Chapitre 18


* Point de vue Aaron*



Le moment concert imprévu avait clairement était un shoot pur de plaisir et je descendis de scène avec mes baguettes, me dirigeant vers un des balcons, je me posais sur le sol, m'allumant un mélange en posant ma tête contre la rambarde, fermant les yeux en savourant les sensations encore présente dans mon corps.


Je mis un moment à redescendre vraiment, fumant en même temps et je finis par ouvrir les yeux, croisant le regard de Cole m'observant avant qu'il ne tourne la tête et je suivis son regard. Je me redressais, tapant sur son épaule en rentrant, faisant plusieurs mètres avant d'entrer de nouveau sur un balcon. Je m'avançais aussi vite, agrippant la nuque avant de l'embrasser sauvagement, reculant doucement mon visage ensuite.


— Tu sais soigner tes entrées. Sourit Carlos.

— Merci pour tout ça. Ça fait vraiment du bien, et c'était un vrai kiff de le partager avec toi.

— Vu votre passion pour la musique, je me suis dit que ça valait mieux que de grand discours. Je suis content que ça t'aies fait du bien. J'ai adoré ça aussi.


Je posais ma tête contre la sienne, glissant mes doigts dans ses cheveux en fermant les yeux.


— Pardon pour la façon dont tu as appris tout ça.

— Y a pas de bonne façon d'apprendre ce genre de chose. Et je pense que c'est plus simple comme ça. Et puis ça t'évite d'avoir à le raconter toi-même. Ne t'excuse pas de ça.

— Tu pourrais m'en vouloir pourtant de l'avoir appris comme ça. De ce genre de bombe dont on sait pas quoi faire. C'était pas cool de faire faire ça par Cole, mais c'est lui qui peut en parler le mieux.


Je soupirais doucement, renforçant ma prise en me calant entre ses jambes.


— J'avais aucune idée de comment tu prendrais ça. Je me préparais à te voir reculer et je t'en aurais pas voulu en vérité.

— Reculer ? S'étonna Carlos, plaçant aussi vite sa main sous mon menton pour lever doucement mon visage. Ça ne change rien à l'homme que tu es aujourd'hui et ça me montre juste à quel point tu es fort. Beaucoup ne se relèverait pas. Pourquoi te fuir pour un passé auquel tu n'es pas responsable alors que j'aime l'homme présent devant moi. Ce qu'il est, pas ce qu'il a subi...



Deux minutes...


Peut on rembobiner cette phrase s'il vous plait ?


L'homme qu'il...


J'écarquillais les yeux, clignant des yeux quelques secondes, cherchant à redémarrer mon cerveau qui venait de se barrer trop loin à mon goût.


— Tu... Tu as dit l'homme que tu aimes... Répétais-je comme un abruti fini.

— J'ai dit... Répéta Carlos, les yeux grands ouverts, venant visiblement de se rendre compte de ses propres mots.


Il me regarda dans les yeux, finissant par me sourire en haussant les épaules, se penchant ensuite pour m'embrasser. Il recula ensuite son visage, m'observant puis se mit visiblement à paniquer.


— Euh.. Attend... Ça n'engage que moi hein.. Je te demande pas de réponse ni de me dire que... Quoi que ce soit d'ailleurs hein... Tu... Oublis ça... C'est...

— Fermes là pour voir. Pourquoi tu paniques ? Soufflais-je contre ses lèvres.

— Euh... Je la ferme ou je dois te répondre ? Hésita Carlos.


Je l'observais, caressant son visage, alors que mon regard devait être terriblement sérieux.


— Pourquoi tu paniques ?

— Parce qu'on a dit qu'on prendrait le temps de se connaitre, de se découvrir... Je viens juste de faire tout le contraire là et j'ai pas envie que ça te fasse fuir. Vraiment.

— Que je te fuis ? Répétais-je avant de rire doucement. C'est vraiment pas dans mon programme ça non désolé. Mais t'as pas à t'excuser parce que tu es sincère dans tes sentiments. Oui j'ai besoin d'un peu de temps pour faire confiance réellement, parce que j'ai une trouille monstre d'aimer quelqu'un. Mais ça ne veut pas dire que je ne ressens rien ou que je sois capable de renoncer maintenant à quelqu'un qui me plait à ce point là... Je... Comment dire ça ? ...


Je tapais doucement mon front contre le sien, cherchant mes mots.


— T'es dans mes putains de pensées depuis septembre alors que je t'avais juste croisé dans une putain de boite de nuit. Tu m'as retourné le cerveau sur New-York... Plus je passe de temps avec toi plus ce que je découvre me donne une envie dingue d'en découvrir plus. Je crèverais d'envie de te revoir dès que tu seras reparti, et je sais que j'attendrais que ça comme un putain d'ado... Et je me détesterais par moment de cette obsession. Non vraiment... fuir là... J'ai même pas envisagé cette option.

— Ce que je ressens... Putain, j'en avais pas la moindre idée avant de parler avec madame Gomora. Ça faisait un moment que je cogitais sur ça, parce que juste, je n'avais jamais eu ce genre de pensée avant. Elle m'a mis les choses au clair en une fois et... Même le coup de l'autre couillon de trépied, je l'ai fait sans vraiment réfléchir. Tu commences à connaitre ma façon de fonctionner, de dire les choses telles qu'elles arrivent dans ma tête sans prendre le temps d'y réfléchir. Je ressens, je le dis... On me pose une question, j'y répond. Je ne sais pas être autrement, et en général je me fou royal de comment ça sera pris. Mais avec toi... Je veux vraiment profiter de chaque moment passé ensemble et à mon départ... Putain... Je vais être comme un junkie qui attend sa dose... Je ne sais pas encore où Elena va vouloir s'établir. New York peut être... Mais rien que l'idée de partir...



Je glissais mes mains sur sa nuque, l'embrassant longuement, prenant clairement le temps de le savourer. Carlos enroula aussi vite ses bras autour de mon corps pour m'enlacer, me rendant le baiser avec passion.


Le téléphone de Carlos se mit ensuite à vibrer et il le sortit aussi vite de sa poche, s'excusant auprès de moi en grimaçant. Il ouvrit alors le message qu'il venait de recevoir, fronçant immédiatement les sourcils. Un appel arriva juste derrière et il me regarda en grimaçant encore plus, rencontrant mon air clairement perplexe


— Je crois que j'avais oublié de te parler de mon côté un peu extrême. Je... Comment dire... Je décroche et je t'explique après. Sourit Carlos.


Il décrocha alors son téléphone.


— Oui... Je viens de le recevoir... Il est là ? ... Ok, passe le moi.


Il prit une grande inspiration puis entendis son nouvel interlocuteur.


— Ah... Te voilà... Tu reconnais ma voix ? Tu vois qui je suis ?... Voilà, c'est ça. Tu as trouvé... Bon, je vais être très franc avec toi. Je déteste vraiment la déco de tes murs. Vraiment. J'arrive pas à te dire à quel point... Je vais te demander une deuxième chose... Tu veux bien ? ... Brave garçon... J'aimerais beaucoup que tu me vire tout ça... Et puis comme ça, demain, dans deux jours ou peut être le mois prochain, quand mes hommes reviendront voir si c'est fait, on pourra passer à autre chose. Qu'est-ce que t'en dit ? ... Oui ? C'est faisable ? ... Super. Allez traine pas hein... Gros bisou.



Je m'allumais un mélange, me demandant ce que c'était que cette histoire et en quoi ça me concernait, buvant un coup de whisky avant de reposer la bouteille. Fumant mon mélange en attendant la réponse. Carlos raccrocha ensuite, me souriant comme un gosse qui allait avouer une bêtise qu'il venait de faire, se grattant la tête en cherchant visiblement ses mots alors que je continuais de fumer en le fixant.


— Alors... Comment dire... Dans le souci de me confirmer mes soupçons, j'ai peut être... Non pas peut être, vu que je l'ai fait... J'ai envoyé des hommes chez...


Il me tendit son téléphone, me laissant découvrir un appartement dont les murs étaient couverts de photo de moi. Mais pas un peu... Complétement...


— Mais... Putain c'est... Ok bordel ça c'est flippant... Vraiment. C'est qui ça ?

— Euh... Le trépied...

— Il habite où ?

— Il est à 30 minutes d'ici. Pourquoi ?


Je tournais les talons, me dirigeant vers la sortie du balcon.


— Parce que je vais le buter. T'as des questions con toi.


Je rejoignis la salle de réception, soulevant la veste d'un garde pour récupérer son arme avant de me rapprocher de Carla, tendant la main dans un grand sourire.


— Je sais que t'en as. Tes lames ma belle s'il te plait. Juré je te les rends.

— Euh... Ok. Répondit Carla en sortant quatre lames de sa robe.

— Mais tu vas où abruti ? S'écria Nino en arrivant vers nous.

— Buter Alan. Pourquoi vous posez des questions de merde comme ça. Cole, appelle cet abruti de Ethan Macry, dis lui que son photographe est viré.

— Pourquoi ? Demanda Cole d'un ton calme

— Ce putain de taré de mes deux à son appart remplis de photo de moi. J'avais promis. Je vais le buter.


J'attrapais les lames, remerciant Carla en passant avant de me tourner vers Carlos.


— L'adresse ?

— Je t'emmène. Et je te laisse pas le choix au cas où ça te viendrais à l'idée.

— Je suis en moto. Répondis-je en tournant les talons.


Je passais par la loge, attrapant mon casque que je tendis à Carlos, enfilant ma veste avant de prendre le casque de Cole, choppant mes clés avant de ressortir de la loge, me dirigeant directement vers l'une des sorties. Je démarrais la moto aussi vite, prenant la route dès que Carlos fut installé derrière moi. Je ne conduisis clairement pas calmement, arrivant en un temps sûrement records et je descendis aussi vite de ma moto, suivant Carlos en ôtant mon casque, m'allumant une cigarette.


Carlos se dirigea vers une maison, faisant signe de la tête à ses hommes de repartir et ouvrit la porte, me laissant entrer en premier. Je hochais la tête, entrant en trombe, mon regard parcourant les pièces en même temps et j'arrivais finalement dans la chambre, y trouvant Alan commençant à décrocher des photos alors que mon regard parcourait la pièce.


Ouais c'est au-delà du stade complètement flippant là. C'est le pire putain de dingue de ce pays ce mec.


— Putain mais c'est quoi cette putain de photo sur ton plafond !  Mais t'es vraiment un gros malade ! Hurlais-je.


Je lançais mon casque au sol, me précipitant pour attraper Alan par la gorge, serrant en plongeant mon regard dans le sien, sortant une lame de mon dos pour la planter dans son épaule, en ressortant une deuxième pour la planter dans son autre épaule.


— Je vais te crever. Je vais te saigner comme un putain de porc que tu es et je vais prendre tout mon temps. Promis-je


Je me reculais, ôtant mon manteau puis l'arme dans mon dos, me dirigeant vers la cuisine avant de revenir dans la chambre avec sa réserve de couteau, les étalant sur son meuble. Je sortis les deux dernières lames de mon dos, jouant avec tout en me rapprochant de l'abruti, les laissant partir aussi vite avant de me reculer, dégageant du bout des lames les morceaux de tissus tombant. Reposant le regard sur le corps devant moi, laissant mes lames se rapprocher de nouveau pour le taillader, vaillant à ne toucher aucune grosse artère pour faire durer le plaisir.


Je finis par me reculer, l'écoutant à peine hurler de douleur et parler, posant juste mon regard sur le meuble pour choisir un couteau. Je fis mon choix, attrapant un couteau à la lame longue et effilée, l'observant en souriant.


— Toi qui rêvait que je te fasse hurler... Tu devrais être content. C'est ce que je fais. Commençais-je. Tu sais, ça fait un moment que moi aussi je fantasme sur toi. Enfin... Sur la façon de te tuer en fait. J'étais très patient avec toi, beaucoup trop à priori. Alors on va régler le souci. Souriais-je. Tu voulais mieux me connaitre ? Et bien je te présente mon vrai visage Alan.


Je m'approchais de lui, plantant la lame dans son ventre, descendant lentement en découpant. J'ôtais finalement la lame, goûtant le sang avant de le recracher avec une moue de dégoût.


— Putain t'as un goût infect. Grimaçais-je


Je réprimais un frisson de dégoût, m'attaquant à ses jambes, les découpant en prenant mon temps, finissant par lui trancher ses parties génitales avant de les jeter plus loin aussi vite. Je me reculais, m'allumant un mélange sans le lâcher du regard, l'observant se vider de son sang, y prenant clairement mon pied.


— T'as un don pour le faire mouiller, c'est certain. Ricana Carlos


Je me tournais vers Carlos, me rappelant seulement maintenant de sa présence, l'observant avant de me diriger vers lui d'un pas rapide, plaquant mes lèvres sur les siennes afin de l'embrasser sauvagement. Il agrippa aussi vite ma nuque, tournant rapidement pour me plaquer contre le mur sans quitter mes lèvres. Je grognais aussi vite, mordant sa lèvre en défaisant sa chemise, glissant mes mains sur son torse, l'agrippant avec force. Carlos me dégrafa rapidement mon pantalon, le baissant aussi vite en descendant vers l'endroit de son désir, virant en même temps le boxer avant de prendre mon sexe à pleine bouche, savourant avec gourmandise jusqu'à l'orgasme. Il se releva ensuite lentement tout en remontant le long de mon torse, me goûtant de ses lèvres, ramenant son regard dans le mien en se léchant les lèvres un sourire en coin.


J'attrapais aussi vite sa nuque, l'embrassant sauvagement, gémissant en sentant son envie.


— Putain prends moi.


Carlos m'attrapa alors par la taille, me retournant contre le mur, venant aussi vite mordre mon cou en soulevant son kilt, répondant alors à ma demande par un violent coup de rein, enchainant immédiatement des pénétrations brutales, m'agrippant par la taille avec force, s'excitant toujours plus à l'entente de mes gémissements, me mordant de plus en plus fort.



On finit par se calmer au bout d'un moment et je l'embrassais longuement avant de poser mon front contre le sien.


— On rentre ? Soufflais-je

— On rentre. Souffla Carlos en me souriant tendrement.


Je me rhabillais, attrapant ma veste et mon casque avant de me diriger vers la sortie, trouvant dehors sans grande surprise Ritchi et son équipe.


— Parait que c'est ton musée là dedans. Lança Ritchi

— Ouais... Flippant. Marmonnais-je.


Il hocha la tête, tapotant dans mon dos en rentrant avec son équipe et je me dirigeais vers ma moto avec Carlos, m'allumant une cigarette en regardant ses jambes.


— Encore heureux que t'as le sang chaud. Ricanais-je

— Je me collerai un peu plus contre toi au retour, ça a tendance à me faire monter la température. Ricana Carlos.

— Faudrait pas que tu choppe froid c'est clair. Confirmais-je.


Je terminais ma cigarette, remontant en moto avec lui, reprenant la route pour la demeure. Sans grand étonnement on trouva Nino avec Naëlle et John dans le salon, m'attendant de pied ferme, et je grimaçais en débarquant, me grattant la nuque.


— Alors ? C'est à quel point ? Lança Naëlle les bras croisés

— Au point qu'il avait une photo bizarre de moi accrochée à son plafond juste au dessus de son lit ? Tentais-je

— Oh... ok ok. Je vais défoncer Macry. Je vais juste, le défoncer.

— En même temps, même moi je me doutais pas qu'il était dingue à ce point hein...

— Je m'en bats les ovaires à un point monumental. Je vais le défoncer quand même.


Je hochais la tête, me grattant la nuque avant de m'allumer un mélange.


— Nino, je peux récupérer mon téléphone s'il te plait. Grimaça Carlos.

— C'est moi qui l'ai. Merci pour ton intervention Carlos. Continua Naëlle. Je me suis contenté des photos rassure toi. Même si Ritchi va m'apporter la collection complète.

— T'es... Folle de rage à quel degré là ? Demandais-je l'air de rien.

— Au point que je me contiens pour pas aller faire exploser tous les sites de votre boite de prod pourquoi ? Répondit-elle dans un sourire.

— Il m'a suffi d'une soirée pour le profiler. Ce Ethan aurait dû être plus regardant sur son embauche ou alors ça l'arrangeait qu'il soit à ce point obsédé. Ça je peux pas le savoir, je le connais pas.


Je me tendais, résistant à l'envie de reculer face au regard de Naëlle, sentant qu'elle ne plaisantait pas sur son degré de colère.


— Je ne sais pas, je vais aller lui poser la question directement. J'attends seulement...


Elle attrapa sa tablette, se mettant à pianoter de plus en plus vite alors qu'elle balayait l'écran, finissant par la verrouiller en se levant. Elle tendit le portable de Carlos à celui-ci, lui souriant froidement.


— John, Nino, allez vous changer. On ressort.


Ils partirent aussi vite, et elle monta les escaliers à son tour. Je les observais, soufflant en faisant rouler mes épaules.


— Whisky ? Proposais-je.

— C'est pas de refus. Souffla Carlos.


Je me dirigeais vers le bar, lui servant un verre avant de me pencher, attrapant la cuvée du père Castello pour m'en servir un grand verre que je bus cul sec. Soufflant en reposant le verre. Je vis les trois repasser dans le hall, me grattant la joue.


— J'aimerais vraiment pas être à sa place à Macry là...

— Bordel, elle est vraiment bien remontée. Je plains sincèrement ce mec.

— L'avantage qu'il a, c'est que c'est la première fois qu'il merde. Mais il va avoir la peur de sa vie ça c'est clair... Je crois qu'il va la laisser engager le prochain photographe du coup.

— C'est surement plus prudent... Putain de taré quand même. Lança Carlos en ressortant son téléphone, commençant à effacer les photos que ses hommes lui avaient envoyé.


Je me resservis un verre, le ravalant aussi vite avant de grimacer, préférant ranger la bouteille.


— Clairement pas une grande perte ça c'est clair.

— J'ai cru que tu voulais refaire un concours avec la cuvée. T'es sûr que ça va ?

— Ouais. Juste complétement flippant d'imaginer à quel point il était dingue. Vraiment, complétement flippant en fait...

— C'est toujours plus simple à détecter quand on a un regard extérieur. Il avait un job à faire et il le faisait. Vous aviez pas à voir autre chose. C'est toute l'astuce du mec.


Je me frottais le visage, inspirant avant de souffler longuement. Je me rallumais mon mélange, tirant dessus.


— Je crois que j'ai pas du tout envie de penser à ce mec. Tu dors avec moi ce soir ?

— Sans hésitation, je vais te répondre oui. Sourit Carlos.


Je hochais la tête, terminant mon mélange avant d'aller l'écraser dans le cendrier, revenant vers Carlos pour l'embrasser. On monta ensuite dans mon appartement et je me laissais à peine le temps de fermer la porte que je le plaquais au sol, glissant mes doigts entre les siens tout en l'embrassant, préférant clairement plus profiter de cet instant là que de penser aux horreurs que je venais de voir.


On ne dormit pas beaucoup, sans grand étonnement, descendant pour prendre le petit déjeuner et je remontais ensuite dans mon appart', m'installant pour composer. Je ne sais combien de temps je finis par poser mon bloc et ma guitare en fronçant les sourcils, entendant des coups à ma porte.


J'allais ouvrir la porte, haussant un sourcil face à l'état d'excitation visible de Carlos, devant ma porte.


Je me fis plaquer au sol aussi vite, Carlos m'embrassant fougueusement dans la foulée.


Ok je comprends toujours pas mais ok... Pourquoi pas, je vais pas me plaindre.


J'attrapais son visage, lui rendant son baiser avec passion avant d'inverser nos positions, refermant la porte avec le pied en la claquant sans lâcher du regard Carlos.


— J'adore vraiment ce genre d'arrivée, mais que t'arrive t-il ?

— D'abord on fait l'amour après on parle. J'suis encore trop excité pour parler calmement là.



Je clignais des yeux, finissant par pencher la tête.



— Ça me va aussi. Soufflais-je avant de le déshabiller.



Je laissais mes lèvres parcourir son torse, lui ôtant ensuite son pantalon et son boxer dans la foulée, prenant le temps de le savourer tout en le préparant avant de me déshabiller à mon tour, venant le prendre violemment en m'emparant de ses lèvres. Carlos agrippa alors ma nuque, grognant et gémissant tout en gardant ses lèvres plaquées sur les miennes, finissant par agripper mes fesses à deux mains, encourageant mes coups de bassins toujours plus fort, arrivant à tenir un moment avant de laisser arriver l'orgasme, se jetant à nouveau sur mes lèvres.


Je le fis se retourner, le reprenant aussi vite avec force, ne cherchant clairement pas à le ménager vu l'état dans lequel il semblait être. Je finis par le mordre durement à l'épaule, attrapant sa gorge en grognant, redoublant de force alors que ses gémissements me rendaient complétement dingue.


— Putain je vais vraiment devenir complétement dingue de toi à force. Lâchais-je malgré moi dans l'action

— Putain continue. J'en veux encore. Gémit Carlos


Je ne me fis pas prier, me redressant en agrippant son bassin, me laissant aller totalement dans ma force alors que le son de son plaisir emplissait à présent mon appartement. Finissant par être fauché par l'orgasme, je pris quelques minutes pour reprendre ma respiration... Enfin c'était le but. Avant que je l'embrasse, et que ça ne dérape dans l'autre sens, me faisant gémir à mon tour aussi vite alors que j'avais grimpé sur lui.


— Putain de merde... Gémit Carlos en serrant mon bassin accompagnant mes mouvements par ses coups de reins.


Carlos agrippa alors violemment ma nuque, se redressant aussi vite en me plaquant au sol, me prenant toujours plus fort, le visage descendant progressivement vers mon cou jusqu'à ce que l'orgasme retentisse dans l'appartement et il vint poser ses lèvres sur les miennes, tentant de récupérer son souffle, reculant doucement après tout en gardant ses lèvres près des miennes.


— Je t'aime Aaron Powell. Souffla Carlos, ses lèvres caressant les siennes.


Ouais clairement, j'allais vraiment en tomber complétement raide de ce mec.


J'agrippais aussi vite son visage, l'embrassant avec passion avant de reculer mon visage.


— T'es un putain de miracle dans ma vie. Soufflais-je. Un putain de miracle dont j'aurais vraiment du mal à me passer vu la drogue dure que t'as l'air d'être déjà pour moi.

— Donc si je t'annonce qu'Elena a décidé de s'installer à Los Angeles... Ça te dérange pas ?

— Los... Si ça me dérange ?


Je l'embrassais aussi vite avec passion, agrippant ses fesses avec force, laissant mon bassin revenir à la rencontre du sien.


— Je crois surtout qu'on va recommencer pour fêter ça. Soufflais-je entre deux baisers.

— Et je vais continuer d'adorer ça... Souffla Carlos en souriant de joie.




On descendit juste pour le repas, et je m'allumais une cigarette, allant me servir un verre. Je vis arriver Naëlle qui se pencha aussi vite près de mon visage, m'observant en plissant les yeux.


— C'est quoi cet état sweetie ?

— C'est... Il m'a annoncé qu'ils allaient emménager à L.A. Un peu... Emballé.

— Respire pour voir ? T'es dans un état...

— Désolé. Ricanais-je



Elle s'éloigna en ricanant doucement, et on rejoignit la salle à manger où je terminais ma cigarette avant de l'écraser dans le cendrier. Elena arriva en pointant du doigt Carlos, les sourcils froncés, continuant de s'avancer vers lui alors qu'il ricanait.


— Abrouti di merde ! Péti con ! McKinnon ! Viens ici !


Carlos recula en riant commençant à vouloir échapper.


— Tou n'é recoule pas ! Qu'est cé qu'il t'a prit ?


Je me pinçais les lèvres pour ne pas commenter, voyant Nino derrière qui partait dans un fou rire sous le regard clairement halluciné de Naëlle.


— C'est de ta faute. Ria Carlos. Tu m'as fait mariner trop longtemps.

— Jé voulé té faire oun blague et toua tou fé quoi ? Tou m'embrasse et mainténant j'ai mon dragon qui sé fou dé moua !

— Bah, j'ai pas contrôlé ma joie... J'y peux rien moi. Ria de plus belle Carlos.

— Tou méritéré lé Pôle Nord tiens !

— Deux pour le prix d'un qu'elle disait. Ria de plus belle Nino.



Je clignais, tentant d'imaginer la scène qui avait dû être épique vu la tête et le fou rire de Nino, me tournant vers Carlos.



— Et voilà ! Tou voua cé qué tou as fait ?

— J'y suis pour rien moi. Je sais même pas de quoi il parle. Ria Carlos

— T'as embrassé Elena ? Hallucinais-je

— T'aurais vu sa tête ! Hurla de rire Nino.

— Bah elle m'a fait mijoter avant de me l'annoncer du coup, bah j'ai pas réfléchis. Ria Carlos.

— Récommence encore oun fois et jé té fou une lame dans le cou !

— Dans le CUL... Et déso la place est déjà prise. Ria Carlos.

— Très confortable d'aill... non rien.


Je m'éloignais pour m'allumer une cigarette, ricanant en évitant un projectile de Naëlle. Elena finit par croiser les bras, lançant un regard à Carlos annonçant qu'elle trouverait de quoi se venger plus tard.


— Je veux voir ça aussi. Ria Nino

— Toua tou veux voir mais tou té fou dé moua après. Grogna Elena.

— Attends. Je te cite... Deux têtes pour le prix d'une que tu disais. J'ai pas été déçu moi. Toi par contre, tu t'es fait avoir. Ria Nino. Ta tête était magnifique

— Bah jé l'avais pas prévou celle la.

— Bah je suis quelqu'un d'imprévisible que veux tu ? Ricana Carlos.

— Toua ta gueule.

— Imprévisible c'est le mot. Confirmais-je en hochant la tête.


On se mit finalement à table, profitant du repas tranquillement et au moment du café, Carlos s'excusa en se levant.


— Je vais devoir vous laisser. J'ai quelqu'un à aller voir avant de partir demain. Madame Gomora, je peux vous emprunter une moto ?

— Prends la mienne. Tu dis à Antone que tu as mon autorisation.

— Merci. Sourit Carlos.


Il tourna la tête ensuite vers John.


— Monsieur Napoli, j'aimerais discuter avec vous juste après si c'est possible.

— Heuu, oui. Passe à mon bureau quand tu rentreras.

— Merci beaucoup.


Il commença à partir de la salle, levant soudain le doigt comme s'il venait de se rappeler quelque chose puis revint vers moi, m'embrassant tendrement puis repartit pour de bon de la salle. Je ricanais en le regardant partir, m'allumant une cigarette l'air de rien.



— On peut en parler ou... Ricana Cole.

— Non. On peut pas. Souriais-je


Il ricana en haussant les épaules, me montrant du doigt et je sentis que j'allais pas aimer.


— On peut parler du coup de quand il a tapé chez toi ? Je devais te rejoindre et... J'ai pas compris ce que tu foutais....


Je lui envoyer ma tasse pour le faire taire, et il se mit à rire aussi vite alors que je me frottais le visage.


— Bon blague à part, on se fait une repet' fin d'après midi ?


Je hochais la tête, jouant avec ma cuillère.


— Je dois finir ce que j'avais commencé. Ça demandera encore un peu de taff mais ça devrait être bon pour ce soir.

— Je vais me joindre à toi, on pourra peut être avancer plus vite à deux.

— Peut-être oui. Certains passages bloquent.


On sortit de table juste après, montant dans mon appartement où on se mit au travail avec Cole, parvenant finalement à avancer sur la dernière composition. On tilta soudain que je bloquais car je voulais rajouter un instrument pour ce morceau là, nous obligeant à vraiment être sûr de notre coup si on devait demander à Naëlle de joindre son violon à ce morceau. Autant l'enregistrement ne posait pas de problème réel, autant pour les concerts, nous allions devoir trouver une solution.


— Mais avoue qu'elle déchirerait putain ! Gémis-je

— Ouais je le reconnais mec.... Je le reconnais... Faut lui faire essayer. Je vois que ça.


Je hochais la tête, soupirant avant de me redresser.


— Bon bah tentons.


On sortit de mon appartement, partant à la recherche de Naëlle qu'on trouva dans la cuisine avec Salomon. Elle nous observa arriver du coin de l'œil, finissant par s'essuyer les mains en laissant Salomon prendre le relais.


— Tête de chien battu, donc demande ? Lança t-elle

— J'aimerais tester un truc avec ton violon... Répondis-je en lui tendant les partitions.


Elle prit le temps de les lire, prenant le chemin de la salle au piano sans même le capter réellement, attrapant son violon avant d'en ressortir et de se diriger vers la salle de musique. On se mit à nos instruments, accrochant nos partitions avant de lancer le morceau, écoutant avec attention le rendu.

Je notais les modifications à faire à la fin, laissant Naëlle rejouer le morceau en la laissant faire les modifications qu'elle jugeait meilleures, se faisant la maitre d'orchestre. Atteignant en une fois ce que j'avais en tête pour mon plus grand plaisir. Elle annota la partition à la fin, modifiant certain passage avant de relever son regard vers nous.


— Je la veux pour la Sicile et les concerts caritatifs. On a toujours évité de jouer en live ces morceaux là jusqu'à présent mais c'est une bonne occasion. Annonça t-elle

— Sérieux ? M'exclamais-je. Tu accepterais ?

— Oui, c'est une occasion exceptionnelle et ça vous permettra de jouer des chansons de votre répertoire que vous ne jouez pas forcément d'habitude.

— Décidément, plus ça vient et plus j'ai une putain de hâte de ces concerts. Ça va vraiment être énorme. Sourit Cole.

— Contente que ça vous fasse plaisir. Sourit Naëlle.


Je bondis de derrière ma batterie, venant l'enlacer aussi vite alors qu'elle riait doucement.


— Évidemment que ça nous fait plaisir putain. On va pouvoir t'avoir sur scène avec nous ! Putain mais grave qu'on veut.

— Ça veut dire qu'on a des morceaux à rebosser ça. Ricana Cole.

— Grave ! Putain j'y vais !


Je sortis aussi vite, revenant pour embrasser Naëlle avant de ressortir en courant, remontant dans mon appartement pour ressortir les partitions de tous les morceaux en question, les accrochant sur les murs. Je m'assis sur le sol, laissant mon regard parcourir chaque partition, prenant le temps de noter chaque partition avec les modifications qu'on pouvait y apporter, celles que je voulais voir jouer en live.


J'étais encore plongé au milieu de toute mes partitions étalées autour de moi quand on tapa chez moi, et j'allais ouvrir, laissant entrer Carlos.


— Pardon c'est le bordel. Tu veux quelque chose à boire ?

— Un whisky ? Sourit Carlos en parcourant les murs de l'appartement. Sympa la nouvelle déco.


Je ricanais en allant chercher la bouteille, la sortant pour lui servir un verre puis je me fis un café, revenant avec ma tasse et son verre que je lui tendis.


— C'est tout des morceaux où on a incorporé le violon de Naëlle en fait. On ne les joue jamais sur scène mais les fans connaissent les morceaux de nos albums.

— C'est une idée superbe. S'exclama Carlos. Et elle a accepté ?

— Oh mais ils connaissent les morceaux avec son violon déjà. Souriais-je. On s'est toujours arrangé pour la faire enregistrer avec nous sans que ça ne fuite. En fait ils connaissent le son du violon mais ne connaissent absolument pas qui en joue. Ils s'en donnent à cœur joie en théorie sur les forums et tout. Riais-je. Il y a même des morceaux où c'est la voix de Naëlle en duo avec Cole, mais sur scène on utilise exceptionnellement la bande son pour ça. Mais pour le violon, ce serait pas... Le rendu est moins vivant à nos yeux alors on évite toujours de jouer ces morceaux là. Mais grâce aux concerts caritatifs, elle a accepté de monter sur scène avec nous pour les jouer. Ça explique le bordel... Je... Me suis un peu emporté. Constatais-je en me pinçant les lèvres, voyant mes murs couverts de partitions.

— T'es juste passionné. Ricana Carlos. Et puis c'est tes murs... J'aime beaucoup ce visage aussi. Ça t'embête si je regarde les partitions ?

— Non non vas y

— Merci. Sourit Carlos. Oh fait, j'ai vu monsieur Napoli pour le Mexique. Il a accepté.

— Vu ton passif, il n'avait pas de raison de refuser. Il aurait refusé si tu avais bossé que pour Elena en fait. Il aussi exigeant sur les qualités de combattant que Naëlle alors sa manière de penser est pas un grand mystère. Même si lui, il est encore d'un bois différent... Répondis-je en m'allumant une cigarette. Mais il a des objectifs pour le Mexique alors il ne prends que les personnes où il sait qu'il n'aura pas besoin de veiller sur eux et qui vont accomplir les missions.



Carlos s'approcha du mur et commença à lire une partition, se mettant discrètement à bouger la tête tout en continuant de la lire, passant ensuite à une autre, tout en buvant tranquillement son verre. J'en profitais pour m'asseoir tout attrapant le dernier né, modifiant la partition en prenant en compte les notes de Naëlle, souriant en fumant alors que je ne pouvais nier adorer ses annotations même sur nos instruments.


— T'es vraiment une putain de déesse. Murmurais-je avant de ricaner.

— Hein ?


Je relevais le regard, mettant quelques secondes à comprendre, puis je tapotais les feuilles du bout du crayon.


— J'en avais après Naëlle pardon. Je modifiais les dernières nées qu'elle a annotée. On était bloqué dessus et elle a réussis à me filer le rendu que j'avais en tête.

— Oh... J'ai cru un instant que tu voulais que je me mette en toge. Ricana Carlos en revenant vers moi. Je peux voir ? Demanda-t-il en penchant la tête vers les feuilles.


Je lui tendis les feuilles, penchant la tête en l'observant.


Ça a côté très sympa aussi à imaginer l'écossaise en toge...


— Elle est doué... souffla Carlos. Elle est putain de doué. C'est subtile et en même temps évident quand tu le lis.

— 250 de Q.I et elle baigne dans la musique depuis qu'elle est bébé. Dans une autre vie elle aurait fait un putain de malheur dans le milieu. Elle a un truc de dingue avec la musique.

— De mon point de vue, elle a un truc de dingue pour beaucoup de chose. Ricana Carlos. Tu sais qu'elle m'a fait un câlin au gala !

— Ça aurait pus être pire si John l'avait pas rattrapé la première fois. Ricanais-je. C'est la plus imprévisible de toutes les femmes.

— J'avoue. Je peux anticiper pas mal de chose avec Elena, mais madame Gomora... C'est autre chose.

— Tu peux prévoir quand tu la connais. L'anticiper par contre... C'est un exercice plus complexe.



Je relevais le regard vers Carlos, observant le bordel autour de moi avant de m'étirer.


— Bon... Qu'est ce que tu dirais d'un entrainement ? Ça nous fera pas de mal. Proposais-je

— Je dis jamais non à un entrainement. Sourit Carlos.

— Je vais me changer alors.


Je me redressais, l'embrassant avant de me diriger vers mes affaires de sport, me stoppant en repensant au fait qu'il venait de lire l'ensemble de nos partitions sans que ça n'est l'air de lui poser problème, même celle au violon et qu'il avait commenté les modifications de Naëlle.

Je secouais finalement la tête, ôtant mon pantalon afin d'en mettre un autre, attrapant ma serviette avant de me retourner vers lui.


— C'est déjà fini ?


Je m'approchais de lui, haussant un sourcil alors qu'un sourire en coin s'étirait sur mes lèvres.


— Réussis à me surprendre pendant l'entrainement et je verrais pour te refaire ça.

— Tu sais motiver les troupes. Ricana Carlos, le sourire large.


On descendit à la salle d'entrainement, allant du côté de la zone de combats, puis on s'échauffa, prenant tout deux le temps de réveiller tout nos muscles avant de lancer le combat. Je me concentrais cette fois pour ne pas me laisser distraire, essayant de n'en voir qu'un combattant sérieux en face de moi, l'obligeant très rapidement à se concentrer. Le combat dura sûrement un moment entre nous deux, nous permettant de bien nous défouler et d'évaluer chacun les failles qui pouvaient nous poser problèmes.


Je finis par stopper le combat, lançant à Carlos une bouteille d'eau avant de boire la mienne, lui faisant signe de me suivre alors qu'on remontait à mon appartement.


— Ça se voit que tu as beaucoup bossé ici. Tu te bats différemment de New York. Constatais-je en ouvrant la porte de l'appart.

— J'aime apprendre en général. Et à New York j'ai pu voir certaines choses à corriger. J'ai aussi eu de très bons conseils de madame Gomora. Depuis l'annonce du poste d'Elena, je m'impose un rythme et des objectifs. Je ne protège plus la fille du chef, mais le chef lui même et de nouveaux potentiels ennemis peuvent arriver de n'importe où.

— Je suis étonné que t'es pas fait d'entrainement avec Noz du coup. Même Vincent adore faire ses entrainements avec lui. En terme de conseils, il aurait pus t'étonner. Il a une tête de sale gosse mais il est très compétent.

— J'avoue n'y avoir pas penser. Il faudra que j'y pense une prochaine fois.

— Il est très fort aussi en corps-à-corps. Mais lui c'est que pour emmerder Naëlle qu'il le pratique. C'est un véritable sale gosse. Et tu peux être sûr que toutes les attaques vicieuses que tu peux avoir sur le terrain, il te les aura fait subir. Certains déteste bosser avec lui. Ricanais-je. Parce qu'il est vraiment intransigeant. L'un des rares avec qui j'aime m'entrainer.

— Les sales gosses se sont mes préférés. Ricana Carlos. Tu crois que demain matin il serait dispo ? On ne partira qu'en milieu ou fin de matinée. Ça me laisse au moins ça pour découvrir.

— Faudrait qu'on aille le voir, il doit être dans sa salle le connaissant.


J'ôtais mon haut et mon pantalon, réfléchissant à ce qu'il venait de dire.


— En terme de poste, avoir un binôme te permettra de pouvoir couvrir une plus large zone de surveillance. J'ai eu de la chance de tomber sur Nino à ce niveau là, il est vraiment très carré et très pointu, c'est simple de se comprendre en un regard avec lui. Nos compétences se complètent et se ressemblent sur certains points. Mais tu es déjà habitué à tout repérer avec le boulot qu'elle faisait avant. Tu n'es pas un débutant, je ne m'en fais pas des masses sur ta capacité d'adaptation à son nouveau rang. Réfléchis-je à haute voix.

— Je ne m'accorde aucune erreur concernant sa sécurité. Mais pour le binôme, Vincent m'a enlevé une épine du pied. Je suis déjà plus serein.


Je tournais le regard vers lui, hochant la tête.


— C'est déjà ça alors. Douche ?

— Je suis vraiment très fan de tes idées. Sourit en coin Carlos, le sourcil levé.


Je ricanais avant de monter vers la salle de bain, ôtant mon boxer avant d'attraper la nuque de Carlos, l'embrassant aussi vite en l'emmenant vers la douche. Douche qui dérapa sans grande surprise.


Quand on redescendit, on passa voir Noz dans sa salle, et j'en profitais pour lui demander s'il était disponible en début de matinée pour faire un entrainement avec Carlos. Il observa Carlos du coin de l'œil, se tournant finalement vers une table.


— Type d'arme utilisé ? Demanda Noz

— Double beretta.


Noz hocha la tête, laissant sa main parcourir la table avant d'en attraper deux, les chargeant dans la foulée.


— Alors on va voir ça maintenant.


Il tendit les deux armes à Carlos avant de sortir de sa salle, nous conduisant à la zone d'entrainement à l'écart dans le parc.


— Tu as trois minutes. À toi de me trouver le maximum de cible.

— Trois minutes. Ok. Répondit Carlos, le regard plus aiguisé.


Carlos commença de s'avancer, les bras le long du coup et les deux armes en main, ne laissant que son regard, balayer la zone puis tira sur les premières cibles, cherchant des endroits improbables mais plausible pour des cibles. Il leva ensuite les yeux plus haut et tira aussi vite, se tournant immédiatement tout en cherchant les plus vicieuses. Il tira sur les cibles les plus évidentes puis se reconcentra sur les sournoises, tirant simultanément sur deux cibles à chaque fois.

Noz l'observa avec attention, lançant le stop avant de s'avancer à son tour, observant autour de lui, laissant son regard s'attarder quelques secondes sur certains endroits.


— Pas mal pour un premier essai. Tu es clairement habitué au terrain. Demain 7h30 ?

— Parfait ! Sourit Carlos. Merci.

— Merci Noz.


Il me fit un clin d'œil en repartant, se tournant finalement vers moi.


— Tu me dois toujours une baston.

— Tu veux toujours pas me filer ton cul ? Rétorquais-je dans un grand sourire

— Naan. Toujours pas tenté. Les demoiselles ont ma préférence.


Je ricanais en haussant les épaules, et il repartit en se plaignant de ma méchanceté. Je tournais finalement le regard vers les cibles en m'avançant, repérant avant de me stopper.


— Deux là, une plus loin de l'autre côté. Et là bas, juste la branche au dessus. Beau boulot en une fois.

— Y a celle du fond, en haut et en bas à droite mais j'ai manqué de temps. Répondit Carlos en haussant les épaules.

— Tu en as eu pas mal en peu de temps, tu les a vite repéré. C'est ce qui a dû le décider à t'accorder un entrainement.

— C'est sympa de sa part. Merci pour l'info en tout cas. Je n'y aurais pas pensé. Sourit Carlos.

— De rien. Il aurait pu très bien refuser. Grimaçais-je. Faut avoir un bon niveau pour qu'ils acceptent l'air de rien. Carla a fait pire, elle a fait chié Naëlle pendant des semaines et des semaines pour obtenir qu'elle l'entraine au lame..

— Ça ressemble bien au personnage que je connais. Ricana Carlos.

— Quand tu vois qu'elle a réussis à faire craquer Jo, tu te dis qu'elle a peur de rien. Ricanais-je en repartant vers la Demeure.

— En même temps ça change. Moi j'avais plutôt l'habitude de la voir les repousser violemment. Ria Carlos en suivant Aaron. Soirée popcorn quand y avait Carla et Elena en soirée.

— Ah bah ça partait de loin au départ. Jo voulait pas s'occuper de Carla, il se méfiait des Napoli même. Alors pendant des semaines on a eu le droit au lancé de vacheries en permanences entre les deux. C'était vraiment très distrayant aussi. On adorait ça. Puis Carla a très vite prouvé qu'elle était pas venu pour se reposer, elle faisait énormément d'heures d'entrainement, bossait vraiment beaucoup. C'est comme ça qu'elle s'est vite bien entendu avec Santana et Jarod. Jo observait ses progrès de loin, et il a finit par reconnaitre ses efforts en acceptant de s'en occuper. Je crois qu'il s'attendait pas du tout à ce qu'elle fasse le premier pas.

— Si c'est elle qui a fait le premier pas, ça veut dire qu'il s'est vraiment démarqué des autres. Elle et Elena on toujours mit la barre très haute concernant les hommes.


Je regardais l'heure, attrapant Carlos par la manche, l'entrainant par une autre entrée de la demeure en lui faisant signe de se taire. Je l'emmenais dans la salle de jeux des enfants, y trouvant comme prévu Naëlle avec son violon électrique jouant au milieu des enfants. Un sourire s'étira sur mes lèvres et je refermais doucement la porte derrière nous, m'appuyant contre le mur en croisant les bras.


Cole s'était jointe à elle, jouant à la suivre à la guitare alors que les enfants dansaient autour d'elle, et je devais reconnaitre que la scène était toujours aussi sympa à voir et à entendre. J'adorais la différence du son de son univers dans ces cas là, ressentant toute la douceur et la joie dans chacune de ses notes, et je ne pouvais nier que j'aurais pus rester des heures à l'écouter. Tout comme les enfants sans aucun doute.


C'est Salomon qui vint interrompre l'instant, nous annonçant que le repas était prêt.


J'attrapais au vol une Iris galopante, l'embrassant dans le cou avant de me pencher pour embrasser Mila et Aylan.


— Parrain !

— Oui !

— Faut que tu joue avec Maman après !

— Ah, pourquoi ça ? M'étonnais-je

— Bah parce qu'on voudrait l'entendre.

— Tu sais qu'il manque des mots dans ta demande ptite peste ? Ricanais-je

— S'il te plait parrain adoré que j'aime plus que les gâteaux ?


Je ne retins mon rire, portant la main sur mon cœur.


— Oh si tu m'aime plus que les gâteaux, difficile de résister alors.

— Hé ! C'est énorme déjà !


J'entendis le rire de Naëlle et Cole derrière et je me retins de rire de nouveau.


— Ok ok Mademoiselle, on fera ça après le repas. Allez vous laver les mains déjà.


Ils partirent aussi vite et je relâchais Iris, laissant Angelo la rattraper en ricanant.


— Bordel, c'est une vrai pile électrique celle là. Ricana Angelo en soulevant Iris. Tu te calme ouais ? T'as un V8 sous le capot toi...


Je ricanais en le regardant partir, tournant finalement mon regard vers Naëlle et son violon.


— Avant que tu demandes, oui c'est celui-là que je prendrais. Répondit-elle

— Très beau son. Souriais-je

— Oui Luc arrives toujours à m'en trouver de très bon.

— Et vos arrangements sur les partitions sont vraiment intéressantes. J'ai hâte d'entendre ça au concert. Sourit Carlos avant de partir vers la salle à manger.


Naëlle l'observa partir, reposant son regard sur moi et je haussais les épaules.


— Je me suis posé la même mais j'ai pas demandé. Répondis-je.

— Hm. S'il a lu tes partitions facilement, c'est qu'il s'y connait plus qu'il n'y parait. Après tout il a suivi très facilement au gala, il n'a eu aucun mal à s'intégrer. Il avait l'habitude de l'exercice pour être autant à l'aise. Je sens que tu vas être surpris avec ton écossaise. Ricana Naëlle.


On rejoignit la salle à manger, nous installant pour le repas, laissant les conversations suivre leurs cours. Carlos tourna soudainement la tête vers Naëlle, et je tournais vers lui, étonné.


— Madame Gomora. Excusez-moi. J'ai failli oublier. Avec la nouvelle du déménagement, j'ai failli manger le morceau. Ricana Carlos en se grattant la nuque.


Elle tourna la tête vers lui, arquant un sourcil en lui faisant signe de parler.


— Je t'écoute.

— Quand j'ai expliqué à Angus les besoins de vos associations, il a proposé, si ça vous va, de mettre en enchère des objets du groupe. Il pense que cela pourrait faire rentrer encore plus d'argent.


Elle se redressa, pianotant sur la table, réfléchissant visiblement.


— Ce serait un honneur pour nous d'organiser une vente aux enchères. Il faudrait prendre le temps d'organiser cela au calme et de voir les personnes qui voudraient s'y joindre. Si je commence à faire le tour des personnes à ce sujet... Ça devrait me prendre un mois pour avoir les réponses. Le temps de traiter les informations, le voyage au Japon qui va nous prendre quelques jours... Je te dirais cela le 15 Février maximum je pense. Est-ce que ça t'irait pour voir avec lui ?

— Oui. Parfait. Je dois aller le voir. Je calerai la date dès que vous aurez les réponses.


Elle hocha la tête, le repas se terminant peu de temps après, on prit le temps de boire un café avant que je ne sortes fumer un mélange, venant me faire chercher par une Mila très décidée. Je rejoignis la salle de musique avec elle, la laissant s'installer avec Aylan dans un coin alors que Cole et Naëlle nous rejoignait. Cole observa entrer Carlos et je me retins de ricaner.


— Tiens tu tombe bien l'écossaise. Tu faisais le malin sur ACDC, on va voir ce que tu vaux tout court. Le provoqua Cole en lui tendant sa guitare.

— J'imagine que j'ai pas le choix ? Tenta Carlos en regardant Cole.

— Au moins tu comprends vite. Ricana Cole en lui fourrant dans les mains.


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