Chapitre 4

J'ouvris les yeux. J'étais dans une chambre très grande. La lumière, dense, provenait de larges fenêtres entrouvertes. Elles étaient cachées par des rideaux de dentelles délicatement tricotés. Le sol de marbre faisait refléter les rayons du soleil, éclairant ainsi une boîte en bois. Que contenait-elle ? Où étais-je ? Comment étais-je arrivée ici ?. J'étais allongée dans un lit à baldaquin. Des draps soyeux et verts pomme me recouvraient. Ma tête était posée sur un coussin moelleux. Tout était calme. J'entendais juste le gazouillement des oiseaux et le hennissement des chevaux. Je tournai la tête vers la gauche et une ombre m'effraya. C'était Matt.

- Tu te sens mieux ? me demanda-t-il.
- Pourquoi est ce que je devrais me sentir mieux ? le questionnai-je.
- Tu t'ai reçu une flèche d'un des Wasigoo qui nous a attaqué quand nous étions sur Flamma, l'oiseau de la garde royal, m'expliqua-t-il.
- Sur qui et où ? lui redemandai-je perdue.
- Tu ne te rappelles de rien ?
- Mais de quoi je devrai me rappeler ?

Je commençais à m'inquiéter. De la sueur descendait de mon front.

- Calme me toi, me répétai Matt. Tu es encore sous le choc.
- Mais le choc de quoi ? lui lançai-je.
- Je te raconterais tout plus tard mais maintenant tu dois de reposer, me rassura-t-il
- Je ne veux pas me calmer !

Ma voix était à présent devenue criarde et roque. Matt enleva les draps qui étaient posées sur moi et souleva légèrement mon T-Shirt. Du sang rouge pure dégouliner d'une blessure large et à vif. Ce n'étais pas beau à voir.

- Oh non, s'écria Matt.
- Qu'est ce que c'est que ça ? m'écriai-je
- Je n'en sais rien, me répondit-il

Il se leva et sortit par une porte. J'essayai de me lever mais mon entaille me faisait très mal et je du rester allongée. Mon coeur battait de plus en plus vite. Qu'est ce qu'il m'arrivait ? Pourquoi je ne me souvenais de rien ? Etait-ce cette blessure qui me procurer tant de mal ? Je n'en sais rien mais je ne veut pas savoir. Des larmes coulaient maintenant de mes yeux endormis. Mais soudain la porte s'ouvrit. Matt entra, il était suivi d'une femme très belle et d'un homme lui aussi très beau. Tous les trois encerclèrent le lit où j'étais couchée. Matt leur montra ma blessure. Leur tête firent une grimace que je n'aurais pas voulu voir. La femme se porta la main devant sa bouche comme si quelqu'un était en train de mourir. D'ailleurs c'était peut-être le cas. Ils discutaient entre eux mais je ne comprenait que quelque mots : « aracnoque », « Firiel ». Je réussis à comprendre le dernier mot de leur conversation : « mort ». A ces mots, Matt repartis par la porte qu'il avait déjà empruntée auparavant. Les personnes présentent dans la chambre s'activèrent. La femme pris une bassine d'eau qui avait l'air gelée. Quand à l'homme, il s'agenouilla près de moi et me pris la main. Même si je ne le connaissais pas, la chaleur de sa main contre la mienne ne réconforta et fit ralentir les battements de mon coeur. Matt revint en courant accompagné d'une femme. Elle portait une robe blanche d'où sortait des plantes qui montaient jusqu'à sa chevelure garnie de rose. Son visage était blanc faisant ressortir ses yeux noirs. Quand elle marchait des fleurs se dessinaient sur le sol. Elle s'approcha de moi.

- Je vais te soigner, me murmura-t-elle d'une vox douce.
- Pourquoi je devrai être soignée ? Lui demandai-je.
- Tu ne sens rien parce que tu es sous un anesthésiant à base de tronconique, m'informa-t-elle. Tu as été victime d'une flèche de Wasigoo, me répéta-t-elle comme Matt. Je dois te soigner maintenant sinon ça risque de s'aggraver.

Sur ce, elle posa sa main sur ma blessure encore saignante. De la chaleur, des picotements puis de la douceur. C'est ce que je ressentis. Une vive lumière ( comme celle quand j'ai empoignais l'arc ) émergea de la main de la « déesse ». Elle éclairait la pièce dans les moindres recoins : elle sortait par les fenêtres, par le trou de la serrure ...

- 🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶
🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶,prononça la personne qui était en train de me soigner.
Malgré mon amnésie temporaire ( je l'espérais ), je reconnu la langue elfique. J'essayai de me lever pour voir ce que la « guérisseuse » me faisait mais elle me retins avec une force étrange. Elle trempa une feuille géante dans la bassine d'eau gelée et l'appliqua sur ma plaie. Elle récita quelques mots elfique et se leva.

- Maintenant tu peux voir, me dit-elle en m'aidant à m'assoir.

La feuille recouvrait totalement ma blessure. Ses nervures, brillantes, dessinait un symbole est cette fois-ci ce n'était pas celui de Valmar. Je ne sentais plus aucune douleurs.

- Bois ça, me dit-elle.

Elle me tendait une fiole contenant une texture bizarre. Je la pris et la bu sans rien dire. La grotte, la terre de Valmar, Flamma ; l'oiseau royale, l'attaque des Wasigoo et ... la flèche que je m 'étais reçue dans le ventre. Tout me revenait en mémoire.

- Merci, murmurai-je. Mais qui êtes vous ?
- Je m'appelle Firiel, me répondit-elle. Et toi tu est Lydia n'est-ce pas ? ...

Firiel ? LA reine de Valmar ? C'est elle qui a pris le temps de me soigner ?? Elle, qui m'a sauvait la vie.

- Lydia ? m'interpella Matt
- Oui excusais moi, je suis bien Lydia. Mais pourquoi m'avais vous soignée ?
- C'est mon devoir de soigner les personnes qui se sont blessées sur mes terres, me répondit-elle calmement. Quelle créature est-tu ?
- Créature ? Moi ? Mais je suis une humaine, je n 'ai pas de pouvoir magiques, je ne parle pas l'elfe, je ne suis rien de tout ça. Hier j'étais tranquillement chez moi, dans mon lit et là je me retrouve je ne sais comment ici...

Je sentais des perles d'eau se former au coins de mes yeux.

- Je veux rentrer chez moi, continuai-je, je veux retrouver ma famille.

Cette fois-ci, les larmes jaillirent de mes yeux. Il fallait que j'évacue tout cette tristesse qui se logeait au plus profond de moi. C'était trop. Je ne veux pas supporter tout cela. Je ne peux pas.
Les larmes coulaient de plus belle, je ne pouvais pas m'arrêtais.

- Tiens, me tendit une main.

Je levais la tête et m'aperçue qu'il ne restais que Matt dans la salle. Il me tendais un bout de tissu. Je le pris et commençai à m'essuyer l'eau qui avait couler de mes yeux.

- Au moins je sert à quelque chose, me dit-il. Je suis toujours là pour t'apporter des mouchoirs, plaisanta-t-il.
- C'est vrai, rigolai-je.

Je ne sais pas comment et je ne sais pas pourquoi, mais Matt me faisait tout le temps sourire dans des moments difficiles comme celui-ci. Je commence à m'attacher à lui même si cela ne fait pas beaucoup de temps que l'on se connaît. Il reste toujours calme, posé sans jamais s'énervé. Il me fait pensé à Lucas.

Lucas ...

Mon meilleur amis que je ne reverrai peut-être pas. Des larmes commencèrent à remonter à la surface. Je m'efforçais de les retenir, je ne voulais pas que Matt pense que je soit une de ses filles qui pleure tout le temps, une fille fragile. Je me ressaisis et posais à Matt LA question qui me trottait dans la tête depuis que j'avais atterri dans ce monde étrange mais merveilleux :

- Comment penses-tu que je sois arrivée ici ?
- Moi je ne sais pas, me dit-il, mais je connais quelqu'un qui le saura sûrement. D'ailleurs je crois qu'on peut aller le voir aujourd'hui, si tu veux.
- Oh oui ! m'écriai-je.

J'attends ce moment depuis longtemps, le moment où j'aurais des réponses à mes multiples questions.

- Je te laisse t'habiller, me dit-il.
- M'habiller ? M'étonnai-je. Mes habits sont très bien.
- Hum ..., fis Matt.

Je posais mes yeux, encore mouillaient par les larmes, sur lui. Il s'étais changer depuis notre excursion à la grotte. Il portais à présent une tunique blanche qui lui arrivait au-dessus des genoux. Elle était serrée pas une ceinture couleur cuivre au niveau de la taille. Ses jambes étaient recouvertes d'un pantalon, lui aussi blanc, qui descendait à sa cheville. Ses chaussures, des bottines, étaient marron parcourues de reflets argentés. Ses cheveux étaient toujours en broussaille.
Je me regardais à mon tour. J'avais un débardeur avec un jean. Je peux vous affirmer qu'un jean ne passe pas inaperçu dans un monde d'elfes.

- Je crois que je vais me changer, dis-je.
- Les habits sont posés sur un tabouret doré, m'informa Matt en quittant la pièce pour me laisser me changer.

Je cherchais le tabouret en question des yeux ; je le trouvai. Il était à côté d'une large fenêtre ouverte. Elle donnait sur un jardin magnifique. Des fontaines, des arbres, des fleurs et bien sûr les elfes peuplés cette endroit magique. Ils étaient tous dotés d'une beauté admirable, le visage fin, une démarche digne d'une danseuse étoile. Ils étaient dotés d'une beauté naturelle ce que peu de gens ont dans mon monde.
Des animaux des plus étranges aux plus ordinaire occupés ce poumon de vie. Des écureuils, des mésanges et d'autres que je ne peux nommer.
Au loin, je pouvais apercevoir des montagnes enneigées.
Mes yeux se posèrent sur mes « futurs » habits. Il y avait une robe blanche munie d'une ceinture de feuilles. Des chaussures étaient aussi déposées au sol, près du tabouret. Elles étaient comme toute ma tenue : blanche. Des roses dorées ornaient leur bout. J'enfilai tout cela et me regardai dans un miroir tout près de moi. Mes cheveux, noirs et emmêlés, retombaient sur mes épaules. La robe étaient beaucoup trop longue. Je vérifiais qu'il n'y avait personne. Une fois satisfaite, on entendit un kcrac qui résonna dans toute la chambre. Un bout de tissu tomba à terre ; je venais de déchirer le bas de ma robe mais difficilement. Elle m'arrivait à présent au-dessus des genoux. Les chaussures, quand à elles, m'allaient très bien. Elles épousaient parfaitement les formes de mes pieds et la rose ajoutait une pointe de fantaisie. Je souris devant la glace : j'aurai vraiment dit que je faisais parti de Valmar, une vraie elfe. Mais ce n'était pas le cas.
Je me retournais est pu observer la pièce plus en détails, en particulier la boîte que j'avais vu quand j'étais couchée. Je m'approchai. Elle était joliment sculptée et faite de bois, de l'ébène je crois. Je suis très curieuse mais là c'est trop. Est ce que je n'allai pas découvrir quelque chose qui me ferait regretter ce geste ? Tant pis je me lance. J'ouvre délicatement la boite en fermant les yeux. Je les ouvraient qu'une fois le couvercle de la boite entièrement relevé. Une carte ? C'est tout ce que contenait cette boite ? Une simple carte ? Elle ne devait pas être très précieuse si elle était là car elle était à porter de tous les regards indiscrets ... La carte avait toutes sortes de symboles dessinés dessus mais, bien sûr, je n'y comprenait rien parce que l'écriture utilisée était pour moi une découverte, ce n'était même pas la langue elfique. Je refermai la boite soigneusement pour que personne ne remarque que je l'ai ouverte. Je laissais mes anciens habits sur le tabouret à la place de ceux que je portais. Je me dirigeai vers la porte pour aller rejoindre Matt. Je tournai la poignée...

- Ah, lâchai-je.
Matt était juste derrière la porte et m'avait fait une de ces peurs ...
- Mais ça ne vas pas de crier comme ça, me dit-il.
- Désolé, mais tu m'as fait tellement peur, renchéris-je en reprenant mon souffle.

Matt me regardait étrangement depuis un moment.

- Qu'est ce qu'il y a ? finis-je par dire.
Il me fixait toujours mais avait relevé la tête.

- Qu'a tu fais à ta robe ?? lança-t-il.

Je sentis mes joues rougir de gêne.

- Euh ... Elle trainait par terre j'ai du la déchirer, murmurai-je.
- Tu es folle ! me dit-il. En plus tu t'y est vraiment mal pris.

Je regardais le bas de ma robe. C'est vrai que pleins de fils de tissu sortaient de partout. Je relevais la tête, encore plus gênée.

- Regardes maintenant, me dit-Matt

Je baissais la tête et je remarquai, avec surprise, que tous les fils étaient revenus à leurs place, bien cousus...

- C'est toi qui a fait ça ? m 'empressai-je de lui demander.
- Oui. C'est bien fait hein, se vanta-t-il.

J'étais stupéfaite. Matt venais de recoudre ma robe en quelques secondes alors que moi je n'arrivais même pas à mettre le fil dans le chas de l'aiguille...
De tout façon tout est normal, c'est un monde normal avec des gens normaux, ironisai-je intérieurement.

- Bon, déclara Matt en me sortant de mes pensées, avant d'aller voir la personne qui va pouvoir répondre à tes questions, je vais te faire visiter le château de Firiel.

Revenant au monde « normal », je lui répondit :

- Pas de problème.

Matt commença à marcher. Nous étions dans un couloir très large mais désert. Les murs étaient recouverts de nombreux tableau, il y en avait même un de Matt et je m'approchai pour mieux le contempler.

- C'est toi sur le tableau ? lui demandai-je.
- Oui, dit-il en se rapprochant de moi.
- J'avais trois ans, continua-t-il.

Une femme était assise à côté de lui.

- Qui est ce ? L'interrogeai-je en lui montrant du doigt la femme
- C'est ma mère, m'appris-t-il. Et c'est aussi Firiel, la reine de Valmar.

J'avais la sensation qu'on me plantait un couteau dans le dos. J'étais au côté du futur roi de Valmar ?
Lui qui m'avait sauvée de la grotte ? Décidément, c'était de famille ...

- Ououh, fis Matt en passant sa main devant mon visage. Tu es redescendue sur terre ?

Je détournais les yeux du tableaux et regardais à présent Matt.

- Oui, si on peut dire ça ...

Il continua à avancer.

- Tu te rappelles dans la grotte, dis-je à Mat, il y avait des symboles et tu m'avais dit que tu me raconterait l'histoire de ton peuple.
- Oui, c'est vrai, dit-il. Alors, tous a commencé il y a 10 000 ans. Des Haut-Elfes régnaient chacun sur une étoile : Avélia, Lorior, Foustiness ... Ils s'occupaient chacun d'un élément. Que ce soit le soleil ou la lune en passant par l'eau ou les 4 saisons. La guerre était un mot inconnu à leur temps. Ils avaient un peuple, une famille tous ce qu'il pouvaient espérer. Mais ils leur manquaient quelque chose. De la vie. Autre chose.

Matt racontait l'histoire tout en continuant à marcher.

- Ils ont organisé un conseil, continua-t-il. Ils se sont réunis sur Alfagar, là où vivait le Sage des Haut-Elfes. Il était devenu trop âgé pour continuer à contrôler tous tout seul, il a donc partagé ses pouvoirs entre les Haut-Elfes. Ils se sont concertés pendant des semaines. Au bout de la troisième semaine, ils se sont mis d'accord. Ils voulaient créer une nouvelle planète et ils l'ont nommée Valmar. Ils ont assemblé leurs forces et leur pouvoir.

BOUM.

Matt a tapé dans ses mains pour imiter le bruit d'une explosion.

- C'est le bruit que tout le monde entendit, reprit Matt. Une petite plante, toute verte était apparue. Valmar était née. Elle grossissait de jour en jour. Ils ont créer des elfes pour protéger cette planète. Tous les elfes étaient confondus : les elfes du soleil, du printemps. Tous. Le pouvoir revint aux elfes de la Nature, en particulier à Analia, la mère de Firiel. Mais les elfes de la nuit n'étaient pas d'accord ; ils voulaient le pouvoir. Une guerre éclata entre les deux clans. Les Wasigoo qui sont les elfes de la nuit contre les elfes de la nature ralliés aux autres elfes. Les créatures de la nuit étaient sans pitié, détruisant tout sur leur passage. L'alliance des elfes était impuissante face à temps de barbarie. Analia eu l'idée de créer une terre de Valmar pour la mettre en lieu sûr, dans la grotte où nous sommes allés tout à l'heure, précisa Matt. On peut dire qu'il voulait créer une miniature de Valmar. Sa copie conforme.

- Cette terre, continua-t-il, contiendrait les pouvoirs d'Analia. Tous, sauf ceux destinés à ma mère. Sans pouvoir un elfe ne peut pas vivre même pas un Haut-Elfe. Cette démarche pour sauver Valmar impliquait donc sa mort...

La voix de Matt était devenue plus frêle, plus triste.

... les Haut-Elfes regardaient depuis leur étoile la misère qu'ils avaient créée. Pour se faire pardonner, en quelques sortes, ils décidèrent d'aider Analia dans la confection de leur dernier espoir. Ils descendirent tous, même le Sage, sur Valmar. Ensemble, ils oeuvrèrent, jours et nuits pendant que le carnage atteignait de plus en plus vite son apogée. La fabrication de la « petite soeur » de Valmar avançait de plus en plus lentement car les Haut-Elfes et Analia s'épuisaient de jours en jours. Ils offraient toutes leurs forces dans ce projet. Ils concentraient leur pouvoir et d'un coup, l'envoyaient sur un petit bout de terre. « La petite sœur » de Valmar devenait plus forte chaque jour. Les Haut-Elfes demandaient de l'aide à toutes créatures qui voulaient bien les aider. Firiel, qui n'était qu'une petite fille sans pouvoirs, assistait à chaque journée de confection pour « qu'elle se familiarise avec la magie » disait sa mère. Pendant que tous travaillaient à l'intérieur de la grotte protégée par plusieurs elfes de la garde royale, les morts s'enchainaient à une vitesse incroyable. Les Wasigoo tuaient sans réfléchir, sans coeur. Ils avaient conquiert la moitié du pays et se rapprochaient dangereusement de la grotte en question.
Au bout du quatrième mois d'acharnement, la sœur de Valmar avait été réalisée. Il ne manquait plus qu'un détails. Les créatures les plus fortes, c'est à dire les Haut-Elfes et Analia, devaient unir leur énergie pour la finaliser. Ma mère qui n'avait ratée aucun cours, était présente ce jour là. Elle pleurait. Elle savait déjà tout. Sa mère allait mourir pour le bien de Valmar mais elle ne le supportait pas. Tout comme moi, ajouta Matt.

Il s'arrêta. Je ne voyais que le dos de Matt, mais je pouvais sentir qu'une larme coula sur sa joue. Au bout de quelques secondes, il reprit son récit :

- Ils fusionnèrent leur dernière énergie et la sœur de Valmar s'éleva puis redescendit. Ça y est. Ils avaient réussi. Dans son dernier souffle, Analia prit sa fille dans ses bras et l'embrassa sur le front. Les lèvres de ma grand-mère devinrent dorées pendant un instant. Puis s'écroula à terre. Elle venait de mourir tout comme les Haut-Elfes mais elle avait eu le temps de transmettre ses pouvoirs et son savoir à sa fille.
La sœur de Valmar, qu'ils surnommèrent Anamar, fut mise en sécurité sous la protection des plus habiles garde royaux. Mais la magie ne restait pas sans conséquence. En effet, chaque descendant d' Analia, qui recevrait des pouvoirs, serait lié à Anamar. Si l'une meurt, l'autre s'affaibli.
Le ravage des Wasigoo ne cessèrent pas de suite, il continuèrent pendant des années mais Valmar était sauvé. Chaque habitant qui le voulait, pouvait venir se réfugier au château de ma mère et c'est ceux que la plupart firent.
Durant ces années, Firiel avait grandi et connaissait dans les moindres détails ses pouvoirs. Elle était même devenue plus forte que sa mère. Cela lui permit de stopper les Wasigoo. Pour cela elle lança un sort ce qui les empêchaient de sortir d'un certains endroit, en particulier la forêt noire. Mais ce sort n'est pas éternel et c'est pour cela que l'on aperçoit par moment des Wasigoo.
Mais ils ne sont pas en masse.

Matt s'arrêta de parler. Il avait fini. Je restais un petit moment sans rien dire le temps de digérer tout ce que j'avais entendus. J'ai dû prendre un peu trop longtemps car Matt se retourna vers moi.

- Qu'est ce que tu as ?
- Rien. C'est juste que le récit que je viens d'entendre est complètement incroyable, argumentai-je.
- Oui, c'est vrai, confirma-t-il.

Et il recommença à marcher. Tout au long de son histoire, nous étions passés devant de nombreuse salles, allant des très grandes au toutes petites. Chacune avait une particularité. Il y en avait qui étaient jonchées de tapis somptueux alors que d'autres étaient des jardins d'intérieurs. Nous avions croisé peu de monde mais le peu que nous avions croisé était des elfes de la nature, enfin je crois. Ils avaient tous de grandes ailes dentelées et étaient vêtus de blanc. Une couronne dorée coiffait certaine tête. Les tableaux, abondants, recouvraient les murs blancs. Matt marchait vite et je devait trottiner pour ne pas le perdre de vu. Il s'arrêta devant une immense porte. Je le rejoignit quelques secondes après. La porte de couleur verte, était recouverte de branchage, comme pour la protéger. Chaque branche partait d'un symbole sur les bords pour arriver au centre, au symbole de Valmar. Les insignes étaient tous différents.

- Que représentent tous cela ? demandai-je à Matt en lui pointant du doigt les dessins.
- Ce sont les symboles de chaque catégorie d'elfe, m 'expliqua-t-il. Tu vois ici c'est celui des elfes des eaux et là celui du printemps ...

Pendant que Matt m'éclaircissais sur la porte, j'attardais mon regard sur certains symboles en particulier celui des elfes de l'hiver. C'est une flocon magnifiquement sculpté dans le bois. En son centre se trouve un diamant blanc incurvé dans la porte. Il est majestueux. Tous les autres symboles en possèdent un mais de couleur différente.

- Qu'est ce qu'il se trouve derrière ? demandai-je à Matt.
- Tu vas le découvrir tout de suite, me fis Matt.

Il sortit une clef de son pantalon. Elle était énorme ; je n'ai jamais vu une clef aussi grosse. Il l'enfonça délicatement dans la serrure de la porte. Il l'a fis pivoter trois fois. Les branches se poussèrent sur le côté. A ce moment, Matt tourna la poignée. La porte s'ouvrit et nous entrâmes sans bruit.

Voilà c'est la fin du chapitre 4 !!

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A votre avis que va découvrir Lydia derrière cette mystérieuse porte ?

PS : allez voir THE bad boy de ThingsLove : elle est géniale !!!

{ jujube31 }

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