Chapitre 18

Un silence s'était installé dans l'air, dans nos pensées. J'entendais juste la respiration suffocante de Matt.

La peur. Le stress. La mort.

Ces mots s'attiraient dans mon cerveau comme des aimants. Ils étaient comme liés. Matt. Il devait me parler.

- C'était il y a quelque temps, commença-t-il, un jour comme il peut en avoir des milliers. Il faisaient beau. J'étais près de la Rivière. Celle qui prend sa source dans les montagnes Givrées, celle qui s'écoule doucement et sans un bruit tel une plume qui tombe avec légèreté. Celle qui passe de nombreuses cascades sans pour autant se briser en mille gouttes d'eau translucides et inoffensives. Celle qui éclabousse les oiseaux qui osent la survoler de trop près. Celle qui est la vie pour certains animaux comme les truites ou un abreuvoir pour d'autres comme les cerfs et les biches de la forêt Enchanté. Celle qui sillonne à travers toute la vallée. Celle qui repose et qui détend. Celle qui nous impressionne quand il pleut trop. Celle qui nous paraît sans danger aux premiers regards mais qui nous glace le sang quand on tente de s'y glisser dedans ...
- C'est magnifique Matt, dis-je.
- Pourtant c'est là où tout a commencé, répliqua-t-il aussitôt sèchement. Là où ma vie s'est écroulée. Là où j'ai fait une énorme erreur.
- Qu'est ce qu'il s'est passé de si terrible dans un endroit si merveilleux ? Demandai-je
- J'étais assis sur un cailloux, reprit-il sans faire attention à ma question, la chaleur qu'il avait absorbé dans la journée se propageait dans mon corps. C'était agréable. Mais il y avait ce regard qui me fixait depuis un moment. Il y avait Elle. Cachée derrière deux branches d'arbres aux feuilles abondantes, elle me regardait, derrière son tronc. Ses yeux. Ils avaient une emprise sur moi qui m'obligeait à la regarder. Elle. Ses iris vert turquoise me fascinaient. Ils étaient grand et limpide comme la mer. Mais une mer agitée et dangereuse. Un ouragan. Cette fille là était dangereuse mais elle m'attirait avec une force que je ne pouvais nommer. Elle. Ses cheveux descendant en cascade étaient pris au piège dans les branches. Sa peau était blanche ce qui me faisait un contraste avec l'obscurité de la foret. Elle avait l'air innocente dans ce corps si fragile mais ...
- Mais quoi ? m'écriai-je.

Je ne pouvais pas tenir, l'histoire de Matt était tellement passionnante. Comme ce récit merveilleux pouvait se transformer en cauchemar ?

Il reprit :

- Mais j'étais loin de m'imaginer ce qu'elle était.
Elle était vraiment belle ! Son corps. Elle était vêtu d'une petite robe bleu pastel qui lui allait parfaitement bien qui lui arrivait au dessus des genoux.
Soudain elle bougea. Après des minutes immobile, elle sortit de sa cachette. Elle s'approcha de la rive de la rivière celle juste en face de moi. Les rayons du soleil transpercés sa robe ce qui lui donnait un effet de transparence. Et ses cheveux. Ses cheveux au vent se disputaient derrière sa tête si fine, si jolie. Des tâches de rousseurs ponctuaient son visage par ci par la. Elle me fixait toujours. Elle. Ses pieds si frêle et petits étaient à présent dans l'eau sûrement glacé de la rivière. On aurait dit qu'elle regardait quelque chose derrière moi. Je me retournai. Mais rien à part un petit oiseau n'interpella mon regard. Quand je me tournai à nouveau vers Elle, elle avait disparu. Oui disparue, envolée.

Au début j'avais cru à une illusion mais le lendemain j'étais retourné à la rivière au même endroit que la dernière fois et elle était là, comme si elle m'attendait. Elle était toujours aussi belle. Plus belle que jamais.
Depuis c'était devenu notre rituel. Je venais tous les jours et elle était la. Toujours sur le même cailloux et elle derrière son arbre, on se fixait. Tous les jours. Tous les jours on était là, sans dire un mot, nos regards parlaient à notre place. On pouvait rester là pendant longtemps, très longtemps.
Un jour j'étais sur le chemin de la Rivière et elle était là. Elle. Elle était sur mon cailloux à observer l'eau calme et tranquille. Je ne voulais pas faire de bruit, pour ne pas lui faire peur, pour continuer à la regarder sans qu'elle me voit, pour une fois. Elle avait ses doigts si délicat déposaient sur la pierre brûlante. Je tentai de me rapprocher d'elle mais je glissai sur un cailloux et il dégringola jusqu'en bas.
Elle ne sursauta meme pas, elle ne se retourna même pas. Mais elle parla :

- Tu es là ?

Sa voix était pure comme du cristal. Elle était douce comme la soie et clair comme l'eau de la Rivière.

Je descendais le long de la rive pour arriver juste à côté d'elle.

- Assis toi, me dit-elle toujours de sa voix cristalline.

Je m'exécutais.

- Tu vois le castor là bas ? Demanda-t-elle.

Je cherchai l'animal des yeux pour poser mon regard sur une petite boule de poil qui ramassait des brindilles.

- Il est là depuis ce matin, continua-t-elle.
- Tu es là depuis ce matin ? M'enquérie-je de demander.

Elle tourna sa tête vers moi.

Waouh ! Une beauté !

- Je t'attendais, déclara-t-elle simplement, pour te montrer quelque chose.

Je le regardais se lever gracieusement. Est-ce qu'Elle n'avait que des qualités ?

Elle me tendit sa main pour m'aider à me relever. Je le prit. Mais à peine l'ai-je touchée qu'une vague d'électricité se propagea dans ma main. Qu'est ce que c'était ? Je regardai Elle pour voir si elle avait ressenti la même chose que moi mais apparement non.

- Tu n'as rien senti ? Lui demandai-je hébété

- Sentir quoi ?

- Quand je t'ai touché, proclamai-je, de l'électricité c'est répandu dans ma main.

Quand j'avais dis cela, son visage se décomposa. Son visage n'était plus celui que j'avais vu le premier jour, ce n'était plus celui qui incarnait innocence et fragilité. Il reflétait à ce moment là, la peur.Je ne l'avais encore jamais comme ça. Son teint avait blanchit d'un coup, il était comparable aux nuages qui voguaient sans but dans le ciel. Et puis ses mains. Elles tremblaient. Je suis sûre qu'elle a ressenti les ondes électrique comme moi. Sinon pourquoi elle serait dans cet état là ?

- Je n'ai rien ressenti, déclara-t-elle. Rien du tout. Tu as du inventer !

Non je n'avais pas inventer ! Je sais ce que je sens. Et là, j'avais ressenti quelque chose de pas normal et je ne me trompe jamais. Je sens ces choses là. Ces choses qui sont graves mais qu'on ne veut pas montrer parce qu'elle sont trop terrible !

Que me cachait-elle ?

************************************

Nous marchions depuis un moment dans une partie de la forêt que je n'avais jamais exploré pourtant cette étendu d'arbre je l'avais épluché au peigne fin. Je savais où on pouvait trouver chaque espèces de champignons, de fleur, d'arbres, de fruit ...

Mais cet endroit ...

Je la suivait mais de loin, je n'avais aucune envie que cet électricité bizarre se répande dans mon corps.

Je regardait le paysage pour me changer les idées et puis si on est là autant que je profite de cette « virée » pour voir s'il y a des choses que je ne connais pas.

Il y avait plein d'arbres. Tous différents. Des peupliers, des chênes, des saules pleureurs. Ces arbres étaient mes préférés. Leurs branches qui épousent le sol sont magnifiques. Elles tombent comme des larmes pourraient tomber. Cet arbre représente la force car même si on a l'impression qu'il est tout le temps triste, il résiste au fortes rafales, aux tempêtes. Ça prouve qu'être triste ne veut pas dire faible mais au contraire qu'on peut surmonter pleins d'obstacles en étant juste nous même.

Et ces arbres sont grands et majestueux qu'ils peuvent nous protéger de tout.

Des cascades peuplaient aussi cet endroit. Le bruit de l'eau qui s'écrasait contre les rochers était agréable.

Juste devant nous se trouvait un pont. Un pont de pierre. Il avait l'air vieux mais solide. De toute façon j'ai toujours pensé que les vieilles sont toujours celle sur qui ont a le plus confiance parce qu'elle ont déjà enduré tant qu'elle peuvent encore tenir longtemps.

Des branches de lierre avaient poussé dessus que par endroit on ne pouvais plus distinguer la pierre des feuilles. Ce pont enjambé une rivière. Sûrement la même où je les rencontrait. Elle. En parlant d'Elle, elle marchait devant moi, d'un pas bizarre. Elle est devenu bizarre au moment où je l'ai touchée. Elle m'intriguai mais elle m'attirai en même temps. J'avais envie de la protéger, de la serrer dans mes bras mais je ne pouvais m'empêcher de la soupçonner de quelque chose mais que quoi ? Je ne savais pas.

- On est arrivée, me dit-il en me sortant de mes pensées.

Je levais les yeux.

Waouh !

J'avais lu des dizaines de livre sur lui. J'avais tellement rêvé que ce jour arrive enfin. Mais pourquoi elle m'emmener ici ? C'était endroit sacrée. Comment elle le connaissais d'abord ? Même moi, étant le fils de Firiel, j'ignorais son existence, je pensais qu'il n'était présent que sur d'autre planète. Mais là !

- Alors ? Questionna-t-elle

- C'est magnifique ! Comment tu sais qu'il était là ? Comment ?

J'avais tellement de questions à lui poser mais j'avais peur qu'elle me prenne pour un psychopathe !

- Ne pose pas trop de questions, profite juste du moment !

Ça pour en profiter, j'allais le faire. Cette arbre ! Il était magique. Il pouvait ramener à la vie tous êtres vivants.

Je m'approchai pour le contempler de plus près. Ces branches presque fluorescentes retombaient comme le saule pleureur. Son tronc, énorme, devraient être enraciné ici depuis des milliers et des centaines d'années.

Il rejetait de l'air si pure autour de lui, je me sentais revivre.

Cette arbre incarnait la vie à lui seul. Il pouvait la donner mais aussi la prendre aux êtres remplis de haines, aux êtres qui ne respectent rien, aux êtres qui tuent.

Je me tournais vers la fille :

- Merci mais à qui dois-je l'honneur ?

- Arwen ! Dit-elle

- Alors je te remercie du fond du coeur Arwen. Que puis-je faire pour te remercier ?

- Rien, enfin presque.

Quand elle avait dit cela, elle s'était rapprochai de moi. Les tensions électriques étaient palpables mais cette fois-ci agréable.

- Je t'aime Matt, depuis le premier jour où je t'ai vu. Je n'arrête pas de penser à toi tout le temps.

À ces mots elle déposa un baiser sur ma bouche. L'électricité s'intensifia encore et encore. C'était doux et humide. C'était brulant mais glacé. C'était magique.

- Mais que fais-tu ma fille ? Cria une voix

Cette voix je la connaissais !

Cette voix la redoutait !

Cette voix je la haïssais !

Cette voix était celle du chef des Wasigoo, mon peuple ennemi !

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