Chapitre 22


* Point de vue Naëlle*



Je m'allumais un mélange, disposant mes étuis devant moi, nettoyant chaque arme avec soin alors que la tonalité de l'appel raisonnait dans mes oreilles avec mon casque, l'entendant décrocher enfin.


— Bonsoir Vincent, je te dérange ?

— Bonsoir Naëlle. Non, tu ne me déranges jamais. Que puis-je faire pour toi ?

— Tu es seul ?

— Oui. Je faisais une dernière relecture du dossier. Il y a un souci ?

— Non je voulais parler de la situation actuelle et surtout de la suite. Et je préfère faire cela en tête à tête. Même si Aaron doit avoir deviné que j'allais procéder ainsi.

— Je t'écoute.

— C'est le deuxième problème se posant sur la route de la fille Castello en relativement peu de temps. Dans les deux cas, sans aide elle aurait pus être effacé prématurément. Nous parlons d'un système mafieux que tu connais depuis toujours alors tu te doute de ce que je vais te dire Vincent Amaro. Dans l'ordre de priorité, vous avez les Basini et leurs relations à éradiquer, un détail. Les mexicains, eux, les obtenir est un autre détails dont je me charge. Je parle bien de les obtenir, pas de les éradiquer. Ils s'en sont pris à ta famille et à celle de Carlos, je vous laisserais donc régler vos comptes. L'histoire en cours est déjà une histoire réglée à mes yeux. Nous avons à présent l'avenir de la fille Castello à régler. Elle est redoutable et sera très bonne à son poste, ça c'est une certitude, vous l'avez très bien aiguisé. Il faut donc lui donner l'occasion de balayer par elle-même les doutes des membres. Ça c'est le premier point à aborder. Tu viens de recevoir deux listes sur ta tablette. La première contient une liste de membres dont le pourcentage de risque de trahisons atteint 70%. Les outils pour Elena qu'elle devra éliminer par elle-même devant témoins et en grande pompe. La seconde liste, j'estime leurs fidélités acquises avec de bon arguments. À toi de juger la méthode pour les... rallier à long termes à la demoiselle. Ils peuvent être utile, ou non. Tout est relatif en ce monde pas vrai ?

— Tout n'est que démonstration de force et c'est une partie que je maitrise assez bien. Le retour d'Amaro se propage déjà et Elena a prévu une grande réunion dans cette idée. Je vais voir avec elle pour la date, elle doit se préparer au mieux. On doit parfaire sa formation. Elle est bien aiguisée, il faut le rendre encore plus tranchante maintenant. Je vais étudier cette liste avec une attention toute particulière.

— Je me charge de son tranchant. Je sais très bien ses capacités, elle mènera ce combat comme une ballade. Le principe est limpide, ils ont tous juré fidélité à Dino Castello. Très bien, aujourd'hui, c'est à Elena qu'ils doivent jurer fidélité. Pas à la Cosa Nostra dans son ensemble. Elle est la Cosa, ils devront tous se prosterner ou périr c'est une équation limpide. Nous en venons en effet au second point que je veux aborder Vincent Amaro. Toi. New-York, et cette histoire, ce n'est plus une rumeur, ils savent que tu es sorti de l'ombre. Tu étais une légende pour les plus jeunes, et les anciens continuent de trembler à ton évocation. Bouclier redoutable de la famille Castello. Évoluant à présent à côté de John Napoli, et aperçu avec la Femme au Dragon. Pièce maitresse pouvant éveiller les convoitises.

— J'en ai conscience. Je suis l'homme à abattre s'ils veulent atteindre les Castello. Je surveille déjà les contrats pouvant émerger depuis plus d'une semaine. J'ai quelques noms qui peuvent correspondre à ta liste. Dans l'urgence, je m'occupe du cas Basini et ensuite je m'occuperai de ce second point. Autant leur montrer qu'une légende peut être parfois très réelle.

— Tu ne t'occupes de rien du tout te concernant. Ricanais-je. Je vais me charger de ces contrats et de ceux se permettant cette folie crois moi. Je vous laisse déjà gérer l'affaire Basini, les mexicains, même cette guerre que va lancer John je le laisse le gérer à sa sauce. Je me suis tenue sage depuis pas mal de mois, un peu trop de mois même. Tu ne saisis pas bien ce que je sous-entend Vincent Amaro, j'enfonce des portes ouvertes, je pourrais même défoncer des milliers de portes dont tu ne soupçonne pas encore l'existence, juste pour que tu aies conscience que j'en connais l'existence. J'affuterais Elena Castello, vu ses capacités de mémorisation, elle prendra cher mais elle accumulera un savoir très précieux. Mes hommes lui serviront d'entrainement ensuite. Une semaine sera largement suffisante pour lui faire accéder au niveau que je veux d'elle. Mais dans mon ordre de priorité actuellement, je dispose de liste de noms à qui je vais aller rendre visite en personne. Ils veulent la peau du nettoyeur, je vais leurs offrir un Dragon. Vous avez vos objectifs à respecter, je me charge de régler le reste. Il est temps de rappeler au monde pourquoi on ne touche pas à ce qui m'appartient. Beaucoup trop de monde à tendance à l'oublier ces derniers temps.

— Alors le monde va trembler à nouveau devant le dragon mais n'attends pas de moi de rester sans rien faire. Tu as fait revenir Amaro et il se joindra au Dragon dès qu'il aura terminé de régler le problème Basini et Co.

— Bon courage pour réussir à me rattraper alors. Même mon propre clan ne peut le faire quand je le décide Vincent Amaro. Ne m'oblige pas à jouer au chat et à la souris avec toi. J'ai fait mettre ta famille en protection renforcée par mesure de sécurité. Toi, quand les Basini et ces Mexicains seront une affaire réglée, tu auras Elena à préparer pour sa démonstration de force. En mon absence, les Napoli aussi seront à protéger Vincent. Tu ne vas pas rester sans rien faire, tu vas juste continuer de faire ce que tu faisais. J'aurais très bien pu garder cela pour moi et me mettre en chasse en te mettant devant le fait accompli. Tu es un stratège hors pairs avec un sang-froid à toute épreuve, et si tu as pus à peu près cerner ma façon d'être, imagine à quel point j'ai pus déjà te cerner et anticiper tes réactions. Je sais très bien que tu es aussi têtu qu'une russe, tu as déteint sur John, mais je ne laisserais personne se tenir à mes côtés cette fois.

— Tu me demandes de ne pas intervenir alors qu'on me vise ? Je connais le travail à faire que ce soit pour les Castello ou les Napoli et je le ferais. Je n'ai pas pu intervenir dans le passé et je l'ai payé très cher, je n'ai pas besoin de te le rappeler. Ce que tu me demandes est très difficile Naëlle. Je ne veux pas jouer au chat ou à la souris avec toi, je suis avec toi c'est tout. Alors je te promets d'essayer, parce que tu as eu l'honnêteté de me prévenir, mais je te préviens Naëlle, à la moindre blessure, au moindre problème, je m'en mêle. Tu es de ma famille et ce n'est pas un secret pour toi, je t'aime énormément... Je ne laisserai personne atteindre ma famille...


Je relevais le regard pour observer les deux entrer, et je lâchais un soupir.


— Vous êtes pénibles décidément. On ne peut jamais sortir jouer seule sans en trouver sur son chemin. Soupirais-je. Mais soit, Hakane, Noz, nous partons dans une heure.


Ils ressortirent aussi vite, et je repris mon nettoyage tout en fumant.


— Pardon, je disais donc. Et c'est parce que je tiens énormément à toi Vincent que je n'autoriserais jamais personne à te viser. Repris-je en pianotant pour désactiver nos trois puces. Le temps que tu reviennes, j'aurais déjà disparu comme tu viens de le comprendre. Je ferais attention et je reviendrais veiller sur ma famille.

— Alors d'accord, part en chasse Dragon et reviens-nous.

— Bonne chasse à toi Amaro. Pense à dormir.

— Et c'est toi qui dis ça. Ricana Vincent.

— Ça fait des mois que je suis en sommeil moi. Je viendrais bien te foutre au lit par la peau des fesses, mais je dois m'occuper d'y foutre déjà ce très cher John. Bonne nuit Vincent

— Bonne nuit Naëlle.




Je raccrochais, rangeant mes armes avant de refermer l'étui, éteignant finalement mes ordinateurs puis je rangeais mon étuis dans mon sac, l'embarquant sur mon dos. Je ressortis de mon bureau, rejoignant directement mon appartement où j'y trouvais Johns avec Hakan. J'embrassais Hakan sur le crâne, posant mon regard dans celui de John.


— Je m'absente. Une semaine je dirais. J'ai du nettoyage à faire. Veilles sur la maison en mon absence s'il te plait. Nino revient avec Elena et le reste demain. Vincent s'occupe de la Sicile avec Aaron et Carlos, il devrait être de retour fin de semaine.

— Qui t'accompagne ?

— Noz et Hakane.

— D'accord, je veille sur la maison. Fait attention à toi.


Je posais mes mains sur ses joues, me penchant pour l'embrasser tendrement.


— Évidemment, je n'ai pas envie d'avoir un Amaro aux fesses accompagné d'un démon blanc en colère. Soufflais-je.

— Reviens nous vite... Je t'aime. Sourit tendrement John.

— Je t'aime. Soufflais-je avant de l'embrasser.


Je me redressais, allant embrasser les enfants avant de redescendre avec mes deux sacs, y trouvant les deux déjà prêts devant la porte de la demeure.


— Bien, en route alors.


On monta en voiture aussi vite et je pris la route, faisant une halte dans une des planques pour nous changer. Je modifiais mon apparence, laissant Hakane le faire pour lui avant de l'aider pour Noz, attrapant mon ordinateur pour pirater toute les caméras que nous avions pus croiser, effaçant les données concernant notre voiture. Je laissais le jeu de clé de la voiture avec un mot, ricanant en attrapant mes affaires, ressortant pour faire le tour de la planque, sortant une voiture de sous un drap. Je pris le jeu de clé caché, jouant avec tout en observant la voiture, un sourire s'étirant sur mes lèvres alors que je caressais la voiture.


— Salut ma beauté, ça faisait un moment que je t'avais pas vu dis donc.

— C'est quoi ce monstre ? Couina Noz

— De base ? Une Mercedes AMG GT63S. Modifiée et retravaillé par mes soins pour en faire un vrai fantôme et une forteresse sur roue. C'est l'un de mes jouets sur lequel je bosse quand je m'ennuie.

— Sur lequel tu...

— Ouais. J'adore me lancer des défis alors je prends une voiture de base et je bosse dessus en fonction des technologies que je veux y intégrer pour la rendre parfaite pour le clan.

— T'es vraiment une malade. Ricana Noz.

— C'est toi qui dit ça. Ricanais-je. Le monde à l'envers. En route.



On monta en voiture après avoir chargé nos sacs, et je m'allumais un mélange alors que Hakane prenait le volant, nous conduisant au point de rendez-vous que je lui donnais. Après un peu plus de deux heures de route, on arriva au point de rendez-vous, et je descendis de voiture, allant saluer le pilote avant de charger la voiture dans l'avion, arrimant la voiture avec lui avant de redescendre de l'avion, me rallumant une cigarette. Noz et Hakane me regardèrent en coin avant de monter dans l'avion et je tendis le nom de notre première destination au pilote qui hocha la tête aussi vite, montant dans l'avion avec moi.


Plusieurs heures plus tard on arrivait à notre destination, et je donnais rendez-vous au pilote avant de descendre de l'avion, allant descendre la voiture. Noz m'observa descendre, secouant la tête.


— Putain c'est pas humain ta tenue quand même. Soupira Noz.

— Un faible pour le style steampunk Noz ? Ricana Hakane

— Apparemment. Grogna Noz. Désolé. J'ai du mal à te reconnaitre alors ça foire ma perception. Entre cette coiffure, la couleur, tes yeux et... Non y'a rien qui me rappelle toi tu me fais chier.

— C'est le but de troubler l'ennemi chéri t'en fait pas.



On partit en voiture peu de temps après, rejoignant le premier point que j'avais relevé, et je pris le temps de fumer avant de descendre de voiture, m'avançant vers le lieu en exagérant ma démarche, souriant en m'approchant du bar. Je m'approchais sous le regard étonnamment très attentif des deux vigiles, venant m'accouder au bar alors que j'avais déjà pus repérer mes cibles dans un coin.


Le barman vint me servir, et je pris le temps de jouer avec avant de boire mon verre, observant l'un des mecs que je ciblais s'approcher au bout d'un moment. Je m'amusais avec lui, parvenant sans grand mal à ce qui m'amène pour me « présenter » à ses copains. Discutant avec eux un petit moment avant qu'ils ne me proposent de les accompagner pour leurs soirées. J'acceptais avec plaisir, jouant la naïve avec une perfection qui aurait dû me faire peur, vu le regard pas tranquille du barman.


Je les suivis donc jusqu'à... oh bah chez l'un des mecs tiens, grande surprise hein ? Je pris le temps de compter que j'avais toute mes cibles sous la main en ôtant ma cape, l'accrochant à l'entrée avant de revenir vers ces messieurs qui semblaient bien motivés. Je chaloupais ma démarche en me rapprochant d'eux, laissant mes doigts courir tour à tour sur chacun d'entre eux avant de me reculer, un grand sourire sur le visage alors que je les voyais tomber au sol. Je m'allumais un mélange, repartant vers la porte d'entrée pour ouvrir à Noz et Hakane, attrapant mon étui en remerciant Hakane avant de revenir vers mes amis.


— Je me suis pas vraiment présenté. Je viens pour le dernier contrat que vous avez accepté. Le Dragon aime toujours se présenter en personne quand on vise les siens. Souriais-je en sortant mes lames. Alors, je commence par vous, et après je vais voir vos boss hm. Les mecs, je vous laisse jouer, chacun le vôtre.

— Merci m'dame. Ricanèrent les deux avant d'en attraper chacun un.


Je pris le temps de positionner chacun dans un coin de l'appartement, m'amusant clairement en prenant mon temps pour redécorer l'appartement avec l'aide de ces messieurs, ressortant plusieurs heures plus tard. On prit directement la direction des autres adresses que j'avais sur la ville, prenant tout autant notre temps pour chaque adresse, veillant à varier nos œuvres à chaque fois tout de même. Quand la ville fut terminée, avec clairement un effacement pur et simple de tous les tueurs à gages existant en son sein, on rejoignit l'avion, redécollant peu de temps après afin de rejoindre le second point.


La seconde ville fut faite avec un style d'œuvre différent, mais clairement le taux de tueurs à gage connu une chute drastique à son tour. La troisième ville, me faisant beaucoup rire pour des raisons évidentes, fut un vrai jeu à faire. Et je dois avouer qu'on s'est vraiment lâché sur ce coup là. On a fait les choses en grand, mais envoyer des tueurs sur L.A, vraiment ce n'est pas la chose à faire.


Et l'air de rien, j'étais court en termes de temps restant alors que je repartais de Los Angeles. Cela faisait presque une semaine que j'avais disparu de la demeure, et je repartais pour un point de rendez-vous en plein milieu du pays, ayant fait convoquer tous les gros chasseurs de tête du pays. Je m'y pointais tranquillement, souriant alors que tout le monde avait l'air de se demander qui j'étais.


Bon j'avoue, j'ai pas pris le temps de parler. J'ai lancé les hostilités aussi vite. Ce fut un bordel sans nom, et je m'amusais comme une enfant avec Hakane et Noz. On chargea tous les corps pour les mettre dans l'avion du retour, revenant directement sur Los Angeles. On se chargea de faire de nouvelles œuvres aux entrées du territoire, lançant un message très clair à tout les mercenaires et chasseurs de têtes : ils étaient les prochains si on osait venir me défier encore une fois.


Une fois nos œuvres terminés, je devais avouer que j'avais une bonne journée de retard, j'étais partie mercredi dernier et nous étions jeudi fin de journée de la semaine suivante. On remonta en voiture, rentrant directement à la demeure, descendant de voiture encore couvert de sang, toujours en tenue et surtout toujours méconnaissable.


Je m'allumais un mélange, m'étirant avec les deux alors qu'ils s'allumaient un mélange eux aussi, Noz s'étirant avant de regarder son état.


— Bordel je dois avouer que ça faisait longtemps que je m'étais pas éclaté comme ça. J'ai vraiment bien fait de venir.

— Ça rappelle des souvenirs c'est clair. Ricana Hakane en enlevant sa perruque et ses lentilles.


Je baissais le regard quand je sentis un poids et je me mis à rire doucement en m'accroupissant, passant mes mains sur le visage d'Iris avant de l'embrasser sur le front.


— Je peux pas te tromper hein ma diablesse. Tu m'as manqué aussi mais maman est pas propre pour te faire un câlin tu sais ? .... Ouais t'as l'air de t'en foutre. Ricanais-je finalement avant de l'enlacer.

— Ir... Putain c'est quoi ça !


Je relevais le regard en arquant un sourcil, Noz et Hakane riant aussi vite face à la tête de Cole.


— C'est Naëlle. Calme mec. Ricana Hakane.


J'embrassais Iris avant de la laisser filer vers Cole, me redressant pour terminer mon mélange en regardant mes bras.


— Bon j'ai du nettoyage à faire et tout ce maquillage à enlever moi. Je risque de me faire buter par mon propre samurai sinon.


Je m'avançais pour entrer dans la demeure, faisant un clin d'œil à un Cole toujours beugué avant d'entrer, passant par le salon pour me verser un verre de vodka que je pris le temps de boire. Regardant en coin entrer Vincent avec son chiffon.


— T'es pas sérieux Vinvin, tu fous quoi avec ce chiffon ? Demandais-je l'air de rien.


Vincent mis sa main aussi vite dans son dos, puis pencha la tête en me fixant.


— Bordel c'est... C'est toi ?


Je bondis de mon siège en posant mon verre, m'approchant de Vincent avec un sourire en coin avant de glisser ma main dans son dos, attrapant sa lame avant de jouer avec, ricanant de plus belle. Je reposais mon regard sur lui, penchant la tête avec un sourire en coin.


— J'ai pris mon temps je l'avoue. J'ai ratissé très large et je suis même une grande fille, je ne suis même pas blessée.

— Bienvenue à la maison Naëlle. Répondit Vincent le sourire large. Et tu as tenu promesse... Pas de blessure.


John arriva alors dans le salon pour se prendre un verre et se stoppa net, jetant un regard noir devant lui, me fixant alors que ses muscles se contractaient. Il tourna aussi vite les talons, se précipitant vers la cuisine en hurlant.


— Salomon ! Fais-moi descendre tout le monde ! Je veux savoir qui s'est amusé à ramener cette femme à la demeure ! Dragon ou pas... Putain vous allez prendre cher les mecs !


Je fis signe aux gardes de laisser faire, allant me resservir un verre avant de m'asseoir dans un fauteuil, me rallumant un mélange en attendant de voir à quel point il était pas content le monsieur.


Hakane et Noz arrivèrent, haussant les sourcils avant d'aller dans un coin du salon.


John revint ensuite dans le salon, le pas déterminé et le regard noir, s'avançant vers moi, les sourcils froncés .


— Je sais pas qui t'es et j'en ai rien à foutre. Alors je vais faire simple, tu vire ton cul de chez ma femme ou je te garde au sous sol pour son retour. Et je veux pas savoir qui a eu l'idée de merde de te faire venir. C'est clair ?


Je continuais de fumer, m'empêchant de sourire alors que je détaillais John, posant mon verre avant de me lever, défiant clairement du regard John.


— Ou sinon quoi ? Tu m'emmènes dans ton sous-sol pour le retour de ta femme... Hm. Ça va être compliqué si tu fais ça tu sais ?


Hakane ne parvint pas à retenir son ricanement avec Noz, et je tournais le regard vers eux aussi vite.


— Pardonne lui, il t'a jamais vu modifié aussi. Ria Hakane.

— Nan mais comment on fait si je finis au sous-sol mais que je dois attendre mon propre retour pour me libérer... C'est un peu le bordel là hein ! J'ai pas encore appris le dédoublement, désolé. Ce serait pratique mais j'ai pas ça.


John leva un sourcil, penchant la tête tout en me scrutant puis s'avança lentement vers moi et attrapa la perruque, me la retirant aussi vite, ses yeux plongés dans les miens.


— C'est quoi ce bordel... Putain, Izanami ?

— Mon samurai. Putain il en faut peu pour te perturber.


Je me reculais d'un pas, ôtant mes lentilles avant de les filer à Hakane, passant mes mains dans mes cheveux pour les aérer en soupirant.


— Putain j'en pouvais plus de cette perruque dis donc. Si vous permettez, j'ai vraiment besoin de ma douche à présent. Souriais-je. Je peux ou je dois toujours aller dans mon sous-sol pour m'attendre moi-même ?

— Très drôle... Grogna John. Tout comme le fait de n'avoir pas donné signe de vie depuis plus d'une semaine... Bref... Content que tu sois de retour et sans aucune blessure... Répondit John en tournant les talons. Bonne douche quand même.



Je l'observais partir, haussant les épaules avant de reprendre mon mélange, faisant un signe pour faire taire Hakane alors que je sortais du salon, rejoignant mon appartement pour aller me prendre cette douche, prenant le temps de la savourer avant d'en sortir, me mettant en tenue de sport avant de redescendre, me rallumant un autre mélange alors que je rejoignais ma salle de sport, refermant la porte avant de m'étirer, soufflant. Laissant finalement éclater ma colère sur mes sacs, et mon matériel pour m'entrainer à la frappe.



— Madame le... Commença Salomon

— Non. Cinglais-je. Sans moi.

— Bien Madame.



Je l'entendis refermer la porte et je me remis à frapper dans les mannequins de plus belle.


« Je n'avais donné aucun signe de vie » ouais, peut être parce que je n'étais focalisé que sur éliminer toute putain de menace pesant sur Vincent et sur les Napoli qui étaient dans la package des contrats. Peut-être parce que depuis mon départ je n'avais pas arrêté une seule putain de minute sans même prendre le temps de vraiment me reposer. Peut-être parce que je résistais à l'envie d'aller brûler les pays en entier dès l'instant où j'avais vu le fameux contrat sur New-York. Alors envoyer un message pour dire « tout va bien » ? Laissez moi rire.


Non ça n'allait pas. On avait encore voulu les tuer. Encore. Et ça me rendait dingue de rage et de peur. Alors non ça n'allait pas. Mon corps et mon esprit hurlait toujours plus à la vengeance alors que j'avais déjà tout tué.



— J'ai toujours cru que tu avais meilleur goût pour la déco que moi, mais apparemment c'est très similaire. Souffla John d'une voix neutre.


Je tournais juste la tête pour l'observer, me remettant à taper aussi vite sans ouvrir la bouche, n'arrivant toujours pas à évacuer ma rage de tout ça, voulant éviter qu'il se prenne le tout injustement alors que mon esprit n'était toujours pas capable de filtrer efficacement. Je préférais finir de défoncer ce qui me tombait sous la main, finissant par m'attaquer au mur à défaut.


— Je vais te laisser... Je reviendrais plus tard. Souffla-John


Je m'appuyais contre le mur à la dernière seconde, me rattrapant en clignant des yeux avant de les frotter.


Merde.


Je sentis deux mains se poser sur ma taille, et je continuais de frotter mes yeux, sentant mon corps me lâcher.


— Izanami ? S'inquiéta John.

— Je... vais lâcher. Murmurais-je. Je suis désolé


John fléchit alors rapidement ses jambes le temps de placer ses mains derrière moi et me souleva aussi vite, me portant contre lui.


— Tu as besoin de te reposer. Je te monte à l'appartement. Tu dois dormir. Murmura John en se dirigeant vers la porte.

— Je dois les tuer... Murmurais-je.


Je m'endormis aussi vite, laissant mon corps lâcher à mon grand damne, clairement bien frustrée avec le sentiment de n'avoir pas finis ce que je devais faire.


Je ne sais pas quand je me réveillais, sursautant avant de tourner la tête, reconnaissant finalement mon samurai et je glissais mes bras autour de lui, me serrant contre lui en refermant les yeux tout en soupirant doucement.


— Je t'aime. Murmura-t-il dans un soupir de bien-être.

— Je t'aime. Répondis-je en le serrant contre moi.


Il m'enlaça à son tour et posa sa tête sur la mienne avant qu'on ne se rendorme tous les deux, émergeant finalement au matin. Je grognais en me réveillant, plantant mes ongles avant d'ouvrir les yeux, relâchant doucement ma prise en grimaçant.


— Pardon... Murmurais-je en enlevant mes mains.


John ouvrit les yeux, les plongeant aussitôt les miens, me souriant tendrement.


— Bonjour mon amour. Murmura-t-il en me caressant doucement les cheveux.

— Bonjour mon samurai. J'ai déconné encore hein... Soufflais-je en posant mon front contre son torse.

— J'ai réagis comme un connard. Excuse-moi.


Je serrais ma prise sur lui, enfonçant mes doigts dans sa peau.


— J'ai même pas vu que j'avais perdu pied, j'étais tellement focalisée sur cette histoire que je l'ai pas vu. Y'avait tellement de mec prêt à le tuer que j'ai pas pus gérer. Alors vos noms en plus... Je peux pas supporter que ça se reproduise. Je voulais juste tous les tuer, je veux encore tous les tuer, c'est une soif de sang que j'ai du mal à canaliser, pourtant j'ai tué tous ces mecs... J'ai même tué la majorité des mercenaires et chasseurs de tête de ce putain de pays pour m'en servir de frontière humaine. J'ai envie de brûler tout ces putains de pays sans faire la distinction parce qu'on vous a visé, mais je sais que ça servirait à rien, mais j'ai une telle rage qui brûle putain...


John me serra contre lui avant de poser ses lèvres sur ma tête.


— Nous avons connu tous deux le goût du sang très tôt et les places que l'on occupe aujourd'hui tenterons toujours certains abrutis se croyant assez fort pour nous atteindre ou atteindre ceux que l'on aime. Tu veux brûler tous ces pays, dans ce cas nous le brûlerons ensemble. Tu es la femme la plus intelligente que je connaisse et la plus stratège aussi. Vois comment tu veux faire... Réunir l'ensemble des partenaires et plus, faire une démonstration de force... Tout ce que tu décideras de faire pour freiner ceux qui seraient tenté à l'avenir, mais je veux que nous le fassions ensemble.

— Oui. Nous allons nous pencher sur ça. Mais d'abord je dois former Elena pour qu'elle soit prête pour ce qu'elle voudra faire.

— Vincent est en train d'organiser la grande réunion pour elle à New York et Carlos s'occupe de leur emménagement, elle est libre dès aujourd'hui. Tu penses pouvoir y arriver avant la fin du mois ?

— En une semaine ce sera réglée. Elle a une faculté de mémorisation effrayante de ce que m'en ont dit Arno et Nino.

— J'ai entendu ça oui. Très bien. Je continue de former Angie et tu t'occupes d'Elena. Nous verrons ensuite pour la démonstration de force.


Je hochais la tête contre son torse, restant contre lui.


— Tu veux qu'on reste comme ça ou tu veux qu'on descende déjeuner ? Moi perso la première option me va mais il te faut reprendre des forces et soigner tes mains aussi.

— Elles vont bien mes mains. Marmonnais-je. Elles pètent la forme..

— Tu oserais redire ça devant Ritchi ? Ricana John.

— Hm Hm je vais pas voir Ritchi. M'exclamais-je en bondissant hors du lit. Non non non. Je vais nickel, pas besoin de Ritchi.


John se leva du lit, un sourire carnassier sur les lèvres puis s'avança vers moi, posant sa main sur mon ventre, me faisant reculer contre un mur, plongeant aussi vite son regard dans le mien.


— Ça fait une semaine que je n'ai pas pu t'embrasser, je compte bien te faire rattraper ce retard. Souffla John avant de poser ses lèvres tendrement sur les miennes.


Je glissais aussi vite mes mains dans ses cheveux, les agrippant tout en l'embrassant, finissant par m'appuyer sur ses épaules pour enrouler mes jambes autour de son bassin. John enroula alors ses bras autour de moi, savourant longuement le baiser puis recula lentement son visage.


— Tu sais à quel point je t'aime ?

— Au point de m'attendre pendant des années et d'avoir la folie de vouloir m'épouser ?

— Et bien plus encore. Oui... Je vais donc te laisser le choix, et tu es obligé de choisir.

— Dis toujours. Répondis-je en enlevant mes bras.

— Au choix... Je t'emmène chez Ritchi ou je vais chercher le nécessaire et je soigne tes mains moi-même. Et si tu hésites encore, penses à Aylan et Mila qui vont très certainement s'inquiéter en voyant l'état de tes mains.

— Je vais les soigner moi-même. Ça ira. J'ai besoin d'une douche d'abord.

— D'accord. Sourit John. Alors à la douche madame Gomora. Ricana John en me portant jusqu'à la salle de bain.


Il me déposa sur le sol puis m'embrassa dans le cou.


— Je te laisse te doucher.


J'ôtais mon short et mon bas, ôtant ma brassière en le fixant.


— Sérieusement ?

— Hein ? S'étonna John en tournant la tête vers moi. Qu'est ce que...

— Pardon je dois peut-être aller attraper quelqu'un dehors pour ça alors.


John leva un sourcil, étirant aussi vite un sourire en coin et s'avança vers moi, glissant ensuite ses mains sur mes hanches et jeta ses lèvres sur les miennes. Je le plaquais durement contre le mur, laissant mes mains défaire son pantalon et son boxer avant de m'emparer de son sexe, venant le caresser sans lâcher ses lèvres, l'embrassant avec passion. John agrippa alors ma nuque d'une main, m'embrassant fougueusement, descendant l'autre main vers mon sexe, me caressant à son tour avant d'y laisser glisser un doigt, faisant monter notre excitation tout en inversant nos positions. Il me plaqua contre le mur avant de redescendre le long de mon corps en couvrant ma peau de baiser, laissant ensuite sa langue me goûter longuement.


Après le premier orgasme je le fis se redresser aussi vite, finissant de le déshabiller avant de m'emparer de ses lèvres avec passion, descendant le long de son corps pour m'emparer de son envie, prenant le temps de la savourer en plantant mes ongles dans ses hanches. John plaqua ses mains aussi vite contre le mur, laissant tomber sa tête en arrière en grognant de plaisir puis agrippa mes cheveux d'une main, les tirant brutalement en arrière et s'abaissa pour reprendre mes lèvres tout en me basculant vers le sol, me pénétrant aussi vite.


Je laissais partir un cri de plaisir aussi vite, venant lacérer son dos en mordant ses lèvres, les léchant aussi vite, lui gémissant d'y aller plus fort avant de mordre brutalement son épaule, enfonçant mes dents dans sa peau. John agrippa alors mes cheveux d'une main et répondit à ma demande, lançant aussi vite des coups de reins plus brutaux tout en me soulevant la jambe de l'autre main, me pénétrant plus profondément à chaque mouvement de hanche, grognant de plaisir sous les griffures et morsures que je lui faisais.


Je remontais mes mains en le griffant vers sa nuque, y plantant mes ongles tout en m'emparant de ses lèvres, gémissant contre ses lèvres.


— Putain encore. Gémis-je en russe.

— Bordel tu m'excites tellement... Grogna plus fort John en russe.


Il agrippa violemment ma taille et me souleva avec force tout en se redressant, me plaquant aussi vite contre le mur sans quitter ses lèvres des miennes et relança ses coups de reins, me pénétrant sans management.




Il fallut clairement un moment pour qu'on soit un peu plus calme, nous décidant enfin pour la douche avant que l'on ne s'habille et je passais à l'infirmerie, me sortant de quoi me soigner avant que l'on ne m'attrape la main et je tournais le regard pour croiser celui de Ritchi qui se contentant d'attraper les produits et les crèmes, observant de plus près mes mains pour être certain qu'il n'y avait rien avant de les soigner, me passant ensuite un bandage dessus. Je le remerciais en l'embrassant sur la joue, ressortant finalement de là avec lui pour descendre prendre le petit-déjeuner avec John.


Quand on prit place, j'observais Salomon courir partout et je haussais un sourcil en m'allumant une cigarette, l'observant faire avant de le voir revenir avec plein de plateau de pâtisseries qu'il posa devant John et moi avec un grand sourire avant de repartir chercher le café.


— Heuu.... Ça fait... Beaucoup quand même non ? Murmurais-je à John

— Ça fait... Beaucoup effectivement. Essaye de négocier, j'ai plus d'argument pour le contrer. Grimaça John en se grattant la nuque.


Je tournais la tête vers lui avant de la tourner vers Salomon qui nous versait un café, me pinçant les lèvres aussi vite.


— Merci Salomon.

— Mais de rien Madame.


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