Chapitre 24. Course, Jour 1



Ce lundi sonnait le début de la course en plusieurs étapes, expliquant qu'à 4heures du matin, nous rejoignions la salle à manger. John s'installa, le sourire aux lèvres, alors qu'il avait enfilé un sweat à col haut et remercia Salomon lorsqu'il lui servit son café.

 

— Tu as dormi au moins cette nuit vu la route qui t'attends ? Me demanda Hakane

— Comme un bébé. Rétorquais-je dans un sourire. Merci Salomon.

— Deux bébés. Sourit John en hochant la tête.

— Très crédible monsieur col roulé. Ricana Hakane.

— Bah c'est l'hiver. Ricana John. C'est très tendance.


J'observais la tablée en m'allumant un mélange, touillant mon café alors que mon regard balayait la tablée, ne manquant pas l'air renfrogné de ce cher Amaro alors que je ne m'attardais pas sur lui.


— Bien puisque tout le monde est là, voici le nom des personnes qui seront vos référents pour vos approvisionnements. Intervint Peter. L'équipe Carlos, Aaron, ce sera Nino et Elena, Pour l'équipe Luc, Ashkara, ce sera Suri. Pour l'équipe de Jo, Carla, ce sera Angelina et Diego ; pour l'équipe de Silvio, Karia, ce sera Vincent. Pour celle de John, Noz, ce sera Ali et enfin celle du dragon, ce sera Cole.

— Combien d'étapes ? sourit John en buvant son café.

— Grand mystère que voilà. Répondit Peter dans un grand sourire.

— Ça veut dire qu'on le sera pas ça. Ricanais-je. On va sûrement découvrir au fur et à mesure notre destinations et nos trajets.

— Bingo. Ricana Peter.

— D'accord. Ricana John. La première alors ?

— C'est que t'es excitée comme une pucelle dis donc. Ricana Cole avant de se pincer les lèvres.

— Tu viens de me voler une de mes phrases ou je rêve ? M'offusquais-je

— Clairement il vient de le faire. Ria Aaron.

— Y a plein de chose qui m'excite le sexy rockeur. Sourit le Démon en levant un sourcil.

— Apparemment pas le... Temple sacré. Ricana Cole en levant un sourcil.

— Le mien non. ricana le Démon. Ça c'est verrouillé et John a avalé la clé.

— Hm ? Me questionna Hakane perplexe.

— Son cul. Répondis-je en japonais. Sur la course de moto d'hier soir j'ai gagné et celui qui gagnait pouvait prendre le cul de l'autre. Mais ils veulent vraiment pas.

— Aïe Aïie... Quel dommage. Soupira théâtralement le démon rouge.

— Hein ? Toi aussi tu veux mon temple sacré ? ricana le Démon en japonais, en levant les sourcils.

— Hé ! La seule femme à me faire bander c'est la tienne mec ! Le reste de mes goûts n'est pas du tout un secret hein ! Rétorqua le démon rouge dans un grand sourire en japonais.

— Oh... Je suis à ton goût... sourit en Japonais le Démon en minaudant sur sa chaise. Petit coquin mon petit démon.


Carla s'excusa en partant aussi vite de la salle la main sur la bouche alors qu'Angélina se pinçait les lèvres en se concentrant sur son café.


— Tu sais qu'il peut être ton gage ? Lâchais-je l'air de rien.

— Oh.. Je... souffla le Démon en se redressant aussi vite sur sa chaise.


Le démon rouge se contenta de ricaner en haussant un sourcil, s'appuyant sur sa main.


— Je vote pour l'idée. Sourit le démon rouge.

— Tu... commença le Démon avant de me regarder en coin.


Il se pinça finalement les lèvres, résistant à l'envie de continuer de jouer avec le Démon rouge puis ricana doucement en prenant son café.


— Désolé. Je voulais pas cracher mon café à table. ricana Carla en revenant.

— Pas de souci. Souriais-je. Je vais laisser le débat en suspends en attendant.

— C'est préférable oui. Ricana Carla en reprenant place.


Le Démon leva les yeux vers Carla en souriant puis il soupira doucement avant de laisser la place à John.


— Je note le soutien de ma sœur. S'offusqua faussement John.

— Regarder quelqu'un comme une bête curieuse peut-être pris pour une offense Mademoiselle vous savez ? Lâcha Diego l'air de rien.

— Oh ! Excusez-moi. Répondit Karia. Ce n'était pas volontaire. Je n'ai jamais vu... Je ne connais rien aux multiples personnalités. Toutes mes excuses monsieur Napoli.


Je tournais le regard vers Diego, l'observant avec un visage neutre alors qu'Angelo débarquait dans la salle à manger, tapotant l'épaule de John avant de m'embrasser le crâne.


— B'jour p'pa.

— T'as pas dormi toi. Ricana doucement en attrapant mon menton.

— Trop d'amants à combler pour perdre du temps à dormir. Rétorquais-je avec un sourire en coin.

— Bonjour Angelo. Sourit John en se pinçant les lèvres.


Je ricanais alors qu'Angelo me relâchait le menton en secouant la tête, un sourire en coin sur les lèvres tout en allant s'asseoir.


— T'es pas possible sérieux. Marmonna Angelo.

— Pour ça que tu m'aimes.

— Parce que t'es une nympho hyperactive psychopathe doublée d'une génie ? Demanda Angelo en haussant un sourcil.

—... Ouais ? Tentais-je après avoir réfléchi à ce qu'il venait de dire pour tenter de le contredire. Mais je pensais plutôt à parce que je suis ta fille quoi. Version plus simple et minimale... Tout ça tout ça...

— Fonctionne aussi. Ria Angelo. Merci Salomon.

— Tu n'es pas une femme pour laquelle une version simple peut suffire à te décrire en même temps. Ricana Carla.


John claqua des doigts avant d'en pointer un vers sa sœur, acquiesçant totalement ce qu'elle venait de dire.


— Je sens votre soutien. M'offusquais-je

— Parce que tu penses vraiment être une femme toute simple. Murmura John en Japonais avant de m'embrasser dans le cou.

— Bien sûr ! Femme simple avec des besoins simples. Niais-je en croisant les bras.

— Ce serait d'un ennui si c'était le cas. Tu arriverais à t'ennuyer toi-même te connaissant. Ricana doucement John en attrapant mon menton. Tu es la plus complète et complexe des femmes et tout ce que j'aime. Tu ne seras jamais simple mon amour.

— C'est sûr que Luz la femme simple avait des besoins très simples elle aussi... Rétorqua Hakane avec un sourire en coin.


Cole recracha son café avant de s'excuser, épongeant le café.


— Bienvenue au club. Ricana Carla en regardant Cole.

— Pardon. Mauvaise référence dans ma tête.


Je haussais un sourcil en tournant le regard vers lui, me demandant à quoi il faisait référence, tout comme Aaron visiblement et Cole releva le regard, l'alternant entre nous deux.


— J'ai pas compté. Lâcha t-il pour simple réponse en haussant les épaules avec une attitude désinvolte.


J'embrassais John avant de m'allumer une cigarette, réfléchissant tout en regardant Cole, mettant plusieurs minutes à replacer la phrase alors que mes yeux s'écarquillaient au fur et à mesure que son ricanement grandissait.


— Bah... C'était vrai... Marmonnais-je

— C'est ça le pire ! Ria Cole. Tu étais sérieuse ! Quelle femme normale te sors ça au boulot ?

— Ah c'est pas.... Ah ?

— Je sais pas pour Luz mais vu que je prenait John Moore pour un homme simple, j'imagine à peine ce que tu donnait toi. ricana Angélina.

— C'était crédible ! Niais-je

— Nan. Ria Cole. Qui menace de répandre ses tripes à un mec juste parce qu'il vient t'interrompre quand tu bosse ou parce qu'il te drague ?

— Quelqu'un d'un peu... Impulsif. Et je leurs proposais aussi de passer par cette putain de fenêtre s'ils revenaient me faire chier.

— John Moore aurait adoré travailler avec Luz. Sourit John en finissant son café.

— Ah vu son caractère de chien tu m'étonne ! Ria Cole.

— Encore des personnalité... demanda Karia à l'oreille d'Angélina.

— Non. ricana-t-elle doucement. Plutôt de fausses identités.

— Ah. D'accord.

— Moi je me demande... Intervint Aaron. C'est quoi cette histoire de j'ai pas compté ?


Cole reposa sa tasse en riant, et je me grattais la nuque aussi vite.


— On peut passer le sujet ? Marmonnais-je

— Oh merde. Ria Carla avant de se mettre la main devant la bouche, plongeant aussi vite la tête contre le torse de Jo.

— Carla ! M'offusquais-je. C'est pas drôle !

— Désolé. ria Carla. Ça te ressemble tellement.

— Bah qui perd son temps à compter ce genre de truc ! Marmonnais-je alors que le rire de Cole redoublait.

— Va falloir m'éclairer pour m'expliquer pourquoi il est autant mort de rire. Répondis Aaron.

— Mais... Rien. Grognais-je

— Un matin, elle arrive... au boulot.. habillé plus moulant que ce qu'elle avait habitué, maquillé et clairement la tête dans le cul. Raison donné en plein self ? J'ai passé ma nuit à baiser. Expliqua Cole entre deux rires. Donc on tente de savoir avec qui... Et elle a fini par nous expliquer qu'il y en avait pas qu'un avec nonchalance. Et quand on a demandé combien... On a eu le droit à cette réponse très franche et sincère.


Je me masquais le visage dans mes mains alors que le rire de Cole redoublait, secouant la tête dans mes mains.


— Sacré colle en même temps. Marmonna Hakane l'air de rien.


J'écartais les doigts de mes yeux, le voyant vraiment en train de réfléchir et je lui lançais mon couteau en m'offusquant.


— Mais réponds pas toi ! M'indignais-je

— Je sais pas non plus. Avoua Hakane en haussant les épaules.

— En même temps, je ne vois pas l'intérêt de la question. Souffla John en attrapant un croissant.

— La curiosité mal placée ! Répondit Cole en riant. Mais la réponse a calmé direct.

— Sûrement.


Je me penchais pour embrasser John dans le cou, m'appuyant sur lui en caressant sa cuisse.


— Le jaloux grince. Ricana Carla.

— Alors on va mettre les choses une bonne fois pour toute. Répondit John en posant son croissant. Je ne suis pas jaloux parce que dans le cas contraire... bref... Ma femme fait ce qu'elle veut de son corps pour être poli et j'estime que ça ne regarde qu'elle. On a tous une vie sexuelle et aucun ne vient étaler le nombre de partenaire alors ce n'est pas une question de jalousie, juste de respect pour moi.

— Perso j'ai jamais compté non plus. Commenta Aaron. Je demanderais bien quel est le con qui a demandé ça, mais j'ai déjà la réponse.


Je haussais les épaules, posant ma tête sur ma main.


— Oui et bien je lui aurais brisé la nuque si j'avais été présent. On ne demande pas ça à une femme. Mais peut-être que Baker peut avoir un compagnon ? Faudrait que je vois avec Caleb pour revenir à Angley Corp tient.

— Tu as toujours Baker ? s'étonna Carla.

— C'est mon cadeau de mariage.


Je me contentais de m'allumer un mélange, faisant signe à Salomon de ne pas me resservir de café sans ouvrir la bouche alors que je pouvais sentir le regard de certains sur moi.


— Bon, je vais aller me changer avant le départ. Souffla John en se levant après m'avoir embrassé dans le cou.


Je hochais la tête, terminant mon mélange avant de l'écraser, rejoignant le hall et j'attrapais mes sacs au passage, sortant pour rejoindre ma voiture afin d'y ranger mes sacs. Je restais vers la voiture, m'occupant à la vérifier, vérifiant les niveaux et compagnie avant de vérifier l'heure, soufflant en refermant le capot pour rejoindre le perron où Peter nous attendait.


— Bien. Puisque nous avons enfin tous nos participants, voici vos feuilles de routes qui contiennent vos points de ravitaillements. Votre première destination se trouve à Denver, les coordonnées exactes se trouve sur votre feuille de route. La seconde destination vous sera révélée à votre arrivée à Denver. Expliqua Peter alors qu'on nous distribuait des enveloppes à nos noms. Nous allons vous conduire au terrain d'à côté où se trouve les voitures maintenant que tous vos co-pilotes sont tous équipés de l'oreillette. Départ dans dix minutes.


J'ouvris l'enveloppe, lisant la feuille de route avant de la tendre à Hakane, me rallumant un mélange en allant m'appuyer contre le mur plus loin, calculant le trajet dans ma tête. John vint se placer face à moi en me souriant tendrement puis s'inclina doucement.


— Veux-tu bien accepter mes excuses pour tout à l'heure Izanami ?


Je me contentais de l'attraper pour l'enlacer, posant ma tête contre son torse en fermant les yeux.


— Tu n'as pas à t'excuser, je comprends.

— Tu avais demandé de changer de sujet et entre le sujet et le fait qu'il y ait des étrangers à la demeure, ça m'a énervé. Souffla John en me serrant. J'irai m'excuser à Cole et Aaron.

— Ils doivent avoir leurs raisons. T'en fait pas ta réaction était normale.

— Hm. Ça fait très chevalier portant secours à l'honneur de la dame hein. Ricana doucement John. Je dois quand même apprendre à mieux me maîtriser. C'était pas contre eux que je râlais.


Il me serra plus fort contre lui et posa un baiser sur mon crâne.


— Prête pour la course ?

— Oui et toi ? Demandais-je en caressant son dos

— Avec un co-pilote aussi sexy, je suis totalement prêt. ricana doucement John.

— Le pauvre. C'est pas confortable les corsets pour les mecs tu sais ? Ricanais-je doucement

— Je le dézipperai pendant le trajet. Ricana John. Et puis ce sera que jusqu'à Denvers. Je suis pas sadique.

— T'as un problème avec les fermetures éclairs tu sais ?

— Tu trouves ? ricana John. Ça va m'entrainer à dézipper les tiens tout en conduisant. J'y trouve mon intérêt sur ce coup.

— Oublie pas que c'est Noz que tu dézippes hein. Ricanais-je

— Non. ricana John. Je prends aussi le risque d'une belle vengeance si je dois perdre contre lui au prochain défi.

— C'est surtout qu'il te laissera pas le dézipper si facilement.

— Oh. Oui. Logique. Ria John.

— Oh. Évite le Oups s'il s'est endormis. Il va sauter de la voiture en marche sinon.

— Oh merde. Ria John. Ok, je note l'info.


Je ricanais doucement, relevant la tête pour l'observer avant de vérifier l'heure.


— Il va être l'heure de rejoindre les voitures. Tu fais attention à toi ?

— Promis. Sourit-il. Fais attention aussi d'accord.

— Bien sûr.


Il m'embrassa longuement avant de me relâcher.


— Bonne course mon amour.

— Bonne course mon amour.


J'allais saluer Diego, allant ensuite faire un câlin à Angelo.


— T'embrasses les gnomes pour moi ?

— Bien sûr. Sourit Angelo avant de m'embrasser sur le crâne.


Je relâchais Angelo, m'étirant avant de rejoindre ma voiture avec Hakane, souhaitant bonne course aux autres.


— J't'embrasse pas mais le cœur y est hein. Bonne course à toi. Sourit John en regardant Hakane. On se voit à Denvers.

— Quoi ? Alors Aaron y a droit et pas moi ? S'offusqua Hakane. OK je note !

— Aaron ? De quoi il a droit ? demanda John en levant les sourcils.

— Je veux mon bisou ! Bouda Hakane

— Tu veux ton... hein ? Mais... Attend euh.. ok. souffla John en venant faire une bise sur la joue d'Hakane.

— Ah ouais, l'arnaque en plus !

— Mais.. Je.. C'était pas moi... C'était.. le Démon. Izanami !

— Me regarde pas c'est Shiro qui fait le planqué. Répondis-je en fumant.


John tourna la tête vers moi en retirant doucement sa main de son visage puis la ramena vers Hakane.


— On m'a demandé ? souffla le Démon en approchant son visage, un sourire en coin.

— Ouais. Moi aussi je veux mon baiser pour la course. Rétorqua Hakane dans un grand sourire. Un vrai comme dans les films.

— Comme dans les films ? sourit le Démon en levant un sourcil.


Il glissa sa main derrière la nuque d'Hakane puis le plaqua contre lui en plaçant son autre main dans son dos et le bascula en arrière en l'embrassant finissant par lui mordre la lèvre avant de le redresser.


— C'est assez film pour toi ? sourit le Démon en levant un sourcil.

— Film de cul oui. Ricana Hakane


Je rangeais mon téléphone, me rallumant un mélange en haussant un sourcil.


— Eh bah... Pauvre temple sacré. Lâchais-je en montant en voiture sous le rire d'Hakane.

— C'est lui qui a réclamé. Ricana le Démon en repartant vers sa voiture.


Le départ fut donné peu après, et l'on se mit en route aussi vite, partant à pleine puissance jusqu'à Denver qu'on rejoignit en un peu plus de 5h dû à la pause ravitaillement, rejoignant ensuite Chicago où on arriva en milieu d'après-midi. La destination nous fût remise de Edmonton au Canada et l'on décida avec Hakane de reprendre la route sur le champ après avoir refait le ravitaillement d'usage. On fit une pause finalement dans la nuit, où je dormis quelques heures, reprenant ensuite la route après avoir quand même pris le temps de me fumer un mélange avec un café. Après nous être détendue un peu les jambes on reprit la route. Je klaxonnais avant de m'arrêter comme une tarée plusieurs mètres plus loin alors qu'on croisait la voiture de John à l'arrêt. Descendant de voiture pour attraper un conducteur par le col afin de l'embrasser.


— Pardon trop tentant. Soufflais-je avant d'embrasser John de nouveau.

— Je ne regrette plus ma pause. Sourit John en m'enlaçant aussi vite pour m'embrasser à son tour.


Je le serrais dans mes bras, savourant le goût de ses lèvres avant de goûter son cou.


— Faut qu'on reprenne la route quand même. Murmurais-je. On se retrouve à Edmonton ?

— On se retrouve là-bas. Murmura John en m'embrassant dans le cou.


Je l'embrassais longuement avant de le relâcher, rejoignant ma voiture et je me remis au volant, me remettant en route en même temps que lui. On arriva à Edmonton en même temps, apprenant que la prochaine étape ne démarrerait que le lendemain début d'après midi afin qu'on se repose et qu'un tour puisse être fait sur les voitures. Nous retrouvant donc tous dans un hôtel qui avait été entièrement réservée.


— Je crois qu'on a mérité une bonne douche. Sourit John à Noz en s'étirant.

— Clairement. Pensez à dormir vous deux

— Oh, on y pense. Ricana John.

— Bonne idée la douche. Longue douche. Souriais-je en ôtant mon haut tout en rejoignant notre suite.




John ricana en me suivant, retirant son haut à son tour, puis retira sa ceinture avant de fouetter mes fesses avec tout en levant un sourcil. Je me retournais en haussant un sourcil, ôtant mon pantalon et mes chaussures alors qu'un sourire narquois s'étirait sur mes lèvres.


— Je n'ai rien senti.

— Tourne-toi que je corrige ça. sourit John en préparant sa ceinture.


Je m'appuyais sur la porte en tendant mes fesses, le défiant du regard par-dessus mon épaule et il me fouetta d'un coup sec aussi vite, se rapprochant pour m'attraper par la taille. On parvint à trouver la salle de bain, profitant longuement de la douche avant de retourner dans le salon de la suite où je restais sur lui, savourant ses lèvres.


— Si le départ est pas avant demain midi minimum... Ça nous laisse du temps ça... Soufflais-je contre ses lèvres.

— Oui. Une pause que je compte bien savourer totalement. Souffla John en plongeant ses lèvres dans mon cou.

— Clairement de quoi essayer de satisfaire notre appétit Monsieur Napoli. Susurrais-je


John leva un sourcil, laissant s'étirer un sourire en coin puis me bascula en arrière en agrippant ma nuque avant de venir parcourir ma peau de ses lèvres. Il se leva ensuite jusqu'à la table du salon et descendit aussi vite entre ses cuisses pour me savourer plus longuement.




On finit par prendre une pause dans notre programme le lendemain matin alors qu'on nous avait déposé de quoi manger, prenant le temps de boire un café alors que je fumais ma cigarette avec le démon.


— C'est une bonne idée cette course. Souffla-t-il en buvant son café. Ça amuse tout le monde on dirait.

— Oui, c'est un bon moyen de nous amuser et nous détendre.

— Et se vider la tête aussi. Acquiesça-t-il. T'en penses quoi de la fille Tosetti ?

— Elle ne m'intéresse pas. Bien éduquée, mélange pas le cul et les affaires, douée dans son boulot mais elle est juste... Normale. Sans intérêt. Pas de notre monde contrairement à son frère même si elle le côtoie.

— Hm... Pas de notre monde. Ouais.


Je m'allumais un mélange, me massant la tempe tout en regardant mon café.


— Silvio est de ton avis concernant Vincent. Lâchais-je.

— Hm ? souffla-t-il en relevant la tête vers moi. C'est son ami non. Comment il peut... Sur quel point, il est de mon avis ?


Je ricanais doucement, plus nerveusement qu'autre chose, en me mettant au fond du canapé.


— Silvio Tosetti. Il est sans doute l'homme qui connaît le plus Vincent Amaro de toute cette planète. Il est surtout complètement éperdu de Laura, mais sur Vincent, il a un regard réaliste même s'il s'abstient toujours de commenter et d'intervenir. Comme Diego. Il voit mais ne dit rien. Je l'ai rencontré par le passé, mais c'est un secret, dans le cadre de mon enquête pour les Ganterah. Il a tiqué lors de la chasse, le coup du sniper. Il a rechigné mais a fini par m'expliquer que l'intérêt de Vincent pouvait être soit purement de la curiosité, soit... De la curiosité et de la convoitise en gros. J'ai reparlé avec lui à leurs arrivé, lui expliquant les derniers événements... Pour lui, il y a le risque qu'il me convoite comme il a convoité Sofia. Son instinct de chasseur comme il le nomme même si le fait que John soit comme son fils devrait le freiner selon lui. Mais il est réaliste... Vincent est patient pour obtenir ce qu'il veut d'après lui.

— De la convoitise ? C'est qu'il ne considère pas John comme son fils alors. Souffla le Démon en fronçant les sourcils. Patient... je ne lui laisserai pas le temps d'être patient moi. Grogna-t-il. Lui un chasseur ? C'est même pas un prédateur.


Il posa sa tasse avant d'inspirer en fermant les yeux alors que ses muscles de la mâchoire tressautaient.


— J'vais finir par perdre ma patience.

— Je sais, j'en suis consciente. Je vais devoir y mettre les mains si je veux avoir mes réponses.


Je tournais le regard vers le démon, caressant sa mâchoire du bout des doigts en réfléchissant.


— Ce n'est pas le premier à croire que j'étais une proie à chasser et tous l'ont regretté. Mais regarde la situation comme si ce n'était pas John ou moi, d'un point de vue externe... Et tu verras que cela soulève d'autre questions.

— Que ce ne soit toi ou John, ça reste un connard qui convoite une femme déjà en couple. Et bordel on chasse pas mon Dragon. Personne... Je... grogna-t-il. Il me suffit d'aller défoncer sa porte et de lui dire. Je peux le faire maintenant. Je peux lui stopper ses envies de merde ou ses projets.


Ma langue claqua sur mon palais alors que je lui foutais une claque à l'arrière du crâne.


— Soit neutre deux minutes bordel j'ai dit !

— Mais.. souffla le Démon en se frottant la tête. Ok... Ok. Je t'écoute.


Je grognais en me frottant les yeux, me rappelant qu'aussi intelligent qu'il pouvait être, je ne pouvais pas lui demander de me suivre avec la même rapidité.


— Il a mis un an à faire céder Sofia. Avant qu'elle ne se marie avec Franco Salvatore. Mariage arrangé par le grand père. Voilà l'histoire neutre. Les faits. Des années plus tard, l'enfant qu'il a emmené au Japon revient en Sicile, adulte, lui parlant d'une femme avec un dragon, de long en large sûrement. Et Vincent lui propose de l'aider à la trouver, sans grand succès avant que cette femme ne vienne pile pour l'histoire des Ganterah. Il a le rôle de père de substitution, majordome méprisé que John libère des griffes de son père. L'amenant avec lui au Etats-Unis.

— Je sais qu'il méprisait les parents de John, je sais aussi que... dans les souvenirs de John, je n'ai pas accès à un couple qui ne s'aimait pas. Je sais aussi que les infos pour te retrouver, je les avais de Gozen. Pour toi, il a était intéressé par le Dragon dès le retour de John ? Et au final, c'est John qui l'a conduit à toi.

— Quand j'ai parlé de l'épisode de ma mort au Japon, il n'était pas surpris. Il savait à cette époque là que c'était moi que tu cherchais. Je ne sais pas depuis quand, je ne sais pas le pourquoi réel, mais de toute évidence, il y a deux versions entre la véritable et celle conté. À chaque question, une explication plausible.


Je soupirais en rallumant mon mélange, me grattant la tempe.


— Si je dois être franche, je sais qu'il suffirait que je claque des doigts ou que je joue son jeu pour qu'il dévoile ses cartes et son petit manège. Et il finirait par vouloir prendre la place lui assurant le pouvoir. Je doutes très sincèrement au vu de ce que j'ai pus comprendre, que le poids affectif suffise face à ses ambitions. Mais pour l'instant il est bloqué, balloté entre toutes ce qu'on dit, dans l'incertitude totale de ce que vous êtes toi et John. Alors il prends le temps pour adapter ses plans.

— Ok... D'un point de vue neutre... souffla le Démon en craquant sa nuque tout en fermant les yeux. Il a une place certaine à la Cosa... Il convoite une femme promise et se retrouve majordome dans la famille de cette femme. Donc moyen de la garder dans ses filets... C'est un homme qui aime le pouvoir mais il lui faut quitter sa place pour pouvoir la reprendre... Ok. Les Castello... Leur fille. Il fait en sorte de garder de bonne relation avec... Ça ouvre la possibilité de revenir à son poste, ce qu'il parvient finalement à faire grâce à John... Ensuite, il y a toi... Femme de pouvoir et de caractère pour laquelle il a un intérêt certain et du coup encore plus en découvrant à quoi tu ressemble... Seulement maintenant, il vient de perdre sa place à la Cosa... Tous ses plans, tournent autour de toi et les demi vérités lui servent pour cacher ses mensonges... C'est le profil que je peux faire en essayant d'être le plus neutre possible. Souffla-t-il en ramenant son regard vers moi.

— Il y a un risque certain pour Carlos mais je ne m'en fais pas pour lui. Mais voilà, Carlos parle de Vincent Amaro comme étant l'ancien bras droit. C'est sous l'adjectif « l'ancien » avant lui, qu'il lance ses pics à Vincent. Amaro n'est que rarement impulsif, et il prend le temps d'observer le terrain avant d'y placer ses pions. Le temps. La prudence. Des dissonances. Et des récits qui ne concordent plus. Je vais fouiller, remuer ce qui ne devrait pas l'être et comprendre comme je l'ai promis. Mais je ne garantie pas que les réponses ne soient pas dévastatrices.

— Quoi que tu découvres mon amour, ce sera de toute façon très douloureux pour John et sa sœur... Il n'y a rien qui ne lui fera pas se sentir trahi... Mais la vérité est ce qui compte le plus pour lui comme pour moi. Souffla-t-il en posant sa main sur ma joue.


Il m'embrassa tendrement puis recula en levant un sourcil.


— Attend, comment il a pu devenir majordome si le but était de l'éloigner de Sofia ? Personne s'est jamais posé la question. Tu dis que Silvio a des réponses mais qu'il ne parle que si on lui pose des questions... J'en ai une pour lui. Demande-lui qui l'a fait entrer chez les Napoli. Je crois que toutes nos réponses ne pourront venir que si on creuse plus dans le passé. Combler les pièces manquantes pour le démasquer un peu plus.


J'envoyais un message à Silvio, me frottant la nuque en sentant mal ce que j'allais apprendre. Quelque minutes plus tard, on vint frapper à leur porte et j'enfilais une nuisette et mon peignoir, lançant son boxer au démon en me dirigeant vers la porte. Je vérifiais que le démon avait enfilé son boxer, ouvrant la porte pour laisser entrer Silvio en refermant derrière lui.


— Bonjour. Vous avez besoin de moi ? sourit Silvio.

— Oui. Tu veux un café ? Prends pas sa tête pour toi, on parlait de Vincent avec Shiro.

— Oh. Je vois. Souffla Silvio. Euh oui. Un café, j'veux bien.


Je lui versais un café, resservant le Démon avant de me resservir, m'allumant une cigarette en cherchant comment aborder ça.


— Alors, dans la version que Vincent nous a donné, le grand-père Napoli a découvert que Vincent était un peu trop proche de Sofia, et il a fait retirer Vincent de son poste de garde du corps. Nous amenant à la question, si le grand-père savait... Comment Vincent a-t-il pus entrer au service des Napoli malgré tout ?

— Antonio ? Bien sûr que non. souffla Silvio surprit. Si Antonio avait su, il aurait demandé sa tête à la Cosa. Ça je peux vous l'assurer. C'est la version de Vince ? Oh bordel...

— Echhh.... Marmonnais-je. J'aime pas tes oh bordel Tosetti... Qu'est ce qu'il y a ?

— Je... Votre mari va pas aimer madame... souffla Silvio en se grattant la nuque. C'est... C'est Selena qui l'a fait entrer en tant que majordome. Elle... C'est Vince quoi. Il... Je voudrais pas manquer de respect à votre.. enfin à la mère de monsieur Napoli...

— Oh pitié dis moi que tu blague ! M'écriais-je en hallucinant. Mais y'a une femme de Sicile ou de New-York qu'il a pas tronché ce mec ?

— En Sicile... pas beaucoup. Grimaça Silvio. Je vous ai dis qu'il a eu sa période gros connard et bien... Je veux pas me mêler des affaires de la Cosa mais prouver qu'une femme était infidèle, rendait service au mari qui pouvait être reconnaissant... Vous voyez ce que je veux dire par gros connard ? Selena s'est mariée par intérêt mais comme beaucoup d'autres, Vince ne la rendait pas... insensible. Et c'était aussi une fois de plus de cracher sur Luciano.

— Oh magnifique ! Vraiment magnifique. Putain de catin... Marmonnais-je en me frottant les yeux.

— Je... Je vais peut-être retourner dans ma chambre... grimaça Silvio. Je... Vous vouliez me demander autre chose ?

— Mais pourquoi il n'est pas resté en tant que Garde si personne savait alors ?

— Oh bordel... souffla Silvio en laissant tomber sa tête.

— Oh non non non ! M'exclamais-je en me levant d'un bond. Le grand père Castello ?

— Le grand père oui. L'ordre venait de lui vu qu'il était le parrain. Il n'y avait que lui qui pouvait donner un tel ordre. Mais... Il l'aurait fait buter aussi, s'il avait su... souffla Silvio. Je n'ai pas beaucoup de réponse sur cette histoire mais je sais juste que Vince était en rage et qu'il a su que quelqu'un avait envoyé une lettre au parrain.

— Silvio. On m'a dit que dans votre milieu, les mariages arrangés le sont limites depuis la naissance, les futurs mariés apprenant à se connaître depuis le plus jeune âge. Etait-ce le cas pour Sofia Napoli ?

— Sofia et Franco se connaissait depuis l'enfance oui. Répondit Silvio en hochant la tête. C'est ce qui m'a surpris quand Vince à... Quand Sofia à cédée. On s'est dit qu'elle voulait peut-être avoir une expérience avant son mariage. Les Salvotore était très ami avec les Napoli. Arrangé ou pas, tout le monde disait que les deux finiraient ensemble.


Je marmonnais des jurons en russes, m'excusant avant de m'avancer vers la table trônant au milieu de la suite, la faisant voler contre le mur. Je n'aimais pas ça, mais alors pas du tout. Encore moins quand on me confirmait mes doutes.


— Donc Sofia et Franco s'aimaient ? souffla le Démon en levant un sourcil.

— Je... Je ne peux pas affirmer ça et parfois on peut tomber amoureux d'un autre... J'en sais rien. Répondit Silvio très mal à l'aise.

— C'est pour ça ton comparatif. C'était ça qui ne collait pas et qui a finit de me faire tiquer quand j'ai dit qu'il me prenait pour Paola. Tu as cité Sofia. Une femme d'un autre qui s'en foutait royalement de lui et il a tout fait pour la faire chavirer, ne se rendant pas compte qu'il s'était pris à son propre piège. Dis-je d'un ton neutre en regardant la table au sol.

— Ça m'a fait penser à ça. oui. Répondit Silvio.


Je me tournais vers Silvio, haussant un sourcil alors que je sentais mon attitude devenir beaucoup plus sombre.


— Je te jure sur ma vie que si je découvre qu'il est impliqué dans cette histoire des Ganterah, je le tuerais.

— Cette histoire l'a anéanti à l'époque. Je ne peux pas imaginer qu'il est une quelconque relation avec tout ça. Il aimait Sofia et son fils. Il a consacré le reste de sa vie à vouloir venger leur mort.

— Je l'espère. Je l'espère pour lui. Répondis-je d'un ton glacial.

— Toute cette histoire pu de plus en plus. souffla Silvio en se grattant le front. Mais John n'est pas comme Franco, c'est pas un... étranger ou un concurrent. Tant que vous gardez votre position, il ne tentera rien. Si vous n'êtes pas accessible il n'aura pas d'ouverture.. Il se lassera.

— Oui, et les licornes vivent en Amazonie. Souriais-je

— Ça fait des années qu'il cherche après ma femme. Lâcha le Démon en faisant craquer sa nuque. Bien avant qu'on se retrouve.

— Je... J'en savais rien... C'est... Bordel. C'est bien trop similaire à...

— Ouais. C'est ça.

— Alors on va être clair. Parce qu'autant j'adore vraiment baiser, mais vraiment hein. Accro, tout ça tout ça. Autant, Vincent Amaro peut aller se faire enculer chez les éléphants qu'il ne baisera jamais avec moi. Que ça soit avec ou son mes maris. Donc qu'il espère si ça l'amuse, moi je m'en bats les ovaires.

— Je... Je comprends. Souffla Silvio en alternant son regard entre les deux. Mais... Je... Je veux pas être dans ce genre d'histoire moi. Je veux bien répondre quand j'ai les réponses mais... J'ai ma vie et ça me suffit madame Napoli. Je suis désolé de... ce qu'il fait ou de ce qu'il souhaiterait faire, j'en sais rien. Mais je ne veux pas... Bordel, je vais déjà devoir parler avec Laura alors...

— Tu n'as pas à t'en mêler et à en parler à Laura. Claquais-je. Ta neutralité et votre ignorance vous sauve la vie de ses conneries Tosetti ! Tu comprends ça ? Tant que rien n'est avéré, laisse la continuer sa vie sans se soucier des conneries de son frère.

— Je ne lui ai jamais caché quoi que ce soit madame. C'est... Je vais faire ce que je peux. Mais ne me demandez pas de lui mentir si elle me pose des questions. Je vous respecte énormément, mais ma femme est ce qu'il y a de plus important pour moi. Je peux juste vous promettre de ne rien dire pour la pousser à ce genre de question. C'est tout ce que je peux faire.


Je posais mon regard sur le démon, soufflant en m'asseyant.


— Je comprends. Excuse moi. Ce n'est pas ce que je te demande. C'était maladroit de ma part.

— Ne vous excusez pas. Je peux comprendre votre état en imaginant tout ce qui peut découler de tout ça, sans compter ce que ça peut faire à votre mari. J'ai le même instinct de protection quand ça concerne ma femme et mes enfants. Souffla Silvio. Mais je ferais de mon mieux pour ne pas avoir à lui mentir tout en gardant notre conversation secrète. Je n'ai qu'une parole.


« Ce que ça peut faire à mon mari »...


Je tournais mon regard vers le démon, caressant sa mâchoire en l'observant.


— Je vais me dépêcher de résoudre ça mon amour. D'accord ?

— D'accord. Souffla-t-il en hochant lentement la tête. Mais je ne veux pas que ça t'atteigne ou que ça te fasse souffrir. Je veux que tu me dises si ça ne va pas. Ne garde rien s'il te plait.

— Promis. Souriais-je doucement avant de l'embrasser.


Je reposais mon regard sur Silvio, me frottant la tempe.


— Merci pour ton aide Silvio. Je vais faire en sorte de trouver les réponses sans t'impliquer plus. Je sais que tu en as déjà fait énormément.

— Je vous répondrais toujours si j'ai les réponses. Ça ne m'implique pas plus que le fait de le connaitre depuis qu'on est gosse. Et je n'ai jamais couvert aucune de ses conneries. Je ne vais pas commencer maintenant. Sourit Silvio. Je vais vous laisser maintenant.

— Merci Silvio. On se voit tout à l'heure. Souriais-je en me levant pour le raccompagner.



Je refermais la porte derrière Silvio, posant mon regard sur le Démon qui ferma les yeux en inspirant puis expira longuement avant d'aller s'asseoir sur l'un des fauteuils, plaçant lentement ses mains sur les accoudoirs. Je le laissais faire, l'observant en fumant alors que je m'étais allumé machinalement un mélange, allant m'asseoir dans l'un des fauteuils à mon tour.

Il travailla alors sa respiration, fronçant les sourcils alors qu'il gardait les yeux fermés puis les rouvrit lentement en relâchant ses muscles, commençant à se détendre malgré ses pupilles encore dilatées. Il tourna la tête vers moi en me souriant tendrement.


— Ça va toi ? demanda-t-il doucement.

— Oh ça pue encore plus la merde que ce que je croyais, et en prime mes hypothèses sont de moins en moins réjouissantes mais ça va. Répondis-je. L'autre à un harem dans toute la Sicile, et j'en passe. Et en prime il baisait la Connasse ! Oh bordel mais j'imagines même pas la fureur de John et Carla !

— Mon amour... John va finir par le tuer et quand je dis John, c'est le samurai dans ses côtés les plus sombres. Ça ne peut pas finir autrement, pas avec ce genre d'info en imaginant que ce n'est que la partie visible. Il a buté ses parents pour un excuse bidon... On ne bute pas les gens pour ça et maintenant cette nouvelle info... Je peux contenir tout ça mais je vais devoir rester un peu plus avant de laisser John reprendre sa place. Je vais de mon mieux mais c'est compliqué.

— Ouais je sais... Soufflais-je. Je sais bien. Je vais devoir me rendre au seul endroit resté intact et préservé depuis toutes ces années. Murmurais-je.

— Tu veux aller à... Tu veux aller chez les Salvatore ? Tu penses pouvoir trouver quelque chose là-bas ?

— Si je n'y trouve pas les réponses, alors je ne les trouverais jamais. Répondis-je d'un ton amer. C'est un pari dingue mais c'est le seul endroit où personne n'a pus entrer, alors peut-être que Franco ou Sofia ont les réponses, parce que dans le reste du monde, certaines archives ont disparu depuis longtemps et les langues sont cloués par la peur.

— C'est un pari qui vaut la peine d'être essayé. Soupira le Démon. C'est mon lieu de naissance mais c'est aussi le lieu le plus douloureux pour John. Tous ses souvenirs là-bas sont bloqués et je n'y ai pas du tout accès. S'il y a des réponses là-bas alors il faut aller les chercher. Acquiesça-t-il de la tête.


Je hochais doucement la tête, posant mon regard sur le démon.


— Mais ça reste une demande cruelle de ma part non ? Soufflais-je

— De mon point de vue... Je crois qu'il n'y a pas que de mauvais souvenirs là-bas pour lui. Il y a passé bien trop de temps. Mis à part cet évènement qui m'a fait naître, je crois que... Tant que tu reste avec lui, il peut tout traverser. Je pense que même s'il n'y a aucune réponse à notre problème, il peut y avoir du bon à ce qu'il est de meilleurs souvenir de cet endroit.

— Je comprends. Je le ferais alors.


Il hocha la tête en me souriant puis la pencha en me fixant dans les yeux.


— Tu es notre Dragon. Tu es la femme qui a toujours tout fait pour nous protéger. Tu ne peux pas être cruelle avec nous. Ne l'oublie pas. Nous savons que tu ne feras jamais rien pour nous faire du mal. D'accord ?


Je me levais pour venir m'asseoir sur lui, l'entourant de mes bras alors que je nichais ma tête dans son cou.


— Je dois parler à la patronne de la Cosa alors.

— Les archives ? souffla-t-il en enroulant ses bras entoure d'elle tout en reposant sa tête contre la sienne.

— Je dois lui expliquer mes doutes et parler au parents Castello sous sérum. Nous avons besoins de réponses. Je ne peux ignorer la probabilité que la famille Salvatore ait été roulé dans la boue injustement. Murmurais-je.

— Les Castello... souffla le Démon en inspirant. La patronne de la Cosa va pas aimer ce que tu vas lui expliquer... Elle a l'air de ne pas trop aimé ce genre de chose, sans compter le fait qu'elle est très attachée à la p'tite sœur.

— Elles sont comme des sœurs... Elle ne va pas du tout aimer non. Mais c'est ce qui en fait une patronne aussi prometteuse. Elle est impartiale et juste en suivant le code d'honneur dans lequel elle a été éduquée. Il l'a probablement forgé pour l'utiliser, mais c'est l'inverse qui s'est produit. L'élève a dépassé le maitre depuis longtemps. Si j'avais eu le moindre doute, je n'aurais pas soutenu sa candidature. Je ne me mêle jamais de ce genre d'histoire normalement.

— Je fais confiance à ton jugement et à celui de John. Et je suis d'accord sur le fait qu'elle soit impartiale. Ses décisions pour l'histoire de ses parents l'ont prouvé. Ok. Et bien. Les Castello et New York alors. Ça donne de la matière pour trouver des réponses.

— Je vais aller la voir. Prends le temps de réfléchir pour voir ce que tu dis à John et gardes pour toi pour l'instant.



Je l'embrassais dans le cou en le serrant contre moi, savourant son étreinte quelques minutes et il glissa sa main dans mes cheveux avant de les caresser, profitant de cette étreinte pour se détendre totalement. Je finis par me relever, allant me doucher avec lui puis je m'habillais, sortant de notre chambre pour aller trouver Elena, me renseignant auprès de Nino par message. J'arrivais quelques minutes plus tard devant la chambre, toquant doucement.


— Oh bonjour. Sourit Elena en ouvrant la porte. Entrez. Jé vous serre quélqué chose ?

— Une vodka vu sa tête. Bonjour Matriochka.


Je souriais aux deux, entrant dans la suite alors que je m'allumais une cigarette.


— Eh bah ça a l'air de puer sale. Marmonna Nino.

— Ouais. Lâchais-je avec franchise avant de relever le regard de ma cigarette. Pardon, bonjour.


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