Chapitre 9 : Le réveil

Je me réveille en hurlant et tout en sueur. Je suis totalement désorientée et ne sait pas où je suis jusqu'à ce que je vois Tyler arriver dans la pièce.

- Hey Elenna ! Je suis là, tout va bien.

Il ne sait pas trop quoi faire mais essai de me calmer. Lorsqu'il me prend dans les bras, je suis tout de suite soulagée et retrouve une respiration normale sans savoir comment il a réussi. Sans doute était-ce le fait que je me sentais à l'abri et protégée par lui. Je le serra alors de toutes mes forces comme si cela allait m'apporter quelque chose et ce quelque chose n'était d'autre que du réconfort et une personne sur qui je pouvais compter. À ce moment-là, je fus sûre que peu importe ce qui arriverait, il serait toujours là pour moi. Je me trompe peut-être mais au moins ça me raccroche à quelque chose, ce sera sûrement le seul truc qui arrivera à me faire avancer.

- Merci, lui chuchotais-je.

- De quoi ?

- D'être là.

Il ne dit rien et continua à me serrer dans ses bras. Nous étions là, sur un lit, l'un contre l'autre comme si la vie c'était arrêtée un instant. Un court instant, mais suffisant pour en savourer chaque secondes ou minutes qui s'en écoulaient. Je voulais rester comme ça et ne plus jamais ressortir de ce moment. C'était la première fois depuis longtemps que j'arrivais à ne plus penser à rien. 

- Dis... qu'est-ce qu'il c'est passé chez toi hier ?

Hier ? J'avais donc dormi toute la journée de la veille et toute une nuit. Le souvenir de la veille rejaillit d'un coup dans ma mémoire. Les hommes noirs. L'assistante sociale. Des épées. Du sang. La mort. Ma fuite. Tout me revint d'un coup et je me sentis trembler.

- T'inquiètes pas ça va, t'es en sécurité ici.

Je le regarde et commence à lui expliquer.

- J'étais chez moi, une... une ancienne voisine était venu me parler et un moment pendant qu'on discutait je me suis levée et j'ai remarqué des hommes. Ils étaient vêtus de longues capes et tout ce qu'ils portaient étaient noirs. Ils étaient vraiment effrayants. Ils étaient là, dehors, en face de la baie vitrée. Ils sont restés immobiles un moment en me regardant. Et d'un coup, l'un d'entre eux à sorti une épée et à brisé la vitre. À ce moment-là l'assistante se levait pour voir ce qu'il se passait alors que moi je commençais déjà à reculer... je savais qu'il allait se passer quelque chose, j'avais peur, alors je me suis approchée de la cheminé et j'ai attrapé un tisonnier que j'ai cacher dans mon dos. Ils sont rentrés dans la maison et se sont approchés de ma... voisine et là... ils... ils l'ont... ils l'ont tuée. 

Je me mis à pleurer en disant les dernières phrases.

- Ils... ils la massacraient. J'en ai profité pour essayer de m'en fuir mais l'un d'entre eux ma attrapée et cognée contre le mur. J'ai eu le temps de le frapper avec le tisonnier et je suis sortie en courant de la maison. Je savais pas où aller... j'étais perdue... j'avais peur... et je suis arrivée chez toi et tu connais la suite.

J'essuyais les larmes qui coulaient le long de ma joue à la penser de ce souvenir. 

- Et tu les connaissais ?

- Non.

Je levais mon bras pour mettre une mèche de mes cheveux derrière la tête lorsque Tyler fut surpris.

- C'est quoi ? Ce que t'as au poignet ?

Par réflexe, je regarde mon poignet et comprend ce qu'il voulait dire.

- Oh, ça ? C'est une tâche de naissance.

- C'est pas possible...

- Et si, c'est original non ?

- Non, je veux dire... tu peux pas être...

- De quoi tu parles ?

- Non, je dois me tromper... mais pourtant...

- Tyler ! Mais de quoi tu parles à la fin ?

- Cet arbre... ce n'est pas une simple tâche de naissance comme tu le dis... c'est autre chose...

- Arrête de tourner autour du pot ! 

- C'est la marque que porte les élus. Ceux qui sont choisis par l'arbre Mìsla. Des personnes rares mais qui sont destinés à sauver notre monde, celui où vit de nombreux êtres que tu peux voir dans de simples comptes ou romans comme les elfes. Ça n'était encore jamais tombé sur un être humain. C'est la première fois que je vois ça !

- Arrêtes c'est pas drôle de te foutre de moi à un moment pareil !

- Mais non, je te dis la vérité, je sais que ça ne doit pas être facile à digérer d'un coup mais je ne mens pas.

- Tu y crois sérieusement ?

- Bien-sûr puisque je viens de ce monde et que je suis moi même le fils d'un elfe.

- Non mais tu délires ? Je crois que t'as vraiment perdu les pédales... c'est toi qui devrait aller voir un psy, t'en as plus besoin que moi ma parole.

- Je te raconte la vérité Elenna !

Je ne veux même plus l'écouter. Je sors directement de la chambre et descends les escaliers à tout allure. Non mais il est fou celui-là ! Et puis quoi encore ? Il va me dire que dans son monde il y a des petites fées qui volent partout et bien gentiment ? Non mais c'est quoi son problème ? Il devrait aller se faire soigner !

- Elenna ! Attends !

J'ouvre la porte et la claque derrière moi. Cette fois je cours. Plus il crie, plus je vais vite. Je ne veux plus le voir. Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez lui ! Je vais où moi maintenant ? Je ne peux pas retourner chez moi, ni chez le psychopathe, ni voir les chevaux car ce sera le premier endroit où il ira pour me chercher. Il faut que je m'en aille. Je n'ai plus rien à faire ici. Je vais quitter la ville et m'en aller loin d'ici. C'est ce qu'il y a de mieux à faire. Et puis de toute façon, je devrais quitter ma maison dans trois jours alors je n'ai plus rien à perdre.

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