes de jeux, observant la pièce en ricanant.
— Il est vraiment dingue ton père Hakan.
— Nani ! T'étais pas au répét ?
— J'ai écourté. Éludais-je
— Maman ! Maman descend !
— Pas avec ton petit frère dans les bras chéri. Ricanais-je.
— Ce message s'adresse aux jeunes Dragons. Le goûter est servi sur la terrasse.
Je ricanais alors qu'Angelo les faisait sortir et je retournais dans le petit salon avec Hakan, redescendant finalement après l'avoir changé. Je m'accroupissais pour laisser arriver une tornade, ricanant en l'enlaçant d'un bras.
— Bonjour ma diablesse. Soufflais-je en l'embrassant. T'as l'air encore bien excitée dis donc.
— Oh ! Tu es rentrée. Sourit John.
Je relevais le visage, souriant à John en me relevant.
— Oui. Allez ma diablesse, au goûter.
Je m'approchais de John, l'embrassant avant de rejoindre la terrasse, écoutant le récit des enfants pendant qu'ils prenaient leurs goûters.
— Alors ? Qui a réussi le parcours d'escalade ? Sourit John en regardant les enfants.
— Uta. Crièrent les enfants.
— Ah ! T'as donc le droit de choisir une récompense... Voyons ce qu'on a en réserve pour toi... Fit mine de chercher John en tapotant du doigt sur son menton. Tiens, tu vas choisir... Qu'est ce qui te ferais plaisir ?
— Un tour en bateau. Comme la dernière fois. Demanda finalement Uta.
— Et bien c'est décidé. Sourit John. On finit les goûters et on y va.
Il tourna la tête vers moi, le sourire large.
— Tu viens avec nous j'espère.
— Pourquoi tu as peur de gérer les diablotins ? Ricanais-je
— Ok. On n'a pas le choix princesse. Ricana John. Iris, Arme secrète !
Iris leva son visage vers moi et força une adorable moue en plissant ses petits yeux. Je ne retins pas mon fou rire, imaginant sans mal la tête des démons quand ils subiront ça.
— Merde t'abuse John. Riais-je.
— Quoi ? Moi elle me fait craquer. Ricana John
— Je te dénoncerais aux Démons pour ça. Riais-je de plus belle. Arêtes ma diablesse tu sais que ça fonctionne pas sur maman la moue suppliante.
— On travaille encore la technique des bras croisés. Ria John.
— Montre nous ta technique ma diablesse.
Je tentais de rester sérieuse alors qu'elle montrait une version vraiment très... artistique du croisement de bras, Aylan et Mila tentant aussi vite de lui apprendre alors qu'Angelo avait un fou rire.
— Si on a un fou rire dès qu'elle boude ça va être horrible. Riais-je finalement.
John éclata de rire puis vint poser doucement sa main sur la joue d'Iris.
— C'est bon princesse. Maman va venir. Ricana John en lui caressant sa petite joue du bout du pouce, tournant finalement la tête vers moi. Au moins pour l'effort ? Sourit-il.
— Vos affaires sont chargés dans la voiture. Lança Vincent en me faisant un clin d'œil.
— Où sont Hakane, Grey, Aldino et Cie d'ailleurs ? M'étonnais-je
— En ballade, Hakane voulait en profiter pour rhabiller le ptit et lui faire visiter. Répondis Angelo en me prenant Hakan. Allez les nains, on va se changer avant d'y aller.
Je ricanais en le voyant partir avec la tribu et je m'allumais une cigarette en buvant mon café. John se leva, le sourire aux lèvres et alla récupérer son pantalon de jogging qu'il enfila tranquillement avant d'attraper son débardeur sur un transat.
— C'est super que tu sois rentrée plus tôt. Sourit John en revenant m'embrasser dans le cou.
Je me tournais pour l'enlacer, posant ma tête dans son cou.
— J'ai défoncé la gueule du batteur d'ACDC parce que c'est un gros connard. Mais y'avait les autres du groupe et je voulais pas qu'ils voient cette tête là. C'est nul. Marmonnais-je dans son cou.
John passa sa main dans mes cheveux, calant sa tête contre la sienne.
— Si t'en ai arrivée là, c'est qu'il l'avait mérité. Pour le groupe... Je pense que le milieu dans lequel ils ont vécu toute leur vie les a confrontés à des situations similaires. Si vraiment tu es mal à l'aise avec ça, va les voir ce soir. Ils sont pas partis en courant ? C'est que ça va non ?
— C'est un gros connard prétentieux. Il a vu Carlos embrasser Aaron, et vu son regard, ça lui a pas plu... J'ai pété un câble. Bon le ma jolie a pas aidé aussi...
— Un abruti... Souffla John avant de réagir. Hein quoi ? Quel ma jolie ?
— Je l'ai envoyé au père de Brown. Il va voir ce que c'est des méchants. Abruti de mes deux.
— Il est où là ? Demanda John en fronçant les sourcils.
— Tom doit l'avoir. Ou Santana et Nino qui doivent attendre le départ du vol.
— T'es sûr que... Il doit vraiment partir ? Je connais beaucoup de gens qui une fois venu en Sicile, ils ont tellement aimé l'endroit qu'ils ne sont plus jamais repartis...
— Voit ça avec la Cosa. Pas mon île. Marmonnais-je
— C'est aussi mon île. Répondit John en prenant son téléphone, me le tendant. Fait le revenir s'il te plaît. J'aimerais beaucoup rencontrer cet homme. On a des présentations à faire.
— Putain de batteur de mes deux de merde. Marmonnais-je en attrapant le portable.
J'appelais Santana, qui me confirma que le vol n'était pas encore parti et je lui dis de revenir, envoyant ensuite un message au père de Brown pour le prévenir que le cadeau risquait d'avoir du retard.
— Ils apportent ça. Soupirais-je en tendant le portable à John.
— Très Bien. Maintenant. Tour de bateau. Sourit John en posant ses lèvres doucement sur les miennes. En plus j'ai un truc à te montrer.
— Allons y alors. Souriais-je
— J'adore ce sourire. Susurra John près de mes lèvres.
Les enfants arrivèrent avec Angelo et John se redressa, me tendant la main en souriant.
— Vincent quand Santana arrivera, montre-lui la nouvelle salle pour notre invité s'il te plait.
— Oh. Une inauguration ?
— Ouais. J'adore les inaugurations. Sourit John en traversant le hall avec moi.
— Vincent, préviens Carlos quand même. Grimaçais-je
— Très bien. Ce sera fait. Sourit Vincent. Profitez bien.
On monta en voiture et l'on se mit en route aussi vite pour le port, débarquant un peu plus tard avec une petite troupe de dragons qui montèrent à bord du bateau sans attendre. John largua alors les amarres puis alla à la barre et démarra le bateau dans la foulée, le sourire aux lèvres.
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