13 - Examen de la côte de popularité - La destruction totale de Yamauchi

Le jour de l'examen de la côte de popularité est arrivé. La tension dans la salle est palpable. Nous savons tous que ce moment va départager les alliés des ennemis, mais personne ne s'attend à ce qui va se passer aujourd'hui. Ce n'est pas seulement la côte de popularité qui va être révélée ; c'est aussi une trahison, et la fin d'une illusion.

La règle est simple : le plus populaire obtient un point de protection, tandis que le moins populaire est éliminé. Mais ce n’est pas simplement un jeu de popularité, ce test est bien plus dangereux qu'il n'en a l'air. Il révèle qui se cache derrière des masques de loyauté, qui agit en silence et dans l'ombre, et qui est prêt à tout pour se maintenir en sécurité.

Horikita se lève, toute l'attention de la classe braquée sur elle. À sa gauche, Okita reste calme et concentré, son charisme naturel rassurant. Derrière elle, Yinghua reste aussi impassible, et Kushida regarde avec une légère malice, prête à frapper au moment crucial. La scène est installée, et il est clair que ce qui va se passer dépasse de loin une simple discussion de popularité.

Horikita commence par un regard froid, scrutant chaque membre de la classe, avant de parler, sa voix claire et tranchante.

— "Nous avons un traître parmi nous," dit-elle simplement.

Un silence lourd s’installe dans la pièce. Des murmures s’élèvent immédiatement. Les élèves échangent des regards nerveux.

— "Ce traître, c'est Yamauchi," poursuit Horikita, sans détour. "Il a travaillé pour la classe D, cherchant à faire expulser Wilfried et à détruire l'intégrité de notre classe. Pire encore, il a mis en danger non seulement Wilfried, mais aussi tous ceux qui se sont associés à lui. Il a trahi la confiance de chacun d’entre nous, pensant que sa position le sauverait."

Yamauchi est figé, le visage pâle, comme s’il venait de recevoir un coup en plein ventre. Il regarde autour de lui, cherche désespérément un soutien, mais aucun regard compatissant ne croise le sien.

La tension est à son comble. Kushida, qui jusqu'ici semblait attentive, prend un moment pour regarder Yamauchi, son sourire habituellement chaleureux remplacé par une expression froide, presque vengeresse. Elle ouvre la bouche, et ses mots sont lourds de vérité.

— "Je ne pensais pas que tu irais aussi loin, Yamauchi. Travailler contre Wilfried, c'était déjà impardonnable, mais mettre toute la classe en danger... Tu as osé trahir ta propre équipe pour ta sécurité personnelle."

Yamauchi commence à bafouiller, mais Okita intervient, d’un calme déconcertant.

— "C’est risible. Tu pensais vraiment pouvoir t’en sortir avec ça ? Que tu allais manipuler les gens autour de toi et garder ton petit secret ? Non, tu n’es qu’un pion dans un jeu bien plus grand que toi, et tu l’as payé de ta trahison."

Il y a un mouvement parmi les élèves, certains commencent à se détourner de lui, la lumière de la vérité illuminant l’obscurité de ses actes. Mais c'est Hirata qui, après un instant de silence, prend la parole.

D’abord calme, il commence à parler, mais sa voix se charge peu à peu d’émotion, de colère et de déception. Il regarde Yamauchi droit dans les yeux, sans une once de pitié.

— "J’ai toujours essayé de te protéger. J’ai voulu croire que tu étais un ami, que tu avais des principes, mais… j’ai été naïf. Comment as-tu pu trahir Wilfried ? Comment as-tu pu essayer de faire tomber notre propre classe ?"

Il s’arrête un moment, sa respiration s'accélérant, avant de continuer, d’un ton plus grave.

— "Je ne peux plus te pardonner. Tu n’es pas un ami. Tu es un lâche. Tu as trahi tout ce qu’on a construit ici. Et ça, Yamauchi, c’est impardonnable. Je vais te dire une chose : si tu pensais qu’un jour tu pourrais t’en sortir en trahissant ceux qui te soutiennent, tu t’es lourdement trompé."

Les élèves de la classe A restent silencieux, certains écoutant, d'autres détournant les yeux, mais tous comprenant qu'il n'y a plus de retour possible pour Yamauchi. Il est maintenant la cible, et tout le monde sait que son sort est scellé.

Yamauchi essaie de parler, mais ses mots sont inintelligibles, noyés sous le poids des accusations. La classe le regarde avec dégoût et déception, et tout ce qu'il peut faire, c'est rester là, figé, incapable de se défendre. Il a perdu toute crédibilité, toute loyauté.

Horikita ne le laisse même pas finir. Elle lève la main, imposant le silence.

— "C'est terminé, Yamauchi. Il est temps pour toi de partir. Tu n’as plus de place ici."

Les élèves votent ensuite massivement contre lui, une décision unanime qui met fin à son existence dans la classe A. Ce n'est pas simplement un rejet, c'est la destruction totale d'un traître, et il n'y a pas de place pour l'hésitation.

Yamauchi, désormais expulsé, quitte la classe, et le climat dans la pièce se calme. Mais la vérité est là : cette trahison, aussi insensée soit-elle, a permis de renforcer l'unité de la classe A. La classe sait maintenant qu'elle est prête à tout pour protéger ce qu'elle a construit, et Yamauchi est l'exemple de ce qu'il se passe quand on choisit de trahir cette unité.

Le calme revient peu à peu dans la salle, et Horikita, Okita, Yinghua, Kushida et Hirata se regardent, une expression de satisfaction sur leurs visages. Ils ont éliminé la menace. Mais ce n’est pas seulement une victoire contre Yamauchi. C’est aussi un message envoyé à toute la classe : l'unité est la clé, et ceux qui trahissent, ceux qui s’opposent à cette unité, seront anéantis sans pitié.

L'atmosphère dans la salle est tendue, presque électrique. La discussion sur la trahison de Yamauchi a laissé place à une étrange anticipation. L'examen de la côte de popularité, bien qu'apparemment simple, représente bien plus qu'un simple classement. Il s'agit de savoir qui, parmi nous, détient une certaine influence, une puissance sociale. Ce classement ne se limite pas à des chiffres, il est le reflet de l'équilibre de pouvoir dans la classe A. Et aujourd'hui, c'est l'heure de découvrir qui va dominer, qui sera protégé, et qui, au contraire, devra faire face à la défaite.

Shabashira-sensei se lève finalement de son siège. Elle a l'air plus calme qu'à l'habitude, mais son regard est perçant. Elle connaît l'importance de cet instant, tout comme nous. Sans plus de cérémonie, elle commence à annoncer les résultats du classement de la popularité.

— "Le classement des plus populaires de la classe A, comme vous le savez, peut avoir un impact considérable. Celui qui sera en tête recevra un point de protection, tandis que le dernier sera éliminé. C'est un test de pouvoir et d'influence. Maintenant, sans plus attendre, commençons."

Elle fait une pause, scrutant chacun de nous un à un. Elle aime prendre son temps, savourer chaque instant de suspense.

— "En troisième position, nous avons..." Shabashira-sensei s'arrête un instant, laissant planer l'attente. "En troisième position... Hirata."

Il y a des murmures dans la salle. Hirata, avec son calme naturel et sa capacité à rassembler, n'est pas une surprise en soi. Il a l'aura d'un leader, et son influence est incontestable. Il reste modeste, mais il ne cache pas sa légère satisfaction en entendant son nom. Un sourire s'affiche sur son visage, et il hoche la tête, acceptant avec grâce sa place.

— "En deuxième position..." Shabashira-sensei regarde de nouveau l'assemblée avec une lueur d'intensité dans les yeux. "... Okita."

Les murmures s'intensifient. Okita, avec son charisme et son pouvoir d'empathie, a su gagner l'admiration de nombreux élèves. Il n'est pas surprenant de le voir si haut dans le classement, bien que certains s'attendaient à ce qu'il soit en première position. Son regard est calme, mais un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Il accepte cette position avec humilité, tout en restant parfaitement implacable dans son attitude.

Le silence se fait plus lourd alors que tout le monde attend la première position.

— "Et enfin, en première position, celui qui a su faire preuve d'une influence indiscutable, et qui, selon l'opinion générale, mérite de recevoir le point de protection..." Elle laisse un dernier suspens. "C'est Wilfried."

Un murmure de surprise parcourt la salle. Bien que je sois conscient de mon rôle dans cette classe, je ne m'attendais pas à une telle reconnaissance. Mes stratégies, mes actions discrètes, mon approche pragmatique ont apparemment porté leurs fruits. Je reste calme, mais l'intérieur de moi-même ressent une satisfaction subtile.

Les regards se tournent vers moi, certains curieux, d’autres impressionnés. Je vois des sourires discrets, des regards admiratifs, mais aussi des traits de déception ou d'envie. La classe A est divisée, mais aujourd'hui, c'est moi qui tiens le haut du pavé.

Shabashira-sensei m'adresse un léger signe de tête, comme pour reconnaître ce statut.

— "Félicitations à tous les trois," poursuit-elle. "Ces positions ne sont pas seulement le résultat de vos capacités sociales, mais aussi de votre influence dans la classe. Soyez conscients que ce classement peut changer, et que celui qui perd sa popularité peut aussi perdre son pouvoir."

Je regarde autour de moi, prenant le temps de capter les réactions des autres. Certains sont apparemment satisfaits de leur position, d'autres se battent intérieurement, leur regard furtif trahissant des pensées calculatrices. Mais une chose est claire : cette côte de popularité a bouleversé l’équilibre de notre classe. Ce n'est plus une simple question de points ou de protection, mais un combat de positions et d'influences.

Je me permets un léger sourire. Ce n'est que le début du jeu.

Il m'a fallu un moment pour digérer cette information. Moi, le plus populaire de la classe A ? Ce n'est pas que je me sous-estime, mais j'ai toujours fonctionné dans une logique de survie, où les relations humaines étaient souvent des instruments, des leviers pour obtenir ce que je voulais. Et pourtant, aujourd'hui, je suis celui qui tient la tête du classement. C'est... perturbant, pour être honnête. Mais je ne peux pas me permettre de flancher. Cette popularité, aussi soudaine et déstabilisante soit-elle, est un outil comme un autre. Et un outil puissant à ne pas sous-estimer.

Je prends une profonde inspiration, mais c'est alors que je sens une présence à côté de moi. Shomegaku Okita, cette fille, ma petite amie, s'est blottie contre moi. Un geste simple, mais qui a immédiatement fait écho dans mon esprit. Je sais qu'elle cherche à se rapprocher, mais ce n'est pas ce que je m'attendais dans un moment aussi... stratégique.

Elle s'installe près de moi, son corps légèrement appuyé contre le mien. Un mouvement fluide, presque instinctif. Mais au fond de moi, quelque chose déraille. Mon exe a cessé de fonctionner. Toute cette logique implacable, cette capacité à analyser, à évaluer les situations, à voir les failles dans les stratégies des autres... tout ça se brouille.

Elle me regarde avec un sourire léger, presque espiègle. Ses yeux, d'un bleu intense, semblent cacher une certaine malice. C'est une Okita différente de celle que j'ai l'habitude de voir, plus douce, plus intime. Et pourtant, c'est dans ces moments-là que je me rends compte qu'elle est peut-être encore plus dangereuse que je ne l'avais imaginé.

"Tu as l'air un peu perdu, Wilfried," dit-elle d'une voix douce, mais teintée d'une curiosité perçante. "Tu n'avais pas l'air de t'attendre à ça."

Elle a raison. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. J'avais pensé que la popularité, ce statut social, allait passer comme une brume, un simple point de plus dans le grand calcul de la survie. Mais voilà que la réalité me rattrape, et cette réalité a un nom : Okita.

Je me contente de soupirer, bien que je ne sois pas sûr de ce que je ressens exactement. Une partie de moi est perturbée, mais une autre trouve une étrange satisfaction à voir la situation évoluer ainsi. Elle n'est pas juste une pièce dans ce jeu, elle en est la maîtresse.

"Tu me rends fou, tu sais ?" Je lâche finalement, tout en observant son visage se rapprocher lentement du mien.

Okita, cette fille qui semble toujours avoir une longueur d'avance, me sourit à pleines dents, consciente de l'effet qu'elle a sur moi. C'est une guerre silencieuse, un combat de volonté et d'émotions. Elle sait exactement comment manipuler la situation, comment déséquilibrer cet univers dans lequel je suis normalement en contrôle. Mais aujourd'hui, il semble que ce contrôle m'échappe.

"C'est ce que j'aime chez toi," répond-elle, sa voix douce mais ferme. "Tu n'es jamais dupe, mais parfois... il suffit d'un petit coup de pouce pour te faire tomber."

Je la regarde, étonné par sa capacité à me comprendre, à déstabiliser ma stratégie. Elle ne me pousse pas à sortir de ma zone de confort par la force, mais par une subtile manipulation des émotions et des attentes.

C'est un jeu dans lequel je n'ai pas l'habitude de perdre, mais Okita semble avoir trouvé une nouvelle règle à suivre. Une règle qui échappe à toute logique de survie. Et ça, je ne peux pas l'ignorer.

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