Chapitre 27
Les pièces du puzzles se mettaient en mouvement dans ma tête. Mais j'avais peur de comprendre. Très peur. Firiel était morte. La nature va mourir. Tous le monde m'appelle l'élue.
Non !
Ce n'était pas possible. C'était inimaginable ! Je ne pouvais pas faire ça. C'était hors de ma portée !
Je suis une humaine je vous le rappelle.
- Matt, ne me dis pas ... commençai-je
- Si Lydia, si, dit Matt
Je me mordais la lèvre inférieure. Pourquoi moi ? Hein ? Ils ne pouvaient pas choisir une autre personne. Une personne qui s'y est préparé toute sa vie. Une personne puissante. Courageuse. Qui n'a peut de rien. Mais non à la place ils ont choisi tout le contraire. Moi. Lydia Andrew.
- Si Lydia, continua-y-il, c'est toi qu'ils ont choisi.
Je voyais bien que lui aussi, il ne voulait pas le dire. Qu'il n'en revenait toujours pas. Mais il fallait que je l'entende de sa bouche.
J'interrogeai Matt du regard pour qu'il m'en dise davantage.
- Tu as été choisie pour succéder à Firiel, dit Matt.
Mon sang ne fit qu'un tour.
J'avais raison.
Il me tourna le dos et se remis à marcher, me laissant face à mon destin, comme ils disaient tous ici. J'en revenais toujours pas. Je crois que j'étais en train d'halluciner ou quelque chose comme ça. Moi. Futur reine de Valmar ? Je ne crois pas. Pourquoi ce n'est pas Matt ? Après tout c'est le fils de la reine. C'était à lui que revenait la place de roi et pas moi. Enfin. Vous me voyez dirigez un pays féerique entier sans un seul pouvoirs magiques ?
- Mais Matt, lui lançai-je
Il s'arrêta. Pivota son bassin. Et me plongea ses yeux dans les miens.
- C'est comme ça, Lydia, je n'ai pas choisi, tu n'as pas choisi. Mais il faut faire avec. On ne peut pas changer ton destin.
Je buvais ces paroles comme un café trop amer. Vraiment trop amer. Une amertume que je ne pouvais digérer et qui restait bloquée au travers de ma gorge.
- L'avenir de Valmar tout entier tient entre tes mains, rajouta-t-il.
Je baissais la tête vers mes mains pendant que Matt marcha jusqu'à une salle avant d'y rentrer. Mes toutes petites mains. Faibles et fragiles. Mes cinq petits doigts. Il y avait même quelques petites égratignure. Ça était sensé porter un univers tout entier ? C'était beaucoup trop pour moi. Ce n'était pas dans mes capacités. C'est trop de responsabilités pour une adolescente. Si on m'avait dit ça avant que je ne naisse, j'aurais retarder l'accouchement.
Je grattais mes mains comme par réflexe. Comme si ça allait les rendre plus fortes. Plus résistantes aux atrocités de la magie. Oui j'ai bien dit atrocité. Il ne faut pas croire que la magie c'est magnifique. Tout bien. Qu'elle fait apparaître des lapins dans des chapeaux. Des licornes dans votre jardin. Non. Elle peut aussi faire le mal.
La magie a toujours un prix. Quelqu'il soit.
Il fallait que j'arrête de psychoter sur mon sort. Comme l'a dit Matt, on ne peut pas changer son destin. Ça c'est sûr. Mais on pouvait faire en sorte qu'il ne soit pas douloureux.
Il faut se dire qu'il y a toujours plus pire que nous. N'est ce pas ?
Sortant de mes pensées préoccupantes, je levai la tête et me dirigeai vers la pièce dans laquelle Matt était rentré il y a quelques instants.
A peine, j'eus franchit la porte que Matt s'impatienta :
- Ah ben enfin, je croyais que tu ne viendrais jamais. Que tu avais préféré partir par la porte la plus proche pour fuir tes problèmes.
Matt se rapprocha de moi :
- Mais ce ne sont pas des problèmes, Lydia, c'est ton destin. Ta vie. C'est ce pourquoi ta mère t'as mise au monde.
En parlant de ma mère, ça m'étonnerait qu'elle savait pour moi. Qu'elle se doutait que je deviendrai la reine d'un monde magique. Quoique que, elle m'a toujours dit qu'elle croyait à la magie.
Voyant que Matt attendait une réponse, j'ouvrais ma bouche pour sortir deux mots :
- Je réfléchissais.
Il me jugea mais compris que ça ne servirai à rien de m'expliquer encore une fois pourquoi j'étais là.
- Bon, il manque quelques affaires encore, je vais les chercher, ne bouge surtout pas, me prévint-il. Nous allons partir d'une minute a l'autre.
Matt passa l'encadrement de la porte Mais revint sur ses pas.
- J'ai pensé que tu serais peut-être plus à l'aise avec tes "vrais" habits que les tenus traditionnelles. Je te les ai posé sur le lit.
J'affichai un grand sourire face à cette nouvelle. Ce n'était pas grand chose mais cette robe ne m'allait pas très bien.
J'allais vers le lit où y était déposé mes vêtements. Je les prenais, prête à me changer.
Mais je sentais quelque chose. Comme une présence.
Je me retournai furtivement. Personne. J'étais seule. Mon imagination doit me jouer des tours.
Je posais à nouveau mon regard sur mes habits.
Non. Vraiment. Il y avait quelqu'un. Quelqu'un qui m'observait.
Je pivotais ma tête vers cette présence que je sentais.
Là, des petits yeux dépassaient de la porte. De magnifiques yeux. Je les avais déjà vu et je savais parfaitement à qui ils appartenaient.
- Tu peux sortir de ta cachette, dis-je d'une voix douce. Je t'ai vu.
A ces mots, je découvris la petite fille avec son doudou toujours dans ses bras. Celle qui se trouvait devant la porte quelques temps auparavant avec tous ces gens qui pleuraient la mort de Firiel. Celle que j'avais prise dans mes bras. Celle qui me ressemblait.
Je faisais quelques pas vers elle, pour aller à sa rencontre et m'accroupie. Comme la première fois.
Ces yeux étaient rougies par les larmes. Et elle reniflai par saccade.
Cette petite fille me faisiez tant de peine que je ne pu lui faire un sourire de compassion.
Je dis la seule qui me passa par la tête :
- Mais tu ne devrais pas être là. Nous sommes sur le point de partir pour ...
Je ne finis pas ma phrase parce que la petite fille vint se nicher dans mes bras.
Elle voulait un autre câlin.
Elle avait dû vraiment souffrir pour être dans cet état là.
Je la pris dans mes bras et la porta jusqu'au lit.
- On va tous mourir, chuchota-t-elle entre deux sanglots.
Je redoutais qu'elle dise ça.
- Mais non, ne t'inquiète pas, la consolai-je. Avec Matt, on va tout faire pour que ça n'arrive pas. On va trouver ce Téria qui nous aidera sûrement. Et puis moi, je ferai ce qui est en mon pouvoir pour que personne ne perde la vie. Tu sais, avant de venir ici, je ne croyais pas à la magie. Ni aux elfes d'ailleurs.
A ce moment là, elle lâcha un petit rire. Vous savez ce petit rire qui arrive sans aucune raison mais qui vous fait craquer.
- Mais maintenant j'ai compris plein de choses, continuai-je en lui prenant la main. Je ne te laisserai pas tomber. Ni les autres. Je deviendrai la gardienne de la nature, si on peut dire ça.
- Est-ce que je peux venir avec vous ? me demanda-t-elle d'une voix cristalline.
- Non ! m'ecriai-je peut être un peu trop fort. Ce n'est pas un voyage pour les jeunes filles comme toi. Même moi, je ne sais pas si je vais y arriver. Je ne veux pas que tu risques ta vie.
Elle n'était pas déçu. Au contraire. On aurait dit qu'elle avait une idée dernière la tête.
- Alors si je ne peux pas venir, prends ça.
Elle me tendit son ours en peluche mais avant de me donner elle résista une sorte de formule magique.
Et ne vous devinerez jamais en quoi elle le transforma.
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J'espère que cette partie vous a plu même s'il ne se passe pas grand chose.
Dite moi tout !
-jujube31-
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