Chapitre 29. La maison des Salvatore.

Note de l'auteur :   Chapitre très long, pensez à la pause café !

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Après une soirée où nous nous étions promenés dans New York, nous posant dans le premier restaurant qui nous avait fait envie, avant de reprendre notre ballade tout en parlant de tout et de rien, nous avions finis par rentrer dans la nuit, profitant de l'accalmie de nos cerveaux pour nous reposer.

On se réveilla aux alentours de neuf heures, et après un petit déjeuner, on se mit en route pour la maison des Salvatore, choisissant d'y aller en voiture afin de pouvoir charger au cas où des documents qu'on y trouverait. Shiro pris le relais de John le temps qu'on approche de la maison, et je choisis une fois qu'on fut devant de faire fermer les yeux à John, occupant son esprit avec des images alors que je l'occupais avec des sujets volontairement le plus agréables possible. Je parvins à nous faire entrer, nous faisant monter l'escalier nous amenant au premier étage. J'allais ouvrir les rideaux en observant avec attention l'étage qui semblait être le lieux de travail des deux. Je revins devant John, caressant ses joues tendrement.

— Regarde moi.

Il rouvrit alors lentement les yeux vers moi, refusant de laisser son regard parcourir les lieux, sentant sa respiration gonfler légèrement son torse. Je l'embrassais tendrement, caressant ses joues avant d'embrasser sa main.

— Je suis fière de toi.

— Je... je suis pas plus à l'aise... Mais j'ai au moins passé l'entrée grâce à toi.

— Et c'est déjà une très bonne chose. Tu t'en sors à merveille. On va voir les bureaux ?

— D'accord. souffla doucement John avant de prendre une grande inspiration.

Je pris sa main, remontant le couloir sur notre droite entre deux pièces. Je me stoppais au bout de quelques pas, haussant un sourcil en alternant mon regard entre les deux murs alors que deux insert vitrée apparaissait. Je repris mon chemin pour aller ouvrir les rideaux de chaque côté, revenant dans le couloir pour observer ces deux vitres alors que les deux bureaux étaient visibles.

— C'est tellement mignon. Soufflais-je

— Ils pouvaient se voir tout en étant dans leurs bureaux. Sourit John.

— Apparemment oui. Souriais-je. Apparemment celui-là c'est celui de Franco, et là Sofia donc. Tu veux commencer par lequel ?

— Je ne sais pas... celui de Franco je crois... sourit John.

Je hochais la tête, l'amenant avec moi dans le bureau de Franco. Je pris le temps d'observer les lieux, regardant les dossiers et les photos du couple avec ou sans leurs enfants. J'observais ensuite son bureau, regardant les feuilles en faisant attention. Je laissais à John le temps de se rappeler de ses souvenirs, parcourant les documents du bureau avant de commencer à regarder dans les tiroirs, en ressortant divers pochettes et carnets. Je m'installais sur le sol en m'allumant une cigarette, ouvrant chaque dossier pour les lire alors que le premier concernait son boulot, des sous-pochettes pour chaque rencontre de client avec des annotations. Je disposais le dossier sur le côté, ouvrant le suivant qui contenait visiblement d'autres documents me faisant froncer les sourcils alors que je tombais sur une correspondance entre lui et...

— ... Antonio Napoli ? Le père de Sofia ? M'exclamais-je.

Je me mis à lire la correspondance entre les deux, gardant les sourcils haussés à la découverte de ces deux là alors que je ne m'attendais pas à ça.

— Tu as trouvé quelque chose sur mon grand-père ?

— Les deux entretenaient une correspondance apparemment. Ils avaient l'air de bien s'entendre. Ils parlent beaucoup de vous, un peu de l'intérieur de la Cosa... Répondis-je en lui tendant les feuilles. Le petit diable, c'était ton surnom je présume. Ricanais-je doucement.

— Le... le petit diable ? ricana John. Je ne sais pas... Ça pouvait être Francesco.

— Non non, c'est bien toi apparemment. Riais-je en secouant la tête.

— Oh. Grimaça John en souriant.

Je continuais de ricaner tout en prenant le carnet, l'ouvrant puis me mettant à le lire. Il s'agissait cette fois d'un carnet lui servant à faire ses rapports journaliers, je le parcourus attentivement tout en fumant, finissant par me stopper en écarquillant les yeux.

— La lettre vient de lui. Soufflais-je en posant le carnet sur le bureau.

Je me levais pour aller dans le bureau de Sofia, le parcourant du regard avant de m'avancer vers son bureau. Je me mis à fouiller en m'asseyant, finissant par parvenir à un rangement contenant tout un tas de carnet et je le sortis pour le poser sur le sol, prenant celui qu'elle semblait remplir en dernier.

Apparemment je n'étais vraiment pas au bout de mes surprises...

Je lus ce qui semblait être son journal intime, découvrant que le couple était réellement très amoureux l'un de l'autre, ne disposant que d'une ombre au tableau... Vincent Amaro. Et je pouvais vraiment pas dire que les sentiments de Vincent était réciproques... Vraiment loin de là.

Je m'emparais des plus anciens, les parcourant rapidement et je mis un petit moment à trouver enfin ce que je cherchais. Je m'installais en m'allumant un mélange, lisant avec attention sa version de l'histoire entre elle et Vincent, sa version de sa vie. Je ne pus m'empêcher de ressentir un pincement au cœur alors que sa façon de s'exprimer me faisait penser à Carla, et je compris très rapidement que si Sofia avait laissé Vincent s'approcher et qu'elle l'avait amadoué, c'était dans l'espoir aussi idiot que moi de le changer...

Je continuais ma lecture de sa vie, finissant par comprendre au fil de ma lecture et des années s'écoulant que si les deux enfants avaient l'adn de Vincent ce n'était pas faute au couple d'avoir tenté de donner un enfant à Franco, mais celui-ci été devenu suite à une maladie enfantine qu'il avait eu sur le tard et qui avait eu ce problème comme conséquence.

« " J'ai fait l'erreur de le laisser m'approcher... J'ai essayé de leur rendre meilleur mais il reste un homme dangereux pour moi et ma famille."

"Aujourd'hui nous venons d'apprendre que notre deuxième enfant est en route et je ne ferais pas la bêtise de lui dire qu'il est aussi de lui. L'homme que j'aime ne peut pas avoir d'enfant et vu que monsieur Amaro n'a pas ce problème, nous avons décidé avec Franco de passer par lui. Il me veut mais n'a jamais eu que mon corps. Une bêtise surement mais c'était le seul moyen de pouvoir avoir une famille pour nous deux."

" Je l'ai observé pendant plus d'un an, m'amusant à le voir me chasser comme son ami me disait. Mais il a été notre proie à tous les deux. Mon seul regret fut qu'il est été au courant pour Francesco. "

" Aujourd'hui, je n'ai pu me contenir et j'ai giflé monsieur le nouveau majordome. Il ne veut toujours pas passer à autre chose. Il me veut moi, mon fils et je lui ai même rit au nez quand il m'a dit qu'il était prêt à élever la fille d'un autre. Ironique et risible à souhait. "

" Franco est le plus merveilleux des maris et un père aimant... "

" Aujourd'hui, Franco est parti voir Vincent et vu l'état dans lequel il est revenu, je crois que ça ne s'est pas très bien passé. Il n'a pas voulu m'en parler, mais sa décision de nous faire déménager ne doit venir que de ça. " »

C'était l'arnaqueur arnaqué...

Et je ne pouvais que comprendre tout à coup en quoi je faisais penser à Sofia pour Silvio. Je n'avais que peu de doute que j'aurais pus l'apprécier par sa façon de penser et d'être.

Je restais les yeux dans le vague en terminant ma lecture sur le dernier jour où elle avait écrit, ma main se posant devant mes lèvres entrouvertes alors que la vraie version de cette histoire n'aurait jamais dû terminer ainsi, et à cet instant plus que jamais, je compris que l'homme qui avait le plus d'intérêt à faire éliminer ce couple n'était autre que Vincent Amaro en personne.

Il ne l'avait jamais eu. Il n'avait jamais réussi, et il allait la perdre définitivement.

Je me forçais à ne rien ressentir alors que je devinais ce que j'allais ressentir si je laissais mes sentiments fonctionner. Je finis par me lever, ressortant du bureau pour aller chercher John, l'emmenant dans le bureau de Sofia en gardant sa main dans la mienne. Je posais mon regard sur une porte sur l'un des murs et je m'avançais avec John, l'ouvrant doucement. Je m'avançais pour allumer la lumière, finissant par entrer en haussant les sourcils alors que je me trouvais dans une salle de jeux.

— Oh. L'antre du duo infernal donc ? Demandais-je en tournant le regard vers John.

— La salle de jeu... souffla John en parcourant la pièce des yeux.

Il pencha la tête vers les dessins en laissant un sourire se dessiner sur ses lèvres.

— Ce sont ceux de Francesco...

— Il était le dessinateur et toi le sculpteur ? Grande passion pour les chevaux apparemment...

— Le sculpteur...

Il s'avança lentement vers un meuble et le tira doucement avant d'ouvrir une petite trappe dans le mur.

— C'est encore là. Sourit John en attrapant l'un des objets s'y trouvant.

Il s'assit alors sur le petit meuble tout en observant la petite sculpture de bois puis me la tendit en souriant.

— C'est tout ce que je savais faire à l'époque. C'est comme ce que m'a dit Ayako.

— On note que tu avais l'air de t'exercer pas mal. Souriais-je. Vous étiez passionné par les chevaux ?

— Je crois que Francesco faisait les décors pour les chevaux que je sculptais. Sourit John. On voulait monter un ranch plus tard.

— Sympa. Ricanais-je. Avec vos chapeaux et vos santiags, entourés des mustangs ?

— Oui. Plein de mustangs à perte de vue. Sourit John avant de se gratter l'arrière du crâne. C'est Sofia...

— Qui aimait les chevaux ? Devinais-je

— Oui. C'est elle qui nous a emmené la première fois les voir. Les mustangs c'est elle. Sourit John. Elle disait qu'ils étaient indomptables et sauvages et que c'est comme ça qu'il fallait être. Qu'ils ne se laissaient approcher que s'ils le décidaient eux même. C'est avec elle que j'ai appris pas avec Vincent.

Il balada encore son regard tout en avançant lentement dans la salle, un sourire ne quittant pas son visage.

— Bordel, j'ai pleins d'images qui reviennent. Sourit-il en repartant près de la porte commune au bureau de Sofia.

Il bougea un petit meuble avant de soulever un tapis puis se redressa en souriant.

— C'est dingue. C'est vraiment dingue tout ce qui me revient.

Il s'agenouilla alors rapidement puis retira quelques planches du parquet, les posant doucement sur le côté avant de baisser sa tête à l'intérieur en ricanant.

— Tu veux voir un truc ? sourit-il comme un gosse.

— C'est le stock de bonbon ?

— On mangeait des cochonneries mais c'était surtout le seul endroit où on pouvait l'entendre. On a jamais su y entrer. Sourit John en baissant la tête vers le plancher. Ça mène en dessous de la salle secrète de Sofia. Elle jouait du piano le soir et nous... on venait écouter.

— Le mécanisme doit être dans son bureau alors. Soufflais-je en observant la galerie. Bordel vous êtes des taupes pas des gamins...

— Oui, c'est forcément dans son bureau mais on ne pouvait y entrer que quand elle était dedans. Ça limitait les recherches même si on se relayait pour la distraire pendant que l'autre tentait de trouver. Ria John.

— C'est Franco qui devait bien rire tiens en vous voyant faire.

— Franco ? s'étonna John en relevant la tête vers elle. Oh bordel ! La vitre ! ria-t-il.

— Oui. La vitre. Confirmais-je en me redressant pour l'observer. Mais vos tentatives devaient vraiment être drôle en effet même si je ne doute pas de votre sérieux dans vos recherches. Ricanais-je

Il remit ensuite les planches en place tout en souriant.

— C'était super sérieux. On avait écrit dans un carnet les heures où la nounou venait vérifier qu'on dormait pour pouvoir changer les moments où on venait ici. Ricana John. J'adorais découvrir cette salle. A l'époque c'était comme une grande aventure où il fallait trouver l'entrée. Bon les plans étaient dessinés un peu n'importe comment mais toutes les croix représentaient les endroits qu'on a regardé dans son bureau.

— Pourquoi pas avoir demandé à Sofia pour son piano ?

—Bah c'était le côté, chasse aux trésors, aventure... Et puis on savait qu'il y avait pas que le piano. Souffla John en prenant un air mystérieux. On pensait aussi à une salle de torture alors elle nous aurait surement pas dit que la salle existait... Ouais, on avait plein de théorie sur les activités et métiers qu'ils pouvaient faire.

Je haussais un sourcil alors que j'étais perplexe, hésitant avant de poser ma question.

— Pourquoi elle aurait une salle de torture avec son piano ?

— Pourquoi ? Parce qu'on entendait des cris ou des bruits qui nous faisait penser à ça. répondit John en levant un sourcil. Ouais, il nous manquait pas grand-chose pour trouver.

— Des cris et des bruits... Hm... Ok. Ricanais-je en revenant vers le bureau de Sofia pour observer.

John vint se placer en face de Naëlle en levant un sourcil, un sourire de gosse toujours autant étiré sur ses lèvres.

— Tu veux m'aider à la trouver ?

— Alors, qu'est ce qui n'est pas à la hauteur d'un enfant et assez discret pour ne pas éveiller les soupçons... Soufflais-je en laissant mon regard se balader dans la pièce...

J'observais plusieurs minutes la pièces, finissant par poser mon regard sur un cadre photo en hauteur où lui et son cousin posaient en souriant, les regards complices, et je tendis le bras pour l'attraper, lançant alors un déclenchement.

— Oh bordel ! T'as trouvé ! s'exclama John en souriant comme un gosse en tournant la tête vers Naëlle.

— À priori. Ricanais-je avant de regarder la photo. Elle est vraiment belle cette photo.

— Les jours heureux... soupira-t-il en baissant les yeux vers la photo.

— J'aimerais en prendre, pour l'appartement.

— Pour chez nous ? Oui... Si tu veux... Y en a de très belles. Sourit-il tendrement.

John releva ensuite les yeux pour observer l'ouverture puis se tint la tête avec ses deux mains, le sourire large et les yeux grand ouvert alors que le passage finissait de s'ouvrir puis resta un moment en l'observant.

— Bah vas y, tu vas pas te faire gronder.

John se gratta aussi vite la nuque en faisant les cent pas dans le bureau puis tourna la tête vers l'entrée et s'avança doucement vers elle, penchant la tête pour regarder. Je sortis mon portable pour le filmer l'air de rien, l'observant réagir comme le gosse qui savait qu'il avait pas le droit d'entrer et John pencha un peu plus sa tête à l'intérieur avant de se redresser puis avança un pied à l'intérieur en levant un sourcil. Je sortis mon téléphone, le filmant l'air de rien en souriant.

— Tu cherches les flèches empoisonnées ?

— Tu crois qu'il y en a ? souffla John en tournant la tête vers moi tout en retirant doucement son pied.

— Jsais pas. Essaye la roulade commando. Répondis-je sérieusement

— Mais oui ! s'exclama John en levant un sourcil.

Il observa l'entrée en prenant une position d'appuie puis inspira avant de bondir en roulade dans la salle, hurlant de victoire en se réceptionnant.

— C'est bon mon amour. Pas de flèche !

Je rangeais mon portable en m'avançant, entrant dans la pièce en observant la pièce avant de m'avancer vers le piano, le caressant du bout des doigts. Alors que John parcourait les murs des yeux pour regarder les cadres s'y trouvant. Il tourna ensuite la tête vers un lit rond au fond de la pièce puis leva les sourcils avant de ricaner.

— Hm... C'était pas les pièges qui la faisaient crier... grimaça-t-il. Pas mécontent de pas l'avoir trouvé avant au final.

Je ricanais doucement, haussant les sourcils avant de m'approcher des cadres, y découvrant des photographies de ma mère lors de représentations.

— Elle était vraiment belle dans son élément.

— Oui... Magnifique. Souffla John en se calant derrière tout en m'enlaçant. Si tu les veux, ils sont à toi. Elles n'ont pas autant de valeurs pour Angie. Ce sont des très belles photos.

— Ça fait étranges de les voir dans leurs éléments, si différents.

— J'imagine oui. Vous n'avez jamais été la voir quand vous étiez enfants ?

— Non. Je pense qu'ils voulaient qu'on soit plus grands avant de nous laisser venir les voir. Léone était trop jeune.. J'avais cinq ans d'écart avec lui... Un peu comme les jumeaux et Iris. Ma mère devait certainement se dire qu'elle se ferait le caprice de me faire monter quand je serais jouer comme elle... Elle a pas eu le temps au final.

— Beaucoup de rêves pour beaucoup de personnes qui ne pourront jamais les réaliser... Parfois je me dis que c'est le rôle des enfants de continuer ces rêves et puis je finis par me dire qu'ils ont aussi leurs propres rêves à réaliser, leurs propres chemins...

Je tournais le regard vers lui, haussant les épaules.

— C'est à eux de vivre comme ils veulent vivre, à se donner les moyens de réaliser leurs propres rêves en effet.

J'attrapais un des cadres, ricanant doucement en nettoyant la vitre pour mieux voir la photo, souriant doucement en caressant la photo.

— Tête d'abruti amoureux. Murmurais-je.

— J'me sens moins seul. Ricana doucement John en m'embrassant dans le cou. J'aurais adoré le rencontrer.

— Vous vous seriez bien entendu. Souriais-je. Après qu'il ait essayé de te tuer pour avoir touché à son bébé.. Riais-je doucement en grimaçant.

— Oh... ria John. Une rencontre très marquante alors.

— Diego peut en parler pendant des heures et des heures. Il le considère toujours comme un frère. La famille Gomora n'a aucune valeur à ses yeux, mais mon père en avait beaucoup pour lui. C'est pour ça je pense qu'il y se retient de dire sa façon de penser sur la façon dont vous avez grandis ou le fait qu'Angelina ait été envoyé loin.

— Il connaissait bien mon père... Des amis pourtant très opposés dans leur façon d'être et de penser... J'aime énormément Diego et Carla encore plus.

Il me serra contre lui en souriant tendrement.

— Un bout de ton histoire se trouve dans la mienne... Je ne regretterai jamais d'avoir voulu garder cette maison en l'état. Elle contient aussi des souvenirs pour toi au final. Un monde si vaste et pourtant si petit... Tu as bien fait de me demander de venir. Je n'aurais surement pas récupéré autant de souvenirs sans ça. Merci mon amour.

Je me tournais pour l'enlacer, posant ma tête dans son cou.

— Je suis heureuse que tu aies pus retrouver des souvenirs de cette époque.

— C'est un nouveau cadeau que tu me fais... sourit-il tendrement en lui caressant les cheveux. Tu as pu trouver des choses intéressantes ? Tu as pu obtenir quelques réponses ?

Je le serrais en fermant les yeux avec force, forçant mon esprit à garder ça loin pour l'instant.

— Oui. Mais je ne veux pas en parler pour l'instant. Murmurais-je.

— D'accord. murmura-t-il en posant un doux baiser sur mon crâne.

— Tu veux aller voir l'étage ?

— De mémoire, je crois que c'est les chambres et qu'il y a une pièce dans la salle de jeux du haut qui était à Sofia... Sa bibliothèque.

Je reposais le cadre, prenant la main de John pour ressortir de la pièce afin de nous conduire vers l'étage. J'observais l'étage en allumant la lumière, laissant à John le temps d'explorer ses souvenirs.

Après quelques minutes d'observation, John se dirigea dans la salle de jeux, m'amenant avec lui sans me lâcher la main et passa par le coin réservé à l'époque à Sofia.

— C'est ça. C'est bien ici. Sourit-il en regardant les étagères remplit de livres en tout genre.

— C'était une grande lectrice à priori. Et vraiment de tout. M'étonnais-je en parcourant du regard les titres de livre.

John hocha la tête avant de lever un sourcil en se stoppant devant l'une des sections de livres.

— Tu peux m'aider ? sourit John en tournant la tête vers moi.

Je hochais la tête, m'approchant pour l'aider et il me souleva pour l'installer sur ses épaules.

— Sofia utilisait une échelle, regarde si tu trouves un livre... comment il s'appelait déjà... L'homme sans visage de Markus Wolf. Sofia le prenait avant qu'une trappe s'ouvre.

Je cherchais le livre, l'attrapant pour le regarder, haussant un sourcil alors qu'un bruit de trappe se faisait entendre. John me fit alors redescendre doucement avant de m'embrasser dans le cou puis s'accroupit vers la trappe avant d'en sortir un tas de document. Je pris les documents en lui donnant le livre, me méfiant de ce que j'allais y trouver, et je m'allumais un mélange tout en lisant le dossier, sentant mon sang quitter mon visage au fur et à mesure de ma lecture.

Je comprenais mieux pourquoi le ménage avait été fait pour ne pas découvrir l'arbre généalogique de Vincent Amaro. Je comprenais mieux pourquoi tout semblait aussi tendu entre le couple et Amaro en réalité. Elle avait trouvé un moyen de se débarrasser de lui, de le faire virer de la Cosa. Elle montait un dossier contre lui.

— Je... Commençais-je en refermant le dossier. Je n'ai pas envie de rentrer à la Demeure. Vraiment. Je n'ai pas envie de prendre des choses ici alors qu'elles ne m'appartiennent pas. Mais...

Je pris une inspiration, me rallumant mon mélange en reposant mon regard sur le dossier.

— Angelina et Francesco ne sont pas les enfants de Vincent. Ce sont ceux de Franco et Sofia. Vincent a juste servis de donneur parce que Franco avait un souci de stérilité. Elle n'a jamais aimé Vincent, et a toujours profondément aimé Franco, tout comme elle t'adorait et te considérait comme un fils. Quoi qu'il arrive, quoi qu'on en dise, tu étais ici comme un enfant de la maison et leurs pertes à causé cette scission en toi, donnant naissance à Shiro par la suite pour te protéger toi-même. Tout comme moi mon esprit s'est scindé en plusieurs personnalités. L'une était sans sentiments, ne ressentait rien, et l'autre c'était l'animal pour survivre face aux combats. Le reste, le surplus, à était mis en veille. Mais c'est mon instinct qui a créé ça pour me protéger, tout comme tu as créé Shiro pour te protéger. Je suis claire ?

— Je... Je ne comprends pas... L'histoire de lui et Sofia... Tu... Tu me dis que tout est faux ? souffla John en reposant la livre sur la table. Ce que je ressens aujourd'hui dans cette maison, je ne l'ai jamais ressentie en Sicile ou même à notre maison des Hamptons... Je n'ai que des moments familiaux et agréables qui me reviennent... pour Shiro... quelques soit les raisons pour lesquelles il a pris vie, il fait partie de moi et je ne pourrais être entier sans lui.

Il posa sa main tendrement sur ma joue puis plongea son regard dans le mien.

— Tu... On ne rentre pas si tu ne veux rentrer Izanami. Mais si tu dois prendre des choses, prends-les. C'est moi qui te le dis et personne n'a mot à dire à ça.

— Ta vie ici, c'est comme pour Shiro et les Kanazawa. J'ai promis des réponses quand je les aurais. Je sais que ta sœur ne me pardonnera probablement jamais pour vos parents. Je sais que j'ai fait des erreurs énormes, et que j'ai sali sans le vouloir la volonté de Sofia et Franco. En réalité, je ne sais pas ce que je suis supposée ressentir vu que j'ai bloqué ça quand j'ai fini de lire les carnets de Sofia. Rien que pour vous, pour les Salvatore, la vérité mérite d'être dite... Prends des photos pour l'appartement. Pour Angelina... Je vais rassembler les dossiers que nous embarquons temporairement, quand ça sera terminé, et que des copies auront été faite, ça reviendra ici.

— Ce n'est pas toi qui es responsable pour nos parents et Carla le sait. Répondit John en prenant le visage de Naëlle entre ses mains. Je n'accepte pas que tu en prennes la responsabilité. Tu étais présente, ok. Mais ça s'arrête là. Et encore une fois, quoi que tu ais trouvé ici, rien de ce que tu as fait n'a sali la volonté de Sofia et Franco. Ce test ADN est un fait et on n'y peut rien Izanami. Dans un cas normal et sans toute cette merde qui à l'air de remonter, je te dirai qu'un homme est en droit de savoir s'il est père. Alors c'est exactement ce que ta démarche à fait.

— Il n'en avait aucun droit. Il n'en a aucun. Au mieux, ça a juste évité qu'il essaye de se taper Angelina.

— Je doute qu'il soit le genre d'Angélina. Ricana nerveusement John. Ce qui est fait est fait, point. Tu assumes tout ce que tu fais et c'est à lui d'assumer ce qu'il a fait à mes parents face à Carla. A part être désolé d'avoir été présent, c'est tout ce que j'accepte d'entendre. Maintenant on va rentrer à l'immeuble et se poser. Tu es d'accord ?

— On doit charger la voiture... Ça va aller pour toi ?

— Euh...Ça c'est la partie où je vais être un peu moins vaillant. Grimaça-t-il en relâchant le visage de Naëlle. Je... Allons déjà au 1er.

Je soufflais doucement, posant mon front contre le sien avant de me relever, gardant le dossier avec moi alors que j'allais voir les chambres, m'attardant un peu dans les chambres des enfants. Je pris quelques photos avec mon téléphone, prenant doucement un cadre dans la chambre d'Angelina, choisissant de le prendre avant de suivre John au premier. Je trouvais des cartons d'archives vide, y chargeant les dossiers de Franco et ses carnets de rapports pour preuves auprès de la Cosa, chargeant un autre carton avec les cadres photos, laissant John poser les cartons vers l'escalier alors que je rangeais avec soin les carnets de Sofia dans d'autres cartons, et j'y mis le dossier d'accusation de Sofia, refermant les cartons avant d'aller dans la pièce secrète, prenant en photo le piano avant de prendre le cadre où mon père et ma mère apparaissaient. Je pris le temps de prendre en photo la salle de jeux puis les bureaux, revenant auprès de John.

— Shiro, tu peux aider John s'il te plait ? Il a déjà fait de grands pas aujourd'hui, je ne veux pas lui imposer d'affronter ça aussi vite.

— C'est bien plus qu'un grand pas et il a récupéré des souvenirs. Répondit le Démon en hochant la tête. Je vais prendre le relais.

— Merci. Chargeons tout ça dans la voiture.

On fit quelques aller-retours pour tout charger, et je pris ensuite le temps de vérifier que toutes les lumières étaient éteintes, refermant les rideaux avant de revenir vers le rez-de-chaussée, allant découvrir les autres pièces. Je tombais sur la bibliothèque renfermant les albums photos de la famille, et j'en pris un, le feuilletant avant de soupirer doucement en me disant que dans le doute de voir venir Angelina un jour ici, je devais au moins lui apporter les véritables photos de sa famille, me décidant à en prendre quelques uns.

— Pardon, c'est pour votre fille. Soufflais-je avant de revenir vers la porte d'entrée.

Je donnais les albums au Démon, refermant la porte à clé avant de saluer les gardes, reprenant la route pour l'immeuble Gomora. Je choisis de laisser tout dans le coffre pour éviter des transports inutiles aux cartons, montant avec le démon jusqu'à l'appartement où je nous versais un verre avant de m'allumer un mélange.

— Merci. Souffla le Démon tout en m'observant.

Je posais mon regard dans le sien, m'approchant en posant mon verre pour l'enlacer et il me serra contre lui aussi vite.

— Comment je peux t'aider mon amour. Souffla doucement le Démon.

— Je ne sais pas. Je sais qu'il faut rentrer. Je veux retrouver mes enfants. Avec tout ça...

— Tu sais qu'on peut très bien faire venir les enfants si c'est la seule raison qui te donne envie de rentrer pour l'instant. Souffla-t-il en posant sa tête contre la mienne. Je ne sais pas ce que tu trouvé là-bas mais je vois bien ce que ça te fait.

— J'ai promis de répondre à la Cosa au sujet de l'innocence des Salvatore et de lui apporter aussi les preuves. Je ne peux pas fuir tout ça pour l'instant... Mais je pense que j'en aurais besoin après. On pourrait profiter d'amener Uta pour y rester nous aussi avec les enfants. Prendre du temps pour nous, pour digérer tout ça...

— Ma maison, c'est toi et les enfants... alors on prendra tout le temps que tu voudras. Souffla-t-il doucement.

Je hochais la tête contre lui, le serrant doucement, et il me garda un moment dans ses bras tout en caressant doucement mes cheveux.

— Il te faut reprendre des forces aussi... Tu n'as rien manger encore. Souffla-t-il doucement. Qu'est ce qui te ferais plaisir ? Je suis pas un grand chef mais je devrais pouvoir nous préparer quelque chose.

— Surprends moi. Ricanais-je doucement.

— Oh. Très motivant comme réponse. Ricana le Démon. Très bien, je vais tenter de surprendre mon Dragon alors.

Il m'embrassa longuement puis recula son visage en me souriant.

— Voyons déjà ce dont on dispose. Sourit-il en allant vers la cuisine.

Une fois qu'il termina de préparer le repas, on se mit à table, profitant de ce moment tranquille à deux simplement, prenant ensuite le temps d'un café avant de se décider à reprendre la direction pour la demeure. On arriva dans la nuit à la demeure, prenant le temps de décharger les cartons pour les amener dans mon bureau, puis on alla retrouver les enfants, les trouvant endormis dans le lit de notre chambre. Je les observais tout en me fumant un mélange, souriant doucement.

Le Démon me prit la main avant de me faire asseoir sur lui dans un des fauteuils de la chambre, m'enlaçant ensuite tout en continuant de regarder les enfants. On les regarda dormir jusqu'au petit matin, et je me levais finalement pour m'asseoir sur le lit, me posant pour enlacer Aylan en m'allongeant. Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour qu'il m'enlace en se retournant, et je fourrais mon nez dans ses cheveux, fermant les yeux en le serrant doucement. Je rouvris doucement les yeux, laissant les trois autres venir rejoindre Aylan qui leur laissa de la place.

Je restais un moment contre eux, à juste écouter leurs respirations calmes et à sentir leurs odeurs. Arriva forcément le moment où ils se réveillèrent, Hakan et Iris allant se poser contre le démon alors qu'Angelo entrait avec Cole, probablement à la recherche des enfants. Je relevais le regard pour croiser celui des deux, et Angelo haussa un sourcil, tournant son regard vers le Démon.

— Bonjour Shiro. Désolé, on cherchait les enfants. Expliqua doucement Angelo.

— Bonjour monsieur. répondit doucement le Démon en caressant Iris et Hakan. Pas de problème... Ils ont apparemment préféré dormir où ils pouvaient sentir la présence de leur mère.

Angelo hocha la tête, reposant son regard sur moi.

— Tu veux qu'on prenne le petit déjeuner dans le salon de l'appartement pour changer ?

Je hochais doucement la tête, et il s'approcha pour m'embrasser sur le crâne.

— On fait ça alors.

— Je vais t'aider. Vous restez là les enfants ? Sourit Cole doucement. Bonjour Shiro.

Les deux ressortirent de l'appartement et j'embrassais les enfants.

— Allez, on va aller dans le grand salon pour préparer.

— On va le faire. Répondit Aylan.

J'observais les deux se lever, me levant à mon tour pour embrasser le Démon.

— Faut changer l'acrobate et mademoiselle.

Il hocha la tête avant de se lever en portant les deux puis l'embrassa dans le cou.

— Allons-y alors. Sourit-il tendrement.

— Je te laisse faire l'acrobate ?

— Euh oui... Oui. Je vais le faire. sourit-il en me laissant récupérer Iris.

J'amenais la demoiselle dans la salle de bain, la laissant faire ce qu'elle avait à faire avant de la changer, la laissant revenir dans le salon alors que j'allais voir si Shiro s'en sortait.

— Faut qu'on te choisisse des vêtements maintenant mon guerrier. Ça c'est nouveau. Ricana-t-il doucement en se grattant la nuque.

J'observais Hakan rire en regardant son père et je m'avançais doucement, montrant à Shiro où se trouvait les vêtements d'Hakan. Je pris de quoi l'habiller, posant le tout à côté de Hakan.

— Merci. Sourit timidement le Démon en prenant les vêtements.

— Ça a l'air de beaucoup l'amuser lui. Souriais-je

Le Démon leva un sourcil en penchant sa tête vers son fils puis ricana doucement en se redressant. Il commença ensuite à l'habiller, se mettant sans s'en rendre compte, à chantonner une comptine japonaise tout en souriant. Je l'observais faire alors qu'Hakan semblait l'écouter avec attention, finissant par rejoindre le salon. Je remerciais Angelo et Cole alors qu'ils avaient tout apporter, aidant à finir de préparer avant de m'asseoir.

Le Démon revint peu de temps après avec un petit guerrier tout souriant et il l'embrassa avant de me le tendre.

— Mission réussi. Sourit fièrement le Démon.

— Félicitation. Ricanais-je. Salut toi.

J'attrapais Hakan en l'embrassant dans le cou, le chatouillant doucement avant de l'installer, lui tendant son biberon.

— J'ai réfléchi à un truc. Commençais-je en tendant un biscuit à Hakan. Je sais pas si tu serais dispo sur le mois de Janvier Cole...

— On a un break sur quelques mois avant de repartir en enregistrement pourquoi ? Répondit Cole.

— En janvier on doit amener Uta au japon pour sa formation. J'aimerai en profiter pour qu'on y reste aussi quelques semaines, avec les enfants, Angelo et toi...

— Ça ne me pose pas de problème, tant que je suis avec les enfants ça me convient. Ça leurs donnera l'occasion de connaître le Japon en plus. Répondit Cole. Tu ne fais jamais ce genre de demande pour rien, alors on va préparer ça. En plus, les jumeaux pourront profiter un peu plus de Uta, ils vont pas s'en plaindre.

Je ricanais doucement alors que les jumeaux se contenaient en effet, un grand sourire sur les lèvres.

— On vous fera visiter de très beaux endroits. Sourit le Démon.

— Hâte de voir ça alors. Sourit Cole. Mais on garde la nouvelle pour nous les enfants d'accord ?

Les jumeaux hochèrent la tête, et je reposais le biberon vide d'Hakan, le reposant au sol pour le laisser gambader alors que je m'allumais une cigarette en observant les enfants.

— Je vais aller préparer le dossier pour la Cosa.

Je tournais le regard vers le démon, caressant doucement sa joue.

— À la douche ?

— Avec plaisir. Sourit-il en se levant doucement. J'avoue qu'on en a bien besoin.

Je pris le temps de savourer une longue douche avec lui, allant ensuite m'habiller.

— Tu m'accompagnes à la Cosa ?

— Oui, bien sûr. Je viens avec toi. sourit-il après avoir enfilé un sweat.

Je terminais de m'habiller, rejoignant mon bureau avec lui. Je sortis les documents de Franco, effectuant la copie de chacun avec soin avant de les ranger, choisissant d'amener son carnet au cas où. Je pris ensuite le carton contenant le dossier de Sofia, effectuant les copies avant de prendre l'original aussi, chargeant le tout dans une sacoche renforcée. J'envoyais un message à Elena, la prévenant de ma visite avant qu'on ne se mette en route avec Shiro, parvenant devant les bureaux de la Cosa.

— Madame et Monsieur Napoli. sourit Karel en leur ouvrant le portail. Bonjour. Mademoiselle Castello vous attend. Entrez, je vous en prie.

— Merci. Bonjour Karel. Bonjour Shal.

— Bonjour madame... monsieur. Sourit Shal en hochant la tête.

— Bonjour. Répondit le Démon en inclinant sa tête légèrement.

On parvint dans le bureau quelques minutes plus tard, et je toquais à la porte, m'allumant un mélange en me frottant la tempe.

— Bonjour. Sourit Elena en ouvrant la porte. Allez-y entrez.

— Bonjour Elena. Merci de nous recevoir.

J'entrais dans le bureau, continuant de fumer alors que Shiro la saluait à son tour. Elena referma ensuite la porte puis nous fit signe de nous asseoir avant de nous poser un café sur le bureau puis prit place avec nous. J'ouvris ma mallette en soufflant doucement, attrapant les documents de Franco.

— Ce sont des copies, et ça c'est le Carnet original que tenait Franco Salvatore. J'ai bien trouvé un dossier au sujet de ce rendez-vous mais c'est le client qui l'a démarché alors il voulait d'abord savoir s'il était clean. C'est Franco Salvatore qui a fait virer Vincent de son poste de garde, mais le règne de ton père a redonné toutes les libertés à Vincent.

J'attrapais le dossier de Sofia, serrant mes doigts dessus en l'observant.

— Je suis désolé. Murmurais-je avant de tendre le dossier à Elena. C'est un dossier appartenant à Sofia Salvatore qu'elle avait caché dans sa maison.

Elena prit le dossier tout en continuant de regarder les documents de Franco puis ouvrit le dossier de Sofia, le parcourant rapidement avant de lever les sourcils. Elle releva la tête pour me regarder avant de tourner le regard vers le Démon.

— Ce sont les archives manquantes... souffla-t-elle en ramenant son regard vers moi. Et... Ce dossier est plus incriminant que ce que je pouvais imaginer. Il fait la lumière sur beaucoup de chose en plus d'un éventail de mobiles concernant cette tragique soirée...

Je hochais la tête en me frottant la tempe, haussant les épaules.

— Je sais pas comment je suis supposée annoncer ça... Murmurais-je

— Comment... Il n'y a malheureusement aucune bonne façon de le faire je crois. Soupira Elena. Je dirai qu'il faudrait confronter la personne face à tout ça et devant toutes les personnes concernées mais ça, c'est la manière dont nous procédons chez nous... Je ne sais pas comment ça se passe pour le clan du Dragon... surtout quand la personne ne fait partie d'aucun clan...

Elle regarda une nouvelle fois les documents en secouant lentement la tête puis se frotta le front avant de s'adosser contre son siège.

— Il a passé tout ce temps à mentir, à inventer une histoire, à se persuader sûrement de sa version... Je n'ai jamais eu affaire à ce genre de chose... Aussi énorme... Alors on fera ça à la méthode de la Cosa... Puisque de toute façon, ça concerne une famille vous appartenant.

— Très bien. Faisons ça et je pense que je vais y convier les Salvatore aussi. Ce sont aussi des victimes de tout ces mensonges.

— J'ai besoin d'une copie du dossier de Sofia.. pour la discussion avec les trois.

— Je vais vous les faire tout de suite. Répondit Elena en se levant avec le dossier.

Elle lança aussi vite les copies puis revint me les donner.

— Carla m'a dit que vous lui avait annoncé pour ses parents... J'aurais laissé Amaro le faire lui-même personnellement. Une chose à laquelle, il sera aussi confronté pendant cette réunion.

— Il est capable de me mettre ça sur le dos. Et je ne voulais pas qu'elle l'apprenne par hasard. Je pensais vraiment qu'il lui avait dit.. Soufflais-je. Merci.

— Elle a passé la journée avec moi hier, ça lui a fait du bien et je peux vous assurer que sa colère n'est dirigée que vers lui. Elle était gênée en revanche de la réaction qu'elle a eu avec vous et John. Je crois qu'il va falloir que vous en reparliez. Par contre, elle aura une demande à vous faire... à vous deux.

Je hochais la tête doucement, me rallumant mon mélange. Je pris une grande bouffée, la recrachant doucement.

— Je dois t'avouer quelque chose Elena. Je vais avoir besoin que Carlos vienne le chercher parce que je ne peux pas garantir mes propres pulsions et ce serait trop facile de le tuer sans qu'il n'affronte ses crimes. Je fonctionne actuellement avec le minimum de capacité à ressentir des sentiments et les choses, parce que j'ai passé ma journée d'hier à découvrir la vie du couple, à lire la version de Sofia dans ses multiples journaux intimes... pour finalement découvrir le vrai visage de tout ça. Je.. Je ne serais pas capable d'être neutre et de jouer le rôle de juge lors de la confrontation. Pas avec tout ça... Tout ce que ça signifie.

— Ça me parait tout à fait normal. Tout cela vous touche de trop près aussi. Souffla Elena. Si je peux me permettre, je dirai que vous faites aussi partie des victimes de tous ces mensonges... Je peux prendre en charge sa détention en attendant. Je vais demander à Carlos de partir avec vous... Il sera plus qu'heureux de pouvoir sortir des archives.

— La reconnaissance de paternité des enfants de Sofia est à faire disparaître aussi. Il ne s'agissait pas d'une liaison... En vérité il lui courait bien après mais si elle a cédé c'est parce que son époux était stérile... Alors elle a décidé de se servir de celui qui la chassait comme du gibier. J'aimerais que la reconnaissance de paternité de franco auprès de ses enfants reprenne sa place initiale. S'il te plait.

— Une paternité légitime... Très bien, je m'occupe de ça dès aujourd'hui. Tout le reste sera détruit.

Elle prit son téléphone et appela Carlos pour le prévenir, le faisant étonnement arriver très rapidement dans le bureau.

— Qu'est-ce que je disais. Sourit Elena.

— Bonjour madame Napoli. Monsieur le Démon, bonjour.

— Bonjour Carlos. Tu me diras quand vous serez prêt pour la confrontation, nous nous tiendrons prêt.

— Et bien, nous avons de quoi le garder le temps qu'il faudra. Je dois déjà partir sur l'île pour m'entretenir avec les Salvatore et leur demander de venir. Souffla Elena tout en réfléchissant. Je peux vous soumettre une idée ? Après c'est à vous de voir si cela peut vous convenir.

— Dis moi.

— Vous avez dit ne pas pouvoir jouer le rôle du juge et je pense pouvoir tenir ce rôle. Et vu que nous partons sur une confrontation qui aura tout d'un procès, j'aimerais que vous proposiez le dossier d'accusation à Carla. Donnez-lui ce rôle.

— D'accord. Je lui remettrais tous les éléments dont je dispose sur Vincent Amaro et sur cette histoire.

— On va pouvoir voir la p'tite sœur à l'œuvre. Sourit le Démon.

— Oui. J'avoue que je suis très impatiente de la voir à l'œuvre et de voir la tête qu'il fera face à elle. Sourit Elena.

Je rangeais les documents dans la mallette, terminant mon mélange en regardant le carnet de Franco.

— Je te le laisse pour l'instant ?

— Prenez-le. J'en aurai besoin après pour remettre nos archives à jour. Pour le moment ça peut attendre.

— Ouais. Vu le nombre de dossiers à vérifier.. souffla Carlos.

Je hochais la tête, prenant le carnet de Franco afin de le ranger dans la mallette. Je bus le café avant de me lever, remerciant Elena.

— Merci de m'avoir reçu. On se tient informée pour la réunion.

— Merci à vous d'avoir réussit à trouver tout ça. sourit Elena. On va s'occuper de notre invité le temps que nous trouvions une date.

— La cage dorée j'imagine. Sourit Carlos.

— Faut au moins ça pour un invité de ce niveau. Sourit Elena en hochant la tête. Oh et nous partons ce soir pour l'île.

— D'accord. Je prépare tout ça. sourit Carlos. Je vous suis madame Napoli.

Je hochais la tête, tournant la tête vers Shiro.

— On y va ? Souriais-je.

— On y va. Sourit-il en hochant la tête.

Je souhaitais une bonne journée et un bon courage à Elena, ressortant de son bureau pour me diriger vers la voiture. On arriva à la demeure vingt minutes plus tard et je laissais ma mallette à Salomon, m'allumant un mélange en regardant l'entrée du sous-sol d'Ali. Je soufflais doucement, y entrainant Carlos, et je le conduisis à ma salle, déverrouillant l'accès. J'inspirais avant d'y entrer, penchant la tête en me disant qu'au final le sens du confort de mon nettoyeur était relatif vu que Vincent était suspendu avec un crochet, tenant par les cordes reliant ses mains.

— Plus nettoyeur que maitre d'hôtel après tout. Soupirais-je.

— À chacun son métier. Ricana doucement Carlos en s'approchant de Vincent. Combien de temps encore pour les sédatifs ?

— Bah entre les sédatifs et le point de pression... Réfléchis-je.

J'allais rappuyer sur le point de pression, lui remettant une dose de sédatif.

— Tu as la paix pour une bonne paire d'heure. De quoi l'installer.

— Parfait. Sourit Carlos en le décrochant.

Il l'installa ensuite sur son épaule puis balaya la salle du regard.

— Très sympa votre installation.

— Merci. Elle est très bien au niveau diffusion du son et mise en valeur du sang.

— Oh oui. J'imagine que cela doit faire un très joli contraste. Ricana doucement Carlos. Bon, je vais vous laisser et aller installer le paquet dans son nouveau logement.

Je hochais la tête, le raccompagnant jusqu'au perron, observant la voiture partir ensuite tout en fumant. Je sentis la main de Shiro sur mon épaule, détournant finalement mon regard du chemin pour le regarder.

— Oui ? Soufflais-je

— Je crois que quelqu'un voudrait te parler mon amour.

Je hochais la tête, me tournant pour découvrir Carla.

— Bonjour.

— Bonjour Naëlle... Et bonjour Shiro. souffla-t-elle. Je... Tu aurais du temps ? Je voudrais qu'on parle. Demanda Carla.

Je hochais la tête, me dirigeant vers le salon pour me servir un verre, servant un verre à Shiro et à Carla avant d'aller m'asseoir tout en fumant. Carla me remercia avant de boire une gorgée puis tourna le regard vers le Démon qui venait de s'installer dans un fauteuil.

— Shiro... est ce que tu pourrais laisser la place à John ?

— Je sais pas... Ce que tu lui as dit la dernière fois lui a fait beaucoup de mal. Répondit le Démon en la fixant.

— Je sais... Ce n'était pas... J'ai mal réagis et j'ai parlé sans réfléchir...

— C'était injuste... Tu oublies ce par quoi il est passé et ce qu'il doit encore encaisser. Répondit-il sans la lâcher du regard.

— Je ne l'oublie pas... Je...

— Dis ce que tu as à dire au Dragon. Je verrais ensuite. Je vais laisser l'accès à la conversation à John.

Elle hocha la tête puis ramena son regard vers moi.

— Naëlle, je voulais te dire que je ne te tiens pas responsable de quoi que ce soit. Commença Carla. Même si tu étais présente, ce n'est pas toi qui les as tués et j'imagine que tu ne savais pas ce qu'il allait faire avant que ce ne soit trop tard. Après avoir pris le temps de réfléchir, je sais que toi, tu les aurais remis dans l'avion... surement après leur avoir dit ta façon de penser et peut être même quelques coups pour te soulager mais tu es quelqu'un de juste et... Excuse-moi pour ma réaction.

— Je n'ai que du mépris pour vos parents. Un vrai mépris, bien profond... Mais ça semble être un point commun entre eux et les parents Castello on dirait. Lâchais-je d'un ton neutre. Des pantins de plus de Vincent Amaro... Je ne peux pas nier mon envie de répandre les organes du couple Castello. Mais vos parents... Ils étaient juste d'une connerie sublime que même le grand-père Napoli reconnaissait sans mal. Mais bon, si je devais tuer tous les gens que je trouve cons... Je pense qu'il vaut mieux que je ne me pose pas la question actuellement.

— Oui mais je sais que tu assumes toujours ce que tu fais et tu n'aurais pas attendu tout ce temps pour me le dire et je ne l'aurais probablement pas su si tu ne me l'avais pas dit.

— On voulait te laisser profiter de ton mariage, alors il était convenu de t'en parler après. Mais j'aurais dû me douter que s'il l'a dit à John c'est parce que j'étais là, et ça lui évitait que j'expliques comment ça c'était passé.

— Il est aussi... mauvais que ça ?

— Le terme est trop doux encore... marmonna le Démon en buvant son verre.

— Il a couché avec ta mère afin d'obtenir son poste de majordome. Et ça lui permettait en plus de se moquer de ton père vu qu'il le détestait. Il a introduit Dino dans un plan à trois alors qu'il sortait avec Paola, puis quand il a eu Sofia dans le viseur, il a convaincu Paola d'épouser Dino pour être la femme du parrain. Et ils ont continués leurs petits jeux. Il a dû se taper toutes les femmes de cette île d'ailleurs... Il n'a jamais respecté le code de la Cosa, seulement son propre code, et le couple Castello lui permettait de faire ce qu'il voulait sans se justifier et en toute impunité. Et ça.. Ce n'est que le résumé.

— Le Diable était un agneau à côté de lui... commenta le Démon en regardant Carla figée devant ce que je venais de lui dire.

Je me levais après avoir terminé mon verre, ressortant du salon pour monter dans mon bureau. Je demandais de l'aide aux deux gardes, transportant avec eux les cartons pour les mettre dans la salle de réunion, faisant quelques aller-retour avant de les remercier. J'allais chercher le dossier de Vincent Amaro dans mon coffre, en sortant l'enveloppe du test pour la laisser dans mon coffre, puis j'allais déposer le dossier dans la salle de réunion avec ma mallette, en sortant les documents que ça contenait.

Je préparais les documents, faisant attention à ne rien abimer avant de retomber sur le carton contenant les cadres photos et je les sortis, m'asseyant en les regardant, fumant alors que mon regard se perdait dessus.

— Mon amour ?

Je clignais des yeux avant de tourner le visage vers Shiro, me frottant doucement le visage.

— Il aurait fait pareil avec nous... Il aurait cherché à tout détruire juste pour m'obtenir comme un trophée de plus... Comme pour elle. Et je me suis fait avoir comme elle... Avec ce plan bien huilé...

— Tu ne lui as pas cédé. Souffla-t-il doucement en s'accroupissant face à mois. Quelques soit ses plans ou projet te concernant, tu as mis les distances. Et toi comme elle ne vous êtes pas fait avoir, elle a rapidement su qui il était, tous ses notes en sont la preuve.

Il posa sa main sur ma joue avant de la caresser du pouce tout en me regardant tendrement.

— Je ne l'aurais pas laissé faire pareil. Jamais. Je l'aurais tué avant quitte à passer pour le méchant ou à me prendre vos reproches après. Ne focalise pas sur ce qu'il aurait pu faire mais sur ce qu'on va lui faire. Son jeu est terminé et maintenant il est temps pour lui de payer l'addition. On ne peut rien faire pour les vies qu'il a pris ou gâché mais on peut tout arrêter.

Je l'enlaçais en posant ma tête dans son cou, le serrant contre moi.

— Je t'aime, plus que tout.

— Je t'aime plus encore mon amour. Murmura-t-il en me serrant. Je ne laisserais jamais personne te faire du mal. Je te le promets.


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