Dédicace à Hishida-Youka Même si c'est que un round d'observation. Dès le début ça pull op !

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Le soleil est haut dans le ciel lorsque je sors de la cafétéria. Mon esprit est clair, aiguisé, chaque pensée tournée vers un objectif unique : neutraliser Okita avant qu'elle ne devienne une menace irréversible. Mais alors que je prends le chemin de ma base, je sens une présence derrière moi.

Je m’arrête, me retourne lentement, et croise le regard de Nagumo Miyabi, vice-président du BDE.

— Wilfried Pascal, dit-il avec un sourire narquois. Tu es exactement celui que je voulais voir.

Je le fixe, impassible.

— Nagumo, répondis-je d’un ton neutre. Que me vaut l’honneur ?

Il avance, les mains dans les poches, son sourire s’élargissant à mesure qu’il s’approche.

— Je suis venu pour en finir avec toi, déclare-t-il nonchalamment.

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Une déclaration directe

— M’en finir ? dis-je en haussant un sourcil.

Nagumo s’arrête à quelques mètres de moi. Ses yeux brillent d’une lueur de défi.

— Tu crois que je n’ai pas entendu parler de toi ? Tes petits jeux, tes manigances. Entre avril et mai, tu as manipulé des élèves, renversé des situations, et même défié l’ordre établi. Ce genre de comportement, Wilfried, ne peut pas être toléré.

Je croise les bras, un sourire froid se dessinant sur mes lèvres.

— Et qu’est-ce que tu comptes faire, Nagumo ? Me dénoncer ? Me faire expulser ?

Il sourit, mais cette fois, c’est un sourire cruel.

— Exactement. J’ai tout ce qu’il faut pour te faire tomber. Tu ne respectes pas les règles, et ici, c’est moi qui décide qui reste et qui part.

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Le contre-coup

Je reste silencieux un instant, puis je ris doucement.

— C’est amusant, Nagumo, dis-je calmement. Tu penses vraiment que c’est aussi simple que ça ?

Il fronce légèrement les sourcils, visiblement irrité par mon manque de réaction.

— Tu crois que je plaisante ? continue-t-il. J’ai des preuves contre toi.

Je sors lentement un dossier de mon sac et le lui tends.

— Et moi, j’ai des preuves contre toi.

Il reste figé un instant, puis attrape le dossier avec un air sceptique. Lorsqu’il commence à le feuilleter, son expression change.

— Où as-tu trouvé ça ? demande-t-il, une pointe d’inquiétude dans la voix.

— Je ne suis pas un amateur, Nagumo. J’ai mes propres réseaux, mes propres informateurs. Ces documents prouvent que toi aussi, tu joues avec les règles. Si tu essaies de me faire tomber, je n’hésiterai pas à les utiliser.

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Le jeu des règlements

Nagumo referme brusquement le dossier et me fixe.

— Ça ne marchera pas, dit-il sèchement. Tu peux montrer ça à qui tu veux, mais je suis le vice-président. Les règlements, je peux les modifier comme bon me semble.

Je souris, amusé.

— Malheureusement pour toi, ce n’est pas tout à fait vrai.

Je sors un deuxième document de mon sac, une copie du règlement de l’école.

— Article 15, section 3. "Tout changement de règlement doit être approuvé par une majorité au sein du Bureau des Élèves et validé par le président en exercice."

Il plisse les yeux en lisant, puis lève la tête.

— Et alors ? Tu crois que Manabu m’arrêtera ?

— Peut-être pas, dis-je en haussant les épaules. Mais ce n’est pas tout.

Je pointe discrètement une caméra à l’angle du couloir.

— Cette conversation est enregistrée, Nagumo. Tout ce que tu viens de dire est désormais sur bande.

Son sourire disparaît, remplacé par une expression de colère contenue.

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Les témoins

Comme pour enfoncer le clou, deux silhouettes apparaissent au bout du couloir. L’une est un garçon aux cheveux noirs et à l’allure décontractée, l’autre une fille aux yeux bandés, s’appuyant légèrement sur un mur.

— Voici mes témoins, dis-je en les désignant. Ils ont tout entendu.

Nagumo serre les dents, ses poings se crispant à ses côtés.

— Tu crois que tu peux me piéger comme ça ? dit-il avec une pointe de défi.

Je hausse les épaules.

— Ce n’est pas un piège. C’est une garantie. Si tu essaies quoi que ce soit contre moi, tout cela sera rendu public.

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Un duel inachevé

Nagumo me fixe un long moment, puis prend une profonde inspiration.

— Tu es plus malin que je ne le pensais, admet-il enfin. Mais tu ne gagneras pas toujours.

— Je n’ai pas besoin de gagner, dis-je en le regardant droit dans les yeux. J’ai juste besoin de survivre.

Il recule d’un pas, un sourire froid se dessinant sur son visage.

— Très bien, Wilfried. Mais sache que je te tiens à l’œil.

— Et moi, je te préviens, dis-je calmement. Si tu t’avises de menacer ma survie, je n’hésiterai pas.

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Les retombées

Lorsque Nagumo s’éloigne, je me tourne vers mes témoins.

— Merci pour votre aide, dis-je doucement.

Ils hochent la tête en silence avant de partir à leur tour. Je reste seul dans le couloir, un sourire amer sur les lèvres.

Nagumo est dangereux. S’il devient président du BDE, il sera une menace redoutable. Mais pour l’instant, il a perdu cette manche.

Alors que je retourne à ma base, une pensée me traverse l’esprit : Okita peut attendre. Pour l’instant, mon véritable adversaire, c’est Nagumo.

Je prends une grande inspiration en entrant dans la pièce où m’attendent mes alliés de Meitanjo.

— Nous avons un nouvel ennemi, dis-je calmement. Préparez-vous. Les ténèbres viennent de trouver un nouveau champ de bataille.

Quelque jours plus tôt....

Retour en arrière : Une rencontre calculée

Quelques jours plus tôt, j’étais assis à une table de la cafétéria, dans un coin bien en vue. J’avais commandé un repas plus cher que d’habitude, ce qui avait attiré quelques regards curieux, mais je n’en avais cure. Devant moi, trois plateaux garnis, soigneusement préparés pour mes invités du jour.

Quand je les vois entrer, je m’efforce de garder une expression neutre, même si mon instinct me hurle que je marche sur une corde raide. Youka Hishida et sa sœur, Youka Tokito, avancent vers moi. Si le premier a l’air calme et posé, presque avenant, la seconde me glace le sang.

Ses cheveux blancs encadrent un visage délicat, et ses yeux de couleurs différentes semblent inoffensifs. Mais quelque chose dans son regard m’avertit : un faux pas, un mot de trop, et je pourrais bien signer ma fin.

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Un jeu d’échecs verbal

— Merci d’être venus, dis-je en leur indiquant les places en face de moi.

Hishida hoche la tête et s’assoit avec la nonchalance de quelqu’un qui maîtrise parfaitement la situation. Tokito s’installe à côté de lui, son regard balayant la pièce comme si elle évaluait chaque sortie possible.

— C’est rare qu’on m’invite gratuitement, commence Hishida en prenant une bouchée de son plat. Et encore plus rare qu’on le fasse sans arrière-pensée.

— Je ne suis pas comme ça, répondis-je calmement.

Il ricane légèrement.

— Peut-être. Mais tu es connu pour tes petits jeux, Wilfried. Alors pourquoi ce repas ?

Je pose mes baguettes, le regardant droit dans les yeux.

— Parce que je veux être tranquille.

Il hausse un sourcil, intrigué, mais ne dit rien. Je continue.

— Tu es au courant de ce que j’ai fait en avril et mai. Et tu sais qu’un certain vice-président a des vues sur moi. Ce repas, c’est une manière de t’inviter à parler. Pas d’alliance formelle, pas de manipulation. Juste une discussion honnête.

Il éclate de rire.

— Une discussion honnête ? Avec toi ? Tu te sous-estimes, Wilfried.

Je ne réponds pas, me contentant de boire une gorgée de thé. Après un moment, il reprend, plus sérieux.

— Nagumo est un problème, c’est vrai. Il va vouloir te détruire, ou au moins t’intimider. Et franchement, tu l’as bien cherché.

Je hoche la tête.

— C’est pour ça que je veux un plan.

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Un ange veille-t-il sur moi ?

Nous passons près d’une heure à discuter. Hishida expose calmement les options qui s’offrent à moi, tandis que Tokito reste silencieuse, son regard perçant me mettant mal à l’aise.

— Pourquoi tu m’aides ? demandé-je finalement.

Il sourit, presque malicieusement.

— Pourquoi toi, tu ne m’as pas acheté ?

Je fronce les sourcils, et il continue.

— Tu aurais pu essayer de me manipuler. Ou de m’acheter avec tes points. Mais au lieu de ça, tu nous invites à manger. Sincèrement.

— Je te l’ai dit. Je veux être tranquille.

— Disons que tu as un ange qui veille sur toi, rétorque-t-il.

Je déglutis. Une pensée fugace me traverse l’esprit : Par pitié, ne dis pas que cet "ange", c’est ta sœur… Sinon je suis fichu.

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Retour au présent : Une partie de cartes

Dans mon appartement, les choses sont… détendues. Enfin, en apparence. Hishida, Tokito et moi sommes assis autour d’une table basse, jouant tranquillement aux cartes. L’ambiance est étrangement légère, mais je ne baisse pas ma garde.

— Tu as tout acheté avec tes points ? demande Hishida en regardant les meubles, le décor, et même les jeux de société soigneusement rangés.

— Pas exactement, dis-je en mélangeant les cartes. Beaucoup de ces choses étaient déjà dans mon sac quand je suis arrivé ici. Si tu ne m’as pas vu les acheter, c’est pour une raison.

Il acquiesce avec un sourire entendu, mais je sens que Tokito m’observe. Son silence est plus pesant que n’importe quel mot.

Quand je perds encore une fois à ce fichu jeu, je décide de me lever.

— Une pause ? propose Hishida, amusé.

— Non, je réfléchis juste à une stratégie, dis-je avec un sourire crispé.

Note à moi-même : ne jamais jouer aux cartes avec Hishida. Il est bien trop doué pour que ce soit naturel.

Et Tokito ? Elle reste une énigme. Mais je sais une chose : si ces deux-là sont de mon côté, j’ai peut-être une chance de tenir face à Nagumo… et à Okita.