Chapitre 20. Bobby ?
— Bon. Et bien, il semblerait que nous allons avoir de nouvelles proies pour jouer. Lança Carlos alors qu'il se retenait de rire à l'intervention du Démon. Amenez-moi ces abrutis sur le terrain.
Je m'allumais un mélange alors que j'observais en coin Noz, reposant mon regard sur les hommes concernés, tendant mon mélange à Noz tout en m'appuyant contre le démon. Noz prit mon mélange, le fumant tout en se dirigeant vers leurs voitures et j'embrassais le démon en caressant sa joue.
— Pas mordu et pas tué. Sourit le Démon. Mais j'ai un John très énervé.
— Ouais. Ça va être une sacrée boucherie. Ricanais-je en l'enlaçant. Avec Noz ça promet une sacrée équipe. Merci de ton aide mon démon. Soufflais-je avant de l'embrasser.
— Bah si je peux éviter que John massacre tout un clan. Ricana doucement le Démon. Je me suis juste permis de bloquer certaines de mes pensées pour éviter un autre carnage plus... personnel.
— Ouais. Mais elles sont parvenues sans mal chez Noz. Ça va pas être sa facette la plus gentille, mais avec l'état de John ça fera pas de différence. Soupirais-je
— Ouais, mais si John l'apprend ou déduit comme nous... Tu sais comment ça peut finir. Je peux contrôler mon envie, mais lui... Il est plus... sanguin.
— Je sais.
Je posais ma tête contre la sienne en caressant son visage, l'embrassant tendrement avant de reculer le visage.
— Allez, retournons à la chasse.
Carlos finit par venir voir me après avoir balancé les hommes pour la chasse puis se plaça devant le Démon et moi.
— Je voulais m'excuser pour le comportement de ces abrutis. On peut vous les laisser dans votre zone si vous voulez. Proposa-t-il.
— Mets-les vers la zone de John s'il te plait. Soufflais-je en me rallumant une cigarette. Désolé que tes hommes soient aussi cons. Terminais-je en écossais.
— Un reliquat de l'ancien chef. Ricana doucement Carlos. Ok, je les mets dans la zone de monsieur Napoli. Bonne reprise. Sourit-il aux deux.
— Merci. Souriais-je.
J'embrassais le démon avant d'aller voir Nino, attrapant sa nuque pour la masser alors qu'il gardait les sourcils froncés.
— Respire.
— Abruti de mes deux. Marmonna Nino.
— Va rejoindre ta voiture avec Elena, tu te défouleras là-bas.
Il hocha la tête, posant son regard vers la voiture de John et Noz avant de me regarder et je tapotais sa joue en souriant.
— On en reparlera.
— Je sais. Souriais-je.
Il hocha la tête de nouveau et je l'observais se diriger vers sa voiture tout en fumant, me mettant en route pour la mienne. Je montais à côté du conducteur, et on reprit la route pour la zone de chasse alors que je profitais de la route pour reprendre des grenades dans mes poches.
— On a plus qu'à ratisser de nouveau notre zone, ils ont eu le temps largement de bouger. Comptez pas recroiser les mecs de la Cosa, ils sont clairement déjà morts.
Je descendis de la voiture en gardant mon oreillette allumée en canal central, m'allumant un mélange en observant la zone se présentant devant nous. Silvio regarda la carte rapidement tout en fumant sa cigarette puis releva la tête en la rangeant.
— Toutes les zones piégées n'ont pas pété. On peut reprendre à la zone où nous étions si ça vous va.
Je hochais la tête tout en activant mon micro, continuant d'observer.
— Message de Naëlle aux autres équipes pour la chasse. Merci de faire attention si vous entrez dans notre zone. Nous avons disposé des pièges.
Je refermais mon micro, continuant d'écouter avant de faire signe aux deux.
— On peut y aller, les hommes sont repartis du terrain et ont fini la livraison. Je surveille la hauteur et vous le sol ?
—Je trouve que ça fonctionnait bien, autant continuer. Sourit Silvio en hochant la tête.
— De toute évidence, vous êtes plus à l'aise que nous sur les hauteurs. Ricana Karel. Le sol me va.
Je ricanais en grimpant dans l'arbre après m'être étiré, observant les alentours avec attention puis je grimpais un peu plus en hauteur, prenant le temps de repérer. Je redescendis un peu, choisissant de repartir vers la crevasse tout en longeant la frontière du terrain, observant les alentours. Je m'arrêtais quelques mètres avant notre destination, changeant de place avec le plus de discrétion possible tout en sortant une lame que je lançais dès que je fus à portée de la proie cachée, la faisant tomber en hurlant devant les deux.
— Le temps se couvre. Ricana Silvio en laissant Karel s'occuper de la proie.
— À priori y'a de sacrés écureuils ici. Confirmais-je en relançant une lame sur une proie plus loin.
On termina de nettoyer la zone, repassant par la crevasse qu'on blinda de grenade, continuant notre chemin tout en suivant les traces de passages. Nous étions en plein repérage quand on entendu arriver en courant, et j'observais la proie s'amener en haussant un sourcil, lui sautant dessus alors qu'il avait le torse gravé d'un message japonais.
— Oooohhhhh ! C'est Bobby ! M'écriais-je.
— Et merde. Ricana Silvio.
— Tu vois qu'il existe Bobby ! Dis bonjour Bobby ! Alors t'as fait quoi pour être là Bobby ?
— Bon... bonjour. Souffla l'homme totalement paniqué. Je... J'ai escroqué des gens...
— Oh c'est vilain ça Bobby dis donc. Le grondais-je. Et tu es marié Bobby ?
— Marié ? Euuhh oui...
— Et tu as une maitresse Bobby ?
— On s'est fait choper ensemble... Je... Ma femme nous a balancés.
— Non, mais sérieux. Ria Silvio.
— Putain j'avais raison petit ourson ! C'est qui la plus forte ! M'écriais-je. Vilain Bobby !
— Désolé madame... je... s'excusa l'homme toujours aussi paniqué.
— Je ne peux que m'incliner devant vous. ria Silvio.
— Bordel. Faut le voir pour le croire. Ria Karel.
— C'est moche Bobby ! Vilain Bobby ! Comment on peut punir Bobby ?
— Bah faut voir. Ricana Silvio. Pour escroquerie ou tromperie... hmm... Vu qu'il s'est fait dénoncer par sa femme, j'imagine qu'on peut dire qu'elle en a eu plein le cul de lui. T'es musclé des fesses Bobby ?
— Tu veux que je mette une fessée à Bobby ? M'étonnais-je en tournant la tête vers lui.
— J'avais pensé à lui foutre une grenade entre les fesses. Tant qu'il serre, ça pète pas. Tenta Silvio. Mais ça pourrait être trop rapide.
— J'ai... j'ai tué personne... J'vous jure. Paniqua l'homme. On m'a dit de courir pour vivre....
— Oui, il t'a suivi d'ailleurs, il est dans l'arbre avec son copain. Souriais-je. Oh j'ai une idée ! M'exclamais-je en me relevant. Est-ce que tu connais des chansons Bobby ?
— Des quoi ? Des... chansons ? euh... Surement...Je... je veux dire.. oui.. Oui j'en connais. Souffla l'homme en relevant la tête vers l'arbre pour voir le démon et Noz.
— Eh bah j'espère pour toi. Souriais-je en sortant une corde pour lui passer autour du cou.
Je lui passais la laisse, peaufinant mon nœud avant de pencher la tête en souriant.
— Debout Bobby. On va faire un jeu. Tant que tu chantes, tu restes en vie. Et pendant que tu chantes, tu vas rester à quatre pattes pour que je continue ma promenade. Et si tu veux pas, je laisse nos deux visiteurs jouer avec toi. Ça te convient Bobby ?
— Que je chante et marche à quatre pattes ? Je... Oui... Je peux le faire... Je.. répondit l'homme en se positionnant.
Je hochais la tête en souriant, prenant la laisse en m'allumant une cigarette, levant le regard vers les deux.
— Bon vous restez sur les hauteurs pour trouver nos écureuils du coup ? Faites gaffe sont gros dans la région.
— Ok. ricana le Démon en se redressant sur la branche.
On se remit à la traque pendant que Bobby chantait, mal, mais il chantait, trouvant de temps en temps d'autres proies avec qui on s'amusa à la balle, comparant notre force de lancé avec Silvio et Karel alors que Noz et le Démon continuaient de déloger les « écureuils » qu'ils croisaient.
Bon malheureusement la balle explosait toujours quand ils la rattrapaient, mais on note l'effort quand même.
Je finis par faire le point sur les différentes zones à l'oreillette, les faucons nous confirmant après une série d'explosion que nous venions d'abattre les dernières proies.
— Il nous reste plus que Bobby du coup ! Souriais-je en le regardant. Santana, tu peux m'amener mes bébés s'il te plait ?
— Ok. Vingt minutes. Répondit Santana. Ali avait déjà deviné, ils viennent de finir de charger.
— Parfait. Souriais-je.
J'attachais Bobby à un arbre, m'installant plus loin en m'allumant un mélange, observant les alentours alors que le Démon s'était accroupi près de Bobby et penchait la tête pour le regarder continuer de chanter. Karel s'était finalement adossé contre un arbre avec son père qui fumait tranquillement tout en observant les lieux. Je pris le temps d'informer Elena et Carlos du passage de mes chiens par message, rangeant mon téléphone ensuite. Je me relevais quand Santana m'informa de l'arrivée de Ali, et je m'étirais en marchant quelques mètres.
— Silvio et Karel, grimpez dans l'arbre s'il vous plait.
Les deux hochèrent la tête en se relevant puis grimpèrent sur les premières branches avant d'observer avec curiosité ce qui allait suivre. Je me mis à siffler longuement et à plusieurs reprises, gueulant l'ordre en russe. La meute de chiens arriva quelques minutes plus tard en courant, s'arrêtant à mes pieds et je les caressais en leur souriant. Je leur ordonnais de ne pas bouger, allant chercher Bobby pour le trainer avec moi, enlevant le nœud autour de son cou en lui faisant signe de se taire.
— Bien Bobby, j'espère que tu as encore de la force parce que le prochain jeu consiste à courir pour ta vie. Cours. Dans le sens que tu veux. Souriais-je en lui tapotant les épaules.
— Mais je cours jusqu'où ? Je... Je vais pas faire un mètre avec vos chiens... Je...
Je penchais la tête avant d'attraper sa main, la coupant profondément avant de récolter le sang sur ma main, laissant les chiens venir lécher le sang sur ma main.
— Eh bien, la durée de ta survie dépendra de ta vitesse. Tu as trente secondes. Souriais-je. Mais si tu veux rester là, je comprends. Dans tous les cas, quand ton cerveau comprendra la menace, ton instinct te poussera à fuir... Oh c'est déjà ce qui arrive non ? Tu commences déjà à reculer.
Bobby alterna son regard entre les chiens et moi, continuant de reculer lentement avant de se retourner d'un coup pour se mettre à courir à toutes jambes tout en cherchant un arbre sur lequel grimper. Je continuais le décompte dans ma tête sans le lâcher du regard tout comme les chiens qui s'étaient déjà mis en position, donnant l'ordre au bout de quelques secondes avant de me rallumer un mélange en penchant la tête.
— RIP Bobby.
— Il aura survécu plus longtemps que les autres. Ricana Silvio encore assis tranquillement dans son arbre.
— Clairement. En plus mes bébés adorent ce genre de jeux.
— Ils ont eu l'air de s'amuser. Souffla Karel en se grattant la tête.
Je ricanais tout en reposant mon regard sur les chiens, observant l'un d'eux me ramener un bras tout content et je soupirais en l'attrapant, haussant un sourcil avant de céder et de lui lancer.
— Sérieux pourquoi les gosses leur ont appris à jouer aux bâtons... Marmonnais-je
— Faut bien que les gosses s'amusent. Ricana Silvio.
— Moi j'adore cette couleur sur toi. Souffla le Démon après avoir sauté de l'arbre pour me rejoindre.
Je le rejoignis pour l'embrasser, caressant sa nuque en restant dans son étreinte avant de tourner la tête vers les chiens qui revenaient quelques minutes plus tard.
— Allez, rentrons au camp. Si je les laisse trop courir, ils vont courser les mauvaises personnes.
On rejoignit alors tous nos voitures, laissant les faucons et les hommes de la Cosa garder fermée la zone de chasse, le temps de vérifier qu'il ne restait plus de proies. Ali rembarqua les chiens en ricanant, les regardant monter dans leurs cages avec leurs bouts de corps et je haussais innocemment les épaules avant de le remercier, remontant en voiture avec Silvio et Karel.
— Alors ça vous a plu finalement ?
— Je dirais que cette journée va rester mémorable. Ricana Karel.
— J'ai bien ri. Merci pour l'invitation. J'aurai pas voulu manquer ça. ricana Silvio en s'allumant sa pipe.
— Contente que ça vous ait plu. Souriais-je. C'était vraiment amusant en effet, même si je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il y ait vraiment un Bobby là-dedans. Riais-je
— Cette partie-là restera gravé. Ria Silvio.
— Peu de chance que je l'oublie aussi. Ria Karel.
Je continuais de rire en descendant de voiture avec eux, allant boire un coup tout en m'étirant, tendant à boire aux deux pendant que les autres voitures arrivaient. Ils se rejoignirent tous au stand du bar mis à disposition pour la fin des jeux et profitèrent pour échanger et rire sur leur journée. Elena profita de ce rassemblement pour féliciter et remercier tout le monde pour ces deux jours puis rejoignit Carlos pour faire un point sur les résultats de leurs hommes. Je restais pour ma part contre John, caressant son bras tout en discutant de la chasse avec les autres, expliquant le cas « Bobby » depuis le début sous le rire de Silvio et Karel.
— Et pour vous ça a été la chasse Vincent et Shal ?
— On a eu plusieurs cibles fuyant de vos zones. Ricana Vincent. Sinon le reste faisait en sorte de rester planqué.
— Je me suis occupé de ceux-là. Souffla Shal, s'excusant ensuite en les laissant pour aller se rechercher un verre.
— Oh ? C'est le lancé de balles tu crois Silvio ? C'était marrant pourtant ! Ils sont vraiment pas joueurs les gens.
— Ou la peur d'être repéré à cause d'un Bobby. Ria aussi vite Silvio.
— Moi je dirai un peu des deux. Ria Karel.
— Hé ! Ils ont fini par répondre ces abrutis n'empêche ! Si le mec avait été avec eux ils l'auraient balance direct !
— Ou buté eux-mêmes. Ria de plus belle Silvio.
— Ça avait l'air épique votre chasse. Ricana Vincent.
— Clairement on s'est bien amusé ! Dommage d'avoir raté la prise dans les pièges, je demanderais les images. Ricanais-je.
J'embrassais John avant d'aller me rechercher à boire, y trouvant Shal et je me servis l'air de rien prenant mon temps en préparant d'abord un verre pour John.
— Tu as l'air bien moins enthousiaste Shal. Notais-je à voix basse l'air de rien.
— Disons que... Non, rien. Répondit Shal en ramenant son regard sur son verre. J'ai un avis qui ne se partage pas toujours. Me sourit-il finalement.
— Disons que se prendre un tir d'avertissement parce qu'une personne est trop curieuse n'est pas dans tes préférences. Souriais-je l'air de rien alors que Noz et Aaron se plaçaient derrière nous pour barrer le chemin tout en semblant discuter.
— Ça entre autres choses, oui. Sourit-il avant de boire une gorgée. Les comportements de certains ont l à m'amuser moyennement. Merci en tout cas de ne pas me tenir rigueur de celui de ma tante. Pour aujourd'hui, je freinerais mes commentaires. C'est préférable.
Je l'observais en coin tout en finissant de préparer les deux verres, soupirant doucement.
— Tu n'es pas responsable du comportement de ta tante, tout comme ta patronne. Désolé que cette chasse fût plus pénible pour toi. Espérons que les prochaines soient meilleures, je t'inviterais à notre prochaine session de jeux. Tu pourras au moins t'y amuser. Terminais-je en souriant avant de repartir vers John.
Je tendis son verre à John, buvant le mien l'air de rien alors qu'Elena les rejoignait en souriant, se faisant suivre de près par Carlos.
— Jé crois qu'on va pouvoir réfaire ça chaque année. Sourit Elena. Nettoyage et évalouation des hommes. J'ai trouvé ça vraiment sympa.
— C'est un très bon moyen de voir leurs capacités en effet. Tu pourrais intégrer une épreuve bâtiment comme lors de nos jeux. Voir leurs comportements tactiques sur le terrain.
— Je pourrais sélectionner une équipe spécialisée dans les assauts. Oui, ça peut être sympa aussi. Souffla Carlos tout en regardant Vincent en coin. Autant former complètement les hommes.
— Et bien, jé té laisse organiser ça alors. Sourit Elena en tapotant sur le torse de Carlos.
— Nino et Aaron pourront t'expliquer les tests qu'on effectue si tu veux. Proposais-je à Carlos. Vous pourrez y mêler vos expériences et votre savoir pour obtenir le test que tu jugeras le plus adéquate. Après les bâtiments et terrains, tu pourras toujours voir avec John ou Luc, c'est leurs domaines.
— Parfait. Sourit Carlos. On va faire ça.
Je souriais à Carlos, tournant ensuite la tête vers John.
— Mon amour, tu sais que ma faim plus la faim du démon, c'est déjà pas simple. Si en plus je sens ta colère, ça m'excite. Et là ça devient très compliqué. Souriais-je en japonais.
John baissa la tête vers moi en levant un sourcil puis inspira avant de me répondre en japonais.
— Je suis toujours pas calmé du fait qu'on t'ai mis dans un viseur. Souffla-t-il avant de m'embrasser. Désolé pour les effets.
Je m'appuyais contre lui en caressant sa mâchoire, plongeant mon regard dans le sien. Je pris le temps de chercher mes mots, finissant par reconnaître que je ne serais pas plus calme que lui dans le cas inverse, bien au contraire, mais que sa réaction serait bien pire s'il apprenait que c'était Vincent.
— Respire mon amour, la curiosité de la personne a été punie et s'il recommence, il le paiera de sa vie crois-moi. Mes hommes n'ont pas plus le sens de l'humour que toi concernant ce genre de chose. Soufflais-je en japonais.
— Je ne suis pas adepte des secondes chances, surtout quand ça te concerne ou concerne notre famille. Mais d'accord. Je te laisse gérer ça.
Je hochais la tête doucement en me retenant de grimacer, l'embrassant avant de tapoter son torse.
— Je reviens. Souriais-je.
Je me dirigeais vers Noz qui parlait à quelques mètres de la tente avec Ashkara et Pavel, m'allumant un mélange en soupirant.
— Sérieux Noz ? Soufflais-je
— Ouais. Et il aurait dû viser sa tête pas l'arbre. Lâcha Noz dans un regard noir. Prochaine erreur, je le tue, je te préviens. J'en paierais le prix sans problème, mais il y a des règles à respecter chez nous. Notre demeure, notre clan, nos règles, nos lois !
Je me frottais la nuque en l'observant se diriger vers les voitures après avoir salué tout le monde, me disant que ça sentait vraiment pas bon pour Amaro ce genre d'erreur.
— Fais chier.
Je pris le temps de réfléchir aux différentes possibilités, secouant la tête en me frottant le visage avant de transmettre mes ordres par messages, revenant dans la tente où j'allais me servir un verre d'alcool. John laissa les gens discuter et me rejoignit avant de se servir un verre en se plaçant à côté de moi.
— Un problème avec Noz ? souffla-t-il en se servant.
— Il est sanguin quand ça me concerne, et ils ont de mauvais souvenirs des snipers me concernant. Ça va lui passer, il lui faut un peu de temps pour se calmer. On va dire que ça et le comportement abruti de certains hommes ont fini par l'énerver. Et comme il est pas très gérable énervé, il a préféré partir.
— Hm... Je devrais peut-être en faire autant alors. Souffla John en buvant son verre cul sec. Parce que plus j'y réfléchit et plus ça m'énerve aussi.
Je tournais le visage vers lui, caressant sa mâchoire en soupirant.
— On peut en parler plus tard ? Dès qu'on rentre à la maison, je t'expliquerai tout concernant cette histoire-là, ok ?
— Tu prends beaucoup de gants pour cette histoire. souffla John en penchant son visage vers le mien, un sourcil levé. Mais d'accord. J'attendrais qu'on soit rentré.
— Peut-être parce que je te connais Monsieur Napoli. Ricanais-je en caressant ses lèvres. Que toi tu vois ça comme j'ai été dans le viseur d'une arme alors que la distance fait que c'est très probablement du repérage et nos mouvements qui ont attiré l'attention de la personne.
— Je ne peux que reconnaître que tu prépares magnifiquement le terrain. Finit par sourire John, le sourcil toujours levé.
— Merci de noter l'effort. Ricanais-je avant de l'embrasser.
Je l'enlaçais pour me mettre devant lui, posant ma tête contre la sienne.
— Si le danger avait été réel, les démons n'auraient pas juste fait un tir d'avertissement. On a fait un sacré bordel pendant notre chasse, forcément que ça a attisé la curiosité, et s'il y avait le moindre risque tu sais très bien que je te le dirais. Soufflais-je.
— C'est juste que je déteste l'idée. Souffla-t-il en posant sa main sur sa joue.
— Je sais, je comprends. Mais je suis là non ? Ce n'est pas un contrat ou rien de ce genre. Je vais bien.
— Après la phase préparation de terrain, tu attaques la phase « calmer le samurai ». ricana doucement John. Tu as décidément beaucoup de talent. Je m'inclinerais si je n'avais pas encore plus envie de t'embrasser.
— J'ai de très bonnes idées pour te calmer si tu veux. Susurrais-je contre ses lèvres.
— Tu as toujours de très bonnes idées pour ça. Susurra-t-il avant de m'embrasser tendrement en gardant sa main sur ma joue.
— Et si nous rentrions manger ?
— J'attendais que tu le proposes. Sourit John.
On alla saluer tout le monde, remerciant au passage Elena et Carlos pour l'invitation. Je remerciais Silvio pour son aide pour la chasse, lui demandant de prier le bonjour à sa femme.
On fila peu de temps après pour la demeure, prenant la route alors que je m'allumais une cigarette. On arriva à la Demeure en début de soirée, prenant le temps de manger un morceau dans la cuisine avant de monter nous doucher, profitant très longuement de la douche ainsi que du reste de la nuit.
Je me réveillais en milieu de matinée, laissant mes mains parcourir la peau de John avant de grimper sur lui, embrassant doucement son cou.
— Bonjour mon amour.
— Bonjour mon amour. Souffla-t-il en glissant sa main dans mes cheveux.
— Bien dormi ?
— Toujours quand j'ai ma femme contre moi. Sourit-il tendrement. Et toi. Tu as pu te reposer ?
— Oui. Comme je n'ai fait que jouer, la fatigue n'était pas grande.
Je continuais d'embrasser sa peau avant de m'emparer de ses lèvres, glissant mes mains dans ses cheveux. Il resserra aussi vite son étreinte puis inversa lentement nos positions avant de descendre le long de mon corps en parcourant ma peau de ses lèvres et s'arrêta entre mes cuisses pour me savourer plus longuement.
Après un long et agréable réveil, on rejoignit la douche, allant finalement nous habiller.
— Nous venions de remonter de la crevasse et on se dirigeait vers les grottes afin de voir si des proies s'y trouvaient. Silvio a repéré un éclat de lumière à cause du reflet de la lune et a pris l'arme de Karel afin de vérifier. La personne en question était Vincent d'après Ashkara, et j'ai demandé à ce que la prochaine fois qu'il regarde dans notre coin, il reçoive un tir d'avertissement. Même si je me suis douté que Ashkara a effectué directement le tir d'avertissement. Je pense que Vincent devait chercher les proies et en a profité pour regarder dans notre coin vu le bordel qu'on faisait.
John termina d'enfiler sa chemise tout en me regardant sérieusement puis alla s'asseoir sur le bord du lit pour réfléchir.
— C'est ce que tu penses ?
Je m'allumais une cigarette en allant m'asseoir, soupirant doucement.
— Je pense qu'il a été trop curieux et qu'il a profité de repérer des proies pour regarder comment ça se passait de notre côté.
— Donc plus occupé à regarder ce que tu faisais plutôt que de repérer et couvrir son binôme ? En pleine chasse ? En ayant chacun nos zones de jeux avec les démons en couverture ? souffla-t-il en tournant la tête vers moi. Est-ce que quelqu'un lui a demandé sa version ?
— Non, j'ai transmis les ordres et repris ma chasse.
— Et bien, il est temps de poser la question dans ce cas. Répondit-il en se relevant.
— Je peux m'habiller ou je te suis en l'état ? Me renseignais-je l'air de rien en fumant.
— Euh.. Ok... C'est mieux si tu t'habilles. Souffla-t-il en se grattant la nuque.
Je ricanais en posant ma cigarette, me levant pour m'approcher de lui, afin de l'embrasser.
— Une préférence sur la tenue ou on s'en fout ?
— Hm... sourit John en levant un sourcil. Classe et super sexy à la fois ? Genre, corset, magnifique décolleté et jupe très largement fendue ?
Je secouais la tête en ricanant, rejoignant le dressing pour me changer, allant ensuite me coiffer et me maquiller avant de revenir vers lui en m'allumant une cigarette.
— De ce genre-là ?
John leva aussi vite les sourcils en entrouvrant la bouche, détaillant du regard la tenue dans son ensemble puis hocha lentement la tête.
— Ce... ce genre-là... Oui
Je haussais un sourcil en m'approchant de lui, penchant la tête pour caresser son cou de mes lèvres.
— Tu sens déjà la faim tu sais ?
— C'est une chose à laquelle je ne peux rien faire. souffla John. Mais c'est une tenue parfaite pour notre petit entretien. Faut juste que je contienne ce qu'elle me provoque.
Je l'embrassais doucement dans le cou avant de me redresser, regardant l'heure.
— Il va être l'heure de manger pour certains. Allons voir dans le salon.
— D'accord. Sourit-il avant d'inspirer en refermant sa chemise.
Je sortis de l'appartement avec lui, descendant pour rejoindre le salon. Je passais par la cuisine pour me faire un grand café, m'appuyant contre l'ilot tout en le buvant.
— Tu sais ce qu'il a en tête n'est-ce pas. sourit le Démon en se préparant un thé.
— John ? Oui, mais au pire il va juste s'allumer une cigarette en réaction. Répondis-je en japonais. Comment va mon démon ? Soufflais-je en l'embrassant dans le cou.
— Il va bien et apprécie beaucoup le choix vestimentaire de son Dragon. Ricana-t-il doucement en japonais. Et je m'amuse d'avance de votre entrevue.
— Petit sadique. Ricanais-je en l'attrapant pour l'attirer devant moi.
Je l'enlaçais après avoir posé ma tasse, posant ma tête dans son cou en profitant de son étreinte.
— Un petit sadique et un petit vicieux pour mari... ricana-t-il doucement en me serrant contre lui. Tu es gâté mon amour.
— Clairement. Très gâtée. Souriais-je en relevant la tête pour l'embrasser.
— Coucou vous deux ! sourit Carla en arrivant dans la cuisine. Oh... bonjour Shiro.
— Salut la p'tit sœur. Sourit le Démon. Tu commences à avoir l'œil on dirait.
Je ricanais doucement, souriant à Carla.
— Bonjour Carla, comment se passe le boulot ?
Carla se retint aussi vite de sautiller, étirant un large sourire en me regardant.
— Très bien. sourit-elle en allant rapidement se prendre un verre.
— Tu sais que comme John, je connais tes têtes. Ricana le Démon. Ça à l'air mieux que bien.
Elle tourna la tête vers lui en se pinçant les lèvres puis se rapprocha de nous en regardant si personne n'arrivait.
— Je dois... J'ai reçu un mail y a 5 minutes. On vient de m'annoncer que j'allais recevoir le « Martindale-Hubell » sourit-elle en sautillant avec retenue.
— Ça à l'air de te faire plaisir.
— Plaisir ? C'est une des plus grandes distinctions qu'un avocat peut avoir. Elle récompense les avocats ayant une capacité juridique exceptionnelle, basée sur l'expertise, l'expérience et l'excellence professionnelles dans l'ensemble.
— Laisse revenir John va, il va comprendre. Ricanais-je. Mais dans tous les cas faut fêter ça, mes félicitations Carla, c'est vraiment une excellente nouvelle. Souriais-je en allant l'enlacer.
— Merci. Ça fait tellement plaisir. Seulement dix pourcents de tous les avocats sont reconnus comme élite. C'est une distinction reconnue dans le monde entier.
— Forte capacité juridique, normes éthiques élevées et dans différents domaines du droit Américain. Sourit John en venant l'enlacer à son tour. Tu viens d'atteindre le sommet. Je suis fier de toi.
— Je fais préparer ça pour ce soir d'accord ? Souriais-je
— D'accord. Sourit Carla. Faut que je m'organise pour y aller aussi. C'est dans dix jours. Bordel, on va faire une putain de fête ! finit par lâcher Carla en sautillant tout en tapant des mains.
Je terminais mon café, rejoignant Salomon pour lui demander de faire réunir tout le monde pour l'apéro, faisant lancer le service pour un apéritif exceptionnel. Je rejoignis la cuisine centrale, faisant lancer les choses alors que Salomon s'occupait du reste, en ressortant quand tout fut prêt et tout le monde dans la salle à manger.
— Bien. Souriais-je en arrivant. Madame Carla Gomora a une annonce à vous faire.
Carla prit une grande inspiration, un sourire très large sur les lèvres puis fit un tour de regard sur l'ensemble des personnes présentes avant de s'arrêter sur son beau brun.
— On vient de m'annoncer que j'allais recevoir la distinction « « Martindale-Hubell ». Pour ceux qui ne savent pas...
— C'est l'oune dé plou grande récompense pour oun avocat ! s'exclama Elena en se précipitant pour enlacer Carla.
— Oui ! sourit Carla.
Je ricanais alors que Jo faisait la moue, finissant par attraper Elena au bout de quelques secondes pour la tendre à Nino avant d'enlacer Carla.
— Félicitation ma chieuse. Je suis vraiment très fier qu'ils te reconnaissent à ton juste titre. Sourit Jo avant de l'embrasser.
— Merci mon cœur. J'ai tellement bossé pour me faire un nom... J'arrive pas à y croire.
— C'est mérité. Sourit John. On est tous très fiers de toi.
Jo l'embrassa sur le front avant de laisser les autres la féliciter, et je m'allumais une cigarette en la laissant savourer son moment qu'elle termina dans les bras de Diego. Elle échangea un peu avec lui puis repartit dans les bras de Jo alors que Salomon commençait à servir les boissons.
— Tu atteins toujours tes objectifs. Sourit Vincent en levant son verre. À notre grande avocate.
— Je ne doutes pas d'à quel point tu as dû travailler très dur pour réussir à obtenir cette reconnaissance dans ton milieu. Tu as monté ton empire, et te voilà reconnue comme l'une des meilleures. Nous sommes vraiment fiers de toi. À Carla. Souriais-je en levant mon verre.
— Merci beaucoup. Sourit Carla. Pouvoir le partager avec vous tous me rend vraiment très heureuse. Ma famille reste ma plus grande récompense et je n'aurais jamais pu avoir tout ça sans toi. Tu restes mon modèle et à part le fait que je t'aime énormément pour tout ce que tu es pour moi, je suis toujours aussi fière de faire partie de ta famille.... Et bordel tu es une putain de bondasse dans cette tenue... Oups désolé. J'ai essayé de me retenir.
— C'est vraiment ta sœur. Lâchais-je en tournant le visage vers John.
Je ricanais doucement, secouant doucement la tête.
— Merci beaucoup, mais le détournement d'attention ne fonctionne pas dans ce cas. Ricanais-je
— J'aurais essayé. Ricana Carla. Mais c'était aussi sincère. Bon on fait la fête ?
— Comment ne pas craquer pour elle. Ricana John en regardant tendrement sa sœur.
— Ouais, mais t'essayes ça sur la pro dans ce domaine. Ricana Jo.
Je me penchais vers John, m'approchant de son oreille.
— Je dois avouer que j'y connais pas grand-chose à ces prix-là, c'est aussi dur que ça à avoir ? Murmurais-je
— Il n'y a que dix pourcents d'avocat dans le monde qui arrive à l'obtenir. Il faut que l'avocat maîtrise tous les domaines du droit, dommages corporels, accidents de la route, responsabilité civile, erreur médicale, contentieux et litiges commerciaux, droit des copropriétés, litiges immobiliers, droit pénal, divorce et droit de la famille, etc... La plupart se spécialisent dans un domaine seulement et le fait que Carla les maîtrise tous tout en obtenant que de bons résultats, ils récompensent son expérience, son intégrité et l'excellence professionnelle dans l'ensemble de sa carrière. Murmura John.
— C'est vraiment classe. Tu m'étonnes qu'elle soit fière. Il faudra aller voir ça non ? Murmurais-je.
— Tu penses que tu pourrais venir ? C'est souvent suivi d'une réception tu sais. Murmura John en souriant.
Je tournais le regard vers Carla qui discutait avec Elena et Jo, hochant la tête doucement en reposant mon regard sur John.
— Je peux bien supporter une réception. Souriais-je. On ne peut pas rater ça alors que c'est une consécration très importante pour elle, et je sais que tu meurs d'envie d'y aller aussi.
— Je n'ai jamais pu assister à ses remises de diplômes alors c'est vrai que j'adorerai pouvoir assister à ce moment.
— Autant s'organiser pour pouvoir y assister alors. Souriais-je en caressant sa joue. Tu ne peux pas rater ça.
— Merci mon amour. Sourit John avant de m'embrasser.
— Tu la préviens ou tu lui fais la surprise ?
— J'adorerais pouvoir lui faire la surprise, mais je crois qu'il est préférable de la prévenir. Faudrait pas qu'elle perde toute dignité le jour J. ricana doucement John.
— Clairement ça ferait beaucoup pour elle. Ricanais-je. Va la prévenir.
John ricana en se penchant pour m'embrasser puis alla rejoindre Jo et Carla alors que je m'accroupissais pour enlacer Hakan, l'embrassant avant d'embrasser les enfants. Il ne fallut que quelques minutes pour que les cris de joie de Carla ne retentissent dans la salle alors qu'elle venait de sauter au cou de son frère qui ricanait en l'enlaçant.
— Elle a toujours mis son frère au-dessus des autres. Ricana Elena en se frottant l'oreille. J'aime beaucoup ce lien entre eux.
— Oui, ils ont vraiment une relation très solide. Souriais-je en me redressant avec Hakan. Il n'aurait pas pu manquer ça pour rien au monde le connaissant.
— C'est certain. Sourit Elena avant de repartir vers Nino qui se frottait toujours les oreilles.
Je ricanais en allant asseoir Hakan dans sa chaise, lui donnant un biscuit pour le faire patienter tout en l'embrassant sur le crâne. J'en profitais pour m'allumer un mélange tout en restant planqué derrière les enfants, passant derrière Angelo avant d'aller me poser à la fenêtre pour fumer. Il ne fallut pas longtemps que Carla ne me trouve et pose sa tête contre mon dos tout en enroulant ses bras autour de moi.
— Merci Naëlle. souffla Carla en me serrant.
Je me tournais pour l'enlacer tout en fumant, ricanant doucement.
— Comme si on pouvait manquer ça.
— Je sais que les réceptions sont une vraie torture pour toi. ricana doucement Carla. Alors le fait que tu viennes avec John me rend vraiment heureuse.
— Ouais j'avoue je déteste ça ! Mais ça vaut bien ce sacrifice. Ricanais-je
Carla m'embrassa sur la joue, le sourire toujours aux lèvres puis ne quitta plus les bras de Jo, profitant de ce moment avec tout le monde. Je restais à fumer à côté de la fenêtre, haussant un sourcil en voyant Noz venir s'allumer une cigarette à côté de moi.
Je me penchais vers lui en l'observant, haussant un sourcil avant qu'un sourire s'étire sur mes lèvres.
— Et si on faisait comme au bon vieux temps ? Un concours toi et moi ?
— Vile Tentatrice. Ricana Noz en recrachant sa fumée. Mais bien trop tentant pour refuser une pareille offre.
— En trois rounds ? Lames. Sniper. Poings ?
— Que de mots doux dis donc. Ok.
Il me serra la main avec un sourire en coin et je l'embrassais sur la joue avant de quitter la fenêtre, enlaçant Aylan par derrière en posant ma tête sur la sienne.
— Tu grandis vite mon alien. Tu vas me dépasser dans pas longtemps.
— Prochaine étape te porter alors. Ricana Aylan.
— Si t'arrives à m'attraper déjà petit merdeux.
Il ricana en levant la tête pour me regarder, se retournant pour m'enlacer, profitant du câlin jusqu'à ce qu'on lance le repas. J'allais prendre à côté de John, l'embrassant dans le cou. Le repas se déroula comme pour l'apéro, entre les rires et les conversations, nous faisant rapidement arriver au café et au dessert.
— Vincent. Peut-on te voir dans ton bureau après ? demanda John en donnant son dessert à Hakan.
— Peut-on ?
— Naëlle et moi. Souffla John en relevant la tête. Tu as bien cinq minutes à nous accorder. Non ?
— Euh oui. Bien sûr. On fait ça après le café. Sourit Vincent.
— Super. Merci.
Je riais doucement en posant ma main sur la tête d'Hakan qui piquait du nez, l'observant se caler sur ma main en fermant les yeux.
— Sérieusement ce gosse... Riais-je
— Je vais le mettre au lit. Ricana doucement John en se levant.
Il prit tendrement son fils en récupérant sa tête calée contre ma main puis le plaça contre lui avant de se diriger vers la porte de la salle.
— Allez mon acrobate, au dodo.
Hakan se contenta de l'enlacer en se calant, continuant de dormir et je ricanais doucement en secouant la tête, m'allumant une cigarette alors qu'Iris avait sombré dans les bras de Luc. Il se leva doucement, sortant de la salle à manger pour aller la monter dans sa chambre. Je terminais mon café avant d'aller voir Jarod et Santana pour les faire organiser le fameux déplacement pour Carla, laissant Noz allait organiser notre jeu.
Je ressortis de la salle à manger, retrouvant John dans le salon et je me posais à côté de lui, m'allumant une cigarette en le regardant.
— Qu'est ce qu'il y a mon samurai ? Soufflais-je en japonais.
— Je n'aime pas les nouvelles pensées qui me trottent et s'accumulent dans la tête. Souffla-t-il en japonais.
J'attrapais son menton pour le faire me regarder, haussant un sourcil sans comprendre.
— Je ne lis pas encore à ce point en vous tu sais ? Murmurais-je en japonais. Qu'est ce qu'il y a ?
— Depuis que le Démon m'a ouvert certains accès... Beaucoup de choses à laquelle je ne prêtais pas attention m'apparaissent. Et j'ai peur de certaines conclusions concernant Vincent. Soupira-t-il en japonais.
— Oh. Quel genre de théorie ? Demandais-je en allant me servir un verre.
— Tu vas me prendre pour un fou. Soupira-t-il à nouveau. Là où je voyais de la curiosité ou de la tendresse... Je ne vois plus que... Bordel, j'me sens vraiment con... J'y vois de l'attirance ou en tout cas un intérêt différent envers toi. Je sais que c'est stupide, mais c'est l'effet que ça me fait depuis ma discussion avec le Démon.
Je rattrapais son menton en fronçant les sourcils, le tenant fermement.
— Ne dis plus jamais que je te prendrais pour un fou ou pour un con. Et non, je ne peux pas nier que cette possibilité existe vu qu'on me l'a déjà soumise. Soupirais-je finalement en relâchant son menton.
— J'ai envoyé Noz vers toi tout à l'heure, juste pour voir ce qu'il ferait. Il se rapprochait de toi et en temps normal je n'y aurais pas prêté attention. Mais là, je l'ai vu faire demi-tour au moment où Noz t'a rejoint... Tu en penses quoi toi ?
— Que Uta ne l'aime pas. Répondis-je en japonais tout en continuant de me verser un verre. Mais pourquoi il fait ça systématiquement, je ne sais pas. Je ne comprends pas bien où il veut en venir.
— Mais c'était pas comme ça avant. C'est quoi qui a changé et depuis quand ? Tout semblait normal jusqu'à notre mariage... Pourquoi ça... Non... ça peut pas être le mariage.. J'en sais rien à ça m'énerve. Grogna John en japonais en se frottant rapidement le visage.
— Je n'en sais rien. Avouais-je en japonais en le regardant. Depuis quand, pourquoi. Je ne sais pas. Les questions sont venues parce qu'on a commencé à me donner des avis très divergents que je me devais d'écouter.
— Tu les a écoutés et depuis tu es plus distante et moins complice avec lui... Je ne peux pas dire que je le connais vraiment, mais Soke le connais encore moins. Est-ce qu'on n'est pas influencé pour leur avis ?
Je me redressais en plissant les yeux, posant mon verre avant de poser mes mains à plat sur le bar, me penchant vers lui avec un visage très sérieux.
— Il en faut justement beaucoup à cette famille-là pour donner un avis qui prône la prudence concernant une autre personne de ce monde. Et il ne l'a fait que parce que j'ai posé les questions. Exposais-je d'un ton neutre en japonais. Il m'a juste dit ce qu'il en pensait, et pour que Gozen reprenne du service, c'est que le risque ne doit pas être imaginaire. Chose prouvée vu qu'il a suggéré de faire disparaître Shiro. Mon avis et mon opinion ne sont pas influencés, mon but est simplissime depuis qu'on m'a mis sous le nez la possibilité qu'il ne soit pas ici pour vous et je ne l'ai pas caché à Shiro. Je veux découvrir s'il tient vraiment à vous et sinon pourquoi il est là parce qu'il est hors de question que qui que ce soit se serve de toi ou de ta sœur. Alors s'il est blanc de tout soupçon, mea culpa et tant mieux, je suis juste une garce parano. Mais c'est parce que je n'ai aucun scrupule à tester même les personnes autour de moi que mon clan est ce qu'il est.
— De mon point de vue, c'est moi qui l'ai fait venir. Je lui ai fait quitter son emploi chez mon père pour qu'il vienne vivre avec nous. Après il y a eu la tentative sur Carla... Beaucoup d'évènements on fait qu'il soit resté avec nous. Est-ce qu'il aurait quitté mon père pour nous suivre si je ne l'avais pas décidé moi, j'en sais rien. Est-ce qu'il risquerait sa vie pour nous protéger comme je le ferais... ? J'avoue que je n'ai plus cette certitude tant mon cerveau part dans tous les sens. Être parano n'est pas dans ma nature et je n'ai pas envie de le devenir. Je veux que la demeure reste le lieu où je n'ai pas à me poser de questions. Alors si pour ça, il faut qu'il parte vivre à la villa mon choix sera rapide.
Je posais mes mains sur ses joues, remontant jusqu'à ses tempes pour lui masser.
— Ça c'est mon boulot en effet mon amour. Réfléchir à tout ça. Alors, calme-toi et respire, laisse-moi trouver mes réponses.
Il ferma les yeux en inspirant puis les rouvrit pour les plonger dans les miens.
— D'accord. Je te laisse voir. Souffla-t-il. Commençons par avoir les réponses pour ce week-end.
Je hochais la tête puis terminais cul sec mon verre avant de faire le tour du bar, le faisant se tourner pour me mettre entre ses jambes.
— Alors allons au bout de ton test Monsieur Napoli. Murmurais-je.
Je l'embrassais sauvagement et longuement, attendant que ma faim soit assez grande avant de reculer d'un pas, m'allumant un mélange avant de lui en faire prendre deux bouffées, le reprenant ensuite alors qu'il me fixait en gonflant son torse trahissant son envie comme l'état de son entre-jambes. Je me rapprochais de lui en penchant la tête, l'entourant de mes bras en me glissant entre ses jambes.
—Oups c'était pas à ce point là ? Ricanais-je doucement.
— Ne doutes jamais de l'effet que me font tes baisers. Souffla John en agrippant mes hanches fermement pour me plaquer contre lui.
Il plongea aussi vite dans son cou, dévorant avec appétit ma peau puis m'embrassa avec passion en m'agrippant la nuque avant de reculer lentement son visage du mien tout en me fixant.
— À ce point-là... souffla-t-il en me relâchant.
— Très doué pour mettre en appétit Monsieur Napoli décidément. Et que faisons nous maintenant ?
— Si ton idée était qu'il sente ta faim, je pense qu'on peut la faire monter encore d'un cran... ou deux. Sourit John en levant un sourcil. Tu sais que j'adore ce bar...
— Et que me proposes tu donc ?
Il se leva de son siège avant de me soulever par les hanches pour m'asseoir sur le bar puis glissa ses mains le long de mes jambes en remontant ma jupe et me retira lentement son dessous en me fixant.
Je me penchais pour défaire son pantalon, m'emparant de ses lèvres en même temps et il glissa sa main entre mes cuisses, m'embrassant passionnément tout en me caressant.
— Et si nous sautions les préliminaires ? Murmurais-je
Il me plaqua aussi vite sur le bar tout en venant se placer au-dessus de moi puis me pris sans attendre en m'agrippant les cheveux, lançant alors de puissants coups de reins tout en plongeant ses lèvres dans mon cou, alternant entre baisers et morsures.
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