Chapitre 25

Quand la porte s'ouvrit, une multitude d'œil nous fixaient. Tous. Je ne savais pas combien de personnes étaient réunies ici mais tous les habitants du château étaient probablement là. Tous avaient les larmes aux yeux. Même la petite fille, avec les cheveux rassemblés en deux couettes toutes mignonnes. Les larmes trahissaient sa grande tristesse. Même à cette âge, elle était sensible.

Elle me regardait l'air de demander si la mort de Firiel était vraiment réelle. Si, finalement, elle avait survécu. Que la flèche qui l'avait transpercée n'était rien.

Mais ...

J'aurais tant voulu lui dire que la reine allait bien. Qu'elle n'avait rien.
Mais je ne pouvais pas. Tout simplement parce que c'était faux. Je ne pouvais pas donner un faux espoir à cette petite fille. Parce que je sais ce que c'est. Le faux espoir. Il ne sert à rien. Il est juste là pour nous dire qu'il y a une moindre chance mais que cette chance est tellement infime, que c'est comme si elle n'existait pas. Mieux vaut regarder la réalité en face.

Cette petite fille me fixait toujours avec ses grands yeux émeraudes. Elle tenait fermement une petite peluche au coin de ses bras. Un ours. Elle était magnifique. Même quand elle pleurait.

Les adultes, quand à eux, essayer de cacher leur tristesse. Mais, en regardant bien, je pouvais dissimuler que chacun d'eux pleurait. Tous, avait cette petite larme solitaire qui se baladait au hasard sur leurs joues.
Mais ils essayaient de rester digne. Pour montrer l'exemple aux plus petits, comme à cette petite fille, devant moi, qui était tel un ange.

Mais pleurer, c'est humain. Ou elfique. Pourquoi la nature nous aurait créé avec la possibilité de verser des larmes quand on triste si c'est pour les cacher ?
Les larmes sont un moyen d'abandonner notre tristesse dans ces petites gouttelettes, inoffensives.

Les elfes nous interrogeaient tous du regard.

Matt glissa sa main dans la mienne et je tournai la tête vers lui.

Lui aussi, il l'avait. Cette larme solitaire sur son visage.

Je serrai en retour sa main.

Je ne savais pas quoi faire. De voir tous ces gens tristes me faisait énormément de peine. Mais comment je pouvais les consoler ? Je ne connaissais rien d'eux, de leur monde.

Et c'est ça qui me faisait le plus mal. J'étais impuissante face aux événements.

Le silence qui s'était installé depuis que Matt avait ouvert la porte était troublant. En même temps il représentait exactement ce qui était en train de se passer devant nous. La mort.

- Notre reine ...commença Matt mais il dit coupé par une vague d'émotions.

Je nouai ma mien à la sienne encore plus fort.

- Notre reine, Firiel est morte, déclara-t-il sans aucune émotion dans ces cordes vocales.

Je fus surprise que la foule devant nous ne bougea pas, ne sortit aucun son. Ne dit rien. Elle resta telle qu'elle. Comme si la nouvelle n'avait aucun impact sur eux.

Ils étaient déjà tous au courant !

Mais un sanglot brisa le silence.

Il venait de la petite fille. Toujours la même. Ses yeux avaient rougis. Encore plus. Elle emprisonna de plus belle son ours en peluche qui fut attaqué par des larmes tranchantes.

Je regardais Matt d'un air abattue. Il comprit ce que je voulais faire et me fit un signe de tête.

A ce moment là, je m'approchais de cette petite fille. Je m'accroupis pour être à sa taille. Elle devait avoir dans les cinq ans, à peine.

J'essuyai avec mon doigt une petite perle d'eau qui se faufilait tant bien que mal jusqu'à son petit nez.

Je lui offris mes bras et elle vint se blottir avec plaisir dedans.

Les elfes nous regardaient avec étonnement. Mais je m'en moquais.

Je me concentrais uniquement sur les battements réguliers du petit être que je tenais dans mes bras.

Je n'avais pas remarqué qu'elle me ressemblait étrangement. Elle avait la peau blanche comme moi. Ces cheveux noirs comme les miens.
Ça me flattait qu'une personne aussi pure était mon reflet dans un miroir. En plus jeune bien sûr.

Je fut obligé d'interrompre ce moment agréable parce que Matt parla :

- Avant de mourir ... Firiel a dit des choses à Lydia.

Les regards fusèrent tous dans ma direction quand il prononça mon prénom. Je n'avais pas l'habitude d'être le sujet principale d'une conversation aussi importante.

- Elle est l'élue, déclara Matt.

Des chuchotements se firent entendre dans la foule qui s'agitait de plus en plus. Elle avait compris, comme Matt. Sauf que moi, je ne comprenais rien.

- Il faut qu'on trouve Téria, dit-il de manière posée.

Matt disait des phrases courtes mais elles avaient le pouvoir de percuter son auditoire de plus en excité.

Maintenant, les hommes et les femmes s'agitaient de plus en plus. Ils parlaient de plus en plus fort. Ils étaient comme animés d'une onde sismique.

Tous discutait entre eux. Mais je ne comprenais pas un traitre mots de ce qu'ils disaient. Peut être que ca m'aurait aidée à éclaircir mes pensées troubles sur "Téria".

Est-ce un humain ? Un elfe ? Un animal ?

Toutes ces questions se heurtaient les unes aux autres dans ma tête mais sans me donner la réponse. Ce simple petit mot qui, pourtant, pourrait me soulager d'un poids.

Une voix de démarqua des autres :

- Comment sait-on que c'est vraiment l'élue ? Elle n'a pas de pouvoirs que je sache. Aucun dons. On ne connaît rien d'elle. Cette Lydia, elle est arrivée comme ça dans notre monde. Et puis ? Rien. Ah si, pardonnez moi, à peine arrivée, elle enfreints les règles fondamentales de Valmar, embarquant avec elle le fils de la reine.

Waouh ! Les nouvelles de ruaient aux oreilles des habitants avec une vitesse incroyables ! Ils savaient tout !

Ça faisait presque peur !

- C'est vrai ça ! Renchérit une voix d'homme. Comment peut-on lui faire confiance ?
- Il a raison ! cria quelqu'un.

J'en avais marre ! Ces gens qui m'accusaient en parlant de moi comme si je n'étais pas là. Et puis, je n'avais rien demandé. Si ça n'avait tenu qu'à moi, je serais restée tranquille dans mon lit, avec mon doudou et aux côtés des personnes que j'aime.

Je cherchai de l'aide en lançant un regard à Matt.

Contrairement à moi, il était calme. Très calme.

- Aucune contestations n'est tolérées ! déclara-t-il. C'est la décision de Firiel. Elle n'est pas négociable.

Tout le monde c'était tut.

- Lydia et moi partons sur le champs, reprit-il, il ne faut pas perdre de temps sinon ...

Il n'acheva pas sa phrase. Elle resta en suspens dans l'air.

Il me prit la main pour m'obliger à le suivre.

Il marchait d'un pas rapide laissant la foule, là. Sans plus d'information. J'étais sûre qu'ils devaient tous tournés la tête vers nous, en nous suivant de leurs beaux d'efles jusqu'à ce que je tourne au coin du couloir, emportée par Matt.

L'heure était grave ! Ça c'était sûre ! Mais pourquoi ? Je l'ignorais encore ...

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Voilà la suite de l'élue avec du retard et je m'en excuse !

J'espère qu'elle vous a plu même s'il ne se passe pas grand chose.

Donnez moi vos avis, ça m'aide beaucoup !

Merci à mes lecteurs de suivre mon histoire ! Ça me fait super plaisir !

-jujube31-

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