Chapitre 15


* Point de vue Naëlle*



La semaine fut relativement calme, les repas amenant souvent son lot de blagues quand on constata que Aaron et Carlos étaient portés « disparus ».


Ce fut vendredi midi que nous avons eu le plaisir de les voir réapparaitre, clairement très attendu le duo je dirais.


— Mais qui voilà ! Billy the Kid et Butch Cassidy ! Quel plaisir de vous revoir dis donc. Lançais-je avec un grand sourire.

— Euh... Bonjour tout le monde. Sourit Carlos en se grattant la nuque.

— C'est qu'on a eu le temps de s'inquiéter de votre disparition dis donc. Depuis... Ouuuhh... Combien de temps Elena ? J'ai même failli oublier leurs visages dis donc...

— Cinq jours. Répondit Elena. J'étais limite à demander qu'on m'envoie quelqu'un pour le gala. Un garde intérimaire pour la patronne de la Cosa Nostra c'est très moyen.

— Plains toi pas, toi au pire les dragons pouvaient te dépanner mais moi je faisais comment hein sans mon batteur ! S'indigna Cole. Pas comme si on avait pas une répet' en plus et... oh bah dis donc justement un concert pendant le gala ! Nan mais vraiment... On est bien. On peut compter sur son pote

— Ooooh ta gueule. Lâcha Aaron. On est là non ? Rangez vos violons, vous êtes même pas crédible.


Je me mis à ricaner, l'observant croiser les bras alors qu'il se retenait de sourire.


— Sinon on peut remonter et vous lâcher vraiment. J'ai encore la dalle moi. Reprit-il avec sérieux.

— Non non vous remontez pas. Non non non ! Ria Nino. C'est bon ils arrêtent.

— Sinon, plus sérieusement. Ricana Elena. Tu as pensé à ta tenue monsieur McKinnon ?

— Oh putain... Euh... Je vais y aller cette après-midi.

— Et toi Billy, y'a répétition cette après-midi. On doit vérifier le matos.

— Ouais ouais. Pourquoi tu crois que je suis là.


Ils allèrent s'asseoir, Aaron envoyant chier Salomon qui ricana de plus belle alors qu'il tendait des coussins. Carlos s'installa tranquillement, levant ensuite la tête vers moi.


— Excusez-moi, mais qui pourrait m'aiguiller sur les boutiques de vêtements ?

— Je demande à Hakane de venir pour pouvoir vous aiguiller. Il sera le plus à même de vous trouver ce que vous cherchez. Répondis-je en ignorant le sautillement de Carla

— Super. Merci. Sourit Carlos.

— Boutique, boutique ! Sourit Carla.

— Boutique pour Carlos. Rectifiais-je. Pas pour Mademoiselle Napoli. Tu notes la nuance la junkie ? Ricanais-je

— Mais Naëlleee ! Bouda aussi vite Carla en croisant les bras. C'est pas juste.

— Nan mais le pauvre Carlos, il veut juste faire une boutique pas tout L.A, avec toi il est pas revenu à temps pour le gala hein. La provoquais-je. En plus t'as déjà ta tenue pour demain non ?

— C'est quand même pas juste. Continua de bouder Carla avant de lever la tête rapidement vers Elena. Et toi ? Tu veux pas faire les boutiques ? dis oui, dis oui !

— Désolé. Ricana Elena. J'ai déjà une tenue et Carlos ne pourra pas aller tranquillement vers les boutiques si je suis dehors.

— Ah non ! Là c'est vraiment... rebouda Carla, les bras croisés à nouveau et une moue sur les lèvres.


Je tapais dans mes mains avec un grand sourire, sautillant sur mon siège avant de désigner Carla.


— Ahhhh je m'en doutais ! Vous boudez exactement pareille le frère et la sœur !

— Non mais, non quoi. Pourquoi on me met toujours dans les histoires. Grogna John en prenant la même position que sa sœur. J'ai rien dit moi.

— T'as vu comme c'est trop mignon Vinvin ! Moi j'adore quand ils font cette moue là !


Je me penchais vers mon samurai, ricanant en attrapant son visage, l'embrassant avant de mordre sa lèvre.


— Vraiment trop craquant. Murmurais-je


John tenta de contrôler un léger frisson, m'embrassant à son tour, reculant son visage avec léger sourire en coin.


— Mord encore... Me murmura-t-il.


Je serrais la prise sur son visage, lui envoyant un regard provocant en attrapant doucement sa lèvre, la suçotant délicatement avant de la mordre violemment. Un plus grand frisson lui parcourut le corps aussi vite, et il jeta sa serviette aussi vite sur ses jambes tout en se redressant d'un coup.


— Une autre requête Monsieur Napoli ? Demandais-je l'air de rien en arquant un sourcil


John secoua lentement la tête tout en me fixant, les sourcils levés et les mains tendues posées expressément sur ses jambes. Je me penchais près de son oreille, un sourire sur les lèvres.


— C'est marrant mais j'ai l'impression que tu n'avais pas réfléchi à ce souci là mon samurai... Soufflais-je en mordant son oreille.


John se leva d'un coup, tenant toujours sa serviette devant son pantalon puis sortit rapidement de la salle en s'excusant.


— Je... Je reviens hein... Souffla John avant de se diriger directement vers l'extérieur de la demeure.


Je me tournais vers la table, un grand sourire innocent sur les lèvres et Aaron se mit à rire aussi vite en cachant son visage dans ses mains.


— T'es vraiment une garce. Ria t-il

— Je ne vois pas de quoi tu parles. Répondis-je dans un grand sourire. Il a juste eu un coup de chaud.


John revint quelques minutes plus tard dans la salle tout en finissant de reboutonner sa chemise, s'excusant à nouveau avant de se rasseoir l'air de rien. On se mit à manger, laissant le repas se dérouler entre plaisanteries et rire, finissant par arriver au café et j'envoyais un message à Hakane, lui demandant de venir à la Demeure car on avait besoin de ses services en termes de shopping. Il me répondit aussi vite et je relevais la tête vers Carlos.


— Hakane sera là dans vingt minute Carlos.

— C'est parfait. Sourit Carlos. Merci beaucoup.



John continuait de boire son café tranquillement tout en lançant quelques regards en coin à Marco, qui baissait aussi vite la tête tout en se grattant le crâne sous le regard interloqué d'Angélina. Je passais ma main sur la cuisse de John, la caressant doucement en terminant mon café.

Je m'allumais finalement une cigarette, la fumant en m'appuyant sur le dossier de ma chaise.


— Demain le sujet du Phenix Center sera abordé. Vous n'avez eu aucun souci particulier ?

— Nous allons bientôt avoir besoin de logements en plus... Je dirais une trentaine d'après mes dossiers. Je dois voir pour trouver quelques promoteurs pour leur soutirer un petit geste de leur part. répondit aussi vite Angélina. Sinon tout le reste des autres services tournent super.

— Des soucis que pourrait nous remonter les personnes présentes. Sécurité et ce genre de chose j'entends. Intervint Luc. Pour l'immobilier je vais regarder ça, il est hors de question de prendre le risque auprès d'étranger.

— Le recrutement prend un peu de temps, mais le personnel déjà en place fonctionne bien. Je dois recevoir de nouvelles candidatures dans quelques jours. Faut que j'étudie leurs dossiers. Répondit Marco.


Je m'appuyais sur mes coudes, voyant du coin de l'œil la majorité des hommes se tendre autour de la table alors que je haussais les sourcils.


— Rassure moi Marco Napoli, le dossier des hommes en place, qui sont donc responsable de la vie de centaines de victimes, tu les connais sur le bout des doigts déjà ?

— Sur le bout... J'ai leurs dossiers si vous voulez. Ils ont de bonnes références. C'est... J'ai pas tout en tête mais je peux regarder si vous voulez.

— En vérité je les connais déjà. Le nom des hommes que tu as mis, leurs antécédents, leurs compétences... Parce que je suis pas assez conne pour ne pas surveiller au cas où et laisser ces femmes dans des mains inconnus. J'en ai quatre dans mon sous sol actuellement. Ali a leurs dossiers si tu veux. Souriais-je froidement. Ils ont disparu de tes radars il y a une semaine. Donc pourquoi cela ne te vient pas à l'esprit quand je demande s'il y a un souci avec le Phenix Center Marco ? Je ressemble de près ou de loin à Luciano pour que tu pense pouvoir me cacher des choses ou me mentir ? Peux tu regarder autour de la table et observer les grands manitou qui t'entoure, tu as l'impression qu'ils sont détendu là ? Non hein.... Et tu sais pourquoi ? Parce que vraiment, quand je confie une tâche, aussi simple soit elle, je déteste vraiment passer derrière quelqu'un. Et c'est ce que je fais un peu trop te concernant Marco. Donc tu vois, je vais laisser John Gomora gérer la part sécurité du Phenix Center et toi, je vais m'occuper de ton cas crois moi. Parce que là, tu es parvenue à réellement m'énerver. Ali, conduis Monsieur au sous sol où se trouve les mecs qu'il a engagé.

— Bien Patronne.


Ali se leva aussi vite, emmenant Marco dans le mouvement et je soufflais en me massant les tempes, remerciant Salomon qui me tendait un de mes mélanges.


— Merci Salomon. Veuillez m'excuser pour cette interruption.



John fit craquer sa nuque, la mâchoire serrée fermement. Il se leva, m'embrassant dans le cou puis quitta la salle à manger avant de se diriger vers la salle d'entraînement. Je soupirais en le regardant partir, me frottant les tempes à nouveau.


— Oh puis merde hein. Carla, peux tu me dire avec qui Marco a passé sa vie et la majorité de son temps ?

— Avec qui ? La grande majorité, avec Luciano. Il le suivait partout.


Je claquais des doigts en désignant Carla, relevant le regard vers Angelina en m'allumant mon mélange.


— Bien, Angelina, tu vas donc venir avec moi dans le sous sol, et je vais te laisser dans le bureau avec Ali. Tu vas voir, tu vas adorer. Je pense qu'on a assez tortillé du cul, ça commence à me casser les ovaires méchamment cette histoire.

— Si tu te mets à parler comme moi on est bien tiens. Marmonna Diego.

— T'as une autre façon de dire ça peut-être ?

— Bah elle est peut-être au courant ! Répliqua Diego en haussant les épaules.

— Au courant ? Au courant de quoi ? Demanda Angélina en regardant alternativement Diego et moi. C'est quoi encore cette histoire...

— Bah Luciano vous a toujours gardé à l'œil et il venait en personne sur New York te voir. Et Marco a toujours été présent ces fois là. Répondis Diego. J'ai jamais vu Luciano sans Marco, donc bon.

— Jamais sans... Attend Diego, t'es en train de me dire que... Non... c'est pas possible, il me l'aurais dit. On s'est rencontré aux Hamptons lors d'un gala. Je l'ai rencontré en même temps que Luciano et... Non mais.. Il m'a dit être enchanté de faire ma connaissance, que Luciano lui avait beaucoup parlé de moi... Que... C'est une blague... Dites-moi que c'est une blague. Commença à s'énerver Angélina.

— Je suis à chier en blague tu peux leurs demander. Répliqua Diego en croisant les bras. Mais il a été... Éduqué par Luciano alors la franchise... C'est pas dans la veine de ce mec là. Je dis pas qu'il est pas sincère dans ses sentiments, juste... C'est bien plus simple de conquérir une femme quand on sait tout d'elle quoi.

— Ok... Ok ... Donc il a vu mon cul en vitrine et il s'est dit, tiens je peux l'avoir pour Noël papa Lulu ! C'est ça ? Putain de... Sentiments sincères ? C'est sa putain de queue qui était sincèrement intéressé... Et merde putain... Désolé... Je me contrôle plus d'habitude mais là j'en ai vraiment marre qu'on se foute de ma gueule et qu'on me mente sans arrêt. Comment construire une relation si dès le départ c'est un mensonge ?



Je fumais mon mélange, inspirant profondément tout en pianotant des doigts, finissant par me lever de table.


— Bien. Je vais donc m'occuper de mon souci, je vous rejoins tout à l'heure pour vérifier que tout se passe correctement pour les préparatifs.

— D'accord Naé.

— Matriochka... Tu es sûre que...

— Que quoi ? Demandais-je en tournant le regard vers lui.

— Non... Rien. Laisse. À plus tard.


Je hochais la tête, saluant tout le monde en quittant la salle, passant dans la salle d'entrainement. Je fis un signe à tout le monde de dégager, allant poser mes mains dans le dos de John. Le caressant doucement.


— Calmes toi. Je m'en occupes.

— Pourquoi encore aujourd'hui on ramasse les merdes qu'il a foutu. Grogna John. C'est encore Angie qui prend.


Il se retourna puis attrapa mes mains, les plaçant sur son torse tout en posant son front sur le mien.


— Je vais dire à Angie pour Marco. Ça peut plus durer. Je lui ai donné la semaine pour lui parler et on est déjà vendredi. Souffla John

— Bah tu vas juste terminer en fait. Grimaçais-je. J'ai lancé le sujet en posant la question à Carla sur la personne avec qui Marco avait toujours passé son temps et elle a répondu Luciano. Diego est intervenu en disant que Angelina était sûrement au courant parce que je disais que j'allais emmener Angelina au sous sol. Et comme Angelina voyait pas de quoi il parlait... Diego a balancé la bombe... Elle est pas contente contente...

— Oh... Pas contente ou en rage ? La connaissant je pencherai pour la rage. Souffla John en levant les sourcils. J'aurais dû lui dire. J'étais au courant. J'aurais peut-être même dû empêcher cette relation, ça aurait fait moins de dégâts... Mais... Putain je déteste ça.

— Tu n'avais pas à intervenir là dedans. De base Marco aurait dû être franc. Mais je pense que tu devrais aller la voir. Elle va sûrement avoir besoin de se défouler... Sinon bah tu l'emmène au sous-sol. Oh sous sol. Je dois y aller. Faut pas que je traines je dois encore aller faire les vérifications pour le gala demain.

— De toute façon si elle descend, elle voudra aussi se défouler. C'est à lui de dire les choses. Qu'elle les entende de sa bouche. J'ai assumé et réparé déjà assez de conneries de Luciano. C'est à Marco de gérer les siennes. Il ne suffit pas de s'appeler Napoli, il y a un comportement à avoir et des règles à suivre. Je descends avec toi. Je resterai avec Angie.


Je haussais les épaules, me rallumant mon mélange en lui faisant signe de me suivre, revenant dans la salle à manger.


— Angelina, viens avec moi.


Angélina se leva immédiatement et nous suivi au sous-sol. J'allais directement dans la salle blanche, y retrouvant nos amis suspendus avec un Marco assortis à la blancheur de mes murs. John se mit contre un mur, les bras croisés et laissa Angélina près de moi.


— Vu la gueule que t'as, t'es pas fan de ma salle. Ali t'a injecté quelque chose ou pas ?

— Oui, il m'a piqué au cou. Répondit Marco en alternant son regard entre Angélina et moi.


Il pencha ensuite sa tête vers John, l'appelant, totalement paniqué.


— Phenix Center est pour H.O.P.E. Qui est lui-même à Naëlle. C'est à elle que tu dois rendre des comptes. Je suis là uniquement pour Angie. Répondit froidement John.

— Tu te souviens de ces quatre hommes ou pas Marco ?


Il tourna la tête vers les hommes, pliant légèrement les yeux en les observant.


— C'est... Des recrues pour Phenix.


Je soupirais, me dirigeant vers mon armoire afin de l'ouvrir, en sortant une fiole et je m'emparais d'une seringue, la chargeant de produit avant de revenir vers Marco, l'attrapant violemment par la gorge puis y injectait une nouvelle dose.


Je le relâchais, allant poser la seringue sur la table avant de m'emparer de lame, jouant avec tout en me rapprochant de Marco.


— Tes idées sont plus claires là ? Demandais-je avant d'enfoncer une lame dans son épaule, tournant la lame en le fixant.

— Putain ! Hurla Marco. Oui... Oui !

— Quand as-tu vu Angelina pour la première fois ?

— À New York ! Je l'ai vu à New York ! Répondit Marco en hurlant de douleur.

— J'ai dit quand abruti pas où ! Hurlais-je en enfonçant une lame dans son autre épaule.

— Quand... Putain ! Hurla Marco. Quand... Quand elle a reçu le colis. Putain ! Angie, je peux t'expliquer ...

— Depuis quand connais tu l'existence d'Angelina ? Continuais-je en tournant les lames.

— Depuis que John est parti à New York. Depuis qu'il est revenu pour sa vengeance. Putain arrêtez !

— Une dernière question me taraudant... Tu comptais lui dire la vérité un jour ?

— Elle a déjà souffert de tout ça. Je voulais pas en rajouter. Je...

— Quand tu dis depuis que John est parti à New York, ça veut dire qu'avant tu ne savais pas que j'existais ? Intervint Angélina froidement.


J'ôtais mes lames d'un coup sec, me reculant pour aller les reposer sur la table, m'allumant un mélange en m'appuyant sur le bord de la table. Laissant Angélina gérer.


— Non. J'en savais rien bordel. Quand John est rentré au pays, il a hurlé contre son père parce que personne ne te surveillait. C'est comme ça que j'ai appris ton existence. Répondit Marco.


De mieux en mieux cette histoire...


Je me frottais le visage, secouant la tête en hallucinant.


— En réalité, il y avait Vincent et seulement Vincent. Voilà pourquoi j'ai hurlé. Commenta John.


Angélina s'approcha de Marco et plaça sa main sur son épaule, appuyant sur la blessure que je lui avais faite.


— Tu étais là chaque fois, qu'il venait, chaque fois qu'il téléphonait ?

— Oui ! Hurla Marco. Angie arrête.

— Enchanté de faire votre connaissance. Luciano m'a beaucoup parlé de vous mais je dois dire qu'il ne m'avait pas prévenu que vous étiez si belle. Lança Angélina en imitant Marco. C'est bien ta magnifique formule à ce que je croyais être notre première rencontre ?

— Je sais plus... Oui. Possible.


Angélina appuya plus fort sur la blessure puis lui envoya son poing au visage.


— Tu ne vaux pas mieux que lui, Marco Roccheti. Parce que pour moi, tu n'es pas un Napoli. Tu es juste un clone de Luciano sans aucun intérêt. On peut être élevé par un menteur sans en devenir un soi-même. Je ne veux plus te voir. Je ne veux plus t'entendre prononcer mon nom.


Je me redressais, m'emparant de mes lames avant de les jeter sur chacun des jouets attachés, m'amusant à faire durer le plaisir avant de m'arrêter, me décollant de la table. Je m'avançais vers la porte, embrassant mon samurai dans le cou en caressant son visage.


— Je te laisse gérer ? Murmurais-je

— Oui. Me sourit John avant de m'embrasser. Va t'occuper du Gala. Je prends le relais mon amour. J'aurais juste besoin de Peter... Ou peut être... Non en fait. Tu le sais forcément. Ricana John. J'aurais besoin de connaître l'adresse de Luciano.

— Je ne peux pas le renvoyer aussi loin. Il en sait bien trop sur ici pour l'envoyer à Luciano. Je peux en faire l'assistante de Jo et le laisser le gérer à sa guise, lui trouver je ne sais quoi sur L.A, mais Marco ne peut pas retourner auprès d'eux. Répondis-je en fronçant les sourcils.

— Angélina à clairement exprimé son désir de ne plus le voir. Vois avec Jo, ça ne me pose pas de problème du moment qu'Angie ne le croise plus. Et arrête de froncer les sourcils tu vas encore m'exciter. Sourit John en posant son doigt sur mon sourcil.

— Alors je vais voir avec eux qui en veux en fonction de ses compétences. Au pire il ira bosser pour Hakane.


J'attrapais la ceinture de John, la défaisant d'un coup avant de reculer.


— Je t'emprunte ça.


Je me dirigeais vers Marco, la passant autour de son cou afin de l'attacher, tirant d'un coup sec pour le trainer avec moi.


— Allez toi tu me suis. Angelina, je te laisse mes jouets. Un pédophile, un voleur, deux ripoux. Amuse toi bien.


Je trainais Marco en sortant de ma salle, remontant du sous-sol en attrapant mon portable, réfléchissant en observant l'abruti que je trainais.


— Madame, un souci ?


Je tournais la tête vers Salomon, me rendant compte que j'étais en plein milieu du Hall.


— Ouais je sais pas quoi en faire en fait. Tu peux me mettre ça dans une chambre à part avec des gardes pour pas qu'il en bouge, fenêtre verrouillée ? Pis quoi... Ah ses affaires dans l'appartement à mettre en cartons.

— Bien Madame. Répondis Salomon imperturbable qui tendit la main.


Je lui filais le bout de la ceinture, Salomon emmenant Marco sous mon regard et je me grattais la tempe en me rallumant un mélange.


— Vraiment trop bizarre à voir ça... Salomon qui tient en laisse un mec... Vraiment pas.... Hm. Je m'excuserais plus tard. Marmonnais-je


Je regardais mon haut avant de l'ôter, soupirant en montant pour en changer, rejoignant ensuite Vincent qui s'entrainait au tir sur le toit. Je m'asseyais près de lui, me rallumant un mélange.


— Comment va Angélina ? Demanda Vincent œil dans le viseur.

— Elle a encaissé assez bien en l'état. Clairement en colère mais c'est normal. Je l'ai laissé avec John au sous-sol. Elle a l'air motivé à ne pas le décevoir donc c'est l'occasion. Il est déjà très déçu de Marco, je ne voudrais pas rajouter Angélina dans le lot. J'avais peur de ça mais apprendre la véritable version de l'histoire a permis de lui ouvrir les yeux.

— C'est une femme intelligente comme sa mère. Souffla Vincent avant de tirer. Marco n'est pas mon affaire, donc si tu viens pour voir comment je vais, ne t'en fais pas. Ça va. Sourit Vincent en posant son arme avant de s'asseoir à côté de moi.

— Je t'ai laissé tranquille après la visite là-bas. Mais je voulais savoir comment tu allais par rapport à ça surtout.

— Toujours en colère contre Luciano. Mais une journée dans les albums photos m'a fait du bien. Je ne suis pas quelqu'un qui s'effondre facilement. J'ai été bien entraîné avec le père de John.


Je hochais doucement la tête, posant mon regard devant moi en fumant.


— Je sais que tu ne t'effondre pas. Ça ne t'empêche pas de souffrir tout de même. Des deux douleurs, la tienne est vraiment plus insoutenable. Celle de John je la connais, alors elle est plus simple à maitriser. Mais la tienne me rendait dingue.


Je me frottais le visage, secouant la tête.


— Pardon oublis ça. Je ne venais pas pour ça. Tu veux bien m'accompagner pour aller voir si l'organisation du gala se passe bien ?

— Bien sûr. Sourit Vincent.


Je hochais la tête en souriant, me redressant.


— Je t'attends en bas alors. Souriais-je


Je redescendis du toit, me stoppant quelques secondes au quatrième étage avant de secouer la tête, reprenant ma descente vers le Hall, éloignant de mon esprit les sensations persistantes de cette fameuse journée. Je demandais à Antone qu'il me prépare une voiture, fumant mon mélange en attrapant ma veste que j'enfilais, allant attendre devant la Demeure. Vincent arriva quelques minutes plus tard et on monta en voiture aussi vite, rejoignant le lieu où allait se situer le Gala. Je pris le temps de vérifier avec Luc et Jo que tout se passait correctement, Aaron et Cole en profitant eux pour faire des essais.


Je vérifiais que le listing des associations étaient bons, revérifiant avec mes frères les invités avant de les laisser travailler tranquille, allant dans un des couloirs pour me fumer une cigarette. Je posais mon regard sur Vincent, jouant avec une lame tout en réfléchissant.


— Tu as le droit de refuser mais, tu ne voudrais pas t'occuper du recrutement de la sécurité pour le Phénix Center ? Je sais que j'ai nommé Jo plus tôt dans la journée en attendant, mais avec tout ce qu'il gère déjà, il n'arrivera pas à dégager le temps qu'il juge nécessaire pour s'occuper de ça et je ne voudrais pas que ça le surcharge. Je sais que tu en as largement la capacité et j'ai confiance en ton analyse des hommes pour ce genre de tâches.

— Qui me le demande. Sourit Vincent en croisant les bras. Naëlle ou la femme au Dragon ?

— HOPE avec qui le Phenix Center est associé appartient officiellement à Angelina Tchirkoya. C'est mon vrai nom. Je sais que tu prendras la sécurité de ces femmes très au sérieux parce que tu ne sais pas faire ton travail à moitié. J'en demande beaucoup j'en suis consciente, d'un côté je me dis que tu as assez travaillé toute ta vie pour que je te foute enfin la paix moi qui passe mon temps à te courir après. D'un autre, Vincent Amaro est d'une rigueur et d'une efficacité très réputé, ton sens de l'analyse est toujours aussi aiguisé, et je sais qu'en te plaçant à ce poste, John ne se fera aucun souci pour le Phenix Center tout comme moi.

— Peu importe ton nom, je ne pourrais rien te refuser. Sourit Vincent. Je te taquinais. Quelle marge de manœuvre j'aurais ?

— Tu as les mains libres. Répondis-je. Je veux juste que ces femmes et le centre soit en sécurité.

— J'aurais deux, trois exigences dans ce cas.

— Bien sûr, dis moi.

— J'aurais besoin du bureau de Marco, un téléphone professionnel et il me faudra une voiture pour mes déplacements.

— Mon dieu Monsieur Amaro, vos exigences sont tellement élevées. Ricanais-je malgré moi. Je te règle tout ça en rentrant. Par contre de base le bureau est partagé avec Angelina. Ça ira ou tu en veux tout seul ?

— C'est gênant si je préfère seul ou l'exigence est aussi trop élevé ? Ricana Vincent.

— Non pas de problème, je te préparerais ça.

— Tous les dossiers sont sur l'ordinateur de Marco ou il y a des dossiers non saisis ?

— J'ai tout sur mon serveur. Les licenciés par John et par moi, ceux en poste et les candidatures. Quand tu as un doute sur certains dossiers, tu peux toujours demander des recherches à Peter.

— Très bien. Par contre, je préfère te prévenir. Je vais étudier chaque membre du premier arrivé jusqu'au dernier. Je reprends tout à zéro. Je monte mon équipe, je ne veux aucune faille. Ajouta Vincent en s'avançant face à moi, le regard sérieux et plongé dans le mien.

— J'espère bien. Ce serait moins amusant sinon. Rétorquais-je avec un sourire carnassier.

— Alors, tu viens de recruter ton nouveau responsable. Sourit Vincent

— Merci beaucoup, ça me touche vraiment. Souriais-je en passant mes mains dans ses cheveux pour le grattouiller. Pardon c'est quand tu as ta tête tout sérieux je te trouve trop choupi ça me donne envie de te grattouiller c'est horrible. M'excusais-je.


Vincent passa ses mains dans mes cheveux, me grattouillant à son tour en ricanant.


— Pardon, mais je voulais savoir quelle sensation ça faisait.


Je me mis à ricaner, haussant un sourcil.


— Alors verdict ?

—Très amusant. Ria Vincent.

— Tu as un très beau rire tu sais ? Je me sens toujours privilégiée quand je l'entends. J'adore te voir juste être toi-même, avec tout ces visages. Aaron est comme ça aussi, on se sent toujours spécial de connaitre autant de vos facettes.

— C'est un vrai privilège de te connaitre toi. Et je comprends beaucoup plus tout ce que me disait John à l'époque. Et j'aime beaucoup te voir et t'entendre rire aussi. Sourit Vincent en m'embrassant sur le front.


J'enlaçais Vincent, posant ma tête contre son torse.


— Il était un mélange étrange entre un guerrier complétement sauvage et un enfant découvrant le monde. J'ai connu le démon blanc avant de rencontrer John... Et j'adorais vraiment chaque moment avec lui. C'était à des lieux de ma vie, complétement irréel, mais vraiment magnifique à vivre. Je lui ai raconté mon passé, sans rien lui épargner parce qu'il avait découvert mes cicatrices. Il était devenu tellement fou de rage... Et puis il m'avait raconté le pourquoi de sa présence au Japon. Alors je lui avais juré d'être là quand l'heure serait là pour sa vengeance. Diego m'a entendu parler de John quand je suis rentré du Japon alors il m'a promis de garder un œil sur tout ça. Et il l'a fait, même s'il était pas fan du comportement de Luciano, il préférait supporter tout ça et avoir l'œil partout pour s'assurer qu'il n'y ai pas de problème.

— Lui avait rencontré une femme qui en était plusieurs. Vraiment très clair comme explication. Ricana Vincent. John n'a jamais pu passer à autre chose que sa vengeance et j'avais peur qu'il soit totalement changé par rapport à l'enfant qui était parti. Je me rends compte aujourd'hui que c'est ta présence là-bas qui l'a aidé à ne pas devenir que ça. Et ta venue en Sicile. Le fait que tu aies tenu ta promesse... J'ai retrouvé le sourire de John ce jour là et depuis il ne le quitte plus. Il brulerait le monde pour toi comme tous ceux qui ont pu te faire du mal, s'ils étaient encore vivants et je me joindrais à lui sans hésiter. J'ai gagné une amie et une belle-fille en une seule fois et je serais toujours là pour toi.


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