Chapitre 27. Japon (4)


Le lendemain matin, on prit le temps de savourer un petit déjeuner, enfin surtout moi qui profita clairement du café. Grognant tout en câlinant Hakan.



— De toute façon, vous allez nous accompagner à l'école.

— Oui. Ricana John en me regardant. Il n'y a plus rien à craindre.



On démarra peu de temps après pour l'école, saluant les gardes à l'arrivée alors que je gardais Hakan contre moi, saluant les élèves. Le Grand Maître nous accueillit en haut des marches, inclinant sa tête en souriant puis posa sa main doucement sur le crâne d'Hakan.


— Nous avons fait préparer une salle pour que vous puissiez le changer. Et monsieur Amaro, la... Machine arrive dans la matinée.

— Je vous remercie. Ricana Vincent.

— T'as négocié du café ? Murmurais-je en ricanant

— C'est une question de survie. Murmura Vincent en ricanant.

— Je ne peux qu'être d'accord. Ricanais-je.



On entra ensuite dans le hall principal de l'école et John tourna la tête vers le maître tout en continuant d'avancer.


— Je vais aller me changer. Nobuaki est prêt ?

— Oui. Il t'attend dans la petite salle. Répondit le maître en hochant la tête.


Je posais ma main dans le cou de John, me penchant à son oreille.


— Je t'attendrais dans ta pièce, tu me diras ce que tu en penses. Soufflais-je

— D'accord. Sourit John avant de m'embrasser. À toute à l'heure.

— À tout à l'heure. Souriais-je. Évite de le tuer si je dois l'entraîner.



Je ricanais avant de m'approcher du maître, me penchant à son oreille.


— Je vous vole votre piano. Soufflais-je avant de me diriger vers son bureau.



J'entrais doucement dans le bureau de Soke, relevant le tapis pour ouvrir la trappe avant de m'y glisser, tenant fermement Hakan. Je m'installais après avoir caressé le piano, fermant les yeux en embrassant le crâne d'Hakan, laissant mes doigts venir danser sur les touches du piano. Commençant par « The Lark », un doux sourire s'étirant sur mes lèvres alors que je sentais remuer Hakan, et la musique du piano ne tarda pas à envahir la pièce. Enchaînant avec « When the love falls », la douceur des notes venant bercer l'air alors que la respiration d'Hakan se faisait plus tranquille. Je me laissais bercer par la douceur des notes s'élevant, profitant de l'instant pour laisser les pensées parasites s'envoler, savourant simplement le moment présent où le passé, le présent et le futur semblait se mêler.


Tu entends mon fils, à quel point tout cela est étrange non ? C'est ici même que j'avais rencontré ton père, ici que tu as été conçu, et nous voilà encore aujourd'hui ici... Cet homme même est un fait étrange dans mon existence je ne pouvais le nier. Je savais que je le reverrais en quittant cette école il y a des années, une promesse me liait à lui, mais je ne m'attendais pas à reprendre cette histoire où nous l'avions laissé. Mais ton père aime être plein de surprise...


Un baiser dans le cou me fit frissonner et j'ouvris les yeux, terminant la mélodie avant de tourner le visage, souriant à John.


— Rebonjour Monsieur le samurai

— Rebonjour belle Izanami. Notre acrobate à l'air d'avoir apprécié. Sourit John en regardant son fils endormit.

— À priori. Souriais-je en caressant le crâne de Hakan. Comment ça s'est passé ?

— Il a ce qu'il faut pour être un instructeur. Commença John en se frottant la nuque. Après... Un maître qui plus est, assassin... Soupira John en se frottant le visage. Non. Je ne le vois pas à ce poste en l'état. Ce n'est que mon avis. Je ne sais pas ce qu'en penses le Maître.

— Je vais l'entraîner, mais je ne pourrais pas faire de miracle. Tu as au moins ton début de réponse concernant la demande de Soke.


Je soupirais en me levant, embrassant Hakan avant de le tendre à John.


— Eh bien, je vais aller voir ça alors.

— Ne le tue pas. Ricana John.


Je plissais les yeux, me grattant la joue avant de soupirer. J'embrassais John, remontant dans le bureau afin de sortir dehors, m'allumant une cigarette. Je pris le temps de la fumer avant d'aller me changer, partant à la recherche de ce Nobuaki, le trouvant dans la petite salle. Je le saluais, m'échauffant en l'observant.


— Tu sais pourquoi je suis là ? Demandais-je d'un ton neutre

— Pour m'entraîner. Me faire corriger mes lacunes.

— En effet. Nous allons donc passer par toutes les étapes par lesquelles passent les élèves. Je te conseille de donner ton maximum, ou je te tuerais.


Je terminais mon échauffement, venant me placer sur le tapis.


— En position.

— Hai ! Cria Nobuaki en se mettant en garde.


J'observais sa garde, fermant les yeux afin de me concentrer juste le savoir de cette école, les rouvrant pour le fixer.


— Tu attends quoi pour attaquer ?


Il s'élança vers elle et enchaîna ses attaques, cherchant à multiplier ses combinaisons tout en restant en mouvements, lançant tour à tour ses poings et ses jambes pour tenter de percer ma défense. Je le laissais faire ainsi pendant plus de deux heures, observant son endurance avant de me lasser, lançant à mon tour une attaque qui le fit voler aussi vite.


— Tu es supposé vouloir me tuer là en fait... C'était quoi ça ?

— Désolé. Répondit Nobuaki en se relevant.



Il s'élança à nouveau et relança ses coups, tentant de les rendre plus agressifs, visant mes articulations tout en se méfiant de mes contre-attaques. Je lâchais un soupir, faisant craquer ma nuque.



— Tu veux voir la différence ? Grondais-je avant de lancer des attaques bien plus agressives.


Je vins lancer des attaques bien plus rapides et plus fortes, veillant à ne rien lui casser, le malmenant ainsi un moment avant de me reculer pour le laisser souffler.


— Tu n'es pas vicieux, tu n'es pas agressif. Tu n'es pas un assassin. Cinglais-je. Tu as envie de te faire tuer par un de tes élèves c'est ça ?

— Vous parlez comme mon père. Répondit Nobuaki en reprenant sa respiration, les mains posées sur ses genoux. Je travaille pour corriger mes lacunes et je doublerais d'efforts. Enseignez-moi. Demanda-t-il en s'inclinant.



Je me frottais le visage, un rire nerveux s'échappant de mes lèvres avant que je ne m'approche de lui, venant percuter son ventre de plein fouet avec mon poing.


— Tu n'as rien là ! Tu peux remplir ta tête de tout le savoir du monde, mais tu reste un agneau dans un monde de loup ! Hurlais-je. Je pourrais te tuer des centaines de fois sans même que tu t'en rendes compte, je pourrais te paralyser, t'empoisonner et te manipuler juste par plaisir, te torturer pendant des jours et des jours parce que ça me fait prendre mon pied. Tu reste un enfant et tu me demande de faire de toi un prédateur !


Je sortis de la salle en furie, allant marcher dehors en m'allumant un mélange, me passant une main dans les cheveux en soupirant. Faire de cet homme un assassin... Il n'avait aucun instinct d'assassin. Je n'étais pas une faiseuse de miracle en si peu de temps.


Je terminais mon mélange avant de retourner dans la petite salle, allant m'asseoir devant Nobuaki.



— Il n'y a qu'en allant sur le terrain que tu apprendras réellement ce qui te manque. En enchaînant les missions et en y survivant. Tu as le savoir, tu es un instructeur oui, mais si tu veux devenir capable de gérer des élèves comme nous avons pus l'être, alors tu dois toi-même passer par le terrain. Il n'y a que l'expérience qui te formera efficacement. En l'état, je ne peux pas faire de toi ce que tu veux être. Tu as fait tes choix et cette vie est ton choix, à toi de prouver que tu y as ta place.

— Mon père était déjà Soke à mon âge et je me rends bien compte que je n'ai pas cet instinct qui semblait si naturel chez Shiro quand il est arrivé. Je demanderai à mon père des missions, je verrais ce qu'il me répond. Merci d'avoir donné de votre temps. Termina-t-il en s'inclinant respectueusement.

— Tu n'es juste pas un tueur. Ce n'est pas une tare en soit tu sais. Je comprends ton envie de suivre les pas de ton père, mais tu dois aussi comprendre vos différences. Ce n'est pas un mal. Nous avons cet instinct oui, d'autre le développe. Ne te compare pas aux autres, c'est ton chemin et tes choix.

— Il est un peu tard pour changer de voie. Ricana nerveusement Nobuaki. Je travaillerais pour être un meilleur instructeur, si c'est ma limite. Suivre les traces de son père est chose commune chez nous. Mais de toutes évidences, mon chemin n'ira pas jusque là. Mon père a essayé de me le faire comprendre et je n'ai pas voulu l'entendre. C'était une erreur.

— Dans beaucoup de culture, suivre la même voie que ses aînés est normal. Moi je laisserais le choix à mes enfants de choisir leurs voies, qu'elle soit comme la mienne ou pas, cela restera toujours leurs choix. Tu as un enfant non ? Aimerais tu le voir mourir sous tes yeux parce qu'il aura foncé vers la mort sans t'écouter ?

— Non. Ce n'est pas le chemin que je souhaite pour lui. Et je crois qu'en plus de ma femme, ma mère me tomberait dessus à coup de lame, s'il entrait à l'école plus tard. La succession de mon père s'arrêtera avec moi, je le crains.

— Alors tu peux comprendre ce que ressens ton père. Je te laisse retourner à tes cours.



Je me levais en le saluant, ressortant de la pièce pour aller m'asseoir dehors, m'allumant une cigarette avant de rire nerveusement.


Merde je pense pas que j'étais supposé faire ça moi.


John vint s'asseoir près de moi et je tournais le regard vers lui avant de me frotter le visage en ricanant.


— J'ai encore fait ma patronne. Ricanais-je. Putain comment je vais dire ça à Soke.

— Tu comprends mieux ma tête de tout à l'heure... je ne crois pas qu'il y ait plusieurs façons d'annoncer ce genre de chose et je refuse de croire qu'il ne s'en doute pas déjà.

— Ça s'appelle se faire avoir comme des débutants ça. Saleté de gosse.

— Il ne changera plus à son âge. Ricana John. Il a encore de la ressource. Il serait capable de nous jouer la surprise quand on va lui annoncer, juste pour le plaisir de voir nos têtes gênées.

— Ouais bah je lui ferais pas ce plaisir. Me suis déjà fait avoir pour la journée. Grommelais-je

— Il est doué que veux-tu. Ria John après m'avoir embrassé dans le cou. T'es vraiment trop craquante avec cette tête.

— Allons trouver le sale gosse, il doit se gaver de café avec le Vinvin en plus.

— C'est parti. Ria John en se levant avec Hakan.


Je me levais à mon tour, me dirigeant avec John dans la salle privé du maitre, où l'on trouva bien Vincent avec le maître et je me précipitais pour attraper une tasse de café, embrassant Vincent sur la joue.



— Avant tout compte rendu, j'ai une requête... Enfin non pas requête. Je veux un combat contre vous au Katana Soke. Souriais-je

— Un combat au Katana ? Sourit le maître en levant un sourcil. Étrange demande, tu as Shiro, si tu veux te défouler. Qu'est ce qui motive une telle demande. Sourit de plus belle le maître le sourcil toujours levé.

— L'âge te rend peureux pour que tu cherche à esquiver une telle demande ? Arguais-je d'un ton narquois.

— Non. Ricana le Maître. Pure curiosité. J'accepte ta demande Tõhime.

— Tu te rappelle que tu n'as pas de mots de secours avec moi ? Ricanais-je avant de boire mon café.

— Oh ! Shiro ?

— Désolé. Ricana John. Tu te débrouilles sur ce coup-là. Et puis je peux rien faire, j'ai un bébé dans les bras.

— Comme si tu craignais quoi que ce soit. Souriais-je.

— Ce serais une erreur de ne pas se méfier de ce jolie sourire. Ricana le Maître. Quand veux-tu faire ça ?

— Et pourquoi pas maintenant ? Juste avec le repas c'est parfait.

— Salle des lames dans ce cas. Sourit le Maître en se levant.



Je me penchais pour embrasser John, me levant en m'étirant, suivant le maitre dans la salle des lames afin de prendre un katana. J'allais l'attendre dehors, prenant le temps d'éveiller mon corps en faisant danser la lame, observant le maitre arriver. Il descendit les marches de l'école, jouant à faire tourner le sabre d'une main et alla se positionner en face de moi.

Je me mis en position, un sourire s'étirant sur mes lèvres.

— Voyons donc si j'ai progressé, Soke.

Je m'élançais aussi vite, esquivant sa lame de peu avec la mienne en ricanant, relançant l'attaque aussi vite avec un grand sourire. Il fit tourner alors son katana, lançant des rotations avec ses deux mains tout en avançant vers moi, contrant les attaques que je lançais avant de se décaler pour relancer des nouveaux assauts, souriant comme un gosse en me voyant parer. Je me mis à ricaner, me rappelant que j'avais bien un maître en face de moi, et je haussais les épaules avant de modifier ma position, un sourire carnassier s'étirant sur mes lèvres.


Puisque l'échauffement était bon, passons aux choses sérieuses.


Je montais le niveau aussi vite, augmentant ma vitesse d'attaque, m'amusant à danser avec ma lame, ne le lâchant du regard à aucun instant, laissant nos lames se percuter alors qu'aucun de nous deux ne lâchait de terrain, venant faire monter mon adrénaline aussi vite.


— Tu me rends très nostalgique. Sourit le Grand Maître en accélérant ses attaques.

— Allons ce n'est pas ton vrai niveau ça. Soufflais-je en suivant sans mal son rythme. Je t'ai connu plus mordant le vieux.


Le Maître ricana aussi vite et se décida à accélérer réellement ses attaques, montant alors le niveau sans aucune retenue, élargissant son sourire chaque fois que je parais ses coups. Il enroulait et frappait sa lame avec celle de Naëlle, lançant différents mouvements, m'offrant le niveau de jeu que je désirais, partageant avec plaisir ce moment.

Au bout d'un certain temps un sifflement vint retentir et je fis un bond en arrière aussi vite, me mettant hors de portée de la lame de Soke sans le lâcher du regard.


— Ton niveau est vraiment excellent. Sourit le Grand Maitre en s'inclinant.

— Merci beaucoup. Souriais-je en m'inclinant.


J'attrapais le fourreau, rangeant la lame avant de tourner le regard vers Vincent.


— T'as bien retenu la technique. Ricanais-je

— J'ai appris le langage Dragon depuis. Ricana Vincent.


Je ricanais avant de m'étirer, soupirant avant de secouer la tête.


— Eh bah c'est pas dans cette vie ci que j'arriverais à le battre. Ricanais-je

— Tu n'es vraiment pas loin. Ricana le maitre. Tiens. Attends. Ressort ta lame juste 2 minutes et mets-toi en garde.


Je ressortis ma lame, me mettant en garde et il s'approcha, venant poser sa main sur les miennes tenant le sabre de l'autre.


— Descend ta prise de quelques centimètres. Ça va te faire gagner en vitesse et en force de frappe.


Il se plaça ensuite face à moi et se positionna avec son sabre.


— Relance une attaque. Il faut que tu sentes la différence. Positionne ta main jusqu'à le ressentir


Je modifiais ma prise de quelques centimètres tout en observant la sienne, relançant une attaque avant d'ajuster ma prise et de relancer une nouvelle attaque, me reculant en observant la lame.


— En effet. Je n'avais pas vu que j'avais modifié ma prise. J'ai plus l'habitude de mes lames. Je comprends mieux. Merci Soke

— C'est un plaisir de pouvoir encore t'enseigner quelque chose. Sourit le Maître en s'inclinant. Allons manger maintenant. J'entends d'ici les estomacs hurler. Ricana-t-il.


Je m'inclinais pour le remercier, rejoignant la salle des lames pour nettoyer le katana avant de le remettre en place, m'allumant une cigarette en ressortant pour embrasser John dans le cou.


— Le spectacle était vraiment super à voir. Sourit John avant de se pencher pour m'embrasser tendrement. Je vais chercher le biberon, je te rejoins dans la salle.

— D'accord. Soufflais-je avant de l'embrasser.


Je terminais ma cigarette avant de rejoindre la salle, saluant les élèves avant de prendre place. John revint rapidement, s'installant à côté de moi avec Hakan.


— Tu veux lui donner ? Demanda John en lui présentant le biberon.

— Je veux bien. Souriais-je en caressant le visage d'Hakan. T'as faim mon acrobate hein.

— Que veux-tu faire cette après-midi ? Demanda John avant de remercier l'homme qui les servait.

— Nous pourrions aller au temple. Soufflais-je en donnant son biberon à Hakan.

— Oui. C'est une excellente idée. Sourit John.




On partit l'après-midi même avec Hakan, John et Vincent, prenant un Jet privé afin de profiter des jours restants au Japon pour faire le tour des Temples situés sur Kyoto, profitant de l'occasion pour faire découvrir à Vincent les lieux de notre passé et où John avait passé tant d'année. On termina notre expédition par aller aux sources chaudes naturelles de Kyushu, savourant totalement ces moments de détente. Ce fut aussi l'occasion pour Vincent de découvrir le côté voyeur de John qui ne put s'empêcher de tromper la surveillance du personnel pour venir m'espionner dans les sources réservées aux femmes. Évidemment, tout comme dans le passé, il fut rapidement repéré et il parvint à me rejoindre sous les ricanements de Vincent qui le vit franchir le mur sous une pluie de lames.


Pas de ma faute si je l'avais pas reconnu tout de suite et si comme à l'époque j'avais gardé ce réflexe d'attaquer avant de poser les questions.





De retour à Tokyo le samedi en fin de journée, on arriva à l'école peu de temps avant l'heure du repas du soir. Hakane m'avait tenu informé du « nettoyage » de la ville, et depuis jeudi soir, beaucoup de Yakuzas étaient venus porter fidélité aux Dragons à travers Hakane. C'est naturellement que je lui avais laissé les pleins pouvoir sur cette ville dans lequel il était né, qu'il avait fui et qui avait subi son retour écrasant. Une revanche qu'il pouvait savourer pleinement avec Grey qui l'avait rejoins en urgence depuis mercredi, lui faisant la surprise.


On alla discuter avec le maître dans son bureau, où je lui fournis les dates du mariage, fumant une cigarette alors qu'il servait un verre de saké.


— Vos trois jours se sont bien passés ? Sourit le Maître en nous tendant nos verres.

— Un voyage dans le passé très agréable, oui. Sourit John en prenant son verre.

— On a même eu le temps d'aller aux sources chaudes. Souriais-je

— C'est un très bon choix pour finir une visite. Il faudra que j'y emmène à nouveau mon épouse. Ce lieu possède de nombreuses vertus curatives.

— On se sent rajeunir c'est certain.

— Oui. C'est certain. Sourit le Maître. Nobuaki est venu me voir. Il semble avoir choisi la voix d'instructeur.

— Comme c'est étonnant. M'étonnais-je

— Oui. Une révélation soudaine sur le chemin qu'il souhaite parcourir. Il est toujours plus simple d'évoluer sur une voie, une fois que l'on sait laquelle emprunter. Il sera un bon instructeur. Merci à vous. Sourit le Maître en retournant s'asseoir.

— Soke. Pour ta demande concernant le nom de l'école... Je ne suis pas certain de pouvoir accepter. Souffla John.

— Qu'est-ce qui te dérange exactement ?

— Je ne parle qu'en mon nom, Tõhime répondra pour elle. Mais pour ma part, je ne suis qu'élève et je ne suis pas représentatif de ce qu'est l'école.

— Rappel moi ce que tu as de gravé dans ton dos Shiro.

— Un Samurai.

— Et quels sont les valeurs d'un samurai ?

— Loyauté, Sacrifice, Dévouement et Honneur. Pourquoi ?

— Parce que c'est exactement les valeurs que je souhaite inculquer ici et tu les représente en tout point.

— Je ne représente rien de plus qu'un enfant venu pour accéder à sa vengeance. Ce n'est pas les mêmes raisons qui poussent les élèves à venir ici. Je ne souhaite pas être le nom représentatif d'assassins. Pour moi, le nom de l'école n'a pas besoin d'être changé.

— Je comprends... Et toi, Tõhime ?

— Je comprends très bien ce qui t'amène à ta deuxième demande et le cheminement que tu as fait pour cela. Qu'est ce qui t'amène à vouloir changer le nom de ton école par contre... Cela me parait être une décision prise face aux derniers événements. Nous sommes intervenus et avons réglés le problème parce que nous le pouvions. Beaucoup d'élèves avant notre arrivée ont eu la même démarche, et beaucoup en notre présence aurait agit à nos côtés s'ils avaient pu. C'est une simple différence de savoir, d'expérience et de moyen qui nous a séparé d'eux. Tõhime n'existe qu'en ces lieux, même si le nom se murmure au sein des assassins. Je ne suis pas comme Shiro, je n'ai pas grandit en ces lieux, je ne suis pas une assassin telle que tu l'enseigne. Je peux être beaucoup de chose en effet, et tu garde une grande place dans mon affection et dans mon respect Soke. Mais pour moi cela reste l'école de Shinjuku, celle que tu as passé ta vie à construire. Mettre nos noms cela reviendrait à dire que tout ça est notre travail, et c'est faux.

— Je vois que vous y avez réfléchi et je comprends votre choix. L'école gardera son nom. Sourit le Maître en hochant a tête. Et concernant la deuxième demande ?

— Si je dois te répondre maintenant, ce serait un refus. Avoua John. Je dois encore y réfléchir. Beaucoup de chose font que je suis contre l'idée mais Tõhime m'a exposé certains arguments qui vont me demander d'y réfléchir encore. C'est la réponse la plus honnête que je puisse te fournir aujourd'hui.


Je passais ma main sur sa nuque en souriant, me penchant pour l'embrasser dans le cou.


— Je peux vous demander quelques choses ? J'avoue que ça me travaille énormément.

— Bien sûr. Répondis-je en me redressant, souriant à Soke.

— Depuis quand votre relation a-t-elle évolué ainsi ? Vous étiez tout d'abord chien et chat puis partenaires de jeu, rivaux amicaux... À quel moment cela est devenu ce qui vous unis aujourd'hui ?




Je m'allumais un mélange en réfléchissant, posant mon regard sur John alors qu'un sourire en coin s'étirait sur mes lèvres.



— Elle avait évolué déjà à l'époque et puis on a repris nos vies... Et nos routes se sont croisés de nouveau quand l'heure est venue pour moi de tenir une promesse faite dans cette école... Et ça a repris aussi vite...

— C'est difficile de donner un moment précis. Sourit John en me regardant tendrement. C'est un ensemble de choses qui ont fait évoluer mes sentiments. Rien que les exemples que tu as donnés en font partis. Chien et chat, partenaires de jeu, rivaux amicaux... C'était déjà des évolutions. Ensuite, je l'ai vu autrement... Plus... Clairement. Certaines personnes se regardent sans se voir mais moi, je l'ai vu et j'ai aimé ce que je voyais et ce que je vois encore. Je ne pourrais pas te donner un moment précis parce que ça nous a pris sans prévenir et je ne changerais pour rien au monde tout ça.

— Ça s'est fait tout doucement, on s'est apprivoisé et puis... On a savouré chaque instant en se disant qu'on ne se reverrait jamais. Alors quand on a pus se retrouver... On a pas pus renoncer de nouveau à l'autre après tout ce temps. Même si pour mon cas ça m'as permis de vivre mes expériences et de tirer des leçons de mes erreurs.

— Un Dragon et un Démon qui s'unissent. Je n'ose pas imaginer ce que va donner le petit Hakan. Ricana Le Maître. Je suis très heureux pour vous en tout cas.


Il tendit son verre de saké vers nous, le sourire large sur le visage.


— Que vos amis se réjouissent et que vos ennemis tremblent. Tous mes vœux les enfants.

— Merci Soke. Souriais-je en trinquant.

— Bien. Allons manger. Sourit le Grand Maitre en se levant. Je serais un peu occupé demain matin, mais libre dans l'après-midi. J'espère vous voir avant que vous ne repartiez.

— Avec plaisir. Souriais-je.




Je me levais en m'allumant une cigarette, claquant des doigts avant de m'appuyer sur le bureau de Soke, reprenant un visage clairement plus sérieux.


— En parlant de plaisir. Soufflais-je. La prochaine fois que je croise la route de ta petite bande d'assassin et que sa chef vient se permettre de m'observer en pleine bataille, je m'occuperais tellement de son cas que même toi tu ne pourras jamais la reconnaître. Elle et ses collègues te doivent la vie. Une fois pas deux. Si elle veut s'amuser à me jauger je peux me faire un plaisir de la combattre par contre.

— Je ne manquerai pas de lui passer le message. Répondit le Maître en hochant la tête. Je ne savais pas qu'ils étaient revenus après leur mission. Tu as l'air de l'avoir titillé. Je lui parlerai de ta proposition de combat. Le choix d'accepter ou pas lui appartiendra.

— Ne joue pas au con. C'est surtout qui est la femme de son cher élève qui l'a titillé. Grondais-je. Mais je n'ai aucun souci pour lui montrer la différence de niveau entre elle et moi si ça peut la remettre à sa place.


Je me redressais en soufflant, faisant craquer ma nuque avant de le saluer poliment, sortant fumer dehors.


C'est qu'elle m'a vraiment énervée dis donc cette connasse.



John ressortit du bureau et vint me rejoindre, m'attrapant brutalement par la taille, me serrant contre lui puis plongea son regard dans le mien en levant un sourcil.


— Si tu cherches à m'exciter c'est en très bonne voie.

— Elle a cumulé bien trop de faute en très peu de rencontre pour que je passe l'éponge aussi facilement. Grondais-je. Elle veut savoir qui est ta femme, crois moi qu'elle va l'apprendre dans la douleur.


Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de John qui tout en resserrant son étreinte, se pencha vers moi et vint caresser mes lèvres avec les siennes.


— Tu n'as pas idée de l'effet que tu me fais quand tu es comme ça. Susurra John contre mes lèvres, terminant par me mordre doucement.


Je plissais les yeux avant de mordre plus durement sa lèvre, passant mes doigts dans ses cheveux en l'embrassant sauvagement. Reculant le visage en posant mon front contre le sien. Il posa alors une main sur ma joue, la caressant doucement du bout du pouce, les yeux fermés, son front toujours posé contre le mien.


— Je t'aime Izanami. Me susurra John.

— Je t'aime mon samurai. Susurrais-je.


On alla ensuite rejoindre la salle de repas et l'on mangea avec l'ensemble de l'école, Vincent en profitant pour donner le biberon à Hakan. À la fin du repas, on prit le temps d'un café puis on salua le Maître en le remerciant, rentrant ensuite à l'hôtel.



On profita de la nuit pour se promener dans Tokyo à deux, revenant au petit matin pour le biberon de Hakan. Après une douche, on prit le petit-déjeuner avec tout le monde, profitant tranquillement du début de journée.


— Tu as une idée de ce que tu veux faire ce matin ? Me demanda John en finissant son café.

— Eh bien pour une fois... Absolument pas. Ricanais-je

— Alors dans ce cas, je t'emmène quelque part. Sourit John. Nino, Aaron, vous venez avec nous.


Il tourna la tête vers Vincent qui terminait de nourrir Hakan.


— On en a pour trois heures environs. Tu veux venir ou tu restes à l'hôtel ?

— Je vais rester. Je n'aurai pas l'occasion de profiter de lui aussi longtemps quand on sera rentré. Sourit Vincent.

— D'accord. Ricana John.

— Tu m'étonne qu'il profite papy, personne pour lui voler son petit fils ! Ricanais-je avant de me pencher pour l'embrasser sur la joue. Et Hakan il veille à ce que papi ne profite que de lui. Très bon deal hein mon acrobate sicilien ? Soufflais-je contre la joue de Hakan.


Je me redressais, posant mon regard sur John.


— Je dois me changer ?

— Tenue décontracte ça ira. Sourit John.


Je hochais la tête, me penchant pour embrasser Hakan.


— Tu surveille papy mon trésor. Sois sage.


Je me levais pour aller me fumer une cigarette sur la terrasse avec mon café, observant la scène à l'intérieur en souriant. Quelques minutes plus tard, lorsque tout le monde fut prêt on se mit en route et on alla jusqu'à la station Akasaka. On arriva ensuite vers une concession moto et John entra rapidement à l'intérieur, nous demandant de l'attendre. Il ressortit au bout de 5 minutes, casques et jeu de clés en main qu'il donna à chacun.


— Tous en selle. Sourit John.


J'arquais un sourcil mais le suivit jusqu'au moto, le suivant sans poser de question. Après nous être équipé, John lança alors le départ, annonçant Ichihara comme destination puis démarra rapidement, s'amusant à se faufiler entre les voitures, jouant avec moi sur tout le chemin. On arriva au bout d'une vingtaine de minutes et après avoir retiré son casque, John me regarda en levant un sourcil, un sourire large sur les lèvres et m'invita à suivre son regard vers le lieu qui l'intéressait.



— Plus de cent mètres de chute libre. Sourit John.

— Efficace pour nous tuer ça. Marmonna Nino. Je vais vomir sur les gens en bas tu vas voir.

— Où est passé ton goût de l'aventure princesse ? Ria John.

— Être accroché à un élastique pour me balancer dans le vide ? J'adore voyons. Paf le dragon c'est une vanne bien connue. Marmonna Nino en s'allumant un mélange


Je ne retins pas mon rire, le masquant dans ma main en m'excusant.


— Il préfère quand il est pas attaché, enfin ça doit dépendre quand ça... Riais-je

— Bon. Ce sera sans la princesse alors. Aaron ?

— Pas de souci pour moi. Ricana Aaron.

— Et bien c'est parti. Sourit John en me prenant la main.



On se dirigea vers l'entrée de la plateforme, montant dans un ascenseur qui nous amena à plus de cent mètre du sol. John prit ensuite les places puis nous amena à la zone de saut. Un homme vint nous voir alors qu'on observait d'autres personnes sauter et nous demanda comment on voulait procéder.


— Trois nacelles de disponibles, donc vous pouvez sauter ensemble ou chacun votre tour.

— Ok. Vous voulez faire comment ? Demanda John en nous regardant.

— Ensemble c'est plus amusant. Ricanais-je


L'homme hocha la tête et nous amena devant nos équipements, fixant ensuite à chacun le mécanisme d'attache lié à l'élastique. Une fois que tout fût vérifié, l'homme nous aida à nous placer sur le rebord de notre plateforme de saut puis se recula, nous laissant choisir le moment qu'on souhaitait pour sauter.


— Eh mon samurai. T'as déjà vu un dragon voler ? Lançais-je avant de sauter avec les bras écartés



Les deux s'élancèrent juste derrière alors que leurs rires s'élevaient, et j'attendis la fin du rebond pour regarder en coin mon samurai, un sourire de gosse s'étirant sur nos lèvres alors qu'on attrapait l'élastique à nos pieds pour remonter à la force de nos bras, faisant clairement la course. Avantage que j'avais clairement avec mes heures d'escalades. Évidemment, le premier qui atteignit le dernier mètre de l'élastique relâcha aussi vite sa prise, se lançant à nouveau afin de plonger dans le vide une deuxième fois. Pour le malheur des employés et des clients attendant leur tour, ce jeu dura encore un bon moment et on termina par se laisser remonter, riant aux larmes de ce moment. Nous excusant auprès de tout le monde.


— Merci pour l'idée mon samurai, c'était vraiment excellent. Soufflais-je avant de l'embrasser.

— Toujours un plaisir de te voir sourire. Répondit John en m'embrassant tendrement.


Il alla ensuite dédommager grassement le gérant de la plateforme face à la gêne qu'on avait représenté, rejoignant ensuite Nino qui nous attendait en bas.


— De vrai sales gosses. Ricana Nino en nous regardant arriver.

— Il faudra te laisser tenter la prochaine fois princesse. Ricana John. Tu pourrais sauter en hurlant... c'est quoi déjà... A oui... Le rêve bleu. Éclata de rire John.

— Tu vas voir toi, attends ton enterrement de vie de garçon. Rétorqua Nino dans un grand sourire en croisant les bras. On va te faire ça aux p'tits oignons.

— Je suis pas sûr de vouloir faire ce genre de truc. Tu trouveras bien un autre moyen de te venger ma princesse. Ricana John.

— Crois moi que le seul jour où tu dois subir... On va se faire plaisir. Ricana Aaron.

— Mon amour, je sens une menace planer sur moi. Ricana John en me regardant.

— Je compatirais bien, mais je te rappelle qu'elle est aussi valable pour moi. Souriais-je en m'allumant une cigarette.

— Je me réserve le droit de refuser si ça ne me plaît pas. Au pire je te kidnappe et on fuit. Sourit John.

— Ohh tu peux oui. Mais bon... Ricana Nino en haussant les épaules. C'est l'autre qui prend dans ces cas là.

— C'est vraiment nul votre truc. Bouda John en croisant les bras. On pourrait juste faire une fête à la demeure, ça serait déjà très bien...

— Désolé, c'est la tradition. Tu vas pas le subir seul en plus, y'aura Jo... Consolais-je John

— Ouais bah ça me rassure pas quand même. Souffla John. Bon, si on rentrait voir l'acrobate. On passera à l'école après manger.



Je ricanais en terminant ma cigarette, remontant ensuite sur la moto. On prit le trajet du retour, rejoignant peu de temps après Vincent, profitant pour discuter avant que Hakan ne se réveille pour son biberon. On prit ensuite le temps de manger, passant voir Soke en début d'après-midi accompagné par Vincent, Aaron et Nino.


— Comment c'est passé votre matinée ? sourit le Grand Maître.

— Bonjour Soke. Le saluais-je en souriant. Très agréable, et la vôtre ?

— Ennuyante, mais productive. J'avoue que c'est bien plus amusant quand vous êtes là. Ricana-t-il.

— Comme c'est étonnant. Ricanais-je

— Ce matin, c'était le jour de sélection des niveau 5 pour mon groupe d'assassin et Mayumi est venu prendre certaines candidatures. J'en ai profité pour lui passer ton message.



Je haussais légèrement les sourcils, préférant me sortir un mélange que je m'allumais, prenant quelques bouffées.


— Et donc ?

— Eh bien. Elle te remercie de la proposition mais elle ne voit pas d'intérêt à te combattre.

— Bien. C'est amusant parce que moi je ne vois pas d'intérêt à se permettre de perdre du temps à venir mater mon époux pendant une bataille quand ta protection aurait dû passer prioritaire. Mais la dame semble, en plus d'avoir un instinct de survie proche du néant, avoir une faculté à faire son boulot correctement complètement à chier. Souriais-je. Mayumi Yuuko donc. Je reviens.





Je me penchais pour embrasser John, sortant mon portable avant de rejoindre l'entrée, lançant une recherche auprès de Peter avant de revenir vers l'école l'air de rien.

Quinze bonne minute après je recevais toute les informations et je pris le temps de les lire tout en fumant, relevant le regard vers Aaron qui me fixait déjà.



— Peux tu aller me chercher mon sac s'il te plaît. Je vais en avoir besoin.


Il hocha la tête, ressortant de l'école afin d'aller me chercher ça et j'attrapais le sac dès que je revins, le remerciant avant d'aller m'équiper dans une des salles de l'école. Je revins vers Soke ensuite, un sourire sur les lèvres.


— Journée recrutement. Donc elle est à son QG c'est ça ? Demandais-je juste par confirmation en remettant mon haut correctement.

— C'est ça. répondit Le maître en hochant la tête.

— Bien. Alors je vais aller la saluer. La politesse tout ça tout ça. Souriais-je.


Je saluais poliment Soke, m'approchant de Vincent pour embrasser Hakan.


— Tu attends Maman mon acrobate, elle va aller s'amuser un peu. Soufflais-je


J'embrassais Vincent sur la joue, me tournant vers Aaron et Nino.


— Sweetie, tu vas rester avec Vinvin et Nino va m'accompagner.

— Tu me raconteras ma noiraude. Ça a l'air grave amusant.

— Mon samurai, je présume que tu n'as pas du tout envie de venir ?

— Allez en route. Ria John.

— Heu ma beauté, y'a tes bébés dans le coffre au fait. Intervint Aaron.

— Oh parfait. Ils me manquaient justement. Souriais-je. J'adore Suri.



On rejoignit la voiture et j'ouvrais la planque dans le coffre, en ressortant le coffret contenant mes deux katanas, l'ouvrant en souriant avant de les caresser. Je refermais doucement le coffret, le mettant dans le coffre avant de prendre le volant, me mettant en route pour le fameux « Q.G », ricanant de plus belle en voyant la tronche du QG. J'allais directement à la porte, souriant tout en posant mes lames contre la gorge des deux abrutis de l'entrée.


— Je viens voir ta... Supérieur. Tu me laisses entrer ou je dois te tuer ? T'en fait pas, Soke est au courant de ma présence.


L'homme se contenta de hocher lentement la tête et me fit signe de la main d'entrer. John passa devant, les mains poches regardant un à un les hommes qui s'inclinèrent.


— Merci. Souriais-je en ôtant mes lames.


John s'approcha ensuite de l'un des gardes du hall.


— On cherche Mayumi.


L'homme indiqua une porte au fond du hall puis s'inclina, nous laissant passer. Je sifflotais l'air de rien, saluant les gardes tout en jouant avec mes lames. John se tourna vers les gardes une fois arrivé devant la porte.


— Fait passer le message aux autres. Rentrez tous à l'école. Ordonna John.


Je continuais de siffloter l'hymne des dragons, suivant John sans rien dire. Il ouvrit les portes, se calant sur le côté pour me laisser passer tout en observant Mayumi stopper sa réunion, tournant la tête vers nous.


— Comment on dit chez vous ? Ah ouais. Bonjour. Souriais-je froidement en lançant mes lames sur la connasse. Les recrues, dégagez de là, vous rentrez à l'école.



Mayumi esquiva rapidement les lames, se positionnant aussi vite en garde et les recrues quittèrent rapidement la salle



— De toute évidence, votre proposition n'en était pas une. Lança Mayumi en levant un sourcil.

— C'est que t'es aussi conne que t'en as l'air. Ricanais-je en ôtant mon haut. De toute évidence ton savoir de ce monde est vraiment complètement à chier. Autant que ta capacité à être une bonne dirigeante. Tu voulais jauger qui avait pus conquérir l'homme que tu convoites, alors je vais me faire un plaisir de répondre à tes interrogations.


J'avais profité de ma tirade pour échauffer mes muscles l'air de rien, devinant sans mal que je ne devais plus refléter aucune once de sympathie à cet instant, décidant clairement de faire sortir le dragon sans préambule.


— Essaye de tenir au moins cinq minutes. Lançais-je en attaquant.



Je brisais sa garde en deux coups, venant briser son coude aussi vite, m'attaquant consciencieusement à chacune de ses articulations alors que je ne cherchais clairement pas à me cantonner au simple savoir de cette école, multipliant les techniques sans qu'elle ne parvienne à me toucher, se faisant rapidement déborder par ma rapidité et ma violence alors que je ne retenais pas ma force, la laissant se déchaîner sur elle alors que je pouvais sentir mon corps hurler de rage.



Je finis par me reculer, l'observant au sol avec une moue de dégoût, venant appuyer avec mon pied sur ses blessures.


— Et c'est ça qui se permet de venir jauger le niveau d'un Dragon. Grondais-je. C'est ça qui fait passer sa mission et la protection du maître après ses petites envies qui se permet de regarder les gens de haut ? Tu n'es qu'une minable petite conne qui ne sait rien de ce monde. Tu t'étonne qu'il ne t'as jamais regardé mais regarde à quel point tu es lamentable.



Je sortis mes deux lames, venant les enfoncer dans son corps en me penchant, un sourire carnassier sur les lèvres alors que j'approchais mon visage du sien.


— Je te dirais bien d'éviter de froisser la Femme au Dragon quand tu recroisera ma route, mais tu vas garder ce conseil pour ta prochaine vie. Tu as échoué dans ta mission de veiller sur Soke, tu as échoué à être une chef correct, alors ta vie s'arrête dès maintenant.


Je sortis une nouvelle lame, venant trancher sa gorge sans la lâcher du regard, léchant le sang sur ma lame.


— Maintenant tu sais pourquoi tu n'aurais jamais pus avoir cet homme. Soufflais-je à son oreille. Un démon ne regarde que les autres démons, et tu n'est rien de tout ça petite chose insignifiante.


Je me redressais pour la voir agonir, m'allumant une cigarette avant de me frotter le visage.


— Et c'est ça qui se prenait pour une chef assassin. Ricanais-je froidement. Vraiment... Lamentable.



Je soupirais, observant mes mains avant de ricaner, haussant les épaules. Je me retournais vers la porte, haussant un sourcil en fixant Nino.


— Il nous attends dehors, il essaye de plus bander. Me répondit Nino en ricanant. Sympa ton nouveau fond de teint.



Je ricanais tout en m'avançant vers la porte, ressortant de la pièce avec Nino en m'allumant un mélange, y trouvant devant le bâtiment un John fumant comme un pompier.


— T'as l'air tendu tendu. Lançais-je en arquant un sourcil.

— Juste le temps de... Souffler encore un peu. Je devrais pouvoir gérer. Souffla John en tirant de plus belle sur sa cigarette.


Je ricanais avant de me diriger vers la voiture, Nino prenant le volant en désignant mon état en ricanant.


— Mon samurai. École.

— Euh.. Oui. Oui. Je... Souffla John en se rallumant aussi vite une autre cigarette avant de s'avancer vers la voiture.


On reprit aussi vite la route de l'école et je descendis en saluant les gardes, ouvrant le coffre pour attraper mon coffret. On entra ensuite dans l'école et je posais le coffret à mes pieds, m'allumant un mélange alors que Aaron m'observait.


— La discussion fut bonne.

— Elle a entendu mes arguments et a compris son licenciement en effet. Souriais-je


Le Grand Maitre arriva vers nous, levant un sourcil en regardant mon visage, un sourire en coin.


— Vous avez trouvé un terrain d'entente à ce que je vois.

— Un peu trop rapidement à mon goût, mes arguments étaient plus fort je crois. Répondis-je en haussant les épaules

— Ton talent de persuasion sûrement. Ricana le Grand Maitre. Veux-tu te passer un coup sur le visage ? J'ai l'impression que cela perturbe Shiro.



John leva un sourcil, regardant ailleurs l'air de rien. Je m'approchais de John, attrapant son menton entre mes doigts, arquant un sourcil avec un sourire en coin.


— Perturbé mon samurai ?

— Je contrôle pas toujours les effets que tu me fais. Grimaça John en soufflant.

— Mon pauvre samurai. Soufflais-je avant de l'embrasser.

— Bordel, t'es trop sexy. Souffla John en se tendant aussi vite après mon baiser.



Je levais les mains en me reculant, ricanant doucement avant de me passer la langue sur les lèvres.


— Je pense prendre le débarbouillage en effet Soke. J'aimerais refaire un combat avec vous avant mon départ, on m'a amené mes bébés, je pourrais voir mon niveau véritablement. Si cela vous dit bien sûr ? Terminais-je en me tournant vers lui



Aaron attrapa mon coffret, le gardant avec lui alors que je rentrais dans l'école, allant me passer un coup sur le visage et sur les mains, effaçant les traces de sang. Je revins quelques minutes plus tard, m'allumant une cigarette tout en m'étirant, allant embrasser le crâne de Hakan avant de me diriger vers mon coffret, remerciant Aaron en le prenant. J'allais le poser à côté de Vincent qui s'était assis, l'ouvrant afin d'attraper l'une de mes lames que je sortis de son fourreau, l'observant en souriant avant de me reculer de plusieurs pas, faisant des mouvements avec en soupirant d'aise.


— Vous m'avez manqué dis donc.



Le Grand Maître arriva en kimono de samurai traditionnel, un katana à la ceinture et le sourire aux lèvres et descendit me rejoindre en bas des marches, s'inclinant ensuite face à moi.


— J'espère te faire honneur ainsi vêtu.


Je clignais des yeux avant de me pencher respectueusement devant lui.


— C'est un très grand honneur pour moi.

— L'honneur est partagé chère Tõhime. Sourit le maître.


Je me mis en position après avoir encore un peu vérifié mes mouvements avec mon katana, souriant à Soke. Il alla alors se placer face à moi et sortit son katana du fourreau, se mettant aussi vite en garde, le sourire aux lèvres.


— La prise est vraiment meilleure. Me sourit-il en m'observant tenir son katana. Nous allons pouvoir apprécier tout ton potentiel.

— Je reconnais m'entraîner et ne combattre qu'avec eux depuis des années déjà, c'est un cadeau de Hakane quand je suis revenu du Japon. Je suis très attachée à elles. J'espère vous faire honneur.

— Je n'ai aucun doute là-dessus. Sourit le maître.



Il lança alors la première attaque, donnant immédiatement le niveau, multipliant les combinaisons et les techniques sans me ménager et anticipant mes contres avec un plaisir non dissimulé. Je ne retins pas mon rire en le contrant, m'amusant clairement plus avec ma lame, me laissant aller dans le combat avec lui. Laissant le ballet de nos lames se faire alors que je prenais un plaisir certains.

Le grand Maître accéléra ensuite les attaques, ne craignant pas de me blesser, profitant visiblement du combat, entrechoquant nos lames, donnant naissance parfois à quelques étincelles sous la force de nos frappes. Nos sourires ne s'étirant que plus large. Il était rare que je puisse réellement me défouler en dehors de John, trouvant là un adversaire que je savais redoutable. Tentant de contenir mon excitation pour ne pas essayer de le tuer véritablement.

Le combat dura un moment avant que je ne me recule d'un bond, passant hors de sa portée, remerciant Soke en m'inclinant.



— Merci infiniment pour ce combat, c'était un vrai plaisir.

— Ta technique est vraiment excellente Tõhime. Répondit le Maître en s'inclinant aussi bas que moi. Le plaisir est pour moi.

— Merci beaucoup, je suis très touchée. Souriais-je en me relevant.


Je nettoyais mon katana avant de le ranger dans son fourreau, le rangeant à sa place avant de pencher la tête vers les quatre assis.


— Le spectacle fut bon ? Ricanais-je

— Excellent. Ricana Vincent.

— Comment j'ai pu passer à côté de ce regard. Ricana le Maître en passant devant John pour rentrer dans l'école.


John tourna la tête pour regarder le Maître rentrer puis se leva, allant enrouler ses bras autour de ma taille, se penchant lentement pour m'embrasser.


— C'est vraiment magnifique à voir. Souffla-t-il en reculant son visage.

— Merci. Souriais-je en passant ma main sur sa nuque. Beaucoup plus amusant avec mes lames en effet.

— Malgré certains évènements, je suis heureux d'avoir fait ce petit voyage dans le passé. Sourit tendrement John en venant poser ses lèvres sur les miennes.


Je l'enlaçais pour l'embrasser plus longuement, posant ensuite mes lèvres dans son cou.


— Faudra qu'on expérimente encore ces sources chaudes d'ailleurs. Susurrais-je à son oreille.

— Je peux en faire ajouter à notre temple. Souffla John

— Ça peut être amusant. Murmurais-je en caressant son cou avec mes lèvres

— Je lance les travaux en rentrant. Ricana John.


Je ricanais en reculant le visage, l'embrassant avant de me reculer, m'allumant une cigarette.


— Tu veux que l'on mange là ou à l'extérieur en famille ? Lui sourit John.

— On peut manger à l'extérieur, ça fera du bien avant le retour.

— Super. Sourit John. On rentre dire au revoir au Maître et on y va alors.

— Oui.



On alla trouver Soke dans son bureau, tapant doucement à la porte. Soke nous autorisa à entrer et l'on entra, refermant doucement la porte derrière nous.


— Nous allons y aller. Souriais-je. C'était un plaisir de vous revoir.

— C'était une agréable surprise et une grande joie de découvrir votre petit Hakan. Sourit le Maitre. Faites bon retour les enfants.

— Merci. Passez le bonjour à votre femme. N'oubliez pas de nous transmettre les informations pour votre venue qu'on puisse caler la sécurité.

— Oui. Je vous contacterai quand j'aurai organisé tout ça. Sourit le Maître en hochant la tête.

— Venez un peu avant pour profiter de ces premières vacances. Ricana John.

— Je vais regarder ça. Ricana le Maitre.

— Les jeunes dragons seront là. Dis-je l'air de rien.

— Oh. Réagit le Maître en levant un sourcil. Eh bien... Je devrais pouvoir m'arranger pour une petite semaine. Je vous confirmerai ça au plus vite.



Je ricanais en regardant le grand maître, m'allumant une cigarette.



— Faisons cela. Souriais-je

— Oui. Sourit le Maitre. Rentrez bien. Je vous dis à bientôt dans ce cas.

— À bientôt Soke. Le saluais-je en m'inclinant


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