Chapitre 19

* Point de vue Aaron*



Carlos haussa les sourcils, se tournant vers moi à la recherche d'aide visiblement.


— T'as peur de te planter ? Ricanais-je

— Me planter ? Non. Répondit Carlos en enfilant aussi vite la bandoulière de la guitare.


Naëlle ricana, se mettant aussi vite en position et je préparais mes baguettes aussi vite avec un grand sourire alors que Cole prenait la basse.


— Eh bien voyons ce que l'écosse vaut alors. Le défia Naëlle.


Elle se mit à jouer aussi vite, partant sur un morceau dynamique dès le départ. La guitare de Carlos s'insérant avec facilité dans le morceau. Je me mis à ricaner à la fin du morceau, lançant ma batterie aussi vite en fixant Naëlle. Un sourire s'étira sur son visage et elle se mit à jouer aussi vite en se redressant, me suivant sans mal dans « We will Rock You », regardant ensuite Carlos avec un grand sourire.


Clairement le défi commençait.


Carlos leva un sourcil en souriant, finissant la musique avec le même amusement, puis se fit prendre au jeu du défi et lança lui-même la prochaine, accélérant le rythme tout en fixant Naëlle le sourire alors très large, battant le rythme de la tête en me souriant puis ferma les yeux quand le rythme devint plus doux, puis accéléra de nouveau, prenant un pied d'enfer alors que Naëlle le suivit sans mal, synchronisant chaque note, les jouant radicalement en simultané, donnant alors une dynamique sans nom.


Décidément, elle excelle vraiment pour amener les gens où elle le veut.

Quand le morceau se termina, elle releva le menton, un air narquois sur le visage.


— C'est tout ce que t'as ? J'espère que t'es plus endurant au lit dis donc sinon je plains Aaron.

— Mêlons violence et doigté dans ce cas. Ricana Carlos en relaçant une battle.

— Je me méfie de la vantardise des Siciliens perso. Rétorqua Naëlle en se mettant en position.

— Attendez de voir celle des écossais. Ria Carlos en donnant le ton de la prochaine.

— Ceux que je connais ont juste une grande gueule. Ricana Naëlle

— J'avoue. Ils sont pas ouf ceux qu'on a vu. Marmonnais-je

— Ok. Y a mutinerie. Ricana Carlos.


Carlos se mit alors plus près de Naëlle et frappa les cordes, l'invitant à le suivre. Un mini duel commença et je frappais alors mes baguettes, les rejoignant aussi vite, relançant le jeu, chacun jouant clairement à défier l'autre, les sourires toujours plus larges.

On s'amusa ainsi pendant quelques chansons, Naëlle s'éclatant clairement. Je finis par regarder l'heure, croisant le regard de Cole qui hocha la tête.


— Mon dragon, du plus calme ? Faut endormir nos deux monstres.


Naëlle ricana, hochant la tête.


— Que nous propose tu Carlos ?


Carlos sourit alors à Naëlle est lança « Nothing else Matters », un soupir de plaisir s'échappa des lèvres de Naëlle qui ferma les yeux aussi vite, un sourire sur les lèvres alors qu'elle se mettait à jouer. Je ne parvins pas à détacher mon regard d'elle, l'observant jouer sans pouvoir m'en lasser alors que Cole enlevait sa basse pour attraper les deux qui s'endormait comme des masses.


A la fin de la musique, Carlos retira la bandoulière, remerciant Naëlle pour le jeu et alla poser la guitare tranquillement.


— Je vais vous laisser. Je crois qu'un petit whisky m'attend. Sourit Carlos en posant la guitare.

— Tu vois sweetie, ça c'est la fuite à l'écossaise. Elle ressemble à la fuite à la sicilienne non ?

— Assez oui. Ricanais-je. Subtile différence sur l'alcool. Faut pas se planter.


Carlos se fixa, nous regardant tour à tour en levant les sourcils.


— Quelle fuite ? Je prend pas... Je fuis pas. Pourquoi je fuirais ?

— Bah oui sweetie, pourquoi il fuirait dis donc ?


Je me mis à jouer avec mes baguettes, haussant les épaules avant de désigner Naëlle avec un grand sourire.


— Parce qu'il maitrise assez la musique pour percevoir tes modifications sur mes partitions ? Oh, ou parce qu'il a l'air clairement à l'aise avec une guitare décidément....

— Ou parce que c'était pas prévu de se faire griller ? Tenta Naëlle en me désignant avec son archer.

— Peut-être. Ricanais-je.

— Je... Non... Commença Carlos en se grattant la nuque. J'ai... Y a quelques musiciens dans la famille et... Je... je me débrouille c'est tout. Y a pas de mystère... Putain vous êtes flippant avec vos têtes soupçonneuses...

— De quels instruments joue tu en réalité ? De combien j'entends hein. Demanda Naëlle

— Combien ? Se figea Carlos. Combien je maîtrise ou combien en tout ? Je...

— C'est mauvais en zigzag le sicilien décidément. Ricana Naëlle.

— Si mauvais que ça ? Ricana Carlos en grimaçant.

— Terrible. Pire que John. On arrive à vous lire comme des livres ouverts quand on s'attarde. Confirma Naëlle avec sérieux. Déjà tu maitrise la guitare depuis de nombreuses années vu ta facilité à suivre. Tu dois toucher au violon suffisamment aussi pour être parvenu à comprendre les modifications que j'ai fait. Après, si tu me demandais combien d'instruments je sais jouer je ne saurais pas te répondre vu que j'ai un peu tout essayé, j'ai juste des préférences. Piano et violon parce que c'est deux instruments que je connais par cœur, de la guitare de temps à temps mais plus pour m'amuser. Fait pas cette tête là, tu es lisible très facilement pour moi mais je ne suis pas une référence. Je passe mon temps à faire ça.

— J'ai une préférence pour la guitare et... le violon, oui c'est vrai. J'ai eu de bons prof. Après... Disons que j'ai côtoyé pas mal de musicien alors... Je joue aussi quelques autres, clavier, basse et... Batterie. Mais je ne le cache pas, c'est juste que je suis pas musicien, je prends juste plaisir à jouer.


Naëlle hocha la tête, observant Carlos.


— C'était un plaisir de m'amuser un peu avec toi alors. Si t'es sage la prochaine fois je te montrerais comment je joue vraiment.


Je ricanais en la regardant partir de la salle, secouant la tête.


— Une vrai sale gosse.

— Je me suis fait avoir. Ricana nerveusement Carlos en se grattant la tête.

— Complétement. Souriais-je.

— Ok... Tu crois que j'ai mérité mon whisky et... Et une putain de bonne clope ?


Je ricanais en hochant la tête, ressortant de la salle de musique avec lui afin d'aller dans le deuxième salon qui contenait tous les instruments, attrapant une bouteille alors qu'il observait les instruments.


— C'est mon père qui jouait du violon. C'est comme ça que j'ai appris.

— Elle aussi. Le piano de sa mère. C'est pour ça que tu la verras toujours jouer d'un des deux. Mais elle et le violon... Quand elle joue véritablement, tu peux passer par tous les stades d'émotions. Ma vision de la musique c'était une passion et un moyen de m'éclater. Avec elle, j'ai compris que ça pouvait être quelque chose de plus... Intime. Parce que quand t'écoutes les gens jouer pour eux même... T'arrive à lire leurs âmes. Tu n'en joue plus ?

— Si bien sûr. Mais pour moi-même. Chez moi. Souvent le matin après mes nuits avec Elena. Ça me fait du bien. C'est très différent de la guitare. Je t'en jouerai, si tu veux. Le mien est en Sicile pour l'instant.


Je posais mon regard sur lui, souriant.


— Ce serait avec plaisir. Mais tu sais que tu peux jouer de ceux là. Ils sont fait pour. Ceux auxquels ils sont vraiment plus attachés sont dans la salle au piano. Tout les instruments présents ici sont à disposition en fait.

— Vraiment ? Oh... Sourit Carlos en s'approchant d'un violon. Tu veux ?

— Je dis jamais non à de la musique.



Je m'allumais un mélange, allant m'asseoir dans un des fauteuils, posant mon verre sur le côté alors que Carlos ricanait, prenant ensuite délicatement un violon avant de régler l'archer, se positionnant ensuite. Il prit une profonde inspiration, fermant les yeux dès que l'archer toucha les cordes.


Il joua alors, laissant toutes les émotions le submerger, souriant puis fronçant les sourcils avant d'étirer un plus large sourire, jouant plus rapidement, ses doigts dansant sur le manche et son archer naviguant à son gré sur les cordes.


Je tournais la tête pour voir entrer Naëlle qui tenait son violon dans ses mains, visiblement gênée de venir au mauvais moment. Elle écouta néanmoins, restant dans l'entrée de la pièce, et je reposais mon regard sur Carlos, m'appuyant sur ma main tout en fumant. . Il termina son morceau rouvrant alors les yeux en me souriant.


— Merci beaucoup. J'ai adoré. Avouais-je


Je vis Naëlle du coin de l'œil, se gratter la nuque, clairement gênée et elle se racla la gorge discrètement.


— Je suis vraiment désolée... Je voulais le reposer, et je me suis pas méfiée du violon, d'habitude c'est Luc... Je suis... Putain j'aurais été moins gênée de vous chopper à baiser. Finit-elle en marmonnant. Je pose ça et je repars. Désolée encore.

— Vous travaillez la fuite ? Ricana Carlos. Vous m'avez laissé vous écouter jouer, ça ne pose pas de problème. Vous seriez d'accord pour faire un morceau avec moi ? Je n'ai pas votre niveau mais j'ai un morceau en tête qui pourrais être sympa.

— Parce que je différencie jouer en se sachant écouter par d'autres oreilles et jouer pour quelqu'un en particulier ou juste pour soit. Ce qu'on va dégager sera différent. Je reviens dans ce cas, je vais chercher mon violon. J'en ait pas pour longtemps.

— Merci. Sourit Carlos.


Elle hocha la tête, allant poser le violon avant de sortir du salon et je me mis à rire doucement.


— Elle était vraiment confuse tu sais.

— C'est pour ça que je n'ai pas voulu en rajouter. Elle partage déjà beaucoup si je prends en compte son hospitalité à New York, son invitation pour les fêtes, faire entrer des étrangers au sein même de sa famille, exposer ses enfants et j'en passe. Franchement, me surprendre en train de jouer est bien mince comparé à ce qu'elle m'a montré d'elle.


Naëlle revint quelques secondes plus tard avec son violon, s'allumant un mélange en refermant les portes. Je me rallumais mon mélange, l'observant prendre quelques bouffées de son mélange avant de le poser, se mettant en position face à Carlos.


— Je pense que vous n'aurez aucun mal à suivre. Sourit Carlos en repositionnant son violon.


Elle hocha la tête, se tenant visiblement prête et il lança alors les premières notes tout en lui souriant alors qu'elle se préparait à lui répondre. Ils jouèrent tout d'abord tour à tour et rapidement ils accélérèrent le rythme, jouant ensemble. Carlos commençait à battre la musique du pied puis se lâcha totalement, se mettant alors à danser, tournant et sautillant autour d'elle, lui lançant de larges sourires.

Elle l'observa en ricanant et je me dis que les deux lancés devaient être vraiment excellent à voir. Je compris vite à son sourire qu'elle acceptait finalement de se lâcher, relançant un morceau celtique avec lui, finissant par danser tout en jouant. Le sourire de Carlos ne s'arrêtait pas de s'étirer, tournant sur lui-même avant de lui faire face, le regard rieur, jouant la joie et l'amusement, prenant visiblement du plaisir à partager ce moment avec elle, venant aussi vite danser autour de mon fauteuil, me souriant et jouant sans plus aucune retenue, vivant l'instant purement et simplement.

Ils jouèrent ainsi un moment, s'amusant clairement avant que John n'apparaisse à la porte et elle se gratta la tête en ricanant.


— Oups, j'ai oublié mon samurai. Merci beaucoup pour le moment Carlos. C'était un vrai plaisir. À demain.

— À demain. Ricana Carlos. Et Merci beaucoup pour ce moment.

— Et voilà... Tu m'abandonnes déjà. S'offusqua John en ricanant.

— Quelle femme indigne je fais en effet. Clairement honteux. Ça mérite réparation. Ricana Naëlle en le suivant.


Je ricanais avant de reposer mon regard sur Carlos, me relevant afin de m'approcher de lui. Je posais ma main sur sa joue, me penchant pour l'embrasser tendrement avant de reculer doucement mon visage.


— C'était vraiment très sympa à vivre et à entendre. Merci de l'avoir partagé.

— C'est la première fois que je joue pour quelqu'un et encore plus avec. Sourit Carlos. Mais c'est plus agréable que je ne pensais. Content que ça t'ai plus.

— J'en suis vraiment très honoré.


Carlos se pencha pour m'embrasser, ricanant en reculant son visage.


— Heureusement que j'étais pas en kilt pour danser sur du celtique.

— Je m'en serais pas plains perso.


Je m'écartais pour finir mon verre, le laissant reposer le violon alors que je reprenais mon mélange pour le rallumer.


— Tu as un putain de talent pour me faire tomber amoureux de toi décidément.


Réflexion n'étant pas sensée sortir de ma bouche en fait....


Je fixais mon mélange en plissant les yeux, me rendant finalement compte que c'était pas les miens que j'avais dû fumer.


Magnifique.


— Je me sers un verre, tu en veux un ? Demanda Carlos


Je tournais ma tête vers lui, hochant la tête.


— Oui s'il te plait.



Carlos revint ensuite vers moi et me tendit un verre puis alla s'asseoir dans le fauteuil face à moi, se versant un verre à son tour puis posa la bouteille sur la table basse avant de porte son verre à sa bouche. Je reposais mon regard sur le mélange, préférant le remettre dans le cendrier avant de m'allumer une cigarette, grognant en me frottant le crâne.



— Elle a augmenté sa dose encore. Ça m'apprendra à pas faire gaffe en écoutant de la musique. Pardon c'est sorti en l'état de ma bouche, je m'attendais pas à le dire à voix haute. Je voudrais pas que tu crois que... Putain j'en sais rien en fait. Juste ouais plus ça vient plus je découvre des points communs avec toi et je peux nier ce que ça me fait ressentir. Je suis comme un putain de gosse qui sait pas quoi faire de ce bordel dans ma tête. J'ai pas de point de comparaison, tu ressemble à rien de ce que je connais... Je trouvais déjà dingue que tu parviennes à me suivre dans autant de choses sans ciller, et en une journée tu me montre l'air de rien que la musique, tu la maitrise aussi, et tu la comprends... C'est... complètement flippant ce que tu es... Parce que je sais même pas à quel point je peux tomber amoureux de toi...

— Je ne pourrais pas t'expliquer quelque chose que je ne comprends pas moi-même. Dans 14 jours ça fera 4 mois qu'on s'est rencontré et dans 5, trois mois que tu as rompu avec... Bref. Je n'ai jamais eu autant envie de connaitre et d'être avec quelqu'un comme je l'ai avec toi. Je ne me vois pas non plus comme exceptionnel, je suis juste moi. Je ne vais pas te forcer à quoi que ce soit, je te l'ai dit et je pense toujours ce que je dis. J'attendrais le jour où tu seras prêt et ces mots que tu viens de dire me rendront le plus heureux, parce que ça fait vraiment un truc de dingue de les entendre... Je ne peux plus tomber amoureux de toi... Je le suis c'est tout. Et maintenant que j'en ai conscience, que je peux mettre des mots sur mes sentiments pour toi, je peux être encore plus patient que je ne voulais l'être au départ.


Je me pinçais les lèvres, relevant le regard vers lui


— Je suis déjà... Amoureux de toi en fait. Depuis... Bien trop vite à mon goût. C'est gênant à avouer.... Mais c'est pour ça que New-York me perturbait autant. Parce que je comprenais pas comment je pouvais tenir à Arno et tomber... amoureux de toi. Je suis pas... Je tombe pas amoureux normalement bordel. Je tenais à Arno, j'ai mis je sais pas combien de putain de temps à avoir un minimum de sentiment pour lui et toi en une putain de semaine... tu transcende tout à l'aise... Sans même que je comprenne d'où ça venait ce bordel en moi... Ça fait tellement longtemps que j'ai arrêté de juste ressentir ce genre de chose que je sais plus comment les gérer quand ça arrive moi...



Carlos se leva du fauteuil lentement puis s'approcha avant de s'accroupir face à moi, posant doucement sa main sur ma joue et se pencha pour m'embrasser tendrement, prenant le temps de savourer le baiser, reculant ensuite son visage en plongeant ses yeux dans les miens.



— Pourquoi ne commencerais-tu pas par arrêter de vouloir gérer ça ? Moi, je suis clairement amoureux de toi et monsieur Aaron Powell, je le dis et assume... Je t'aime. Je ne sais pas ce qui te plait autant chez moi mais pour ma part, ce sont tous tes visages, toutes tes personnalités qui te rendent si unique à mes yeux. Ne sois jamais personne d'autre que toi avec moi parce que c'est toi et tout ce que tu es que j'aime.


J'inspirais profondément, fermant les yeux en posant mon front contre le sien.


— Je vais essayer.


Je m'emparais de ses lèvres, attrapant bien vite sa nuque pour approfondir le baiser, le savourant clairement. Carlos recula ensuite légèrement son visage, laissant alors se dessiner un sourire en coin sur le visage.


— Dis-moi. Est-ce-que ça veut dire que je peux dire que nous sommes ensemble ? Je veux dire officiellement ? Je suis ton mec et tu es le mien ? Souffla Carlos en levant un sourcil.

— Je pense qu'on peut dire ça oui... Réfléchis-je



Carlos jeta à nouveau ses lèvres sur les miennes, m'embrassant plus passionnément puis se releva aussi vite, partant vers la porte de la salle, la fermant alors à clé avant de revenir vers moi tout en ouvrant sa chemise brutalement, glissant ensuite son corps contre moi et m'embrassa à nouveau avec fougue. Je ne retins pas mon gémissement en le basculant sur le sol, ôtant mon haut quand je le pus avant de glisser ma main pour défaire son pantalon, m'emparant de son sexe sans lâcher ses lèvres, répondant à son désir sans aucun problème.


On ressortit du salon qu'au matin, prenant juste le temps de monter prendre une douche avant de redescendre prendre un petit déjeuner avec une partie des personnes. Ali me regarda en plissant les yeux mais préféra se taire.


— Aaron. Pourras tu noter la prochaine fois que le salon avec les instruments n'as pas des portes isolées ? Souffla Salomon en passant à côté de moi


Je sursautais en écarquillant les yeux, le suivant du regard.


— Je note Salomon. Je note.


J'allais m'asseoir à côté de Carlos, relevant le regard en sentant celui de Naëlle et je compris clairement qu'il allait être long ce déjeuner.


— Bien dormi Carlos ? Lança Noz

— Bien... Dormi ? Euh... Pas beaucoup. Sourit Carlos. Mais j'ai notre vol pour rattraper. C'est toujours d'accord pour l'entraînement ?

— Bien sûr. Sourit Noz.

— Vous avez passé la nuit dans le salon de musique non ? Longue conversation ? Demanda Naëlle l'air de rien.


Je faillis recracher mon café, l'avalant en relevant lentement le regard.


— Euh, on a pas vu le temps passer. Tenta Carlos en se grattant la tête.

— Vous deviez être à fond sur le sujet. Sourit Naëlle

— Ils ont voulu aller au fond du sujet peut-être. Ajouta Noz l'air de rien

— Débattre avec passion ? Demanda Naëlle en regardant Noz

— Y a des sujets plus passionnants que d'autres et qui demandent... Plus de temps pour en faire le tour. Sourit Vincent.


Je tournais mon regard vers lui avant de me frotter le visage, maudissant ces putains de portes.


— Ils étaient déjà debout c'est ça ? Demandais-je à Salomon

— Nous avons voulu aller... Nettoyer le salon en effet. Amenant à... Comment dire cela... la découvertes de vos vocalises ?

— Désolé. Marmonnais-je


Carlos leva la tête par réflexe à l'entente de la réponse de Salomon puis balaya son regard autour de la table, comprenant alors la situation telle qu'elle était réellement. Il regarda ensuite sa montre puis se concentra alors aussi vite sur sa tasse en se pinçant les lèvres. Je tapotais légèrement dans son dos, soupirant avant de boire mon café.


— Blague à part, votre départ est décalé à demain milieu de matinée Aaron. Ils ont annulé une interview. M'informa Naëlle

— On va où du coup ?

— New-York en premier pour tout ce qui est interview.

— Ok, merci.


Je terminais mon café, regardant l'heure avant de poser mon regard sur Naëlle de nouveau.


— Tu peux me faire un entrainement ?

— Bien sûr. J'ai un peu de temps devant moi. Tu fais un entrainement avec Noz d'après ce que j'ai compris Carlos ? Questionna Naëlle

— Oui. J'aurais aimé le faire avant. C'est Aaron qui m'en a parlé hier. Je voulais profiter encore un peu de vos expériences à tous. Tous les conseils sont bons à prendre. Sourit Carlos. Une chance que Noz ait accepté.

— Il ne devrait pas y avoir tant de travail que ça. Vous savez sur quoi vous voulez bosser ? Intervint Noz

— La vitesse. Je n'ai pas de problème pour repérer ou pour tirer juste. J'aurais juste voulu pouvoir le faire plus rapidement. Il y a des situations où le temps peut jouer contre nous. Je voudrais limiter les risques en pouvant intervenir plus vite. Je me doute qu'une séance ne suffira pas, mais c'est toujours ça en plus.


Noz hocha la tête, posant son regard sur Santana.


— Ouais ouais. Je viens.

— Merci Santana. Sourit Noz. On devrait pouvoir voir ça avec lui, il a l'habitude.

— Oh ! Super. Merci beaucoup. Sourit Carlos.


Le déjeuner se termina peu de temps après et je m'allumais une cigarette en m'étirant, me frottant le visage avant de remercier Salomon pour le nouveau café.


— T'es sûr de vouloir t'entrainer ? Vérifia Naëlle


Je hochais la tête en me retenant de bailler, la faisant ricaner de plus belle.


— Ouais ça me réveillera t'inquiète. Je dormirais ce soir.

— Bon. Je vais aller à la salle de tir. Sourit Carlos en se levant. Bon entraînement à vous.

— Bon entrainement à toi. Bon courage avec ces deux là. Répondis-je dans un sourire


Carlos ricana en me faisant un clin d'œil puis quitta la salle tranquillement pour rejoindre Noz et Santana. J'arquais un sourcil, m'excusant avant de me lever, sortant de la salle à manger, rattrapant Carlos par le col en le tirant d'un coup sec avant de l'embrasser, le relâchant l'air de rien en repartant.


— Nan mais oh. Tu crois te barrer comme ça en plus. Marmonnais-je


Je croisais le regard de Naëlle en revenant dans la salle et elle se pencha pour embrasser John, se levant en me faisant signe de la suivre. Je la suivis sans poser de question, fronçant tout de même les sourcils alors qu'elle m'amenait à la salle au piano. Elle me fit m'asseoir dans le canapé, se posant devant le piano.


— Je crois que je suis avec lui... En couple je veux dire. Murmurais-je

— C'était pas le cas depuis que tu as commencé à dormir avec ? S'étonna Naëlle


Je tournais le regard vers elle, haussant les épaules et elle se mit à rire doucement avant de se mettre à jouer.


— Allez, sieste sweetie.


Je tentais de résister, finissant par sombrer à cause de la douceur de sa mélodie, sans même avoir le loisir de l'insulter. Je finis par me réveiller deux bonnes heures plus tard, et je me frottais en grognant, me redressant avant de m'étirer.


— Tu vas mieux ? Souffla t-elle en arrêtant de jouer


Je hochais la tête, et elle se leva, venant m'enlacer avant de m'embrasser le crâne. J'allais me prendre un café sur la terrasse, m'allumant une cigarette en observant arriver Nino avec Elena.


— Bonjour vous deux. Souriais-je

— Bonjour ma blondinette. Tu vas prendre l'avion ?

— Décalé à demain. On devrait être de retour fin semaine pro mais de tête on va avoir un planning chargé.

— Ça va aller ?

— J'ai plus de photographe taré au cul alors ça devrait aller. Ricanais-je.

— Vous avez pu en trouver un autre ? Demanda Elena.

— Absolument aucune idée. Mais je suis sûr que ce sera pas Alan vu ce que j'en ai fait. Souriais-je

— Depuis le temps, c'est quand même dingue qu'il ait réussi à continuer sans se faire remarquer. Plus malin que ce qu'il voulait laisser croire. Il a plus que mérité son sort. Les gens sont cinglés.

— Bah les photos, même moi je m'en doutais absolument pas. C'était juste des gestes ou des phrases glissés. Il était gérable en soit, mais je me suis jamais penché sur le cas j'avoue. Reconnus-je

— Tu vas pouvoir faire votre tournée plus sereinement et l'apprécier vraiment. Sourit Elena. Vous ne serez pas là pour notre emménagement du coup ?

— Ça dépend, c'est quand ?

— Dans trois semaines. Je dois tout mettre en ordre, nommer un gérant pour les clubs et faire le point sur les affaires en cours de mon père. Deux semaines si tout va bien mais je préfère prévoir large. Carlos doit aussi récupérer toutes ses affaires et voir ce qu'il emmène et ce qu'il laisse là-bas.

— Ça fait la semaine du 25 janvier ça ? On sera dans le coin si. La tournée véritablement avec les concerts c'est à partir de Mars, on va bouger une semaine sur New York, puis Miami et y'a des dates ensuite sur L.A, deux semaines et demi de mémoire pour L.A. Avril on a tout coupé pour le Mexique, on reprend en Mai avec une tournée sur de plus petite ville, on va partir tout le mois.

— C'est un sacré programme. Sourit Elena. On pourra vous voir avant que vous ne repartiez alors. C'est super.

— En soit, c'est assez léger, ils nous ont pas surchargés comparés à d'autres dans le milieu. On joue surtout la carte de se faire désirer. Ce qui fonctionne apparemment parce qu'on est complet partout. Ricanais-je. Je crois que les filles sont vraiment impatientes de revoir leur chanteur fétiche.

— J'ai cru voir au gala qu'il n'y avait pas que le chanteur qui était très attendu. Ricana Elena. Mais stratégiquement, c'est effectivement très bien pensé.

— J'avoue mais je reste assez épargné comparé à Cole.

— Les chanteurs sont toujours plus en avant. C'est l'image du groupe. Et puis, il a vraiment beaucoup de charisme sur scène. Vous êtes vraiment très impressionnant. J'ai été très heureuse de pouvoir vous voir jouer.

— On a été sage au Gala pourtant. Rétorquais-je avec un sourire en coin.

— Pas faux... Mais même avec ça vous avez foutu le bordel avec les nanas. Ricana Nino.

— Je change de sujet, excusez-moi, mais tu as vu Carlos ?

— Entrainement avec Noz et Santana, il ne devrait plus tarder.

— Oh. Super. Il m'a toujours pas dit comment il voulait organiser notre départ, ni à quelle heure. Ricana Elena.

— Un avion t'attendra juste après manger. Il partira une fois que tu auras décollé. Intervint Vincent en arrivant.

— Heureusement que t'es là. Merci Vincent. Ricana Elena.

— Son nouveau binôme sera là pour prendre le relais. Tout est calé. Je me suis dit que vous seriez trop occupé pour vous pencher sur le sujet.

— Tu as bien fait. Sourit Elena.

— C'est qui son binôme d'ailleurs ?

— Bonne question. Ajouta Elena en tournant la tête vers Vincent.

— J'ai fait venir Shal. Sourit Vincent.

— Shal ? Et Carlos est au courant ?

— Oui et ravi. Ricana Vincent. Au moins il te laisse l'esprit tranquille.

— C'est une bonne nouvelle. Sourit Elena.

— Shal est un peu plus jeune que Carlos mais a beaucoup d'expérience. M'expliqua Vincent.

— Et c'est aussi mon cousin. Sourit Elena.

— Si c'est toi qui l'as nommé, il ne doit pas être mal. Soufflais-je. Mais oui ça avait l'air de rassurer Carlos ton choix.

— Le choix était limité. Ricana Vincent. Carlos ne voulait pas d'homme pouvant être un problème du genre Karel et ne voulait pas non plus un homme qui pourrait être intéressé par Elena. Shal est hétéro mais étant le cousin, oui, il est rassuré. Et Shal s'occupe depuis pas mal de temps d'une des grosses familles. Aucune tache à son dossier. C'est un excellent choix.

— Maman a joué de son autorité ?

— Tu connais ta mère. Ria Vincent



Je tournais la tête pour observer arriver Carlos avec Noz et Santana, et je me rallumais une cigarette, me levant pour me resservir un café. Carlos salua Nino et embrassa Elena en arrivant, venant ensuite directement vers moi et m'embrassa.



— Ça as été ton entraînement ? Sourit Carlos après s'être redressé.

— Elle m'a fait dormir. Grimaçais-je. Technique traitre du piano. Et toi ?

— Oh... Ricana Carlos. Euh, moi. Bah, c'était vraiment excellent. Les conseils et techniques m'ont vraiment bien aidées. Encore merci Noz et Santana.

— Pas de souci, c'était un plaisir. Répondit Santana. Bon allez, je file à celui des autres. Ils ont la patronne cette après midi, on va essayer d'éviter les morts.

— Bon courage. Ricanais-je

— Je retournes bosser, jolie séance en tout cas. Sourit Noz avant de repartir.

— Merci. Sourit Carlos.


Elena m'observa en levant un sourcil, un sourire en coin.


— Aaron. Pourquoi madame Gomora t'a fait dormir ?

— Parce que ton ami était plus intéressant que dormir ces derniers jours ? Rétorquais-je dans un grand sourire

— Oui. Très logique effectivement. Sourit Elena

— Tu devais être bien crevé pour qu'elle en vienne à faire ça. Ricana Nino.

— J'avoue. J'étais HS.

— Bon, je vais vous laisser. J'ai pas mal de boulot qui m'entend. Sourit Vincent en repartant de la terrasse. Oh, Carlos. Ton avion partira après celui d'Elena.

— Oh super. Merci Vincent. Sourit Carlos.


Naëlle arriva en même temps, attrapant Vincent par le bras.


— Suis moi, j'ai fini ton bureau. Pardon, bonjour vous deux.

— Bonjour. Sourit Elena.

— Oh ! Une surprise ? Ricana Vincent.

— Tu avais des exigences tellement hautes, ça a mis très longtemps à faire, pardon. Répondit Naëlle dans un grand sourire.

— Vous êtes pardonnée très chère. Ricana Vincent.


Elena les regarda partirent en ricanant.


— Sacré Vincent.

— Ouais, c'est un sacré bonhomme. Ricana Carlos.

— Je me rappellerais toujours de sa tête la première fois qu'il est venu le pauvre. Ricana Nino.

— Elle lui a fait le coup du koala, il a rien compris. Riais-je

— Le coup du koala ? Ricana Elena. C'est quoi ?

— Elle te saute dessus sans prévenir pour un câlin. Riais-je. Bon courage pour la décrocher d'ailleurs.

— Ouais je crois que je vois le truc. Au gala j'ai failli y passer. Ria Carlos.

— Ils ont l'air très complice en tout cas. Ça fait plaisir de voir Vincent comme ça. Sourit Elena.

— Elle l'apprécie beaucoup depuis le début oui. Confirmais-je. Elle est souvent très... Comment dire ça ?

— Elle ferait tout pour lui faire plaisir ? Elle s'applique à ce qu'il soit juste Vincent, non plus le serviteur des Napoli. C'est vraiment mignon leurs relations quand on les observe, elle a énormément de tendresse pour Vincent. Compléta Salomon. Je ne sais pas le pourquoi, mais dès le départ elle a adoré Vincent. C'est une vrai gosse avec lui.

— Oui, très mignon. Sourit Elena. On voit beaucoup de tendresse dans leurs regards. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pu vu si proche de quelqu'un. Mis à part Carla et John. Elle doit être bien plus que la femme de John à ses yeux. Sourit Elena. J'aime beaucoup l'idée qu'elle l'ait poussé à redevenir lui-même.

— Ça aurait été dommage de passer à côté du vrai Vincent c'est clair. Confirmais-je en m'allumant une cigarette.

— Tu as eu l'occasion de le voir ? S'étonna Elena.

— C'est arrivé. Et c'est plaisant.

— Oui. Très. Sourit Elena en hochant la tête.


Je me penchais vers l'oreille de Carlos, un sourire s'étirant sur mes lèvres.


— T'as pas une douche à prendre toi ? Soufflais-je


Carlos regarda rapidement sa montre puis tourna la tête vers moi en levant un sourcil, le sourire en coin.


— Euh. Je vais prendre une douche. Annonça Carlos après avoir toussoté.




Je continuais de fumer ma cigarette, ressortant tranquillement de la cuisine pour me diriger vers l'escalier. Carlos arriva l'air de rien, puis se mit à monter les marches en courant après m'avoir mis une claque sur les fesses, éclatant de rire immédiatement après. Je le poursuivi aussi vite, parvenant rapidement dans sa chambre où je claquais la porte, attrapant son haut aussi vite pour l'en débarrasser avant de m'emparer de ses lèvres avec avidité.


Il m'attrapa par les fesses, me soulevant aussi vite sans quitter ses lèvres des miennes puis se dirigea vers sa douche. Il me plaqua ensuite contre le mur de la douche tout en continuant de m'embrasser avec fougue, relâchant sa prise pour me faire redescendre, s'occupant aussi vite de défaire mon pantalon. Je défis le sien, ôtant mon haut dans la foulée avant de lui faire ôter son pantalon et son boxer, finissant d'ôter mon bas avant de récupérer ses lèvres, ne pouvant m'empêcher de gronder d'envie. D'un simple geste, Carlos tourna le robinet de douche, puis plongea ses lèvres dans mon cou, descendant ensuite lentement le long de mon corps jusqu'à atteindre mon envie, le prenant sans attendre à pleine bouche et me savoura longuement tout en me préparant. Il attendit mon orgasme puis me retourna violemment contre le mur de la douche, venant me mordre brutalement le cou, me pénétrant dans la foulée.



— Oh bordel plus fort. Gémis-je



Il me mordit plus fort, agrippant alors mes hanches et me pénétra plus violemment, n'arrêtant pas ses coups de rien, me percutant toujours plus fort. L'orgasme finit par venir, nous laissant terminer la douche avant qu'on ne redérape sur le lit, prenant un peu plus le temps cette fois avant qu'on ne doive descendre pour le repas du midi.


On prit place à table, le repas se déroulant comme d'habitude. Je remarquais le long du repas que Carlos mangea peu, et j'attendis le café pour me pencher à son oreille.


— Qu'est ce qu'il y a ? Murmurais-je

— Un goût de départ amer me coupe un peu l'appétit. T'en fais pas je mangerais plus tard. Murmura Carlos en penchant de côte sa tête contre la mienne.

— Pourtant tu reviens bientôt de ce que m'as dit Elena. Soufflais-je à son oreille. En plus je serais sur L.A à ce moment là.


Je l'embrassais dans le cou, plongeant mon regard dans le sien en lui souriant.


— Je sais. Je dois juste apprendre le goût du départ. Sourit tendrement Carlos. Encore une chose nouvelle. Mais ça va t'inquiète pas. Je mangerais dans l'avion, je t'envoie même une photo pour preuve si tu veux. Tenta de blaguer Carlos.

— Tu finiras bien par avoir faim. Après les repas d'avion... Ça dépend de ce que tu prends comme avion quoi. Ricanais-je

— Dix heures de vol. Y aura bien une pomme ou deux qui traine. Ricana Carlos. Et tu dis que tu seras là pour le déménagement ?

— On est sur L.A les deux dernières semaines de Janvier oui. Début Février on est en voyage par contre.

— Dans ce cas, il faudra que je te parle de... Comment dire ? Grimaça Carlos En Sicile je vis pas seul vraiment... Mais je suis sûr que tu t'entendras bien avec lui. Il a l'air un peu rustre la première fois mais il est adorable quand on le connaît.


Je reculais le visage, haussant un sourcil alors que mon air se faisait clairement méfiant.


— Tu vois le chat à Nino ? Demanda Carlos en sortant son téléphone.


Il ouvrit un dossier sur son téléphone et me le tendit.


— Je te présente Fantôme.

— Tu...


Je clignais des yeux, me reculant en hallucinant.


— Tu te fous de moi ? C'est ça ton animal de compagnie ? Hurlais-je malgré moi

— Bah il était bébé quand Elena me l'a offert. Bon maintenant c'est un gros bébé. Sourit Carlos.


Il arrêta aussi vite de sourire, voyant ma tête.


— Tu... Ça ... Ça t'embête ? Grimaça Carlos. Il est vraiment gentil tu sais. Je...

— Tu lui montre quoi pour qu'il ait cette tête d'abruti ? Ricana Nino. On dirait quand Naëlle m'a offert Nix.

— Il a un putain de tigre blanc en animal de compagnie ! Hallucinais-je

— Ah... D'où la demande de parc... Souffla Luc.

— Carlos vient de te présenter Fantôme ? Sourit Elena en me regardant.

— Fantôme... T'as l'impression que ça passe inaperçue ça ? Riais-je. Deux minutes. Juste... Tu as un tigre en animal de compagnie, c'est ça ? Et ton introduction pour le présenter c'est... Il est un peu rustre ?

— Juste quand il connait pas mais après c'est un vrai nounours. Vraiment ! Grimaça de plus belle Carlos.

— Cherche pas j'ai déjà dit non. Intervint Naëlle.

— Mais... Plaidais-je aussi vite. Regarde il en a un lui !

— T'as pris la Demeure pour un zoo ou quoi ? J'ai déjà un cheval de garde, des chiens qui font flipper tout le monde sauf les gosses, un putain de poulailler et je veux même pas savoir le nombre d'animaux dans les appart'... Tu vas pas en plus remettre ça non ?

— Mais...

— Non non. Cherche pas.

— T'es nulle.

— Merci je sais de qui tiens Mila quand elle boude maintenant. Ricana Naëlle.

— Du coup ça t'embête pas ? Sourit en coin Carlos avec une tête d'enfant.

— Il va t'abandonner pour ton tigre mais non ça l'embête pas. Ricana Nino.


J'embrassais Carlos après avoir ricaner, m'allumant une cigarette ensuite. Carlos lâcha un grand soupir de soulagement.


— Putain j'ai eu peur.

— Il est pas simple à suivre, mais on s'y fait. Ricana Naëlle.

— Bah je préférai prévenir avant de le voir au déménagement. Tu verras, je suis sûr que vous allez vos entendre. Sourit Carlos.

— Surtout niveau morsure... Ricana Nino.

— Ça se vaut. Ricana Carlos.




On termina le café puis Carlos et Elena allèrent chercher leurs affaires, descendant rapidement ensuite avec leurs bagages, prenant le temps de dire au revoir à tout le monde et remercièrent sincèrement Naëlle pour son accueil puis montèrent en voiture. Après une bonne trentaine de minute de route on arriva à l'aéroport, laissant nos hommes charger les affaires alors que je m'allumais un mélange, observant les alentours en même temps.


Un homme descendit de l'avion d'Elena, observant immédiatement les hommes qui chargeaient les bagages puis ramena son regard vers nous. Il s'avança ensuite vers la voiture et remplaça son visage sérieux par un large sourire en apercevant Elena et Carlos. Elle s'avança vers lui alors qu'il s'inclinait devant elle et se prit une fort tape sur la tête.


— Relève toi idiot. Ricana Elena avant de l'enlacer.

— Mais c'est qu'il a pris du muscle le tombeur. Sourit Carlos en venant lui serrer la main.

— J'essaye d'être aussi beau que toi que veux-tu... T'es mon modèle. Ria l'homme.

— Aussi beau ? Ria Carlos. Oh ça me fait penser. Se repris Carlos plus sérieusement en se tournant vers moi. Shal, je te présente Aaron Powell et Nicolino Lorbis. Aaron, Nino voici Shal Ferretti.

— Enchanté. Répondis-je avant de reposer mon regard sur les hommes qui chargeaient les bagages.

— Enchanté. Répondis Nino.

— Enchanté aussi. Sourit Shal en nous tendant la main. Vous faites partie des hommes qui ont aidés Elena à New York, c'est ça ?


Je reposais mon regard sur l'homme, haussant un sourcil en lui serrant la main.


— En effet. Pardon je vais vérifier les chargements.


Je rejoignis les hommes, vérifiant que tout était bon alors qu'ils en profitaient pour vérifier que l'avion était sécurisé, passant ensuite à l'autre avion avec eux.


— Ok pour celui de Mademoiselle Castello, chef. On inspecte encore le deuxième.


Je hochais la tête, les observant travailler tout en fumant. Je me retournais à l'entente de mon prénom, suivant le signe de tête de Nino avant de me diriger vers l'avion en question, montant à bord en sortant ma lame, vérifiant l'appareil tout en me dirigeant vers le poste de pilotage. Je posais ma lame sous la gorge du pilote, faisant un grand sourire au co-pilote.


— On descend s'il vous plait.


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