Chapitre 25. Course
— Allez vous asseoir. Jé vous amène votre verre. Souffla Elena en allant vers le bar.
Elle revint avec le verre, en tendant un aussi à Nino puis s'installa en face de moi. Je la remerciais, buvant une gorgée tout en réfléchissant par où je devais aborder ce putain de problème.
— Ce que je vais t'expliquer doit rester entre nous pour l'instant tant que je ne dispose pas des preuves suffisantes.
— C'est oune introduction qui né présage rien dé bon.
— Je sais, mais c'est très important. Les conséquences possibles sont vraiment lourdes et j'en suis pleinement consciente. C'est au sujet de l'histoire du meurtre des Salvatore et de Vincent Amaro.
Elena leva un sourcil en se redressant puis inspira profondément en gardant son regard sur moi.
— Très bien. Jé vous écoute.
Je rebus une gorgée de mon verre, me massant la tempe.
— Dans la version exposée par Vincent Amaro auprès de la majorité des personnes au courant, Sofia et lui s'aimaient, le grand-père Napoli l'a découvert et l'a marié à Franco Salvatore, le faisant destituer de son titre de garde. Histoire cachée, et deux gnomes plus tard... Un soir de mars le couple marié et le fils ainé se font tuer par les Ganterah à cause d'une histoire de business entre Franco et eux. Vincent reste majordome, élève Carla et envoie John au Japon pour qu'il se forme à sa vengeance. Des années de préparations et de recherches, et puis paf tout est prêt, la fille Salvatore revient dans la vie des Napoli et les Dragons aident à décimer les Ganterah. Résumais-je.
— Je n'ai pas fouillé dans cette histoire. Je ne regarde pas ce que les précédents parrains ont pu faire. commença Elena en Sicilien. J'ai effectivement la version, amour caché et les enfants qui ont découlé de ça, mais... Un point me dérange. Sourit Elena en relevant un sourcil.
— Oh bah si y'en a qu'un. Ricanais-je nerveusement. Dis-moi.
— Y en a qu'un pour le moment, parce que ça me semble vraiment très loin de nos pratiques habituelles. Sourit Elena. Vous me dites qu'Antonio Napoli, chef de famille et père de Sofia, était au courant de la relation de Vincent. J'avoue que cette version me parait plus qu'impossible. Et c'est la version que Vincent vous a donnée ? sourit-elle en penchant la tête.
— Demande à Carla, elle te confirmera. Mais je sais que ce n'est pas du tout ce qui est arrivé en réalité. Le grand-père n'a jamais su sinon il aurait demandé la tête d'Amaro. De plus il n'aurait pas pu rentrer au service des Napoli. Le problème soulevé par Shiro étant... Comment il a fait d'ailleurs pour y rentrer et se faire engager. Et c'est Silvio qui m'a expliqué.
J'écrasais ma cigarette, m'allumant un mélange avant qu'un rire nerveux ne sorte de mes lèvres.
— À priori, Vincent Amaro adore vraiment baiser des femmes mariées. Dont la mère Napoli.
Le sourire d'Elena s'étira bien plus qu'à son habitude et elle hocha lentement la tête en inspirant à nouveau.
— Vincent a... baisé... la mère de Carla ? C'est ce que vous venez de me dire ?
— Ouais. C'est ce que je viens de te dire. Alors imagine Shiro hein. Quand il a appris qu'en plus de vouloir baiser sa femme, Vincent a baisé la mère de John ! Non c'est ... Beau. Vraiment. Grande passion pour ce genre de révélation. Ricanais-je nerveusement. Le meilleur étant à venir. C'est qu'à l'heure actuelle, je ne peux pas affirmer que toute cette histoire qui a sali le nom des Salvatore soit véridique.
— Il veut quoi ! Hurla Nino en se redressant.
— Il veut vous... sourit Elena en se passant une main dans les cheveux. Ok... Et donc... Si je vous suis dans le déroulé de vos informations. Ricana froidement Elena. Il aurait un lien avec... l'histoire des Salvatore... Bien. Il ne fait plus partie de la Cosa, vous ne venez donc pas me demander sa tête, si tant est que je lui aie pas retiré avant. Alors que voulez-vous que je fasse ? Ou qu'avez-vous besoin de ma part ?
— Ce que je sais, c'est que Franco et Sofia se connaissaient depuis leurs enfances, et s'aimaient. Couple heureux, et très fusionnel de ce qu'on m'en a dit. Je ne sais pas pourquoi elle a fini par céder à Vincent, mais il a mis plus d'un an à la chasser sans cesse. Et il n'a pas aimé qu'un autre lui prenne sa proie. Vincent a été viré par ton grand-père, sur la demande d'une lettre. Je ne me fais pas d'illusions sur vos archives vu le pouvoir qu'il a obtenu avec ton père. Beaucoup d'éléments ont disparu d'ailleurs. La généalogie complète de Vincent Amaro par exemple. Je voudrais parler à tes parents en les mettant sous mon sérum afin de les questionner sur ce qu'ils savent et ce qu'ils couvrent des agissements de Vincent Amaro. Le problème est là, entre les femmes qu'il a tronché, et l'influence qu'il a au sein de la Cosa... Le fait que ton père ne soit pas intervenu plus tôt pour venger la mort d'un de ses membres, et ai attendu notre intervention est suspecte. Le fait qu'au vu de son attachement et sa douleur, il n'ait pas déclenché de vendetta plus tôt est suspect. Le fait qu'Angelina fut expédiée loin dans une famille inconnue est clairement étrange vu qu'elle se trouvait en sécurité chez les Napoli ce soir-là. Et... j'ai laissé Vincent Amaro tuer les parents Napoli en les croyant coupables.
— Il a tué les Napoli ? Il a tué les parents de Carla ? hurla Elena en se levant d'un bond avant de jurer tout ce qu'elle pouvait en Sicilien. Il a fait ça en étant dans mon clan et sans mon aval cet espèce de...
Elle tourna la tête dans la pièce puis donna un violent coup de pied dans la table, qu'elle fit aussi vite voler et se stoppa en tentant de se reprendre.
— Je vais vous donner accès à toutes les archives du clan et je fais venir mes parents au plus vite. Sourit-elle en ramenant son regard vers moi. Si vous avez besoin d'autre chose, ce sera aussi accordé.
— Je ne savais pas qu'il n'avait pas ce pouvoir. Soufflais-je en finissant mon verre cul sec. Je ne me suis pas posé la question. Avouais-je.
— En même temps les règles régissant les autres organisations ne t'ont jamais importé vu que tu ne t'y mêles jamais de cette façon. Ce n'est pas comme avec les Russes... Intervint Nino. Tu as le droit aussi de ne pas penser à tout et te dire que les gens savent ce qu'ils font...
— Mais les faits restent là Nino. Je n'ai pas réfléchi.
Je secouais la tête doucement, me grattant la nuque avant de me rallumer un mélange.
— Depuis quand sais-tu qu'il te convoite ? Me demanda Nino.
— Je n'ai la confirmation qu'il y a peu. Et mes premiers doutent de sa présence à la demeure suite à une discussion avec les Kanazawa. C'est là que Shiro a fini par me livrer sa vision de Vincent, très loin de ce que m'en disait John, et j'ai compris que la vision de John était biaisée par Shiro qui tentait de protéger John. Alors j'ai demandé à Shiro de rouvrir à John l'accès progressivement à ses vrais souvenirs, des éléments ont commencé à clocher et puis Vincent a eu cette discussion avec John en lui suggérant de se débarrasser de Shiro et ça m'as mise hors de moi, alors j'ai fait tout débloquer à John en une fois...
— La fameuse tuerie de l'après-réunion... Souffla Nino. C'était pour ça qu'il y était et ces personnes-là.
— Ouais. Je l'ai menacé que la prochaine fois qu'il essayerait de toucher à Shiro ou à John, il me trouverait sur son chemin. Grondais-je. John et Shiro ont commencé à relever des détails, et j'ai fini par avoir la confirmation que j'étais probablement la nouvelle obsession de Vincent Amaro après Sofia. Depuis quand ? Je préfère pas me poser la question. Mais j'ai fini par comprendre que s'il était capable de convoiter la femme de John sans l'once d'un remords... Alors de quoi d'autre était-il capable... M'amenant à d'autres questions, d'autres réponses... Et autant de choses qui me font me demander comment faire avec John, Carla et Angelina.
Elena alla prendre une bouteille d'eau et la vida rapidement avant de revenir s'asseoir face à moi, le visage neutre.
— Dans l'immédiat mon principal problème c'est Carla. Shiro peut pour le moment gérer John de ce que j'ai compris et Angélina... pour le moment ce n'est pas mon problème. Je ne peux pas sortir d'ici et tenter de faire comme si de rien n'était, pas avec Carla. Je ne peux pas lui mentir et elle sera tout de suite que quelque chose ne va pas. Pour aujourd'hui, il faut qu'elle et Jo partent pour la prochaine étape avant que je ne sorte. Pour la suite... J'en sais foutre rien. Tout ce bordel est bien trop gros. Et on ne peut pas en informer un sans mettre au courant les autres. Il va falloir qu'ils l'apprennent tous en même temps. Je ne vois que ça.
— Je sais. Shiro ne tiendra pas longtemps non plus. Ça fait trop pour lui à dissimuler et son envie de meurtre va transparaitre. J'avais envoyé des personnes chercher de leur côté, mais ils sont revenus bredouilles. Alors je vais parler avec tes parents et me rendre au seul endroit où il n'a jamais pu mettre les pieds en espérant y trouver des preuves.
— Vous pensez à la maison des Salvatore ? Je n'ai aucune idée ce qu'il peut y avoir. Le clan a toujours respecté la volonté de John et n'y a jamais mis les pieds.
— Je sais. Nous faisons garder la maison nous aussi depuis Miller. Mais c'est la seule piste me restant, et Shiro pense que ça ne peut qu'être bon pour John de parvenir à s'y rappeler de bons souvenirs là-bas. L'enfant dont on m'a parlé... Ce serait bien pour lui s'il pouvait se rappeler être ce garçon souriant qu'on m'a décrit et pas juste celui de ce soir-là.
— Oui. C'est une chose pour laquelle Carla serait d'accord aussi. Souffla Elena en hochant la tête. Pour les archives, je ne pourrais malheureusement pas les sortir, il faudra les consulter chez moi, si ça ne vous dérange pas. La pièce vous sera totalement ouverte et accessible autant de temps que vous en aurez besoin et ce sera de même pour mes parents.
— De toute façon, en tant que Patronne, et en sachant que cette histoire concerne ton clan, la conversation se fera en ta présence. Même si je sais que la fille et la patronne ne vont probablement pas aimer ce qu'elle va entendre... Je ne pense pas qu'il existe des vérités belles à apprendre dans tout ça vu le soin qui a été pris pour qu'il n'existe qu'une version... Après, il faut savoir si il a eu accès à vos archives, si c'est le cas... du ménage a pu être fait. C'est pour ça que je me dis qu'il existe sûrement des documents dans le bureau de Franco.
Je réfléchissais en m'allumant un mélange, observant la pièce.
— Si Carla te pose des questions, demande-lui un peu de patience et elle aura toutes ses réponses. Et si elle fait la tête de mule... Dis-lui de voir avec moi. Elle sait déjà pour l'histoire que Vincent voulait effacer Shiro.
— J'ai encore du mal à savoir quelle annonce sera la plus dévastatrice, que ce soit pour elle ou pour John. Souffla Elena. J'avais espéré que l'histoire avec mes parents allait être la dernière connerie à gérer, mais plus ça va et plus ça ressemble à un trou sans fond. Je ne sais pas comment fait Shiro.
— Il trie pour l'instant ce qu'il doit dire à John ou pas. John est en réalité le plus sanguin des deux alors rien que l'annonce sur sa mère... Ça va pas passer. Mais, en fonction de ce qu'on va apprendre je crains qu'aucune des annonces ne soit moins dévastatrice que les autres.
— C'est ce que je pense aussi. Souffla Elena. Est-ce qu'après les fêtes ça vous irait ?
— Je dois voir si Shiro tiendra jusque là... Pour l'instant la course occupera leurs esprits alors ça va...
— C'est surtout que les deux sont très sensibles à ton humeur... Marmonna Nino. Et te connaissant tu risques d'avoir des moments où ça va se trahir dans ton humeur ou ton regard.
— Bah pour l'instant, il me fait la gueule alors ça va. Ricanais-je doucement.
— Tu sais très bien que tu vas pas tenir deux semaines non plus. Surtout en sachant qu'après tu pars au Japon en Janvier ! S'énerva Nino.
Je posais mon regard sur Nino, me grattant la tempe.
— Fais venir tes parents pour le 26... Je ferai New-York la semaine prochaine avec lui... Concédais-je. De toute façon, on sait tous très bien que Carla est bien trop observatrice pour ne pas tiquer avant Janvier... Elle a largement eu le temps de connaître nos mimiques et nos comportements.
— Les marges de manœuvre sont très faibles oui. Trainer dans le temps ne sera pas bon. Acquiesça Elena. Le 26... Je m'en occupe.
Je m'étirais avant de regarder l'heure, soufflant doucement.
— Bien, je vais retourner dans la chambre avant de repartir. Merci pour la conversation, et désolé pour les bombes...
— Disons qu'on va attendre de voir ce que ça donne au final avant d'appeler ça des bombes. Les nouvelles découvertes ne seront surement pas mieux. Souffla Elena en se levant pour me raccompagner.
Je hochais la tête, ressortant de sa chambre afin de rejoindre ma suite, y retrouvant Shiro et je m'installais sur lui, l'enlaçant en posant ma tête dans son cou.
— J'ai beau faire le tri mon Dragon, je n'arrive pas à trouver une info à donner à John sans que... Sans que ça le fasse exploser... soupira Le Démon à court d'idées alors qu'il m'enlaçait.
— Ouais... Elena a pété un câble aussi... Murmurais-je. Enfin, surtout quand elle a appris qu'il avait tué les parents Napoli sans demander l'autorisation à la Cosa. De toute façon, on va pas pouvoir faire trainer ça encore des mois... Carla est bien trop observatrice pour ne pas comprendre qu'il y a un problème et on ne tiendra pas non plus encore des semaines, faut être réaliste. J'ai demandé à voir les parents Castello pour le 26 et on ira à New-York la semaine prochaine. Franco doit bien avoir des documents. Si tu bloques la conversation avec Silvio, cela va te fatiguer à quel point ?
— Je peux faire plus d'entraînement pour nous occuper la tête, mais... Je ne sais pas encore ma limite. Je n'ai jamais eu à bloquer autant de choses avant. Souffla-t-il. Je vais faire au mieux... Faut que je te laisse le temps d'avoir les réponses. Je verrais bien si ça devient trop dur.
— Pour l'instant il y a la course, ensuite Noël avec les enfants...
Je me redressais en soufflant, me frottant doucement le visage en réfléchissant.
— Ce n'est pas un exercice que tu as l'habitude de faire et il va à l'encontre de ce que tu es. Ça va te fatiguer et vu l'ampleur des informations, ça se compte en jours pour que tu tiennes. Bloque les informations au moins pour la course. Je m'occupe de Vincent. C'est la seule grosse étape que nous avons à mon avis. J'ai beau retourner ça, les soupçons sont réels.
Je décrochais mon portable, appelant Peter en m'allumant une cigarette.
— Ma déesse ?
— Tu peux faire une modification d'acte de naissance pour moi ? Enfin... Deux...
— Bien sûr, dis moi.
— Hakan. Remplace Vincent par Hirokasu. Et pour Angelina, restaure son nom de Salvatore en effaçant la reconnaissance de Amaro. Mais garde la deuxième modification en suspens et attends que je te confirme ça.
— La première modification est faite, et compte comme si c'était celle faite à la naissance vu que tu as accouchée à HOPE ça me facilite la tâche.
— Merci.
— Un souci ?
— Des tas. Ricanais-je doucement. Je t'explique en rentrant.
— Hm, ok. Bisous à vous deux.
— Bisous.
Je raccrochais, posant mon regard sur le démon qui souriait tendrement.
— Tu as fait changer le nom de notre guerrier... Tu crois que... John va être d'accord ? Oh et pour l'autre connard... L'idée risque de pas te plaire, mais j'ai la possibilité de me mettre en sommeil le temps que tu as besoin. John n'aurait aucun accès comme ça. Proposa-t-il.
— C'est hors de question que tu te mettes en sommeil. Répondis-je d'une voix tranchante. Tu dois éviter de le croiser pour ne pas y réfléchir ? Eh bien soit. Ça fera des vacances à tout le monde. Souriais-je avant de l'embrasser. Mais toi, tu ne vas nulle part.
— Je me disais bien que tu n'allais pas aimer. Sourit-il doucement. Ok. Je vais faire au mieux et je vais l'éviter.
Je hochais la tête, venant l'embrasser dans le cou avant de m'emparer de ses lèvres, laissant mes mains glisser le long de son torse.
— Je ne te laisserais plus te mettre en sommeil ou te faire du mal. Murmurais-je
— C'est noté. Je ne le proposerais plus mon amour. Murmura-t-il en posant sa main sur ma joue avant de la caresser de son pouce. C'est un vieux réflexe.
— En plus je ne te raconte même pas dans quel état ça mettrait les enfants de ne plus te sentir, sans compter John.
Le Démon soupira doucement en hochant lentement la tête puis laissa un sourire timide s'étirer sur ses lèvres en apprenant qu'il manquerait aux enfants, l'information l'envahissant d'une douce chaleur.
— Ils sont habitués à te sentir depuis le début, alors tu penses vraiment que ne plus te sentir ne vas rien leur faire gros bêta ? Alors autant les grands peuvent comprendre, mais les deux gnomes... Ils vont rien comprendre et j'ai pas envie d'assister à une crise de larmes. Alors vraiment, tu effaces cette idée.
Il glissa sa main vers ma nuque avant de poser ses lèvres sur les miennes puis me plaqua contre lui de son autre main posée dans mon dos, m'embrassant longuement en me basculant lentement vers le sol.
Je ressortis de la suite vers midi alors que Shiro finissait de s'habiller, descendant pour rejoindre tout le monde. Je m'allumais une cigarette en saluant tout le monde, souriant en faisant le tour pour dire bonjour. Je posais ma main sur l'épaule de Vincent, me penchant pour dire bonjour à Angelina et je profitais de sa surprise face à mon geste pour me tourner vers lui, lui souriant.
— Bonjour Vincent. Souriais-je tout en appuyant sur le point de pression m'intéressant.
Je retins sa tête alors qu'il s'endormait aussi vite, mon visage restant souriant.
— Bien. Mon dragon blanc, puis je avoir une seringue ?
Il vint me donner ça alors que l'ensemble des personnes se demandaient ce qu'il se passait, et j'injectais le produit à Vincent.
— Tu le gardes sous sédatifs et vous rentrez à la demeure.
— Je le mets où ?
— Dans ma salle. Répondis-je en souriant.
Il hocha la tête, embarquant Vincent sur son épaule et je me tournais vers la tablée en souriant.
— Oui je sais. Je manque parfois de tact. Mais vos questions devront attendre.
Carla m'observa un instant alors que John arrivait en levant un sourcil tout en regardant Ritchi partir avec Vincent sur son épaule, puis elle ramena son regard sur son frère avant de tourner la tête vers Jo.
— Je sais pas pourquoi. Répondit Jo sans la regarder alors qu'il me fixait.
— En effet. Souriais-je en prenant place.
— Le mode sœur sourire est un bon indicateur. Marmonna Luc.
— Ouais. Souffla Jo.
John se stoppa près de la table en observant tout le monde puis pencha la tête en me regardant avant de finir par s'asseoir.
— On a eu la feuille de route ?
— Heu oui.. Tiens. Répondit Hakane en me tendant l'enveloppe.
Je le remerciais en la prenant, l'ouvrant pour voir que notre prochaine étape serait Portland, puis Denver qui comporterait une autre halte.
— Eh bien, ça en fait de la route.
— Y a des lignes droites et des virages sympas. Souffla John en regardant sa feuille.
— Clairement, vu nos jouets ça va être amusant ! Souriais-je
John releva la tête en sentant le regard de Carla sur lui.
— J'en sais rien. Mais si c'est pour tirer la gueule autant qu'il rentre. Lâcha John d'un ton neutre en reposant sa feuille de route sur la table. Bon. Et si on faisait le plein de nos estomacs.
— Je suis la seule à avoir les réponses à mes actes. Souriais-je tout en regardant mon plan de route avant de relever le regard vers Carla et Angelina. Et comme je l'ai dit, l'heure des réponses n'est pas maintenant même si je sais que je vous laisse dans le noir le plus total. Pour l'instant, nous avons une course à faire.
— J'ai plus simple et ça servira pour les prochaines fois. Ajouta John en regardant les deux. Si Ritchi l'emmène, c'est que ça vient de la patronne et si la patronne décide de faire quelque chose, c'est qu'elle a ses raisons. Petit rappel, elle ne fait jamais rien sans raison alors on va pas passer trois heures sur ça. Bon appétit.
Le repas fut forcément plus calme que d'habitude, et je terminais mon café avant de me lever, embrassant John puis j'allais m'occuper de ma voiture, faisant le tour pour vérifier que tout allait bien.
Tous montèrent ensuite en voiture et ce fut sous les crissements de pneus de certains de nos fous furieux que les premiers coureurs partirent. La route qui mena à Portland se pratiqua entre grands virages et longues lignes droites, pour le plus grand plaisir de nos pilotes qui s'en donnèrent à cœur joie, jouant de maîtrise et de grande vitesse. Trois équipes arrivèrent rapidement les premières et après avoir refait le plein et les niveaux, Naëlle, John et Silvio repartirent aussi vite en direction de Denver, étape de pause obligatoire. Ce second trajet se fit tout aussi rapidement, à la différence que cette fois, nos trois pilotes qui se suivaient s'amusèrent en accélérations et figures en tout genre, allant jusqu'à faire une partie du trajet, leurs trois voitures en marche arrière. On arriva à Denver dans la nuit. Ne pouvant repartir sans prendre cette pause, ils en profitèrent donc pour se détendre et étirer leurs muscles, allant prendre ensuite une collation tout en discutant des trajets qu'ils venaient de faire. Les autres pilotes arrivèrent plus tranquillement, venant nous rejoindre au fur et à mesure.
— Comment t'arrives à dormir. Ria John en secouant la tête vers Noz.
— Tant que j'entends pas oups, c'est que ça gère. Rétorqua Noz en haussant les épaules.
— Oui. On m'a prévenu pour le mot. Ria John.
— Bordel. Voilà ce que j'appelle s'amuser. Ria Silvio.
— Tu m'étonnes que maman veut pas savoir quand tu rentres avec cette tête. Ricana Karia.
— Je crois que la pire expérience de ma vie c'est quand tu as conduit l'avion. Ria Hakane. Bordel plus jamais je monte si tu pilotes.
— Bah si tu voles tout droit c'est chiant. Boudais-je. C'est mieux avec plein de loopings.
— Enfin quelqu'un qui me comprend. Ricana Silvio.
— Oui. Vous feriez la paire sur un vol tiens. Ricana John.
— Prévenez-moi si ça arrive. Je prends pas de billet. Intervint Hakane.
— La même. Ricana Cole. Je passe mon tour.
— Bah c'est très drôle quand vous faites du transport de prisonniers. Beaucoup moins pour les mecs qui les récupèrent. Ria Silvio.
— La dernière fois, on a dû pratiquement passer tout l'avion au karcher. Maman n'était pas super heureuse. Ricana Karia.
— Putain je veux faire le prochain convoyage avec lui ! m'exclamais-je en tapant des mains.
— Promis je vous préviens dès que j'en ai un. Faut que je batte mon record. Cinq rotations d'affilées. Ricana Silvio. Bordel, y avait vraiment une sale odeur après.
— Bah on se prend des désodorisants ou des masques au pire. Ricanais-je.
— Vendu ! s'exclama Silvio en se levant pour taper dans ma main.
— Je demanderais ça à mon nettoyeur ! Souriais-je en lui tapant dans la main.
— Ça va être sympa. En même temps, t'es sûr de pas dormir quand c'est le dragon qui pilote. Ricana Noz.
— Tu dormais comme un putain de connard à chaque fois ! S'offusqua Hakane.
— Bah ouais. Mais je suis un cas unique moi. Rétorqua Noz dans un grand sourire. Tant que je l'entends pas dire oups... C'est que ça gère.
— Oups, c'est quand je coupe les moteurs. C'est pareil pour vous ? Demanda Silvio en ricanant.
— Non. Oups chez elle c'est Oups j'ai cassé le jouet. Différent. Expliqua Noz en se retenant de rire. Dur de paniquer quand elle fait sa tête de gosse prise en faute. Mais faut avoir le réflexe de sauter du véhicule quoi...
— Oh oui. Les réflexes... Très important. Ricana Silvio.
— C'est important de tester les réflexes. Riais-je. Putain je sais plus pourquoi je vous avais fait ce coup-là...
— Je crois que c'était... Oh un rendez-vous où on se rendait avec d'autres mecs du gang à l'époque non ? Répondit Noz.
— Oooh. Oui ! J'ai débranché les freins. Souriais-je.
— Le pire que j'ai fait, c'est...
— Quand tu es sorti de ta cabine avec un parachute sur le dos. Oui. Ria Karia.
— Bah c'est pas moi, qui leur ai dit de sauter. Ricana Silvio en haussant les épaules. Bon après, j'ai fini le trajet dans un putain de calme.
— J'adore l'idée. Riais-je
— J'ai des idées qui viennent toutes seules quand les clients se prennent pour des dieux.
— Ouais. Elle adore faire ça aussi quand on a des rendez-vous d'affaires. Soupira Jo. On a eu le droit à tout... Secrétaire écervelée, la touriste paumée, la femme qui vient faire une crise....
— La femme de ménage. Ricana Luc.
— Oh bordel... Pas la femme de ménage. Ils doivent encore en avoir peur. Ria Jo.
— Et bien il vous reste l'hôtesse de l'air paniquée. Ria Silvio. Ça pourrait être sympa.
— Ok ! On se fait ça pour le convoyage ! Ricanais-je en tendant la main à Silvio.
— Prochain convoyage ! Sourit Silvio en serrant ma main.
— Oh bordel. Y aura plus rien à torturer après. Ricana Jo
— Bah ils seront pas très frais quoi.
On alla ensuite rejoindre nos chambres, profitant du reste de la nuit pour se reposer un peu. On se réveilla en milieu de matinée, prenant un café avant de retourner vérifier nos voitures. Je profitais de l'extérieur pour m'étirer, ricanant en contrant un coup alors que Noz reculait en ricanant.
— Ok sale gosse. Viens.
Il ne se fit pas prier, lançant le combat et j'en profitais pour me défouler tout en éveillant mes muscles et mon instinct, m'amusant avec lui alors que l'on ne retenait pas nos coups. Je fis un bond en arrière en voyant Aaron arriver et je ricanais en le voyant se joindre au combat, en profitant clairement pour rajouter du piquant alors que Carlos finit par céder à la tentation de se joindre aussi. Je me léchais les lèvres en les observant m'encercler et ils modifièrent aussi vite leurs positions avant que je ne relance des attaques, me méfiant clairement de Carlos. Je finis par arrêter le combat, laissant les trois jouer ensemble alors que je me rapprochais de John, le fixant tout en rendant mon pas silencieux, un sourire carnassier sur les lèvres.
John redressa doucement sa tête et un sourire en coin se dessina aussi vite sur ses lèvres alors qu'il gardait les yeux fermés. Je gardais une distance raisonnable, restant hors de son champ sans quitter mon sourire, modifiant mes appuis en me mettant face au vent, me préparant à bondir sur lui. Je bondis sur lui la seconde d'après, ricanant en venant mordre son cou et il enroula aussi vite ses bras autour de moi en me basculant au sol et rouvrit les yeux en ricanant, les plongeant dans les miens.
— Bonjour mon Dragon. Ricana le démon.
— Bonjour mon démon. Souriais-je avant de relever la tête pour m'emparer de ses lèvres.
— Tu as l'air de très bonne humeur. Et joueuse aujourd'hui. Sourit-il en caressant ses lèvres des siennes. J'aime te voir comme ça.
— Je viens d'avoir un combat très amusant en effet. Répondis-je en enroulant mes jambes autour de son bassin.
Il plongea ses lèvres dans mon cou pour m'embrasser, savourant longuement ma peau tout en remontant vers mes lèvres puis releva lentement son visage en souriant alors qu'il frottait doucement son envie contre moi.
— Tu me donnes toujours aussi faim tu sais. Souffla le démon contre mes lèvres.
— Chambre ? Soufflais-je. Bonne idée la chambre. Murmurais-je en venant mordiller ses lèvres.
Le démon se redressa alors en souriant, me serrant pour me garder contre lui puis se dirigea vers le bâtiment, s'arrêtant devant une femme coincée contre le mur, une lame entre les jambes.
— Je récupère ça. Sourit le démon en reprenant sa lame. C'est pas beau de mater les gens sans leur autorisation.
Je haussais un sourcil, penchant la tête en regardant la femme, regardant mon démon alors que je redescendais de celui-ci.
— C'est lui que tu matais ? Demandais-je d'un ton neutre.
— Je suis désolé. Il faisait ses mouvements et torse nu... Enfin, c'est toujours agréable à voir. Sourit timidement la femme.
Je hochais la tête en souriant, l'attrapant par la gorge pour lui décoller mon poing dans le visage, la relâchant en observant la trainée de sang.
— Oups ?
— Plus radical, mais efficace. Sourit Shiro en me reprenant dans ses bras. Chambre on avait dit...
— Chambre en effet. Confirmais-je en me retournant pour l'embrasser.
Il me souleva à nouveau, un sourire joueur sur les lèvres et alla directement dans notre chambre, refermant rapidement la porte du pied alors qu'il me mordait dans le cou. On redescendit pour la collation de midi, et après le café on se dirigea tous vers nos voitures. La prochaine étape se révélait être celle que nous attendions tous avec impatiences : San Francisco. Pour l'atteindre nous allions devoir traverser trois états, et nul doute que cette partie de route se révélerait tout aussi amusante que le reste.
Après un baiser, je rejoignis ma voiture, reprenant aussi vite la route avec Hakane. Cette portion de route se passant encore sur voie rapide, on ne fut pas plus calme en conduite que pour le trajet nous amenant à Denver, et l'on finit par arriver sur San Francisco au point de rendez-vous en début de soirée. Le trajet de la course sur San Francisco avait été donné aux co-pilotes à Denver, leur laissant le trajet pour mémoriser et étudier ledit trajet. Je profitais de la pause pour refaire le plein et les niveaux pour mémoriser la carte et le trajet, prenant le temps de tout retenir tout en fumant.
Je m'étirais quand j'eus terminé, observant la ville en même temps, regardant en coin Silvio.
— T'es prêt Papi ? Pas fatigué au moins ? Lançais-je
— Je ne suis venu que pour ça. Ricana Silvio. Hors de question de passer à côté, bon sauf en plein vol au-dessus des ponts.
Un sourire carnassier s'étira sur mes lèvres alors que je me redressais.
— Alors au premier qui arrive à la Demeure. Les chargés de ravitaillements, vous montez à bord d'une des voitures. Celle dont vous êtes chargés ou non.
Suri décida de monter avec Luc, Diego prenant sans surprise la voiture de Jo tout comme Cole qui arriva dans la voiture de Carlos. Ali garda la voiture de John, Angie elle, monta avec Silvio alors que Suri arrivait vers moi tranquillement.
— On est bien servis. Souriais-je en tapant dans le poing de Suri. Je sens que ça va vraiment être drôle.
— Coffre et châssis bas... Coffre et châssis bas... Chantonna Silvio en se frottant les mains.
Je remerciais Cole qui m'apportait mon ordinateur, le posant sur le toit de la voiture tout en fumant, me mettant à pianoter tout en sifflotant.
— Qu'est ce que tu fais ? S'inquiéta Luc.
— Je rajoute du piquant. Répondis-je avec un sourire carnassier. Un ptit revival de Washington.
— Un tour de magie ? Sourit John en levant un sourcil.
— Grave. Ricanais-je
Je terminais assez rapidement, fumant en même temps alors que Cole attendait avec son ordinateur dans les mains, restant synchronisé avec mon pc tout en ricanant.
— Eh Silvio. Tu veux voir un tour de magie ? Lançais-je avec un grand sourire.
— Un tour ? Allez. Montrez-moi ça. Sourit Silvio.
— Eh... Abracadabra... Ricanais-je en lançant le programme.
J'observais la ville s'éteindre progressivement en ricanant, Cole lançant aussi vite le mode fantôme sur les voitures alors que les plaques disparaissaient.
— Un peu de piquant.... Tu... À quel point ? Me demanda Jo
— Oh. Dans... Dix minutes les flics arrivent. Souriais-je. Va pas falloir se faire chopper.
John ria aussi vite en balayant son regard sur la ville puis monta en voiture pour la démarrer. Silvio leva les sourcils en observant les lumières éteintes puis ramena son regard vers moi en riant.
—Ok. J'suis fan. Ria-t-il.
— À votre service M'sieur Tosetti. Ricanais-je en lui faisant une révérence.
Je refermais mon pc pour le tendre à Cole, mettant l'oreillette alors que des oreillettes étaient distribuées aux autres conducteurs. Je pris place au volant de ma voiture, activant le micro en démarrant la voiture.
— Bien. Qui dit voiture du clan, dit dispositif du clan intégré. Expliquais-je. Les voitures sont activées en mode fantômes, carrosserie pare-balle, tout comme vos vitres et les roues sont renforcées aussi. Vous avez précisément une heure pour effectuer le circuit San Francisco avant que la ville ne revienne à la normale. Toute personne qui y serait encore écopera d'un gage donné par mes soins. Aucun arrêt à la fin du circuit, retour direct à la Demeure par la route qui a été transmise à vos co-pilotes. Vos micros sont activés, la communication est ouverte entre les voitures. Accrochez vos ceintures, départ dans deux minutes.
— Beau cul. Je crois qu'on va prendre notre pied. Ricana Carlos en enclenchant la première.
— Micro déjà ouvert Carlos. Ricana John.
— Oh merde. Putain... Je... c'était une façon de parler hein.
— En même temps, celle qui vient de lancer ça, est la pire de toute quand elle conduit hein. Ricana Luc. Bon courage à vous.
— Oh, pas faux. Désolé d'avance pour mes propos. Ricanais-je
— Ok. Je peux gérer. Souffla John en inspirant.
— Mais du coup... vraiment tout le monde à une oreillette ? Demandais-je
— Oui Manou malheureusement. Soupira Jo.
— Oh... Je t'en voudrais pas si tu l'enlèves. Toi aussi Didi.
— T'inquiètes gamine. Ricana Diego.
— Oh je m'en fais pas. Ricanais-je en faisant ronfler le moteur. Attention en position. Go.
On démarra à toute allure, s'amusant sur le pont avant d'entrer en ville, ne ralentissant même pas alors que c'était un vrai putain de bordel.
— Ouhouuuuh on se croirait dans une partouze sauvage ! M'exclamais-je. Hophop pardon je fais que passer... Même pas le temps de comprendre que je me suis déjà faufilé !
Ils se faufilèrent tous à vive allure, prenant un plaisir fou à lancer leur voiture à leur gré dans toute la ville. Les voitures parcoururent ainsi les rues, alternant virages et sauts, sans oublier les ponts où clairement, ils se firent tous plaisir à traverser alors que Peter avait activé leur ouverture.
John se plaça juste derrière Silvio, le suivant au millimètre près tout en contrôlant sa vitesse, le regard alors concentré et un sourire en coin. Il suivit ses moindres mouvements s'amusant totalement dans la ville, guettant l'instant pour réaliser ce qu'il voulait faire, sa vue lui permettant d'anticiper tous les mouvements se trouvant dans son champ de vision. Après plusieurs heures de course folle, John inspira lentement en laissant son sourire s'étendre.
— Angie, Ali. Accrochez-vous. souffla John en accélérant d'un coup.
Alors que Silvio entamait de monter par-dessus une voiture pour sauter, John profita de l'inclinaison et monta sa voiture sur la sienne, la faisait décoller bien plus haut tout en la faisant faire une rotation. Il salua de la main Silvio à travers le pare-brise lorsqu'ils se firent face, atterrissant juste devant lui en accélérant pour terminer le fait de l'avoir doublé en venant s'aligner à moi, maintenant son allure avec la mienne.
— Il est encore plus dingue que toi. Ricana Karia.
— Je l'ai pas vu venir celle-là. Ricana Silvio. Un couple de dingues. Ok. Plus de doute. Ria-t-il.
Je ricanais en accélérant, venant me servir des voitures pour parcourir plus rapidement les pentes, ricanant de plus belle alors que je me contentais de prendre les virages comme je le sentais.
— Putain faudrait tester ça en baisant. Je suis sûre que ce serait bon ! Mon samurai vient ici !
— Je suis là Izanami. Sourit John en inclinant sa voiture sur deux roues tout en s'alignant avec moi. Je note l'idée. Ricana-t-il.
— Fais gaffe, tu vas te faire prendre par l'arrière là. Souriais-je.
Il remit ensuite sa voiture sur ses quatre roues puis donna un coup de volant pour exécuter sa rotation, laissant sa vitre s'abaisser alors qu'il coulait la voiture de Naëlle puis se pencha pour l'embrasser. Je ricanais en ouvrant la vitre, me penchant pour l'embrasser avant d'accélérer, ricanant en repartant. Prenant les virages en évitant de justesse les voitures, ricanant en prenant une pente à pleine vitesse.
— Putain ça c'est du pied. Ohhh les flics ! On dit coucou les flics !
Je klaxonnais en faisant un demi-tour, passant la tête en souriant.
— Eh j'offre une pipe à celui qui m'attrape, ça vous dit ?
Je repartis aussi vite, riant en les voyant me dire de m'arrêter, accélérant de plus belle. Silvio se rapprocha alors de Carlos, lui jetant un regard rapide et notre Écossais hocha la tête avant de donner un coup de volant vers sa droite. Ils poussèrent alors leur voiture à toute vitesse tout en restant derrière Naëlle et John et ajustèrent leur conduite.
— Prêt. Lança Silvio.
— Quand tu veux. Répondit Carlos en souriant.
— Maintenant ! s'exclama Silvio en donnant un coup de volant vers une voiture.
Carlos fit de même et leur collision fit bloquer la rue aussi vite, stoppant automatiquement les voitures de flics qui se trouvaient derrière.
— On vous laisse gérer devant. Ricana Silvio en s'adressant à John et Naëlle.
— Même pas je peux me faire prendre tranquille ! Ooooooooh des copains. Ça sent le sandwich les Siciliens. Dispersez-vous. Ricanais-je
— Désolé. ricana Silvio. Réflexe. Ok.. Allez. Faisons-les tourner en bourriques.
— C'est parti ! Ria Carlos.
— Jo, Luc, John, dispersions aussi pour vous. On se retrouve à la sortie de la ville. Reste dix minutes. Ordonnais-je
— Ok, on arrête les préli alors. Répondit Jo.
— Bien reçu. Répondit Luc.
Je fis un demi-tour à toute vitesse, venant passer entre Silvio et Carlos avant de stopper le cul de la voiture sur celles des flics, ricanant en reprenant une autre route alors qu'ils me suivaient comme des dingues.
— Les siciliens si vous me suivez je vous fous en sécurité avec vos bagnoles. Prévins-je
— Bien reçu. Ricana Carlos en prenant une route adjacente.
— Jamais contrarier une femme. Ricana Silvio en prenant un virage.
Je me concentrais sur la route, veillant à garder les flics derrière moi tout en évitant ceux d'en face, ricanant de plus belle.
— Eh non, je suis pas une fille facile. Faut se faire désirer dans la vie mon coco. Hophop. Bien tenté.
— Chérie. Ils vont tirer. Ricana Hakane.
— Oh. Attends je vais tester un truc. Susu, accroche-toi... Genre vraiment.
— Ohh merde non pas ça. Gémis Suri. J'aimes pas quand tu...
Je pilais un coup en haut d'une pente, tapant des mains en voyant les voitures de flics passer au-dessus.
— Putain j'adore ce boulot ! M'exclamais-je. Ça c'est fun putain de merde ! Pourquoi on fait pas ça plus souvent ?
— Parce que faire voler des bagnoles de flics c'est pas super discret ? Tenta Suri.
— Ouais, mais c'est fun !
Je redémarrais à toute allure, me décidant à les semer avant de sortir de la ville, sifflotant en prenant la route tout en m'allumant une cigarette.
— Une minute. Ria mon démon sans lâcher l'accélérateur.
— Ohhh mon démon ! M'exclamais-je. T'es venu jouer aussi ?
— C'était trop tentant mon amour. Sourit le démon. Mon Dragon qui joue, je ne pouvais pas manquer ça.
— Trop bien. Oh je te confirme. Six ça passe pas. Même pour des voitures. Ricanais-je.
— Ça me paraissait un peu juste. T'as bien fait de vérifier. Ricana le démon.
Je ricanais alors que Hakane allumait le poste et je mis à taper sur le volant en rythme alors que je montais le son, diffusant du ACDC à fond dans la voiture, me mettant à chanter « War Machine » tout en accélérant, slalomant entre les voitures, battant le rythme sur le volant.
— Ne danse pas. Ne... Eh merde. Ricana Hakane.
Je haussais les épaules en continuant de chanter, continuant la course jusqu'à la demeure alors que je parcourais la route à fond, chantant les chansons passant en jouant avec la circulation. Je jetais un coup d'œil dans mon rétroviseur pour apercevoir les autres voitures arriver.
— Tout le monde est là ?
— Oui. Confirma Cole.
On arriva à la Demeure dans la nuit, et je m'arrêtais tout en douceur devant le perron en finissant ma chanson, descendant de la voiture pour m'étirer.
— Bordel elle a pas aimée se faire prendre à sec. Riais-je ne regardant l'état de l'arrière de ma voiture. Mais c'était trop bien ! On recommence quand ?
— T'es épuisante. Ria Suri en rentrant dans la demeure.
J'observais la voiture de John en ricanant, la désignant à Hakane.
— Eh, lui aussi c'est abimé.
— Il a joué aux autos tamponneuses aussi lui. Toi à faire voler les voitures de flics... Sérieux vous deux ? Répondit Peter en arrivant.
— Eh, ils volaient suuuper bien ! Ya un truc dans l'air qui doit les aider à bien voler tu vois. Juste la réception était pas très... Artistique j'avoue. Manque d'habitude.
Les autres arrivèrent les uns derrière les autres et se garèrent à leur tour près de la demeure, Silvio sortant aussi vite en poussant un cri de joie. Carlos tout comme Carla, exprimèrent leur joie différemment se jetant tous deux sur leur compagnon de route pour les embrasser avec fouge. Je ricanais en les observant, allant voir Silvio.
— J'en déduis que t'as aimé ?
— Rien à voir entre le faire seul et en groupe. C'était... bordel. Le pied !
— J'avoue que c'était hyper amusant ! Faudra refaire ça.
— Quand vous voulez. Sourit Silvio. Quatre jours de pur bonheur.
— Mais grave ! Faudra trouver un nouveau lieu et...
— Ma douce... Me coupa Ritchi
Je me tournais vers lui, haussant les épaules en ricanant alors qu'il tapait du pied en haussant un sourcil.
— Oh ça.... Oups ? Tentais-je
— Le crâne explosé... Sérieux ?
— J'ai pas mesuré ma force et avec le mur... Paf pastèque...
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