.Final – La fin de la première année

Je suis assis dans la salle, les chiffres des résultats finaux de l’examen de sélection des événements défilant sous mes yeux. Chaque point, chaque victoire, chaque échec a mené à ce moment précis.

Classe A - Horikita : 9103 + 250 = 9353
Classe B - Taro : 8875 + 310 = 9185
Classe C - Ichinose : 8594 + 60 = 8654
Classe D - Ryuen : 6790 - 210 = 6580

C’est la première chose. Nous avons remporté notre duel contre la classe C, et la classe B a littéralement écrasé la classe D. Mon frère Yoshida a réagi rapidement quand Ryuen et sa classe ont tenté un coup bas, essayant de nous affaiblir en empoisonnant la boisson de leurs adversaires avec du laxatif.

Il n’a pas eu besoin de grand-chose pour retourner la situation contre eux. Une simple fausse rumeur, orchestrée par Hashimoto, insinuant que la classe B était affaiblie… et Ryuen est tombé dans le piège, tête la première. Résultat ? 7-0 sec, comme sur FIFA. Une humiliation totale.

Mars

Les classements sont encore mis à jour, mais cette fois, c’est autre chose. C’est la deuxième chose.

Classe A - Horikita : 9353 + 998 = 10 341
Classe B - Taro : 9185 + 990 = 10 175
Classe C - Ichinose : 8654 + 989 = 9554
Classe D - Ryuen : 6580 + 980 = 7560

Je regarde ces chiffres et je ressens une étrange satisfaction. Notre classe, autrefois classe D, a gravi les échelons à une vitesse record. Nous sommes passés de la classe D en juin, à la classe C en août, puis à la classe B… et enfin, à la classe A depuis novembre.

Nous sommes la première classe D à réaliser une telle ascension dans l’histoire de l’école. Et je sais que Chabashira-sensei doit ressentir une certaine fierté en ce moment, même si elle ne le montrera jamais.

Je croise son regard, et pendant un instant, je lis quelque chose dans ses yeux. Du respect ? Peut-être. Ou simplement le soulagement de voir que son pari sur nous a porté ses fruits.

Ah, et concernant Hoshinomiya-sensei… Je me suis assuré de lui faire comprendre gentiment que je n’appréciais pas ses tentatives de manipulation via Ichinose. Plus jamais.

Et maintenant, je pars, tournant le dos à cette année remplie de défis, de trahisons, de victoires et de leçons.

La troisième chose ? Manabu s’en va.

Son départ laisse un vide au Bureau des Élèves, un vide que je sais déjà rempli. Nagumo prendra sa place en tant que président l’année prochaine.

Je pense à ce que cela signifie pour l’école, pour nous. Nagumo ne sera pas un président facile. Son ambition est différente de celle de Manabu, plus… chaotique. Mais ce n’est plus mon problème pour l’instant.

En ce qui me concerne, je profite de ce moment de répit. Moi et Okita, nous sommes assis à une table, dégustant des crêpes, profitant d’un instant simple et léger. Hishida et Tokito sont avec nous, discutant de tout et de rien.

Le monde continue de tourner, les stratégies continuent de s’élaborer, mais pour l’instant, je suis là, avec ceux qui comptent vraiment.

Une année s’achève. La prochaine s’annonce encore plus intense.

Mais aujourd’hui… aujourd’hui, je mange des crêpes avec mes amis.

Nous sommes assis à une table d’un petit café discret à l’extérieur de l’école, l’odeur des crêpes fraîchement préparées flottant autour de nous. L’atmosphère est détendue, presque en décalage complet avec les intrigues et les tensions qui ont marqué cette année scolaire. Okita est là, tranquille à ma droite, un léger sourire sur ses lèvres alors qu’elle porte sa fourchette à ses lèvres. Hishida et Tokito sont en face de nous, leur conversation animée venant briser la quiétude de l'instant.

Hishida (riant) : "Je dois dire, t’as bien joué, Wilfried. La classe C n’a rien vu venir."

Je souris, appréciant son ton, mais une part de moi reste concentrée sur ce qui a été mis en jeu. Chaque décision, chaque mouvement, avait son importance.

Tokito (haussant un sourcil, un sourire moqueur) : "Ouais, et ce pari avec Ichinose... t'es vraiment capable de surprendre tout le monde, hein ?"

Je le fixe un instant, enroulant doucement ma crêpe autour de ma fourchette avant de lui répondre, avec une certaine légèreté.

Moi : "C’était pas vraiment une surprise, Tokito. C’est juste que… je préfère garder mes alliés dans ma classe plutôt qu’à l’extérieur."

Okita rit doucement à ma réponse, ses yeux pétillant d’amusement. Elle me connaît bien, bien plus que la plupart, et elle le sait parfaitement : j’agis rarement sans réfléchir.

Okita (avec un ton taquin) : "C’est vrai. Mais tu sais, tu pourrais être plus direct parfois. Je suis certaine qu’Ichinose n’a pas vu ça venir."

Hishida (en s’adressant à Okita, un sourire moqueur sur son visage) : "Tu parles de direct, Okita ? Il est plutôt du genre à toujours jouer avec les zones grises. Mais en réalité, c’est là toute la beauté de sa stratégie."

Moi (rire léger) : "C’est exactement ça. Chaque mouvement, chaque mot, chaque choix… c’est un puzzle que j’assemble."

Je fais une pause, un regard furtif vers Okita, me demandant ce qu’elle pense vraiment de tout ça. Elle sait mieux que quiconque qu’il y a toujours une intention derrière chaque geste, même les plus anodins.

Okita (soupirant légèrement) : "Mais parfois, tu laisses un peu trop de place à l’incertitude, tu sais ? Ça peut tordre certaines situations."

Je la fixe un moment, les yeux plissés. Okita, elle est peut-être la personne qui me comprend le mieux, mais elle a raison. Il y a des moments où, en cherchant trop à tout contrôler, on risque de perdre l’essentiel. C’est là où je dois faire attention.

Tokito (sérieusement) : "Tout ça pour dire qu’on a encore du chemin à parcourir, n’est-ce pas ? La classe A est au sommet, mais il faut maintenir cette position."

Moi (hochant la tête, plus pensif) : "Oui, on a gagné cette année, mais je ne vais pas me reposer sur mes lauriers. Je sais que ce n'est que le début. L'année prochaine… l’école va devenir encore plus compliquée."

Hishida (d'un air plus détendu) : "On a eu notre lot de surprises, mais tant qu’on reste ensemble, c’est notre plus grande force."

Okita me lance un regard qui en dit long. Nous avons traversé tellement de choses ensemble. Les stratégies, les épreuves, et même les trahisons. À cet instant, c’est cette camaraderie qui compte plus que tout.

Okita : "Tant qu’on reste fidèles à nous-mêmes, tout ira bien."

Je souris doucement en la regardant. Elle a raison. Peu importe ce qui arrive, tant qu'on reste nous-mêmes, il n'y a rien que nous ne puissions affronter ensemble.

Moi (levé de la main) : "Alors à nous, à notre classe, à ce qui vient."

Et, dans un dernier éclat de rire, nous trinquons tous ensemble, l’avenir devant nous, incertain, mais aussi excitant.