Chapitre 23.
Nous étions le samedi soir, lendemain de la remise du prix de Carla, et ce lundi très tôt dans la matinée avait lieu le départ de la course qui allait nous prendre au minima trois jours.
En parallèle de toutes les histoires qui avaient pu occuper mon esprit ces derniers temps, j'avais fini par demander quelque chose à Diego il y a quelques mois. J'avais repris l'idée de la pièce en verre que John avait fait faire à sa villa, l'adaptant pour la demeure. C'est ainsi que sur le bord de l'une des extrémités du toit, loin du regard de la zone d'entrainements des snipers, était apparue une pièce entièrement vitrée du côté extérieure, le plafond étant composée aussi de vitre. Il y avait forcément des détails qui avaient dû être mis, comme la climatisation, un blindage et ce genre de détail, mais j'avais voulu une pièce où je pouvais avoir la tête dans les étoiles. Y jouer du piano qui ne serait qu'à moi, du violon ou encore danser.
La construction de cette pièce, et son apparition avait été gardée secrète par Diego à ma demande. Ainsi ce matin, il avait préféré venir m'informer à l'oreille alors qu'il me tendait Hakan que la pièce était terminée.
J'avais donc attendu après le repas pour emmener les enfants avec moi l'air de rien, portant Hakan alors que Aylan et Mila tenaient la main de Iris, et je nous conduisis tranquillement au toit sous le regard perplexe des deux grands. Je leur montrais la caméra en m'accroupissant, les laissant s'approcher.
— La caméra est la seule qui déverrouille l'accès de la pièce. Vous avez l'accès, mais vous devrez me promettre d'y faire attention et que ça doit rester entre nous. C'est juste notre pièce.
— Mais et papa, et John, et Papi ?
— Ils ont l'accès aussi. Souriais-je. Mais tu les connais, ils n'y viendront que s'ils vous cherchent. Alors promis ? terminais-je en tendant mon petit doigt.
Ils hochèrent la tête avant de promettre, et l'on rentra dans la pièce. Je les laissais observer alors que je reposais Hakan au sol, m'allumant une cigarette.
— Vous m'attendez là ?
Ils hochèrent la tête et je redescendis chercher John, l'amenant avec moi.
— Suis moi et tu verras.
Je l'amenais devant la porte, me tournant vers lui.
— La caméra contrôle l'accès à cette pièce. Il n'y a que les enfants, Cole, Angelo, toi et moi qui y avons accès. Enfin, Cole et Angelo c'est surtout pour pouvoir y venir chercher les enfants au cas où.
J'ouvris la porte, le laissant entrer et découvrir alors qu'une partie avait été aménagée pour pouvoir m'y entrainer à la danse. La deuxième partie disposait d'un piano neuf disposé vers l'angle de la zone vitrée, des canapés et des coussins étant mis ici et là alors que quelques-uns de mes violons étaient accrochés au mur. John avança alors lentement dans la pièce en baladant son regard puis s'arrêta près du piano et laissa glisser ses doigts dessus tout en levant les yeux au plafond.
— C'est une magnifique pièce. La zone vitrée est une superbe idée aussi. Sourit-il en rabaissant la tête.
— Pouvoir jouer la tête dans les étoiles est une idée qui me plaisait vraiment. Avoir juste le paysage ou le ciel quand on joue... Souriais-je en caressant le crâne d'Hakan.
— L'idée est très plaisante oui. Sourit John en continuant d'observer la pièce. Piano, violons et même un coin pour que tu puisses danser. Je ne savais pas que tu avais ce projet.
— Elle me trottait dans la tête depuis un moment, alors j'ai fini par en parler avec Diego il y a quelques mois. Mais je voulais aussi que ce soit une pièce où je puisse m'évader, ou les enfants ou même toi. Elle a été finie il y a peu, mais je pense la garder secrète.
— Et bien si le but est de pouvoir t'évader, souffler ou même te vider la tête, je pense que la garder secrète est une bonne idée. Sourit-il tendrement.
Je hochais la tête, observant les trois danser plus loin.
— Même eux, s'ils veulent pouvoir s'entrainer ou pratiquer tranquillement, ça leur fera toujours un refuge l'air de rien.
Je m'approchais de John pour l'embrasser, observant les jumeaux avant de m'asseoir sur le banc face au piano.
— Les connaissant, ils doivent se mettre la pression pour réussir à maitriser les instruments comme nous, alors dans la salle de Illya ou dans d'autres endroits de la maison, ils peuvent avoir l'impression qu'on peut les surprendre à tout moment à jouer. Ici au moins, ils pourront s'entrainer sans se mettre la pression. C'est pour ça que j'utilise le mot refuge. Parce que c'est une pièce où ils sont tranquilles, loin du regard de tout le monde.
— Je vois. Sourit John.
J'observais le ciel étoilé alors que Hakan s'installait à côté de moi, me mettant finalement à jouer tout en écoutant comment le son se diffusait. Mon sourire s'étira alors que je ne pouvais que reconnaître que l'acoustique était parfaite et que Diego avait vraiment fait du bon boulot, donnant cette sensation d'être dans une bulle entourée par les notes du piano.
Je savourais un moment tout en jouant, finissant par suspendre mes doigts alors que je sentais un poids et je baissais le regard, venant caresser les cheveux d'Hakan qui s'était endormi sur moi. Je le portais pour le mettre dans le canapé, revenant vers John alors que les jumeaux venaient prendre place au piano, se mettant timidement à jouer.
— Très belle inauguration. Sourit tendrement John en calant mon dos contre lui tout en enroulant ses bras autour de moi.
— Merci. Souriais-je. J'aime vraiment beaucoup l'acoustique, Diego a vraiment fait du bon boulot.
— Oui, l'agencement et la pièce elle-même ont été vraiment bien pensés. Sourit John. Le résultat est superbe et très apaisant.
Je caressais doucement son bras tout en observant les deux jouer du piano, souriant tendrement.
— Ils ont vraiment bien progressé.
— Ils se donnent les moyens pour et ont la volonté d'y arriver. Sourit John. Deux parents musiciens ça motive.
— Et ça endort toujours autant Hakan. Ricanais-je.
— Ça l'apaise. C'est un son qu'il connait avant même qu'il naisse et je l'endormais toujours comme ça après.
On resta encore un moment à écouter les enfants jouer, et je finis par aller prendre Hakan dans mes bras alors que John portait Iris qui s'était endormie, descendant pour rejoindre notre appartement. Je couchais Hakan alors que John couchait Iris, allant embrasser les jumeaux qui allaient se laver.
On profita tranquillement de notre soirée avec les jumeaux, jouant avec eux aux jeux de société avant qu'ils n'aillent dormir et je me posais contre John après avoir tout rangé.
— La soirée t'a plu ? Demandais-je en m'allumant un mélange.
— On devrait en faire plus souvent. Sourit-il en m'enlaçant. J'ai adoré cette soirée.
Je tournais le visage vers lui en souriant, hochant la tête.
— Pas de souci, on organisera ça alors. On se réservera ça pour jouer une soirée avec eux.
— C'est une chose que je n'ai jamais connue, mais j'aime ce temps passé avec les enfants et toi. sourit John avant de poser un baiser sur son front. Un moment en famille rien qu'à nous.
— Ils ont eu l'air de beaucoup aimer aussi vu leurs regards. Souriais-je. On se refera ça. Faudra se faire ça avec Jo et Carla aussi, ta sœur aimera sûrement.
— Elle adorerait sans aucun doute oui. Sourit-il. Elle aime passer du temps avec eux.
— Pourquoi pas le 25 ? Les enfants ont l'habitude qu'on passe notre journée avec eux, alors ce sera une bonne occasion d'en profiter pour se faire ça avec ta sœur, mes deux frères, Cole, Angelo et Diego non ?
— Oh oui. Ce serait super. Sourit John comme un gosse. Une journée parfaite en famille.
— Faisons ça alors. Souriais-je en caressant sa mâchoire.
Il hocha la tête en souriant puis vint poser un tendre baiser sur mes lèvres tout en posant sa main sur ma joue.
— Je t'aime Izanami. souffla-t-il doucement en reculant son visage.
— Je t'aime mon samurai. Et si nous allions profiter de notre avant-dernière nuit avant la course ?
— Cette idée me plait aussi énormément. Sourit-il en la soulevant contre lui. On a la pièce parfaite pour ça aussi.
La nuit et une grande partie du dimanche furent utilisés dans le donjon, ne nous faisant apparaître qu'en début d'après-midi, pas mal de traces en plus sur le corps pour nous deux. Après un repas dans la cuisine, John alla s'occuper des chevaux et j'allais pour ma part finir de préparer mon sac « au cas où ». Je rejoignis ensuite le perron alors que la voiture de Silvio arrivait.
— Bonjour Madame Napoli. Je suis content de vous revoir. Voici ma fille Karia. Sourit Silvio.
— Bonjour. Enchantée. Sourit Karia en me tendant la main.
— Bonjour, enchanté. Souriais-je en serrant sa main. Bonjour Silvio. Prêt pour la course ? Oh, faut que je te les montre. On a dû les recevoir ce matin.
— Oh ! sourit Silvio. J'ai hâte de voir ça.
— Suivez moi.
Je l'amenais avec moi jusqu'au hangar plus loin tout en fumant, ouvrant la grande porte pour lui montrer les voitures. Chaque voiture avait été personnalisée suite au choix de couleur de son conducteur, amenant un lot de six voitures Porsche 718 Cayman GT4 RS toute uniques.
— Ça a une putain de gueule quand même. Lâchais-je en regardant l'ensemble. Elles sont vraiment magnifiques.
— Oh bordel de... sourit Silvio en ouvrant grand les yeux. De vrais bijoux !
— Impressionnant. Souffla Karia en regardant les voitures.
— Vous c'est la bleu nuit c'est ça ?
— Oui. C'est ça. sourit de plus en plus large Silvio.
Je m'approchais du coffre, déverrouillant l'accès afin d'en sortir le jeu de clé de sa voiture, et je l'ouvris, laissant Silvio et Karia aller voir leurs voitures.
— Alors dans le topo commun, blindage carrosserie et vitre, système de sécurité anti-sabotage, et ce genre de chose de série pour nos voitures comme tu as pu le voir sur celle de Vincent. Nous avons rajouté des planques d'armes au cas où, d'où la demande que tu as pu avoir de Peter sur ton type d'arme favorite.
— T'as fait mettre un boitier additionnel ? sourit Karia en s'installant dans la voiture.
— C'est la base. Ricana Silvio en regardant les planques. Oui. C'est parfait ça et.. Oh ! Vous avez pensé aux grenades ! J'adore.
— On est interdit de concours de lancé de gre' je te préviens. Boudais-je
— Sérieux ? souffla Silvio avec une mine de déception. C'est moins drôle ça.
— Parait que c'est pas discret et dangereux. Marmonnais-je.
— C'est pas plus dangereux que de traverser la route à New York en pleine heure de pointe. S'offusqua Silvio. J'ai jamais eu d'accident avec une gre moi.
— Je crois que c'est pour les autres le danger. Ricana Karia.
— Bah c'est fait pour. Ricanais-je. Oh y'a des gre d'une couleur différente. Rouge. C'est des grenades inoffensives. Enfin... Ça fera pas de morts chez nous. C'est au cas où t'es poursuivi ou suivi...Je te laisserais découvrir ce que ça fait.
— La classe. Ricana Silvio en ressortant de la voiture.
— Je savais bien que je vous trouverais là tous les deux. Ricana Vincent en arrivant.
— Vince ! sourit Silvio en allant lui serrer la main.
— Salut Silvio. Sourit Vincent. Karia.
— Faut que je me déplace maintenant pour pouvoir te voir. Sourit-elle. T'es encore moins visible depuis ta retraite cher oncle.
— Tu tiens vraiment de ta mère toi. ricana Vincent.
— Je vois que tu as adopté ton look « chasseur de conquête ». ricana-t-elle. T'es beaucoup mieux sans la barbe.
— Je retire ce que j'ai dit. Tu es pire que ta mère. Ricana Vincent.
— Oh, Silvio au fait. Je te dois 70 gre'. Souriais-je en allant dans mon coffre pour prendre mon jeu de clé. Tu les préfères avant ou pendant la course ?
— 70 ? souffla Silvio en haussant les sourcils. Oh... euh... Vraiment ?
— 70 ouais. Marmonnais-je en allant voir dans ma voiture ce qui avait été mis. Vincent, tu peux présenter Karia au chaton non ? Elle a dû en entendre parler.
— Euh oui, bien sûr. Répondit Vincent en levant un sourcil. Suis-moi Karia, je vais te présenter ta cousine.
— C'est surtout que je sens son impatience d'ici Amaro, fait pas cette tête là. Rétorquais-je en soulevant le capot pour regarder le moteur. Oh bordel ce que t'es bonasse !
Vincent se dirigea alors vers la demeure avec Karia et me laissa finir de discuter avec Silvio qui s'approcha de la voiture en s'allumant une cigarette.
— Plus ça va et moins je suis rassurée en collectant des infos décidément. Être la proie à accrocher à un tableau de chasse n'a jamais été ma passion. Souriais-je en inspectant le moteur.
Silvio plaça sa cigarette entre ses lèvres puis prit appui sur la voiture en se penchant au-dessus du moteur.
— Rien n'est vraiment sur. Non ? Quelles infos vous font penser ça ? souffla doucement Silvio en regardant le moteur.
— Entre autres d'un intérêt qu'il ne cache pas pour qui je suis ? Ricanais-je doucement. Après la chasse de la Cosa, nous avons été dans son bureau avec John. Entre une tenue sexy et le fait que je devais puer la faim, je l'ai jamais vu autant mal à l'aise à se frotter le crâne et à s'enchainer les cigarettes. État s'aggravant quand il a entendu un détail vestimentaire, pas volontaire de ma part, je discutais avec Noz qui avait débarqué dans son bureau. Je devais me battre avec et je lui expliquais que je pouvais pas me battre dans cette tenue vu que je n'avais pas shorty et avec la jupe... Bref. Les seules fois où il vient me parler sont si je suis seule, et il part quand quelqu'un arrive. Après quelles sont ses motivations... Je n'en ai aucune idée. Il a arboré ce nouveau look pour ses nouveaux objectifs sans toutefois me dire en quoi ils consistaient. Mais quels que soient ses objectifs, il se donne plus ou moins de temps pour les atteindre. Pour lui, tout est réalisable si on s'en donne les moyens. Comprends tu le fait que ça puisse irriter une part en moi ?
— Oui. Totalement. Souffla Silvio en se redressant.
Il tira sur sa cigarette en réfléchissant puis souffla la fumée en levant la tête.
— Il a toujours eu un faible pour les belles femmes et n'y voyait aucun sous-entendu de ma part, mais vous êtes clairement une très belle femme. Votre caractère et votre position peuvent être aussi des facteurs qui attirent son attention. C'est pour ça qu'en vous côtoyant un peu plus je me suis positionné sur le 70/30. Souffla-t-il en ramenant son regard sur moi. Pour la Cosa, il a pris le temps aussi et s'est donné les moyens d'arriver au poste qu'il visait. Son caractère est comme ça. Je ne sais pas ce qu'il vous a dit sur... Sofia, mais il a mis presque un an pour qu'elle cède. Mais contrairement à elle, vous êtes déjà mariée et John est comme son fils. Sans ça, je vous aurais dit 90/10 ans hésitations.
— T'en fait pas. J'imagine rien. Je sais très bien que la seule femme de ce monde que tu regardes c'est la tienne. Ricanais-je en m'allumant un mélange. Je sais très bien que tu n'es pas un coureur ou un infidèle. Ce qu'il m'a dit sur elle ? Si j'étais franche, je te dirais que c'était sa version des choses.
— C'est toujours comme ça. ricana doucement Silvio. Il a sa vision et ça donne sa version forcément. Il a fait pas mal de conneries à l'époque, mais ce n'était pas le même homme... Très détestable dans sa grande majorité. Je pensais qu'une fois que Sofia lui ai cédé, il passerait à autre chose, mais... Elle s'est mariée et il n'est pas du tout partageur. Si je dois le décrire à l'époque, je dirais, vicieux, possessif, buter et... disons que les Napoli n'étaient pas dans son cœur. Laura a toujours détesté cette période. Un vrai connard. Mais il a changé ensuite et la suite vous la connaissez.
— Hm. Mais je ne suis pas elle, et mon mari non plus. Souriais-je en regardant Silvio. Tu sais très bien qui je suis Silvio Tosetti, alors n'oublie pas que ce n'est pas moi qui ai commencé la partie d'échecs.
— Ça je le sais très bien. Mais si... et je dis bien si, il est reparti dans ce genre de projet... Vous ne le démasquerez pas aussi facilement que vous en avez l'habitude. Il faut savoir une chose le concernant, ses plans changent et se modifie constamment dès qu'il y a un évènement nouveau. Pour le connaitre comme je le connais, je peux vous dire une chose... Le seul moyen de connaitre ses attentions ou son but c'est de jouer son jeu jusqu'à obtenir les réponses, mais dans ce contexte-là... ce pourrait être la merde pour votre couple.
Je me contentais de ricaner, penchant la tête en haussant un sourcil.
— Faisons le pari alors. Qui gagnera à la fin ? L'expérience ou le dragon ? Défiais-je Silvio avec un sourire en coin.
— Par expérience, je ne parie jamais contre une femme. Ricana Silvio. Mais j'espère que vous êtes tout aussi patiente que lui. C'est un jeu qui peut durer.
— Plus l'attente est longue, meilleure est la récompense. Souriais-je en refermant le capot. Allons rejoindre les autres.
Je rallumais mon mélange, rangeant les clés dans le coffre avant de le refermer.
— Comment s'est passée la présentation Vincent ?
— Et bien, je dirai comme avec la tante. Ricana Vincent. De longues heures de discussions en perspectives.
— On échappe au moins au shopping pour l'instant. Ricanais-je. Il est l'heure du goûter, un café messieurs ?
— Volontiers. Ricana Silvio. Le talent du timing est remarquable.
— Le timing ?
— Oui. Pile pour le goûter. Sourit Silvio en esquivant la vraie réponse.
— Ça s'appelle le manque de caféines pour ma part. Je manque un peu d'heures de sommeil. Ricanais-je en refermant les portes.
— Tellement mieux à faire que de dormir. Je ne peux rien dire, on ne dort pas beaucoup non plus. ricana Silvio.
— Si je ne te connaissais pas, je croirais que tu vantes tes mérites d'amant. Ricana Vincent.
— Pas besoin de me vanter cher Vince. J'ai ma femme pour avérer mes dires.
— Tu vois, c'est à ce moment-là que je préfère changer de sujet. Ricana Vincent.
— Bien joué. Ricanais-je en tapant dans la main de Silvio. Comment elle va d'ailleurs ?
— Bien. Merci. Replongée dans le boulot. Sourit Silvio. Elle vous souhaite une bonne course au fait.
— Elle sera là pour profiter de ton retour de toute façon. Ricanais-je en montant le perron.
— Oui. C'était la condition pour mon congé exceptionnelle. Ricana Silvio. Difficile de refuser deux soirs dans la boîte de monsieur Leon.
— Là encore, je préfère une autre conversation. Ricana Vincent.
— Serais-tu devenu prude Vince. Ria Silvio. Tu dois bien faire un tour de temps en temps au Promise. Karia voulait te demander de l'emmener avec Angélina.
— Oh alors là. C'est un autre sujet.
— De ce que j'ai pu en comprendre, je pense que Monsieur Amaro préfère aller forniquer quand ses enfants ne sont pas présents dans le même genre de lieu que lui. Souriais-je innocemment.
— Il y a des choses qui ne se font pas en famille madame. Sourit Vincent.
— C'est le genre de chose qui ne pose pas de problème à Karia. C'est pas comme si vous seriez dans la même pièce. Ricana Silvio.
— Hm. Bref, je préfère y amener le chaton moi-même afin de voir si ça lui correspond vraiment plutôt que de la lancer avec Karia sans parachute. Surtout le Promise. Et avant même que tu n'oses y penser mon petit Amaro....
Je me penchais à l'oreille de Vincent, haussant un sourcil.
— Ta fille est majeure et vaccinée alors qui elle baise et comment ne regarde qu'elle, donc tu n'as pas ton mot à dire dessus. Penses plutôt à défouler tes propres envies ok ? Souriais-je. Je suis certaine que le Promise pourra te satisfaire aussi. Terminais-je en tapotant sa joue.
— Angélina n'a pas besoin d'aller au Promise. Grogna Vincent. Tu... tu n'as pas à l'emmener. Le RedWolf c'est déjà très bien.
— Bordel Vince. T'as trainé ta queue jusqu'à l'Eglise Sainte Catherine à Palerme, ta fille a le droit d'avoir des besoins et une vie sexuelle. Répondit Silvio en secouant la tête. Ton rôle de père est récent, mais il faut pas oublier que ta fille est une adulte.
Je ricanais nerveusement en me reculant, haussant un sourcil alors que mon regard devait refléter le fond d'une pensée incendiaire.
— C'est vrai que nous avons besoin d'un homme pour nous dicter ce dont nous avons besoin ou non et que nous sommes incapables de déterminer par nous même ce qui est bon pour nous et ce que nous aimons. Mes excuses Monsieur Amaro, mais avec toute l'affection que j'ai pour vous... Je n'en ai rien à foutre de ce que tu penses bon ou non pour elle. Ce sera à elle de me dire si ce genre de lieux lui plait ou non. Pas toi. Je l'emmènerais même faire la soumise ou la dominante au Secret's si ça lui fait plaisir. Mieux même tu vois, je peux même l'emmener chasser et lui montrer comment faire des grand machos de gentils petits clebs. Et le plus beau, c'est que j'en ai rien à foutre que l'un de vous soit d'accord ou non parce que personne ne décidera à sa place. Claquais-je avant de tourner les talons.
J'attrapais une bouteille de vodka dans la cuisine, m'en servant un grand verre avant de prendre quelques mélanges, sortant sur la terrasse pour aller me poser dans un coin le temps de me calmer, m'allumant un mélange tout en essayant de calmer mes nerfs.
« Elle n'a pas besoin de » mais qu'est ce qu'il en sait de ce qu'elle a besoin ou pas ?
Je grognais avant de balancer mon verre contre le mur, soufflant avant de m'excuser auprès d'un garde.
— C'est rien. Je vais ramasser.
Je ramassais les morceaux de verre, allant les jeter dans la poubelle de la cuisine, revenant terminer de nettoyer avant de revenir dans la demeure où j'attrapais Iris qui se précipitait vers moi.
— Tu penses la même chose pour tes filles ? Me demanda Salomon.
— Oui. C'est à moi de leurs apprendre les choses, mais ce sera à elles de décider ce qu'elles font ou ne font pas. Tout comme pour les garçons. La façon dont ils vivront leurs vies, c'est à eux de le décider, moi je ne peux que leurs donner toutes les cartes en mains. Je ne laisse pas plonger dans l'inconnu quand je peux éviter les chutes mais il y a des chutes qui seront nécessaires pour eux apprendre.
J'embrassais Iris sur le crâne, la laissant rejoindre les autres enfants sans la quitter du regard alors que je pouvais sentir le regard de Salomon.
— Ça faisait longtemps. Lâcha Salomon.
— Quoi donc ? M'étonnais-je en tournant la tête vers lui.
— Que j'avais pas entendu un claquement de dents du Dragon. Je suis toujours autant fan. Sourit Salomon.
— Pardon... Ça m'a tellement agacée que j'ai oublié qu'on était arrivé dans le hall... Super discrets.
— Je te verse un café dans la salle à manger ? Proposa t-il après avoir secoué la tête.
— S'il te plait.
Je rejoignis la salle à manger, m'installant avant de remercier Salomon qui m'apportait un grand café. Je relevais le regard de mon café, observant les personnes présentes avant de soupirer.
— Désolé pour ce que vous avez pus entendre. Je me suis emportée. Lâchais-je d'un ton neutre.
Tous se contentèrent d'hocher la tête puis reprit le fil de leur conversation pendant que les enfants profitaient de leur goûter. Je terminais mon café, observant Hakan prendre son goûter avec Carla, tournant le regard vers Aaron qui faisait craquer sa nuque et je me rendis compte de la tension que je véhiculais encore. Je soupirais doucement, me relevant afin de rejoindre ma salle de sport, allant m'y défouler un moment.
Je finis par me stopper avant de tourner la tête, me pinçant les lèvres avant de soupirer.
— Mon amour...
— Izanami... souffla John en levant à nouveau un sourcil. Je venais te proposer de te joindre à moi pour la douche mais tu sembles très occupée.
Je soufflais en regardant l'état de ma salle, secouant la tête.
— Non, ça défoulera le dragon.
— Et il a l'air d'en avoir besoin... souffla-t-il avant d'inspirer en se décollant du mur.
— Disons que parfois... Il est bon de rappeler par des coups de dents que personne ne décide à ma place. Souriais-je. Ni à la place de quelqu'un autre dans cette demeure à part moi.
— Une chose est sûre et comme tu aimes me le dire quand je suis aussi vague. Je ne suis pas devin. Alors on parle de quoi exactement ? souffla-t-il en se rapprochant de moi.
— Vincent qui pensait pouvoir donner son avis sur le fait qu'Angelina allait aller au Promise. Et je me suis clairement agacée tout en... lui lavant la gueule dans le hall... Devant témoin parce que j'avais pas fait gaffe. On était dans notre discussion avec Silvio et lui, et on a pas fait gaffe.
John soupira en se grattant la nuque tout en m'observant.
— J'ai une réponse partiale et une plus impartial pour ce problème. Tu préfères laquelle ?
— Te donnes pas la peine... Elle était à la table de la salle à manger et de toute évidence vu sa tête, a assisté à l'échange donc connaissant ta cousine... Elle va s'en charger elle-même.
— Je ne m'en fais pas pour Angélina. J'ai eu sept ans pour apprendre à la connaitre et l'observer. Je vais juste te dire ce que j'en pense et ce que Vincent pourrait te dire... Ici, c'est ton clan, ta maison et pour la plus grande partie des personnes qui t'appartiennent. Tu es la Femme au Dragon et personne ne peut décider à ta place. C'est un fait. La seule chose que lui peut te dire, c'est que lui n'en fait pas partie et qu'à sa place, tu n'aimerais pas que l'on décide de choses pour tes enfants à ta place. Je peux très bien aller le voir et lui expliquer ma façon de penser mais tu le sais, je suis plutôt expéditif surtout quand ça te concerne ou que ça concerne Angie et Carla.
— Adulte, majeure et vaccinée, et en pleine possession de ses moyens psychologiques qui font qu'elle peut décider elle-même de ce qui est bon ou pas pour elle. Espérons pour lui qu'il n'ait pas la folie de comparer nos rôles de parents parce que là le coup de dents sera beaucoup plus sanglant.
— Angélina est aussi indépendante que Carla et il a tendance à ne pas le voir. Il ne la connait pas et ne l'a pas élevée. J'ai la prétention de croire que j'ai bien plus le droit de donner mon avis que lui, la concernant. Et même en le donnant, je la laisse faire ses propres choix. Mon rôle est juste de la protéger et de la conseiller au mieux. Le Promise, le Secret's et le monde du sexe en général sont tes domaines et si quelqu'un peu la conseiller ou lui faire découvrir c'est bien toi. sourit-il en posant sa main sur sa joue. Alors ne te prend pas la tête avec ça, fait comme tu l'entends. Aucun besoin d'en discuter avec lui.
— Je n'ai pas à en discuter avec lui. Je lui ai juste donné ma vision des choses que ça lui plaise ou non.
— Très bien. Alors au lieu de te défouler sur ta salle à cause de lui. Pense la prochaine fois que ton mari est toujours tout disposé à t'aider à évacuer toute cette tension. Sourit-il en levant un sourcil.
— Très bonne idée. Soufflais-je en l'attrapant pour l'embrasser.
Il me souleva par les fesses avant de me serrer contre lui puis sortie de la salle pour monter jusqu'à notre appartement.
— J'adore quand tu valide mes idées. Susurra-t-il contre mon cou.
On rejoignit le salon juste avant le repas du soir, nous servant un verre et je tendis son verre à John avant de prendre le mien, m'installant tout en m'allumant une cigarette.
— Tiens Silvio, tu m'as dit que tu pilotais tout ce qui as un moteur non ? Même les motos donc ?
— Même les motos, madame. Sourit Silvio en hochant la tête.
J'observais nos arrivantes, penchant la tête avant de poser mon regard sur John.
— Et si on se faisait une course en moto sur L.A ce soir ? Ça fait longtemps.
— Je t'avais vu venir avec ta question sur les motos. Ricana John. C'est une très bonne idée.
— Qu'en dites vous mesdames ? En plus ça fait combien de temps que vous n'êtes pas sorties jouer avec vos bébés ?
— Cherche pas à nous convaincre. Ricana Angélina.
— Maman va sortir son bébé ! hurla Carla en levant les bras.
— Je crois que ça veut dire oui. Ricana John.
— Faut qu'on aille chercher ton bébé Elena ?
— Jé peux faire l'aller-rétour sinon.
— Allons-y. Ricana Nino. On va faire l'aller-retour en moto alors.
— Toi, jé vais finir par t'épouser si ça continue. Sourit Elena en l'attrapant par la main pour partir aussi vite avec lui.
Je ricanais en les regardant partir, me mettant à rire en croisant le regard d'Aaron.
— La pression. Riais-je.
— J'avoue. Ria Aaron.
— De toute évidence très heureuse de la proposition d'aller-retour. Ricana John.
— Bien, je te passerais l'une de mes motos si ça te tente Silvio. Souriais-je.
— L'une des votre ? Un peu que ça me tente. Sourit Silvio.
Je hochais la tête en souriant, terminant mon verre avant de me lever, et je me penchais pour embrasser John.
— Je vais aller prévenir la sécurité.
— D'accord. Sourit John. On t'attend. Souffla-t-il.
Je me penchais dans son cou, le respirant avant de poser mes dents sur sa peau, me retenant de justesse de le mordre.
— Hâte de pouvoir te dévorer vu comment tu sens bon.
John prit une grande inspiration en fermant les yeux alors que ses mains s'agrippaient aux accoudoirs de son fauteuil puis rouvrit les yeux en les plongeant dans les siens.
— File avant que je ne sois encore plus tenté.
— Ouhouu.. Ricanais-je doucement avant de me relever.
J'allais voir Santana et Jarod pour les prévenir de la course de ce soir, allant ensuite voir Peter. Je repassais par la cuisine une fois que ce fut fait, me servant un verre d'eau en observant le personnel s'affairer. Je revins dans le salon en m'allumant un mélange, haussant un sourcil face aux ricanements de la troupe, posant mon regard sur Silvio.
— Oula, c'était quoi le sujet ?
— Eh bien pour faire court. Ricana Silvio. Pardon.. Votre mari a informé Angélina que vous souhaitiez lui proposer... ria-t-il avant de tousser. Une sortie découverte des clubs de monsieur Leon.
— On a dérivé sur le circuit touristique avec le meilleur guide de la ville. Ria Carla.
Je tournais la tête vers John puis vers Aaron qui était mort de rire, reposant mon regard sur John.
— La gueule d'ange fonctionne pas. Ricanais-je.
Il pencha la tête en tentant d'améliorer sa gueule d'ange, un sourire au coin des lèvres puis attendit le verdict.
— T'es entre la gueule d'ange et le sale gosse là. Ria Carla.
— C'est parce que Shiro tente de l'aider, et c'est connu qu'à vous deux vous maitrisez à la perfection la tête innocente. Souriais-je.
— Le mélange vaut la peine. Ria Carla alors que le visage de John penchait de plus en plus sur la tête de sale gosse.
— Sale gosse. Ricanais-je. Donc circuit touristique pour le chaton ? Disons... le 26 ?
— Le 26, ça marche. Sourit Angélina.
— Le dragon en guide touristique. Ricana Aaron.
— Eh, je suis très efficace !
— John a déjà vanté tes mérites. Ricana Carla.
— Hey juste dit que c'était le meilleur guide de la ville. J'ai pas... vanté quoi que ce soit hein.
Aaron reparti dans son fou rire et je haussais un sourcil avant de tourner le regard vers Karia et Silvio, ce dernier semblant passionné par son verre.
— Silvio, ton verre est vide. D'où ta passion pour lui ?
— L'art de savoir quand écouter et quand intervenir dans une discussion surtout. Ricana Silvio. Là je préfère ne pas intervenir.
— Tu m'étonne. Ricanais-je.
Nino et Elena arrivèrent quelques minutes après et rejoignirent le groupe dans le salon.
— Qu'est ce que t'a encore ? Demanda Nino à Aaron.
— Le dragon va faire un circuit touristique pour Angelina. Ria de plus belle Aaron.
— Tu... Hein ? S'étonna Nino.
Je croisais les bras en haussant un sourcil, Nino préférant se taire alors qu'Aaron continuait de rire.
— Au moins on est sûr qu'elle aura la visite complète elle. Lâcha finalement Nino.
Le fou rire d'Aaron redoubla et je les observais sortir du salon aussi vite en me rallumant mon mélange.
— Sale gosse. Que des sales gosses. Je suis entourée de sales gosses.
Je me tournais vers John, haussant un sourcil alors que je sentais qu'il se retenait de rire.
— Je sens tout ton soutien d'ici mon amour.
— C'est la faute de Shiro. moi je te soutiens... commença John en souriant. Oh mais quel traitre celui-là ! s'offusqua aussi vite le Démon avant de se figer en se pinçant les lèvres après avoir croisé mon regard. Coucou mon amour. Sourit-il pleine dent.
— Mon démon. Souriais-je.
— Faut que je gère un peu mieux mes apparitions. Grimaça-t-il en souriant.
— Moi je suis impressionnée par la rapidité avec laquelle tu les reconnais bordel. Ricana Carla.
J'observais Hakan passer, rejoignant le démon pour grimper sur lui et je ricanais doucement.
— Hey ! Mon guerrier ! sourit le Démon en le faisant sauter sur ses jambes.
— C'est gênant si je vous dis que je suis un peu perdu sur ce coup-là ? sourit Karia en observant John.
— Deux personnalités. Et voici Shiro. Résumais-je à Karia.
— Deux... personnalités ? répéta Karia en levant un sourcil tout en continuant de regarder John.
Le Démon pencha la tête pour l'observer puis redressa sa tête avant de reprendre son jeu avec son fils, ignorant finalement Karia et les questions qui semblaient l'envahir.
— Bien, et si nous allions manger ?
— Plus vite on mange plus vite on part en balade. Sourit Carla.
Le Démon observa alors tout le monde en levant un sourcil puis embrassa son guerrier avant de redonner la place à John.
— Allez mon acrobate. Allons remplir ce petit estomac. Sourit John en se relevant avec son fils.
Je m'approchais de John, me penchant pour l'embrasser dans le cou.
— Mon démon. Susurrais-je.
Un sourire s'étira aussi vite sur ses lèvres alors qu'il plongeait son regard dans le mien.
— Mon amour ?
Je l'embrassais longuement en caressant sa nuque, l'embrassant ensuite dans le cou et il ferma les yeux en grognant de plaisir.
— J'adore quand tu m'appelles pour ce genre de raison. Susurra-t-il en venant parcourir ses lèvres dans mon cou.
— Comment vas-tu mon amour ?
— À cet instant précis, je vais très bien. souffla-t-il en me serrant contre lui.
Je l'embrassais tendrement dans le cou, ricanant doucement alors que le ventre de Hakan protestait doucement.
— Ohh chéri pardon, on y va. Riais-je doucement.
— Je vais vous laisser aller manger. Ricana le Démon en embrassant son fils. Pardon mon guerrier.
On rejoignit la salle à manger et mon regard se posant sur l'absent, me faisant questionner du regard Salomon qui haussa les épaules. Je claquais ma langue d'agacement face à une telle puérilité, m'allumant une cigarette. Le repas se passa comme d'habitude entre conversations et plaisanterie, puis j'allais me changer pour la course, revenant vers les excités.
— Silvio, tu viens choisir un bébé ? Faut que je te trouves un équipement à ta taille aussi... Winnie The Pooh.
— Ça va me poursuivre un moment on dirait. Ricana Silvio. Je vous suis.
— Je le crains. Riais-je en l'emmenant vers la réserve de moto. Alors, c'est ce côté-là. Lui indiquais-je en arrivant.
Je lui montrais ma réserve de moto, l'observant avant d'aller dans l'armoire. Je fouillais un moment avant d'en ressortir la tête, observant Silvio de bas en haut avant d'y replonger la tête, attrapant l'équipement d'Angelo. Je revins vers Silvio avec le nécessaire, le posant sur le côté.
— Ce sont aussi de très beaux bébés. Sourit-il alors qu'il continuait de se régaler de la mécanique des engins.
— C'est vrai, mais malheureusement mon cœur est déjà pris depuis un bon bout de temps.
Je me dirigeais vers ma moto, ôtant la bâche que j'allais poser dans un coin, souriant en venant caresser ma moto.
— Salut ma belle, on sort en promenade.
— Oh bordel. Souffla Silvio en s'approchant, les yeux grand ouvert. Ça c'est ce que j'appelle une beauté.
— Clairement ! Une femme fatale dans son genre ! Souriais-je. C'est la mienne. Elle reste ce que j'aime le plus conduire et perfectionner.
— Je pourrais être surpris, mais c'est clairement une monture qui vous ressemble.. euh sans le côté perfectionné hein... enfin.. vous voyez ce que je veux dire..
Il reparti rapidement vers les motos puis posa sa main sur la selle de l'une d'elles.
— Je vais vous emprunter celle-là, si vous voulez bien.
— Bien sûr. Souriais-je en allant chercher les clés. Je t'ai mis l'équipement sur le coté, c'est celui de la taille d'Angelo, ça devrait correspondre je pense.
— Oui. Merci. Sourit Silvio en se dirigeant vers l'équipement. C'est parfait.
— Tu sais, je peux lire beaucoup de sous-entendus dans le langage d'une personne, mais ne crois pas que je me permettrais d'interpréter ce que tu dis avec des sous-entendus qui n'existent pas. Tu es plutôt du même bois que Diego qu'autre chose à mes yeux. Si ce n'est pas un moteur ou de la mécanique, la seule chose qui vaille ton regard c'est ta femme. Alors arrêtes de croire que je peux m'imaginer des choses ou m'offusquer.
— D'accord. Sourit Silvio en se grattant la nuque. L'habitude de vouloir éviter tout malentendu. C'est un vieux réflexe.
— Le nombre de cœur que tu as dû briser. Riais-je en allant attraper mon casque.
— Monsieur Tosetti a choisi sa cavalière pour la sortie. Sourit John en arrivant vers sa moto.
— Prêt pour ta raclée Monsieur Napoli ? le défiais-je
— Même si j'adore la vue quand tu es en tête, je compte bien tenter de te montrer le mien. Ricana John en fermant son blouson.
— Bien sûr Bien sûr. Mais comme d'habitude, tu n'auras que la vue de ce cul que tu aime tant Napoli. Souriais-je en montant sur ma moto.
— Qu'est ce que je disais. Ricana Silvio en poussant sa moto hors du garage.
— En même temps entre un gay écossais qui a toujours peur de dire une connerie et winnie transi de sa femme, vous avez qu'à arrêter de vous excuser ! Rétorquais-je à Silvio.
John ricana en montant sur sa moto puis enfila son casque avant de mettre le contact. On sortit nos motos pour rejoindre les autres devant la demeure. Je m'allumais une cigarette alors que Peter montrait le parcours, observant les checkpoints avec un sourire en coin.
— On va prendre cher. Ricana Angélina.
— Mon bébé va s'accrocher. Tu vas voir. Sourit Carla.
— Vou cé qué tou m'a raconté. Jé crois qué ça va être compliqué. Ricana Elena.
— C'est beau l'espoir la p'tit sœur. Ricana le Démon avant de descendre sa visière de casque.
— Sodomie offerte sans vaseline. Souriais-je. Même toi mon petit démon.
— J'aime ta poésie grande sœur, vraiment. Ria Luc.
— Oh ? Un nouveau fantasme de mon Dragon ? ricana le Démon.
— Hey ! Faites vos paris entre vous hein. Ricana Carla.
— Qui a parlé de pari ? ricana le Démon. On va voir qui matte le plus de cul et qui montre le sien.
— Oh, on peut un faire un là-dessus si tu veux mon démon. Rétorquais-je avec un sourire en coin. Qui vas prendre le cul de qui ce soir ?
— Remontre le parcours, le génie ! Lança le Démon en relevant sa visière.
— Trop tard. Chantonnais-je en démarrant en trombe.
— Oh bordel ! s'exclama-t-il en démarrant aussi vite.
Le groupe éclata de rire en démarrant à leur tour et je me faufilais à pleine puissance entre les voitures sur la voie rapides, accélérant de plus belle en levant ma roue, venant me servir d'une voiture comme tremplin pour gagner quelques mètres. Je pris de justesse la sortie pour la ville, validant le premier checkpoint, prenant ensuite les raccourcis de la ville, venant rouler à d'autres endroits à contre-sens tout en ricanant. Le Démon me colla littéralement au cul, venant ensuite s'aligner à côté de moi après s'être servit d'une voiture pour se propulser et mima aussi vite les trajectoires que je prenais, laissant les autres beaucoup plus loin dans les rétroviseurs.
Je lui fis un signe de main avec un grand sourire, freinant en faisant un dérapage afin de prendre un autre raccourci en riant, venant attraper l'un des checkpoints en riant alors que je voyais Silvio derrière moi. Je riais de plus belle en enchaînant les sauts et les raccourcis, arrivant à la fin du parcours complètement morte de rire alors que j'arrivais devant la demeure. Le Démon et Silvio arrivèrent juste après et se firent suivre par le reste du groupe quelques minutes plus tard.
J'ôtais mon casque en riant, le posant sur ma moto avant de descendre de celle-ci, croisant les bras alors qu'un air de connasse se peignait sur mon visage.
— Je crois que ton cul est à moi.
— Wouai bah essaye de conduire avec un mec qui hurle « temple sacré » pendant tout le trajet. Grogna le Démon.
Mon fou rire reparti de plus belle alors que je sentais toute l'indignation de John, m'excusant avant de repartir de plus belle.
— Eh bah... Paf le temple sacré ! Hurlais-je de rire en mimant une explosion.
Le Démon dézippa sa veste en descendant de sa moto puis la poussa jusqu'au garage en secouant lentement sa tête baissée sous les rires du groupe.
— Pauvre Shiro ! ricana Carla.
— Pauvre John, tu veux dire. Ria Angélina.
Je riais en amenant ma moto dans le garage, faisant ensuite chuter le démon pour grimper sur lui, l'embrassant sauvagement en glissant mes mains dans ses cheveux.
— T'as le droit à un gage, et je toucherais pas à ton temple sacré. Soufflais-je contre ses lèvres.
— Je vais prendre le gage alors. Souffla le Démon en enroulant ses bras autour de sa taille.
— Comme c'est étonnant. Ricanais-je doucement.
— Et quel est ce gage ? ricana doucement le Démon.
— On verra. Susurrais-je
— Tu sais que tu me donnes faim quand tu es sadique comme ça ? souffla-t-il en agrippant mes hanches.
— Et si tu me montrais ça dans notre appart' ?
— Faut pas me le demander deux fois. Sourit-il en se relevant tout en me portant.
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