Chapitre 3
Je mis un moment avant de m'habituer à la lumière. D'être restée dans la grotte ténébreuse, mes yeux n'étaient plus habitués à cette clarté. Petit à petit, le paysage devenait moins flou. La grotte était en surplomb et offrait une vue magnifique de l'endroit où j'étais arrivée. La première chose que je vus c'est un château, à droite qui était tout près d'ici. Il est imposant, avec quatre grandes tours blanches. Juste à côté de lui se trouve une immense forêt : cela correspondrait à celle de l'Amazonie. Elle est très dense avec toute sorte d'arbres : des chênes, des pins, des platanes et pleins d'autres dont je ne connais pas le nom. D'où je suis, je ne vois pas grand mais je vois un chemin qui y serpente qui arrive à un chalet. À gauche, il y a un lac. Son eau est vert turquoise parsemé de tâches plus foncées. Il est bordé par du sable ........ doré. Oui c'est bien du sable doré. Mais yeux restent bloqués un moment sur ce détails qui n'est pas très courant en Amérique. Devant moi, au loin, se trouvaient des montagnes tellement hautes que je ne perçois pas leur sommet. Des nuages flottent autour d'elles. Ils ont des formes spécifiques : je vois un chat, un papillon, un mouton et aussi un bébé. Mais yeux s'attardent sur un ranch juste devant moi, à trois cent mètres. Ce n'est pas un ranch comme je connais parce que ce ne sont pas des chevaux qu'il y a mais des .... centaures. Je me frotte les yeux pour voir si je n'hallucine pas. Non, c'est bien des licornes. Je ne sais pas où j'ai atterri mais c'est un monde de dingue. Matt arrive juste après ma contemplation et je découvre enfin son visage. Il est moyen de taille et est vêtu d'un short brun clair qui se marie parfaitement avec son T-shirt noir comme la nuit. Son visage est la chose la plus belle que j'ai vu de toute ma vie. Ses cheveux châtains en broussaille lui donne un air de petit enfant. Il a des cils long et noir ce qui fait ressortir ses yeux en amande de couleur vert-noisette. Matt possède un nez petit recouvert de petite tache de rousseur et une bouche rose pale qui dessine un magnifique sourire de vainqueur. Je devais le regarder depuis longtemps parce qu'il me dit :
- Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Oh rien, bafouillai-je.
- Merci, ajoutai-je
- De quoi ? me demanda-t-il
- De m'avoir sauver de cette grotte, lui expliquai-je, je ne serai jamais sorti d'ici sans toi.
- C'est beau ici, non ? m'interrogea-t-il.
- En effet c'est magnifique, dis-je, je n'avais jamais rien vu de telle. A qui appartient ce château ?
- C'est celui de la reine : la reine Firiel, me dit-il. C'est grâce à elle que la vie est possible ici. D'ailleurs c'est la-bas que nous allons ; c'est elle qui va te soigner.
- Mais je n'ai plus rien, avançai-je.
- Si, la crème que je t'ai mise à fais disparaître la blessure en surface mais elle est toujours présente à l'intérieur, argumenta-t-il.
- Je peux te poser une question ? lui demandai-je
- Oui je t'écoute, me répondit-il .
- Pourquoi la paroi que nous avons escaladée est devenue bouillante.
- Je vais te montrer quelque chose, me dit-il en commençant à avancer.
Je le suivais dans un chemin en pente et boueux. Maintenant qu'il faisait jour, il marchait encore plus vite que dans la grotte. J'étais obligée de trottiner pour pouvoir le suivre. Arrivé en bas du chemin, il s'arrêta devant une porte en fer. Cette porte m'étonna ; elle était sculptée très finement. Un symbole me surprit : c'était le même que celui sur le tapis de la famille Houston.
- Que représente ce symbole ? demandai-je à Matt en lui pointant la porte.
- C'est l'insigne de notre pays, m'expliqua-t-il. Tu vois la rose au centre ? Elle représente l'innocence et le charme de la nature. Le losange symbolise Firiel, c'est elle qui contrôle la nature. Et enfin, le cercle, c'est tout les habitants de Valmar.
- Valmar ? répétai-je.
- Oui, nous sommes à Valmar, confirma-t-il. Tu n'avais jamais entendu parlé de cet endroit ?
- Non, répondis-je.
- Bon, suis moi, me fit-il, ce qu'il y a dans ce lieu est extraordinaire. Mais d'abord je dois dire une phrase.
Je ne pensais pas qu'une simple phrase puisse ouvrir une porte qui gardait un objet « extraordinaire ».
- 🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶 🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶🎶,s'exprima-t-il dans une langue inconnue et incompréhensible.
On dirait que ça langue n'est pas incompréhensible parce que la porte s'ouvrit dans un craquement bruyant.
- Quelle est cette langue ? lui demandai-je.
- C'est l'elfique, me répondit-il comme si la réponse était évidante.
- Mais cela n'existe pas, insistai-je.
- Bien sûr que si, intervint-il. C'est la langue officielle de Valmar mais la plupart des gens ne le parlent pas sauf au palais royal.
- Quand Matt saura que l'elfique existe ......, murmurai-je entre mes dents.
- Qu'est-ce que tu dis ? fis Matt.
- Rien, m'empressai-je de répondre.
Nous entrâmes dans la grotte mais cette fois-ci, elle était éclairée par des torches suspendues au mur. Je remarquai toujours le symbole de Valmar sur elles. Nous dûmes traverser un long couloir avant d'arriver dans une salle circulaire. Mes yeux furent attirés par une lumière très forte. Elle provenait une boule verte qui était fixait sur le mur de la grotte mais toute son autre surface était recouverte d'un genre de plastique bleu.
- Mais qu'est ce que c'est ? demandai-je à Matt presque aveuglée.
- C'est Valmar, me répondit-il. Mets ça devant tes yeux, ça te protègera de la lumière.
Il me tendit une feuille de papier rose. Elle était très souple et très légère. Je le mit devant mes yeux et soudain je redécouvrit le lieu où j'étais. Tous les murs étaient recouverts de symboles et de dessins divers. Mais je ne m'attardais pas plus longtemps sur ces graffitis parce que la boule verte m'intriguai encore plus.
- Cette boule représente Valmar, m'expliqua-t-il. C'est grâce à elle, que la vit est possible ici ; c'est la Terre de Valmar. Firiel la contrôle et la protège pour qu'elle ne tombe pas entre de mauvaises mains. Notre reine est reliée à elle donc si une des deux meurt, l'autre aussi. C'est pour ça qu'elle est gardée ici. Ce lieu est comme un sanctuaire.
- Tu vois les motifs sur la paroi ? me demanda-t-il en me montrant les dessins que j'avais déjà observés auparavant. Il raconte l'Histoire de Valmar et de Firiel.
- Tu peux me raconter l'histoire ? le suppliai-je.
- Nous devons arriver au château de la reine avant la nuit pour qu'elle puisse soigner ta blessure alors peut-être une autre fois, me dit-il.
- Je vois, répondis-je déçu.
Je jetais un dernier coup d'œil à la Terre de Valmar avant d'emboîter le pas à Matt. En sortant, je remarquai que le temps s'était gâté.
- Je crois qu'il va pleuvoir, prévins-je Matt.
Au moment où mes paroles s'étaient envolées, une énorme averse tomba sur nous. Matt était déjà parti à la recherche d'un abri sec mais je n'ai pas vu dans quelle direction alors je restais, là, plantée sous la pluie qui me trempée jusqu'au os. J'entendis un sifflement, puis un autre. C'était Matt. J'essayais de suivre ce bruit mais le clapotis des gouttes était trop important et je n'entendis plus rien. Soudain, j'aperçu Matt. En faite il n'était pas en quête d'un abri, il était allé chercher, je le crois, un moyen de transport qui nous conduirait jusqu'au château. Matt était assis sur un oiseau géant. Celui-ci possédait de très longues plumes qui effleurées le sol mouillé. Elles étaient de différentes couleurs mais restaient dans les couleurs foncées : le kaki, le noir, le brun foncé ..... Sa tête, qui était la plus étrange, détenait un bec d'or saupoudré de taches marrons. Ses paupières renfermaient des yeux obscurs comme la nuit. La monture de Matt disposait d'une crête très volumineuse parcourue de reflets argentés.
- Tu montes ? me lança Matt.
- Tu veux que je monte sur ça ? lui demandai-je apeurée.
- C'est une monture de la garde royale, me dit-il, c'est sûr.
Un peu rassurée, je m'approchai du volatile prudemment. Il était équipé d'une double selle avec des étriers. Je m'agrippai à Matt et montai. Je fus étonnée par le confort de la selle ; elle était rembourrée d'une laine ( je ne veux pas savoir laquelle ) moelleuse. Je mis mes pieds dans les étriers et mes bras au niveau de la taille de Matt.
- Tu es prête ? me demanda-t-il
- Je n'en sais rien, dis-je angoissée.
- Attention, c'est partiiiiii, cria-t-il.
L'étrange oiseau couru à une vitesse incroyable jusqu'au bord de la falaise et s'élança d'un battement d'aile.
- Ahhhhhhhhh ! réussis-je à articuler.
Notre monture fonçait vers le sol à une rapidité plus élevée à celle du faucon pèlerin. Reprends ton calme, me dis-je. Je ne vais pas m'écraser, je ne vais pas m'écraser, me répétai-je paniquée. Il devait être à dix mètres du sol. Je vais m'écraser, me dis-je.
- Nous allons nous écraser, répétai-je à Matt.
Le sol se rapprochait de plus en plus mais, brusquement, Matt tira de toute ses forces sur les rênes du drôle d'oiseau. Il déplia ses ailes et nous planions à quelques centimètres du sol. Je pouvais presque toucher l'herbe touffue qui tapissait la terre. La rosée était restée à certains endroits ce qui rendait l'herbe étincelante. Après avoir survolé la terre de très près, le volatile remonta d'un battement d'aile. Nous étions à présent encerclés par les nuages.
- Ça va ? me demanda Matt.
- On peut dire ça, lui répondis-je en tremblant.
- Qu'est ce qu'il y a ? me questionna-t-il
- Oh, rien, c'est juste que je n'étais jamais montée sur un oiseau qui fonce vers le sol à toute vitesse en croyant que j'allait m'écraser comme un crêpe ! lui expliquai-je.
- Et bien dit donc, aujourd'hui tu auras fait ton baptême d'escalade et ton baptême de l'air, plaisanta-t-il.
- Ah ah ah, ironisai-je.
Plus l'oiseau s'élevait dans le ciel, plus la température diminuée. Le ciel commençait à dévoiler ses étoiles.
- Au faite, commença Matt, pourquoi étais-tu dans la grotte ce matin ?
- Tu m'en poses des question, dis-je. Je n'en sais rien et je ne préfère pas savoir car cette journée est assez bizarre pour le moment et ...
- Chut ! me siffla Matt.
- Mais pourquoi, tu m'as posé une question alors je te réponds, continuai-je.
- Mais vas tu te taire, me lança-t-il.
Cette fois-ci il avait pris une voix grave mais j'entendis un soupçon de peur. Je me tus immédiatement. Une tache sombre, devant nous, s'approchait. Elle se rapprochait même très vite.
- Qu'est ce que c'est ? chuchotai-je à mon cavalier.
- C'est un Wasigoo, me murmura-t-il.
- Un quoi ?
- Un Wa-si-goo, répéta-t-il en détachant bien chaque syllabes. C'est un ennemi de Valmar. Je ne sais pas ce qu'il fait ici, parce qu'ils n'ont pas le droit de survoler nos terres.
L'ombre se rapprochait de plus en plus de nous. Elle se dessinait plus nettement mais un brouillard très épais nous enveloppait. L'ombre avait disparu.
- Surtout, fais attention à leurs flèches, elles sont empoisonnées, me prévint Matt.
A peine avait-il fini sa phrase que le Wasigoo avait surgi de nulle part et nous fonçait dessus, la pointe de sa flèche dirigée vers nous. Il était vêtu d'une cape noir et était masqué par .... un crâne de rat. Il était posté sur un oiseau, lui aussi noir. Son bec était muni d'une muselière parsemée de pointes de métal. Le volatile possédait des griffes de fers acérées.
La pointe de sa flèche avait été trempée dans un liquide visqueux et grisâtre.
- Qu'est ce que c'est que ce mélange ? demandai-je à Matt.
- C'est de l'aracnoque, cria-t-il en évitant une flèche de justesse.
Le Wasigoo nous mitraillait de tous les côtés comme s'il pouvait se téléporter. Il passait d'un endroit à l'autre à la vitesse de la lumière. Matt sortit un arc de son vêtement. Cette arme était sculptée dans un bois blanc. Il avait des motifs représentant le symbole de Valmar. Ses flèches, assorties à l'arc, possédaient des pointes fines comme une feuille de papier. Matt plaça une flèche sur la corde de l'arc, la tendu et la lâcha. Elle parti et alla se planter dans le ventre du Wasigoo. Celui-ci hurla de douleur et du sang noir s'écoula de sa plaie. Il mit sa main sur la coupure et essaya d'arrêter l'écoulement. Profitant de ce moment, Matt tira une autre flèche. Elle fut rattraper par une main au longs ongles. C'était un deuxième Wasigoo.
- Tiens, prend ça, me dit Matt en me donnant son arc.
En le prenant je sentis une chaleur agréable me parcourir la main. L'arc s'illumina d'une lumière verte émeraude. Puis il s'éteint. Qu'est ce qu'il c'était passé ? Je levai les yeux mais Matt n'était plus là. Il avait sauté de l'oiseau. Il était à présent sur la monture d'un de nos ennemi. Il donnait des coups au Wasigoo mais celui-ci lui en donnait des plus forts encore. Du sang commençait à couler du visage de Matt. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit mais j'empoignai l'arc, sortie une flèche du carquois, la mis sur la corde, visai le Wasigoo qui était en train de tuer mon guide et mon sauveur, fermai les yeux et lâchai. La flèche parti mais rata sa cible. Je ne me décourageais pas et j'envoyai une autre flèche. Cette fois-ci, elle alla se nicher dans la jambe de l'opposant de Matt. Elle lui fait perdre l'équilibre pendant un petit moment mais cela suffit car Matt enfonça un poignard dans le cœur du Wasigoo. Soudain une vive douleur se répand dans tout mon corps, ma vision se brouille et plus rien.
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