Chapitre 26. Japon (3)
Étonnement, la cuisine fût occupée pendant encore long moment et lorsqu'on ressortit, on ne put s'empêcher de rire en voyant les cuisiniers attendre sagement devant les portes. On sortit ensuite de l'école et on alla s'asseoir sur les marches, s'allumant tous les deux une cigarette en ricanant.
— C'est toujours le même chef cuistot. Riais-je finalement
— Oui. Ria John. Le pauvre à refait un bond dans le passé.
— Il va encore aller gueuler chez Soke. Le pauvre. Riais-je de plus belle.
— Y a des chances. Ria John. D'ailleurs en parlant du maître, il va m'entendre. J'aurais pu le tuer cet idiot. Souffla John en secouant la tête.
— J'adore quand je peux jouer avec le démon moi. Soufflais-je en m'allongeant.
— J'ai vu ça. Sourit John en se penchant vers moi. Vu la façon dont les élèves t'ont regardé après, je crois que Tõhime vient de s'inscrire à jamais dans leur mémoire.
— J'avoue j'avais un peu oublié qu'on été regardé, j'avais trop envie de jouer avec le démon. Ricanais-je
— Tu es bien la seule à aimer ça. Ricana John en s'accoudant sur les marches, la tête tournée vers moi.
J'arquais un sourcil, m'approchant pour l'embrasser avant de reculer doucement le visage.
— Je suis assez égoïste pour aimer ça d'être la seule à jouer avec lui.
Il posa une main sur mon visage, plongeant son regard dans le mien.
— Ça tombe bien parce qu'il n'est qu'à toi. Souffla John en caressant mes lèvres du bout de son pouce.
— Tu sais que tu vas me redonner très faim là. Soufflais-je en embrassant son pouce. On doit parler avec les instructeurs. La contre attaque ne va pas tarder.
— J'y ai réfléchis et je crois qu'on peut s'en charger à quatre. Nino et Aaron en renfort. Les autres garderaient l'école de l'intérieur. Il n'y a qu'une porte à garder. C'est un jeu d'enfant pour nous.
— Deux en snipers et deux sur le terrain... Ça peut le faire en effet. Faut que j'aille les prévenir. Hakane a dû renforcer la sécurité de l'hôtel le connaissant de toute façon.
— Faisons ça. Répondit John en se relevant. Je te laisse les appeler, je réunis les instructeurs.
Je me relevais en m'allumant une cigarette, me penchant pour l'embrasser.
— Ça me va. On se rejoint après.
Je rejoignis l'entrée, prenant des nouvelles sur les mouvements qu'ils auraient pus voir à l'extérieur avant de sortir à mon tour, appelant Nino afin de les prévenir que nous avions besoin de lui et de Aaron, Hakane devant rester à l'hôtel avec Vincent en renforçant le nombre d'homme au maximum. Nino me répondit qu'ils seraient dans 15 minutes, m'apportant en même temps un sac d'habits. Je les remerciais, parlant un peu avec Vincent avant de raccrocher, appelant Peter dans la foulée pour lui transmettre mes ordres. Je me rallumais une cigarette tout en observant les environs, la voiture contenant les deux arrivants quinze minutes plus tard comme convenus et je rentrais dans l'école avec eux, après avoir attrapé les sacs. Je passais me changer, prenant le temps de m'armer et d'enfiler mes armes, laissant les deux se préparer à leurs tours alors que j'allais rejoindre John et les autres.
— Les instructeurs resteront à l'extérieur de l'enceinte en soutien. Les élèves resteront à l'intérieur. On ne veut personne dehors ! Nous allons nous occuper de l'accueil. Tõhime ? Tu veux ajouter quelque chose ?
— Les gardes de l'école sont en alerte maximal depuis cette nuit et des rondes ont été modifié afin de couvrir entièrement la superficie de l'école. Répartissez vous sur l'ensemble du périmètre, armez vous, et tenez vous prêt au combat à chaque instant. Ils ne passeront pas par l'entrée, nous la garderons. Mais on est jamais trop prudent. Des questions ?
— Nous parlons peut-être de plus de deux-cents yakuzas en colère et vous voulez faire ça à quatre ? S'étonna l'un des élèves.
— Vous parlez à la patronne des dragons et tu poses vraiment cette question ? Intervint Nino. Deux cents c'est de la ballade. On est prêt Patronne.
Je hochais la tête, les laissant nous attendre dehors et je reposais mon regard sur l'élève.
— En quoi deux cents adversaires est supposé faire peur pour quatre personnes ? Répondis-je en m'allumant une cigarette.
— Peur non, mais l'avantage du nombre peut être à prendre en considération. Je n'ai pas le niveau suffisant pour prétendre à ce genre de confrontation, mais je suis prêt à le faire. Je peux vous aider.
— Tu ne réussiras qu'à mourir. Cette école ne représente pas du tout la même chose pour nous alors contente toi de faire ce qu'on vient de te demander ou c'est nous même qui te tuerons. Répondit John fermement.
Je posais ma main sur la nuque de John, la caressant doucement en souriant, sortant discrètement ma lame de l'autre avant de la lancer sur l'élève pour lui planter dans l'épaule. Je relâchais John, m'avançant vers l'élève en lui souriant, récupérant ma lame.
— L'avantage du nombre hein ? Souriais-je froidement. À quoi cela sers d'avoir des centaines d'hommes qui ne servent à rien face à une poignée d'hommes qui savent se battre ?
Je plantais ma lame dans son autre épaule, l'enfonçant en jouant avec sans le lâcher du regard.
— Je déteste avoir des boulets dans les pattes, tu es juste un gamin qui me ralentirait parce que je devrais veiller à ce que tu te fasse pas buter. Tu m'as pris pour une nounou ou quoi ? Quand je dis que je fais les choses, c'est que je suis capable de les faire. Quand on doute, on se la ferme. Tu nous fais perdre du temps et je déteste perdre du temps. Alors dégage te faire soigner.
Je me relevais, venant lécher le sang sur la lame avant de la ranger, rejoignant John.
— D'autres questions ? Souriais-je
— Juste une. Sourit John en se penchant vers moi. Pourrais-tu éviter de m'exciter avant le combat mon amour ?
— Tu es toujours excité. Soufflais-je à son oreille avant de me reculer.
Je me posais devant Soke, le saluant respectueusement.
— À plus tard Soke.
— Amusez-vous bien les enfants. Ricana le maître après nous avoir salué.
Je rejoignis les deux dehors, Nino tenant la mallette de John alors qu'Aaron s'étirait. John remercia Nino et m'embrassa dans le cou, se redressant ensuite en tournant la tête vers Aaron.
— Je t'embrasse pas mais le cœur y est hein. Ricana John, ramenant son regard vers Nino. Ma princesse, je te suis.
— Et voilà, toujours les mêmes qu'on privilégie. Bouda Aaron. Même pas un ptit calinou ?
— Je laisse ça à l'écossais. Ricana John. T'aurais un bisou après si t'es sage. Ria John.
— Ça me va ça. Rétorqua Aaron dans un grand sourire.
Je ricanais en secouant la tête, m'avançant vers les gardes pour qu'ils ouvrent la porte alors que je sortais deux lames, Aaron me rejoignant aussi vite pour me mettre une oreillette dans l'oreille.
— Pas de folie non plus. Souffla Aaron.
— Je vais essayer. Ricanais-je. En piste.
On laissa Nino et John aller rejoindre leurs positions, nous installant avec Aaron dans la rue pour accéder à l'école, attendant patiemment la visite.
— John en place. Aucun mouvement pour le moment.
— Nino en place. RAS.
Je m'allumais une cigarette, la fumant avant d'enfiler mon masque avec Aaron. Attendant patiemment. Les premiers mouvements eurent lieu une bonne heure plus tard, et je penses qu'ils étaient clairement surpris de savoir qu'ils étaient attendus. Les deux snipers venant nettoyer sur la distance et dans les coins que nous ne pouvions atteindre pour nous couvrir alors que nous nous occupions de nettoyer avec soin sur le sol avec Aaron. D'autres voitures arrivèrent assez vite, relaçant une nouvelle vague de yakuza tous armés de lames et de katanas, fonçant alors directement vers nous. Nino et John dégrossir le nombre et laissèrent les autres subir nos lames, et je ne pouvais pas nier prendre mon pied. J'esquivais de peu une lame, ricanant avant de tuer les fautifs, repartant en courant aussi vite alors que j'avais volé deux katana, gagnant en vitesse de combat aussitôt. On termina un peu trop vite la seconde vague, attendant patiemment la suite en sautillant comme des gamins.
— C'est bon Nino. Ils sont avec nous. Lança rapidement John à l'oreillette
— Discrets comme des éléphants. Marmonna Nino. Matriochka, dans... dix minutes. Quatre... Cinq voitures.
— Mon amour, vous avez des spectateurs. Annonça John à l'oreillette. Ca tombe bien. J'en ai cinq de plus de l'autre côté de la rue.
— Cinq chacun c'est tout ! Putain je suis chaude pour plus moi ! Contestais-je.
Je tournais le regard vers Aaron, lui faisant un clin d'œil avant de reporter mon regard devant moi.
— Cinq voitures chacun, le reste est à pied. Ricana John. On n'y touche pas. Fais toi plaisir.
— Ohh toi tu sais me parler. Grondais-je en faisant tourner mes lames. Sweetieeeeeeeee.
— J'ai entendu ma beauté. Ricana Aaron. Je suis prêt pour la partouze.
Les voitures arrivèrent peu de temps après, et je laissais les hommes se déverser, fonçant dès qu'ils furent tous sortis de leurs voitures. M'amusant clairement à faire danser mes lames avec mon corps, laissant les corps tomber sans vie derrière moi alors que je me focalisais sur toute trace de vie autour de moi, tuant tout ce qui croisait mon chemin, attendant les derniers invités arrivant à pieds avec un grand sourire avant de les tuer.
— Prochaine attaque prévu dans vingt minutes. Une centaine d'hommes d'après les échanges interceptés. Intervint Peter. Attention aux toits.
— Reçu. Merci Peter. Répondit John. Nino, Je crois qu'on va passer au corps à corps ma princesse.
— Hm. Chier. Matriochka, attention à vous.
Je levais la tête, la tournant vers Aaron avant qu'on ne se rejoigne lentement, surveillant autour de nous avec attention.
—Ils vont arriver avant et tenter de nous submerger d'hommes. Murmurais-je
— Oui. C'est sympa de leurs parts, on est bien échauffés là.
Je hochais la tête en ricanant, me mettant en position avec lui, laissant un sourire carnassier s'étirer sur mes lèvres à la vue des premiers hommes. On s'élança avec Aaron aussi vite, riant tous les deux alors qu'un nombre d'hommes conséquent se trouvait face à nous.
— Eh bah si c'est pas une déclaration de guerre ça. Je sais pas ce que c'est. Souriais-je. Je crois que je vais me conquérir le Japon finalement moi.
— Les toits sont couverts par John et Nino. Attention au sol. Et te fais pas toucher. Intervint Peter. Les hommes d'Hakane viennent de se mettre en place pour nettoyer dans un périmètre plus large.
— C'est moche de piquer mes jouets. Mais merci.
Je lançais l'attaque aussi vite, esquivant de peu certaines attaques en tuant tout ce qui passait à proximité de mes lames, mettant un peu plus de temps pour nettoyer cette fournée là, repeignant clairement le sol de rouge sur mon passage.
Je restais en position alors que d'autres hommes arrivaient, m'apercevant avant de se figer, reculant en voyant les hommes au sol. Je m'élançais aussi vite, venant les tuer en sortant de la zone convenus, un rire s'échappant de mes lèvres alors qu'une douleur se faisait ressentir sur ma cuisse.
— Tu viens vraiment d'essayer de me viser pisseuse ? Riais-je. Merde, arrêtes de trembler pour voir.
Je m'élançais vers le fautif, continuant de trancher à tout va avant de me stopper, observant les alentours.
— Putain mais t'es où ? Hurla Aaron
— Deux rues de là.
— Reviens là ! John rejoint Naëlle.
Je vis passer un John bondissant même pas deux minutes plus tard, sautant sans réfléchir sur un groupe, les plaquant au sol avant de leur briser rapidement le cou. Il tourna ensuite la tête vers moi et vit ma blessure à la cuisse.
Oupsi.
— Ok. Souffla John en faisant craquer sa nuque. Ils veulent la guerre...
Il s'avança lentement vers moi, baissant la tête vers ma cuisse puis posa sa main sur mon visage.
— Démon et Dragon. Qu'il n'en reste plus un.
— Ça a juste effleuré ne t'en fait pas. Soufflais-je avant de l'embrasser. Tuons tout ça, et ce soir nous irons nous occuper des grands chefs. Grondais-je
— Très bien. Exterminons-les. Répondit John en se plaçant en garde à côté de moi.
Je me mis en garde à mon tour, modifiant ma position en observant les hommes arriver.
— C'est l'heure de verser le sang. Soufflais-je avant de m'élancer.
On s'élança aussi vite, gagnant clairement en vitesse d'attaque à nous deux, exterminant rapidement tous les hommes.
— Les hommes d'Hakane ont tués tous les autres qui tentaient de rejoindre l'endroit. Ils restent en place.
— Merci Peter. Soufflais-je.
Je m'allumais une cigarette, m'appuyant contre John avant de l'embrasser.
— Merci mon samurai.
Il enroula ses bras autour de moi, me serrant contre lui, fixant les corps au sol.
— Rentrons soigner ta blessure. On a encore une visite à faire.
— En effet.
On repartit vers l'école, et j'ôtais mon masque, me frottant le visage avant de m'étirer. Laissant tomber les Katanas au sol avant de rentrer dans l'école avec Aaron et Nino. J'allais m'asseoir sur les marches devant l'école, soufflant en m'allumant un mélange. John me rejoignit et s'accroupit près de ma cuisse, déchirant doucement la zone de ma blessure et la nettoya avant de placer des feuilles de plantes cicatrisantes qu'il fit maintenir en enroulant avec soin un bandage. Il leva ensuite la tête vers moi, plongeant son regard dans le mien.
— Ce soir, le Dragon prend Tokyo. Gronda froidement John.
— En effet. Ce soir nous aurons Tokyo. Je refuse d'imaginer les dégâts qu'il y aurait eu sans notre présence. Nous leurs ferons payer ça.
— Personne ne touchera cette école. Plus jamais. Le message de ce soir sera clair.
Je posais mes mains sur ses épaules, remontant lentement vers son cou en posant mes lèvres sur son front.
— Je t'avais dit qu'elle tiendrait le monde dans sa main. Sourit le Grand Maître en arrivant en haut des marches.
— En l'occurrence là c'est un samurai mais c'est un détail. Ricanais-je en tournant le regard vers le maître. Ils étaient nombreux, nous avons encore des hommes en place pour empêcher de nouvelles attaques.
— Ça va diminuer rapidement. Ils vont se regrouper pour la sécurité de leurs Chefs. La fourmilière a pris très cher.
— Dans ce cas, nous finirons le travail sur place. Gronda John.
— Il nous reste plusieurs heures avant le rendez-vous, alors calme toi. Soufflais-je en massant sa nuque.
John ferma les yeux en inspirant profondément puis les rouvrit doucement, déposant un baiser sur mon front.
— Le démon est rangé pour le moment. Je vais aller chercher de quoi manger un morceau. Tu n'as rien dans le ventre depuis un moment.
Je hochais doucement la tête, levant la tête pour l'embrasser avant de me remettre à fumer, l'observant s'éloigner. Le Grand Maître le suivit du regard puis ramena son regard vers moi.
— Tu es la seule à maîtriser le Démon. C'est une très bonne chose que vous vous soyez retrouvé. Sourit le Grand Maître.
— Et tu faisais comment quand j'étais pas là et que tu t'amusais à le titiller ? Demandais-je l'air de rien
— Je prononçais le mot magique. Sourit Le Grand Maître en pinçant ses lèvres.
— Qui est ? Relançais-je en arquant un sourcil face à sa tête de gosse pris en faute.
— Tõhime. Répondit le Maître en haussant les épaules.
— Tu.... Oh le sale gosse ! M'offusquais-je. Mais je t'ai sauvé le cul combien de fois sans le savoir ?
— Je suis pas sûr d'avoir le nombre exact en tête. Ricana le Grand Maître. Mais c'est très efficace.
— T'es pas possible hein. Je plains ta femme. Ricanais-je. Comment va-t-elle d'ailleurs ?
— Elle va bien. Nobuaki l'a mise à l'abri dès que les problèmes ont commencé. Elle est avec sa famille en dehors du pays. Et elle a très envie de me botter les fesses d'après son dernier appel. Ricana le Grand Maître.
— Tu m'étonne. Riais-je. Tu va prendre cher si elle a pas changé.
— Changé ? Non, elle est pire. Ricana le Grand Maître. J'ai la trace d'une lame aux fesses pour le prouver.
— Tu vas en avoir plus d'une après tout ça. Riais-je de plus belle. Tu vas plus pouvoir t'asseoir.
— Oh, m'en parle pas. J'ai déjà prévu les coussins. Ria le maître.
— Ça suffira jamais. Riais-je
John arriva avec des en-cas, tournant la tête vers nous deux en se demandant visiblement ce qu'il s'était passé en sa courte absence, puis vint s'asseoir à côté de moi et lui tendit le plateau.
— Merci mon samurai. Souriais-je en essuyant mes larmes.
— Qu'est ce que tu as encore fait ? Demanda John en regardant le maître.
— Moi ? Rien. Ricana le maître. Je vais vous laisser manger. On se voit plus tard.
— Je t'achèterais d'autre coussins Soke. Ricanais-je. Et des lames pour Madame.
— Mes fesses te remercie d'avance. Ricana le Maître en entrant dans l'école.
— Ses Fesses ? C'est quoi encore cette histoire ? Il est pas possible. Souffla John en secouant lentement la tête.
Je ricanais avant de me mettre à manger, tournant la tête vers John.
— Il a envoyé Madame dans sa famille quand tout ça a commencé, et comme son caractère s'est pas amélioré, il va prendre cher quand elle va rentrer. Riais-je de plus belle en lui expliquant en Américain.
— La dernière fois, il a boité et n'as pas pu s'asseoir pendant deux semaines. Emiko a toujours eu de bons réflexes. Ricana John.
— Et vu comment elle est remontée, il va prendre cher. Riais-je
— Y a des chances, oui. Ria John.
On prit le temps de manger, et je tournais finalement la tête vers John.
— Tu parlais de qui en spectateur tout à l'heure ?
— Tout à l'heure ? Oh... De Mayumi. Elle et ses assassins s'étaient placés sur les toits pour observer à leur retour de missions.
— Hm. D'accord. Ils appartiennent au maître alors je ferais avec.
Je reposais mon plateau, m'allumant une cigarette en réfléchissant à ce soir.
—Tu feras avec ? S'étonna John. Tu as un problème avec eux ? Demanda John en s'allongeant sur les marches, les bras croisés derrière la tête.
— J'ai un problème tout court avec les témoins oui. Mais s'ils sont à Soke, pas de risque je présume.
— Aucun. Eux même doivent protéger leurs couvertures. Ils sont venus juste pour la mission. On ne les verra plus.
— Ça me va alors.
— D'accord. Sourit John. Tu veux qu'on procède comment tout à l'heure ?
— J'y réfléchit. Peter et Cole sont déjà sur le dossier depuis ce matin avec leurs hommes, Hakane a dû mobiliser ses hommes... Ça veut dire qu'on aura l'effectif pour les encercler tranquillement....Il a dû prévenir la Demeure.. Donc je vais sûrement avoir des hommes en renforts qui doivent arriver discrètement à l'hôtel à l'heure qu'il est. Il faudra lancer le nettoyage des autres points dans la ville dans la foulée....
— La nouvelle partira vite dans les autres pays... Tu veux gérer ça comment ? Nettoyage totale ou tu les prends sous ta coupe ?
— Rien que pour la famille Yamaguchi c'est des milliers de membres et un empire non négligeable. On manque de temps et de préparation pour un nettoyage total, juste prendre le pouvoir me semble plus réaliste en laissant les sous-chefs en place. Nous nettoyons juste entièrement Tokyo en représailles. Ils ont voulu l'école, ils perdront la ville.
— Très bien. Nous verrons bien par la suite. Souffla John en gardant les yeux rivés vers le haut.
— Mes alliés savent très bien que je n'attaque jamais un pays sans raison. Ici, c'est bien eux qui nous ont déclaré la guerre en premier. Ils ont continués alors qu'ils nous savaient ici.
— Ils en assumeront leurs actes...
John se redressa ensuite et m'embrassa dans le cou avant d'attraper le plateau repas.
— Je vais me passer un coup et me changer. Me sourit John en posant sa main sur ma joue.
— Nino nous a ramené des changes si tu veux. C'est dans la salle privé du maître.
— D'accord. Merci.
— Ça va aller. Soufflais-je avant de l'embrasser. Le plus dur est passé.
— Tant que Soke et l'école ne craigne plus rien, ça va. Sourit John en caressant ma joue.
Il partit ensuite vers l'intérieur et je l'observais partir avant de soupirer, me massant la nuque d'une main. Nino en profita pour s'approcher, me tendant une feuille et je la pris, le laissant s'asseoir alors que mon regard parcourait la liste.
— On est encore dessus. Il y a beaucoup de corps à faire disparaître et les hommes d'Hakane repèrent les appartenances aussi. Mais ça ne fera que confirmer vos doutes.
— Ils sont à 80% impliqués là-dedans. Pas les Yamaguchi ? Étonnant... Attendons de voir la liste définitive. Merci Nino.
Il hocha la tête, repartant vers l'entrée et je me levais à mon tour, allant attraper de quoi me changer avant d'aller me laver. Une bonne heure plus tard Nino revint avec deux feuilles, me les tendant avant de repartir se poster sûrement à la porte et j'allais m'asseoir sur le toit, fumant un mélange en lisant la liste. Je terminais de lire la liste avant de ranger les feuilles, sortant mon téléphone pour lire mes mails, prenant le temps de consulter ceux de Cole et de Peter, jouant avec une lame tout en lisant leurs mails.
C'était un beau sac de nœuds que nous avions là. On devait avoir deux ou trois familles qui visaient l'école à la base, l'idée semblant bien venir de la Famille Kodama. Les représailles des assassins de l'école avaient provoqué une réaction à chaud de beaucoup de monde, la majorité ayant pris ça pour une attaque injustifiée. Les responsables semblant continuer de mener leurs affaires pour avoir la main sur l'école. La famille Yamaguchi a refusé toute négociation et toute représailles jusqu'à présent mais sera présente ce soir.... Pas de surprise vue que le père doit espérer pouvoir enfin récupérer son fils...
Je rangeais mon téléphone en me rallumant un mélange, retournant la situation dans ma tête pour en dénouer chaque nœud, analysant de fond en comble en m'aidant des informations données par les deux avec ce que je savais déjà.
Je finis par descendre du toit, atterrissant devant le bureau de Soke où je tapais doucement, attendant quelques secondes.
— Entrez. Lança le maître
Je rentrais dans le bureau, refermant doucement la porte avant de saluer le maître, prenant place sur le siège.
— C'est bien la famille Kodama qui semble à l'origine de ce plan. Ils ont trouvé une ou deux familles pour les suivre dans le plan. Le reste des familles nous ayant attaqués semble avoir réagis à chaud suite à l'opération de cette nuit. Beaucoup n'ont pas compris la raison de l'attaque. Je réglerais ça ce soir.
— Souhaites-tu que je vienne m'expliquer aussi ? Ça ne me pose pas de problème.
— Non. Vous avez-vous-même agit en représailles. Si les familles fautives n'avaient pas lancé les offensives en premier, vous n'auriez jamais eu recours à ce genre de chose, le passif de l'école le prouve. Certaines familles en ont conscience de ce que j'ai lu, elles se demandent donc ce qu'elles ignorent qui vous aurez poussé à ce genre d'action. Elles attendent donc la réunion pour comprendre. Quoi qu'il arrive ma décision n'a pas changé, les Dragons s'emparent de Tokyo ce soir et ce ne sera pas négociable.
— Très bien. Répondit le Grand Maître en hochant la tête. Veux-tu que je fasse appel aux Sakakibara pour du renfort ?
— Connaissant mes hommes, je dois déjà avoir du renfort qui est arrivé mais c'est très aimable à vous de le proposer. Souriais-je.
— Ça me semble normal. Sourit le Grand Maître. Tiens bien. Je te laisse gérer tout ça. J'attendrais votre retour. Si tu as besoin de quoi que ce soit... Lames, sabres ou autres, n'hésites pas.
— Je vais passer à l'hôtel voir ce dont je dispose. Tu as caché John où ?
— Caché ? Euh... Il est... Commença le Maître en regardant son tapis.
Je soupirais en me levant, tirant le tapis afin d'ouvrir la trappe, sautant pour rejoindre John. Je m'approchais de John, posant mes lèvres dans son cou. John pencha sa tête contre la mienne, les yeux toujours fermés et le sourire aux lèvres, terminant sa mélodie avant de s'arrêter de jouer.
— C'est l'heure de partir ? Souffla John.
— Non, je voulais passer faire un tour à l'hôtel afin de voir si nous avions des hommes et des armes. Je me suis dit que voir ton fils ne te ferait pas de mal. Répondis-je en l'embrassant dans le cou.
John tourna la tête aussi vite, le sourire large et se leva doucement. Il glissa ensuite sa main dans mes cheveux et m'embrassa tendrement.
— Allons voir l'acrobate. Susurra John en reculant son visage.
Je l'embrassais avant de reculer le visage, hochant la tête avant de remonter dans le bureau de Soke. Je saluais Soke, me stoppant avant de sortir de son bureau.
— Nous reviendrons après la réunion afin de t'informer de son déroulé Soke.
— Très bien. Soyez prudent les enfants.
— Comme si j'étais du genre imprudente. Ricanais-je en sortant.
On rejoignit Nino et Aaron à l'entrée de l'école, rejoignant l'hôtel peu de temps après. Comme je l'avais deviné des hommes étaient arrivé depuis peu de temps, la suite ressemblant plus à une zone de guerre qu'autre chose. Je saluais Jarod et Santana, qui m'informèrent qu'ils avaient amenés une bonne trentaine de faucons avec eux, ainsi que des armes préparées par Suri et Noz. Je les remerciais, allant embrasser Vincent sur la joue.
— Comment vas-tu ? Soufflais-je
— Presque deux jours seul avec mon petit-fils... J'ai pas à me plaindre. Ricana Vincent. C'est à vous qu'il faut demander ça. Comment avance cette affaire ? Ça ressemble beaucoup plus à une préparation de guerre. Ça en est à ce point ?
— Eh bien, disons qu'on a soulevé le tapis et qu'on a pas aimé ce qu'on a vu en dessous. Mais ça sera réglé ce soir.
J'observais John câliner Hakan, un sourire s'étirant sur mes lèvres.
— Pile pour le biberon en plus. Le papa est ravi. Souriais-je.
J'embrassais Vincent sur la joue, rejoignant Hakane et les autres de l'autre côté, m'allumant une cigarette en faisant le point avec eux, appelant Peter en même temps pour réunir toutes les informations alors qu'ils se préparaient à ce soir.
Quelques heures plus tard, on arrivait devant l'immeuble appartenant à Hakane, en plein quartier branché de Shibuya Tsutaya, un immeuble de verre dont les premiers étages regorgeaient de boutiques pour le grand plaisir des habitants et des touristes. Les hommes d'Hakane s'étaient chargés de nettoyer les yakuzas traînant autour de l'immeuble, et l'on débarqua par le sous-sol, laissant les faucons se disperser dans l'immeuble alors qu'on montait dans l'ascenseur, descendant quelques étages avant notre destination afin d'arriver par l'escalier où on laissait Santana et Jarod passer avant nous. Plusieurs minutes plus tard on parvenait à l'étage où se situait la grande réunion, quelques faucons venant immobiliser les Yakuzas restant. Je fis signe à Hakane de passer devant et il se contenta de ricaner, ouvrant les doubles portes en grand.
Un rapide coup d'œil me permit de constater que toutes les familles étaient présentes, et je m'allumais une cigarette, laissant Hakane commencer la danse.
— Bonsoir Messieurs.
— Aïchirõ ! S'écria une femme
Je vis d'ici les muscles d'Hakane se tendre, devinant sans mal qu'il s'emparait d'une lame dans sa poche.
— Je vois que tout le monde est présent.
— Pourquoi elle est là el...
Je n'eus même pas besoin de tourner la tête pour savoir que Hakane venait de le tuer, rangeant sa main tranquillement dans sa poche.
— Je disais donc. Puisque tout le monde est ici, nous allons pouvoir parler des récents événements qui ont eu lieu à Tokyo. Certains d'entre vous se plaignaient de perte de territoire à cause de deux élèves issus de Shinjuku. Accusant par conséquent l'école d'en être responsable. Reprit Hakane d'un ton glacial. Vos hommes étant même incapable d'attraper cette bande dis donc... Vous vous êtes ainsi retrouvés dans la merde quand Madame a débarqué pour régler le dit problème.
— Pourquoi ils n'auraient pas été capable de gérer cette merde. C'est absurde ce que tu dis ! De plus, aussi bon que soient ces élèves, pour venir empiéter sur les territoires des Yakuzas, c'est qu'ils sont virés de cette école. La responsabilité de l'école est donc nulle. Intervint Le chef de famille Yamaguchi.
— Pourtant, croyez bien que le maître a pris ce souci au sérieux. Répondis-je. Monsieur Hide Yamaguchi. Deux malfrats se faisant passer pour des élèves à lui, clairement des usurpateurs, utilisant la réputation de deux noms, il n'a pas apprécié et a envoyé bon nombre de ses élèves sur ce cas. La chose étrange voyez vous, c'est que l'on dénombre 52 morts pour cette mission. Et que les chefs que nous avons rencontré hier, nous ont affirmé être incapable de mettre la main sur cette bande. Il nous a fallu même pas deux heures pour mettre la main sur eux. Et nous étions deux. Même pas cinq minutes pour les tuer, et vraiment, ils étaient vraiment à chier. Et c'est là que ça devient amusant voyez vous. Continuais-je en m'avançant. C'est que la solution de ce problème était très simple. Cette histoire avait été monté pour forcer le maître à plier à la pression des Yakuza voulant mettre la main sur son école. Les deux rigolos n'étant que deux pions jetables. Nous savons pertinemment que certains anciens élèves de l'école finissent chez vous. Les infos récoltés à cette occasion ont permis à éliminer en traître les élèves venues exécuter la mission. Les hostilités envers l'école étaient donc limpide non ?
— Vu comme ça en effet. Confirma Hide Yamaguchi d'un ton pensif. C'est cela qui a conduit à l'attaque de cette nuit ?
— En effet. Face aux attaques et aux meurtres de ses élèves, l'école a répliqué pour lancer un avertissement. Et vu le nombre d'hommes que vous avez perdu ce matin, vous devinez bien de quel côté mon clan se trouve. En vérité, les morts de cette nuit et de ce matin auraient pus être évité. Si la famille Kodama, Tanaka, et Hitoshio n'avaient pas voulu toucher à l'école. Nous n'attaquons pas si nous n'avons pas été attaqué en premier, et le plus magnifique étant d'utiliser mon nom et celui de mon mari pour votre plan Messieurs. Vous venez de signer la fin de vos familles et de votre règne sur Tokyo. Nous en prenons le pouvoir dès maintenant. Vous n'avez plus d'hommes ni de familles. Ils sont morts. Souriais-je.
— Je ne vois pas ce que nous faisons là. Marmonna Hide Yamaguchi.
— Oh c'est de ma faute ça. Ricana Hakane en claquant des doigts. Je voulais des familles en témoins pour prouver la bonne foi de ma famille. Et je voulais surtout régler un problème m'irritant.
Je tournais le regard pour voir deux hommes à Hakane amener une femme et je me tournais vers John, lançant mes lames pour désigner les coupables.
— Shiro, voici les coupables de tout ça. Je te laisse t'amuser avec comme promis. Souriais-je.
— Et tu tiens toujours tes promesses. Répondit John en faisant craquer sa nuque.
Il s'avança vers le premier, le regard sombre et les pupilles dilatées et récupéra l'une des lames lancées par Naëlle, éventrant froidement l'homme, une main agrippant ses cheveux et l'autre montant lentement du ventre jusqu'à la gorge, le jetant ensuite à terre pour s'avancer vers le deuxième.
— Bien, pendant que Monsieur s'amuse, revenons à la raison de votre présence et la sienne. Reprit Hakane en attrapant la femme par les cheveux. Vous la connaissez non ?
— Évidemment c'est ta femme voyons ! Intervint la femme de Hide.
— Raté Madame Junko Yamaguchi. Cette chose n'est pas ma femme. Quoi que, attendez, si c'est ma femme, je peux en faire ce que j'en veux c'est ça ? Reprit Hakane en sortant une lame. Ça tombe à merveille, j'en ait plus qu'assez que vos conneries viennent entacher ma vie voyez vous.
Il égorgea la femme, la laissant retomber au sol sous le cri hystérique de la mère et je levais les yeux au ciel.
— Fait taire ta femme ou je m'en occupe aussi. Gronda Hakane. Je pensais avoir été clair vous concernant. Aïchirõ Yamaguchi est mort il y a plus de vingt ans de cela, et rien de ce que vous pourrez faire ou dire ne changera cela. Croisez encore une fois ma route, et je veillerais à éradiquer cette famille moi-même tu m'entends.
— Le message est saisi. Soupira Hide Yamaguchi. Nous assumerons nos actes auprès de la famille de cette femme.
— J'espère bien. Ricana froidement Hakane. C'est ta merde, à toi de la gérer. Vous avez jusqu'à demain pour partir de Tokyo. Si demain à 14h vous êtes encore dans la ville, vous brûlerez tous autant que vous êtes. La ville est aux Dragons, et vous n'êtes plus les bienvenus.
Je laissais les hommes d'Hakane accompagner nos « invités » dehors, m'allumant un mélange alors que John finissait le troisième homme, lançant mes lames pour tuer les complices en sifflotant avant de m'asseoir sur une table.
— Es-tu satisfait mon démon ? Demandais-je en japonais.
John revint vers moi en essuyant le sang sur son visage d'un revers de la main et m'embrassa après m'avoir agrippé la nuque, reculant ensuite son visage pour plonger ses yeux dans les miens.
— Très satisfait. Souffla John.
— Tant mieux. Soufflais-je avant de l'embrasser. Tokyo nous appartient mon amour.
— C'est dans cette ville que nous nous sommes rencontrés, elle est maintenant notre totalement. Sourit John avant de poser tendrement ses lèvres sur les miennes.
J'entendis les portes se refermer doucement et je vis du coin de l'œil Hakane sortir. J'enroulais mes bras autour de son cou, approfondissant le baiser en le serrant contre moi.
— Si je m'écoute, on ne ressort pas tout de suite de cette salle. Souffla John entre deux baisers.
— On doit... Aller voir Soke. Répondis-je entre deux baisers.
John m'embrassa plus longuement, savourant avec passion notre baiser puis recula lentement son visage en prenant une profonde inspiration, plaçant ses mains de chaque côté de mon visage, venant poser son front contre le mien.
— Très bien. Allons-y alors. Souffla John.
Je levais les mains en l'air, me reculant doucement en fermant les yeux, prenant de profonde inspiration.
Allez y'a moyen.
— Faut que tu sortes ou je te saute dessus. Murmurais-je
John attrapa mes poignets et les amena au-dessus de mes épaules tout en s'abaissant sur moi, m'allongeant à demi sur la table en posant aussi vite ses lèvres sur les miennes, venant alors caler son bassin contre le mien tout en commençant à frotter son envie contre moi.
— J'ai trop envie de toi pour sortir... Susurra John à mon oreille avant de poser ses lèvres dans mon cou.
Je croisais mes jambes dans son dos, soupirant d'envie en frottant mon bassin contre le sien.
— Bordel... Joohn. Gémis-je
Il attrapa alors mon haut et le souleva tout en venant parcourir ma peau de ses lèvres, s'arrêtant plus longuement sur mes seins alors qu'il continuait ses mouvements de bassin. Je défis mon pantalon, décroisant mes jambes pour descendre mon pantalon et mon boxer, venant attraper le sien pour lui faire subir le même sort, puis je vins l'enfoncer moi-même tout en lâchant un gémissement. Je laissais mon bassin onduler contre le sien, venant agripper ses bras en gémissant. John glissa ses bras sous mes cuisses, les relevant tout en agrippant ma taille pour accompagner ses coups de rein, s'enfonçant en moi en gémissant à son tour.
On quitta la salle de réunion beaucoup plus tard que prévu, terminant de se rhabiller dans les couloirs en ricanant, descendant ensuite rejoindre notre voiture afin de repartir en direction de l'école. On arriva un peu plus tard à l'école, saluant les gardes avant d'entrer, allant attendre devant l'école alors que je m'allumais un mélange.
— Et dire qu'on a même pas encore accéder à ses caprices. Soupirais-je
— On a fait faire un entraînement aux élèves, on a combattu ensemble... Je vois pas ce qu'il pourrait demander de plus. Répondit John en réfléchissant.
— Tu sous-estime son côté sale gosse. Ricanais-je.
— Qu'est ce qu'il va encore nous trouver ? Ricana John en se grattant la nuque.
Je haussais les épaules, m'attendant clairement à tout avec lui, l'observant arriver tranquillement vers nous. Je le saluais respectueusement, me relevant finalement.
— Chaque jour le monde t'appartient un peu plus Tõhime. Sourit le Grand Maître. Rentrez, nous allons manger. Tout le monde vous attend dans la salle de repas.
Je le saluais en souriant, le suivant avec John dans la salle de repas après avoir éteint mon mélange.
En entrant dans la salle, on se trouva face aux élèves et aux instructeurs, debout et alignés face à nous, s'inclinant respectueusement alors que l'un d'eux lançait leurs remerciements, le groupe entier se joignant à lui.
Je me grattais nerveusement la nuque, regardant en coin John avant de me pencher pour les remercier. John ricana en voyant ma tête et s'inclina à son tour face à eux, se redressant ensuite alors que le maitre frappait des mains pour lancer le repas. Tous allèrent s'asseoir après être repassé devant nous, s'inclinant une nouvelle fois, chacun leur tour. Lorsque tous les élèves furent assis, John posa sa main dans mon dos et m'embrassa dans le cou.
— Je pense qu'on peut aller s'asseoir maintenant. Ricana John.
— C'est moche de se moquer. Marmonnais-je en le suivant.
— Excuse-moi. Ricana John. C'est pas tous les jours que je peux voir cette expression sur ton visage.
Je lui pinçais les fesses pour me venger, un sourire de sale gosse sur le visage.
— Aie ! Ria John. J'avoue. C'était mérité.
On prit place avec les autres et le repas fut lancé, partageant tous leur dîner dans une atmosphère plus détendu. A la fin du repas, les élèves repartirent tous dans leur chambre et le grand maître en profita pour nous inviter dans son bureau. On le suivit alors que je m'allumais une cigarette, prenant place alors qu'il s'installait derrière son bureau.
— Vous devez vous demander ce que vont être mes demandes. Sourit le grand maître. Vu vos capacités à chacun, toutes missions que je pourrais vous donner ne serait que jeux d'enfants pour vous. Je donc décidé de vous faire plutôt trois demandes.
Je hochais la tête, le laissant continuer.
— La première serait d'évaluer Nobuaki. J'aimerais avoir votre avis avant de le laisser enseigner individuellement.
— John peut s'en charger vu ses connaissances de ton enseignements.
— Très bien. J'accepte. Répondit John. La seconde ?
— La seconde serait de combler les lacunes que vous détecteriez chez lui.
— Ça c'est pour Tõhime. Lança John.
— Égalité un point partout. Ricanais-je. D'accord pour moi.
— La troisième est d'un tout autre genre et je souhaiterais avoir votre accord... Je voudrais renommer l'école pour qu'elle devienne l'école Tõhime Shiro et que John accepte d'en devenir mon successeur.
John fixa le grand maître, ne trouvant aucun mot à dire, et j'étais clairement dans le même état. On semblait juste attendre que le grand maître nous dise que c'était une blague, mais aucune annonce ou aucune attitude ne venait contredire sa demande. Ne nous voyant pas réagir, le Grand Maître reprit la parole.
— Cette école ne serait pas là aujourd'hui, si vous n'étiez pas intervenue. Ce n'est qu'un nom pour vous, mais tout un symbole pour les élèves qui sont présents et qui viendront à l'avenir. Pouvez-vous au moins y réfléchir ?
— Je... Vais y réfléchir oui. Murmurais-je
— Je te remercie. Répondit Le maître en hochant la tête, la tournant ensuite vers John.
Je passais ma main sur la nuque de John, la massant doucement.
— Laisse lui du temps pour réfléchir, il réfléchit mal à chaud. Soufflais-je
Le Grand Maître tourna sa tête vers moi et acquiesça en hochant lentement la tête.
— Vous devez sûrement avoir envie de rejoindre votre enfant. Il se fait tard et la journée à été bien remplie. Je vous laisse. Sourit le maître en se levant de son bureau.
— Nous allons rentrer à l'hôtel en effet. Souriais-je en me levant. Mon samurai ?
John hocha la tête et se leva, s'inclinant ensuite devant le maître puis se redressa.
— Oui. On rentre voir Hakan.
Je saluais respectueusement le maître, rejoignant l'entrée de l'école avec John. On arriva peu de temps après à l'hôtel et je laissais John aller voir Hakan alors que je me versais un verre, allant le boire sur la terrasse en fumant une cigarette.
— Tu as l'air pensive. Sourit Vincent en arrivant sur la terrasse.
— Le séjour ne s'est pas déroulé comme il le devrait. Je venais annoncer deux choses, et je me retrouve à prendre le pouvoir sur une ville pour protéger une école. Je m'attendais à des caprices du maître, je me retrouve avec de vrais demandes. Le Japon a vraiment l'art de me prendre de court. Ricanais-je
— Il est le point de départ de toute une vie pour certain. Sourit Vincent. As-tu au moins pu obtenir la venue du Maître pour le mariage ?
— Oui je dois lui donner les dates.
— Bien. C'est une bonne nouvelle. Vous n'avez plus qu'à profiter des jours qu'ils restent. Les choses vont être plus calmes maintenant. Sourit tendrement Vincent avant de m'embrasser sur le front. Je vais aller me coucher. Détendez-vous un peu. Vous en avez besoin.
— Oui. Bonne nuit Vincent. Souriais-je.
Vincent reparti à l'intérieur, puis quelques minutes plus tard c'est John qui arriva avec Hakan, se penchant vers moi pour m'embrasser dans le cou avant d'aller s'asseoir sur un fauteuil. Je l'observais en coin tout en buvant mon verre, me décidant à lancer le sujet.
— J'entends ton cerveau d'ici... Soufflais-je
— Le tiens fait tout autant de bruit. Sourit John en jouant à faire rire Hakan. Que vas-tu lui répondre ?
— Je ne sais pas. Il ne prends jamais de décision à la légère... Alors je suis étonnée.
— C'est n'importe quoi. Les derniers évènements l'ont sûrement plus touché qu'il ne veut le reconnaître. Je ne vois que ça. Souffla John sans quitter son fils du regard.
— Peut-être pour le nom oui. Mais pas pour sa deuxième demande et tu le sais. Soufflais-je entre deux bouffées
— C'est le rôle de son fils, pas le mien. Il a consacré sa vie à cette école et son fils travaille pour reprendre le flambeau.
— Il considère peut-être que tu es celui qui veillera le plus à ce que l'école reste ce qu'il en a fait.
— Je t'avoue ne pas être très à l'aise avec cette idée. Je ne sais pas quoi en penser. J'évaluerai Nobuaki, mais je ne suis pas sûr de pouvoir lui donner de réponse pour le moment.
— Prends le temps d'y réfléchir. Il n'y a que comme ça que tu auras une réponse à lui offrir. Il doit avoir ses raisons pour te demander cela en connaissant tes réticences. Tu as passé énormément de temps au sein de cette école, auprès du maitre. Il t'a forgé et t'a aussi aidé à devenir celui que tu voulais être. Il n'aurait pas fait cette demande s'il n'y avait pas réfléchi réellement.
— J'y réfléchirai. Souffla John en se levant. Je vais coucher l'acrobate et je me serre un verre. Tu re-veux quelque chose ? Sourit John.
— Une vodka s'il te plait. Souriais-je
— Une vodka, très bien madame. Sourit John en retournant vers l'intérieur avec Hakan.
Il me rejoignit ensuite sur la terrasse et me tendit mon verre, se calant ensuite contre la balustrade.
— Drôle de séjour hein ? Ricanais-je
— C'est rien de le dire. Ricana John.
— Le japon est décidément un lieu plein de surprise... Soufflais-je
— Certaines sont plus belles que d'autres. Sourit John en posant ses coudes sur la balustrade.
Je posais mon verre avant de me lever, m'approchant lentement de lui. Dès que je fus proche de lui je posais mes mains sur la rambarde, me penchant pour l'embrasser.
— Certaines plus belles que d'autre en effet... Soufflais-je
Il posa alors son verre sur le rebord du balcon puis prit mon visage tendrement entre ses mains et pencha son visage vers moi, posant ensuite doucement ses lèvres sur les miennes, nous laissant clairement le temps de savourer ce baiser.
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