Chapitre 21
La nuit fut courte mais très reposante, et si j'avais eu envie de plaisanter j'aurais pus croire qu'un écossais était un bon doudou. Écossais que j'avais préféré laisser dormir d'ailleurs alors que je fumais tout en buvant mon café sur la terrasse, déjà habillé et prêt à partir, équipé de mon oreillette. Il était pas loin de 4h du matin quand mon portable vibra et je le décrochais aussi vite face à l'appelant.
— Oui ?
— Attrapes ta tablette, tu as quelqu'un à récupérer. Il est détenu sur Philadelphie, dix faucons et le Tigre t'attendront sur le toit dans trente minute.
— Merci.
Je raccrochais aussi vite, terminant mon café en rentrant dans l'appartement, laissant un message à Carlos avant de partir de son appartement avec ma tablette, montant au dernier étage pour aller frapper chez Vincent. Il m'ouvrit, clairement perplexe face à ma présence.
— Aaron ?
— Pardon j'entre. On a peu de temps.
J'entrais dans son appartement, ouvrant la tablette pour faire défiler les plans.
— Il est détenu à Philadelphie. Elle vient de me prévenir, dix faucons, et l'hélico attendront sur le toit dans... 28 minutes. Je me suis dit que tu ne voudrais pas rater ça. Lui expliquais-je en tendant la tablette.
Vincent prit la tablette et alla chercher ses armes tout en commençant de regarder les plans. Il revint vers moi, continuant de les mémoriser un à un.
— H.O.P.E doit être prêt à recevoir un blessé. Qu'il prévoit transfusion et bloc opératoire. On va le ramener mais je ne sais pas dans quel état. Ritchi t'a donné un kit de soin ?
— La mallette qu'il m'a confié contient de quoi survenir dans les cas d'urgence, en autre oui. Confirmais-je. J'appelle HOPE sur New York pour les prévenir. Je vais chercher la mallette.
Je ressortis de l'appartement aussi vite, redescendant à mon étage pour attraper la mallette dans mon appartement, appelant HOPE en même temps. Je revins dans l'appartement de Vincent, posant la mallette sur la table, m'allumant une cigarette en me penchant sur la tablette.
— Ils se tiennent prêt. Ils nous attendront sur le toit. Prévins-je Vincent.
— Très bien. On se garde le chef, mémorise bien son visage. Lança Vincent en me montrant une photo sur son téléphone. Tous les autres, tu les passes à la lame ou avec une balle dans la tête. Aucun survivant. Il faudra qu'on rapide et qu'ils n'aient pas le temps d'éliminer Karel.
Je pris le temps d'observer la photo, mémorisant les traits avant de hocher la tête, ouvrant la mallette afin d'en sortir des seringues, les rangeant dans ma veste. En tendant deux à Vincent.
— Ce sont celles qui endorment. Ça le tiendra endormi pendant 12 à 24 heures suivant sa résistance au produit. Le dispositif permet que tu n'as qu'à la lancer sur la personne pour que le produit s'injecte. Il tombera aussi vite.
— Très bien. Compte une quarantaine d'hommes et ajoute femmes, enfants, domestiques. Tout le monde y passe. Les hommes auront des armes à feu, les femmes joueront les victimes mais auront très certainement des lames.
— Quarante ? C'est une ballade alors. Tu préfère le haut ou le bas ?
— Une star de rock comme toi mérité les hauteurs. Je prendrais le bas.
— Très bien. Pas buter l'abruti. Mais tout le reste je peux. D'autres choses à voir ?
— Non, on a fait le tour... Bien... Aaron Powell... Allons faire couler le sang. Lança froidement Vincent en attrapant sa veste.
Je refermais la mallette, l'attrapant en me dirigeant vers la sortie de l'appartement, amenant Vincent au toit où l'hélico nous attendait déjà. J'avisais, perplexe, Micky qui se tenait à côté de l'hélico et je lui tendis la mallette de Ritchi.
— Merci. J'ai chargé de quoi soigner la personne. Répondis Micky.
— Qu'est ce que vous faites ici ?
— Elle a envoyé les autres pour attraper toutes les personnes liés à la famille chez qui le mec est. Et moi pour pouvoir le soigner en urgence.
— Ok. Allons-y alors.
On monta aussi vite à bord, le pilote décollant juste ensuite. Il nous fallut trente minutes de vol avant d'arriver à destination, temps me servant à préparer mes heures pour être silencieux au maximum. Le pilote profita de petit bois entourant la villa pour se poser sans se faire repérer et on descendit aussi vite de l'hélico, parcourant en courant la distance nous séparant de notre objectif.
Supprimant aussi vite les cibles en entrant dans la maison, allant à l'étage, parcourant pièces par pièces pour éliminer tout le monde, fouillant l'étage de fond en comble, y trouvant le connard endormis et j'endormis les deux, laissant les deux faucons me suivant les prendre, reprenant mon nettoyage. Allant vérifier dans les combles, endormant les deux gardes que je trouvais sur mon passage avant de défoncer la porte, soufflant en trouvant Karel.
— Finissez de tout nettoyer. Ordonnais-je aux faucons dans l'oreillette. Le couple est attrapé. Karel ok.
Je m'approchais de Karel, grimaçant en voyant sa main manquante et je pris son pouls, souriant alors qu'il se réveillait difficilement.
— Le rôle de la demoiselle en détresse te va pas bien mon pauvre. Soufflais-je en le portant. Allez viens, ton oncle finit de tout nettoyer. Ça va aller maintenant.
— Ces enfoirés.... Ils... Elena... Ils veulent buter... Lança difficilement Karel.
— On l'a empêché à temps. Elle est en sécurité. Tout va bien. Tout le monde va bien. Le rassurais-je en redescendant avec lui. Je t'amène au Doc.
On prit le temps pour redescendre, les faucons m'accompagnant préférant bien vérifier que tout était bon. On rejoignit finalement Vincent à l'entrée, les faucons me confirmant que tout était nettoyés, et je me mis aussitôt en route en portant Karel, l'amenant à Micky dans L'hélico qui le prit aussi vite en charge alors que je m'allumais une cigarette.
— Je sais que tu voulais que l'homme mais je me suis dit que prendre sa femme ferait pas de mal. Expliquais-je à Vincent en sortant le papier de ma poche. Je suis désolé, il a pris parce qu'ils pensaient que c'était le mec à Carlos.
— Si c'était pas Karel, ils auraient pu prendre Nora et ses enfants. Il est en vie c'est ce qui compte. Répondit Vincent en posant la main sur mon épaule. Micky, votre avis ?
— Certaines fractures sont rouvertes, perte de sang importante, on est arrivé à temps pour que son état ne s'aggrave pas. Avec de bons soins il se remettra sur pieds facilement. On peut y aller, j'ai pallié au plus urgent mais la clinique lui permettra de se reposer en reprenant des forces. Répondit le Doc.
On remonta dans l'hélico aussi vite, arrivant sur HOPE une demi-heure plus tard, l'équipe médicale prenant en charge aussi vite Karel.
— Je vous informe de son état quand on aura fait le tour. M'informa le Docteur avant de disparaitre avec Karel.
Les dix hommes nous ayant accompagnés descendirent avec eux, accompagnant Karel et l'on repartit sur la Demeure alors que j'appelais Naëlle pour la prévenir que c'était réglé.
— Ok. Je vais me coucher alors. Bonne nuit.
— Bonne nuit. À plus tard. Merci.
— De rien. Bisous à Vinvin.
Je raccrochais en me massant le crâne, rangeant mon téléphone.
— Tu as un bisous de Naëlle Vincent. Elle va se coucher.
— D'accord. Ricana Vincent. Il nous reste quatre heures avant la cérémonie. Profite en pour prendre une douche. Bon boulot Aaron.
— Je vais me doucher et je rejoins les hommes sur place. On se retrouvera là-bas. Je vais aller m'assurer qu'ils sont bien à leurs places.
Je remerciais le pilote en descendant de l'hélico, reprenant la mallette alors que deux dragons venaient prendre le couple.
— Sous sol numéro deux. Pièce séparée. Maintenez les endormis tant que Monsieur Amaro est pas venu les voir. Ordonnais-je
— Bien chef.
Ils emportèrent aussi vite les deux, et je m'allumais un mélange en observant l'hélico repartir, me massant la nuque. J'étais encore en train de fumer sur le toit quand je reçus un mail, et je pris le temps de lire le rapport de HOPE avant de descendre du toit, passant prendre une douche et un petit-déjeuner avant de repartir de l'immeuble, rejoignant la zone où allait se situer le rendez-vous. Je rejoignis Santana sur place, ajustant avec lui les positions des hommes en nous mettant en hauteur, prenant le temps de vérifier que l'ensemble couvrait parfaitement la zone, rappelant les consignes aux hommes.
On se mit ensuite en attente, et je restais en hauteur, fumant tout en surveillant la zone alors que les rapports continuaient de se dérouler dans mon oreillette.
— Aaron ? Tu es sur place ? Demanda Vincent à l'oreillette quelques heures plus tard.
— Oui. La zone est sécurisée. Répondis-je en activant mon micro.
— Dans moins de cinq minutes, tu devrais apercevoir une voiture arriver. C'est Dino et Paola. Mets-les à l'intérieur sous bonne garde. Les festivités vont commencer.
— Ok je descends.
Je redescendis de ma position en courant, rejoignant l'entrée aussi vite alors que Santana se positionnait à l'entrée à son tour. La voiture arriva peu de temps après et j'accompagnais les parents Castello à l'intérieur, quatre faucons m'accompagnant.
— Ils sont arrivés Vincent. Nous sommes à l'intérieur.
— C'est parfait. Je lance mes appels pour convoquer ces messieurs et nous nous mettons en route pour vous rejoindre.
— Tous à vos postes. L'opération est lancée. Annonçais-je dans l'oreillette. Fermeture de la zone, aucun passant, aucun mouvement. Vérifiez chaque voiture arrivant avec Cole. Tout le reste vous tirez à vue.
Je vérifiais ensuite que le trajet entre l'immeuble et ici était sécurisé, revérifiant sur la tablette chaque position avant de poser mon regard sur les faucons.
— Vous ne laissez personne les approcher à part Monsieur Amaro ou la fille Castello.
— Aaron. Nous nous mettons en route avec Elena. Nos invités devraient arriver dans 15 minutes environs.
— Très bien. Le trajet est sécurisé. On vous attend. Je sors attendre les invités.
— Qu'ils restent à l'extérieur du complexe tant que nous ne sommes pas arrivés. Ils ne doivent pas voir Dino pour l'instant.
— Compris.
Je me tournais vers les parents Castello, débranchant mon micro.
— Votre fille arrive avec Vincent.
— On va pouvoir en finir une bonne fois pour toute. Répondit Dino.
— Ce sera finit quand ils seront tous mort Monsieur. Je vous laisse, je dois aller attendre les invités.
Je sortis devant le complexe, me mettant en position. Plusieurs minutes plus tard, on m'informa dans l'oreillette des premiers véhicules arrivant et je les observais arriver vers moi, attendant que tout le monde soit présent avant de les prier d'attendre l'arrivée de Monsieur Amaro. Ignorant toute leurs autres questions, leurs conseillant de rester sage. Je gardais mon arme en main, entendant l'arrivée de la voiture contenant Elena. Je l'observais arriver, posant mon regard sur Vincent descendant de voiture.
— Re bonjour messieurs. Lança sérieusement Vincent.
— Qu'est ce qu'on fait là ?
— Vous allez le découvrir. Je vais vous conduire. Suivez-moi.
Vincent commença à se diriger vers le complexe, se penchant vers moi en passant à côté de moi.
— Fait entrer nos amis dans 5 minutes, je m'occupe de ces messieurs.
Je hochais la tête avant de m'écarter, entendant Santana annoncer de tirer à vue sur toute personne étrangère à l'opération. Observant avec attention les personnes entrer avant de refermer derrière eux, lançant le décompte sur ma montre avant de m'allumer une cigarette, restant devant la porte en surveillant les alentours.
Quand le temps fut écoulé je m'avançais vers la voiture, faisant s'approcher les faucons pour renforcer la sécurité au cas où avant que je ne tape à la vitre, laissant Nino et Carlos sortir en premier. Elena sortit ensuite et je les conduisis dans la salle, gardant mon arme sortit alors que j'entrais dans la salle, observant les personnes avant de poser mon regard sur Vincent.
— Bien. Nous allons pouvoir commencer la cérémonie. Lança Vincent en hochant la tête vers moi, donnant ainsi son accord pour qu'Elena le rejoigne.
Je laissais passer Elena accompagné par Carlos et Nino, me postant devant la porte en le verrouillant, observant la situation avec attention.
— Oh. J'oubliais. Tony, si je ne me trompe pas, c'est toi qui es responsable du New Jersey.
— Euh. Oui. Un souci avec eux ?
— À toi de me le dire Tony. Est-ce un souci s'ils ont enlevés mon neveu, qu'ils lui ont coupé la main et qu'ils s'en sont servi pour faire assassiner Elena ? Dis-moi. J'aimerai ton avis.
— Je n'étais pas au courant Vincent. Je te le jure.
— C'est bien ça mon problème Tony. Tu aurais dû l'être.
— Je compatis vraiment pour Karel et je partage ta douleur. Je...
— Ma douleur ? Tu n'as aucune idée de ce que je peux ressentir Tony. Mais je vais t'aider à le faire.
Vincent se dirigea vers une table, sortant une lame de sa veste puis se retourna vers eux, faisant signe de la tête à un garde. Les quatre hommes se firent alors encerclé par leurs propres hommes avant que chacun ne leur braque leur arme sur leur tempe. Vincent fit ensuite un mouvement de tête, lançant ainsi l'ordre à un homme de lui amener le fameux Tony.
Une fois conduit à Vincent, celui-ci lui attrapa la main et dans le même élan, la plaqua sur une table d'une main et lui trancha sa main de l'autre. Le geste précis et brutal jeta la peur dans le regard des trois autres, m'amenant à me demander si la Cosa n'était pas trop souple avec ses membres.
— Quand on réveil un tueur, il faut s'attendre à voir couler le sang Tony.
Vincent sortit ensuite son arme et tira une balle dans la tête de l'homme, n'affichant aucune émotion.
— Nous allons pouvoir passer à la cérémonie. Messieurs prenez place. Lança Vincent en leur indiquant des chaises.
Je rangeais mon arme, sortant la tablette pour vérifier les positions alors que Nino et Carlos prenait le relais pour la salle, me chargeant de veiller sur l'extérieur en écoutant les rapports continuels venant de l'extérieur. La cérémonie de passation de pouvoir fut assez courte, amenant rapidement derrière aux félicitations et j'en profitais pour ressortir du complexe, surveillant tout en me fumant une cigarette. Je reçus un message de Pavel m'informant que le nettoyage était terminé, et qu'ils me remerciaient pour le défouloir. J'en profitais pour appeler HOPE, faisant le point sur l'état de Karel, décidant avec eux que je passerais voir ça dans la soirée, mais de laisser les gardes en position sur l'étage et de surtout veiller à sa sécurité. Je fis le point avec Jarod dans la foulée, qui m'informa que les enfants n'avaient pas l'air de mal vivre tout ça, contrairement à la sœur qui avait l'air plus perturbé, mais que ça restait normal vu la situation.
Je me tournais vers la porte quand je l'entendis s'ouvrir, croisant le regard de Vincent.
— Ils peuvent partir. Que les hommes les laissent passer.
— Les invités repartent, laissez les passer. Prévins-je à l'oreillette.
Je m'écartais de la porte, laissant les hommes repartir vers les voitures en continuant de surveiller au cas où, les rapports continuant de tomber régulièrement dans l'oreillette.
— Nous allons pouvoir rentrer aussi. Je te laisse organiser le départ ?
— Pas de souci.
— Merci. Très bon boulot Aaron. Sourit Vincent.
J'organisais aussi vite le départ des voitures, laissant les hommes sécuriser le trajet jusqu'à la demeure alors que deux voitures dont celle de Santana se positionnaient, laissant tout le monde monter en voiture.
— Départ des véhicules pour la demeure. Quatre.
— Ok je prends le relais avec Santana. Répondis Cole.
— Merci.
Quand les voitures furent hors de la zone je revins dans le complexe, embarquant ma mallette afin de nettoyer les traces de sang, deux faucons venant embarquer le corps de l'homme de la Cosa. Une équipe de nettoyeur arriva dans la foulée, venant prendre le relais de nos hommes en postes et je veillais à la rotation, surveillant avec les faucons m'accompagnant le retour à bon port de nos hommes afin qu'ils aillent se reposer. Une bonne heure plus tard je pus enfin décoller à mon tour, reprenant ma moto, rentrant à l'immeuble où je passais par mon appartement, ôtant mes armes et mes lames, déposant mes affaires avant de passer voir Cole pour lui rendre l'oreillette. Buvant un café avec lui tout en lisant les données envoyées par Naëlle pour la Sicile et la famille Basini.
Cole me fila tout dans un dossier, et je remontais dans mon appartement, posant le dossier sur ma table tout en allant me chercher un verre, me posant dans mon canapé en m'allumant un mélange, prenant le temps de savourer les deux. Je ne savais pas quand comptait partir Vincent pour la Sicile mais en attendant j'allais devoir gérer la tension de mes muscles.
Je sortis mon portable de ma poche, lisant le message de Nino avant de laisser retomber mon téléphone sur le canapé, reposant mon regard dessus alors qu'un second message arrivait juste derrière et je me mis à rire doucement en me redressant, terminant mon verre et mon mélange.
Je rejoignis tout le monde chez Nino, félicitant Elena au passage.
— Merci. Sourit Elena. Cette fois c'est vraiment officiel.
— Pense à te détendre, le temps de montrer qui tu es vraiment viendra bien assez vite. Murmurais-je. Ils comprendront tous rapidement qui est la nouvelle patronne.
— Je me détendrais mais plus tard, il y a encore une affaire en cours. Sourit Elena. Le conseil est valable pour toi aussi.
— Tu auras toujours des affaires en cours. Mais je comprends.
Je l'embrassais sur le front, rejoignant la terrasse pour m'allumer une cigarette alors que Nix venait me saluer aussi vite.
— T'as un truc avec les félins. Ricana Carlos.
— Ma petite sœur en avait un oui. Elle nous a cassé les oreilles pendant des années pour en avoir un et mes parents avait fini par craquer. Un croisé étrange mâle... Un peu con mais adorable. Je pouvais pas piffrer les chats à la base, et elle a finit par m'avoir. Résultat son abruti de chat passait son temps à dormir dans ma chambre à l'époque. Ça me rendait dingue à l'époque. Répondis-je en caressant Nix tout en la fixant. Nix est un gros bébé, tu peux passer des heures à la câliner sans que ça l'emmerde bien au contraire.
— Oui. Elle a l'air plus demandeuse que victime de câlins. Ricana Carlos.
Je hochais la tête, relevant la tête pour poser mon regard sur Vincent.
— Nous partons quand ?
— Demain dans la matinée. Que penses-tu de 10h ? Ça ira pour le pilote ?
— Je vais le prévenir. Sicile ?
— Sicile. Répondit Vincent en hochant la tête.
— Parfait. Je le préviens.
Je sortis mon téléphone aussi vite, envoyant un message au pilote de Naëlle qui me répondit cinq minutes plus tard que tout serait prêt.
— Il sera prêt pour 10h. Confirmais-je
— Très bien. Nous sécuriserons le départ de Dino et Paola d'abord et décollerons à notre tour juste après.
— Pas de problème. C'est un avion des dragons ?
— C'est avion spécial Amaro. Sourit Vincent.
— Ça tire des balles en décollant ? Demandais-je d'un ton sérieux. Ça nettoie tout sur son passage c'est ça ?
— Non. Ria Vincent. Disons que je ne suis pas le seul à avoir repris du service. Le pilote est celui qui m'a toujours suivi pour mes... Missions et nettoyages. Dino et Paola le connaissent parfaitement et il sait être très efficace. Je serais où ils sont sur chaque étapes de leurs voyages.
— C'est déjà ça de gagné. Il faudra retrouver un pilote de confiance pour Elena par contre. Je doute que le sien ai survécu.
— Je piloterais en attendant. Répondit Carlos.
— C'est plus prudent oui. Le temps de pouvoir s'assurer de la loyauté de vos membres en tout cas. Vincent, la famille de ce Tony, il faut leurs rendre visite aussi ? J'ai le relevé pour tout ceux en lien avec les Basini, je peux m'occuper de ça cette après midi.
— Tony a payé son manque de vigilance à l'égard des familles qu'il devait gérer. Lien ou pas avec les Basini, son erreur a couté une main à Karel et aurait pu lui couter bien plus... Tu connais ma méthode. Je te laisse gérer ça.
Je hochais la tête, me rallumant une cigarette.
— Il me faudra la liste pour que je sois certains de n'oublier personne. Tu pense pouvoir me donner ça ?
Vincent se mit à ricaner tout en glissant sa main dans la poche intérieure de sa veste puis me tendit un papier.
— Les listes sont une de mes spécialités. Sourit Vincent.
Je dépliais le papier, parcourant la liste du regard avant de le replier, le rangeant dans mon pantalon.
— Parfait, merci Vincent. Ce sera réglé en peu de temps. J'irais voir l'état de Karel en revenant.
— Merci. J'ai appelé tout à l'heure mais il n'était pas encore réveillé. Dis-lui qu'il ne s'inquiète pas. Je vais m'occuper de lui. Son job sera un peu différent mais il gardera sa place.
— D'accord. Je lui transmettrais. HOPE devrait facilement trouver une prothèse adaptée pour lui.
— Y aura un temps d'adaptation et un gros travail psychologique mais il y arrivera.
— Ils vont tous payer pour ça. Lança Carlos.
— Quoi qu'il arrive, elle ne le laissera pas ressortir de là tant qu'il ne sera pas sur pied et en bon état.
Je m'approchais de Carlos, l'embrassant sur la joue.
— Amuse toi de ma part avec nos invités en bas. Pour les Basini, ils sont déjà tous morts sans même le savoir.
— Je vais apprécier ton cadeau. Vraiment très apprécier. Ils sont dans quelle salle ?
— Sous-sol numéro deux. Oh, je dois te donner le sérum de la patronne. Ça vous fera gagner du temps. Me rappelais-je. Je vous donne ça avant de partir.
— D'accord. Répondit Carlos.
— Et si nous passions à table, je crois voir Nino taper du pied en nous regardant. Ricana Vincent.
J'écrasais ma cigarette dans le cendrier, rentrant avec les deux pour nous mettre à table. Nino nous servit aussitôt à manger, et je le remerciais pour le repas, me mettant à manger, écoutant d'une oreille distraite les conversations autour de la table. On prit le temps de boire un café, et j'en profitais pour passer dans mon appartement, ouvrant la mallette pour remplir quatre seringues de sérum, les rangeant ensuite dans une pochette. Je revins dans l'appartement de Nino, posant la pochette à côté de Carlos.
— Carotide, dix minutes pour agir en moyenne.
— Durée des effets ?
— Plusieurs heures. Minimum une heure.
— Ok. C'est noté. Merci.
J'allais me fumer une cigarette sur la terrasse avec une nouvelle tasse de café, prenant le temps de souffler en faisant rouler mes muscles. Carlos vint me rejoindre sur la terrasse et m'embrassa dans le cou.
— Bonne après-midi et ne rentre pas trop tard chéri. Sourit Carlos avant de repartir vers l'appartement.
Je le rattrapais par le bras, le tirant d'un coup sec vers moi avant de m'emparer de ses lèvres, reculant ensuite doucement le visage.
— Merci, à toi aussi. Soufflais-je
Carlos me sourit, puis prit mon visage entre ses mains et m'embrassa tendrement.
— Je ne me lasse pas de ces lèvres décidément. Sourit Carlos après avoir reculé son visage. On se voit plus tard.
Il repartit aussi vite et je terminais mon café, et ma cigarette, allant finalement saluer tout le monde avant de rejoindre mon appartement, prenant le temps de me préparer. Je pris ensuite ma moto, allant nettoyer la liste que m'avait donné Vincent, finissant quelques heures plus tard. Je passais à HOPE sur le chemin du retour, Karel se réveillant quand j'entrais dans sa chambre.
— Salut. Tu te rappelles de moi ?
— Vous êtes Aaron. répondit Karel en acquiesçant lentement de la tête.
— C'est ça. Souriais-je en refermant la porte.
Je tirais une chaise près de son lit, m'asseyant en sortant mon portable.
— Comment tu te sens ?
— Stupide, honteux... Et bientôt inutile.
— Aucun des trois n'est justifié. Tu n'étais pas en position de te défendre vu l'état dans lequel t'avais mis ma patronne, donc clairement... Ils t'ont pris en traitre. Pour ce qui est de ton poste, Vincent m'as demandé de te transmettre un message. Que tu ne t'inquiètes pas, il va s'occuper de toi. Ton job sera un peu différent mais tu garderas ta place. Tu vas avoir besoin d'un peu de temps pour te relever c'est certain, mais cette fois tu restera ici en sécurité, et les docteurs s'occuperont de te remettre sur pieds.
— Je leur ai dit qu'il pouvait faire ce qu'ils voulaient et que ça n'empêcherai pas Carlos de protéger Elena... Il ne m'ont pas cru. Souffla Karel en regardant l'extrémité de son bras. Je... Je voulais vous présenter mes excuses pour mon comportement de la dernière fois. Ce n'était pas professionnel. Comment va Elena ? Elle est en sécurité ?
— Ils pensaient que tu étais son petit ami. La dernière fois ? Ça doit pas être grave vu que je m'en rappelle pas. Ricanais-je en me frottant le crâne. Elle est en sécurité oui. Comment elle va... Très remonté probablement avec tout ce qu'il y a eu, mais la passation a été faite.
Je lui montrais mon téléphone, soufflant doucement.
— Tu dois avoir des personnes à rassurer non ? C'est une ligne sécurisée.
—Merci. répondit Karel en prenant le téléphone. Oh ! Je ne sais pas si ça peut vous aider mais les hommes qui m'ont emmené n'étaient pas Sicilien et... l'un d'eux avez un tatouage sur le côté du cou.
— Quoi comme tatouage ?
Karel fronça les sourcils, tentant de se rappeler.
— Ça ressemblait à... Un cheval... Oui... Une tête de cheval avec une corne ou un truc comme ça.
Je me mis à réfléchir, attrapant mon téléphone pour chercher dans la base de données avant de montrer l'image d'un tatouage à Karel.
— Ça ?
Il plissa les yeux, avançant sa tête au plus près de l'écran.
— Oui ! Oui, c'est le même dessin ! Répondit Karel. Carlos m'a toujours dit de repérer les moindres détails, j'ai tenté de le faire. Je sais pas si ça vous aidera mais c'est certain c'est bien ce tatouage là.
— Ça nous aide beaucoup, merci. Le remerciais-je. Je te laisse passer tes coups de fils.
Je m'éloignais, ouvrant la fenêtre pour m'allumer une cigarette, notant en même temps le nom du gang impliqué avant de ranger mon calepin. Il passa son appel, et je finis par le regarder en coin, me demandant quand même pourquoi il avait atterri dans un état pareil.
— Pardon de te demander ça mais... T'as fait quoi pour te faire corriger par ma patronne ?
— Elle m'a injecté un sérum et m'a posé des questions.
— Hm. Mais si c'est par rapport au fait que tu courais après Carlos, je vois pas pourquoi elle s'en serait mêlé en fait. Répondis-je en me rallumant une cigarette.
— À son retour en Sicile... J'avais demandé à Carlos si... Tu étais dispo et c'est là qu'il m'a envoyé à hôpital. Et mon comportement à refroidit Carlos sur notre duo. Madame Gomora n'a pas apprécié que... Je veuille tenter de coucher avec toi.
Je m'étouffais avec ma fumée, toussant avant de me mettre à rire, m'excusant aussi vite en reprenant mon sérieux..
— Pardon mais... Tu es en train de me dire que tu as un abonnement à l'hosto, parce que t'as demandé si tu pouvais coucher avec moi ? Répétais-je en hallucinant. Cher payé le coup de queue.
— Madame Gomora n'a pas apprécié que... comment elle m'a dit... Que je prenne ses hommes pour de la bouffe à disposition. Carlos c'est différent. Sa réaction m'a surprit. Mais de toute évidence il ne te considère pas comme un coup alimentaire... J'me suis comporté comme un abruti. C'est pour ça que je m'excusais toute à l'heure.
— Je suis un steak sur patte pour des millions de nana qui fantasment sur mon pote et moi sur scène. Alors ce que ça me fait tu sais. Ma patronne est très protectrice de base mais tu es tombé dans un contexte où elle était très... Susceptible sur ce genre de chose me concernant on va dire. Pour ce qui est de Carlos, comment dire ça... Non ce n'est clairement pas juste alimentaire entre nous deux vu que nous sommes ensemble depuis peu. Après on se comporte tous comme des abrutis à un moment donné donc bon... Te prends pas la tête avec ça.
— Vous êtes ensemble ? Oh... Je comprends mieux.
— On ne l'était pas à ce moment là. J'avais des merdes à gérer de mon côté, mais l'attirance était clairement là. En soit, même s'il n'y avait pas eu Carlos, ou même le contexte tel qu'il était quand on s'est vu sur New-York, nous n'aurions jamais baisé ensemble. Pas que tu ne sois pas charmant, juste que je ne mélange jamais le boulot et le cul. C'est deux mondes très distincts.
— C'est justement l'erreur que j'ai commise. Si Carlos ne m'avait pas autant attiré, nous aurions pu faire un bon binôme. Ce mec est tellement différent des autres et un vrai mystère qu'il en est vraiment attirant. Je voulais le connaitre mieux, savoir plus sur lui mais il ne m'a jamais laissé entrer. Mais bon, la leçon est apprise. Je vais me concentrer sur mon boulot, quel que soit celui que Vincent me donnera.
— Mêler les sentiments et le boulot, c'est prendre le risque de faire des erreurs de jugements. J'ai des amis qui sont morts parce qu'ils se sont laissés aveugler par ces mêmes sentiments. Je comprends ce que tu ressens pour Carlos, clairement je suis le moins bien placé pour te dire que tu as tort. Ricanais-je. Mais en soit, même pour toi ce duo aurait été difficile à vivre. Tu vas avoir besoin de temps, pour te remettre physiquement et mentalement des dernières épreuves que tu as subies, tu ne peux que en profiter pour te recentrer sur ce qui te parait important. Nous nous occupons de nettoyer avec Vincent tout ceux qui sont impliqué dans cette merde.
— L'important c'est Elena. Je ferais ce qu'il faut pour être utile. Elle va faire de grande chose pour la Cosa. Pour le nettoyage, ces enfoirés vont le sentir passer. Ils ne savent pas que Vincent Amaro est mon oncle. Je paierais cher pour voir leur tête. Ils ont réveillé le tueur. Bordel, ça va être beau.
— Clairement, ils ne se doutent pas de l'ampleur des ennemis qu'ils ont face à eux. Confirmais-je. Je vais te laisser te reposer, n'hésite pas à envoyer un message à Elena et Vincent, ça les rassurera sur ton état. Bonne soirée Karel.
Je repris mon téléphone, refermant mon blouson avant d'attraper mon casque de moto. Le saluant avant de repartir de HOPE. Je profitais du trajet en moto pour appeler Naëlle, la prévenant des dernières informations que je venais d'avoir.
J'arrivais à l'immeuble alors que je raccrochais juste, décidant de passer directement au sous-sol voir où on était l'écossaise. Je le trouvais dans une des salles contenant nos invités, et je m'appuyais contre le mur en m'allumant un mélange, l'observant faire avec curiosité. Curiosité se muant bien vite en un mélange diffus de ressentis alors que mon regard ne lâchait pas la scène, découvrant pour la première fois sa façon de jouer à lui.
Quand l'homme dont il s'occupait mourut, pour cause de gorge tranchée, je m'obligeais à rester contre le mur, me rallumant une cigarette sans le lâcher du regard, l'observant dans les moindres détails. Scène qui, je le reconnaissais sans aucun putain de mal, était clairement très bandante. Monsieur aimait aussi à priori torturer en boxer, et Monsieur était aussi couvert de sang. Rajoutez à cela une observation de sa capacité de torture, et clairement, je n'étais pas certains de mon état.
Il coupa son téléphone qui diffusait de la musique, se tournant finalement vers la porte avant de se stopper, son regard se posant sur moi. Je continuais de fumer ma cigarette, mon regard scrutant sans aucune gêne les moindres détails de son corps avant que je ne pose mon regard dans le sien.
— C'est marrant, ça me rappelle ta première visite dans ce sous sol. Sauf que cette fois c'est moi à ta place. Soufflais-je entre deux bouffées de cigarettes.
— T'es là depuis longtemps ? Demanda Carlos en tirant sur sa cigarette tout en s'avançant lentement vers moi, le regard intense.
— Les pieds. Répondis-je sans le lâcher du regard.
Carlos arriva près de moi et posa sa main sur le mur au-dessus de ma tête, penchant son visage vers le mien, le regard toujours profond et sombre.
— Oups... Susurra Carlos.
Je coinçais ma cigarette entre mes lèvres, défaisant mon blouson avant de le laisser tomber au sol, ôtant mes armes et mon haut qui rejoignirent mon blouson. Je tirais sur ma cigarette avant de m'en débarrasser, me penchant pour lécher le sang sur son torse, remontant lentement vers son visage, m'arrêtant à quelques centimètres de ses lèvres.
— Bordel ce que tu es bandant. Soufflais-je.
Carlos retira sa main du mur et agrippa ma nuque, jetant ses lèvres sur les miennes alors que son autre main déboutonnait mon pantalon, y glissant aussi vite sa main pour saisir mon sexe, le caressant sans lâcher mes lèvres. Je lâchais un grognement, glissant mes mains dans ses cheveux afin de les tirer violemment en arrière, laissant mes lèvres parcourir son cou en descendant lentement vers son torse, m'y attardant pour lécher le sang tout en m'emparant de son boxer pour l'en débarrasser. Je ne lui laissais pas le temps de réagir que je m'emparais de son propre sexe, bien décidé à lui montrer l'état dans lequel il m'avait mis, m'agrippant fermement à ses fesses.
La respiration alors saccadé, Carlos m'attrapa par la taille, me retournant brutalement avant de me plaquer contre le mur, plongeant ses lèvres dans mon cou. Il saisit ensuite mon menton, amenant ses lèvres sur les miennes et m'embrassa fougueusement tout en me travaillant de l'autre main, finissant par me pénétrer d'un coup brutal du bassin puis enchaîna ses va et vient aussi vite, venant rapidement me mordre dans le cou.
On mit sûrement un moment à se calmer tout les deux, finissant par nous allumer une cigarette le temps de reprendre un peu nos esprits. J'avisais mon téléphone, lisant les messages de Naëlle avant de le ranger.
— Karel nous as permis de trouver qui était les mexicains impliquées. Il avait repéré le tatouage du mec qui l'a embarqué.
— Bien joué Karel. Souffla Carlos. On a un nom de gang ?
Je m'allumais un mélange, me grattant la tempe.
— Ça ressemble à une vanne mais c'est vraiment leurs noms. Le gang des Licornes.
— T'es vraiment sérieux ? Demanda Carlos en tournant la tête vers moi, le sourcil levé bien haut. Des mecs ont monté un gang et l'ont appelé « Les licornes » et... Non sérieux, ils ont une putain de licorne en tatouage ?
Je me mis à hocher la tête, cherchant dans la base de données avant de lui montrer le fameux tatouage qu'avait reconnu Karel.
— Putain de malades c'est mexicain. Même moi qui adore l'Écosse, j'ai jamais osé.
— Le créateur est peut-être écossais ou voulait vous rendre hommage... Riais-je.
— Tu sais quoi. Je lui poserai la question avant de le buter. Ricana Carlos. Sinon, de mon côté, les mecs de Philadelphie n'ont servi que de relais. Les Basini sont clairement les commanditaires et c'est avec ces mexicains qu'ils ont fait alliance.
— Ouais c'est ce que Naëlle pensait aussi. Ils ont du vendre la Sicile aux Mexicains...
— Ils ont l'air balaise pour essayer de vendre ce qui ne leur appartient pas... Monsieur Napoli, la Sicile... Ils ne manquent pas d'idée ces abrutis.
— Clairement. Tiens, j'ai pas compris tout de suite mais, Karel m'a présenté ses excuses.
Je ne le lâchais pas du regard, fumant tout en l'observant.
— Des excuses ? Des excuses de quoi ? S'étonna Carlos.
— Pour son comportement de la dernière fois il parait.
— Oh. Il devait parler de sa séance d'entrainement avec madame Gomora. Elle a pas aimé qu'il souhaite tenter une approche avec toi. Il a apparemment réfléchi à la leçon.
— Hm. Ce qui est marrant, c'est pas tant la réaction sans grande surprise de Naëlle. C'est le comment a-t-elle pus savoir un truc que même moi je n'aurais pu envisager vu qu'au dernière nouvelle, c'est après ton cul qu'il en avait pas le mien. Rétorquais-je en haussant un sourcil.
— Madame Gomora m'a demandé ce qui m'avait amené à envoyer Karel à l'hôpital à mon retour en Sicile. Je lui ai donc répondu qu'il m'avait demandé s'il pouvait tenter de... Enfin tu vois quoi...
— J'avais bien compris que tu l'avais envoyé à l'hôpital à ton retour en Sicile, mais je me suis dit que c'était ta fameuse méthode pour qu'il te foute la paix. Mais ce n'était pas ça... Tu devais être encore bien remonté pour qu'elle s'amuse à vouloir fouiner là dedans.
— Après la façon dont l'autre connard t'avait traité, j'ai pas supporté qu'il te considère comme de la viande comme l'autre l'avait fait.
— Oh c'est sûrement aussi pour ça qu'il s'est pris une correction de la part de Naëlle je n'en doute pas. Rétorquais-je. Sa demande a eu le pire timing possible pour lui ça c'est clair, mais si Arno ne m'avait considéré que comme de la viande, ça passerait à mes yeux. Il ne s'est pas contenté de ça, il a fait pire. Le mec ou la nana qui vient en disant clairement que c'est pour baiser un coup, la personne assume au moins son but. Comme j'ai dit à Karel, même si le contexte avait été différent, il aurait essuyé un refus, simplement. Je n'imaginais pas par contre que tu l'avais envoyé à l'hôpital à cause de moi.
— Pour être tout à fait honnête, si j'avais connu ton histoire à ce moment-là, il ne s'en serait pas tiré qu'avec de simples fractures. Je tuerais celui qui osera faire ce genre de réflexion. Se tendit Carlos en se rallumant une cigarette aussi vite.
Je l'observais quelques secondes, terminant de fumer avant de me mettre devant lui.
— Ce n'est pas juste pour mon passif que tu réagis ainsi tu sais ? Dans le principe je n'ai fait que baiser purement et simplement pendant des années, que ce soit des mecs ou des femmes, alors que d'autres le fassent, ce n'est pas une grande surprise. Si j'étais tout à fait honnête, je te dirais qu'il est vraiment mordu de toi alors le fait de le savoir en dehors des personnes avec qui tu bosse tout le temps me va très bien. Parce que je n'aurais pas supporté longtemps qu'il tourne autour de ce qui m'appartient. Je l'ai du coup peut-être informé que nous étions ensemble. Mais il a compris ses erreurs alors il en tirera les leçons.
— De ce qui t'appar... Réagit Carlos, un sourire en coin. Tu lui as dit qu'on était ensemble ? ... Putain ça fait vraiment bizarre de l'entendre. Super agréable même. C'est le genre de chose à laquelle je peux m'habituer très vite. Sourit Carlos.
— Tant mieux alors. Souriais-je.
Je m'allumais une cigarette, regardant l'heure avant de reposer mon regard sur lui.
— Il faudrait penser à remonter un jour quand même. Ricanais-je
— Merde, oui. Faut que je retourne dans l'autre salle pour récupérer mes fringues... Et prendre une douche aussi... Non, d'abord une douche, je descendrais prendre mes affaires après.
Je me rhabillais en ricanant, rangeant mes armes.
— Je vais chercher tes fringues va. Mais... Remet ton boxer quand même. Riais-je en sortant de la salle.
— C'est degueu ! Grimaça Carlos en tenant son boxer du bout des doigts. Il est tout froid et trempé.
Il sortit de la salle en posant son boxer devant la partie à cacher et m'attendit. J'allais chercher ses fringues dans l'autre pièce, avisant l'état de la femme avant de ressortir, me dirigeant avec lui vers l'ascenseur. Je le laissais aller prendre sa douche, allant prendre la mienne avant de refaire mes sacs, préparant ensuite mon sac avec mes armes pour le départ de demain, posant le tout devant ma porte. J'attrapais le dossier que m'avais envoyé Naëlle, allant taper chez Carlos avant de rentrer.
— T'es propre ayé ?
— Tout propre. Ricana Carlos en tournant sur lui-même.
Je ricanais avant de lui faire signe de me suivre, l'amenant à l'étage du dessus afin de taper chez Vincent.
— Entrez.
J'entrais avec Carlos, saluant Vincent en m'avançant vers lui.
— Bonsoir Vincent. J'ai pas eu le temps de te donner ça ce midi. Pour qu'on compare s'il y avait tout dedans. Expliquais-je à Vincent en lui montrant le dossier
— Voyons ça. Répondit Vincent en prenant le dossier.
Vincent s'installa sur le canapé et commença à lire le dossier, faisant signe de la main, sans quitter des yeux le dossier, de nous installer.
— C'est parfait. Nous avons là tout ce qu'il faut pour lancer le nettoyage. Peter peut-il faire empêcher tous décollage après notre arrivée ? Je fais placer des hommes sur tous les aérodromes mais il faudrait fermer les aéroports aussi. Je ne veux pas risquer qu'un seul réussisse à s'échapper.
Je lançais un appel, tombant sur Naëlle et je la mis en haut parleur.
— Peter pourra empêcher les décollages quand on sera en Sicile ?
— Bah non je comptais laisser tout le monde partir tranquillos pourquoi ? Avec des petites pancartes tu sais, pour que cette famille de sales fouille merde de mes deux puisse même éviter l'attaque. T'as d'autre question abruti comme ça ?
— Non. Mila a réclamé une licorne encore c'est ça ?
— Putain mais oui ! Et on a eu un fou rire de merde. Tu me vois expliquer à ma fille que je connais bien des licornes mais je peux pas lui en amener une ? Chaque fois que je regarde ma fille j'ai un fou rire et elle me fait une gueule d'enfer avec ces conneries. Putain de mexicains !
Je me mis à ricaner, m'allumant une cigarette.
— On pourrait lui mettre des paillettes et...
— Ahhhh non tu t'y met pas ! Ali a dit pareil !
— Là où je vais leur enfiler les cornes je penses pas qu'on puisse lui en ramener. Ajouta Carlos. Y a pas idée de s'appeler comme ça sérieux.
— Vous récupérerez chaque morceau de peau portant leur tatouage. Je veux que le message soit clair pour les autres. Lança sérieusement Vincent. Elena nous donne toute autorité sur l'île. Nous agirons au nom du nouveau parrain.
— J'ai lancé la traque de ce gang, je passe le message. Je te ferais un petit paquet cadeau Vinvin. D'autres questions ?
— Délicate attention. Sourit Vincent. Je vais avoir besoin de mains d'œuvre juste après et de camion pour charger tous les corps. J'ai un endroit parfait pour ériger un mur de traitre. Ça laissera un message à ceux qui seraient tenté dans l'avenir. On prendra une photo pour la collection d'Ali.
— Les démons devraient aimer l'idée, surtout l'Artiste, je te les enverrais. Dix en plus ça suffit ou je t'envoie des hommes en plus ?
— Dix c'est parfait. Merci.
— Aaron, tu as eu le dossier ?
— Oui je l'ai là, déjà appris.
— Ramènes en deux pour Nino s'il te plait. Ce que tu veux. Mais il pourra se défouler aussi au moins.
— Bien m'dame. Ricanais-je.
— Il y avait tout Vincent ?
— Eh bien, c'est embêtant à dire... y a deux, ou trois choses qu'il manque... Ricana Vincent. C'est parfait, comme d'habitude. Merci Naëlle et merci à Peter. Je l'embrasse pas mais le cœur y est.
— Peter est sur les Mexicains mais je transmettrais. Ricana Naëlle.
— Pourquoi t'es encore dans son bureau au fait ? Demandais-je l'air de rien
— Pourquoi... oh... Tu me connais, je m'amuse, je pianote.
— Tu pianote... Hm. T'écume ton serveur plutôt non ?
— Passionnant à faire je te jure. Je regardais juste de plus près les membres de la Cosa pour repérer les brebis galeuses. Tant que j'y suis... Je t'enverrais ça dans... Allez, trois heures Vinvin. Bisous bisous.
Je me frottais le visage alors qu'elle raccrochait et je le secouais doucement.
— Elle doit être insupportable la connaissant. Pauvre Peter.
— Elle à l'air de s'amuser. Ricana Carlos.
— Messieurs, départ 8h demain matin, nous avons dix heures de vol et 6h de décalage. Le nettoyage se lancera pendant qu'ils dorment. Préparez vos paquetages ce soir. Rendez-vous à l'aéroport pour 6h.
— Déjà prêt pour ma part. Carlos, allons à l'armurerie te préparer ça. Tu as tout ce qu'il te faut déjà Vincent ?
— Oui. Allez-y. On se voit demain matin. Répondit Vincent en hochant la tête.
— À demain. Je te laisse le dossier.
Je sortis de l'appartement avec Carlos, passant par mon appartement afin de prendre un autre sac, amenant Carlos à l'armurerie où je le laissais prendre ce dont il avait besoin. On passa ensuite à l'étage informatique, embarquant la mallette que Cole avait préparé, ainsi que le dossier contenant le listing pour la Sicile qu'il avait fait pour Carlos, remontant après à notre étage.
— Faudrait peut-être manger ? Je t'invite ? Sourit Carlos.
— Bonne idée. Souriais-je
On alla dans son appartement, et je nous versais deux verres alors que Carlos se mettait aux fourneaux. Je posais le verre à côté de lui, l'observant cuisiner avant de sortir mon téléphone, appelant Jarod pour faire le point rapidement avant de raccrocher.
— Jarod a emmené ta sœur et tes neveux à l'étage spa et détente aujourd'hui. Ricanais-je. À priori les petits ont dû bien en profiter tout comme ta sœur parce que tout le monde dors comme des masses.
— Les lutins sont plein d'énergie. Ricana Carlos. C'est sympa pour eux. Ça ne leur laissera que de bons souvenirs.
Une fois les ingrédients prêt, Carlos lança la cuisson, abaissant le feu pour laisser mijoter le tout.
— Voilà, le temps d'une clope et d'un verre et on passe à table. Sourit Carlos en revenant vers moi.
Je lui tendis son verre, m'allumant ensuite une cigarette.
— Comment tu vis tout ça ?
— Un peu mieux en les sachant protégé. Le reste je gère. Entre le fait qu'elle aurait pu monter dans l'avion sans moi, Karel qui finit handicapé par qu'ils l'ont cru proche de moi et ces mecs qui se sont pointés chez la seule famille qui me reste, je t'avoue que le nettoyage m'occupe bien la tête. Je verrais quand ce sera fini. Je me concentre sur la mission. Ça aide pas mal. Répondit Carlos tout en fumant sa cigarette.
Je hochais doucement la tête, continuant de fumer en posant mon regard sur la baie vitrée. Il me paraissait évident que vu l'agitation de Naëlle depuis tout ça, elle ne faisait pas qu'aider à régler le souci actuel. Elle devait déjà être en train de mettre en place un tas de piège pour prévoir les X schémas de possibilité se dressant dans son esprit, et vu le temps qu'elle passait enfermée dans le bureau avec Peter... Ça devait en faire des mines au mètre carré.
Elle ne devait focaliser son esprit que sur la situation actuelle, laissant son esprit dresser sa toile, devant paraitre absolument sereine alors que son esprit carburait à pleine puissance.
—... Ces abrutis ont réveillé le dragon sans même le savoir. Quoi qu'ils tentent tous à présent, elle aura un nombre incalculable de coups d'avance. Murmurais-je. Elle doit vraiment beaucoup tenir à Vincent pour réagir ainsi.
— J'imagine. Je ne la connais pas assez pour le savoir. Mais de ce que j'ai vu, elle tient à toutes les personnes de son clan. Vincent vit avec vous depuis un moment. Un lien s'est surement créé. Tous les deux sont autant protecteur avec leurs proches.
— Et les deux sont clairement capable de tout. Entre l'expérience de l'un et l'intelligence de l'autre...
Il tourna la tête vers la cuisine puis se leva pour aller éteindre les plaques de cuisson, revenant vers la table du salon avec les plats.
— Chéri c'est prêt ! Sourit Carlos.
Je ricanais en écrasant ma cigarette, lui désignant sa tenue en me levant pour servir.
— Y'a du laisser aller sur ta tenue chéri dis donc. Ricanais-je en servant les assiettes.
— J'aurai bien mis mon petit tablier, mais connaissant tes ardeurs grand fou, nous n'aurions pas pu manger tout de suite. Je me rattraperai en t'invitant quand nous aurons emménagé à Los Angeles. Ricana Carlos.
— Ça marche. Ricanais-je en m'asseyant. C'est sûr que niveau ardeur tu es le plus sage de nous deux...
— Oh je suis d'une grande sagesse. Ricana Carlos. C'est bien connu...
— Clairement. Un modèle de résistance en plus.
— Faut avouer que ça va dépendre de qui j'ai en face de moi. Sourit Carlos.
Je me mordis la lèvre avant de me décider à manger, partageant le repas avec lui, profitant du moment de détente avant le lancement des représailles demain.
Et toi ma beauté... Qu'est ce que tu comptes faire encore ?
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