Chapitre 20
* Point de vue Aaron*
Le co-pilote passa devant moi, et je descendis de l'avion toujours en tenant le pilote, deux hommes venant encadrer le co-pilote. Carlos me fit signe de le suivre et je fis un signe de menton aux deux gardes, nous dirigeant aussi vite vers Elena. Je m'arrêtais à leur hauteur, attendant de voir ce qu'il se passait.
Carlos jeta le pilote au pied d'Elena puis sortit son arme, la braquant sur la tempe de l'homme, le regard sombre.
— Nom, prénom et identité de la personne qui t'a validé pour le vol. Ordonna Carlos.
—Basini... Livio Basini monsieur McKinnon.
— Comment tu m'as appelé ?
Elena sortit une lame aussi vite et lui trancha la gorge se dirigeant ensuite vers le deuxième pilote, lui tranchant la gorge à son tour. Carlos rangea ensuite son arme puis s'essuya son haut taché de sang.
— C'est malin. J'suis tout sale maintenant. Ricana Carlos.
— Désolé. Ricana Elena en haussant les épaules.
Carlos prit ensuite son téléphone puis s'éloigna du groupe. Je regardais Nino qui hocha la tête et je m'éloignais à mon tour, sortant mon téléphone pour appeler.
— Sweetie ?
— On a un souci à priori. Les pilotes n'étaient pas les bons.
— Fais les revenir. On se chargera du retour avec nos propres avions. On doit déjà comprendre le problème.
— Ok. On arrive.
Je raccrochais, revenant vers Elena.
— Pardon Elena mais la Patronne demande votre retour vu le souci rencontré. Les dragons se chargeront de vous ramener au pays en toute sécurité mais nous devons d'abord comprendre le souci pour ne pas prendre de risque.
— Je ne sais pas... Vous avez déjà fait beaucoup Aaron. Écoute, vois avec Carlos, je ferais ce qu'il pense être le mieux.
— Ce n'était pas une question bébé je suis désolé. Souffla Nino. On ne peut pas vous laisser repartir avec un tel doute qui plane.
Carlos termina son appel puis revint vers le groupe, levant un sourcil en voyant la tête d'Elena.
— Un autre souci ? Demanda Carlos.
— J'ai eu la patronne pour l'informer de ce souci. Elle ne veut pas vous laisser repartir tant que nous n'aurons pas trouvé l'origine du problème. Nous nous occuperons de vous conduire à vos destinations quand on aura les réponses mais en l'état c'est hors de question. Le doute est trop gros sur votre sécurité. Expliquais-je d'un ton froid. Nino, assomme l'autre sinon je m'en charge.
Je repartis vers les hommes, les voyants se raidir.
— Changement de plan désolé. Rechargez tout ça dans la voiture. Problème de sécurité. Faites amener ça à l'entrepôt, qu'ils le fouillent de fond en comble.
— Bien chef.
Je me rallumais un mélange, soufflant en faisant craquer ma nuque. Je sortis mon portable quand je le sentis vibrer, recevant un message de Naëlle : « Rendez vous décalé pour le groupe. Vu avec Macry. »
Je surveillais avec attention les aller retours des hommes, me tendant de plus belle quand je sentis une main sur mon épaule.
— On rentre.
Je tournais le regard vers l'entrée de la piste, décroisant mes bras avant de m'avancer vers les voitures. J'allais saluer Santana et Jarod, les laissant déployer des faucons alors que les hommes nous ayant accompagné restaient pour les deux avions.
— On a des hommes tout le long. C'est ok. Me devança Jarod.
— Ok merci.
Je me rallumais un mélange, retournant vers la voiture où je pris le volant, laissant la voiture de Santana passer devant alors que celle de Jarod venait se placer juste derrière.
— Famille Basini c'est quoi ? Me demanda Nino.
— Sicile, mariage arrangé entre Luciano et les parents Basini pour que leur fille épouse John Napoli. Répondis-je d'une voix monocorde sans lâcher la route des yeux. Quand c'est venu aux oreilles du Dirigeant de la Cosa , il a profité de nos vacances pour laisser John réparer l'affront. Mort des parents et de la fille ce soir là.
— Oh... Souffla Nino. Elle va pas aimer.
— Probable oui.
— Y a pas que ça. La passation est en jeu. Elena ne pourra pas diriger tant qu'elle n'aura pas lieu. Ces enfoirés veulent faire d'une pierre deux coups... Putain Vincent va péter les plombs. Grogna Carlos
Bien ce qu'on dit. Elle va pas aimer.
On arriva à la Demeure peu de temps après et je descendis aussi vite de voiture, rentrant dans la demeure pour monter directement dans le bureau de Peter, trouvant les deux en train de pianoter.
— Sweetie ? Demanda t-elle sans se retourner
— Oui.
— Vas trouver Vincent. Cole ira avec le groupe à partir de la semaine prochaine pour les interviews et compagnie. Toi tu es malade. Tu as jusqu'au 24 pour régler le problème de la Sicile avec lui. Allez me trouver ceux qui veulent empêcher la prise de pouvoir.
— À tes ordres.
Je ressortis du bureau, me dirigeant directement vers celui de Vincent où j'allais taper à la porte. Vincent vint ouvrir, levant immédiatement un sourcil en voyant ma tête .
— Ok. Je te suis. Lançant aussi vite Vincent en refermant la porte derrière lui.
— Nous devons parler d'abord.
— Entre.
J'entrais dans son bureau, refermant à clé derrière moi.
— La famille Basini vient d'essayer de tuer Elena. Un membre de la famille avait pris la place du pilote de son avion. Les pilotes sont morts, les deux avions en analyse et nous avons ramené les trois à la demeure. Naëlle a fait décaler mon planning pour me libérer des jours, nous allons nous rendre en Sicile afin de nettoyer les familles qui tenteraient de faire opposition à la nomination d'Elena. Pour ma part je viens comme pour l'opération de New-York, tu restera le seul maitre des opérations. Quoi qu'il arrive, on ne peut pas les laisser repartir d'ici tant que nous ne sommes pas certains de leurs sécurités. Exposais-je
— Est-ce que les pilotes ont parlés ? Demanda Vincent en sortant un bloc note, commençant aussi vite à écrire.
— Carlos a demandé l'identité du pilote d'Elena. Il s'agissait de Livio Basini, nommant Carlos par son nom de famille, McKinnon. Elena a tué les pilotes aussi vite.
— Il l'a appelé par son nom ? S'exclama Vincent en relevant aussi vite la tête. Aaron, faut envoyer des hommes immédiatement au domicile de la sœur de Carlos. Je commence à travailler sur la liste. Mettez là en sécurité.
Je ressortis aussi vite du bureau de Vincent, hurlant à des faucons de me suivre en m'emparant des armes d'un gardes, me dirigeant aussi vite vers le garage, attrapant un casque avant de monter sur ma moto, laissant juste le temps aux mecs de sortir la voiture qu'on repartait de la Demeure à toute vitesse. On arriva en un temps records à l'adresse en question et je descendis de moto devant la maison, laissant nos hommes se disperser alors que j'allais taper chez sa sœur.
— Pardon de vous déranger. M'excusais-je alors que sa sœur ouvrait. Puis-je entrer pour vous parler ?
— Aaron ? Carlos a un problème ? S'inquiéta-t-elle aussi vite en me laissant entrer.
— Vous avez eu de la visite de quelqu'un ? Les enfants sont avec vous ?
— Euh... Oui. Les enfants sont dans le jardin. Une Visite ? ... Euh... Attendez... Non. Juste un colis y a une heure. Pourquoi ? Vous m'inquiétez... Comment va Carlos ?
— Carlos va bien. La rassurais-je. Par contre on a peur que quelqu'un ait appris votre existence. Vous pouvez me montrer le colis ?
— Oui. Il est dans la cuisine. Je ne l'ai pas encore ouvert. Répondit La sœur en m'indiquant la pièce.
— Bien. Je vais vous demander de rentrer Shona et Allan, et de vous préparer des affaires. Je peux pas vous laisser ici si on est pas certains de votre sécurité, Carlos le supportera pas. Vous pouvez faire ça ? Je suis désolé de débarquer comme ça, mais je préfère qu'on vous déplace pour l'instant.
— Je... Oui. D'accord. Répondit la sœur en allant appeler les enfants. Je n'ai rien commandé, mais l'homme m'a dit que c'était une surprise de Carlos pour les enfants. Dit elle en revenant avec eux. Je devais l'ouvrir dès qu'ils rentraient pour le goûter.
Je sortis mon téléphone, lançant un appel en mettant mon oreillette, me dirigeant vers la cuisine. J'y trouvais le colis en question, observant l'expéditeur.
— Colis reçu il y a une heure. Expéditeur inconnu.
— Mon équipe est en route déjà. Je t'envoie l'adresse pour déplacer la famille.
— Résidence Gomora sur L.A ?
— C'est ça.
— Ok. Je laisse les hommes et ma moto sur place. Je les conduis moi-même.
Je tournais le regard pour observer autour de moi, revenant vers le salon avant de me diriger vers la porte d'entrée, appelant un des hommes.
— Des hommes à nous arrivent. Vous restez ici, vous interpellez n'importe quel putain de fils de pute qui vous parait suspect.
Je me retournais pour voir arriver les enfants et la sœur de Carlos, reposant mon regard sur le garde.
— Approche la voiture au maximum de cette porte.
Il hocha la tête, partant en courant afin d'amener la voiture juste devant la porte et j'ouvris la portière, souriant aux deux gamins.
— Je demande à votre oncle de nous rejoindre, ça vous va ?
— Ouais ! S'écrièrent les deux en montant dans la voiture.
Je fis monter sa sœur, chargeant les bagages dans le coffre aussi vite avant de prendre le volant, vérifiant que tout le monde était attaché avant de démarrer.
— Je m'excuse d'avance, je roule un peu vite. Souriais-je.
Je pris la route aussi vite, surveillant régulièrement autour de nous sans ralentir, arrivant le plus vite que je pus à l'immeuble Gomora sur L.A, rentrant directement dans le parking sous-terrain, me dirigeant vers le parking privé. Je descendis de voiture, faisant descendre la petite famille que je conduisis à l'ascenseur avec les bagages, nous amenant directement au dernier étage.
— Allez y rentrez. Je contacte Carlos.
Je posais les bagages dans l'entrée, laissant la petite famille visiter alors que j'appelais Carlos.
— Carlos c'est moi, tu peux attraper Jarod et lui demander qu'il t'amène à la résidence Gomora de L.A s'il te plait ?
— Oui. Ok. Je vois ça tout de suite
— Merci. Soufflais-je avant de raccrocher.
J'appelais Vincent aussi vite, sortant dans la verrière pour m'allumer une cigarette.
— Vincent c'est moi. L'adresse a bien été trouvé. Elle avait reçu un colis une heure avant. L'équipe de Peter est dessus, les hommes cherchent des suspects autour de la maison. La famille est en sécurité. Merci.
— Merci Aaron. Un drame d'évité. Je continue ma liste. On se voit quand tu rentres.
— D'accord. À plus tard.
Je raccrochais en soufflant, me frottant le visage en essayant de récupérer un rythme cardiaque stable. J'entendis plusieurs minutes plus tard les enfants crier et je devinais sans mal que Carlos devait être arrivé, préférant me rallumer un mélange en me disant qu'on était passé à deux doigts du drame beaucoup de fois en trop peu de temps. Carlos me rejoignit peu de temps après, venant m'embrasser.
— Merci de les avoir mis à l'abri.
— C'est normal. Encore heureux que Vincent a percuté.
— J'étais tellement concentré sur Elena que je n'y ai pas pensé putain. Ça plus le fait que je n'aurai pas été dans l'avion avec Elena... S'énerva Carlos en se frottant rapidement le visage.
— Je m'en occupe. Je vais aller nettoyer tout ça avec Vincent.
— Et ta tournée ?
— Les interviews se feront sans moi. Cole peut très bien gérer ça. Juste le temps que Vincent et Naëlle réunissent chacun les informations et nous partons.
— Ces mecs ont voulu buter Elena et ma famille. Je pars avec vous.
— C'est à Vincent que tu dois demander ça. Je serais sous ses ordres. Je n'y vais pas en tant que Dragon. Officiellement nous n'aurons pas agi, seulement Vincent Amaro.
— Très bien. Je verrais avec lui... Oh Putain ! S'exclama d'un coup Carlos.
Il attrapa son téléphone et lança un appel. Je basculais ma tête en arrière, fumant en même temps. Tournant la tête pour voir arriver sa sœur.
— Ça ira en attendant ? Vous serez en sécurité, personne ne devrait vous embêter ici.
— Oui, merci. Les enfants pensent vivre une aventure. Au moins ils n'ont pas peur. Merci beaucoup Aaron.
— Ils vont pouvoir profiter de leur oncle, ils vont pas se plaindre. Ricanais-je. Dites nous s'il y a des affaires que vous voulez récupérer chez vous. On vous amènera tout ça.
— On a vécu avec beaucoup moins quand mes parents se sont fait tuer. Ça ira ne vous en faites pas. Moitié sicilien, moitié écossais, il en faudra plus pour nous abattre. Ricana nerveusement Nora.
— Connaissant ma patronne, elle doit tout faire pour que ce genre de chose n'arrives plus. Je vais devoir retourner bosser, je vous laisse Carlos. Il a besoin de se détendre. Souriais-je en me relevant.
Carlos revint vers nous, prenant aussi vite sa sœur dans ses bras, posant sa tête sur la sienne.
— Alors la guerrière ? tu tiens le coup ?
— Et toi ? Souffla Nora en l'enlaçant.
— Si vous allez bien, je vais bien. Va installer les chambres aux gnomes, je vous rejoins.
Il relâcha son étreinte et l'embrassa sur le front, la regardant repartir vers les enfants.
— Tu vas rentrer ? Demanda Carlos en me regardant.
— Oui, j'ai encore du boulot. Je te laisse ici.
Je m'approchais de lui, passant mes mains sur son visage avant de l'embrasser longuement, reculant doucement mon visage ensuite.
— L'homme au travail et la femme à la maison ? Ricana Carlos. Encore merci Aaron.
— De rien. Profites de ta soirée.
Je revins dans l'appartement, allant saluer la sœur de Carlos et les enfants avant de rejoindre l'ascenseur, repartant dans la foulée de l'immeuble. Jarod me rejoignit devant l'immeuble, et je m'arrêtais pour le laisser monter, me décidant à retourner dans la maison de la sœur de Carlos, bien décidé à savoir ce que c'était ce colis.
Après un peu de route, on arriva à destination et je saluais les hommes de Peter en entrant dans la maison, leurs demandant après le colis.
— Pas de bombe, pas de pièges. Il s'agit d'un message de menace par contre. Expliqua l'une des hommes en me tendant le colis ouvert.
J'attrapais le colis, découvrant une main coupée avec un message clairement à l'attention de Carlos, lui demandant de fermer les yeux sinon on lui enverrait son petit ami morceau par morceau. Je décidais de poser doucement la main, remerciant l'homme pour ses gants que j'enfilais afin d'en sortir la main, l'observant plus précisément. Main d'homme, portant une chevalière au initial « K.T ». Un mec qui serait son petit ami pour les Basini, dont le prénom commence par un K...
Je reposais doucement la main dans la boite, la refermant.
— Jarod, on va faire des cartons avec les photos qu'il y a dans la maison, et les jouets des gamins.
— Pas de souci.
On prit le temps de faire les cartons en question avec Jarod, les chargeant ensuite dans la voiture. Il me donna un sac à dos, repartant vers l'appartement où se situait la famille de Carlos pour leurs apporter tout ça, et j'embarquais le colis dans le sac, remettant mon casque avant de repartir à moto à la Demeure. Je pris juste le temps de souffler que je rentrais dans la Demeure, m'allumant une cigarette en montant quatre à quatre les marches pour rejoindre l'étage, hésitant une bonne minute au milieu de l'étage avant d'aller frapper à la porte de Vincent. J'entrais aussi vite, refermant la porte derrière moi.
— Pardon d'entrer directement mais on a un problème. Commençais-je.
J'enlevais mon sac à dos, l'ouvrant afin d'en sortir doucement le colis, l'amenant à Vincent qui se leva lentement, le visage fermé et les sourcils froncés avant de baisser la tête vers le colis, l'ouvrant tout aussi lentement et y découvrit, une main d'homme, portant une chevalière aux initiales « K.T ». Vincent fixa la main quelques secondes puis referma le colis avant de lever doucement la tête vers moi, le regard d'un tueur tout en affichant un sang froid glacial.
— Ils ont Karel... Où se trouve Naëlle ?
— Bureau de Peter.
— Viens avec moi. Répondit Vincent en ressortant de son bureau.
On se dirigea directement dans le bureau de Peter, Vincent tapa mais j'ouvris directement la porte, lui faisant signe d'entrer directement, y retrouvant toujours les deux en train de pianoter.
— Sweetie. Vincent donc. Souci ? Lança Naëlle sans lâcher son écran des yeux
— Ils ont pris Karel. Annonçais-je
Elle stoppa ses mouvements, se retournant lentement vers nous.
— Vous avez mon attention.
— Je pars demain sur New York. Je veux un avion et suffisamment d'hommes pour cadrer un périmètre. Ils se servent de Karel pour avorter le couronnement d'Elena. Il aura lieu Mercredi quoi qu'il arrive. Ma liste est bientôt prête. Nous lancerons la phase nettoyage juste après. Ai-je votre autorisation ? Lança Vincent le regard froid et déterminé.
— Le décollage de l'avion est prévu avec mon pilote pour cette nuit afin que vous soyez sur New-York au plus tôt. Santana est déjà en train de préparer ses hommes pour demain, ils feront partis du vol et attendent déjà ton heure de départ. Connaissant Nino il voudra assurer la protection de Elena, à toi de voir si tu laisse le nouveau avec ou pas. Tu devras aussi prendre en compte la demande de Carlos, ça fait beaucoup trop de point pour ne pas qu'il veuille s'en mêler. New-York est déjà sur le pied de guerre et j'ai déployé mes hommes pour protéger les mouvements de la famille Castello dès leurs arrivée, ils sont déjà en poste en attente de l'avion. Je me mets à la recherche de Karel. Aaron ?
— Livreur, est venu en disant que c'était une surprise de la part de Carlos.
— Ok.
— Je n'ai pas le temps de Briefer Shal. Mettez-le en garde de Nora et ses enfants. Carlos viendra avec nous, il est concerné et compétent.
Il s'avança vers Naëlle pointant son doigt sur le clavier.
— je peux ?
— Vas y.
Elle se leva, me regardant en coin en s'allumant un mélange.
— Shal restera avec Jarod sur la garde de la famille de Carlos. Jarod est déjà sur place.
— Merci. Soufflais-je.
Vincent frappa alors rapidement et ouvrit une carte avant de pointer son doigt sur l'écran, tournant ensuite la tête vers Aaron.
— La cérémonie sera dans ce complexe. Je te mets en charge de toute l'organisation du périmètre et tu resteras ensuite avec moi à l'intérieur pendant la cérémonie avec Nino. Un sniper tous les deux mètres à partir de ce point et hommes de terrains tout autour en mouvements constant avec rapport de situation toutes les 5 secondes, la communication ne doit pas s'arrêter. Ça te parait bon ?
— Oui. Je vais préparer ça. Confirmais-je en regardant la carte.
— Quand les Castello seront en place avec les 5, le périmètre sera fermé. Aucune entrée, aucune sortie pendant la cérémonie. S'il y en a un qui sort pisser, vous tirez. Aucun mouvement ne sera toléré. Tire à vue pour les snipers.
— Zéro mouvement. Noté
Vincent regarda ensuite Naëlle en se redressant, lui laissant la place devant d'ordinateur.
— Avez-vous trouvé un lien avec les Basini. Ils ne peuvent pas avoir organisés ça seul. Ils n'ont ni les moyens ni l'envergure pour ça.
— Voyage et appel régulier vers le Mexique ces derniers mois pour certains membres de la famille. J'étais encore dessus. Peter s'occupe de nettoyer du côté de Carlos et de sa famille pour qu'ils redeviennent des fantômes.
— Mexique... Très bien. Merci à vous deux. Répondit Vincent en hochant la tête. Pour Shal, je me porte garant, il est loyal et très compétant. Dites à Jarod qu'il suivra à la lettre ses ordres.
— Aaron, amène moi Cole. J'ai besoin de ses mains. Intervint Peter.
Je ressortis aussi vite, allant chercher Cole dans l'appartement avant de revenir avec dans l'antre de Peter, le laissant s'installer à côté de Peter, enfilant son casque alors que Peter lui disait ce qu'il avait besoin, Cole se mettant au boulot aussi vite. Vincent se tourna ensuite vers moi puis posa sa main sur mon épaule avant de quitter la salle.
— Merci pour ta rapidité toute à l'heure. Nous partons ce soir après le repas. Je vais passer voir Noz et Suri pour mon paquetage. Je serais ensuite dans mon bureau si tu me cherches.
— Ok je fais tout préparer pour tout à l'heure alors. Répondis-je en hochant la tête.
Vincent quitta alors la pièce et je tournais le regard vers Naëlle.
— J'irais faire les cartons avec Hakane dans la maison de sa sœur quand j'aurais terminé ici. Trouves moi Elena pour que je l'informe de tout ça.
Je hochais la tête, ressortant du bureau, redescendant pour chercher Elena que je trouvais sur la terrasse au téléphone. Je la rejoignis dehors, attendant qu'elle termine ses appels en faisant signe aux gardes de s'éloigner, m'allumant une cigarette.
— Comment va la famille de Carlos ?
Je tournais le visage vers Elena, fumant ma cigarette en même temps.
— L'adresse a été dévoilée et elle avait reçu un colis. Nous les avons amenés à l'immeuble Gomora pour les mettre en sécurité. Jarod et Carlos sont avec eux en ce moment même. Vincent envois Shal et fais revenir Carlos pour qu'il assure ta sécurité avec Nino. La patronne veut te voir afin de te faire le point sur tout ça justement.
— Je te suis. Répondit Elena en hochant la tête.
J'amenais Elena directement dans l'antre, Naëlle faisant signe d'attendre deux minutes, finissant sa tâche avant de la basculer à Cole, se relevant pour saluer Elena.
— Allons dans mon bureau pour faire le point.
Elle emmena Elena dans son bureau et je refermais la porte derrière les deux, allant préparer tout le nécessaire pour le départ après le repas. Cole apparu un peu avant le repas, descendant tout le matériel nécessaire avec des hommes de Peter, les faisant charger dans les vans pour tout expédier avec les caisses d'armes que j'avais préparé, et je compris qu'il était du voyage avec les hommes de Peter pour l'opération. Je gardais mes lames et mes armes sur moi, prenant juste le temps de me boire un verre et de me fumer un mélange sur la terrasse, Ritchi venant me rejoindre avec une mallette, il la posa sur la table, l'ouvrant en m'expliquant chaque fiole et je hochais la tête, la gardant avec moi en le remerciant. Il repartit aussi vite et je fermais les yeux, inspirant profondément pour canaliser la rage froide que je ressentais depuis plusieurs heures maintenant.
— Aaron. Tu aurais quelques minutes ? Demanda Vincent en arrivant sur la terrasse.
Je rouvris les yeux, me redressant en attrapant la mallette.
— Oui. Je te suis.
On monta alors à l'étage jusqu'au bureau de Vincent qui me fit entrer. Il me laissa m'asseoir puis alla vers son bar.
— Je te sers quelque chose ?
— Une vodka s'il te plait. Répondis-je en posant la mallette sur le sol.
— Où en sont les préparatifs ? Demanda Vincent en préparant les verres.
— Les vans sont actuellement en route avec tout le matériel pour être chargés dans l'avion. Des hommes surveillent les deux avions qui nous amèneront. Le premier avion sera piloté par l'équipe appartenant à la Patronne, le second avion par l'équipe appartenant à John Gomora. Ils sont sur place afin
— Très bien. Répondit Vincent en me tendant un verre.
Il alla ensuite vers son bureau, tira un tiroir avant d'en ressortir une tablette, revenant ensuite s'asseoir près de moi et me la tendit.
— Tu dois maintenant t'en douter, je n'ai jamais quitté réellement la Cosa Nostra. Tu as pu constater que je pouvais tracer chaque membre lui appartenant. Ce serait vraiment très long à t'expliquer mais sache que tous les hommes accompagnants et protégeant les membres des 5 sont à mes ordres. Aucune famille, de la plus grand à la plus petite n'est sous ma surveillance. Cette tablette va te permettre de voir chaque homme m'appartenant sur le lieu du rendez-vous. Si un homme est présent mais n'apparait pas dessus, il faudra le tuer immédiatement. Mercredi, il n'y aura que les membres des familles à surveiller. J'ai prévu une démonstration de force et je voulais te prévenir afin que tu n'interviennes pas à ce moment-là afin de veiller au bon déroulement.
J'attrapais la tablette, hochant la tête.
— Très bien, je vais fusionner ça avec les puces de nos hommes afin d'avoir un œil sur tout.
— C'est parfait. Maintenant. J'aimerais savoir comment tu te sens. La situation est particulière. La famille de Carlos, la femme de ton amie...
Je bus tranquillement mon verre, le reposant avant de m'allumer une cigarette.
— Je suis clairement fou de rage en réalité. Dans deux cas sur trois, nous sommes passé très proche de catastrophe. Pour le troisième cas, la situation est déjà critique, et je ne compte pas en laisser un seul en vie. Nous allons devoir patienter le temps qu'elle parvienne à remettre la main sur Karel et ça me dérange grandement. Vu la situation, la vengeance est absurde à mes yeux mais soit, ils ont voulu jouer dans la cour des grands, alors ils apprendront ce que ça coûte.
— C'est tout à fait ça. Il n'y a aucune vengeance à réclamer. C'est le monde dans lequel nous vivons et c'est un rapport de force pur et simple. Tu as le comportement parfait pour ce genre de situation et tu sais parfaitement ce qu'il y a à faire que ce soit Nino, Carlos et toi, je n'aurais pas à vous gérer. Je t'ai donné les informations nécessaires afin que tu gère l'ensemble des hommes sans que je m'en inquiète. Mercredi je serais focalisé sur les Castello. Je te laisse t'occuper du reste. Ça te convient ?
— Ça me convient. Confirmais-je
— Très bien. Sourit enfin Vincent. Maintenant, évitons de déclencher une guerre avec Salomon et allons rejoindre tout le monde pour manger.
Je hochais la tête, me levant en attrapant la mallette, ressortant du bureau de Vincent afin de redescendre, je me dirigeais directement vers mon sac, y rangeant la tablette avant de le refermer, m'allumant une nouvelle cigarette en consultant mon téléphone, vérifiant les rapports des hommes.
— Sweetie.
— Patronne ? Répondis-je sans lever les yeux de mon portable.
— Viens manger.
Je hochais la tête, terminant ma cigarette avant d'aller prendre place à table, posant la mallette derrière moi, laissant mon téléphone sur la table, mon regard parcourant les messages en même temps. Le repas fut assez rapide et calme, et on lança le départ après le café, chargeant tout dans les voitures alors que je m'équipais d'une oreillette que me tendait Peter avec une tablette.
— Tu auras accès aux différentes équipes. Ils sont sur place aux lieux que tu leurs a demandé de préparer.
— D'accord. Merci Peter.
Je laissais un des faucons prendre le volant et je m'installais à côté, m'allumant une cigarette en ouvrant la fenêtre. Le départ se fut peu de temps après et on arriva à l'aéroport, clairement bien entourés par les Dragons. Je laissais tout le monde monter dans l'avion alors qu'on chargeait les voitures, faisant le point avec les pilotes en les saluant.
On décolla peu de temps après et j'allais m'isoler dans un coin, posant mes armes sur le côté alors que je sortais la tablette et mon téléphone, écoutant les rapports tout en regardant les plans fournis par Peter, visualisant en annotant sur une feuille sur le côté les dispositifs à mettre. Un mince sourire s'étira sur mes lèvres alors que Nix venait sur mes genoux, se positionnant pour dormir et je laissais glisser mes doigts dans ses poils en continuant de travailler, soupirant doucement à l'entente de son ronronnement.
— Si je ronronne j'ai le droit à des gratouilles aussi ? Sourit Carlos en penchant la tête.
— Faudrait que tu essayes pour que je puisse te répondre. Répondis je en relevant mon regard pour le poser dans le sien.
— Ok, je note ça. Ricana Carlos. Ça se présente comment ? Tout est en place ? Demanda plus sérieusement Carlos.
— Ils sont sur les lieux. Répondis-je en posant mon regard sur les plans. Ils sécurisent la zone sans se faire repérer alors ça prend un peu plus de temps. Ils doivent rester invisibles tout en installant le matériel pour l'équipe de Peter. L'aéroport est sécurisé, les pistes sous le contrôle des Dragons. Les appartements sont en train d'être préparé pour recevoir tout le monde. Et l'immeuble Gomora est en sécurité maximale sous le contrôle de Jarod. Les affaires seront mises en cartons par la Patronne et Hakane. As-tu demandé à ta sœur à quoi ressemblait le livreur ?
— Oui. Mais apparemment, il portait une casquette et à cachait son visage avec la visière basse tout en gardant la tête baissée. Elle n'a pas réussi à le décrire plus que ça. Il lui a tendu le colis, balancé sa phrase et il est reparti aussi vite.
— Ça aurait été trop beau. Grognais-je.
— Peter n'a rien trouvé sur les caméras de la ville ?
— C'est elle qui se charge de ça. Peter s'occupait de vous faire disparaitre. Il a dû prendre le relais ensuite pour les recherches sur les Bassini et leurs complices à mon avis. On va devoir attendre demain pour savoir.
— D'accord. On verra ça demain. Sourit Carlos. Bon, je retourne m'asseoir, je te laisse bosser.
— Les enfants ont bien reçus leurs jouets ? Demandais-je en continuant de noter mes repères.
Carlos s'avança vers moi puis s'accroupit face à moi avant de me piquer mon crayon, m'obligeant à lever la tête puis m'embrassa.
— Oui. Délicate attention... Merci pour eux. Sourit Carlos en me rendant le crayon.
Je posais le crayon, passant mes deux mains sur son visage avant de reposer mes lèvres sur les siennes, l'embrassant longuement avant de relâcher son visage.
— J'ai presque envie de ronronner du coup. Sourit Carlos. Allez. Je te laisse bosser.
Je hochais la tête, reprenant mon crayon en reposant mon regard sur les plans, continuant de travailler jusqu'à la fin du vol. Après l'atterrissage, je descendis dans les premiers avec Nino, prenant le temps d'analyser la situation alors que nos hommes déchargeaient les voitures aussi vite. Une fois les voitures prête à partir, on laissa tout le monde descendre, et je rejoignis les hommes plus loin, laissant une de nos voitures me suivre et je m'allumais une cigarette, posant mon regard sur ma montre. Je montais dès que tout fut déchargé, et l'on prit la route pour la demeure de N.Y aussi vite, entrant directement dans les parkings souterrains. Je laissais Nino se charger de les amener à leurs appartements, déchargeant le matériel avec les hommes.
Je me dirigeais vers mon bureau dès que tout fut déchargé, allant y poser mes affaires avant de m'étirer, me versant un verre tout en m'allumant un mélange. Je me laissais dans mon canapé en soupirant, posant mon regard sur le plan de New-York. Réfléchissant à la répartition des hommes et aux snipers à mettre en place. Je pris le temps ensuite de fusionner les données de Vincent et celle de nos hommes, repassant à son appartement pour lui déposer sa tablette avant de me rendre sur les lieux, y passant plusieurs heures pour être certains de mes repères avant de les transmettre. Je terminais en début de soirée, faisant le point avec Santana afin de lui donner les positions à prendre pour tout nos hommes, lui donnant les consignes dites par Vincent en lui expliquant que j'aurais tous les emplacements des hommes en main. On prit le temps de faire le point pour être certain de tout aborder, et je le laissais prendre le relais pour cette nuit, montant finalement à mon étage en m'allumant un mélange, allant taper à l'appartement de Carlos. Il vint m'ouvrir et je posais mon regard sur lui.
— J'ai besoin de dormir. Et si je dors seul je n'arriverais pas à me déconnecter. C'est possible ? Demandais-je
— Vous frappez à la bonne porte monsieur Powell. Sourit Carlos en se décalant pour me laisser entrer.
J'entrais dans son appartement, ôtant ma veste puis mes armes que je posais sur la table, prenant le temps d'ôter mes lames, entendant le signal de Santana dans l'oreillette et je l'ôtais, la posant sur la table à côté de mes armes.
— Tu veux te coucher tout de suite ou un verre et une douche d'abord ? Me demanda Carlos.
— Je pense que le verre sera pas de refus ni la douche. Souriais-je.
— Ok. Ricana Carlos. Va te prendre une douche, je te prépare ton verre.
— Merci.
J'allais me prendre une douche, revenant avec une serviette vers lui.
— Je dois passer des affaires dans mon appartement. Ricanais-je.
Je sortis de son appartement, attrapant mon sac avant de revenir dans l'appartement de Carlos, le posant avant de m'en sortir un boxer, laissant la tablette dans le sac.
— Heureusement qu'il n'y a pas de groupies dans les couloirs. Ricana Carlos en me tendant un verre.
— Heureusement que la dame du ménage était pas là surtout la pauvre. Ricanais-je en attrapant le verre. Merci.
Carlos s'installa ensuite dans un fauteuil et s'alluma une cigarette, buvant ensuite tranquillement son verre avec moi et lança des discussions pour me changer les idées, travaillant sur l'objectif « déconnexion ». Je terminais mon verre avant de me pencher en arrière, terminant ma cigarette que j'écrasais, me redressant pour aller m'asseoir sur lui. Je glissais mes bras autour de son cou, l'embrassant longuement avant de poser ma tête dans son cou.
Carlos m'enlaça aussi vite, me serrant contre lui tout en posant sa tête contre la mienne, restant comme ça un bon moment, profitant juste de l'instant.
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