Chapitre 28. Discussion & Envie de meurtres



Elena craqua aussi vite sa nuque alors que son sourire s'étirait puis se leva pour aller se servir à boire.

— Je vous sers quelque chose, madame Napoli ?

— Ce que t'as de plus fort s'il te plait. Soufflais-je en me pinçant l'arête de nez. C'est pas ce que je dis malheureusement, c'est ce qu'on m'a dit. Et non franchement, je me passerais volontiers de ça en plus des autres merdes : Vincent Amaro veut baiser la femme au Dragon. Ou l'obtenir... Ah ouais... Pardon... Vincent Amaro veut obtenir la Femme au Dragon... Pardon. Je me suis fait chasser et manipulée comme très probablement cette chère Sofia. Mais quel putain d'honneur ! Je me trémousserais bien si je ne savais pas déjà que ce genre d'homme ne sera jamais capable de satisfaire mon appétit sexuel. Et ce n'est pas parce que ta fille n'écarte pas les cuisses à tout va comme toi qu'elle est prude. Et puis putain de merde, quand c'est la gonzesse qui a baisé le plus de queues et de chattes de ce putain de milieu qui te dit que t'es la pire des hontes, remets-toi en question ! Hurlais-je. Tu t'en fous d'humilier ta fille, ton mari. Non il n'y a que ton Vinni dans ta bouche. T'es le pire des déchets et cet abruti-là est le dernier des pantins. Je suis supposé vous croire sur parole et avoir confiance en vos décisions passées en vous regardant ? C'est juste humiliant au possible de se dire que j'ai pu faire confiance à un tel parrain !

— Ce qui est beau, c'est que vous nous faites la morale sur nos comportements alors que vous, ça ne vous a pas dérangé de vous balader en tenue légère devant votre beau-père. C'est facile d'allumer un homme et ensuite de lui reprocher de vous regarder. Répondit Paola. Humilier mon mari alors que je n'ai rien fait sans qu'il soit au courant, et ce depuis le début ? Vous-même emmenez votre mari dans vos clubs et en baiser d'autres en quoi vous êtes différentes ? Vinni a été mon seul amant, vous ne pouvez pas en dire autant madame Napoli... votre mari, comment se sent-il en sachant toutes les queues et chattes que vous avez baisées comme vous dites ? Ce n'est pas humiliant pour lui ? Non, ça ne l'ait que pour les autres n'est ce pas.



Elena revint vers moi et posa mon verre sur le bureau, allant ensuite reprendre place avec le sien.

— Le nombre de personnes avec qui j'ai pus baiser n'a jamais été un secret pour mon mari, et en fait, contrairement à toi... Mon savoir dans ce domaine là n'as jamais été un secret non plus. Et contrairement à votre couple, je n'ai pas besoin d'un amant pour me satisfaire vu que mon mari, justement, a le même appétit que le mien. Souriais-je. Ensuite, je ne me suis pas baladé en tenue devant lui, j'allais voir l'un de mes chefs afin de transmettre mes consignes. Le regard qu'il a pus ou non porter, je t'avoue que je m'en tapais royalement vu que j'avais mes propres occupations. Je n'étais pas venu passer la soirée à m'occuper de vous deux, c'était le rôle de Monsieur Léon. Moi, j'avais Lulu et mon époux. Mais je ne suis pas sûre que comparer mon mari à la façon dont le tien a pu parvenir à te baiser puisse jouer dans la balance de ta survie. Sincèrement. Je n'aurais pas autant d'estime pour la patronne actuelle de la Cosa, je dirais que tu es le genre de déchet inutile à éliminer. Ta grande gueule et ta connerie ne ramènent que de la merde et de la honte. Et si tu avais un minimum d'intelligence, tu verrais à quel point même ton très cher mari blanchi à vu d'œil. Puisque lui, contrairement à toi, sait très bien qui je suis réellement.

— Je crois qu'il est clair que dans Vinni a été mon seul amant, tu oublie que c'est justement parce que tu as eu des vues sur le mari de madame Napoli que tu t'es retrouvé face à mes décisions et à cette situation alors évite de vouloir faire la morale à quelqu'un de largement plus respectueux que toi. ajouta Elena. Pour ma part, je pense que cette conversation est arrivée à son terme, entendre encore de nouvelles conneries ne m'enchante pas du tout. En revanche, vous venez... comment dire ça... de modifier les termes de votre sanction et à partir d'aujourd'hui, vous êtes persona no grata sur mon île. Toi, tu vas devoir passer les restes de tes jours à penser à l'accumulation des erreurs que tu as pu faire et laisser faire. annonça-t-elle en regardant son père. Qu'en a toi, Paola Castello, ce soir tu redeviens tout simplement Paola Ferretti. Votre divorce sera prononcé et te retire tous tes droits.



Je bus le verre d'Elena, rangeant la sacoche et l'arme dans mon sac avant de me lever.

— Merci pour cette discussion Mademoiselle Castello. Je vais vous laisser terminer et aller prendre l'air. Souriais-je.

— Et bien c'était ça ou vous les offrir. Sourit Elena en regardant sa mère qui était soudain devenue plus silencieuse. Voyez avec Carlos si vous avez besoin de quelque chose. Moi, j'ai des ordres et des papiers à lancer avant d'essayer de me calmer.

— Ouais. Carlos c'est bien. Soufflais-je. Je vais me faire l'Écosse.



Je me dirigeais vers la sortie du bureau, descendant d'un étage pour aller taper au bureau de Carlos avant d'y entrer.


— Je suis venu me faire l'Écosse.

— Madame Napoli ? souffla Carlos en relevant aussi vite la tête. Je... Qu'est-ce que...

— Fin. Pas l'Écosse. Pas assez.. le fantôme ? Ouais. Bien ça. Sinon je risque de te buter et ça m'emmerderait pour Sweetie.


Je m'allumais un mélange, prenant de profondes inspirations entre deux, reposant mon regard sur Carlos.


— J'ai vraiment besoin de me défouler avant de rentrer sinon ça va pas le faire.

— Oh, je vois. Elena ne doit pas être dans un meilleur état alors. Souffla Carlos en se levant de son siège. Allons en bas dans la salle d'entraînement dans ce cas.

— Je pense que le terme... Complètement folle de rage, humiliée et avec des envies de meurtres de masses est le plus appropriée pour elle. C'était catastrophique, humiliant et gerbant à entendre. Son père est un pantin et sa mère une sale poufiasse qui ne jure que par la queue de son Vinni. Terminais-je en russe.

— C'est un manipulateur. Répondit Carlos en russe tout en retirant son sweat. J'en ai rarement vu d'aussi bon et croyez-moi, j'en ai vu. Et concernant le couple, je peux dire que l'intelligence de leur fille n'est pas une question d'hérédité... J'ai l'impression que plus elle essaye de bien faire plus on lui fou des merdes dans les pattes...



Il posa son sweat sur un banc puis s'étira tranquillement tout en laissant sa part de Fantôme prendre place. J'ôtais mon haut pour me retrouver en débardeur, ôtant mes chaussures puis je m'avançais de quelques pas, fermant les yeux tout en m'étirant. Je rouvrais les yeux en sentant ma colère et ma rage crépiter, me disant que je n'avais vraiment intérêt à avoir surestimé son niveau pour le coup alors que j'observais mes mains.


Ouais, j'allais vraiment manquer de douceur sur ce coup là.


Je relevais le regard pour le poser sur lui, prenant aussi vite la posture d'attaque tout en l'observant avant de m'élancer pour me défouler. Carlos riposta aussi vite laissant instinctivement son réel niveau me faire face, encaissant certains coups tout en relançant les siens, donnant vitesse et force à ses attaques pour me permettre d'évacuer une bonne partie de ma tension.


Je finis par bondir en arrière au bout d'un moment, tentant de reprendre une respiration calme alors que mon énervement ne faisait que grimper face à l'absurdité de tout ça.


— Rien ne correspond, ça tourne en rond à la perfection. Que des putains de pantins ou des gonzesses qui écartent les cuisses à tout va pour la première queue venue. Maris cocus par des épouses baisées par le mec qui est le bras droit de la Cosa, putain de bras droit qui gère tout comme il veut depuis le départ et qui manipule à la perfection son petit monde qui l'idolâtre ! Et le mieux dans tout ça, c'est que je me suis fait baiser aussi ! Hurlais-je. Fais chier !


J'allais taper dans le mur, hurlant de rage alors que la douleur venait se répandre dans mes poings, me stoppant finalement en fermant les yeux.


Carlos prit une grande inspiration avant de s'essuyer la lèvre tout en m'observant puis alla s'asseoir sur le banc. Il attrapa son téléphone pour envoyer un message à Aaron puis le rangea avant de s'adosser contre le mur.

— Il vous aurait baisé si vous n'aviez pas eu l'instinct de vous méfier et de vous interroger sur ce qu'il pouvait dire. Souffla-t-il en me regardant. De toute évidence, nombreux sont ceux qu'il a réellement baisés et les Castello en sont un bien triste exemple. Les intrigues et les manipulations sont monnaie courante dans notre monde, c'est pas à vous que je vais l'apprendre... Sortez-vous de la tête d'avoir été baisé, madame Napoli et dites-vous plutôt que vous venez de trouver un adversaire juste un peu plus coriace que les autres. Je ne doute pas que cela vous motive encore plus à le mettre à terre.

— Je l'ai laissé tuer les Napoli ! Je l'ai fait entrer dans ma demeure ! Approcher mes enfants ! J'ai cru que son seul putain d'intérêt était les enfants Napoli !


Je tapais dans le mur de nouveau, finissant par poser mes mains à plat contre celui-ci.


— Je me donne envie de gerber tellement j'ai été naïve et conne. Grondais-je. Mais le pire c'est de se dire que leurs conneries salissent tout un clan et la lignée des Castello sans que ça ne vienne même inquiéter ce couple d'attardés !

— Depuis qu'elle est en place, Elena passe la majeure partie de son temps à nettoyer, réparer toutes les merdes laissées, toutes les habitudes qui ont été prises quand certains ont perdu l'habitude d'avoir un vrai dirigeant. Ça ne me plait pas plus que vous et je fais ce que je peux pour qu'elle ne s'épuise pas ni ne pète un câble avec cette accumulation. Pour les Napoli, je dirai que vous ne pouvez pas connaître les règles de chaque clan... Pour votre demeure, il me semble que c'est en tant que père de votre mari que vous l'avez accueilli et je ne cherche pas à trouver des excuses, je vous donne juste ma vision extérieure. Je ne vois pas comment vous auriez pu vous douter de quoi que ce soit avant... Votre mari et Carla vont être plus que touchés par le peu de choses que vous savez déjà et tout porte à croire que le pire est à venir.

— C'est surtout qu'avec cette conversation, j'ai encore plus l'impression que l'accusation contre Franco Salvatore tombait un peu trop bien, et leurs meurtres encore mieux. Le nom est tombé en disgrâce, et aucune preuve pour contredire ça qui circule. Tellement propre et bien nettoyé comme piste. Alors du coup, ouais, je peux pas m'empêcher de me demander c'est quoi la vraie version de tout ça ? Est-ce que le responsable de tout ce merdier que veut venger mon mari depuis tant d'années n'est pas justement l'homme qui s'est tenu à ses côtés tout ce temps ? Comment j'explique qu'une arme authentifiée comme appartenant au Ganterah à l'époque en question soit en possession d'un homme qui n'a aucune raison de l'avoir ?

— Oh c'est très simple en réalité. Souffla Carlos en croisant ses bras derrière sa tête. Une des capacités du Fantôme... Et je vous le dis parce que j'ai confiance en vous, ce que je peux me mettre à la place d'une personne à partir du moment où j'en sais un peu plus sur elle. Vous voulez qu'on fasse le test ? Et bien, je suis Amaro et vous venez de me poser cette même question... Les Ganterah ont toujours été des rivaux voir même des ennemis de la Cosa et lors d'affrontement, j'ai pu récupérer des armes leur appartenant. Ou alors vous avez aussi, la version, c'est la seule chose qui a pu être trouvée sur les lieux et j'ai préféré le garder jusqu'au moment de trouver les coupables..

— Il n'a jamais mis un pied dans cette maison et aucune arme n'a été retrouvée. Il n'appartenait plus à la Cosa officiellement à cette époque-là, mais ça restait un sniper et capable d'agir par lui-même. Alors ce que je pense moi, c'est que les personnes qui ont tué les Salvatore, sont mortes depuis très longtemps, de sa main. Mais le reconnaître ferait apparaître bien trop de questions gênantes, c'est pour ça que cette arme, je suis la seule à l'avoir vu, était rangée dans une planque que personne à part lui ne connaissait. Parce que c'est là, la beauté de la chose. Rétorquais-je en me retournant pour m'avancer vers lui. Pour attirer l'attention de ta proie, il faut avoir le temps d'observer ce qu'elle aime manger et l'appâter sans éveiller sa méfiance.

— Une chose est très lisible chez vous... Deux choses en fait... votre remarquable et impressionnant instinct de tueuse et votre volonté très forte de vouloir aider et protéger les gens que vous aimez. Pour un homme de notre monde, votre instinct est des plus séduisants et votre volonté de protection, un moyen pour les plus sournois d'avoir votre attention. C'est là que les premiers pions ont dû être placés. Vous avez très certainement déjà une multitude de théories en tête et la vôtre sous-entend que vous avez pensé au pire... Qu'il soit lui-même impliqué dans cette histoire et pas seulement victime comme peut l'être votre mari. Ce que je pense... C'est que quoi que vous pensiez, il est certain que la vérité doit être bien pire. La prouver en revanche vu l'homme, c'est une autre histoire et c'est sûrement le plus frustrant à ce jour.


Je posais mes mains sur les genoux du fantôme, haussant un sourcil alors qu'un sourire de coin s'étirait sur mes lèvres.


— Mais c'est quand on pense les gens prévisibles qu'ils peuvent justement devenir imprévisibles. Et toute la beauté de ce superbe et parfait plan rodé et huilé à la perfection contient la pire des faiblesses qu'il a toujours eu conscience d'avoir. Un seul lieu dans ce monde auquel il n'a jamais eu accès. Un seul. Et pourtant c'est le lieu même qui contient sûrement la vraie version de tout cela. La version du couple Salvatore. Alors que moi, je suis réellement morte, rien pour prouver que ce corps ce n'était pas moi. J'ai piraté le monde entier, et personne pour prouver que c'est moi. Le monde entier rêve de me coincer sans y parvenir alors que je me tape le luxe de faire la une des journaux tout en étant invisible. Je suis lisible et pourtant incontrôlable et imprévisible. Je suis le parfait exemple de la dernière personne avec qui il faut jouer. Et pourtant, c'est bien lui qui a commencé cette partie-là.

— C'est ce que je dis. Sourit Carlos. Deux choses très lisibles, mais vous remarquerez que je n'ai pas parlé des autres. Je n'aurais pas autant de respect ni d'admiration pour vous si ces deux choses suffisaient à vous décrire. C'est un magnifique piège pour ceux qui auraient la prétention de croire être plus malin que vous madame Napoli. Vous êtes une question à réponses multiples, certaines justes et d'autres totalement fausses. J'avoue que ça fait très fan si je m'écoute parler. Ricana-t-il doucement. Si ce lieu a des réponses alors j'imagine que le fait que votre mari ne puisse pas y retourner, soulage certainement notre homme. Mais comme vous dites, il a commencé cette partie sans mesurer réellement qui était son adversaire... Mis à part le côté sordide de l'histoire, j'avoue que c'est très... non, ça se dit pas... Je... J'espère que vous pourrez trouver enfin les réponses.

— Fuite du fantôme. Entendis-je ricaner.


Je me redressais en haussant un sourcil, tournant la tête vers Aaron.

— Ouais. Comme quoi. Répondis-je en haussant les épaules.

Il s'approcha pour prendre mes mains, soupirant doucement avant d'aller embrasser Carlos.

— J'ai besoin de consulter le dossier de mars 1992 de vos archives avant de partir.

— Je vais vous chercher ça ou vous pouvez me suivre aux archives... comme vous voulez. Répondit Carlos en se relevant. Et le Fantôme n'a pas... Bon si, peut-être... grimaça-t-il. Du coup ? Vous voulez me suivre ? C'est juste sous nos pieds.

— Je te suis. Soufflais-je en remettant mon haut.

Carlos attrapa son sweat puis m'amena hors de la salle, enclenchant l'ouverture d'une porte encastrée dans un mur qui donnait accès à un escalier. Il descendit alors jusqu'au sous-sol en enfilant son sweat puis se dirigea vers un ordinateur alors que les lumières s'allumaient.

— Mars 1992 vous m'avez dit... souffla-t-il en saisissant la date. C'est bon, je l'ai.

Il se redressa en nous proposant un siège puis récupéra une clé dans une trappe qui venait de s'ouvrir.

— Installez-vous. Je vais vous chercher ça. sourit-il en partant dans une des allées.


Je m'allumais un mélange, observant Carlos chercher alors que je pouvais sentir le regard de Aaron.

— Ça a eu l'air... de pas te calmer ce rendez-vous. Souffla Aaron.

Je ricanais nerveusement tout en posant mon regard sur lui, haussant un sourcil.

— Ouais... Même pas du tout. Ricana Aaron. Pardon ma beauté.



Carlos revint quelques minutes plus tard avec un coffret métallique et il le posa sur la table avant de l'ouvrir avec la clé.

— Je vous laisse le consulter. Sourit-il en l'avançant vers moi.

Je le remerciais avant de m'asseoir en consultant les documents fournis comme preuves, prenant le temps de lire d'un point de vue neutre tout en fumant, haussant un sourcil en cherchant le reste.

— Il a été jugé coupable en fonction d'un rendez-vous d'affaires et on ne sait même pas si ledit contrat a été signé ? Une présomption ? C'est ça les preuves accablantes version Cosa ? C'est ça le dossier qui a rendu coupable une famille entière ?

Je me frottais le visage alors que je me retrouvais à engueuler le pauvre mec qui y pouvait rien, embarquant le dossier tout en remontant vers le bureau d'Elena, toquant à peine que je m'avançais vers elle en posant le dossier sur le bureau d'Elena. Je ne résistais pas à l'envie de foutre une droite à Dino, me retenant de justesse sur la connasse.

— C'est ça ton dossier ? Hurlais-je. Vous avez laissé tout le monde croire que les Salvatore étaient des traitres sur le simple fait de ce dossier-là ? Mais t'es le pire des incapables et des fouille-merdes de cette planète ! Une plaisanterie ! Continuais-je en russe.


Elena leva un sourcil avant d'attraper le dossier puis le consulta rapidement en tapotant d'un doigt sur son bureau.

— C'est tout ce qu'il y a ? souffla-t-elle en relevant la tête vers son père qui secouait encore la tête.

— Ça suffisait pour ouvrir une enquête bordel. Souffla-t-il en se frottant la joue. Je vous l'ai dit, je devais recevoir Franco pour le questionner.

— Mais il n'y a rien pour ouvrir une enquête là ! Et encore moins pour faire sortir la famille de notre protection ! cingla Elena en balançant le dossier vers Dino. Bordel de.... Carlos !

— Ok... J'ai compris.... Putain d'abruti. Grogna-t-il en repartant.

Je pris une inspiration, tournant le regard vers Elena.

— Puis-je avoir une copie pour les trois ?

— Prenez l'original. Il n'a aucune valeur pour nous. Ce n'est qu'un ramassis de merde. Répondit Elena. Gardez-le parce qu'à part le détruire, ce dossier ne me sert à rien. Et je vais devoir aller voir la famille Salvatore pour leur présenter des excuses et leur offrir le retour à la Cosa... en espérant qu'ils acceptent.

— Attendons de voir ce que donne la maison avant de te prononcer officiellement. Soufflais-je.

Je regardais l'heure avant de souffler, me passant la main sur le visage.

— Je te rappelle, je dois y aller. Bon courage.

— À vous aussi. Souffla Elena avant de faire demander Karel et Shal pour prendre en charge les Castello.




Je ressortis du bureau avec le dossier, reprenant mon sac en remerciant Aaron. On prit la route pour la demeure, y parvenant assez vite vu que je pris le volant, et je me dirigeais directement vers le salon en posant mes affaires, me servant un grand verre de saké tout en jurant en russe.

— Izanami ! grogna John d'une forte voix alors qu'il venait de ressentir une forte colère.

Il entra alors rapidement dans le salon, ses muscles de mâchoire tressautants, puis s'avança vers moi en fronçant les sourcils alors que je relevais le regard de mon verre.

Ouais... J'aurais dû y penser, mais en même temps vu comment j'étais folle de rage de la connerie de tout ce beau monde...

— Qu'est-ce que... commença John avant de baisser les yeux vers mes poings. Ok, j'vais les buter. Ça a assez duré ces conneries.

— Oh je pense que Elena va se les faire avant toi vu la belle bande d'incapables que ça fait ! M'énervais-je en russe en envoyant valser mon verre contre un mur. Bande d'amateurs ! Incapable ! Pantins ! Elle est belle la Cosa tiens ! Dirigée par la queue de Vincent Amaro ! Peut-on au moins me citer une seule putain de femme de ce putain de clan qu'il a pas fourré bordel de merde ! Dossier de preuves ? Mon cul ouais !

— Ok C'est Vincent ! Pas de souci ! hurla John en repartant aussi vite pour ressortir du salon. J'en ai plein le cul de ces histoires !


Il monta presque en courant les escaliers, et je me contentais de me reverser un nouveau verre de saké, le buvant en essayant de reprendre mon calme... Ou tout du moins un calme très relatif. J'observais Ritchi entrer dans le salon, John suivant de peu. Il retourna alors dans le salon, se stoppa en tournant la tête vers Ritchi puis s'avança vers moi.

— Ali veut ton accord. grogna-t-il en serrant les poings, sa mâchoire ne s'arrêtant plus de tressauter.

— Mon accord pour ? Demandais-je

— Pour faire ouvrir ta salle. Grogna toujours plus John. Il veut pas me l'ouvrir.

— Alors, dieu seul sait à quel point j'ai bien envie de lui éclater la tête, tout comme à ce couple d'abrutis d'incapable de mes deux. Mais non. Elle restera fermée tant que j'aurais pas la vraie version de cette foutue histoire !

— Tu... Je... râla-t-il aussi vite. Ok, j'me fais les Castello alors. Grogna-t-il en amorçant son demi-tour.

— Tu peux pas non plus ! Gueulais-je. Et crois-moi que de nous deux, je suis celle qui a le plus envie de les éclater aussi ! Mais je pense qu'Elena nous dépasse large dans les envies de meurtres là !

— Alors on bute qui bordel ! Putain, mais y a personne à buter ? hurla John avant de secouer la tête rapidement.


Ritchi finit par s'approcher, attrapant mes mains pour les désinfecter et les soigner, repartant du salon dès qu'il eut terminé.

— Alors j'adorerais buter tout ce qui me passe sous la main mais en l'état, ça n'aidera en rien. Et pourtant, je suis vraiment très très énervée comme tu le comprends. Parce qu'absolument rien dans tout ce que j'ai pus apprendre ce matin n'était pour me rassurer. Et je te raconte même pas l'humiliation et la déshonneur que Elena Castello a pus ressentir, ainsi que toute la lignée Castello à part cet abruti de pantin ! Et je parle même de l'obsédée de la queue de son Vinni de mes deux !

— Oh bordel de merde. Souffla en japonais le Démon en plaçant ses mains sur son visage. Putain de samurai.


Il fit craquer plusieurs fois sa nuque avant de se frotter rapidement le visage prit une grande inspiration avant de ramener son regard vers moi.

— Magnifique entretien apparemment... souffla-t-il en recraquant sa nuque.

— Sublime même ! Vraiment sublime ! Parce qu'en plus le plus beau dans tout ça, c'est que l'explication où les Ganterah ont tué les Salvatore parce que Franco faisait affaire avec eux, ça vient de ce magnifique dossier ! Gueulais-je. Je peux avoir l'avocate ?


Je ressortis du salon, gueulant après Carla qui apparut en bas des escaliers avec Jo en levant un sourcil.

— Naëlle ? Tu as besoin de moi ?

— Ah ! Madame l'avocate ! Je suis très curieuse de ton avis là ! Dossier d'accusation !

— D'accord... souffla Carla en s'approchant. Tu as ce dossier ?


Je repartis dans le salon, attrapant le dossier pour lui tendre, me servant un nouveau verre et Carla alla s'asseoir dans un fauteuil avant de poser le dossier sur une table basse. Elle observa attentivement les documents en fronçant un sourcil tout en levant l'autre puis chercha une suite en retournant les papiers avant de tourner la tête vers Naëlle.

— C'est quoi l'accusation ?

— Associations avec les Ganterah entrainant la trahison de la Cosa.

— Asso... les Ganterah ? s'étonna Carla. Mais... attend. Souffla-t-elle en revenant sur les documents. Je vois une prise de contact, une proposition de transaction immobilière oui... C'est du business pur et aucun accord signé. C'est un dossier vide. Ça me prendrait 5 minutes devant le juge sans avoir à passer au tribunal. Désolé, il n'y a rien là-dedans d'exploitable pour moi...


Elle referma le dossier avant de se lever pour me le redonner.


— En revanche, c'est parfait pour une procédure de plainte pour calomnie. Une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 5 ans et d'une amende pouvant atteindre 45 000 dollars d'amende. Le niveau des sanctions dépend de la gravité de la fausse accusation. Si cela est préjudiciable pour plus d'une personne, la sanction d'additionne. Si je dois choisir mon camp, je prend celui de la défense et je contre-attaque les doigts dans le nez.

— C'est le dossier fourni par Vincent Amaro auprès de Dino Castello, la veille du meurtre des Salvatore, et qui a servi de fondements à l'histoire de la prétendue trahison de Franco Salvatore. Voilà ce que tu tiens dans les mains. C'est le dossier original de la Cosa Nostra de 1992. Lâchais-je en regardant Carla.

— C'est ce dossier qui a mis les Salvatore en paria ? Et ce serait Vincent qui... Si c'est une blague elle est très mauvaise. Ce dossier a autant de valeur qu'un échantillon de papier peint... Et Dino les a mis en disgrâce juste avec ça ? Mais c'est du grand n'importe quoi... John, tu... Oh pardon, bonjour Shiro. John a vu le dossier ?

— Pas pour le moment non. répondit le Démon en venant se servir un verre de saké. Et vu son état, je pense attendre un peu avant de relâcher la bête.

— Je peux répondre pour elle en disant que c'est pas du tout sa tête de ça me fait rire. Intervint Jo.

— Ouais... Pourtant j'en ai entendu des choses drôles ce matin ! Un putain de tas ! Mais j'avoue que ça... J'ai offert mon poing à Dino Castello.

— Et je trouve ça plutôt gentil quand on sait que ça fait des années que leur nom est sali sans compter l'image de Franco pour ses parents. C'est le genre de connerie qui détruit une famille. C'est dégueulasse et impardonnable.

— J'imagine même pas le ménage qu'elle va devoir faire à présent.

— Elle est pas prête de sortir de son bureau bordel... Je passerais la voir. Souffla Carla en se frottant le front.

— Je dois te parler avant ça. Soufflais-je en me rallumant un mélange.

— Ah ?

— Mon amour, t'es sûr ? souffla le Démon en reposant son verre.

— Elle devait le savoir depuis des mois ! Ce n'était pas supposé être un secret ! Pas supposé être... Ça ! M'énervais-je en me redressant.



Jo referma les portes du salon et je me mis à marcher de long en large, me frottant le visage avant de prendre une profonde inspiration.

— Le lundi avant ton mariage, Vincent a reçu un appel de la part de Carlos car un avion amenait des invités supplémentaires. Vos parents... Je suis monté avec Vincent en voiture, bien décidé à les dégager pour ma part et éviter à tout le monde des emmerdes de ce genre là. N'étant absolument pas sur mon territoire, j'ai décidé de laisser Vincent gérer ça comme il le voulait.


Je m'allumais un mélange, me frottant le crâne.


— Il a chargé les deux, et nous a conduit dans une de ses planques afin de leur transmettre sa façon de penser sur comment ils avaient géré la mort de Sofia, de vous et de la naissance de Hakan. Puis il les a exécutés avec l'arme que j'ai dans mon sac. J'ai fait en sorte de me la procurer ensuite parce que je n'ai pas compris comment il pouvait l'avoir et je ne voulais pas qu'il la fasse disparaître... Quand on est rentré, il a résumé l'affaire à John et devait t'en parler après les mariages... Je pensais qu'il l'avait fait. Mais lors de la course, j'ai eu une conversation avec Elena... Sa réaction m'as fait comprendre qu'il ne te l'avait pas dit... Je pensais qu'il avait fait ça pour vous, vous protéger. C'est comme ça qu'il l'a présenté sur le coup ! Je savais pas... j'ai pas réfléchi...


Carla alla s'asseoir dans un fauteuil sans un mot avant de se mettre à fixer devant elle sans rien regarder réellement, encaissant cette double bombe de l'exécution de ses parents et du fait que cela avait été fait par Vincent. Le Démon se gratta alors la nuque en l'observant puis vint s'approcher d'elle avant de laisser sa place à John en s'accroupissant devant elle.


— Carla... souffla doucement John en posant sa main sur sa joue. Regarde-moi s'il te plait.


Je préférais ne pas bouger, me contentant de m'appuyer contre le mur derrière moi alors que Jo prenait le temps d'assimiler la nouvelle.

— Ils sont... morts. Souffla doucement Carla en gardant son regard dans le vide. Il... Vincent les a tués et toi tu... tu le savais. Termina-t-elle en ramenant son regard vers son frère.

— Il m'avait dit qu'il te le dirait en rentrant. J'ai réellement pensé qu'il l'avait fait Carla. Je...

— Tu l'as laissé faire... Pourquoi les tuer ? Qu'est-ce qu'ils ont fait pour ça ? Ils ne faisaient même pas partie d'un clan.


John baissa la tête en laissant tomber la main qu'il avait posée sur la joue de Carla, restant ainsi quelques secondes, ne trouvant quoi lui répondre.


— Il ne savait même pas... Soufflais-je. C'était en rapport avec Sofia, comme quoi ils s'aimaient... et cette histoire de mariage arrangé pour les séparer...

— Et ça justifie de les tuer ? répondit Carla en tournant la tête vers moi. Tu étais... tu étais avec lui et... Comment il...

— Je n'ai pas d'excuses. Soufflais-je. Je pourrais te dire que j'avais confiance en sa décision sur le coup, et je pensais qu'il avait raison parce qu'il faisait ça pour vous, qu'il.... J'ai eu tort. J'ai eu tort de A à Z et je pourrais jamais réparer ça. J'en suis consciente. Je n'ai rien de valable pour justifier mes actes et ce que j'ai laissé faire.

— En quoi tuer nos parents a été un geste pour nous ? Ils n'étaient pas parfaits, loin de là, mais ça ne méritait pas ça. Même cette histoire de mariage arrangé... mes parents n'étaient pas responsables, cela n'était que l'arrangement entre mon grand-père et celui d'Elena. Aucun des reproches ou justificatifs n'est valable pour moi...

— Carla c'est...

— Et toi tu n'as rien dit, rien fait. Il te l'annonce et voilà ? On passe à autre chose et on continue comme si de rien n'était ?

— Je...


Carla se leva sans regarder son frère puis se dirigea vers la porte du salon.


— Excusez-moi auprès de Salomon, mais je vais manquer d'appétit... Je vais aller me reposer.

J'écoutais Jo et Carla sortir du salon, restant contre le mur tout en regardant le dossier.


— Je vais m'y rendre seule, je prendrais le temps de trouver des éléments sur... Je préfère aller sur New York le temps que ça.. Bref. Soufflais-je. Je suis désolé... Je pensais pas que ça te retomberait dessus aussi...

— Ce n'est pas de ta faute... souffla John. Elle a raison, je n'ai rien dit... Je ne lui ai même pas demandé pourquoi... Et maintenant toi tu pars... Plus ça va et pire c'est...


Il se releva lentement avant d'envoyer la table basse à travers le salon d'un coup de pied puis quitta le salon, se dirigeant directement à l'extérieur de la demeure. Je soufflais doucement avant de le suivre aussi vite, le rattrapant dehors où j'agrippais son bras, l'enlaçant en le serrant contre moi.


— Excuse-moi... Je voulais pas que tu le prennes dans ce sens-là. J'ai pas... Je sais pas quoi faire...

— Comment je peux affronter ça tout seul... Tu m'as dit que tu me tiendrais la main... Je n'ai pas envie que tu me laisses. Souffla doucement John en me serrant plus fort. Ne me laisse pas Izanami. Je peux rester à l'immeuble si tu veux, mais je ne veux pas rester ici sans toi.

— Excuse-moi. Je me suis juste dit sur le coup que je t'en demandais trop et que... Pardon mon amour. On va faire comme on a convenu. J'ai juste besoin de m'éloigner un peu de là.

— Je partirais au bout du monde avec toi si cela pouvait suffire. souffla doucement John. Tu ne m'en demanderas jamais trop... Je te l'ai dit ce matin, il n'y a rien que je ne puisse combattre tant que tu es avec moi.

— Faisons ça alors... Le temps d'embrasser les enfants et d'aller voir Uta. Je ne voudrais pas qu'il pense que j'ai oublié son anniversaire demain...

— D'accord. Tu veux que je m'occupe de nos bagages ? Demanda doucement John.

— Oui... Je vais aller me prendre une douche. Et informer de notre absence.


John hocha la tête lentement puis m'embrassa avant de me prendre la main, retournant ensemble à la demeure. On remonta directement à notre appartement, et je me déshabillais en observant mes marques de coup, haussant un sourcil.


— Vraiment pas mal vu ce qu'il s'est pris. Comme quoi.... Un sacré bon instinct de survie.

— De qui tu parles ? demanda John en retirant son pantalon. Qui t'a fait ces marques ?

— Carlos version combat. Ricanais-je doucement. J'ai tenté un combat pour évacuer ma rage après la conversation avec ces attardés. Il a pas eu le choix de se mettre à son véritable niveau vu mes coups... Et il s'est bien défendu. Mais plus je tapais plus je réfléchissais et ça m'énervais alors j'ai finis par aller taper le mur pour éviter d'essayer de le tuer.

— Il sert déjà de défouloir à Elena de ce que j'ai compris. Souffla John en observant les marques. Il a l'air d'avoir de bons réflexes.

— Ouais. Le fantôme. On comprend mieux pourquoi il a titillé directement l'intérêt de Aaron. Ce n'est vraiment pas un amateur en combat au corps à corps et il doit être redoutable dans son genre quand il est énervé.

— Et il encaisse comment ? demanda-t-il en retirant son sweat.

— Une sacrée bonne défense. On note son habitude. Ricanais-je. Il sait protéger ses points vitaux et les coups les plus dangereux.

— Bon instinct, effectivement. Souffla-t-il.


Il vint ensuite enrouler ses bras autour de ma taille puis la souleva en me portant contre lui tout en gardant son regard dans le mien.

— À la douche, madame Napoli.



On profita d'une douche ensemble, finissant juste de s'habiller que les enfants revenaient dans l'appartement commun. J'allais rejoindre la petite troupe, les câlinant en leur expliquant qu'on allait s'absenter quelques jours avec John qui vint les enlacer juste après.

— Voyez avec vos grands-pères si vous voulez profiter du simulateur. Souffla-t-il en leur souriant tendrement. On revient vite. Promis..


Je laissais à Hakan et Iris le temps de s'endormir pour leurs siestes, allant ensuite les coucher dans leurs lits avec John. J'allais ensuite voir Uta dans l'appartement de Ritchi, apportant notre cadeau pour son anniversaire qui était deux katanas de deux longueurs différentes fabriquées pour lui. Après avoir parlé un peu avec lui j'allais dans mon bureau, transmettant par mail mon absence et les consignes. Je rangeais mon bureau avant d'en sortir, le refermant à clé en allant la déposer à Peter puis je rejoignis John, nous mettant en route alors que Aaron nous accompagnait afin de revenir avec la voiture.


Je le remerciais en arrivant devant notre avion, le laissant repartir alors que je m'allumais un mélange, prenant le temps de le fumer avant de monter dans l'avion avec John. Mon pilote décolla quelques minutes plus tard, et je versais un verre à John, me versant un saké aussi avant de m'asseoir, soufflant doucement en posant mon regard sur le hublot.

— Le clan se gérera en autonomie en mon absence. Ils n'ont pas le droit de me contacter. J'ai paramétré mon téléphone pour que seuls les appels des enfants, d'Angelo ou de Cole passe. Sinon c'est renvoyé vers Peter.

— D'accord. souffla doucement John en reposant sa tête contre le dossier de son siège. J'ai fait décaler toutes mes dates, je ne serais pas dérangé non plus.


Je hochais doucement la tête, me la frottant avant de boire mon verre cul sec.


— Tu viens avec moi au Japon ? Pour Uta.

— Oui, ça me ferait plaisir.

— Ça nous fera du bien je pense. Et il sera content de pouvoir découvrir ça avec toi et Shiro.

— On sera heureux de pouvoir l'aider à prendre ses marques même si je sais qu'avec les Kanazawa ça se fera tout naturellement.

— Oui il a l'air de s'être bien entendu avec Ayako et Aiko lors de leurs visites. Souriais-je. Ça va faire un sacré duo avec Ayako.

— Y a des chances oui. Sourit John.



Après quelques heures de vol on parvint à New York, un de mes hommes nous rejoignant et l'on chargea nos sacs, rejoignant l'immeuble des dragons. Je me posais sur la terrasse après qu'on ait posé nos sacs dans la chambre, m'allumant un mélange tout en observant Central Park s'étendant devant nous. Partant dans mes pensées alors que je revisionnais la conversation de ce matin, ne sachant pas bien définir si tout ça me donnait une gerbe d'enfer ou l'envie de tout brûler.

Les derniers innocents que j'avais fait éradiquer en toute conscience dataient de cette guerre contre les RedSkull... C'était une guerre, une occasion de faire transmettre le message de ce qu'on risquait de s'attaquer à l'un des miens. Et on continuait de faire trembler le monde.

Oui. Pourtant j'aurais dû me rappeler que l'ennemi peut aussi se cacher parmi les « amis ». Et je doutais de réussir à digérer tout ça en l'état, alors même que je n'avais pas encore mis un pied dans cette maison. Pourtant il fallait que j'y aille, rien que pour les Salvatore et cette famille qui avait vu son nom salit injustement.

Au final, je ne savais même pas qui aurait le plus envie de tuer cet homme... Je ne savais pas non plus le prix que j'aurais à payer pour avoir laissé la mort des Napoli se produire.

J'étais persuadée qu'au moins à la Demeure mes enfants étaient en sécurité. Mais je n'avais même pas cette certitude à présent... J'oscillais entre l'envie de les éloigner de tout ça, de les emporter et celle de ne pas les couper de leurs vies et de leurs repères.


Je soufflais doucement en détachant mon regard de Central Park, allant me poser contre John, fermant les yeux en essayant de fermer mon esprit à tout. Il m'enlaça tendrement sans rien dire, soupirant en appréciant ces moments ensemble qui donnait cette impression que nous étions seuls au monde et que rien ne pouvait nous atteindre.

— Ça te dit de sortir manger à l'extérieur ? Ou tu préfères qu'on reste là ? demanda doucement John.


Je relevais le regard pour l'observer, hochant la tête.

— Avec plaisir.


Il me sourit tendrement avant de m'embrasser tout en caressant mes cheveux.

— Je te laisse choisir. Murmura-t-il.

— Et si on s'en foutait ? Qu'on en profite pour se balader.

— C'est une idée très plaisante. Faisons ça. sourit-il.


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