Chapitre 14


* Point de vue Aaron *


Je me frottais le visage, le secouant finalement en m'étirant commençant à marcher le long du grillage, enfonçant ici et là des crânes dans le grillage alors que Jo s'occupait déjà de l'autre côté avec application et inventivité. Je finis tranquillement mon tour alors que Carla rejoignait Jo, rejoignant le groupe l'air de rien en me léchant les doigts, me faisant stopper dans ma marche par une chose qui se mit devant moi en se dandinant et je penchais la tête en haussant un sourcil.


— Tu veux quoi ? Demandais-je

— Ton numéro pour commencer ? Tenta t-elle


Je levais la tête vers le plafond, haussant finalement les épaules en abaissant mon visage vers la demoiselle, m'approchant de plus en plus près d'elle alors qu'un sourire carnassier s'étirait sur mes lèvres, la faisant reculer jusqu'à atteindre la grille, la voyant commencer à paniquer.


— Bah alors, on veut se frotter au grand méchant loup mais on a peur dès qu'il s'approche ? Soufflais-je. À ton avis, qu'est ce que peux te faire le grand méchant loup ? Moi je meurs d'envie de voir moi-même si ton cœur bat si vite que ça...



Je l'observais paniquer avant de me reculer d'un pas, lui jetant un regard dédaigneux avant de reprendre mon chemin vers le groupe, soupirant en m'allumant un mélange, me frottant le visage en me disant que je devais vraiment me calmer.


Angelina se décida à y aller et j'allais me poser à côté de Nino, faisant rouler mes muscles en soupirant.


— Ça va aller ? Murmura Nino

— Ouais. Je pense. Je me suis réhabitué trop à ça ces derniers mois, faut le temps de me calmer... Soufflais-je


J'observais l'attitude d'Angélina, dix hommes entrèrent dans l'arène et se mirent aussi vite en position, et vu leurs attitudes, la dérouillée faite par nos demoiselles les avait calmés pour le moment.


Dès le gong de départ, les hommes se lancèrent et très rapidement Angélina prit le dessus ne prenant pas le temps de les bloquer, se contentant de les esquiver avant d'assainir directement des coups mortels, faisant tomber les corps un à un. Lorsqu'il qu'elle n'eut plus d'adversaire, Angélina tourna la tête vers John, le sourire aux lèvres et il hocha la tête en lui rendant le sourire.


— Elle a plus de hargne. Notais-je. Ça change.

— Son mec va pas tenir la distance.


Je regardais en coin Nino, haussant les épaules.


— T'as d'autres évidences à dire ? Genre il a l'air d'un soumis se pissant dessus alors qu'elle a l'air d'avoir un caractère totalement différent ? Ricanais-je

— T'es dur. Ricana Nino.

— Réaliste. On lui a coupé les couilles à la naissance à ce mec. Soit ça soit le père Napoli en a fait la pire des fiottes. Dans tout les cas, il survivra pas à John de toute façon.


Ce fut ensuite le tour d'Elena et très fidèle à elle-même, après avoir embrassé Nino, elle se dirigea vers l'arène en souriant d'un air neutre, ne faisant transparaitre aucune émotion alors qu'elle pénétrait dans l'arène, s'échauffant tranquillement en attendant de voir ses adversaires arriver.


— Elle a un sacré masque l'air de rien. Ils vont vraiment en chier dans les affaires avec elle. Ricanais-je

— Grave. Confirma Nino


Une dizaine d'hommes arriva une nouvelle fois et bien évidemment quelques échanges salaces commencèrent.


— Jé soui plous pour les actes qué lé paroles messieurs. Alors si nous commencions. Sourit Elena sans agressivité.

— Oh mais tu n'es pas d'ici ma belle. On m'a toujours dit que les latines étaient chaudes comme la braise au lit. Lança l'un des hommes dans un sourire carnassier.

— Jé té proprose de vérifier dans cé cas. Répondit Elena en s'avançant tranquillement vers lui d'un pas félin en lui souriant très large.


Je regardais en coin Nino qui se frottait le visage, secouant la tête avant de soupirer.


— Ok je prends le prochain tour. C'est bon j'ai compris. Repère ça. Marmonna t-il

— Eh la princesse Écossaise. Tu nous aides à repérer les baveurs sur Elena s'il te plait ? Demandais-je à Carlos

— Quinze à ta gauche, cinq juste devant. J'ai pas fini de compter la droite, je vais aller de ce côté.



Nino me regarda et je haussais les épaules en ricanant.


— Tu savais qu'il avait commencé enfoiré.

— Je m'en doutais ouais. Ricanais-je

— Question d'habitude. Si je vous dis Club, ça fait tilt ?

— Moi je croyais que tu faisais que mater Aaron alors bon. Rétorqua Nino dans un grand sourire

— Qu'est ce que je viens foutre là dedans bordel ? M'offusquais-je. J'ai rien fait !

— On peut faire plusieurs choses à la fois nous les écossais. Ricana Carlos en se tapant sur la fesse.

— Tu comptes pas.

— Dix derrière nous. Rétorquais-je


Elle s'approcha au plus près d'un des hommes alors que bêtement il relâchait sa garde, un sourire totalement abruti. Elle leva la tête vers lui, posant son doigt sur ses lèvres, le descendant lentement le long de son torse sans le quitter du regard. L'homme commença à grogner, la laissant faire alors qu'elle commençait à lui défaire la ceinture. Elena continuait de lui sourire et tira lentement sur la ceinture, lui retirant avant de la prendre à deux mains, l'enroulant d'un geste rapide autour du cou de l'homme, la serrant d'un coup après s'être placé derrière lui, l'amenant au sol en tirant en arrière, le laissant se débattre jusqu'à ce qu'il expire son dernier souffle.


Je ne retins pas mon rire, tout comme Nino, voyant les autres mecs clairement faire un peu moins les malins. Elena se relava ensuite, la ceinture toujours en main, la faisant claquer au sol comme un fouet tout en s'avançant vers les autres combattants qui reculèrent de quelques pas alors qu'elle continuait de leur sourire.


— Je crois que tu leurs faire peur bébé ! Ria Nino.

— Jé comprend pas pourquoi. Sourit Elena. Ça va mon dragon ? T'as l'air dé t'amousé plous qué moua.

— Vu d'ici c'est très amusant oui. Ricana Nino. Tu veux ma ceinture aussi peut-être ?

— Oh oui ! Sourit large Elena en s'approchant du grillage. Et un bisou aussi.


Nino ricana, s'avançant en défaisant sa ceinture, l'enlevant avant de la tendre à Elena, s'approchant pour l'embrasser et je me mis à ricaner en me frottant le visage.


— Aaron ! Tou veux voir comment on joue dou fouet chez choi ? Ricana Elena en se reculant du grillage.

— Montre moi donc comment on fouette chez toi ! Souriais-je


Elena ricana et prit une ceinture dans chaque main, laissant les boucles à leur extrémité puis s'élança vers les hommes tout en faisant danser les ceintures, frappant avec violence les visages des hommes avec les boucles de ceintures. Le sang des visages totalement défigurés volait à travers l'arène et lorsqu'ils furent au sol, pliés sur eux-mêmes sous la violence des coups, elle se jeta sur eux, leur rompant le cou un par un, se relevant ensuite en regardant les corps.


— Beaucoup trop chaudes pour vous. Sourit-elle avant de repartir vers la sortie de l'arène, rendant la ceinture à Nino.

— Ils ont vraiment le sang bouillant en Sicile. Ricanais-je


Je m'étirais, faisant rouler mes muscles avant de m'allumer une cigarette, m'avançant vers l'entrée de l'arène alors que Nino se trouvait devant aussi.


— Petite île avec un climat très chaud. Ricana Elena.

— Et dix de plus ! S'exclama Carlos en nous  rejoignant.

— T'en a trouvé combien ?

— Dix-huit en tout à droite. Sourit Carlos.


Je hochais la tête, remerciant Carlos puis je reposais mon regard sur Nino, confirmant le chiffre.


— Cinquante.

— Ok. Allez viens jouer. Ricana Nino.


Je hochais la tête, rentrant dans l'arène alors qu'il embrassait Elena, et je commençais à désigner tous les mecs en question, ayant pris le temps de les repérer l'air de rien, faisant le tour tout en les provoquant avec Nino


J'allais fumer ma clope en m'appuyant contre Nino, observant les mecs autour de nous alors que je ne parvenais pas à masquer mon impatience et mon excitation.


— T'es toute frétillante ma blondinette. Ricana Nino

— Putain j'avoue, je crois que je vais m'emporter désolé.

— Premier arrivé, premier servis. Répondis Nino en haussant les épaules. Fais toi plais' ma blondinette.


J'écrasais ma cigarette, faisant rouler mes épaules avant de me mettre en position, un large sourire sur les lèvres.


— Putain je vais prendre un de ces pieds. Gémis-je. On va essayer de faire durer ça hein.

— T'as fait ça souvent en mission toi.


Je penchais ma tête en arrière, croisant le regard de Nino qui se mit à rire en hochant la tête aussi vite.


— Ok bordel je vois. Eh bah... Bon app' ma blondinette.


Le gong retentit enfin et je m'élançais aussi vite, laissant partir mes coups tout en m'en prenant, laissant grimper l'excitation encore plus, brisant tout ce qui me passait à portée, ne me focalisant que sur mes proies en faisant attention d'éviter la zone de Nino. Me léchant les lèvres quand des gouttes de sang venaient s'y déposer, me déchainant totalement.


Je pris plus mon temps sur certains, attendant d'être bien sûr d'avoir finis de les casser avant de passer aux suivants. Je finis par me stopper, faisant craquer ma nuque, venant sucer le sang sur mes doigts en fixant mes adversaires restants, un large sourire sur les lèvres.


— Petit petit petit. Chantonnais-je


Je repartis aussi vite à l'attaque, prenant largement plus mon temps pour les derniers, savourant surtout leurs cris avant qu'ils ne finissent par crever, et je posais le regard autour de nous, croisant finalement le regard de Nino qui s'approchait de moi, s'arrêtant juste devant moi pour me fixer droit dans les yeux.


— Respire ma blondinette. Souffla Nino en posant la main sur mon torse. Calme.


Je fermais les yeux, laissant ma tête partir en arrière, prenant une profonde inspiration avant de reposer mon regard dans celui qui Nino. Un sourire s'étira sur ses lèvres et on sortit tranquillement de l'arène, et j'en profitais pour m'allumer un mélange, rejoignant le groupe avec Nino.


Carlos fit craquer sa nuque, décroisant ses bras en se dirigeant à son tour vers l'arène, levant le bras dans une direction tout en faisant signe du doigt, signalant à son adversaire de le rejoindre dans l'arène. Je ne lâchais pas du regard Carlos, l'observant défaire sa chemise en fixant l'autre entrée, arborant une attitude très différente de d'habitude et je ne me retins pas de prendre un peu de hauteur afin de mieux l'observer, ne pouvant refréner la curiosité de prédateur que je ressentais.


Carlos continua de faire craquer sa nuque, étirant ses muscles, les faisant rouler, le regard froid et sombre alors que son adversaire entrait dans l'arène avec toute sa bande. Il baissa légèrement la tête, le regard toujours fixé devant lui, ne se focalisant visiblement que sur l'homme placé au centre du groupe alors qu'un sourire en coin se dessinait légèrement.


Je ne pus m'empêcher de scruter toute son attitude avec attention, fumant alors que ma respiration prenait un rythme très lent, mon regard se contentant d'analyser avec attention chaque détail de la scène se jouant devant moi. Je fis quelques pas, observant à peine son groupe d'adversaire, mon regard revenant par réflexe sur l'homme au centre et un sourire carnassier s'étira brièvement sur mes lèvres alors que je posais mon regard sur Carlos.


Des envies inassouvies mon écossaise ?


Le gong donna le départ et Carlos s'avança en marchant vers ses adversaires, attrapant et brisant les nuques de chacun sans s'arrêter de marcher, le regard inchangé et toujours fixé sur l'homme qui l'intéressait, ne prenant pas la peine de regarder les hommes venant tour à tour se jeter sur lui, brisant les membres avant de les achever.


Je tentais de freinais mon excitation grimpante, suivant avec attention l'attitude de Carlos, me forçant à ne plus bouger pour observer le spectacle alors que Carlos semblait avoir réussi à trouver un sosie de ce cher Arno, ma curiosité de découvrir ce qu'il rêvait de lui faire devenant de plus en plus aiguisée.


Lorsqu'il eut terminé de tuer l'ensemble de ses assaillants, Carlos releva la tête lentement tout en jetant un regard froid sur le dernier qu'il était bien décidé de savourer plus longuement. Il craqua à nouveau sa nuque et reprit sa marche, attrapant rapidement le poing de l'homme qui l'attaquait alors, et lui brisa le poignet répétant le même geste lorsque l'homme tenta de frapper de l'autre main. Carlos commença ensuite à lui tourner autour sans le lâcher du regard, attrapant rapidement un bras, le brisant violemment puis continua avec le deuxième dans une attitude toujours plus froide et sombre. Il s'occupa ensuite des chevilles et genoux, mettant alors l'homme à terre et complètement invalide.


C'était différent, très différent des visages que j'avais pus voir de lui. C'était froid et brut, une machine à tuer qui masquait ses émotions à merveille. Aucun mouvement inutile, que des coups pour faire durer encore et encore son jeu et je ne pouvais nier que je trouvais ce visage là vraiment très bandant. Ça éveillait en moi mes pires instincts primitifs et j'inspirais difficilement, me rallumant un mélange sans pouvoir lâcher du regard la scène.


Carlos se plaça alors debout près de l'homme hurlant de douleur et pencha la tête à droite puis à gauche tout en l'observant, finissant par s'accroupir lentement avant d'agripper l'homme par les cheveux, se relevant ensuite et le tira en marchant à travers de l'arène jusqu'au grillage, calant le visage de l'homme dessus puis lui percuta le crâne à plusieurs reprises jusqu'à lui enfoncer le visage dans le grillage, brisant l'arrière du crâne par la violence de ses coups puis se stoppa, laissant l'homme en l'état, toujours enfoncé dans le grillage. Il prit ensuite une grande inspiration, glissant ses mains ensanglantées derrière sa nuque en s'étirant puis ramassa sa chemise et sortie de l'arène, le visage redevenu souriant.


Je me forçais à ne pas bouger, crispant mon corps alors que ma respiration trahissait mon état, me frottant le visage avant de me décider à sortir prendre l'air, naviguant à travers la foule. Je rejoignis l'air frais, marchant un peu avant de m'appuyer sur mes genoux, un rire s'échappant de ma gorge dans la foulée.



— Putain de bordel de merde ce qu'il est bandant ce con.


Je tentais de reprendre ma respiration normale, ouvrant les yeux brusquement quand j'entendis s'approcher.


— Vraiment désolé... Souffla Carlos.

— À quel propos ? Soufflais-je en gardant ma position.

— J'ai pas réfléchis quand je suis partis chercher un adversaire. Je voulais pas que tu le prennes en pleine face. J'ai pensé qu'à ma gueule.


Je tentais de faire abstraction de mes sensations, secouant la tête avant de faire craquer ma nuque. Résistant à l'envie de me redresser et de le regarder.


— Pourquoi tu t'excuse abruti ? Ricanais-je. Me dit pas que t'as peur que je l'ai mal pris parce que c'est pas le cas.

— Oh... Euh.. Bah J'étais près à me prendre une bien mérité. J'avais pas peur que tu le prenne mal, juste que ça te fasse du mal, avec sa tête de merde... C'est pas forcément la meilleure idée, mais c'était toujours mieux que les murs à New York. Ricana Carlos. Mais si tu me dis que c'est ok... J'suis rassuré.

— Pardon mais.... Tu peux juste... Oh eh puis merde hein. Terminais-je en me redressant.


Je me retournais, m'avançant aussi vite en le fixant, l'attrapant par la nuque pour l'embrasser avec force.


— Comment veux tu que je parviennes à pas venir te prendre violemment si tu viens sous mon nez quand je crèves d'envie de toi ? Grondais-je contre ses lèvres

— Madame Gomora m'a dit... Non rien en fait. C'est un cadeau bonus que je prends. Sourit Carlos en jetant ses lèvres sur les miennes, ses deux mains entourant mon visage.


Je grondais en l'attirant encore plus près de moi, résistant de plus en plus difficilement à l'envie m'obsédant et je finis par attraper ses mains, les serrant en posant mon visage dans son cou.


— Carlos vraiment là... Entre le sang et l'excitation... Murmurais-je en laissant mes lèvres caresser sa peau tout en laissant mes dents l'effleurer

— J'ai vraiment tendance à être très réceptif à ce genre de contact avec toi. Souffla Carlos, la respiration plus forte. Je suis pas vraiment la voix de la raison là.

— Putain je vais te bouffer ici.


Je me détachais, faisant quelques pas en arrière, me frottant le visage avant de regarder vers les gardes.


— Suis moi.


Je me dirigeais aussi vite vers les gardes, les voyant reculer d'un pas et j'attrapais le premier me passant sous la main par la gorge, la serrant en le fixant dans les yeux.


— Vous avez des bureaux ici ?


Il hocha la tête avec difficulté et je le relâchais.


— Amènes moi alors. Exigeais-je


Il se redressa en se tenant la gorge, marchant à travers la foule, nous amenant dans un couloir et je lui fis signe de dégager avant d'ouvrir la première porte venue.


— Problème, solution ? Ricana Carlos


Carlos m'attrapa aussi vite par la nuque, me plaquant contre lui en jetant à nouveau ses lèvres sur les miennes, m'embrassant fougueusement.


Mon état fit que clairement, rien ne se fit dans la douceur et je menais la danse sans rien cacher de ma brutalité, mais ce n'est pas comme si Carlos ne la connaissait pas donc bon.



Lorsqu'on sortit des « bureaux », on comprit bien vite que le groupe avait finis par se faire l'ensemble des personnes présentes, et nous nous étions retrouvés avec des cadavres ne ressemblant plus à grand choses. On retrouva donc le groupe dehors, se fumant des cigarettes en attendant l'équipe de Ritchi.


— Je crois qu'ils ont dérapé eux aussi... Ricanais-je

— C'est... Très différent. Ria Carlos. Apparemment tout le monde a évacué sa tension.

— Il restait qui en combat... Oh John... Ouais Naëlle est un peu sanguine quand on parle de John... Ricanais-je en me grattant la nuque. Du coup vu les connes qu'il y avait...

— Oups... Ricana Carlos.

— Bah... du coup... Merde y en a pas une qui avait mon haut ?

— Une groupie satisfaite ou morte au choix. Ria Carlos. Au pire j'te file ma chemise.

— Je crois qu'on a des fringues de rechange dans les caisses... Réfléchis-je en regardant les corps. Ils se sont vraiment éclatés dis donc... ah c'est le proprio ça... je crois qu'il est viré

— En même temps, vu les marchandises autant lui faire fermer boutique.


Je m'allumais une cigarette, tendant mon paquet à Carlos, me dirigeant ensuite vers l'une des voitures pour aller fouiller dans le coffre. J'en ressortis un haut noir, l'enfilant avant de remettre ma veste que me tendit Nino.


— Y'as eu quoi ? Demandais-je

— John a combattu, des nanas se sont excitées... Naëlle a commencé à vriller... On a suivis. Et voilà... Ria Nino.

— Étonnant. Ricanais-je


Carlos alla l'air de rien vers sa moto récupérer sa veste l'enfilant rapidement alors qu'Elena l'avait rejoint, le regard rieur et le sourcil levé. Nino me regarda en coin, tirant sur mon haut en ricanant.


— Tout dans la douceur... Ricana Nino.

— Je... Ouais. Grimaçais-je. Entre mon état de base et son combat... J'étais pas très... apte à me maitriser.

— Il croyait que ça t'avait blessé en même temps, ça allait plus vite de le laisser aller te voir hein.


Je soupirais en m'allumant un mélange, me grattant la nuque.


— J'ai bien reconnu la référence oui. Mais honnêtement c'est pas ce que je regardais.


Nino se contenta de ricaner de nouveau, s'appuyant sur la voiture.


— Ouais j'ai reconnu à ton regard. T'as bien réussi à te contrôler en vérité, j'étais impressionné.


L'équipe de Ritchi arriva peu de temps après, Ritchi observant l'état de l'entrepôt en ricanant.


— Bon bah... Barbecue party. Ça ira plus vite. Bougez les véhicules s'il vous plait.


On bougea tous les véhicules, les éloignant de l'entrepôt alors que l'équipe de Ritchi allaient répandre les mélanges inflammables dans l'entrepôt.


— J'aurais dû ramener ma guitare et la guimauve. Ricana Carlos.


Je ricanais en observant les flammes s'élever, fumant ma cigarette avant de remonter sur ma moto.


— Allez, on rentre.


Quand on arriva à la Demeure je passais dans le salon prendre un verre, laissant tout le monde monter afin d'aller se doucher, servant un verre de whisky que je tendis à Carlos.


— Merci. Sourit Carlos. C'était une sacrée soirée. Ricana-t-il.

— J'avoue. Très mouvementé.


Je passais ma main dans son cou, grimaçant en voyant les traces.


— Désolé j'étais vraiment très excité. Je me suis trop réhabitué à me laisser aller en mission en occultant le côté sexuel alors cumuler les deux dans mon état... Encore heureux que tu sais supporter ça.

— C'est pas un souci. Ça a plutôt tendance à... Bref, je suis très réceptif à ce genre d'état. Ricana Carlos. C'est les combats qui t'ont mis dans cet état ?

— Manque de sommeil, énervement latent, combat contre Oliver, mise à mort.... Ça favorise ma perte de contrôle pour juste être Aaron le tueur ouais. Du coup, ça expliquait pourquoi je t'approchais pas trop pour éviter la tentation mais voir ce visage là sur toi... Ça a juste... Comment dire ça....


Je m'appuyais contre le mur, réfléchissant en regardant mon verre avant de le regarder lui.


— Ça m'a fait rire de te voir choisir ce mec, ça a titillé mon intérêt de voir ce que tu retenais. Ce visage là que tu avais... C'était différent des visages que j'avais pu voir de toi. C'était froid et brut, une machine à tuer qui masquait ses émotions à merveille. Aucun mouvement inutile, que des coups pour faire durer encore et encore ton jeu. Et ça juste fait grimper mon excitation en flèche tout le long où je t'analysais. J'ai juste pus bouger pour sortir prendre l'air et tenter de reprendre mes esprits parce que j'aurais pas pus gérer à chaud. Alors toi qui te ramène pour t'excuser... C'était mignon. Parce que je m'en foutais royal, ça aurait pus être lui réellement que ça n'aurait rien changé. J'étais trop focalisé sur toi.

— Depuis que je travaille pour Elena, c'est plus rare de faire ressortir ce côté de moi. Commença Carlos en regardant son verre. Il y a des circonstances ou des personnes en particuliers qui déclenche cette partie et à ce moment il n'y a que la souffrance et la mort de l'autre qui occupe ma tête.


Carlos bu une gorgée puis releva la tête vers moi.


— Je ne pensais pas que ça aller soulever ton intérêt. C'est rare que les gens aiment ce côté... Bon à part Elena. Finit par ricaner Carlos.


J'attrapais la bouteille de whisky, lui faisant signe de me suivre alors que je montais dans mon appartement, nous installant dans le salon pour être tranquille et loin des éventuelles oreilles indiscrètes.


— Ce visage là, c'est plus celui que connaisse les Ombres avec qui j'étais en mission. Vincent le connait aussi, il l'a vu en octobre pour les nettoyages des familles qui vous posaient problème. Pour Naëlle et Nino, c'est juste une de mes multiples facettes qui n'a aucun secret pour eux donc bon. La majorité du clan ne le connait pas forcément et ils n'en ont pas besoins. Je me doutais que tu avais ce côté, mais j'avoue qu'à voir... C'est clairement plaisant ouais. Parce que je sais que t'es capable de me tenir tête si moi je suis dans cet état là et que tu reculera pas par peur.

— Reculer ? Naa... Par contre avancer... Sourit Carlos. Déjà au sous-sol à New York, ton attitude m'avait... Comment dire... Titillé. Ricana Carlos. Ça fait partit de moi alors voir que toi, tu as aussi ce côté-là... Non, clairement, je ne reculerais pas et vu le nombre de personne restreinte qui connaisse ce visage de toi... J'apprécie vraiment que tu aies bien voulu me le montrer.


Je m'allumais un mélange, posant mon crane sur le dossier du fauteuil, laissant mon regard se poser sur le plafond tout en fumant.


— Tu m'as attiré dès le départ et je me rendais bien compte que c'était pas correct. Alors je me disais que quitte à résister, autant montrer mon visage et ce côté très changeant qui pouvait déplaire à certains, au moins si toi ça te faisait reculer... Ça me donnerait une raison de pas craquer. Clairement pas fonctionné cette méthode. Ricanais-je

— Je peux pas dire que je ne t'avais pas remarqué dès le début non plus et pour le sous-sol, ça a plutôt eut l'effet inverse. Ria Carlos. Moi, c'était le fait que tu étais en couple qui me faisait « me tenir ». Ricana-t-il. Mais beaucoup plus compliqué après le sous-sol. Et au Secret's quand tu m'as expliqué votre façon de fonctionner, je t'avoue que y avait plus grand-chose pour me retenir... En même temps, je t'ai un peu braqué les lèvres. Ricana Carlos. J'ai dû passer pour un gros connard maintenant que j'y penses. Ricana Carlos.


Je posais mon regard sur lui, l'observant quelques secondes.


— Ma première... Expérience, histoire.. Je sais pas comment nommer ça maintenant, avec un mec m'as suffisamment traumatisé pour me sevrer pendant des années de toute relation. Ensuite je touchais aux femmes, rarement aux mecs... Juste en alimentaire sans jamais en embrasser un. Avec Arno, on était pote et il y a eu un défi à la con qui nous a amené à coucher ensemble. De la baise pure et simple. Et je l'aurais pas embrassé s'il avait pas tout fait pour que je cèdes. Nino a jamais été très fan d'Arno, parce qu'il doutait que ce mec me rende heureux. La première fois qu'il m'a vu mal, c'était déjà de la faute d'Arno. Une histoire à la con qui a tout stoppé entre nous il y a quelques années. C'est à cette occasion que Naëlle a découvert mon passé réellement, parce qu'elle a débarqué sur New York comme une dingue, et elle est venu me retrouver chez Cole à qui elle ne parlait plus du tout à cette époque là. Elle a tout envoyé chier parce qu'elle voulait savoir mon souci. Alors Cole lui a expliqué. Parce qu'il savait qu'avec elle, il pourrait faire ce qu'il crevait d'envie de faire. Naëlle m'a aidé à me reconstruire, et elle a donné à Cole les moyens de faire sa vengeance vis-à-vis de moi. Ils ont lancé une chasse à l'homme apparemment, éradiquant les pourritures sur la liste qu'avait Cole. Et puis ce fameux ex s'est pointé au Gala où on apparaissait pour la première fois avec le nouveau groupe. Ça faisait des années que j'avais pas vu Cole aussi fou de rage. Et il a passé sa nuit à s'occuper de son cas avec Naëlle. Ce mec là... C'est ce que j'appelle un gros connard level 1000 ouais. Arno aussi est assez élevé dans l'échelle gros connard. Mais te définir toi comme ça parce que tu m'as embrassé ?


Je me mis à ricaner, tirant sur mon mélange.


— Nan. J'étais en pétard parce que je résistais déjà, et tu m'as embrassé... Et ma première pensée c'était que j'en revoulais. Avant de tilter que putain je pouvais pas. Alors forcément quand t'as poussé ton numéro du petit connard qui me donnait envie de te faire taire... Ouais j'ai fini par dire à ma raison d'aller se faire foutre. Que les soucis de morale que ça me posait, je les réglerais plus tard, quand tu serais reparti et que je pourrais estimer les dégâts. Celui de nous deux qui faisait le connard c'était clairement moi. Mais je suis assez doué dans ce domaine donc... C'est pas une grande nouvelle.

— Tu as l'air d'en avoir déjà pas mal bavé... Je ne peux pas imaginer ce que tu as dû vivre... Et... Putain, j'en reviens pas qu'Arno t'es déjà fait un coup de merde... Je n'ai pas de souci de moral proprement dit, juste une ligne de conduite et du respect pour pas mal de chose et le couple en fait partit. Je n'irai pas voir un mec s'il est en couple parce que je n'accepterai pas que quelqu'un le fasse dans le mien. Le mot couple m'a toujours fait peur à cause de ça... Je n'embrasse jamais... Je peux même pas dire que c'est rare... Mais toi... J'en ai eu envie dès le sous-sol. Ça fait des mois que je cogite... Je cherche des réponses, je me résonne... T'es le premier à me retourner autant le cerveau. Tu me fais remettre en question beaucoup de chose. Et maintenant que tu te dévoile encore plus...


Carlos prit une grande inspiration, se frottant frénétiquement la tête, la levant vers le plafond avant de se mettre à ricaner.


— Putain... J'ai un Dragon dans la tête et je n'ai pas envie de le retirer.


Je me levais du fauteuil, posant mon mélange dans le cendrier avant d'aller m'asseoir sur lui à califourchon, glissant mes mains sur son crâne sans le lâcher du regard.


— Je peux être le pire des connards sans que ça me perturbe ou me pose le moindre souci de morale. Avec Nino, notre fidélité pour Naëlle fait partie des plus extrêmes, même au sein des chefs du clan. Elle nous fait totalement confiance parce qu'elle sait que nous aussi. Quoi qu'elle demande, on le fera toujours les yeux fermés. Le fait qu'elle m'aide à me reconstruire n'as fait qu'amplifier l'importance déjà dingue qu'elle avait dans ma vie. J'ai un bon gros passif de merde en termes de relation j'avoue. Un chaos vraiment glauque qui appartient au passé et qui explique que le cas Arno, ça ne m'a pas mis à terre longtemps. Je ne supporte juste pas qu'on trahisse ma confiance, et j'avais confiance en lui au fond. Mon souci de morale c'était simplement que je savais que ce n'était pas qu'une attirance physique que j'avais pour toi, j'avais conscience des risques à trop te découvrir, alors j'ai pas su dès le départ te considérer vraiment que comme un plan baise.. Je me freinais, je me culpabilisais volontairement, mais je savourais pleinement les moments avec toi. Tant pis si par la suite ça me foutait le bordel dans la tête. Et crois moi que tu fous aussi un sacré bordel dans ma tête.



Carlos plongea son regard expressif et sérieux dans le mien puis glissa sa main derrière ma nuque.


— J'adore nos discussions, j'adore être là avec toi... Tu ne me reprocheras jamais mon choix de vie parce que c'est aussi le tien... Toutes ces choses font que tu deviens unique à mes yeux. C'est agréable et perturbant à la fois... Bon, mis à part le fait que là tout de suite j'ai une putain d'envie de t'embrasser. Ce qui est agréable c'est d'imaginer que nous soyons ensemble un jour et le perturbant... Que je sois capable d'attendre indéfiniment ce jour.

— T'attends quoi alors pour m'embrasser ? Soufflais-je


Carlos approcha alors lentement ses lèvres, tirant doucement sur ma nuque pour m'attirer et m'embrassa longuement, glissant son autre main derrière mon dos avant de basculer lentement en arrière sur le fauteuil, me gardant contre lui. Je gardais mes mains contre son crâne, caressant doucement sa peau sans lâcher ses lèvres, savourant pleinement l'instant face à tout ce qu'il venait de dire avec une sincérité désarmante.


Je glissais mes lèvres dans son cou, l'enlaçant en posant ma tête dans son cou.


— Tu as une franchise absolue qui me plait vraiment énormément. Ta faculté à être si patient et tout en retenue me fait terriblement craquer étonnamment. Tu me retournes la tête comme aucun mec avait réussi, et ça a un côté flippant qui me fait me dire que ça me donne encore plus envie de laisser les choses venir, de nous laisser nous apprivoiser à notre rythme sans rien gâcher.

— Je ne compte pas en rester là, plus j'apprends à te connaitre et plus j'ai envie d'en apprendre davantage. Je suis patient parce que je sais que ça en vaut la peine parce que je veux vraiment savoir qui est Aaron Powell. Et je serais franc parce que ça aussi c'est moi.


Je relevais le visage, l'embrassant doucement avant de me reculer.


— Il faudrait vraiment qu'on aille se laver vu notre état. Ricanais-je finalement.

— Si c'est une invitation, je vais pas refuser. Ricana Carlos.

— Vu l'état dans lequel je t'ai mis et les vannes que tu vas sûrement subir avec Elena ou Naëlle... Ouais je te dois bien un frottage de dos et ce genre de choses. Enfin... C'est surtout une bonne excuse dans l'immédiat.


Je me relevais, me reculant de quelques pas en ôtant mon haut, déboutonnant mon pantalon avant de l'ôter devant mon escalier, finissant par ôter mon boxer en haut de l'escalier.


— C'est bas ça... Ricana Carlos. Mais très sympa à voir. Je sens que cette douche va me plaire. Souffla alors Carlos en arrivant à l'étage.


Il retira son pantalon puis alla se placer à l'entrée de la salle de bain, retirant son boxer, le tendant devant lui avant de le lâcher tout en me fixant, s'avançant ensuite lentement vers moi pour me rejoindre.

Forcément la douche pris un moment, le temps de... bref pas besoin du dessin pour ce coup là je pense. Mais juré on a fini par se laver réellement.


Je lui passais un boxer de rechange, finissant en fait par plaquer le Monsieur sur mon lit.


— En fait, je pense pas que tu en ait besoin tout de suite. À l'instant h là... Je veux juste voir en combien de temps je peux t'épuiser.

— Si je peux t'aider pour répondre à cette question. Sourit Carlos en jetant le boxer plus loin.

— Juste... Faut penser à se reposer vendredi soir. Parce qu'on peut pas se pointer sans pouvoir marcher au Gala. Soufflais-je en l'embrassant dans le cou


Carlos glissa lentement ses mains le long de mon dos, agrippant mes fesses avant d'inverser nos positions puis descendit doucement en couvrant mon corps de baiser.


— Vendredi soir, repos. C'est noté... Souffla Carlos tout en continuant de descendre.


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