Chapitre 28. Mexique
* Point de vue Aaron*
Après le voyage au Japon, nous avions rapidement enchainé derrière notre tournée avec le groupe, commençant ainsi les dates dans les plus grosses villes du pays. Les concerts s'étalèrent sur Février et Mars, les deux dernières semaines de mars se déroulant sur Los Angeles.
Fin Mars avait aussi marqué le retour d'Arno au sein de la demeure pour la reprise de son poste. Excuse dont je me servis sans l'ombre d'un remord pour déserter la Demeure afin d'aller profiter de Carlos chez lui. Je clôturais ainsi ma dernière semaine de concert chez lui, profitant ensuite de jour de repos avant la grosse réunion pour le Mexique qui avait lieu le 9 Avril en début d'après-midi. Je n'avais aucune envie de croiser Arno, mais il fallait bien que j'y passe un jour, soyons réaliste. Même si je me doutais bien que l'ambiance au sein de la Demeure devait clairement être électrique connaissant la forte rancune de certaines personnes. Autant pour son cas à lui, je ne pouvais que me dire qu'il se prenait le retour d'un bâton qu'il avait lui-même tendu, autant pour les autres... Je me disais que ça devait être fatiguant moralement.
Nous avions convenu avec Carlos de nous rendre à la demeure un peu avant le repas du midi, et nous arrivions donc vers 11h30, accueillit par la bande de diablotins. Je me fis koaliser par le Koala, et je profitais du moment pour la serrer contre moi, l'embrassant dans le cou avant de l'embrasser sur la joue.
— Un jour je vais avoir le démon au cul si tu me saute toujours dessus. Ricanais-je
— On a de la marge va. Bonjour Carlos, comment vas-tu ? Sourit Naëlle en relevant le visage.
— Bonjour Madame Gomora. Je vais très bien merci. On se fait vite à la vie de Los Angeles. L'adaptation est plutôt agréable. Sourit Carlos. Et vous ?
— Ça va merci. Whisky ? Allez Whisky. C'est un peu le... Bordel... Les Ombres sont arrivés ce matin. Hakane est à la demeure... Un peu... agité.
J'arquais un sourcil alors qu'elle descendait et je me grattais la joue en l'observant.
« Un peu le bordel », en traduction Naëlle ça donne quand même un « c'est un putain de foutoir là-dedans j'ai envie de fuguer de ma propre maison » quand même....
On suivit Naëlle dans la demeure, la voyant éviter avec grand soin le salon principal, nous conduisant l'air de rien au petit salon, sortant la bouteille de whisky et trois verres, versant trois verres avant de nous tendre les nôtres.
— C'est le bordel à quel point ?
— Au point que même les gosses me paraissent être des enfants adorables et sages... Ça te donne une échelle ou... Sinon j'ai... Au point que je songe à la fugue pure et simple chaque jour avant de me rappeler que je peux pas sinon j'ai un Sicilien qui va tout retourner... Sinon... Ça va c'est...
Je me tournais en arquant un sourcil alors qu'un bruit retentissait, posant mon verre aussi vite avant de me précipiter, freinant devant la salle d'entrainement où je gueulais contre les hommes pour qu'ils retournent à leurs postes avant que je n'entre, trouvant un roux qui avait l'air de péter un câble sévère sur... Bah Arno sans grand étonnement.
Je soupirais puis m'avança d'un pas rapide, attrapant le roux par la taille avant de faire demi-tour aussi vite, ressortant de la salle en ricanant.
— Bah alors ma ptite rousse, t'as l'air tout tendu ?
— Aa... Aaron. Bordel. C'est bon c'est bon je me calme. Désolé.
Je le reposais dans le hall, ne retenant pas mon rire en le voyant tout énervé, passant finalement ma main dans ses cheveux.
— Te prends pas la tête avec ça Grey, t'en a assez dans le crâne pour pas t'en rajouter, ça en vaut pas la peine. Soufflais-je.
Je m'allumais un mélange tout en rejoignant le petit salon, me frottant le visage avant de le secouer. Un sacré bordel ouais cette demeure décidément.
Je revins dans le petit salon, observant les deux avant de poser mon regard sur Naëlle.
— Ça va aller John pour la réunion ?
— Bonne idée. Je vais aller l'aider tiens. Je suis pas encore passé sous le... à son bureau.
Elle partit aussi vite et je ricanais en refermant les portes derrière elle, m'approchant de Carlos en passant ma main sur sa nuque, la massant doucement.
— Ça va toi ? Demanda Carlos en levant son visage vers moi.
— Oui j'ai juste dû chopper un ptit roux tout rouge et pas content. Vraiment très drôle à voir. Aucun instinct de survie ce mec décidément... Je suis déjà plus détendu que toi.
— Ça va aller. Je suis venu pour la réunion. Si tu me dis que ça va, je peux gérer.
— Je préfère largement me concentrer sur l'opération à venir et sur toi. Le reste, Naëlle le subit déjà assez.
— C'est ce que j'ai cru comprendre oui. Avec la décision de le laisser revenir, c'est une ambiance qui était à prévoir. Je vais éviter de lui ajouter ça... En tout cas, tant que je ne le croise pas...
— La décision a été prise avec les autres chefs tu sais. Son avis à elle, il est clairement limpide et je pense pas qu'elle changera d'avis. Connaissant les mecs, celui qui doit le plus l'épuiser à gérer c'est Salomon.
— Pourquoi Salomon ?
— Parce que c'est le plus vicieux et le plus rancunier de toute cette demeure. Ricanais-je. On dirait pas derrière son masque impeccable hein... Mais crois moi qu'il est débordant d'imagination quand il a quelqu'un dans le nez.
— C'est marrant comme j'en deviens fan d'un coup. Souffla Carlos en finissant son verre.
— C'est du beau. Ricanais-je. Quoi que le pire ce serait une alliance Salomon Cole... Sont bien capable ces cons... En fait quelque soit la combinaison c'est toujours du taff pour elle quoi... Couvrir leurs conneries auprès des autres hommes ça doit pas être simple.
Je massais plus fortement sa nuque, attrapant finalement son menton avec mon autre main afin de plaquer mes lèvres sur les siennes, caressant doucement sa joue tout en l'embrassant.
— C'est un problème clos à mes yeux, les autres gèrent ça comme ils l'entendent. Concentrons nous plutôt sur le Mexique mon écossaise.
— J'adore ta façon de clore une discussion. Tu veux pas recommencer ? Je sens que ma concentration arrive vraiment. Sourit Carlos en levant un sourcil.
— Si c'est pour aider alors. Ricanais-je avant de l'embrasser avec plus de fougue.
Je resserrais ma prise sur sa nuque, glissant ma main dans son dos pour le coller contre moi alors que je faisais durer le baiser, finissant par reculer le visage.
— J'suis complétement concentré là. Sourit Carlos.
— Ton corps aussi. Ricanais-je
— Oui. Mon corps est très sensible à ce genre de technique de concentration. Ricana Carlos en grimaçant. Va falloir que je me déconcentre un peu avant d'aller rejoindre tout le monde pour manger je crois.
— J'adore le taux de concentration de ton corps moi. Ricanais-je avant de l'embrasser.
Je me reculais finalement en levant les mains, me léchant les lèvres.
— Ok pardon je reste loin. Concentration on a dit.
— Sauf que mon taux de résistance vient juste de passer à zéro là. Souffla Carlos en m'attrapant par le col, plaquant aussi vite mes lèvres sur les siennes.
Je passais aussi vite mes mains dans ses cheveux, les tenant fermement en l'embrassant avec passion, le poussant finalement sur le canapé pour grimper sur lui aussi vite en grondant d'envie. Carlos m'agrippa alors la nuque d'une main, gardant ses lèvres contre les miennes et empoigna ma hanche tout en frottant son envie sous moi.
Je regardais l'heure avant de me reculer, attrapant sa main.
— Mon appart', vite. Exigeais-je en le tirant hors du salon en courant.
On traversa la demeure en courant, montant les escaliers quatre par quatre, arrivant très rapidement dans mon appartement où la porte eu à peine le temps de se fermer.
Forcément, on descendit un peu en retard pour le repas... Mais bon on était pas les seuls, John et Naëlle descendirent en même temps que nous l'air de rien. On s'installa à table, s'excusant de notre retard en attendant que Salomon lance le repas. Ce qu'il fit quand il vit que tout le monde était enfin présent.
Les discussions et les plaisanteries suivirent leurs cours tout le long du repas, profitant ensuite du café et du dessert. John profita de la présence de tous pour les informer de l'heure de la réunion.
— La réunion commencera dans une demi-heure grande salle de réunion. Je vous annoncerai les équipes à ce moment-là. C'est bon pour tout le monde ?
Tous les concernés répondirent par l'affirmative, et l'on rejoignit la salle de réunion trente minutes plus tard, s'installant. Je m'allumais une cigarette, attendant patiemment le début de la réunion.
John commença par distribuer les dossiers à chacun, faisant le tour de la table.
— Voici vos dossiers concernant l'opération. Vous avez ce week end pour l'étudier. Vous y trouverez vos points d'attaques ainsi que le détail des structures, caméras de surveillance, nombres de personnes s'y trouvant etc... Vous pouvez venir me voir pour toutes questions auxquelles je n'aurais pas répondu pendant la réunion..
Il revint ensuite à sa place, ouvrant alors son dossier et commença son exposé.
— Pour les effectifs, nous avons réussi à rassembler trois cents hommes. La faction aura un ou deux référents suivant leurs objectifs à atteindre... Nous progresserons en simultané avec deux principales factions. Comme vous pouvez le voir dans vos dossiers, j'ai divisé le Mexique en deux. Première faction démarre à Juarez, la deuxième partira de Mérida et on se retrouve à Guadaljara. Aaron et Carlos vous allez avoir les 150 hommes de la Cosa, faction hommes de terrain, 6 faucons en soutiens sniper dirigé par Nino. Luc, tu auras 9 Démons pour attaquer simultanément les deux maisons des dirigeants. Concernant la deuxième faction. Alke, tu as tes 40 hommes, soutiens de six Faucons avec Santana en réfèrent. Pour ma part 80 hommes en hommes de terrains pour les assauts.
Il se leva ensuite pour se diriger vers une carte du Mexique accrochée au mur.
— Carlos et moi seront les pilotes pour vont conduire aux points de départ, donc deux avions. Un sur chaque point de départ. Ritchi et Micky, je vous laisse choisir votre point médical. Un avion viendra récupérer les civiles et victimes que vous trouverez. Vincent et Angélina assurerons sécurité et enregistrement du nombres des personnes que nous prendrons en charge par la suite. Pour les équipements, la plupart sont déjà en chargement dans les soutes, vous trouverez les paquetages que vous avez choisi. Equipements obligatoires, oreillettes et caméras embarquées qui ont été installées sur vos gilets. Vous aurez Cole et les hommes de Peter en opérateur. Ils seront vos yeux et vos oreilles. Au moindre problème, des renforts seront envoyés, c'est pour ça qu'aucun de nous ne sera vraiment très loin des autres. On progresse ensemble et on repart ensemble.
Il alla ensuite se rasseoir et fit un tour de table.
— Avez-vous des questions ou des remarques ?
— T'as oublié de te mettre Oliver avec toi. Intervint Naëlle avec un grand sourire
— Ol... Oliver ? Avec moi ? Euh... Oh ok. Pas négociable. Ricana John. Bien, donc Oliver vous serez avec moi. Termina John en haussant les épaules. Y a-t-il autres choses ?
— Comment va s'organiser la récupération des victimes ? On doit pouvoir être sûr que ce ne sont que des victimes. Ils pourraient en profiter pour buter ceux qu'on ramènera à Ritchi et Micky. Demanda Carlos.
— C'est un risque effectivement. En premier temps, on va devoir faire appel à votre instinct. Au moindre doute, n'hésitez pas à utiliser les seringues. Nous aurons tout le temps de vérifier cela au retour. La priorité est la sécurité de tous, vous comme les victimes. Aucun trouble pendant le vol retour ne sera toléré. S'il faut qu'ils dorment tous, nous gazerons.
— Le souci se posera pour les femmes en effet. Mais vous verrez vite la différence par rapport à leurs états clairement. Vous n'aurez pas le temps d'approfondir si vous avez des doutes, endormez les, je me chargerais du tri ici. Des hommes assureront la sécurité de l'équipe médicale de toute façon. Intervint Naëlle.
— Bien si vous n'avez pas d'autres questions, je vous laisse étudier les dossiers tranquillement. Nous partirons dimanche dans la nuit. Merci à tous.
J'attrapais le dossier, remerciant John en me levant, faisant signe à Carlos de me suivre afin d'aller dans mon appartement, posant le dossier sur la table avant de ramener de quoi boire, posant tout sur la table. J'ouvris le dossier en m'allumant une cigarette, commençant à étudier le dossier tout en posant des questions à Carlos sur les hommes qu'on allait commander. Y passant clairement jusqu'au repas du soir, laissant tout en l'état afin de descendre manger. Après le repas on remonta à l'appartement, continuant d'étudier chaque détail de l'opération, analysant les structures et les points d'entrées. Puis on alla se coucher, s'endormant sans grand mal avec toutes les informations dans la tête.
Je me réveillais en début de matinée, étonné de trouver personne, et un rapide coup d'œil dans mon appart' m'informa que Carlos avait dû déjà se lever. Se lever pour aller à... Oh merde.
Je soupirais en laissant ma tête retomber sur l'oreiller, grognant lourdement avant de me décider à me lever, prenant le temps de me boire tout de même un café pour émerger à peu près avant d'attraper mon paquet de cigarette, m'en allumant une tout en sortant de mon appart', me dirigeant vers le rez-de-chaussée, me frottant le crâne en cherchant à émerger. Je passais sûrement devant le regard très perplexe de beaucoup de gardes et d'hommes, mais c'est pas comme si j'en avais quelque chose à foutre.
Je trouvais Salomon étrangement appuyé contre la porte menant à la salle d'entrainement et je m'arrêtais à la porte, soupirant avant de tirer sur ma cigarette.
— Qu'est ce que tu fous mon écossaise ? Lançais-je en baillant. Je vais t'attacher au lit. J'aurais pas à te chercher le matin.
— Je voulais avoir une petite discussion avec cette grosse merde. Pas besoin de passer par Elena pour transmettre... C'est mon côté franc et direct, mais c'est une chose difficile à comprendre pour lui apparemment. Répondit Carlos sans quitter Arno des yeux.
Il s'avança aussi vite de quelques pas vers Arno, ressortant ses mains de ses poches.
— Et toi, je t'ai dit de ne plus le regarder. Lâcha Carlos en lançant brutalement son poing au visage d'Arno.
Je regardais en coin Salomon qui repartait en ricanant, secouant la tête avant de reposer mon regard sur Carlos.
— Bon c'est bon t'as fini de jouer ?
— Je sais pas... Répondit Carlos en laissant un regard noir à Arno. On a fini pauvre merde ?
— Bon moi j'ai faim. Si tu me cherche hein. Soupirais-je en repartant
J'allais m'asseoir dans la cuisine, fumant en prenant un nouveau café, observant la porte de la salle d'entrainement du coin de l'œil. Je finis par soupirer, me relevant en posant ma cigarette, rejoignant la porte de la salle d'entrainement alors qu'elle s'ouvrait, attrapant Carlos par la nuque en plaquant mes lèvres sur les siennes. Carlos enroula aussi vite ses bras autour de ma taille et me serra contre lui, prolongeant alors notre baiser.
— Tu sais que si je bande... Je vais être trahi direct là ? Murmurais-je contre ses lèvres
— Bah on a plus qu'à remonter alors parce que pour moi c'est déjà trop tard. Susurra Carlos en caressant mes lèvres.
— Parfait ça.
J'attrapais sa main en me reculant, l'entrainant aussi vite à l'étage jusqu'à mon appartement, reprenant ses lèvres aussi vite que la porte fut refermée tout en le plaquant contre le mur.
Carlos me retira aussi vite mon boxer, s'appliquant clairement à faire monter la tension en me basculant sur le sol, s'emparant avec gourmandise de mon sexe alors qu'il me préparait en même temps.
Forcément on ne redescendit que pour le déjeuner, avec un peu de retard, nous excusant encore auprès de Salomon. Le reste du weekend resta dans une ambiance studieuse où chacun éplucha son dossier avec minutie, revoyant chaque détail ensemble. Le dimanche soir arriva très vite et après avoir diner tous ensemble, chacun partit faire ses au revoir. Le départ fut donné peu de temps après, et l'on rejoignit les deux avions, les chefs s'occupant de surveiller les chargements des deux avions et leurs arrimages. Quand tout fut prêt chacun se dispersa dans son avion, John et Carlos pilotant chacun son avion.
— Bonsoir les fillettes, ici votre commandant de bord qui vous souhaites la bienvenue à tous à bord de l'écossaise volante. Heure d'arrivée prévu pour 3h15 du matin. Climat au sol prévu, pluie et rafale de balles. Lança Carlos au micro après avoir terminé le décollage.
Après trois heures de vols, on arriva à destination, déchargeant tout alors que certains hommes étaient placés en surveillances dès qu'ils furent équipés. Je pris le temps de m'équiper moi-même, m'allumant une cigarette en surveillance que tout le monde s'équipait correctement, Carlos me rejoignant tout en resserrant son gilet.
—Tout à l'air ok. On peut y aller. Me confirma Carlos.
— Cinq minutes ! Magnez vous le cul ! Hurlais-je.
Je tournais le visage vers Carlos, grimaçant légèrement.
— Pardon pour ton oreille. Certains sont pas encore tout à fait équipés.
— J'ai connu pire. Ricana Carlos en se grattant l'oreille. Essaye de reste tout un concert AC/DC en étend près des enceintes... Bon, on y va quand t'es ok.
— Ton côté maso ça. Ricanais-je.
— Ça doit être ça. Ria Carlos.
Cinq minutes plus tard on était dans les voitures, nous mettant en route aussi vite pour les premiers lieux où l'attaque devait commencer, tenant nos opérateurs au courant pour qu'ils relayent l'information à John. En arrivant on laissa le temps au groupe de sniper de se mettre en place, attendant la confirmation de Nino. Quand la confirmation fut donnée, chacun alla se mettre en position, Carlos en profitant pour rappeler l'organisation une dernière fois dans l'oreillette.
— Bien messieurs. Premier groupe pour l'assaut, avec couverture de nos snipers. Deuxième groupe, vous suivrez de près le premier et vous vous chargez de faire sortir les victimes, les snipers couvriront vos sorties.
— Vous embarquez les femmes et les enfants, si vous avez un doute sur quelqu'un, vous l'endormez. On s'en chargera plus tard. Couvrez vos collègues, et je veux aucun blessés dans nos rangs.
Les opérateurs transmirent ensuite l'information, annonçant que la faction de John était en place et prête à lancer l'assaut.
— Bien. Lancement dans cinq minutes. Confirma Carlos.
Une fois les cinq minutes passée, l'assaut fut donné, les snipers venant nettoyer les deux passages que chacun de nos groupes empruntaient, l'un passant par l'entrée principal alors que l'autre passait par l'arrière, nous permettant de prendre les ennemis en tenailles. Le sang coula aussi vite, et l'on prit le temps de nettoyer méticuleusement chaque pièce et chaque endroit. Je revérifiais ensuite chaque pièce, m'assurant qu'il ne restait plus personne. On ressortit finalement du bâtiment et je m'allumais une cigarette en observant les convois remplis de victimes, me massant la nuque.
En fin de journée, un quart du territoire avait été capturé et après avoir rejoint le groupe médical, ils se posèrent tous pour manger et boire et s'accordèrent une courte pause avant de repartir sur la zone suivante. John fit transmettre son avancée et leur signala être en route pour les prochaines villes, précisant qu'aucune perte n'était à déplorer de leur côté. Pour sa part, ils allaient arriver vers Chiapas et lanceraient l'attaque aussi tôt ses snipers en place.
— Ok. On profite encore de cette nuit et ensuite repos pour tout le monde. Encore quelques heures à tenir messieurs. Lança Carlos à l'oreillette. Prochaine grosse étape Sinaloa. On ne lâche rien.
Carlos vint ensuite me voir et s'alluma une cigarette tout en observant leurs hommes commencer à recharger les voitures.
— Sinaloa est un des QG des Licornes, va falloir être encore plus rapide. Souffla Carlos en fumant sa cigarette.
— Plus rapide ce n'est pas un problème. Répondis-je en observant les voitures tout en fumant un mélange.
Carlos tourna la tête vers moi, m'observant quelques secondes alors qu'un sourire en coin se dessinait sur son visage et fit descendre lentement un doigt le long de ma joue, repartant ensuite tranquillement vers une voiture en portant le doigt à sa bouche, récoltant ainsi le sang qui s'y était déposé.
— T'es vraiment trop sexy avec tout ce sang. Souffla Carlos en continuant de marcher.
Je ricanais doucement en l'observant partir, secouant doucement la tête pour rester concentré alors que nous avions encore du boulot.
Dès que les voitures furent terminées d'être chargées, un homme vint me prévenir Aaron, attendant les ordres.
— En route alors.
Je montais en voiture avec les hommes, écoutant le rapport de Nino qui avait pris un peu d'avance pour pouvoir se positionner sur le lieu de la deuxième opération, prenant le temps de nous faire le compte rendu du lieu.
— Ça ressemble à un élevage de Licornes. Commenta Carlos à l'oreillette. Ok. Luc vous pensez pouvoir nous donner un soutien ? On peut pas se louper sur ce lieu. Doit y avoir des grosses têtes là-dedans.
— On vous attends nous. J'ai des démons qui trépignent... Ricana Luc
— Et le partage bordel ! Bande d'égoïstes. Ricana Carlos. On arrive, gardez-en pour le dessert.
On arriva après quelques heures de routes, se mettant aussi vite en position en attendant le feu vert des snipers.
— Blondinette arrêtes donc de sautiller t'affoles ma lunette elle est toute moite. On est bon. C'est parti pour le spectacle. Bonne chasse à la licorne les filles.
— J'adore faire frétiller ta lunette. Rétorquais-je d'un ton sérieux en m'élançant aussi vite.
— Putain sur celle-là, je me fais des cornes de licornes. Lança Carlos.
Je me laissais aller à tuer tout ce qui rencontrait mon chemin, oubliant totalement les hommes m'accompagnant alors que je nettoyais scrupuleusement chaque endroit par lequel je passais, ne laissant qu'un bain de sang derrière moi alors que j'avançais dans le bâtiment, rejoignant les étages supérieurs où je procédais de la même manière, finissant par me stopper quand je retombais sur les démons.
— Le reste est nettoyé, enfin y'a ton collègue qui joue avec les chefs là, mais le reste est mort. M'informa Ashkara
Je hochais la tête, informant John aussi vite alors que je m'allumais une cigarette en revérifiant les pièces, prenant le temps de parcourir toute la maison pour être certains qu'il n'y avait aucun survivant.
Je me mis en position quand j'entendis courir, ordonnant à tout le monde d'attendre. Je vis finalement un homme arriver en courant et je lui tranchais la gorge aussi vite, grimaçant en voyant arriver Carlos en courant juste derrière.
— Oups pardon réflexe. M'excusais-je. C'était à toi.
Carlos tourna la tête vers moi puis la baissa vers l'homme au sol avant de poser un genou à terre, l'éventrant sans réfléchir et s'occupa à nouveau de la « corne », lui fourrant aussi vite dans la bouche avant de se redresser en se léchant à nouveau les lèvres, crachant ensuite sur le cadavre avant de repartir vers d'autres salles.
— Bon ça a pas l'air grave. Les mecs vérifiaient que tout est carré, et assurez la sécurité. Luc ?
— On lève le camp perso, on va aller rejoindre l'équipe médicale.
— Ok, bonne route et merci alors. Répondis-je
Les hommes de la Cosa se dispersèrent pour aller à leurs postes et j'allais me poser dehors contre un mur, me fumant une cigarette. Un petit moment plus tard Carlos arriva, faisant craquer sa nuque puis s'étira, s'allumant ensuite une cigarette en se calant contre un mur.
Visiblement il avait fini de faire ce qu'il voulait faire.
Je reportais mon regard devant moi, continuant de fumer avant de me décoller du mur, donnant l'ordre à tout le monde de lever le camp quand on fut certains qu'il n'y avait plus aucun survivant, et je repartis dans la maison, disposant les charges explosives en sifflotant avant de monter en voiture à mon tour.
— Noiraude c'est prêt.
— Ok. Trois minutes, enclenchée.
On se mit en route aussi vite, l'explosion retentissant trois minutes plus tard, les voitures des snipers nous rejoignant plus loin alors qu'on se mettait en route pour la prochaine destination.
— Message pour John. Confirmation de l'éradication du QG des Licornes.
— Excellent, bon boulot. Nous partons de Chiapas, annexe rasée. On part pour Mexico. Prévenez dès que vous serez en place à Tamaulipas. Répondit John. Faites une pause. Certains hommes doivent en avoir besoin.
Je grognais avant de soupirer, regardant en coin le conducteur.
— Ok on fera une pause.
Quand on arriva à Tamaulipas, on laissa les hommes prendre leurs « pauses », et j'allais m'allumer une clope en allant observer les deux endroits qu'on devait attaquer, me mettant à côté de Luc pour observer. Au bout d'une demi-heure du mouvement se fit apercevoir et je me redressais lentement en sortant mes lames.
— Les mecs, j'ai du mouvement en bas. Désolé pour la pause, personne ne doit partir.
— On se rejoint en bas. Bougez vous le cul les limaces.
Je m'élançais aussi vite avec Luc, laissant Nino tuer l'homme qu'on avait repéré.
— Carlos. Deuxième pour toi.
— J'adore partager un repas Mexicain avec vous les mecs. Répondit Carlos en tirant dans la tête de l'homme alors qu'il s'élançait vers lui.
J'entrais dans la première maison avec Luc, commençant aussi vite le nettoyage avec Luc qui couvrait mes arrières, s'occupant de tirer sur les hommes à distance alors que je tranchais à tout va, repeignant clairement la demeure en rouge sang en ne laissant aucun survivant derrière nous deux, nettoyant méthodiquement chaque étage avec Luc. Je le laissais prendre mes flingues dans mon dos quand ses chargeurs furent vides, continuant sans prendre de pause alors que les Démons et les snipers s'occupaient de bloquer totalement le périmètre.
On arriva trop vite à mon goût à la fin, et je gémis de dépit en regardant Luc qui ricana en s'essuyant le visage, couvert de sang tout comme moi probablement.
— Tu sais vraiment pas faire ça proprement hein. Ricana Luc. Tu m'en a mis partout.
— Ouais je me suis emporté... J'essayerais de faire ça plus proprement la prochaine fois pardon. Riais-je.
Je m'allumais une cigarette en laissant les hommes prendre le relais, redescendant avec Luc pour sortir de la maison, passant ma main dans mes cheveux avant de regarder mes mains.
La douche serait pas de refus quand même l'air de rien vu mon état.
Je m'avançais tout en sortant de la maison, allant plus loin pour m'étirer, nettoyant ensuite mes lames puis mes armes que Luc m'avait rendues.
— Tamaulipas nettoyé. Informais-je John.
— Mexico nettoyé. Ricana John. On est en route pour Guadalajara. On se retrouve là-bas pour le grand final. Bien joué.
— Ok. On termine et on se met en route.
Les démons dispersèrent les charges explosives alors qu'on se dirigeait vers les voitures, et je restais un peu plus loin pour observer le tout s'embraser à côté de Nino, finissant par monter en voiture afin de nous mettre en route pour le dernier point de l'opération. Nous avions encore beaucoup de route, expliquant pourquoi cela faisait l'air de rien quatre jours que l'opération avait commencé, et nous étions beaucoup à profiter de la voiture pour nous reposer.
Au bout de sept heures de route on arriva enfin à Guadalajaja, et l'on retrouva les autres. J'allais saluer les autres, Oliver ricanant en voyant mon état.
— Comment ça s'est passé ?
— Bah ils sont utiles pour nettoyer derrière nous quoi. Marmonnais-je en haussant les épaules.
Le temps fut pris pour permettre aux nombreux snipers de se mettre en place, laissant une partie des hommes au sol se déployer pour resserrer l'étau au fur et à mesure que la nuit tombait. On laissa une autre partie des hommes se déployer quand la nuit fut tombée, resserrant un peu plus les mailles du filet.
On se mit ensuite chacun en position, nous dispersant autour de la maison, attendant le feu vert de John. Dès que Nino et Santana nous confirmèrent que c'était bon, John lança l'assaut, et l'on s'élança aussi vite, Luc et Ashkara venant me rejoindre aussi vite pour couvrir mes arrières alors qu'on nettoyait tout sur notre passage. On se retrouva devant l'escalier central avec John et Carlos, montant à l'étage avant de nous disperser, nettoyant chaque pièce chacun de notre côté. On se retrouva plus tard devant un grand couloir menant à une grande porte, nous séparant clairement d'hommes nous attendant de pieds fermes. On se mit d'accord sur la zone que chacun couvrait puis on s''élança, venant tuer rapidement les gardes et hommes armés qui venaient à notre rencontre. Quand la pièce principale fut nettoyée, on se dispersa de nouveau, s'attaquant chacun aux pièces adjacentes.
On se retrouva plusieurs minutes plus tard dans une pièce qui paraissait banale, John demandant à Naëlle et Cole s'il y avait quelque chose
— Izanami, Cole. Avez-vous quelque chose sur cette pièce ? Demanda John à l'oreillette.
— On dit bonjour à la caméra, et.... Droit devant, on dit sésame ouvre toi !
— J'adore tes tours de magie. Sourit John en saluant la caméra.
— Ouais je sais on est doué que veux tu.
John ricana et se plaça à couvert en attendant que la porte cachée s'ouvre, nous laissant, Carlos et moi, nous élancer aussi vite à l'intérieur, se retrouvant alors face au Chef et à sa famille derrière laquelle il se cachait.
— Putain. T'as autant de couilles que les mecs que tu envoies pour buter des familles. Sérieux. Grogna Carlos.
Je sortis mon arme, venant abattre la famille sans ouvrir la bouche, laissant le chef à Carlos et je fis demi tour, repartant nettoyer la demeure aussi vite. Faisant le point avec les hommes tout en avançant, on prit soin de nettoyer entièrement chaque zone, retournant tout, quitte à faire exploser des zones pour être sûrs. Un moment plus tard on ressortit de la demeure, laissant les faucons disperser les charges explosives alors que j'allais un peu plus loin, m'allongeant en m'allumant un mélange.
— Merci et bravo à tous ! Nous avons deux jours d'avance sur l'opération. Lança John en poussant la voix. On rejoint l'aéroport et on charge tout. Faites tout sauter après le départ de la dernière voiture. Allez ! On s'active ! Je sais pas vous, mais moi je suis pressé de rentrer chez moi.
Je me redressais, m'étirant avant de rejoindre les voitures, surveillant que tout était bon avant de monter à bord, et nous nous mirent en route quelques minutes plus tard, arrivant à l'aéroport peu de temps après. Le chargements mis un peu de temps, et je m'allumais une cigarette en m'étirant, aidant les hommes à tout charger tout en vérifiant les arrimages, prenant ensuite le temps de respirer avant que le décollage ne soit ordonné.
Carlos vint s'approcher derrière moi et m'enlaça tout en déposant un baiser dans mon cou, reculant ensuite sa tête tout me gardant contre lui.
— Sympa notre premier voyage en amoureux. Sourit Carlos en regardant les hommes monter dans l'avion.
— Calme et reposant en effet. Ricanais-je en posant ma main sur son bras. J'ai hâte de la douche par contre j'avoue.
— Elle sera bien mérité. Ricana Carlos.
Je tournais le visage vers lui, un sourire en coin sur les lèvres.
— T'es vraiment sexy aussi avec autant de sang tu sais ?
— C'est marrant, je me disais exactement la même chose. Souffla Carlos en attrapant mon menton, penchant sa tête pour m'embrasser.
Je grognais en me tournant pour attraper sa nuque, approfondissant le baiser avant de me reculer, me rallumant une cigarette aussi vite.
— Vivement la douche putain. Soufflais-je
— Hey les deux ! Vous montez ? Moi aussi j'aimerais pouvoir embrasser ma femme. Bougez vos culs. Carlos je te rappelle que l'avion ne peut pas partir sans son pilote. Ricana John en haut des marches de son avion.
— Merde oui. Pardon. S'excusa Carlos.
Il m'attrapa par le col et m'embrassa à nouveau avant de se reculer.
— Trois heures et une putain de bonne douche. Souffla Carlos en repartant rapidement vers son avion.
Je soufflais avant de le suivre, montant à bord de l'avion, le décollage s'effectuant peu de temps après. Après trois bonnes heures de vol on arriva enfin à L.A, prenant le temps de tout décharger alors que John avait disparu étrangement dès qu'il avait vu Naëlle.
J'allais m'appuyer contre une voiture, soufflant avec Nino, Carlos venant nous rejoindre quelques minutes plus tard.
— Tu rentres directement à la demeure où tu passes voir Elena ? Demanda Carlos à Nino.
— À ton avis ? Ricana Nino
— Et nous, on fait quoi ? Demeure ou maison de l'écossaise ? Sourit Carlos en me regardant.
— Y'aura sûrement un point qui sera fait demain mais on recevra un message je pense. Alors la maison de l'écossaise me semble être une bonne idée. Répondis-je
— Et bien, on a plus qu'à prendre une voiture. Sourit Carlos.
Je cherchais Naëlle et John du regard, finissant par les trouver et j'allais les voir alors que tout était décharger et les hommes dispatchés.
— Naëlle, on va aller à la ruche de la Cosa Nino et moi, on se voit demain pour le débriefing ?
— Pas de souci sweetie. Sourit Naëlle en tournant la tête vers moi. Fin d'aprem je pense le débriefing, je devrais avoir libérer John...
— Rien ne presse. Sourit John avant d'embrasser le cou de Naëlle.
— On a nos téléphones au pire. Ricanais-je. Bonne journée à vous.
— Bonne journée. Et encore merci pour le Mexique. Sourit John.
On monta alors en voiture, nous dirigeant aussi vite vers la ruche. Après un peu moins d'une demi-heure, Nino gara la voiture devant la maison d'Elena qui lui sauta dessus à peine fut-il descendu de voiture, l'embrassant fougueusement alors qu'il la portait pour entrer aussi vite à l'intérieur, nous laissant aller chez Carlos.
Je l'attrapais dès que la porte de sa maison fut refermée, encadrant son visage de mes mains tout en l'embrassant tout en nous dirigeant approximativement vers la salle de bain. Prenant grands soins d'ôter nos vêtements pour ensuite profiter longuement de la douche. Quand on sortit de la douche je laissais Carlos aller voir son chaton, en profitant pour nous faire à manger.
Quelques minutes plus tard, Carlos revint avec Fantôme, le laissant aller se frotter contre moi alors que je terminais de préparer le repas.
— Faut vraiment que je pense à acheter un petit tablier. Sourit Carlos
— T'as vraiment un fantasme sur les tenues. Ricanais-je en me penchant pour grattouiller Fantôme.
— Toutes celles qui peuvent mettre en valeur cette putain de vue. Ricana Carlos.
— Et tu crois vraiment que la tenue de sage femme corresponde ? Riais-je en me redressant.
— Tant que tu mets rien en dessous. Grave. Ria Carlos en se plaçant derrière moi, enroulant ses bras autour de ma taille. C'est vraiment agréable de t'avoir à la maison.
— Ça fait du bien après la semaine passée sur les routes d'avoir un peu de calme et de pouvoir profiter. On a perdu plus de temps à rouler que lors des opérations en réalité.
— C'est clair que c'est pas un petit pays. Mais ça en valait la peine. Beaucoup de gens vont pouvoir vivre tranquille après ça. Je suis heureux d'avoir pu y participer.
Je caressais Fantôme en souriant, éteignant le feu ensuite, me tournant vers Carlos.
— Tu as pus faire ce que tu voulais là bas ?
— J'aurais voulu faire durer, mais oui... j'ai pu goûter à une vengeance que j'attendais depuis longtemps.
— Ça a souvent un goût de trop peu en effet.
— Oui. Souffla Carlos. Bon, faut que je mette la table. Sourit Carlos en m'embrassant dans le cou.
Il relâcha ensuite son étreinte et ouvrit un placard pour attraper les assiettes, les amenant sur la table de la cuisine avant d'y ajouter les couverts, caressant au passage son tigre qui s'était couché à mes pieds.
— Hey mon gros, va falloir que tu le laisses aller s'asseoir. Ricana Carlos en regardant son tigre.
Je me mis à la hauteur de Fantôme, venant le gratouiller en souriant.
— Tu me donne envie de faire dodo dans tes poils chaton, c'est terrible. Ricanais-je
— T'as vu. Je t'avais dit... Un putain de gros nounours. Ricana Carlos.
J'embrassais sa tête avant de me redresser, allant me laver les mains avant de passer à table avec Carlos, discutant de tout et de rien avec lui. Profitant du moment de calme.
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