Chapitre 16
* Point de vue Aaron*
Aujourd'hui était le jour du grand Gala de Charité organisé par les Gomora, gala pendant lequel nous devions faire une intervention, expliquant que nous étions partis avant tout le monde afin de vérifier les derniers détails, et surtout surveiller que les derniers préparatifs du Gala tout court se passent sans accrocs.
Les filles arriveront vers 17h30, nous laissant le temps avec Cole de nous préparer afin d'être déjà en tenue de scène pour quand le gros des invités entrera. Le gros des invités entrant en scène quand les Gomora arriveront en réalité. Et vu depuis combien de temps Madame n'avait pas participé au Gala, autant vous dire qu'ils étaient beaucoup à être en avance dans le hall d'accueil. Ils arrivèrent vers 17h30, et j'observaient de loin avec Cole le ballet des invités se presser pour saluer les Gomora, Naëlle ayant sorti son sourire le plus faux. L'avantage fut que les filles se faufilèrent sans se faire remarquer des journalistes et autres, se dirigeant directement vers nous avec un Alan collé à eux. Alan qui dégaina aussi vite son appareil photo en nous apercevant, un grand sourire sur les lèvres.
— Salut les filles, salut Alan. Profitez en pour aller vous préparer, on nous a pas encore capté. Salua Cole.
J'embrassais Katharina sur la joue pour la saluer alors qu'elle passait à côté de moi, saluant de la tête Jessica. Mes sourcils se froncèrent alors que Alan s'avançait vers moi.
— Tu fais quoi là ?
— Pardon j'ai cru que... Tes yeux...
Je soupirais, regardant Cole en coin avant de me diriger vers une porte amenant à un balcon, m'allumant un mélange avec Cole, observant la foule s'amasser. Je m'appuyais contre la rambarde, observant arriver quelques minutes plus tard Nino avec Elena, et je saluais Elena.
— Bande de planqué. Ricana Nino. Ohhh.... Tu m'étonne. Direct sans préli... Tu m'étonne que vous êtes planqué.
— T'as vu ça. Ricana Cole. Tu comprends maintenant pourquoi on profite du calme avant de devoir y aller.
— L'effet Gomora. Ricana Elena.
— Non nous c'est plutôt l'effet... Commença Cole avant de réfléchir.
— Effet femme en chaleur qui essaye de nous tâter le cul. Terminais-je en fumant mon mélange. Alors on profite de l'arrivée des Gomora ouais. Ricanais-je. Sans aucune honte en plus.
— En même temps, faut reconnaitre que vos tenues sont superbes. Très mystérieux Aaron. Sourit Elena.
— Tu es superbe aussi. Nino ne va clairement pas te lâcher. Souriais-je.
Je terminais mon mélange, penchant la tête avant d'écraser mon mégot, inspirant un coup en fermant les yeux.
— Bien, on arrive au point saturation de Madame. Cole ?
— Je te rejoins.
— En piste alors. À plus tard vous deux.
Je fis craquer ma nuque, rentrant à l'intérieur en laissant sweetie prendre entièrement le pas, m'avançant d'un pas sûr vers Naëlle et John. Elle se retourna quand elle me sentit arriver, un vrai sourire s'étirant aussi vite sur ses lèvres et je me penchais en lui faisant une révérence, un sourire carnassier sur les lèvres sans la lâcher du regard.
— Madame, c'est toujours un immense plaisir de vous voir. Monsieur Napoli, bonjour.
— Je connais des milliers de fans qui tueraient pour avoir ma place. Ricana Naëlle avant de s'approcher, m'embrassant sur la joue. Tu es superbe sweetie. Murmura t-elle.
— J'en ai des frissons. Murmura John en souriant.
— Ouuh j'adore te faire frissonner. Ricanais-je
John ricana à son tour, me complimentant ensuite sur ma tenue. Cole arriva juste ensuite, saluant les deux et forcément notre apparition à tout les deux ne resta pas inaperçues longtemps. Je me vite attraper par des fans, répondant à leurs questions, posant même avec pour des photos. C'est pour cette raison faisant forcément apparaitre un Alan avec un grand sourire que j'aperçus un phénomène que je ne connaissais que trop bien, un grand sourire carnassier s'étirant sur mes lèvres quand j'aperçus sa tenue, ne pouvant m'empêcher de hausser un sourcil. Je continuais de répondre aux fans avant de les remercier poliment, en profitant de passer à côté de Carlos pour me pencher à son oreille.
— J'ai jamais eu autant envie de soulever une jupette de ma vie dis donc. Soufflais-je
— Je note l'envie. Ricana Carlos. Je résiste à l'envie de vous demander un autographe sur les fesses. Lança Carlos en parlant suffisamment fort pour faire relever la tête du photographe. Je suis un fan inconditionnel.
Je tournais le regard autour de moi, me pinçant les lèvres avant de hausser les épaules.
— Je vous trouverai un marqueur pour répondre à cette requête alors. Souriais-je. À plus tard Monsieur le fan.
Je me retins de ricaner en repartant, allant discuter de truc chiant avec d'autres personnes avant de me faire sauver par Cole qui m'entraina fumer une cigarette vers les loges. Ricanant en s'appuyant sur ses genoux.
— Putain elles sont pénibles en vrai.
— Grave. Ricanais-je en m'allumant une cigarette. Putain je crois qu'Alan a Carlos au cul. Je le plaindrais presque.
— Ça lui fera des pieds. Ricana Cole. T'auras peut être la paix comme ça.
— Possible en effet. Confirmais-je. Ce serait vraiment cool ça.
Je regardais l'heure, observant les filles sortir de la loge avant de nous rejoindre. Je me redressais, m'étirant avant de sautiller.
— Je vais prévenir qu'on est bon.
Je rejoignis la salle de réception, me faufilant à travers la foule à la recherche de Naëlle, la trouvant discutant avec Elena et compagnie et je me dirigeais vers eux, me stoppant alors que Alan se postait devant moi.
— Dégage j'ai pas le temps.
— Je voulais te parler de ce...
— Bat les couilles.
Je le contournais, m'approchant de Naëlle pour me pencher à son oreille.
— On est prêt de notre côté.
— Parfait alors. Sourit Naëlle en se tournant vers moi. Je te suis Monsieur l'Ange déchu. Monsieur Henderson, au lieu de photographier son cul, vous voulez pas aller voir ailleurs si on s'y trouve. Cingla Naëlle d'un coup
Je me retournais pour fusiller du regard Alan qui s'éloignait aussi vite, me retenant d'aller lui encastrer la tête.
— Je vais sérieusement le buter ce mec. Vraiment. Je vais le buter.
— Il a essayé de réaliser ? Ricana Carlos en arrivant vers nous.
— Réaliser quoi ? M'énervais-je
Naëlle appuya doucement sur ma nuque, et je reposais mon regard sur Alan au loin qui essayait clairement d'échapper à mon regard.
— Non il profitait que le monsieur me parle pour photographier ses fesses. D'où l'énervement du dit Monsieur.
— C'est de ma faute. On a parlé de fesses bien fermes tout à l'heure. Ça a dû le titiller. Ricana Carlos. Comme il préfère tenter que d'imaginer te faire des choses, j'ai pensé qu'il s'était décidé. Je vais aller le revoir. Il m'amuse. Et l'ange ! J'attends l'autographe. Lança Carlos dans un sourire provocateur.
— Je vais te le faire à la lame si tu continue de chauffer ce connard. Répliquais-je dans un grand sourire.
— Excitant comme idée. Ricana Carlos. Un petit bisou avant d'aller faire tremper les petites culottes ? Sourit Carlos en joignant ses lèvres, le visage avancé vers moi.
— Hop hop hop. Pause. Concert. Intervint Naëlle.
— Oh oui en effet. Désolé. On y va.
Je repartis aussi vite avec Naëlle, rejoignant le groupe en m'excusant. Naëlle salua les deux autres et on monta sur scène après qu'on eut ôté nos vestes avec Cole, restant derrière le rideau. Elle monta ensuite sur scène, devant le rideau alors que les techniciens se tenaient prêt.
— Votre attention s'il vous plait. Commença Naëlle. Le groupe Blacks Wings nous fait le plaisir et l'honneur de leurs présences, et ce soir, c'est avec leur concert que nous lançons le Gala de charité. Encore un grand merci à eux et un bon concert à vous.
On se regarda avec Cole, un grand sourire sur les lèvres et on lança le morceau en même temps, plongeant en un rien de temps dans notre monde, laissant le rideau s'ouvrir sur notre intro. Laissant la musique couler dans mes veines alors que Cole s'emparait de la scène sans aucun mal, laissant notre aura la plus sombre se répandre alors qu'un sourire carnassier ne quittait pas mes lèvres.
On enchaina nos chansons, prenant clairement notre pied alors que les premières musiques qu'on avait décidé de jouer était des musiques connues de notre groupe, relativement soft comparée à d'autres. On pouvait pas dire qu'elle était à la portée des oreilles des enfants mais bon... On était pas réputé pour être de gentils garçons donc bon.
Je pris clairement mon pied à faire des échanges avec Cole, répliquant à sa guitare avec ma batterie, faisant partir les morceaux toujours plus loin sans nous lâcher du regard avant de reprendre les morceaux.
On arriva aux morceaux inédits, et on s'échangea un regard en laissant nos instruments s'exprimer avant de lancer le premier morceau inédit, où pour la première fois je joignais ma voix à celle de Cole, laissant notre groupe sombrer encore plus dans son univers, oubliant complétement où nous étions.
Forcément, on parlait de notre groupe alors on ne pouvait pas rester sage indéfiniment, un air de sale gosse apparaissant sur nos visages alors qu'on entamait les morceaux suivants, partant ouvertement dans des chansons au registres clairement sexuel, nous amusant sans retenue à faire grimper la température au sein de la salle.
On termina dans un état de transe, Naëlle venant nous remercier et nous féliciter avant qu'on ne quitte la scène après les applaudissements. Je me faufilais l'air de rien sur le balcon, m'allumant un mélange en m'appuyant contre le mur, prenant le temps de redescendre. Je terminais mon mélange, revenant dans la salle l'air de rien, remerciant quand on complimentait pour le concert. Un sourire s'étira sur mes lèvres quand je tombais sur un marqueur, le fourrant dans ma poche arrière en rejoignant Nino.
— Très jolie fuite. Ricana Nino l'air de rien.
— Une grande maitrise de la fuite. Ricanais-je en me planquant derrière lui.
— Un très bon concert. Bravo au groupe. Sourit Carlos en arrivant.
— Merci, content que ça t'ait plu. Souriais-je
— Le répertoire est super et le son excellent. Je ne connaissais pas.
— Et toi qui te prétendais fan inconditionnel il y a peu encore. Rétorquais-je dans un grand sourire. Quel dommage j'avais justement trouvé un marqueur pour ta fesse.
— Je parlais du batteur. Ricana Carlos. Fan inconditionnel du batteur et maintenant fan du groupe. Ça passe pour mériter l'autographe ?
Je me décollais du mur, me faufilant entre Nino et Elena en attrapant mon marqueur, passant derrière Carlos en enlevant le bouchon entre mes dents. Je laissais Nino attraper le bouchon en ricanant et j'attrapais le bas du Kilt de Carlos, un grand sourire sur les lèvres. Je me redressais, cherchant du regard l'abruti.
— Alan. Ici. Gueulais-je d'une voix froide.
Alan se ramena clairement pas à l'aise et je ne cherchais pas à comprendre, soulevant le kilt de Carlos d'une main. Je me mis à écrire, signant sur sa fesse en ricanant.
« À mon écossaise favorite. L'Ange déchu. »
— Un vœu qui se réalise. Dit Carlos en jouant la groupie rougissante. Merci mon Ange déchu.
J'attrapais le bouchon, refermant le marqueur avant de le tendre à Nino en le remerciant, le voyant plisser légèrement le regard avant que je ne me tourne vers Carlos.
— Reste là Alan, toi qui aimes jouer le voyeur, celle là devrait te plaire. Souriais-je faussement en fixant Alan.
Je posais mon regard dans celui de Carlos, mon regard clairement très sérieux.
— J'ai de mémoire une deuxième requête à t'accorder. Et comme elle est très tentante, je ne vais pas m'en priver.
J'attrapais sa nuque, plaquant sauvagement mes lèvres sur les siennes avant de l'embrasser longuement, reculant finalement mon visage en lui souriant.
— Toujours un plaisir de céder à cette envie avec toi décidément.
— C'est dingue comme j'aime quand tu cèdes à tes envies. Sourit Carlos.
Carlos tourna ensuite la tête vers Alan, le sourcil levé.
— Tenter plutôt qu'imaginer hein Alan. C'est ça que tu disais ?
— Je... Ouais. Je vais y aller.
Je l'observais fuir avant de poser mon regard sur Carlos, arquant un sourcil.
— C'est efficace la méthode sicilienne écossaise apparemment. Remarquais-je
— Oh. Le dialogue. C'est le secret. On a appris à se connaitre et puis on s'est compris. Je suis quelqu'un de très sociable. Faut pas croire. Sourit l'air de rien Carlos.
— Le dialogue ouais. Ricanais-je. Il a dû être vraiment sympa pour qu'il te regarde comme ça dis donc. Un vrai talent pour le dialogue. Je suis admiratif.
— C'est un talent inné. Ricana Carlos. Ajouté à la franchise, mon talent d'orateur trouve toujours une oreille attentive.
— Ajouter à cela un bon argumentaire et c'est le combo parfait. Très jolie démonstration d'ailleurs. Intervint Naëlle l'air de rien.
— Hein... Je... Vous étiez là ? interrogea Carlos.
— Pourquoi ? Y a quelque chose qu'il ne fallait pas entendre ? Sourit Elena en levant un sourcil.
— Pas besoin d'être à côté puisque je sais lire sur les lèvres et pour répondre à Elena, rien de spécial. Juste très convaincant. Répondis Naëlle. Même si la démonstration de Sweetie a bien... planté le décor je dirais. Ça a bien aidé à faire vraiment peur à l'abruti.
— Ah ? M'étonnais-je
Je posais mon regard dans celui de Carlos, ricanant avant de poser mon regard sur Naëlle.
— Madame, pause cigarette avant le passage devant la presse ?
— Grave. Très bonne idée.
On sortit se fumer une cigarette sur le balcon, profitant de ce moment d'accalmie.
— Putain Cole est toujours là dedans ! Tiltais-je
— Je peux aller le chercher si tu veux. C'est toujours moins risqué pour moi. Proposa Carlos.
— Ouais le pauvre va avoir du mal à s'en sortir sinon s'il te plait.
— Vous aviez qu'à pas les exciter. Ricana Naëlle.
— On les a pas excités. Niais-je. Elles sont sensibles c'est tout.
Quelques minutes plus tard Cole arriva avec Carlos, me désignant du doigt avant de me faire signe d'attendre pour reprendre sa respiration.
— Putain même nos fans sont moins dingues que ces putains de veilles bourgeoises mal baisées ! S'exclama Cole. Faut faire une quête pour que des mecs se dévouent à les baiser merde !
Je tendis un de mes mélanges à Cole qui le pris aussi vite en me remerciant, soufflant en s'appuyant sur le mur.
— Merci Carlos pour ton aide. C'est pire qu'avant non ? Me demanda Cole.
— Bah... On a fait jouer l'attente mec... Et clairement... On a l'air attendu. On va en chier ouais. Grimaçais-je. Merci Carlos.
— Pas de souci. Sourit Carlos en fumant sa cigarette. Pourquoi ne pas prendre un homme pour jouer les gardes du corps. Ça peut toujours limiter l'hystérie.
— Parce qu'elles étaient pas à ce point là avant ? Répondis-je en grimaçant. On a fait pas mal de sortie de musique mais très peu d'apparition réelle depuis... quasiment la création du groupe. Nos concerts sont clairement attendues, au point que tout est déjà complet aux Etats- Unis apparemment. Du coup ils attendent avant d'annoncer la Sicile. Mais c'est clairement de la folie si c'est pareil aux concerts. Vas falloir demander à John des mecs, on pourra pas gérer là. Je vais avoir le réflexe de les fracasser ça le fait pas des masses quand même.
— Ça les exciterait encore plus déconne pas abruti. Gémis Cole. Plus tu t'énerves plus ça les excites. Pas le bon plan.
— En même temps ce genre de femmes, même si tu leur souris elles deviennent hystérique. Ricana Carlos.
— Elles sont en chaleur ouais. Grogna Cole.
— Je reconnais qu'elles font clairement honte. Soupira Naëlle. Après on se demande pourquoi je déteste les galas. Ça a le Q.I d'une moule et ça frétille comme un chien qui a parkinson... Comment veux tu discuter avec ça. Termina t-elle avec une moue de dégoût.
— Avec vos dernières chansons, faut reconnaitre qu'elles écartaient déjà les jambes comme des cuisses de grenouilles dans une poêle.
— Ouais mais c'est notre marque de fabrique les chansons comme ça. Ricanais-je. Si on les fait pas mouiller c'est moins marrant, et c'est leurs maris qui seront content pour ce soir. On fait les préli pour eux.
— Et c'est vraiment des très bonnes chansons. Après quand on tend un steak saignant au-dessus d'une cage de femelle en rut, vaux mieux le lâcher vite et partir en courant. Ria Carlos. C'est pas du tout comme ça que j'imaginais ce genre de gala.
— De nombreux facteurs explique l'ambiance particulière en fait. Expliqua Cole avec plus de sérieux. Déjà la présence de Naëlle est très rare et souvent c'est synonyme de grosse annonce ou de gros scandale dévoilé. Ensuite, ce Gala a une liste d'invité qui est très sélectives, même si on dirait pas à première vue, il est très bien vu d'avoir été présent ici. Faire des dons à des associations, s'afficher en présence de la famille la plus puissante du Pays... Beaucoup d'avantage financier pour eux. Pour finir, c'était notre premier concert après un long moment d'absence total sur scène, et notre présence ici a était communiqué à l'avance. Beaucoup de rumeurs circulent de plus depuis un moment sur les couples Gomora Napoli, et beaucoup espèrent trouver réponse ce soir. Mélange tout ça et tu obtiens leurs états d'excitations.
— La recette parfaite pour fabriquer ce genre de bombe. Mais ça explique effectivement beaucoup de chose. Sourit Carlos en tirant sur sa cigarette.
— La recette Gomora pour attirer les gros portefeuilles et qu'ils assurent des dons qui permettent à de nombreuses associations dans le besoin de survivre. Le monde des affaires n'est pas dur à manipuler quand on connait les ficelles à tirer pour les faire danser selon nos envies. Compléta Naëlle en fumant sa cigarette. Mais ça marche pour tout ceci dit. Politique, finance... Enfin selon moi. Quand on prend la peine de comprendre les choses, les manipuler pour les amener à ce que l'on désire d'elle est un jeu d'enfant. C'est un jeu de manipulation subtil ce gala. De A à Z. Mais ils sont persuadés y gagner donc se battent pour y participer. Pour les associations à qui sont redistribués les dons, c'est de l'argent vital qu'ils n'obtiennent jamais par d'autre moyen.
— La cause est bonne. Sourit Carlos.
— C'est même une très bonne idée. Sourit Elena en levant un sourcil. Je pense qu'il y a quelque chose à faire aussi avec la Sicile. J'imagine que plus vous aurez de dons, plus vous pourrez aider d'associations. Je vais faire en sorte que les recettes du concert en Sicile soit intégralement reversé. Si vous êtes d'accord, j'aimerais réservé un soir de concert sur la semaine prévu avec entrées plus... exclusives.
— Ethan Macry, le PDG de PLAYS gérant le groupe est un partenaire de longue date, je ne pense pas qu'il soit contre l'idée. Il était plus que ravis de pouvoir organiser des concerts en Sicile donc il ne rechignera pas à céder des recettes sur quelques concerts. Répondis Naëlle
— En vérité je pense que cela pourrait être plus bénéfique au Phenix Center. Intervint Cole. Je sais ce que tu vas me dire mon dragon, tu assumes les coûts de HOPE et du PHENIX CENTER, et c'est un gouffre que je n'ose même pas imaginer. Je ne dis pas que tu as tort, très loin de là, juste que une opération sur quelques concerts aux Etats-Unis et en Sicile permettrait de mettre en lumière le centre et la problématique qui a amené à sa création. Les dons ne seront jamais suffisant à faire tourner le centre, vu la structure de dingue c'est impossible, mais en terme de mise sous les projecteurs de l'horreur que beaucoup de pays cachent... Moi je trouve que c'est une bonne idée. Si ça permet à certains de se réveiller sur ce genre de chose, et de se révolter, alors ce sera un putain de pas en avant non ? Pas juste ce clan....
— Vous seriez prêt à jouer en duo avec un autre groupe ? Sourit Carlos en levant un sourcil. Ça risque de remplir le club mais l'idée me parait vraiment sympa vu votre style musical.
— Tes amis écossais ? Sourit largement Elena.
Carlos acquiesça de la tête en souriant.
— Origine Écossaise, tout comme moi... Deux ou trois chansons c'est négociable. Ils me doivent un service. C'est l'occasion idéal je trouve... Vous connaissez les frères Angus et Malcolm Young ? Ricana Carlos en nous regardant. Bon ils sont plus de la première jeunesse mais ils déchirent toujours autant. Pour des dons à des associations, y a moyen.
Je me mis in extremis devant Carlos alors que John rattrapait Naëlle sans comprendre le truc, et je tournais la tête vers Carlos.
— Elle est vraiment vraiment très fan d'eux, à un degré que tu n'imagines pas. C'est un groupe qui a beaucoup bercé sa vie et celle de Luc. C'est un groupe qu'on vénère avec Cole forcément, parce que c'est des putains de dieux, mais la dame là... C'est un stade où tu vas devoir aller te planquer le temps qu'elle se calme. Ricanais-je
— Ah... Euh.. Ok.. Je reviens plus tard alors. Ricana Carlos en quittant rapidement le balcon.
Je tournais le visage vers John, ricanant en la voyant se débattre.
— Lâche surtout pas mec, faut réussir à la calmer le planning annonce qu'elle doit bientôt parler à la presse. Tu penses pouvoir la calmer ?
— Combien de temps avant l'annonce ? Ricana John en cerclant plus fort la taille de Naëlle.
— Je peux faire attendre un peu. 1 heure max. Répondit Cole.. Aaron va planquer l'écossaise.
Je hochais la tête, partant du balcon aussi vite, recherchant l'écossaise en me faufilant à travers la foule. Je finis par l'attraper dans un des couloirs et j'attrapais sa main, l'emmenant avec moi sans m'arrêter, ouvrant la porte de la loge afin de nous y faire entrer. Refermant la porte à clé derrière nous.
J'ôtais mon masque en ricanant, me dirigeant vers le coin d'eau pour rincer ma teinture, revenant vers Carlos en m'essuyant.
— T'as l'art de lâcher de sacrée bombe toi. Ricanais-je
— Putain. J'en savais rien. C'était juste une idée pour les asso. Répondit Carlos en se frottant la nuque.
Je lui tendis une bouteille d'eau, buvant la mienne avant de m'allumer une cigarette en m'asseyant.
— C'est très particulier pour eux ce groupe là, c'est quelque chose qu'ils écoutent et connaissent depuis qu'ils sont petit. Leur père était un gros fan, alors c'est une musique vraiment sacrée pour elle. Expliquais-je. C'est pour ça que quand on veut la faire nous rejoindre sur scène, c'est toujours avec du ACDC qu'on le fait. Elle devient vraiment.... Magique sur scène, on prend toujours notre pied en jouant déjà, mais dès qu'elle entre dans l'équation... C'est toujours dingue à vivre... Un shoot pur de plaisir et d'adrénaline. Mais s'ils sont d'accord, ce serait un vrai putain d'honneur pour nous de pouvoir partager la scène avec eux.
— Oh. Ça explique sa réaction. Je n'aurais pas lâché ça comme ça si j'avais su. Ricana Carlos. Faut que je vois si les dates conviennent à Angus, mais dans l'absolu, il sera d'accord. Mise à part le plaisir de les entendre, c'était surtout que ça va booster les dons et c'est le but, donc...
— Oui l'idée est vraiment excellente c'est clair. Surtout qu'on va sûrement ramener de nouvelles victimes avec l'opération contre le Mexique alors ouais... Ils en auront besoin. Soupirais-je en fumant.
— Le Mexique ? Lança Carlos, le visage soudain plus sérieux.
— Ouais. On a eu plusieurs opérations l'année dernière afin de récupérer des femmes qui avaient disparues, différents endroits du globe où les Dragons se sont dispatchés avec d'autres personnes. Vraiment pas beau à voir apparemment. Naëlle a pris deux spots au Mexique, elle a été avec Nino, John, Vincent et les Ombres. Et vraiment... c'était le summum du monstrueux. Alors quand John a appris que ces connards venaient sur son île pour prendre des filles... Il a décidé de lancer un nettoyage. Ce n'est pas une opération des Dragons, mais la Patronne nous laisse décider si on veut aider ou pas John. Forcément avec Nino on est de la partie. On doit se faire ça en Avril, ça laisse le temps de tout repérer pour tout éradiquer. Mais HOPE va avoir du taff...
— J'veux en être. Répondit Carlos le regard dur.
— Faut en parler avec John et Elena quand on rentrera mais ça devrait pas poser de problème je pense.
— Je verrais avec John dans ce cas. Elena ne refusera pas... Avril tu dis... Faut juste que j'organise la protection d'Elena pendant mon absence.
— Ça vous laisse le temps de voir. Nous la Patronne a dispatché ses déplacements avant et après pour ne pas avoir à sortir de la demeure pendant la période où on sera en opération. Elle va prendre le relais de pas mal de chefs sur ce moment là, parce qu'on est pas mal à vouloir en être.
Je me penchais vers Carlos, penchant la tête en l'observant.
— C'est ce regard là que tu lui as servi au pot de colle ? Lançais-je d'un coup sans le lâcher du regard.
— Le pot colle ? Lâcha, surprit, Carlos. Le photographe ? Je sais pas. Je l'ai regardé c'est tout. Je ne connais pas mes regards, juste mes intentions.
— T'avais l'air de t'amuser comme un ptit fou pourtant avec... Je me demande ce qui a amené la transition du Carlos chieur au Carlos qui plaisante plus...
— J'étais décidé à le faire chier c'est clair mais entre les conversations que j'ai eues avec lui, qui transpiraient ses intentions et ce que m'a dit Nino, j'avoue lui avoir expliqué que je lui ferais bouffer ses couilles s'il matait encore tes fesses ou qu'il te regardait autrement que pour prendre des photos. J'ai apparemment été très convaincant. Ça tombe bien je n'aime pas me répéter... Quand j'y repense... Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, mais j'ai pas réfléchis dans l'instant. Désolé. T'es assez grand pour gérer ce mec.
Je me mis à rire, m'excusant avant de me relever pour m'approcher de lui, me penchant pour l'embrasser longuement. Je reculais le visage, l'observant quelques secondes.
— Oui vu la trouille qui transpirait en s'approchant de nous, je crois bien qu'il a saisi le message, surtout si je t'embrasse en plein milieu d'un gala même sous mon identité de batteur de groupe... J'ai clairement bien marqué le truc. Encore heureux qu'il y avait pas la presse, sinon t'aurais eu ton visage placardé, désolé j'ai pas réfléchi sur le coup.
— Honnêtement, j'en ai rien à foutre de la presse. T'as pas à t'excuser. J'assume qui je suis et qui j.... Bref. Embrasse-moi où et quand tu veux. Je ne m'en plaindrais pas. Ça c'est clair. Ça fait partie des choses très clair dans ma tête.
Je m'assis sur lui, m'emparant de ses lèvres aussi vite, attrapant ses cheveux durement. Je finis par lâcher ses lèvres, les posant dans son cou en tentant de reprendre mon calme, chose très compliquée quand l'envie du monsieur sur qui je suis assis est clairement ressenti. Je jetais un coup d'œil à l'heure, calculant avant de céder à au moins l'une de mes envies. Je descendis de ses cuisses, relevant son kilt d'une main en m'emparant de son sexe de l'autre.
— Putain j'adore vraiment cette tenue. Grondais-je
Je m'occupais de son envie, ayant juste le temps de finir que Cole venait taper à la porte pour prévenir que la presse allait arriver pour les annonces de Naëlle.
— On arrives. Répondis-je en m'essuyant la bouche.
Je me relevais, embrassant Carlos en attrapant sa nuque.
— Pardon on va devoir reprendre ça plus tard. M'excusais-je
— Bordel... Souffla Carlos en se remettant de ses émotions. Putain, vivement qu'on rentre...
— Ça va aller ? Pardon j'ai rarement de transition dans ces cas-là... Mais je pouvais pas te laisser repartir dans cet état. Ricanais-je avant de l'embrasser.
— Je ne peux qu'apprécier l'initiative. Ricana Carlos. Pas de transition. Je note. Sourit Carlos.
Je me relevais totalement, allant attraper une chemise que j'enfilais avant de remettre une veste, revenant vers Carlos. On rejoignit la salle où la presse était en effet arrivée, Naëlle discutant avec Jo sur le côté.
— Pile à temps.
On s'approcha de Nino et du reste du groupe, Naëlle montant sur la scène avec John et Luc.
— Je sais que vous avez certaines habitudes me concernant, et on ne change pas une habitude n'est-ce-pas, ce serait un tel manque de politesse. Commença Naëlle d'un ton très sérieux. L'année qui vient de s'écouler a vu un scandale mondial naitre grâce à l'intervention et l'entêtement de Mademoiselle Carla Napoli. Je ne vais pas revenir sur l'affaire, vous savez tous de quoi ça retourne....
Elle claqua des doigts et je grimaçais en voyant des écrans descendre derrière eux, des images apparaissant aussi vite.
— Certaines personnes, parce qu'elles ont de l'argent, un peu de pouvoir, pensent qu'elles peuvent faire ce qu'elles veulent. Elles pensent que parce qu'ils sont en haut de la pyramide du pouvoir, ils sont intouchables et qu'ils peuvent céder à leurs plus bas instincts. Une femme me fait envie ? Pourquoi m'en priver si je peux la faire taire sans être inquiété ? Pourquoi même ne pas la garder sous la main hein ?
Je tournais la tête, fronçant les sourcils en me redressant, apercevant les agents du FBI au fond et Nino me retint le bras, secouant discrètement la tête.
— Le trafic humain, quelle que soit son échelle n'est pas pardonnable ni envisageable. La marchandisation d'être vivant n'est pas pardonnable. Et collaborer avec les personnes qui sont impliquées dans cela n'est pas pardonnable non plus. Messieurs les agents, je vous laisse faire votre travail.
Elle observa impassible les agents du FBI se disperser dans la salle de réception, ceux-ci embarquant cinq couples, tous de grands hommes d'affaires. Les agents Benett et Attkins remerciant Naëlle avant de disparaitre de la salle avec les agents du FBI.
Naëlle se tourna ensuite vers Jo, lui souriant en lui faisant signe de s'approcher. Il s'approcha du micro, faisant signe à Carla de monter le rejoindre, ce qu'elle fit aussitôt
— Je n'ai plus besoin de vous présenter cette dame dont le talent n'est plus un secret. Sourit Jo. En fait, si, je peux refaire les présentations parce que je ne peux cacher ma fierté de partager ma vie avec une femme pareille. Je vous présente la femme qui partage ma vie à chaque instant depuis bientôt deux ans, et que j'ai l'immense chance d'épouser. Mademoiselle Carla Napoli.
Les flashs retentirent aussi vite alors que John embrassait Carla, et j'observais Naëlle faire monter John, ricanant d'avance du double choc.
John se mit sur le côté avec Carla, laissant de nouveau la place à Naëlle qui ne lâcha pas la main de John Napoli.
— Voici John Napoli, l'homme dont j'ai la chance de partager la vie depuis de nombreuses années. John Napoli, qui as le courage de me supporter et qui apparemment adore ça au-delà du raisonnable. Ricana Naëlle. Assez dingue pour me demander en mariage. Et... Je suis assez dingue aussi pour avoir dit oui. Donc comme vous le comprenez, oui le frère et la sœur Gomora vont épouser le frère et la sœur Napoli. On aime bien rien faire comme tout le monde. Ria doucement Naëlle. Donc, on a trouvé ça encore plus amusant de se marier le même jour, un jour que nous gardons secret, dans un lieu tout autant secret pour des raisons évidentes. Mais nous tenions à être honnête, et à briser le cœur des milliers de jeunes femmes voulant épouser mon frère... Désolé, son cœur est clairement bien pris, tout comme ce Monsieur que je ne suis pas prête de vous laisser.
Je me mis à rire en me cachant le visage, reconnaissant bien là la patte Naëlle.
— Cette jalouse bordel. Riais-je. J'adore sa manière de faire.
— Du grand art. Ricana Cole.
— Putain de grand art. Ria Carlos. J'suis fan bordel.
— Encore tu l'a encore jamais vu à l'œuvre. Ricana Nino. Elle a pourris la vie d'une journaliste parce qu'elle tournait autour de John. Et y'en a une qui a eu le culot de mentir en disant qu'elle se tapait John Napoli... Bah... Elle s'est amusée à pourrir entièrement sa vie avant de la faire amener à la Demeure... Elle a vraiment pris cher la meuf. Elle l'a fait durer...
— Un bon mois je crois. Complétais-je. Elle ressemblait pus à grand-chose à la fin.
— Je connais Elena. Ricana Carlos. Ça me donne une idée de ce que ça donne.
Je continuais de ricaner, Nino se penchant vers Elena pour l'embrasser. Les gardes firent sortir les journalistes après les photos, refermant les portes ensuite. Le repas fut lancé peu de temps après, les festivités continuant alors que les différentes associations dont le Phénix Center étaient présentés.
J'en profitais pour sortir fumer sur un des balcons, observant de loin Carlos au téléphone sur un autre balcon, puis je reportais mon regard devant moi, ne pouvant m'empêcher de réfléchir aux réactions que j'avais avec ce mec.
Était ce nos ressemblances sur bien des points qui me faisait réagir aussi naturellement avec lui ? Il ne me serait jamais venu à l'idée d'embrasser Arno pendant un gala ou d'avoir des gestes « déplacés », même au sein de la demeure ce que je considérais comme des dérapages n'étaient pas si fréquent. La preuve il n'y avait pas tant de monde que ça au courant que nous étions ensemble.
Pourquoi d'ailleurs ?
Je fronçais les sourcils en m'allumant un mélange, penchant la tête pour observer le ciel tout en fumant.
Ce n'était pas un problème d'assumer... Oh je voulais pas être pris pour un trophée à son tableau de chasse. Tout le monde savait par contre qu'il me courait après, mais que je refusais de céder. Bien des côtés de son caractère réel que j'ai découvert par la suite me faisait grogner sévère.
J'abaissais la tête quand j'entendis du bruit, observant Naëlle s'allumer un mélange en me fixant.
— Ça va commencer hein ? Murmurais-je
— Ouais... Il déteste vraiment ton idée tu sais...
— Je sais. Mais combien de cas ça concerne hein ? Qui d'autre qu'une star peut mettre le sujet sur le tapis pour faire réfléchir les gens en se disant qu'ils en ont peut être autour d'eux ? Voir empêcher que ça parte aussi loin ? Combien de personnes vivent ce que tu as vécue toi par le passé en ce moment même ? Alors imagine le nombre qui peuvent vivre ce que moi j'ai vécu.... C'est déjà des cas en trop quoi qu'il arrive...
J'essuyais tendrement ses yeux, me penchant pour l'embrasser sur le front.
— Je vais bien ma beauté. Je réfléchissais justement à un sujet totalement différent.. L'effet écossais... Sujet plus intéressant, non ?
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