Chapitre 12


Nous étions le 2 janvier et aujourd'hui John avait décidé d'emmener Angelina à la maison de ses parents. Maison où tout s'était déroulé, lieu même où sa famille était morte quand elle était bébé. Lieu marquant la douleur d'un Vincent Amaro qui avait perdu la femme qu'il aimait et son fils, mais lieu d'une importance encore plus terrible pour John.

Dès le début de journée, il s'était isolé et je l'avais laissé faire, le laissant gérer pour l'instant alors que j'observais Angelina et Vincent en buvant mon café. Il était évident que Angelina était impatiente, même si elle tentait de le masquer par respect pour Vincent, et j'avais vite compris que nous avions encore affaire à une bonne dose de non-dit et de conneries de Luciano Napoli, encore.


À se demander quelle était la version qu'il avait osé lui donner...



Le vol jusqu'à New-York où se trouvait la maison avait été calme, Diego qui avait voulu venir et Aaron nous accompagnant, me laissant le loisir de réfléchir à tout ça alors que John avait été s'isoler, rassemblant son courage. Je descendis en premier de l'avion, laissant Aaron s'occuper de la voiture alors que des hommes nous avaient rejoins et je m'allumais une cigarette, observant tout le monde descendre. Je glissais doucement ma main dans le dos de John, le caressant doucement en l'observant. Il rouvrit alors les yeux, souriant timidement en me regardant tout en venant poser son front contre le mien.


— Merci d'être là.


Je l'enlaçais doucement, le serrant contre moi.


— Je serais toujours là mon samurai.


John resserra son étreinte, me serrant plus fort contre lui, expirant longuement avant de ramener son regard sur moi.


— Allons-y. Souffla John.

— Je te suis. Répondis-je en l'embrassant sur le front.


John ouvrait la portière quand je vis Diego bondir de l'avant de la voiture, marchant d'un pas rapide pour s'éloigner et je posais ma main dans le dos de John.


— Je m'en occupes, monte. Soufflais-je


Je suivis Diego en m'allumant un mélange, le rattrapant finalement et je posais ma main sur son bras, croisant son regard aussi vite et j'arquais un sourcil.


— Diego Gomora, c'est rare de te voir avec cet air là. Ricanais-je. Expliques moi ça.



Diego souffla longuement, attrapant mon mélange afin d'en tirer deux bouffées avant de me le rendre.


— Cette couille molle de mes deux s'est fait passer pour le héros de A à Z auprès de la gamine. T'imagines ça toi ? Il a passé des années à n'attendre de son fils qu'il cesse son petit caprice pour se mettre au boulot selon ses propres dire et il ose dire ça à cette fille ? Mais je vais aller lui faire bouffer ses couilles ouais !


Je tirais une grande bouffée de mon mélange, recrachant la fumée en me frottant le visage, rassemblant mon calme assez relatif.


— Pour l'instant, on doit aider John et Vincent dans ce qu'ils vont faire. Et si Angelina a la version mensongère de ce fils de pute, alors je lui dirais la vrai version de tout ça. Tu te doutais que ce mec n'avait pas de couille non... Bah voilà à quel point. Je sais que ça t'insupporte autant que moi Diego, mais on doit garder notre calme, sinon ça va devenir compliqué de gérer tout ça.


Diego souffla longuement avant de me prendre dans ses bras, m'embrassant sur le crâne.


— C'est vrai pardon. Allons y.


On se dirigea vers la voiture, montant à bord et Aaron se mit en route, laissant Diego finir mon mélange alors que j'attrapais la main de John pour y glisser mes doigts. John serrait ses doigts de plus en plus fort sur ma main au fur et à mesure que la voiture avançait, et arrivé pas loin de notre destination, il releva la tête.


— Stop ! Arrête-toi Aaron s'il te plait.


Aaron stoppa la voiture et je suivis John, faisant signe à Aaron de continuer.


— On vous rejoins à pied.


Je reposais mon attention sur John, entourant son visage de mes mains.


— Regarde moi. Respire mon amour.

— Deux minutes... J'ai besoin de deux minutes. Souffla John en cherchant à reprendre sa respiration, les mains posées sur ses genoux.

— On prends le temps que tu veux. Soufflais-je en m'accroupissant.


John inspira et expira plusieurs fois, fermant les yeux tout en tournant la tête de côtés comme pour s'empêcher de voir les visages qui commençaient à l'assaillir puis se redressa dans une grande inspiration, rouvrant les yeux vers le ciel avant de les ramener vers moi.


— Putains d'images hein. Ricana nerveusement John.

— Oui, c'est une torture sans fin. Confirmais-je. Respire mon amour, laisse toi le temps d'apprivoiser tout ça.

— Je ne peux faire attendre Angie. Et pour Vincent, je ne peux pas le laisser comme ça devant la maison. Il est exactement dans la même situation que ce soir-là. J'ai pas le droit de lui faire ça. Répondit John, la tête à nouveau levée au ciel et continuant de reprendre sa respiration.

— Une chose à la fois mon samurai. Pour l'instant l'important c'est toi là. Vincent n'est pas tout seul, et Angie peut attendre. C'est à ton rythme qu'on fera ça.

— Mon corps me hurle de faire demi-tour et ma tête me dit qu'il faut le faire...


Il rebaissa sa tête tout en craquant sa nuque puis prit ma main, la posant contre son torse.


— On va y aller. Je peux le faire tant que tu es avec moi.

— Je suis là mon amour. Répondis-je en attrapant sa main pour la pose sur mon cœur, la serrant doucement. Je sais ce que ça fait, et je ne bougerais pas de tes côtés.



John se pencha pour m'embrasser tendrement, mimant un léger sourire puis gardant ma main dans la sienne, se redressant dans une grande inspiration et se remit à marcher. On arriva à côté de la voiture, et je tournais le visage vers Aaron qui était appuyé contre la portière passager. Il se décala et je m'allumais une cigarette.


— Attends moi mon samurai. Je regarde un truc ok ? Soufflais-je à John.


Je lâchais sa main, entrant dans la voiture, me plaçant devant Vincent en posant mes mains sur son visage, me penchant pour l'embrasser sur le front.


— Tu es très courageux. Je m'occupe de lui d'accord ? Murmurais-je. Je m'occupe de tout ça. N'hésite pas à demander à Aaron si tu as besoin de quelques chose ok ?

— Comment va John ? S'inquiéta Vincent.

— Compliqué mais je vais gérer. Regardes moi Vincent


Vincent leva les yeux vers moi, alors qu'il avait repris son visage neutre.


— Mon vinvin. Soufflais-je tristement avant de l'embrasser sur la joue. Je dois y retourner.


Je caressais son visage avant de descendre de voiture, me rallumant une cigarette avant d'attraper la main de John, la serrant doucement.


—Oh attendez... John. Lança Vincent en se penchant dans la voiture.



John se pencha vers la vitre de la voiture et Vincent fouilla dans la poche de sa veste avant de sortir son portefeuille, l'ouvrant doucement, posant alors son regard sur la photo de Sofia et de Francesco puis vint chercher la clé cachée derrière et la tendit lentement à John, la posant dans sa main ouverte. John regarda la clé puis referma sa main avant de se redresser sans lâcher ma main.


— Angie ? Lança John en tournant sa tête vers elle.

— Je te suis John. Fais à ton rythme. Ne t'inquiète pas pour moi. Sourit tendrement Angélina.



John fixa la porte de la maison et inspira à nouveau avant de commencer à s'avancer vers le perron, serrant de plus en plus fort la clé qu'il tenait dans sa main. Arrivé devant la porte, il releva sa main avant de l'ouvrir, fixant alors la clé soudainement couverte de sang. L'ayant serrée trop fort, la clé l'avait coupé sans qu'il s'en rende compte. Je pris la clé, l'essuyant dans un mouchoir avant de poser le mouchoir dans sa main, l'essuyant doucement.


— Souviens toi qu'ils ne sont plus là. Murmurais-je. Ce que toi tu verras, ce ne sera pas la réalité. Je serais là pour t'y ramener. Respire mon amour.

— Je vais essayer. Souffla John avant de fermer les yeux en inspirant.


Je posais ma main sur sa joue, faisant tourner son visage doucement vers moi.


— Je resterais là tout le long, je veille sur toi. Je ne bougerais pas de là.


John hocha la tête lentement, posant sa main par-dessus la mienne, refermant les yeux en appuyant sa tête dessus.



C'était un déchirement sans nom pour moi de voir les deux subir une telle chose, d'avoir cette impression de revenir si longtemps en arrière, de devoir rester impassible pour rester la force sur laquelle il allait s'appuyer pour se relever. Garder loin de mon esprit tout ce que je savais, les images que j'avais de tout ça, les récits et les sentiments de chacun qui venaient s'y mêler et en faire une boule de feu si énorme qu'elle me donnait envie de hurler de douleur depuis ce matin. La sentant grossir encore et encore, n'ayant aucune envie de pénétrer dans cette maison non plus, avoir juste l'envie de reculer en secouant la tête face à toute la douleur qu'elle représentait.


— Allons-y mon amour. Soufflais-je.


Une nouvelle grande inspiration vint gonfler la poitrine de John qui tentait de prendre une posture droite alors que ses jambes semblaient vouloir le lâcher. Il fixa ensuite la porte.


— Vas-y. Ouvre la. Murmura John.


Je hochais doucement la tête, prenant une grande inspiration discrète avant de diriger la clé vers la porte, cloisonnant mon esprit de plus belle alors qu'elle s'enfonçait dans la serrure et je fermais les yeux brièvement, m'appuyant sur la porte avant de tourner la serrure, venant ouvrir doucement la porte, bloquant sans même le vouloir ma respiration alors que mon regard se posait sur le sol de l'entrée. Crispant mon corps pour ne pas reculer alors que je ne pouvais détacher mon regard des tâches de sang maculant toujours le sol, mon regard remontant lentement vers les murs pour se poser sur la trace d'une main de la taille de Aylan... Ma main venant serrer mon haut.


— Angelina. L'appelais-je.


Angélina vint alors s'approcher de moi, balayant son regard à travers l'entrée, les yeux grands ouverts, restant sans voix sur la scène. Je l'observais avant de reposer mon regard devant moi, inspirant longuement.


— Ce jour là on a juste dit à Luciano que sa sœur avait eu un problème, John était présent alors il a voulu venir. Parce que lui et Francesco était comme des frères. Alors quand ils sont arrivés, qu'ils ont découvert la scène, John a essayé de sauver son cousin. Le temps de comprendre qu'ils étaient mort. Je ne sais pas comment Luciano a vécu ça, mais pour John et Vincent, ta famille était vraiment très importante. Alors John a voulu se venger, et Vincent l'a aidé et l'a guidé. C'est comme ça que John a débarqué à ses dix ans au Japon. Quand je l'ai connu, il n'était que ça. Colère et vengeance pour ce qui est arrivé ce jour là. Il n'avait que deux obsession, venger ta famille et te protéger toi.

— Mais il n'avait que 9 ans ! Comment... Comment on peut vivre avec ça. Souffla Angélina sous le choc, continuant de regarder la scène. Je n'en savais rien... Luciano ne m'a jamais parlé de ça... Répondit Angélina en reculant pour se caler contre un mur. Et Vincent vient de me dire qu'il n'y avait que John qui était entré ce soir-là. Ces traces... Ces mains d'enfant... C'est...

— Celle de John.


Angélina se laissa glisser le long du mur, descendant lentement pour finir sur le sol, ne détachant pas son regard des traces recouvrant l'entrée.


— Il a l'air tellement fort et inébranlable...

— Il l'est devenu pour toi et pour se venger. Murmurais-je sans lâcher du regard l'entrée. Parce qu'il n'acceptait pas que son père reste sans rien faire, t'éloigne toi comme un objet encombrant. Alors avec Vincent ils ont veillé à retrouver la trace des coupables, à ce que John se prépare, et puis il est venu sur New York pour veiller sur toi. Il n'a fait que ça, parce qu'il n'y avait qu'en lui qu'il avait confiance pour cette tâche là. Il n'a commencé à vivre réellement qu'une fois les Ganterha morts.

— Les sept ans ? C'est ça qu'il a fait. Il a passé les sept ans à me protéger... Je n'ai rien vu... Tout ce temps à travailler avec lui... Pourquoi Luciano ne m'a pas tout raconter... Pourquoi... Toute ma vie n'est que mensonges et tromperie... Et aujourd'hui je découvre qu'il n'y a que deux hommes qui ont toujours été là sans que je le voie... Je... Je ne peux pas prendre cette maison. Elle n'est pas à moi...

— C'est la maison où tu as commencé ta vie, ta vrai vie. La maison qui renferme un passé que tu ne connais pas. Pour les Panetti... Ils n'ont pas menti sur l'affection qu'ils te portaient. Et pour Luciano... Je n'ai vraiment pas envie de parler de son cas ici. Elle signifie beaucoup de douleur pour John et Vincent en effet, mais pour toi ça renferme les photos de tes parents et de ton frère... Les réponses d'une vie qu'on t'a volé.

— Mais ils en souffrent tellement. Vincent n'arrive pas à sortir de la voiture et John... souffla Angélina en tournant la tête vers l'entrée. Il est encore devant l'entrée les yeux fermés. C'est encore une chose qu'ils font pour moi et moi dans tout ça... Qu'est-ce que j'ai fait pour eux ? Je ne suis qu'un poids qu'ils ont portés toute leur vie. Mon histoire, mes parents et mon frère... Je n'apprends la vérité qu'aujourd'hui et c'est de la colère que je ressens. Je garderais cette maison en l'état... Et personne n'y vivra... Elle représente trop de choses. Merci Naëlle de m'avoir tout raconté.


Je hochais la tête, me tournant vers John afin de m'avancer vers lui, l'entourant de mes bras.


— Je suis là mon amour, respire. Je suis là. Murmurais-je à son oreille.

— Ils sont là... Ils sont là, Izanami et je ne peux pas les regarder. Souffla difficilement John, les yeux toujours fermés.


Je le serrais fortement contre moi, posant ma tête sur son épaule, fermant les yeux en inspirant.


— Alors tu peux les regarder pour leurs dire que tu les a vengés comme tu leurs avais promis mon amour. Tu les as vengés et tu as veillé sur leurs filles. Et tu es le petit garçon le plus fort que je connaisse.

— Je ne les ai pas sauvés eux... Murmura John en serrant les poings. Une part de moi est encore cet enfant impuissant devant leurs corps sans vie... Et je ne peux rien y faire... Finit John alors que sa respiration augmentait fortement, gonflant sa poitrine rapidement.

Et tu n'avais que neuf ans. Et Vincent pensait bien faire en venant à votre service. Vous ne pouviez pas vous imaginer cela. Alors non, ce passé tu ne peux plus rien y faire mon amour. Tu peux juste avancer en te disant qu'ils sont en paix à présent. Tu as fait tout et bien plus encore pour eux. Vous avez tout fait pour eux, et ils ne sont pas une histoire oubliée. Tu as déjà tué les coupables, tu as déjà fait bruler leurs monde... Je ne vois aucun enfant impuissant en toi. Murmurais-je en japonais. Tu étais là, et tu es là des années plus tard avec tes promesses tenues.

Et je te promets que je tuerai tous ceux qui te feront du mal ou qui toucheront à ma famille. Souffla John en Japonais, la voix plus sombre. J'ai dit que je les tuerai tous... Ça n'arrivera plus... Plus jamais. Je brulerais ce monde avant...

— Mon démon... Je te sens gratter mais tout va bien. Notre famille est en sécurité, et il ne leurs arrivera rien tant que nous serons là pour veiller sur eux. C'est à nous de leurs apprendre à être fort. Et si nous rentrions ? Tu as déjà été très fort, on va rentrer à la maison maintenant.



John rouvrit les yeux lentement sur moi, les pupilles dilatés se rétrécissant doucement pour laisser un regard plus tendre apparaître et il me serra contre lui avant de poser son visage contre le mien.


— Oui... Je veux rentrer... Je ne pourrais pas passer la porte de cette maison... Je m'excuserai auprès d'Angélina en rentrant.

— Elle comprendra ne t'en fait pas. Murmurais-je. Retournes vers la voiture je vais fermer la porte.


John posa sa main sur ma joue, se penchant ensuite pour m'embrasser tendrement.


— Je t'aime. Souffla John en reculant son visage.

— Je t'aime mon samurai.




John repartit ensuite vers la voiture, et je me tournais vers l'entrée de la maison, m'avançant de quelques pas avant de m'accroupir, posant ma main sur la trace de main, laissant une larme s'échapper avant que je me relève, repartant vers la porte pour la refermer, la refermant à clé, essuyant mes yeux tout en prenant de profonde inspiration. Je m'allumais une cigarette, rejoignant finalement la voiture. Aaron posa sa main sur mon menton, le relevant doucement en me caressant la joue.


— Tu vas me dire que ça va aller... Souffla Aaron.

— Et ce serait la vérité.


Il reposa son regard sur la maison, soupirant doucement.


— Rentrons. Murmura t-il



Je hochais la tête, montant dans la voiture en ouvrant légèrement la fenêtre afin de fumer, laissant mon regard sur la maison. Aaron démarra ensuite la voiture et se mit en route pour l'aéroport et on monta dans l'avion aussi tôt arrivé sur la piste. John alla se servir un verre et s'installa sur un siège pour le boire. Je me dirigeais vers la pièce du fond, embrassant John au passage en me sortant un mélange, allant le fumer dans la petite chambre en m'asseyant sur un fauteuil, laissant ma tête partir en arrière tout en fumant.


— Mon amour ? Tu vas bien ? S'inquiéta John.

— Oui, j'ai juste besoin de temps pour tout cloisonner. Murmurais-je


Je l'entendis entrer, s'approchant de moi puis je sentis ses mains sur mes genoux.


— C'est pas la meilleure idée que j'ai eu. Excuse-moi de t'avoir imposé ça. Je n'aurai pas dû te laisser venir. Je vois bien que ça t'a fait souffrir.


Je relevais la tête, posant mon regard dans le sien en arquant un sourcil.


Évidemment que ça me fait un mal de chien. Je connais tout de cette histoire, toi, Vincent. Je connais chaque chose de tout ça, la douleur de chacun, la façon dont vous avez géré ça. Le fait que même aujourd'hui il continue de garder ce masque neutre quand il crève de douleur. Mais c'est ce que je suis ça John. C'est ça la femme que tu épouse. C'est ça aussi la Femme au Dragon, c'est celle qui prends les douleurs à la place de ses hommes quand elle le peut. Tu ne m'as rien imposé, tu le devais à Angelina. Quelqu'un devait lui apprendre la vérité, pas les conneries que Luciano a pu lui dire. La vraie histoire. Découvrir ce que cette maison renfermait pour vous. Découvrir ton vrai visage par rapport à tout ça. Parce que maintenant elle va comprendre nos réactions pour Miller. Tu lui devais et elle devait apprendre qui réellement vous êtes par rapport à elle. Je sais exactement ce que tu pensais, je sais ce qu'il pensait dans cette voiture, je sais ce que vous ressentiez tout les deux parce que je l'ai là-dedans en permanence avec tellement d'autres vécus pas plus glorieux. Et je t'interdis de t'excuser de tout ça putain ! Je sais qui tu es John Napoli, je te connais depuis le Japon je te rappelle. Je t'interdis de t'excuser de m'avoir emmené dans un lieu qui signifiait autant de douleur pour toi parce que j'en souffre. Évidemment que j'en souffres, tu es l'homme que j'aime et Vincent aussi ! Alors je t'interdis de t'excuser d'un truc pareil quand ma place n'était pas ailleurs. M'emportais-je


John m'agrippa la nuque brutalement, plaquant ses lèvres sur les miennes, m'embrassant passionnément avant de reculer son visage, se redressant ensuite face à moi sans me quitter du regard la tête baissée vers moi.


— Je sais qui j'épouse. Et c'est toutes ces femmes que tu es que j'aime.


Il se recula ensuite et commença à repartir de la chambre.


— Je vais te laisser souffler. Je ne serais pas loin si tu as besoin de moi, Femme au Dragon. Me sourit John. T'es très sexy quand tu t'emportes tu sais...


Je me levais, le rattrapant avant de glisser ma main sur sa nuque, l'embrassant longuement en refermant la porte derrière lui, posant ma main sur sa joue sans lâcher ses lèvres. Il glissa alors une main dans mes cheveux et me serra contre lui en glissant l'autre dans le creux de mes reins prolongeant alors notre baiser. Il recula ensuite sa tête, me souriant tendrement.


— Ça aussi j'aime beaucoup. Me murmura John en se penchant vers mon oreille.


Je l'embrassais dans le cou, le serrant contre moi avant de reculer mon visage pour l'embrasser. Je me reculais, me rallumant mon mélange, en tirant une bouffée tout en posant mon front contre son torse.


— Tu devrais parler avec elle. Lui dire la vérité sur tout ce que tu as fait John. Ta version de son histoire, elle a le droit de savoir ce que tu as fait pour elle.

— Je n'ai pas l'habitude de me mettre en avant tu sais... C'est pas... Faut que je réfléchisse à ce que je peux lui dire... Savoir que j'ai passé des nuits entières à surveiller devant chez elle pendant des années risques de lui faire peur. Ricana John. Quoi d'autre encore ? Que j'ai buté le chauffeur de mon père après qu'il lui ai tiré dessus... Que j'ai eu aussi l'un des hommes qui avait pénétré chez les Panetti... Faut que je fasse le tri de ce qui peut être important qu'elle sache...

— Mais c'est qui tu es tout ça... C'est pas un des mensonges de ton père. C'est pas... Elle croyait savoir et elle se rends compte qu'elle ne savait rien. C'est pas te mettre en avant, c'est juste lui dire les choses qu'elle a besoin de savoir. Discuter vraiment avec elle... De savoir que dans ce putain de bordel, elle a toujours eu quelqu'un sur qui compter...

— John Napoli l'ange gardien ? Eurk... Grimaça John avant de ricaner. Mais ok. Je vais lui raconter l'histoire telle qu'elle s'est réellement passé, si tu penses qu'elle en a besoin, je le ferai...

— Bien sûr qu'elle en a besoin. Qu'on arrête de lui mentir sur tout ça, comment veux tu qu'elle avance sinon ? Qu'elle fasse confiance ?

— C'est presque énervant de voir à quel point tu as souvent raison. Ricana John. Je ne lui ai jamais mentit et je ne vais pas commencer aujourd'hui. S'il lui faut pour qu'elle avance alors je le ferai. Je ne sais pas ce que mon père lui a dit exactement et je pensais ne pas avoir à en rajouter. Mais vu ce que tu me dis... Je vais lui raconter depuis le début. Mais ça veut dire aussi que son couple va en prendre un coup. Si je dois vraiment tout lui dire... Bon. Je verrais en rentrant.


Je hochais la tête, me redressant pour aller m'asseoir, fumant mon mélange.


— Marco... Ouais je dois m'occuper de son cas. De toute évidence les méthodes gentilles ne passeront pas avec tout la merde que Luciano a fait sur ce mec. Alors tant pis... Je ferais ça à ma manière. Je vais encore devoir passer derrière les conneries de ce connard. C'est vraiment pénible. Soupirais-je en me frottant le front.

— C'est l'histoire de ma vie de passer derrière les conneries de mon père. Souffla John. Et je pensais en avoir fini... Je me trompais encore. Je te laisse voir pour Marco, mon point de vue n'est pas assez neutre pour le faire correctement.

— Oui je m'en occupe.


John s'approcha de moi, se penchant pour poser un baiser sur mon front, reculant lentement son visage en me souriant puis repartit vers la porte, ouvrant la porte en chantonnant.


— You told me I'd be a better man that I was...



Je me mis à rire doucement en l'observant partir, secouant doucement la tête avant de me remettre à fumer, laissant ma tête partir en arrière. Expirant doucement l'air dans mes poumons en fermant les yeux, chassant les images de mon esprit qui n'arrêtaient pas de revenir. Je finis par relever la tête au bout d'un moment, attrapant ma tête en me recroquevillant dans le siège, retenant le cri dans ma gorge in extrémis. Je finis par me redresser, me frottant le visage en reprenant une expression neutre, descendant avec les autres de l'avion, rejoignant la demeure.


Je passais doucement ma main dans le dos de Vincent avant de m'avancer vers la demeure, allant me servir au verre, me frottant le visage avant de boire le verre cul sec. Je me dirigeais finalement vers la salle au piano, attrapant mon violon puis j'allais dans ma salle, refermant la porte en enlevant ma veste et mon pull, me mettant à jouer ensuite, laissant exploser tout ça.


J'arrêtais finalement de jouer, reposant mon violon sur mes affaires avant de m'avancer de quelques pas, laissant s'échapper le hurlement que je contenais depuis ce matin, finissant par me laisser tomber au sol en m'allumant un mélange, gardant le visage vers le sol tout en fumant, ma main venant fouiller nerveusement mes cheveux.


Je finis par sentir une étreinte au bout d'un moment et je tournais le visage, me tournant finalement pour m'enfouir dans l'étreinte de John en le serrant contre moi. Gardant mon visage enfouis dans son cou en respirant son odeur.


— Je crois que j'ai pus de voix. Ricanais-je à voix basse.

— Et moi qui voulait que tu me chantes quelque chose. Pesta John en ricanant.

— Parait que les voix cassées ont leurs charmes aussi... Murmurais-je

— On va éviter de tester ça. Ricana John. Comment tu te sens ?

— Mieux. Et toi ?

— Tu commences à mentir aussi mal que moi. Ricana John. J'imagine que tu n'as pas mangé.


Je secouais la tête contre lui.


— Je devais être en train de jouer du violon... Je crois.

— On passe par la cuisine et on se monte un pique-nique à l'appart. Tu es resté ici assez longtemps je pense. Ça te tente ?

— Oui. Murmurais-je


Il replia alors ses jambes, me soulevant tout en se remettant debout, me gardant contre lui et sortit de la salle pour aller dans la cuisine. Il se rapprocha du frigo et me laissa l'ouvrir.


— Comme en Sicile ? Sourit John. Je te porte et tu fais le plein.


Je hochais la tête, ouvrant le frigo avant d'attraper de la nourriture, prenant à boire avant de me pencher pour attraper mes cigarettes. John se remit en route, sortant de la cuisine avant de monter les escaliers.


— Au moins cette fois, tu ne portes pas que ma chemise. Ricana John.

— C'est déjà ça. Ricanais-je doucement

—C'était quand même très sexy. Sourit John avant de m'embrasser dans le cou.


Il arriva à l'appartement puis alla me poser sur le lit, s'asseyant à nouveau derrière avant d'attraper quelques bouts de nourriture, les présentant devant ma bouche.


— Tu sais que tu dois manger aussi. Ricanais-je doucement.

— Je te mangerais toi après. Ricana John en plaçant sa tête sur mon épaule, me serrant contre lui.

— Il faut t'ouvrir l'appétit d'abord alors ? Soufflais-je en tournant mon visage pour attraper ses lèvres.


Je me tournais pour monter sur lui, ne lâchant pas ses lèvres tout en enroulant mes bras autour de son cou, glissant mes mains dans ses cheveux. Il m'enlaça aussi vite et se pencha sur moi tout en continuant de l'embrasser.




On redescendit le lendemain matin afin de prendre le petit-déjeuner et comme je l'avais pensé la veille au soir, j'avais réussi à trop pousser ma voix, m'obligeant aujourd'hui à l'épargner. Je saluais tout le monde en prenant place pour le petit déjeuner, sentant le regard de Aaron et Nino avant qu'ils ne retournent à leurs petits-déjeuners.


— Carla, Angelina, je pourrais vous voir dans mon bureau ensuite ? Murmurais-je

— Oui. bien sur. Répondit les deux.

— Tu as un souci avec ta voix ? Demanda Carla.

— Rien de grave, ça ira mieux demain. Souriais-je

— C'est vrai que ça a son charme. Sourit John en se penchant à l'oreille de Naëlle.


Je lui lançais un regard en coin, me retenant de lui en foutre une derrière le crâne. Le petit déjeuner fut relativement calme et on monta ensuite dans mon bureau comme convenu, Salomon nous montant du café avant de nous laisser. Je le remerciais, m'allumant une cigarette en m'installant du côté salon, me frottant la tempe en observant Angelina.


— Comment vas-tu ? Demandais-je

— Un peu partagée. Marquée profondément par ce que j'ai vu et appris et en même temps contente d'avoir appris la vérité. J'aimerais pouvoir avancer et ce n'est qu'en sachant qui je suis et qui sont les gens qui m'entourent que je pourrais le faire.


Je hochais la tête, me retenant de rire nerveusement de peu. Je bus une gorgée de café, reposant la tasse avant de tirer une bouffée de cigarette.


— On va parler justement des gens qui t'entourent. Enfin... Qui t'entourait. Bref. Stana Miller en particulier. Tu te rappelle qu'elle t'a rejoins en Sicile l'année dernière, qu'en as-tu pensé ?

— Je crois qu'elle n'était pas prête. Une inspectrice venant de découvrir que son amie vient d'un monde auquel elle peut être confronté. Apprendre mon histoire, la fausse identité de John... Je pense qu'elle a choisis son camp et je ne la jugerai pas.

— Pas prête pour John, c'est... Non rien... Continue. Excuse-moi. Interrompit Carla.

— Tu pense vraiment que c'est ton histoire et son passé qui la gênait le plus ? Interrogeais-je Angélina. Voyons... T'es pas si naïve que ça quand même ? Il ne m'as fallu que de la voir deux fois pour comprendre que cette femme n'avait de yeux que pour John. Et de ce que John m'en a confié... C'est aussi à cause de ça qu'il l'a renvoyé de Sicile. Je me serais attendu personnellement si c'était ton ami à ce qu'elle s'inquiète pour toi, et pas sur qui baisait son crush... Être adulte quoi...

— Stana a toujours eu un faible pour John et je pense que le fait d'apprendre qu'il était hétéro n'a rien arrangé. Elle s'est inquiétée jusqu'à ce que je l'appelle. Je lui avais déjà un peu parlé avant qu'elle ne vienne en Sicile...


Je fumais ma cigarette, me frottant la tempe en posant mon regard sur Carla.


— C'est quoi ton avis de Stana par rapport à la Sicile à toi Carla ? Je ne peux pas en dire grand-chose sur ça vu que je n'ai pas eu le loisir de la croiser à ce moment là.

— Ma version ? C'est simple... Sujet principal, John... Aucune question réelle sur l'état ou les sentiments qu'Angie pouvait avoir à ce moment. Sa meilleure amie venait d'apprendre que ses parents n'étaient pas ses parents, que les vrais avaient été assassinés, et j'en passe et je n'ai entendu aucune question à part concernant John et bien sûr toi. Je peux même ajouter qu'elle a été incapable de la protéger le soir où nous sommes sorties... Aylan et Mila auraient mieux fait qu'elle. Et son expression lorsqu'elle a vu Angie se battre a été tout aussi clair pour moi.


Je hochais la tête, me frottant le crâne avant de reboire deux gorgées de café.


— Je vais être d'une franchise absolue Angelina, j'ai débarqué en Sicile sur invitation de Luciano bien sûr, mais c'est surtout parce que c'était ma promesse envers John de l'aider pour sa vengeance. Une promesse datant du Japon, me donnant largement le temps de la préparer donc. Le contexte de ma vie faisait que j'étais très loin de me dire que mon histoire avec John me conduirait à là où nous en sommes. J'étais heureuse de le revoir, et j'ai profité de ces retrouvailles sans m'en cacher, mais s'il m'avait dit avoir trouvé une autre femme dans sa vie, je ne me serais pas opposé. Je lui ai même parlé de ça en Sicile. Même si j'émettais de gros doute sur ton amie vu ce qu'elle dégageait. Ce n'est pas son attitude de baver comme une chienne en chaleur sur John qui m'a le plus agacée en réalité, c'est le principe qu'elle donne l'impression d'être là pour John et pas pour son amie qui avait besoin d'elle. On m'a caché pendant un petit moment les raisons du départ de la demoiselle, parce que ça énervait grandement John d'en parler. J'ai donc fini par apprendre que la demoiselle avait été renvoyé de Sicile, et envoyé en quarantaine avec ses parents. Clairement John était vraiment remonté contre elle. Je crois que c'est le lendemain de votre fameuse sortie en boite, il a eu une entrevue avec elle. Où elle a cumulé une tentative de rapprochement et à priori une phrase à mon encontre... Et on va pas mentir, ton cousin est très rancunier.


J'écrasais mon mégot, m'allumant un mélange en ricanant nerveusement.


— Je pense que tu connais un peu mieux John maintenant. Et John Moore n'a jamais été autre chose qu'une part de lui. Et même en sept ans, cette partie... Elle ne la connaissait pas... Alors John Napoli.. Ricana nerveusement Carla. Tu sais aussi qu'il ne se met pas en colère sans raison.

— Oui. J'en ai bien conscience. Après je ne peux pas parler pour elle... Est ce qu'elle a pensé que je n'avais plus rien à craindre et du coup c'est focalisé sur John... Honnêtement je n'en sais rien. Maintenant, ma vie est à des lieux de la sienne. Et même si je pensais qu'elle me manquerait, j'avoue ne pas y penser. Tu n'as pas à justifier ta relation avec John... Il faudrait être aveugle et sourd pour ne pas voir que vous deux c'est une relation à part. Même si tu n'avais pas été là, elle n'aurait jamais eu une seule chance avec lui. Je le sais et elle l'a appris surement de la bouche de John.


Je tirais sur le mélange, recrachant la fumée doucement.


— Elle est repartie en vie de Sicile juste parce que c'était ton amie. Il l'a enfermée dans une maison avec ses parents, gardée en permanence et suivis dans tout ses déplacements. Elle a essayé de leurrer les hommes de John une fois, amenant Peter à déployer des hommes à nous pour rassurer John. Et ça aurait pus en rester là. Mais l'année dernière, le premier janvier plus exactement, Peter et Vincenzo sont venus nous voir au déjeuner. La demoiselle avait fait diversion avec ses parents et après un magnifique doigt d'honneur à la caméra, s'était échappée. Mes hommes l'ont suivi à distance pendant qu'on endormait de force John qui n'as pas du tout apprécié l'hommage de la demoiselle je t'avoue. J'ai pris un risque, tout comme Carla le pensait aussi, nous voulions voir où elle allait se diriger. Et j'ai pas été... Déçue si je puis le formuler ainsi.

— Elle était en quarantaine ? Et... Mais elle a été où. A part à New York, elle ne connaissait personne.


Je tirais sur mon mélange, me frottant le visage avant de soupirer.


— Tu dois comprendre que l'année dernière, Vincent était à des années lumières d'avoir expliqué son passé. Pour John, Carla, c'était juste un majordome dévoué qui les a élevés, et qui avait été homme de main pour la Cosa. Moi, il avait attisé ma curiosité à cause d'une phrase lors d'Halloween alors j'avais creusé... Ton passé, le sien... Et j'avais finis par comprendre la réalité du passif de l'homme. Mais je n'avais tellement pas envie de lui en parler, de rouvrir ça putain. La demoiselle s'est bien dirigée sur New-York. Elle a pris un petit vol, et puis quand elle a atterrit... Et bien elle a pris un taxi. Vraiment pas dur de la suivre dans ma propre ville. Et nous avons finis par l'arrêter quand elle s'est arrêtée devant une maison avec l'intention d'y entrer. La maison des Salvatore... Et je pouvais pas la laisser entrer là dedans. John et Vincent n'aurait jamais pus supporter ça, qu'on profane comme ça le lieu... C'était...

— La maison de mes parents ? Mais pourquoi et comment elle pouvait connaitre cette adresse ? Je ... Elle a complètement pété un câble. Je ne sais pas quoi dire... J'ai bien vu Vincent et John hier... Bien sûr qu'ils n'auraient jamais supportés ça... C'est complètement dément...

— Tu as vu Vincent et John... Tu as vu la maison... Moi je n'ai jamais eu besoin de ça pour savoir que ce lieu était sacré. Et cette connasse a forcément dû se renseigner pour avoir l'adresse... Elle savait très bien où elle allait. S'énerva Carla. Tu sais quoi... Relança-t-elle en fouillant dans une poche avant de sortir une photo, la tendant directement à Angélina. Tu veux une idée, tu veux voir John... le point de départ de tout ça ? Alors regarde cette photo. Garde-là même... Moi je ne la connais que trop bien. Lança Carla en se levant. Et si tu n'as pas compris... C'est John sur la photo... L'enfant que tu vois baignant dans le sang de son cousin à terre. Voilà ce qu'elle allait piétiner.


Carla alla ensuite se plaquer contre un mur et croisa les bras, le regard furieux. Je me levais, tendant mon mélange à Carla avant de passer ma main dans ses cheveux.


— Mes hommes l'ont attrapés, et l'ont amenés ici. J'ai dû avouer à Vincent que je savais pour lui afin de lui laisser le choix de venger l'affront. Il a préféré laisser John gérer ça. Alors quand elle est arrivée, je l'ai fait amener dans ma salle au sous-sol et j'ai été réveiller John. Je lui ai montré où la demoiselle s'était rendu. Et elle qui voulait connaitre John Napoli... Elle a rencontré directement le démon blanc. John lui a demandé. Si elle savait où elle se rendait. Et elle a répondu que c'était la maison où tes parents avaient été tués et que John ne la chercherait pas là. Et elle voyait pas le problème, ça se voyait... Non le seul problème qu'elle voyait dans la situation... C'était qu'il y avait une pétasse qui était là... Parce que j'avoue, j'ai ri nerveusement quand elle a répondu... Tellement ça me semblait dingue cette réponse. Parce que j'imagine même pas ce que je ferais si on osait faire ça pour la maison de mes parents tu vois. Rien que quand on pénètre les terres... Ça me rend dingue alors la maison... Non. T'étais son amie, un triple meurtre avait été commis dans cette maison, ta propre famille... Et la seule idée de cette nana c'était... Je vais aller me planquer là bas. Alors elle est morte. Parce que là... C'était un affront que personne n'a le droit de commettre. Envers personne, ni envers les Napoli, ni envers les Salvatore, et encore moins envers Vincent.

— Je ne sais pas de qui tu me parles là... C'est pas celle que je connais... Connaissais... Je pensais vraiment la connaitre mieux que ça... Je ne peux pas dire que je ne comprends pas. Même sans voir ce que j'ai vu hier, je n'aurais jamais pu faire ça... Elle est mo....

— Morte, dissoute, crevée... Ouais. Ricana Carla. Oups... Pardon. Je suis parti là.



Je tournais le visage vers Carla, grimaçant avant de hausser les épaules, allant m'asseoir à côté de Angelina.



— Je suis désolé de te l'apprendre comme ça, mais John refusait de te cacher ça, et avec tout ce qu'il y a eu... On a pas pris le temps d'en parler avant. Ce n'était pas pour le cacher, juste qu'il y a eu ta formation, l'affaire de Carla... Et il fallait te parler de tout le contexte pour que tu comprennes le pourquoi des décisions ce jour là. Elle aurait pus vivre loin de nous, reprendre sa vie telle quelle que je ne serais jamais intervenue. Mais clairement, elle avait décidé que John était prioritaire dans les personnes à emmerder... Alors elle a trouvé John. Il assume ses décisions, mais ça ne veut pas dire qu'il ne s'en veut pas pour toi.

— Si j'ai bien tout compris de tout ce que tu m'as dit, elle a été en sursis depuis la Sicile et faut être aveugle ou complètement inconsciente pour ne pas comprendre une menace de John... Je comprends... Je n'en veux pas à John... Pas après avoir tout entendu et appris. À sa place je ne peux pas dire que je n'aurais pas fait la même... C'est juste dommage. Encore une fois tu es honnête et franche avec moi. Je découvre plus de chose en deux jours avec toi qu'en un an depuis cette histoire.


J'attrapais mon café, le terminant avant de m'allumer un nouveau mélange, me massant la nuque.


— Tu sais Luciano Napoli est la pire des pourritures et sa femme n'est pas mieux. Ils ne se sont jamais occupés de leurs enfants, Madame préférait faire la fête et Monsieur ne pensait qu'à son business. Il a été le pire père possible pour eux, et il n'a prit Marco avec lui que pour en faire un bon toutou qui suivrait son fils. Marco a passé sa vie à côté de Luciano oui, mais c'est la pire chose qui pouvait lui arriver. Il est formaté depuis toujours, Carla a très tôt pris des distances avec tout ça et John... John as besoin d'apprendre qu'il faut dire les choses. Je pense que les enfants Napoli ont cru naïvement que Luciano te dirait la vérité sur tout ça. Mais c'est surestimer Luciano Napoli. On parle d'un homme qui n'as pas eu le moindre scrupule à t'éloigner de sa famille, à n'avoir que comme obsession la succession de son fils et à programmer son avenir en arrangeant son mariage avec une famille de la Cosa. Ricanais-je tristement. C'est un merdier sans nom quand on regarde bien et ce n'est pas dans l'habitude de Carla ou de John de dire à quel point rien de leurs passés n'est très joyeux. John te racontera sa vision des choses de tout ça, parce que c'est à lui de le faire. Mais Carla et John ont toujours tenu à toi réellement et fortement.

— Je commence seulement à me rendre compte que même en croyant connaitre la vérité, ce n'était encore qu'un mensonge. Au final, j'ai l'impression de ne pas mériter ma place. je n'ai rien fait pour vous remercier tous. Je suis une Salvatore... Il me faut devenir une Napoli maintenant, mais à l'image de Carla et de John.

— On a pas à se plaindre c'est tout. On a eu Vincent... Deviens juste Angélina Napoli. On ne veut pas d'une copie de l'un ou de l'autre. Soit toi c'est tout. Et puis de toute façon tout le monde sait que je suis U...nique.... Lança Carla avant de secouer la tête. Putain, j'suis défoncé. Ricana Carla.


Je tournais la tête vers Carla, grimaçant en la regardant.


— Putain je vais me faire engueuler moi. Murmurais-je. Mais elle a pas tort. Elle est défoncée, mais elle a pas tort. C'est pas pour te culpabiliser que je voulais que tu ai conscience de tout ça, c'est pour que tu sache réellement qui ils sont et ce qu'ils ont fait. Parce que Vincent ne le dira jamais, parce que John ne l'aurait jamais dit non plus. Et je trouvais ça injuste pour eux deux. Parce que autant l'un que l'autre en ont déjà bien assez chié sans rien dire. Mais apprendre à être juste toi ce que tu veux être, c'est déjà un bon début non ?

— Oui. Sourit Angélina. Un très bon début. Et j'irai voir John. J'espère qu'il voudra bien me raconter la vraie histoire. Je veux savoir ce qu'il a fait. Je ne peux qu'imaginer pour le moment. Tu as bien fait.


J'attrapais la photo, me levant afin de me diriger vers mon bureau, ouvrant mon coffre. J'en sortais un dossier rouge portant le nom de John, l'ouvrant pour y ranger la photo.


— Ne parles pas de cette photo s'il te plait. Il n'a pas besoin de se souvenir de ça. Murmurais-je. Il a déjà toute les images dans la tête, il n'a pas besoin de se rappeler de ça en plus.

— Non. Je n'ai pas besoin de parler de ça. J'ai bien vu qu'il souffrait déjà... Comment un gosse de neuf ans peut faire ce qu'il a fait... Ça me dépasse. J'ai vraiment envie de le connaitre mieux.


Je souriais tristement, attrapant une photo pour la mettre de côté avant de refermer le dossier, le rangeant dans le coffre que je refermais. Je me levais, m'approchant de Carla avec la photo, attrapant son menton doucement.


— C'est triste de ne garder de son frère que cette image là. Murmurais-je en lui glissant la photo dans la main. Celle-ci est peut-être plus vieille, synonyme de douleur aussi, mais au moins, il est heureux dessus. Alors garde ça plutôt tu veux bien ?


Je lui laissais la photographie que j'avais obtenu des enfants Napoli et Salvatore enfant, posant avec Vincent et les parents Salvatore, embrassant doucement Carla sur le front.


— Non même si tu me pose la question, tu ne seras pas comment j'ai pus obtenir ça. Chacun ses secrets. Souriais-je


Carla hocha la tête, me souriant avant de fixer la photo en laissant couler ses larmes.


— Merci Naëlle. Elle est bien mieux.

— N'est-ce pas. Soufflais-je avant de l'embrasser sur le front.


Je regardais l'heure, posant ensuite mon regard sur les deux.


— Je vais devoir vous laisser, j'ai promis une séance sport avec un groupe de diablotin.


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