Chapitre 15. Grande réunion et pieds dans le plat.
Aujourd'hui avait lieu la réunion avec tous les noms de la mafia, organisée par le clan du Dragon. Commençant officiellement à 15h30, la grande majorité des chefs étaient déjà sur place en début de journée. Après le repas du midi, John était lui-même parti à son tour alors que j'étais monté me préparer, me laissant le temps nécessaire afin de me concentrer sur la réunion à venir. Hakane avait pris le temps de me coiffer avant de filer à son tour, et j'étais ressortie de mon appartement vers 14h, descendant en sous-vêtement pour rejoindre la salle de Suri afin de m'équiper de mes lames, et des bandages, enfilant ensuite ma jupe et ma veste par-dessus mon corset. Je descendis dans ma salle au sous-sol, remplissant mes bagues avant de les enfiler, fermant les yeux pour contrôler mon impatience, je me décidais ensuite à aller me boire un verre dans le salon, souriant à Vincent en m'asseyant.
— C'est une belle journée pour une réunion. Sourit Vincent en fumant sa cigarette.
— En effet, cela va vraiment être amusant. Souriais-je en allumant ma cigarette.
— J'ai l'impression oui. Ricana doucement Vincent.
— J'espère que tu vas aimer la déco, on l'a fait spécialement pour l'occasion.
— Tu piques ma curiosité là. Ricana Vincent. J'ai hâte de voir ça.
— Faut savoir recevoir ses invités voyons.
— Quel hôte tu fais. Sourit Vincent en inclinant sa tête.
Je ricanais avant de boire mon verre, posant mon regard sur mon téléphone pour suivre les arrivées.
— Ils sont en train d'arriver.
— Parfait. Sourit Vincent en se relevant de son fauteuil.
— Oh t'as encore de quoi boire un autre verre, ils ne seront pas prêts tout de suite, surtout le temps qu'ils arrivent tous. Lui indiquais-je en regardant mes autres données.
— Oh. D'accord. Sourit Vincent en allant se servir un verre au bar.
— Bonjour. Sourit Carlos en passant sa tête à la porte du salon.
— Bonjour. Si tu cherches ton beau cul et le dragon à la barbichette c'est la mauvaise adresse. Souriais-je.
— J'avais une chance sur deux. Ricana Carlos en se grattant la nuque.
— Bonjour. Sourit Elena en rangeant son téléphone. J'espère qué ça né dérange pas, Carlos a insisté pour partir en mêmé temps qué vous.
— Pas du tout. Monsieur McKinnon veut sûrement jouer à la course. Un verre ?
— Avec plaisir. Sourit Carlos.
— C'est pas dé refous. Sourit Elena. Bonjour Vincent.
— Bonjour Elena. Carlos.
J'alternais mon regard sur les trois, posant mon téléphone et mon verre avant que Salomon ne vienne les servir.
— Merci Salomon. Souriais-je.
— Pas de problème. Whisky pour Monsieur et pour Madame ?
— Oui. Merci Salomon. sourit Carlos.
— Jé prendrais oun Vodka. On sé fait vite au goût. Ricana doucement Elena. Merci Salomon.
Il prépara les deux verres avant de les tendre, et je reposais mon regard sur mon téléphone, surveillant l'avancée des opérations tout en fumant. Carlos et Elena remercièrent à nouveau Salomon en prenant leurs verres puis regardèrent ensemble la tablette de Carlos pour observer l'organisation de leurs hommes.
— Ça m'a l'air parfait. Sourit Elena.
Carlos hocha la tête en souriant puis ferma sa tablette avant de boire tranquillement son verre.
— Ferme ton téléphone Peter est déjà dessus la chieuse ! Lança Cole en passant.
Je grognais en rangeant mon téléphone, soupirant avant de finir mon verre.
— Oh j'ai fait quelques changements, mais qui ne modifie rien sur l'organisation. Souffla Carlos l'air de rien. À la place des travaux, j'ai préféré mettre en place une déviation avec un contrôle en fin de route. Ça nous évite de gérer les gens qui viendraient poser des questions ou qui tenteraient de passer. Seules les personnes au courant emprunteront la bonne route et nous les placerons dans les nouvelles voitures comme prévu.
Je hochais la tête en souriant, ressortant mon téléphone pour m'éviter de ricaner alors que la tension entre les deux était clairement palpable.
— L'importance est qu'ils n'arrivent pas avec leurs voitures d'origines. Certains ne viennent pas juste pour discuter alors j'aimerais éviter les voitures explosives et ce genre de conneries. Putain l'enculé ! M'exclamais-je alors que Peter avait viré ma connexion.
— Le changement de voitures reste en place. J'ai juste fait en sorte qu'il n'y ait aucun civil qui s'ajoute au contrôle. Sourit Carlos en continuant de boire son verre.
Elena observa Carlos du coin de l'œil avant de secouer lentement la tête puis prit quelques gorgées de son verre en attendant le départ. Je rangeais mon téléphone, souriant en regardant l'heure avant de me lever.
— Allez, en route. Ils sont en place.
— C'est parti. Sourit Carlos en suivant Elena et moi.
Je ricanais doucement, amenant Vincent à ma voiture, et je me mis au volant, lançant le départ juste ensuite. Je roulais plus calmement que d'habitude, surveillant les environs tout en nous amenant au lieu de rendez-vous. Je nous garais dans un parking à part, descendant de voiture en m'allumant un mélange en observant les alentours, rejoignant un des gardes pour faire le point avant de revenir vers Vincent.
— Mademoiselle Castello, Monsieur Mc Kinnon, je vous laisse rejoindre nos invités, j'en connais deux qui ont hâte de vous fouiller.
Les deux ricanèrent après avoir hoché leur tête puis se dirigèrent tranquillement vers l'entrée, alors que Vincent s'était placé devant moi en surveillant les environs.
— Règle numéro un avec moi Monsieur Amaro. Soufflais-je en m'approchant de lui. Jamais devant moi.
Vincent pencha la tête en me regardant puis la redressa en se décalant, me laissant passer devant, se plaçant alors juste derrière moi.
— Désolé. Vieux réflexes. Souffla-t-il.
— Pas de problème. Répondis-je en fumant tout en regardant les gardes plus loin. Mais quand je me déplace tout comme lors d'une bataille, ceux qui sont devant sont toujours des ennemis à abattre.
— J'en prends note. Souffla Vincent.
Je hochais la tête en le regardant en coin, me mettant finalement à marcher pour rejoindre l'intérieur du bâtiment, observant les hommes en passant avant de m'arrêter devant la double porte, continuant mon mélange.
— Ça empeste la peur sans même que je n'ouvre les portes. Soufflais-je en terminant mon mélange.
— Le contraire aurait été étonnant. Sourit Vincent.
— Je pense qu'ils aiment pas mon décor. Soupirais-je avant d'ouvrir les deux portes.
J'entrais dans la grande salle en laissant mon regard parcourir celle-ci, observant les personnes présentes avec un sourire de façade, faisant signe à Vincent de prendre place à côté de John.
— Madame, Messieurs. Comment allez vous ? Vous aimez ma déco ? Souriais-je. Alors on ne les reconnaît pas bien bien... Mais si certains d'entre vous sont assez observateurs, ils reconnaîtront des gens qu'ils connaissent. Je vous laisse chercher.
Je parcourus la pièce, observant en souriant mes invités un par un tout en jouant avec mes bagues, m'arrêtant devant le représentant de la Santa Sangre.
— Mon petit Salvador ! Souriais-je en m'asseyant sur la table devant lui. Comment vas la famille ?
— Bien. Merci.
Je hochais la tête en souriant, venant attraper sa nuque fermement en laissant ma bague lui injecter le poison alors que je continuais de lui sourire.
— C'est marrant parce que moi j'ai entendu dire que ton business allait pas si bien que ça. T'essayerais de prendre des marchés pas très joli joli, trafics d'humains et ce genre de chose tu vois ? Histoire de mettre du beurre dans les épinards comme on dit, je comprends. Mais, y'a un détail me chagrinant Sasa.
J'appuyais sur sa nuque pour écraser sa tête sur la table, continuant de sourire en penchant la tête.
— C'est que je déteste qu'on cherche à y mêler les gangs sous ma protection.
Je relâchais sa nuque en haussant un sourcil, regardant ma main avant de soupirer.
— Oups.
Je me relevais de la table, reprenant ma marche pour m'arrêter devant une autre famille mafieuse, sentant sa peur sans même avoir besoin de m'approcher et je me penchais vers lui souriant en penchant la tête. Jouant avec une autre de mes bagues en tendant la main pour la poser dans son cou, l'approchant de mon visage en le griffant tout le long.
— On dirait que je te fais peur. Serait-ce à cause de certains contrats que tu aurais lancé ? Souriais-je. À quoi cela sert de se donner ce mal, regarde je suis là devant toi. Pourtant tu n'as pas l'air d'avoir envie de jouer maintenant... C'est dommage. J'adore moi quand on les couilles d'assumer de vouloir ma mort. Regarde le Santa Sangre, il assume bien lui.... Enfin assumait.
Je penchais la tête en arrière pour observer le mec en question mort sur la table et je me pinçais les lèvres en reposant mon regard sur ma proie.
— Bon il est mort, mais c'est un détail hein. Toi ça mettra... Une heure. Une jolie paralysie au fur et à mesure. Juste le temps pour voir ça.
Je le lâchais avant de claquer des doigts et des écrans apparurent, montrant une multitude de petites fenêtres contenant différents lieux.
— Alors alors. Voyons voir. Espagne, quatre familles en Écosse, deux en Angleterre, différentes petites mafias d'Europe centrale, trois régions d'Afrique, quatre familles yakuzas au Japon... Canada évidemment... Colombie, et Amérique du Sud. Énumérais-je en pointant les différents endroits avant de me tourner vers eux.
Je m'allumais une cigarette, leur souriant.
— Pendant que vous êtes là, moi je suis chez vous. Et je prends le pouvoir. Oh. Et j'éradique vos familles bien évidemment. Vous vous demandiez si je faiblissais, vous avez la réponse. Non. Mais j'adore quand on vient titiller mon appétit. Donc pour ceux qui ressortiront vivants de là, nous allons en profiter pour faire un petit point. Très rapide vous allez voir.
J'attrapais l'un des mecs qui hurlaient par les cheveux, lui tranchant la gorge en lui souriant, continuant finalement de découper pour lancer sa tête sur les autres qui me cassaient les oreilles alors que je leur faisais signe de se taire avec ma lame.
— Arrêtez de hurler comme ça. Vous devriez savoir que plus vous hurlez, plus ça m'excite. Enfin, ça excite aussi mes hommes vous savez. Et c'est mes hommes justement qui ont vos familles. Alors si vous voulez qu'ils meurent proprement et sans... avec leurs intégrités physiques quoi, merci de respecter mes oreilles Messieurs. On est entre personnes civilisées tout de même, non ? Souriais-je.
J'observais le silence se faire, souriant en les remerciant avant d'aller vers les deux en bout de table.
— Alors, à ma droite, Monsieur Napoli. Il s'est fait un petit kiff, et s'est fait le Mexique cette année. Alors certains ont cru que c'était open bar, et pouvaient venir y placer leurs pions. Je vais répondre à vos interrogations dès à présent. Non. Mon mari ne l'a pas fait pour ça.
Je tournais le regard vers Vincent Amaro, le désignant en reposant mon regard sur la tablée.
— Vincent Amaro. Réputé pour être le grand méchant loup sicilien.
Je continuais de sourire, désignant les deux avec chaque main.
— Vous êtes responsables de vos pays, et des personnes qui viennent tenter de jouer contre nous. Alors, c'est simple, si l'odeur même d'un contrat apparaît contre les Amaro, ou les Napoli.. Eh bien comment dire... Je me ferais un plaisir de vous faire découvrir personnellement ma façon de jouer.
Je hochais la tête face à l'acquiescement des épargnées, me redressant pour faire signe à mes chefs de s'emparer des chefs désignés, continuant de leurs sourires.
— Je n'ai rien fait je vous jure Madame ! Hurla l'un des hommes.
Je m'approchais de lui, le voyant essayer de reculer alors qu'Hakane le tenait fermement.
— Non. Mais ton fils oui. C'est ton héritier non ? Il a voulu jouer dans la cour du Dragon, et là... Il est en train de se faire éviscérer par mes hommes avec ta femme et tes autres gosses pendant que je dévaste ton ridicule petit empire. On ne joue pas contre nous. =
— Tu es une garce ! Hurla t-il
— Ouais. Souriais-je de plus belle. La pire pute de toutes. Mais tu sais quoi ? Mes hommes sont vraiment super susceptibles. Alors je vais les laisser jouer avec vous.
Je désignais un autre des chefs, le faisant amener au centre alors que j'attrapais mon paralysé, l'amenant au centre avec l'autre avant de défaire ma veste, allant la poser tranquillement sur la table.
— Sweetie.
Je l'entendis bondir avant d'entendre un hurlement de douleur, me tournant pour le voir écraser les poignets de celui qui essayait de fuir avec un grand sourire.
— Je vous l'avais dit que ça les excitait. Soupirais-je
Je soupirais en m'asseyant sur la table, jouant avec ma lame tout en fumant.
— Alors, monsieur le paralysé. Je vous présente Rodrigue Puerto. Famille mafieuse d'Italie. Bon sa famille est en cours de chargement hein je vous rassure. Souriais-je. L'un des trois contrats sur ma tête. Le deuxième c'était Sasa, et oui, la famille arrive aussi. Et le Monsieur qui est gentiment tenu par Sweetie, est Japonais comme vous pouvez le constater. Il a pas aimé qu'on choure Tokyo. On se charge de nous amener les membres de sa famille aussi.
Je me penchais vers John, lui souriant.
— C'est maman qui livre. Souriais-je en japonais.
Un sourire s'étira aussi vite sur les lèvres du Démon alors qu'il haussait les sourcils et se pinça les lèvres pour éviter de commenter même si son visage était suffisamment expressif pour comprendre sa joie. Vincent leva un sourcil en regardant en coin l'attitude de John, ne comprenant pas ce qu'il se passait puis ramena son regard vers la tablée. Je me redressais pour poser mon regard sur Sweetie, ricanant en me levant afin de m'approcher du japonais alors que Sweetie se reculait et je tournais l'homme du pied, lui souriant avant de filer ma lame à Aaron en le regardant, allant jouer avec mon paralysé.
— Respire, et concentre toi. Lançais-je en écossais en découpant les vêtements de l'italien.
Je me mis à découper le corps de mon paralysé, lui ouvrant le ventre avant d'y plonger ma main, stoppant mes gestes alors qu'il hurlait de plus belle.
— J'adore ce poison décidément. Soupirais-je.
J'ôtais les organes un par un, prenant mon temps avant de passer aux yeux de mon jouet et à d'autres parties de son corps, finissant par lui ôter le cœur avant de me relever, me léchant les doigts alors que je tenais le cœur de l'autre main, allant le tendre au démon en souriant, attrapant le deuxième que me lançait Aaron pour lui filer aussi.
Le Démon prit le cœur que je lui tendais tout en prenant celui offert par Aaron et commença à croquer dedans, un sourire bien large sur les lèvres tout en me fixant.
— Tu en veux ? souffla-t-il en japonais.
Je me penchais pour l'embrasser, caressant sa mâchoire avant de me redresser en me léchant les lèvres.
— Non ça ira, les prochains sûrement. Souriais-je.
Je me tournais vers le restant de mes invités, m'allumant un mélange avant de me mettre à faire un point sur les affaires, les laissant à la fin repartir alors que mes hommes les aidaient à se déplacer. Je m'avançais vers Aaron, m'accroupissant pour me mettre à sa hauteur alors qu'il continuait de jouer, se stoppant avant de tourner le regard vers moi. Je ricanais en observant qui il restait dans la salle, tournant le regard vers Carlos.
— Sweetie, tu dois aider Monsieur McKinnon pour ses affaires tu te souviens ?
— Oh en effet. Tilta Aaron en se relevant.
Le Démon terminait tranquillement son cœur puis observa en coin vers Vincent alors qu'il sentait son regard sur lui avant de tourner sa tête en lui tendant le bout qu'il restait.
— T'en voulais ?
Vincent se retint de répondre en contrôlant visiblement un haut le cœur puis sortit de la pièce après avoir lentement secouer la tête. Le Démon haussa alors les épaules et mangea la dernière bouchée alors que je suivais du regard Vincent en haussant un sourcil.
— Petite nature. Marmonnais-je avant d'aller m'asseoir sur la table à côté d'Elena en m'allumant un mélange. Ça ta plu Mademoiselle Castello ?
— Jé crois qué c'est la meilleure réunion à laquelle j'ai pou assister. Ricana Elena. C'était grandiose et très amousant.
— Je crois que ça a beaucoup plu à l'écossaise aussi. Souriais-je
— Oh sans aucun doute. Ricana Elena.
— Tu lui as fait échapper aux sous-vêtement Nino ? Ricanais-je
— Faut pas déconner non plus. Marmonna Nino. J'assume.
Je relevais le regard pour le regarder, ricanant avant de hocher la tête.
— Respect du rang tout ça tout ça. Ouais. Je te laisse embarquer ta chérie va. Ricanais-je. À plus tard Elena.
— À plou tard madame Napoli. ricana Elena en se levant pour rejoindre repartir avec Nino. À bientôt monsieur le... Démon ?
— Hm ? oh... Shiro. Vous pouvez m'appeler Shiro si vous préférez. Répondit le Démon en se grattant la nuque.
— Le Démon c'est bien aussi. Sourit Elena en repartant.
Je ricanais en regardant Elena sortir avec Nino, laissant les hommes restant la suivre et refermer les portes alors que je rejoignais mon démon, me penchant pour l'embrasser.
— Tu as été très sage dis donc.
— C'était ta réunion. J'avais pas à intervenir et j'ai même proposé de partager mon cœur. Répondit presque fièrement le Démon.
J'attrapais sa main en hochant la tête, venant lécher le sang sur ses doigts en le fixant.
— Et c'était très aimable de ta part.
Il étira un sourire avant de se pencher vers mon cou et remonta le long avec sa langue pour savourer le sang qui s'y trouvait tout en grognant.
— Allez, rends John le temps qu'on rentre, et promis, je te mange en rentrant.
Il grogna en reculant sa tête alors qu'un début de moue se dessinait sur ses lèvres et laissa la place à John qui se mit à ricaner. J'embrassais John aussi vite en attrapant son menton, me décidant finalement à reculer la tête.
— Une petite course jusqu'à la demeure Monsieur Napoli ?
— Oh ! sourit John. Avec plaisir madame Napoli.
Je ressortis de la salle de réunion avec lui, souriant aux hommes en leur confirmant qu'on pouvait y aller et je rejoignis ma voiture avec Vincent alors que je terminais ma cigarette.
— Alors, tu as aimé la déco et la réunion ? Demandais-je
— La déco était splendide. Ricana Vincent. Et oui, très belle réunion. Complète, joyeuse et amicale. La formule idéale.
Je lui souriais avant de me mettre au volant, prenant la route aussi vite.
— Contente que cela t'ai plu.
Je ricanais en voyant John dans mon rétro, accélérant de plus belle en me faufilant à travers les voitures, faisant la course avec lui jusqu'à la demeure. Le bruit des moteurs fit sortir aussi vite Silvio, qui souriait comme un gosse sur le perron en regardant John ressortir de sa voiture. Je ressortis de la voiture, allant embrasser John avant d'ouvrir le capot de sa voiture, faisant signe à John de respirer.
— Viens voir le petit ourson, mais ne touche pas, il mord vite avec son bébé.
— Je touche pas. sourit Silvio en descendant le perron rapidement. Merci.
Je me posais contre John en m'allumant un mélange, caressant sa nuque en observant Silvio s'extasier sur la voiture.
— Elle est... bordel on la croirait neuve. S'excita Silvio. Et les pièces sont... Oh ce moteur !
— Je crois qu'il est vraiment fan de ta voiture. Ricanais-je en regardant John.
— On dirai oui. Sourit John.
— Tu sais que je te connais ? Et que j'admire à quel point tu arrives à te contenir sur quelqu'un qui complimente enfin ton bébé à sa juste valeur. Mais peut-être que tu préfère qu'on aille parler de celle du démon ? Demandais-je en haussant un sourcil.
John se pinça les lèvres, le regard d'un gosse prit en flag, puis regarda Silvio.
— Tout est d'origine.
— Tout ? s'excita de plus belle Silvio en se relevant pour regarder John.
— Tout. Et je fais refaire les pièces usées pour un spécialiste du modèle. Répondit fièrement John.
— Aucun modif ?
— Pourquoi modifier ce qui est déjà parfait... répondit John.
— Jolie réponse. Ricana Silvio en se redressant. Merci de m'avoir laissé regarder.
Je ricanais en me retenant de commenter, embrassant John avant de me diriger vers la Demeure.
— Allez, pendant que t'admire ta perfection, moi je vais m'enlever tout ça.
— Oh, mais... souffla John. Je préfère admirer une autre perfection... et puis je peux... t'aider.
— Recule la tête Silvio. Hurlais-je en ricanant tout en rejoignant le perron.
John ferma à la seconde son capot puis me rejoignit rapidement sous les ricanements de Silvio. Je me tournais vers lui en entrant, grimpant sur lui en enroulant mes jambes autour de son bassin.
— Tu m'aides à défaire mon bandage ?
— C'est marrant que tu le demandes, j'allais justement te le proposer. Sourit John en se dirigeant vers les escaliers.
— Tu feras gaffe y'a plein de lames dedans. Ricanais-je en l'embrassant dans le cou.
— Ça ajoute du piquant. Ricana John. Combien de couches ?
— Deux. Répondis-je avant de mordre son cou.
On rejoignit, étonnamment, notre appartement bien plus vite que prévu et John se mit rapidement au travail comme un enfant savourant l'ouverture de son cadeau.
On ne réapparut que le lendemain, et je profitais du calme de la matinée pour travailler un peu, finissant par descendre dans le salon où se trouvaient les instruments pour effectuer les réglages, finissant le dernier de la collection sous le regard attentif d'Iris. Je posais le dernier instrument en observant Iris, finissant par la chatouiller et j'écoutais son rire avant de lever les mains en riant alors qu'elle me pointait du doigt avec sa moue boudeuse.
— Tu n'es vraiment pas crédible en boudeuse. Riais-je. Essaye encore ?
Elle tenta de croiser ses bras en renforçant sa moue et je me contentais d'éclater de rire en m'excusant. Essayant vainement de reprendre mon sérieux.
— Ok. Ça c'est la moue pour faire craquer tout le monde, pas ta moue boudeuse. Riais de plus belle. Ça fonctionne sur qui ? Montre-moi ça.
Je la suivis alors qu'elle ressortait du salon, s'amusant à aller faire le coup à John et à d'autres alors que je restais sur le côté en riant.
— Mode craquante de ma princesse activée. Sourit John en la prenant dans ses bras.
— Tu crois qu'il sait déjà qu'elle va en faire ce qu'elle veut ? Ricana Cole à côté de moi.
— Non. Je crois qu'il s'en doute pas qu'elle en fait déjà ce qu'elle veut. Ricanais-je
John la plaça sur ses épaules puis leva la tête vers Iris qui se pencha pour lui faire un bisou, laissant un large sourire se dessiner sur les lèvres de John qui posa ensuite ses mains sur ses petits pieds et se dirigea vers nous.
— Ok j'avoue ma diablesse, t'as du talent. Riais-je.
— On va enfermer les filles je crois. Imagine les ravages qu'elles vont faire. Marmonna Cole
Je le regardais en coin, me retenant de ricaner.
— Pauvre petit papounet.
— Connasse. Ricana Cole en repartant.
John leva un sourcil en le regardant partir puis se pencha pour m'embrasser dans le cou, Iris en profitant pour prendre ma tête entre ses petites mains et me posa un bisou sur le crâne. J'embrassais John avant de reposer mon regard sur Iris, ricanant en voyant sa tête de sale gosse.
— Ok, tu as un truc pour avoir les hommes à tes pieds ma diablesse. Donne un cours à Maman.
Elle se trémoussa pour descendre de John qui la fit descendre et je m'asseyais sur le sol pour me mettre à sa hauteur.
— Donc la moue en premier. Vas y.
— Et pourquoi maman aurait-elle besoin d'un cours ? demanda John en levant un sourcil, les bras croisés.
— Hé ! Imagine une réunion, je sors ça comme argument et paf, gagné ! Y'a du potentiel ! M'offusquais-je.
Je m'installais face à Iris, faisant un concours de moue avec elle en essayant de garder mon sérieux. Passant finalement au « croisement de bras » version Iris qui me donna plus de fil à retordre vu que je dû le compiler avec la moue, me faisant avoir un fou rire à chaque tentative.
Je finis par réussir le truc, me tournant vers John en faisant la moue d'Iris.
— Ok. T'es trop craquante. Ria John en m'attrapant, me soulevant pour m'installer sur ses épaules.
— Oh c'est sympa la vue. Tu m'étonnes qu'elle aime bien. Ricanais-je en m'installant sur son crâne.
—Très sympa. Oui. Sourit John en levant la tête vers moi.
— Tu utilises mes seins comme... Aouhhh. Bordel enfoiré ! Terminais-je en criant alors que Luc s'éloignait en riant.
John s'élança vers Luc aussi vite, éclatant de rire alors que je me préparais à bondir. J'attendis d'être à la bonne distance, m'aidant de mes appuis sur John pour m'élancer afin d'atterrir sur un Luc en pleine course qui glissa de tout son long sur le sol.
Je m'assis sur lui, me tournant en le déculottant en ricanant alors qu'il me suppliait en riant, et j'armais mon bras avec un grand sourire.
— Salomon, prépare le coussin. Hurlais-je
Je lui mis aussitôt une fessée, ne retenant pas ma force avant de me lever en ricanant alors qu'il se frottait les fesses.
— Putain ça pique. Ricana Luc. Je veux bien le coussin merde.
On alla ensuite tous dans la salle à manger, riant encore en s'installant alors que Luc cherchait encore une bonne position pour s'asseoir. Je ricanais en le voyant grimacer, m'allumant une cigarette alors que Salomon servait le repas, laissant les discussions se faire alors que je regardais mon portable pour la réception d'un message. Je vérifiais l'heure avant de relever le regard, croisant le regard de Santana et Jarod qui hochèrent la tête.
— On en parle au café pour l'organisation.
— Très bien. Sourit Jarod en rangeant son téléphone.
Je laissais le repas se faire autour des discussions habituelles, allant ensuite dans le salon prendre mon café avec Jarod, Santana, Aaron et Nino, prenant place alors qu'on remerciait Salomon pour le café.
— Donc les avions arrivent pour les livraisons entre 15h et 15h30. Le premier contiendra les espagnoles et les italiens. Le second contiendra la famille Yakuzas, avec deux invités qui amènent nos amis. Expliquais-je.
— Lieux de stockage habituel ? Demanda Santana.
— Oui. Souriais-je. Je vous dis à tout à l'heure alors pour vous laisser vous organiser.
Je les observais repartir bosser à la fin de leurs cafés, attrapant un fugueur sicilien en ricanant.
— Tu fais le fugueur gueule d'ange ?
Il me fit un grand sourire innocent et je le gardais sur moi, observant John le chercher.
— Si tu cherches un fugueur sicilien, il est ici. Ricanais-je
John pencha sa tête vers le salon puis y entra en ricanant.
— C'est qu'il devient rapide notre acrobate. Très bon aussi pour pister maman. Sourit John en s'approchant.
— Clairement très bon pour ramper rapidement surtout.
J'observais Hakan s'installer tranquillement sur mes cuisses et je caressais ses cheveux en souriant, secouant doucement la tête.
— On va à l'aéroport pour 15h. Tu es dispo ?
— Pour 15h... Oui, complètement dispo. Sourit-il tout en regardant tendrement son fils.
— Il prend la place avant que tu me kidnappes. Ricanais-je. Ton fils est en concurrence avec toi, c'est beau. Riais-je finalement en voyant Hakan surveiller son père du coin de l'oeil.
— Il a surtout profité que je sois occupé à discuter pour prendre l'avantage et fuir te rejoindre. Ricana John.
— Son côté stratège qui lui fait gagner la bataille. Ricanais-je en caressant les cheveux d'Hakan.
— Clairement. Ricana John. S'il a les facultés de sa mère, j'ai pas fini de perdre mes batailles.
— Nos facultés tout court. Rien que pour les jumeaux, c'est déjà assez flippant quand on observe comment ils sont à leurs âges. Iris aura certainement un bon potentiel aussi dans son genre alors Hakan... Ça promet.
— Sacré groupe oui. Sourit John avant de lever les yeux vers hall pour apercevoir Vincent passer. Tu veux qu'on parte pour quelle heure ? 14h30 ? demanda-t-il en ramenant son regard vers moi.
— Oui. Un souci ?
— Non... Juste une discussion à finir. Sourit-il en caressant la tête de son fils.
— Ah ?
— Disons que Vincent se pose des questions sur le Démon et... Je pense qu'il faut que j'y réponde au mieux pour le tranquilliser ou au moins qu'il le comprenne. Je n'ai jamais pris le temps de le faire et la grande réunion à l'air de l'avoir... un peu marqué.
— Juste parce qu'il a mangé un cœur ? Tu pourrais très bien le faire aussi, tout comme moi. Marmonnais-je en caressant la tête d'Hakan. Parce qu'il a posé quoi comme question ?
— Manger un cœur n'est pas une chose que j'ai faite devant lui non plus. Il ne connait pas tout de moi. Je peux comprendre que ça le surprend. Souffla John en se grattant la nuque. Il m'a demandé si je n'avais pas peur qu'il fasse du mal à Hakan et... Il a dû mal à comprendre que le Démon à sa propre personnalité. Vincent est persuadé que... qu'il n'est que ma colère et que je n'en ai plus besoin depuis ma vengeance contre les Ganterah. On commençait à parler de HOPE quand j'ai dû partir à la recherche d'Hakan.
— À parler de HOPE ? Répétais-je. En quoi le démon a à voir avec Hope ? Demandais-je en me tendant.
— Pas le Démon... Il parlait pour moi. Il pense que HOPE pourrait faire en sorte de... m'apprendre à ne pas avoir besoin de lui. Je lui ai dit que ça ne fonctionnait pas comme ça, mais on pas pu finir notre conversation... Hakan avait fui alors je lui ai dit qu'on en reparlerait.
Je portais Hakan, me levant pour le tendre à Salomon avant de refermer les portes du salon, me tournant vers John alors que mon corps s'était tendu.
— La prochaine personne qui ose mettre en doute le bien fondé de l'existence du démon, de sa place ici ou auprès de mes enfants. Je le tue. Je suis claire ? Que ce soit ton père ou un autre trou du cul qui passe ! Personne n'a de mots à dire sur qui approche ou non mes enfants, à part moi, surtout quand il s'agit de toi ou du démon ! Hurlais-je. Mes enfants, mon mari. Deux sujets où je m'en bats les couilles de l'avis des gens ! Je ne laisserais personne mettre en doute sa place ! Angelo lui-même aide le démon à apprendre, personne de la demeure ici n'a émis la moindre objection ou le moindre doute et parce que Monsieur l'a vu une fois bouffer un cœur il croit pouvoir se permettre de tel conseil ? Parler pour toi ? Mais il connaît quoi de toi pour se permettre de parler pour toi ou de tes besoins !
— C'est justement parce que je sais qu'il ne le connait pas et qu'il n'a qu'une image de moi que je voulais tenter de lui expliquer... C'est..
Les pupilles de John se dilatèrent aussi vite alors qu'il se redressait en se tendant.
— Je ne sais pas si je vais réussir à ne pas intervenir. Je ne tiendrais pas très longtemps. Grogna doucement le Démon.
Je me détendis aussi vite, m'approchant pour l'enlacer en le serrant contre moi, l'embrassant dans le cou.
— Je sais mon amour, c'est vraiment très insultant pour toi. Soufflais-je en le serrant contre moi. C'est pour ça que je voulais que tu débloques les choses et que John ait la vraie vision de sa vie, sinon la balance est faussée. Allons dans votre salle.
Je ressortis du salon avec lui, l'emmenant dans sa salle, et je le fis s'asseoir dans l'espace de méditation, m'asseyant avec lui.
— Bien, tant pis, on va faire ça en une fois, mais John doit avoir conscience de tout ce que tu as fait jusqu'à présent. Tu as passé tout ce temps à le protéger, et à rester dans l'ombre alors il doit en avoir conscience.
— C'est... tu es sûr ? Ça risque d'être difficile pour lui. Ma vision est à l'opposé avec John. Je veux pas lui faire du mal. Souffla le Démon en s'inquiétant pour John.
— C'est justement parce qu'il y a autant de non-dits entre vous deux que cette incompréhension existe. Tu dois lui soumettre ta vision des choses de tout ça en lui ouvrant les véritables images pour qu'il comprenne. Je sais que ça va être difficile, mais je ne peux pas laisser de telle conversation se reproduire, c'est hors de question. Vous pouvez être un ou deux que je vous aimerais toujours autant, mais vous êtes les seuls juges de ce dont vous avez besoin pour vous. Alors tu dois laisser John te connaître vraiment comme je te connais, et apprendre aussi à le connaître. Il va absorber tout ça, ça fera beaucoup et aura besoin de se poser pour réfléchir oui, mais il doit connaître tout pour réfléchir correctement. Je reste là, je ne bouge pas.
Le Démon hocha lentement la tête en soupirant puis m'embrassa dans le cou avant de se redresser pour allumer quelques bâtons d'encens. Il se remit ensuite en position et prit une profonde inspiration en fermant les yeux, ralentissant doucement sa respiration tout en laissant ses mains posées sur ses cuisses. Je me relevais en attendant frapper quelques secondes plus tard et j'entrouvris la porte, haussant un sourcil avant d'attraper un Hakan s'agitant dans les bras d'un Salomon grimaçant en s'excusant.
— Pardon, mais il hurle si j'essaye de le donner à quelqu'un et... Murmura Salomon
— Hm, désolé. Soufflais-je en attrapant Hakan.
Hakan m'enlaça aussi vite en reniflant et je souriais à Salomon avant de refermer la porte, repartant m'asseoir pas loin de John en caressant le dos d'Hakan, attendant en le berçant. Après plusieurs minutes, le Démon redressa lentement sa tête alors que ses poings se serraient sur ses cuisses et se fût John qui rouvrit doucement les yeux en fronçant les sourcils, gardant son regard fixé devant lui.
J'attendis patiemment en continuant de caresser le dos d'Hakan, observant John en attendant qu'il digère l'échange d'information. Il prit une longue et profonde inspiration avant de faire craquer sa nuque puis tourna lentement sa tête vers moi alors que je sentais Hakan s'agiter et je penchais la tête pour embrasser son crâne en observant John.
— Pardon, c'est très violent comme façon de faire. J'aurais préféré que vous preniez le temps, mais je peux pas laisser quelqu'un se permettre de remettre en question le bien fondé de la place du démon ici ou pour toi. Murmurais-je. Je ne sais pas l'étendue de l'échange d'information entre vous, et ça vous concerne, mais je trouvais ça plus juste que tu aies aussi sa version de tout ça.
— Il n'y aura jamais de un... Nous sommes deux. Il n'est pas moi et je ne suis pas lui. Il fait partie de moi comme moi je fais partie de lui. Nous t'aimons tous les deux et tant que tu nous veux, il n'y a aucune raison que l'un de nous disparaisse. Souffla doucement John avant de ramener son regard sur sa statue.
Il exécuta un salut traditionnel face à sa statue puis se redressa lentement avant de se relever pour se rasseoir près de moi, posant ensuite tendrement sa main sur la tête de son fils.
— Beaucoup de choses, de souvenirs sont complètement faussés. Ma vision passée n'est pas du tout celle du Démon et pourtant elle le devrait. Je pourrais être en colère, mais je sais qu'il ne fait que me protéger. Ce serait injuste que je lui en veuille. Maintenant, je me retrouve beaucoup de questions que je ne me serais jamais posées avant... Il me reste à trouver les réponses. Ne t'excuse jamais de ne vouloir rien me cacher. Ça fera toujours partie des choses qui me font t'aimer. Je comprends la démarche.
Hakan releva la tête doucement pour regarder son père, me relâchant pour aller s'installer sur John en se blottissant contre lui.
— Je vous aime tous les deux, pour tout ce que vous êtes, et je ne laisserais personnes mettre en doute le bien fondé de votre place à mes côtés ou auprès de mes enfants. Bien sûr que mes enfants ont l'innocence de leurs âges, mais j'ai confiance en leurs instincts aussi. Ils ont certainement le même instinct sauvage que j'ai pu développer, ils ne se laissent pas approcher par ce qu'ils ne connaissent pas et ne font pas confiance facilement. Pourtant autant toi que le démon, vous avez trouvé votre place avec eux, même avec la diablesse. Émettre le doute qu'il puisse faire du mal à Hakan est aussi émettre le doute que je puisse être un danger pour mes enfants. Le démon a déjà assez peur comme ça de mal faire et de faire mal à Hakan sans le faire exprès, il n'a pas besoin qu'on lui ajoute des jugements faussés. Angelo a pris le temps de t'observer, d'observer même le démon et sûrement qu'il le fait encore, alors si l'ours n'a montré aucune once de méfiance, l'avis des autres je m'en torche le cul.
Je me penchais vers John, caressant sa mâchoire en plongeant mon regard dans le sien.
— Je vous aime plus que tout tel que vous êtes, et les personnes ici apprendront aussi à connaître le démon comme ils ont appris à te connaître toi. Et ils vous prendront comme vous êtes, avec vos différences et vos ressemblances sans que ça ne les perturbe. Et votre fils vous aime déjà tel que vous êtes tous les deux.
John caressa doucement le dos d'Hakan qui continuait de l'enlacer et étira un tendre sourire en me regardant.
— Nous vous aimons comme vous êtes et surtout parce que vous êtes ainsi. Je ne serais même pas te dire si nous avons une préférence parce que nous vous aimons chacune pour différence raison. Vous êtes un tout, cet ensemble unique qui nous rend complètement dingues et chaque jour plus amoureux. Sourit-t-il tendrement avant de soupirer doucement. J'étais persuadé que tu avais de meilleures relations avec Vincent. Je vous voyais plus complice aussi. Mais ce que vient de débloquer le Démon me fait penser tout autre chose. De toute évidence ma prochaine discussion avec Vincent sera bien plus longue que prévu et ce sera à mon tour de défendre le Démon comme lui l'a toujours fait pour moi. C'est encore un beau bordel dans ma tête, mais l'issue de ma prochaine discussion peut m'amener à donner un choix à Vincent suivant ses réponses. J'espère que tu me comprends.
Je m'allumais une cigarette, soupirant doucement en me frottant le visage.
— Je suis consciente que Vincent Amaro n'est pas un gentil majordome, et qu'il a bon nombre de zone d'ombre. Mais je partais du principe que tu peux ne pas être un gentil, mais avoir de bon côté et aimer sincèrement les gens qui t'entourent. Je l'apprécie en effet, mais comme j'ai pu le dire à Soke ou au démon, sa place ici est ce qu'elle est parce qu'il est important pour Carla ou toi. Sauf que si la famille Kanazawa exprime un doute alors qu'ils évoluent eux-mêmes dans ce monde, je ne peux pas ignorer l'avertissement.
Je soupirais doucement, caressant le visage d'Hakan de ma main de libre.
— Beaucoup de sujets sont soumis aux questionnements chez moi, et je peux apprécier des personnes tout en étant capable de regarder les choses objectivement. Je ne peux ignorer les différents avis et je les prends en comptes, ce qui m'amène à jauger de ses intentions. La seule chose qui m'importe actuellement est de savoir s'il tient véritablement à vous et s'il est ici pour vous. Alors si lors d'une discussion tu juges qu'il est préférable qu'il quitte la demeure, je me rangerais à ta décision vue qu'il est ici pour toi et Carla.
— Quand tu dis, jauger de ses intentions, tu veux dire quoi ? s'étonna John. S'il n'est pas là pour nous, pourquoi serait-il là alors ? C'est... c'est très perturbant comme question... Je l'ai voulu avec nous pour qu'il soit libéré de mon père et que l'on puisse avoir la relation que... souffla-t-il avant de se passer sa main sur son visage. Toutes mes certitudes sont remises en question, c'est vraiment compliqué. Je dois vraiment y réfléchir.
J'observais Hakan qui s'était endormi contre John, soupirant en haussant les épaules.
— Je ne sais pas. Je ne connais pas le véritable Vincent Amaro alors je ne sais pas de quelle façon il réfléchit, pense et conçoit les choses. C'est une partie d'échecs sur le long terme pour se faire une idée la plus juste possible. C'est pour cela que j'ai conseillé au démon d'avoir une attitude plus neutre avec lui afin de laisser Vincent être en confiance et qu'il dévoile ses cartes peu à peu. Ce n'est pas honnête s'il est innocent de tout soupçon, mais je ne suis pas honnête, je suis la patronne d'un clan mafieux, alors bon. Le fait d'avoir été averti qu'il puisse exister des risques me permet déjà de rester alerte et de ne pas me scinder en différentes personnalités parce que ma part raisonnable tiquera alors que les autres non. Mais tous ici ont dû faire leurs preuves et prouver leurs intentions, si des soupçons existent, je me dois de voir s'ils sont fondés ou non. Et je doute que la confrontation porte ses fruits avec quelqu'un qui a pu servir des années une famille qu'il détestait.
— Ce ne sera pas une confrontation. Nous avons des différences, mais aussi beaucoup de points communs avec le Démon, être vicieux en fait partie. Ce n'est pas une chose que je pensais devoir utiliser avec Vincent, mais si je veux me faire mon idée, je crois que je n'ai pas le choix. Il me suffit de commencer par lui demander comment il me voit. Suivant ses réponses, je serais comment décrypter ses réponses. J'ai sûrement des côtés crédules, mais c'est surtout parce que je suis passé de 9 ans à adulte. Me prendre pour un gentil et innocent homme d'affaires serait une grosse erreur. Le Démon le sait, Carla le sait et tu le sais aussi. À voir si Vincent fait cette erreur. Je ne lui souhaite pas.
Il passa sa main dans ses cheveux en soupirant.
— Je sais que ça pourrait être douloureux pour moi. Je suis sincère quand je dis qu'il est comme un père pour moi, mais ma douleur dans le cas contraire se transformerait en colère vis-à-vis de Carla qui ressent la même chose.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top