Jour 4 – Coopération

Quatrième jour au camp.

L’atmosphère est différente aujourd’hui.
J’ai passé les trois premiers jours à observer, à analyser, à jauger.

Et Taro Yoshida…

Je sais maintenant qu’il n’est pas juste un leader ordinaire de la classe 1-B.

Quelque chose chez lui me semble trop… familier.
Son style, son attitude, son regard.

Mais pour l’instant, je joue le jeu.

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Notre groupe a un objectif :
Travailler ensemble pour réussir cet examen.

Iru Ai, la discrète mais perspicace élève de la classe C,
Yuri Bolsik, toujours curieux, toujours en quête de comprendre notre système scolaire japonais,
Et enfin Yoshida…

Le leader silencieux, mais efficace.

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Une alliance improbable

Ce matin, alors que nous nous rassemblons pour organiser nos tâches quotidiennes, je prends la parole.

> « On doit rationaliser notre temps. Ai, tu te charges de la répartition des tâches. Yuri, tu surveilles l’application des règles et les rapports à rendre. Yoshida et moi… on coordonne l’ensemble. »

Personne ne proteste.

C’est là toute la force d’un leader.
Pas besoin d’autorité brute.

Il suffit que les autres te reconnaissent.

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L’accord tacite

Je croise le regard de Yoshida.
Il acquiesce.

> Nous avons compris. Nous devons coopérer.

Pas par amitié. Pas par loyauté.
Mais parce que c’est le moyen le plus efficace d’atteindre notre objectif commun.

> La réussite du groupe.

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Jour 5 – La stratégie se met en place

Yoshida est méthodique.
Presque autant que moi.

Je le regarde orchestrer nos actions avec précision.
Il sait quand donner des instructions, quand se retirer, quand laisser les autres parler.

En silence, je l’observe.

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À la fin de la matinée, alors que nous sommes seuls à planifier la suite de la journée, il me lance :

> « Adoko, tu sais que cette épreuve n’a rien à voir avec l’adaptation sociale, non ? »

Je souris.
Il a raison.

> « Bien sûr. C’est un test de leadership déguisé. »

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Nous passons le reste de la journée à affiner notre plan.

Règles respectées.
Tâches accomplies.
Résultats optimisés.

Et à chaque décision que nous prenons ensemble, quelque chose se renforce entre nous.

> Un lien.

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Entre adversaires et alliés

Le soir, alors que tout le monde se détend autour du feu, Yoshida s’assoit à côté de moi.

Un silence confortable s’installe.

Puis il dit, presque à voix basse :

> « On forme une bonne équipe, toi et moi. »

Je tourne légèrement la tête vers lui.
Un sourire en coin.

> « Pour cette épreuve, peut-être. Mais n’oublie pas, Yoshida… on reste des adversaires. »

Il ne répond pas tout de suite.

Puis, avec un regard que je connais trop bien, il murmure :

> « Pas toujours, Wilfried. »

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Le défi de demain

Je sais que cette alliance ne durera pas.
Elle n’est qu’un moyen temporaire pour atteindre un objectif.

Mais je sens aussi que quelque chose d’autre se joue ici.

Yoshida…
Ce n’est pas juste un adversaire.

Il est plus que ça.

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Et demain, nous découvrirons jusqu’où cette alliance peut aller.

Jour 7 – La course finale

Le dernier jour du camp.

L’épreuve finale n’est pas une simple formalité.
C’est une course de relais.

Nous savons tous que cette épreuve déterminera notre place dans le classement final.

> Mais pour nous, c’est bien plus que ça.

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Notre stratégie est simple.

1. Ai ouvre la course.

2. Yuri récupère le bâton pour rattraper le retard.

3. Yoshida prend la troisième position pour nous propulser en tête.

4. Et enfin… je termine.

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Le départ

Ai s’avance sur la ligne de départ.

Je vois la nervosité dans ses yeux, mais je lui fais un signe de tête.

> « Fais de ton mieux. On te couvre. »

Il hoche la tête et prend sa position.

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Le coup de sifflet retentit.

Ai s’élance.

Il donne tout ce qu’il a, mais comme prévu, il est plus lent que les autres.
Nous tombons rapidement en arrière dans le classement.

> Peu importe. Nous avons un plan.

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La remontée

Ai atteint Yuri et lui tend le bâton.

Yuri s’élance à son tour.
Son pas est rapide, déterminé.

Il ne se contente pas de courir, il chasse le retard.

Et avant même la moitié du parcours, il a déjà dépassé plusieurs concurrents.

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Lorsqu’il atteint Yoshida, nous sommes revenus au milieu du peloton.

Yoshida prend le bâton avec un calme presque effrayant.
Il s’élance.

> Et tout change.

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Le tournant

Yoshida court avec une précision incroyable.
Son corps est parfaitement aligné, chaque foulée calculée.

Il ne se contente pas de rattraper les autres…
Il les dépasse.

Un à un.

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Nous passons de la dernière moitié du peloton à la tête de la course en quelques secondes à peine.

Les autres équipes commencent à paniquer.
Les cris des spectateurs s’intensifient.

Yoshida atteint la ligne où je l’attends.

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Le passage du témoin

Je tends la main.

Il me tend le bâton et à cet instant, nos regards se croisent.

> Un regard. Un instant suspendu.

Il ne dit rien, mais je comprends.
Son regard dit tout.

> « C’est à toi, Wilfried. Termine cette course. »

Je prends le bâton.

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Mon cœur s’accélère.

> Tu es revenu, grand frère.

Je serre le bâton dans ma main, prends une grande inspiration…
Et je cours.

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La dernière ligne droite

Je ne sais pas ce qui se passe.

Mon corps bouge plus vite que jamais.
Chaque foulée est puissante, précise.

Le monde autour de moi devient flou.

Je dépasse les derniers concurrents.
La ligne d’arrivée est devant moi.

Et je ne ralentis pas.

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L’impact

Quand je franchis la ligne, il y a un moment de silence.
Puis des cris.

Des murmures se propagent parmi les spectateurs.

> « Qui est-ce ? »
« Il a couru comme un super soldat… »
« On dirait qu’un fantôme est passé par là. »

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Je reprends mon souffle et me retourne.

Yoshida est là, à quelques pas, un sourire discret sur le visage.

Je lui tends la main.

> « Merci pour le relais. »

Il serre ma main avec force.

Et dans ce geste, je comprends quelque chose.

> Adversaires. Alliés. Frères.

Cette course n’était que le début.