Chapitre final

Après notre retour au campus, la fête pour célébrer notre victoire à l'épreuve de survie se prolonge toute la nuit. La classe D, d'habitude vue comme l'outsider, rayonne de fierté. Tout le monde est en effervescence, savourant ce moment de gloire inattendu.

La fierté de Yamauchi

Yamauchi, bien entendu, est au centre de l'attention. Il bombarde tout le monde de récits héroïques, exagérant son rôle dans notre succès.

"Vous auriez dû voir ça !" lance-t-il, une fausse modestie dans la voix. "C'est grâce à moi que la classe a réussi. Si je n'avais pas fait mes sacrifices, on n'aurait jamais fini premiers !"

Bien que son récit soit complètement biaisé, il est étrangement crédible pour les plus naïfs de la classe. Malheureusement pour lui, Hishida, Kiyotaka, et le groupe Yugurekufa ne sont pas dupes.

Nous avons tous décidé de créditer officiellement Horikita, Okita et Hirata pour les stratégies principales, même si, en réalité, c'était un effort collectif orchestré dans l'ombre. Ce qui compte, c'est de maintenir la cohésion de la classe et de projeter une image forte.

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Malakh et les leçons de vie

Un peu plus loin, je remarque Malakh entouré de Kushida et Kei, les deux filles les plus populaires de notre année. Il semble donner une sorte de cours improvisé sur "l'art des relations humaines".

"Écoutez bien," dit-il d'un ton sérieux tout en lançant un regard amusé à Yamauchi. "Il y a des règles fondamentales pour bien se comporter avec les filles. Le premier conseil, Yamauchi, c'est d'arrêter de parler de la Black Room. Sérieusement, personne n'y croit."

Kushida éclate de rire, mais ce n'est pas son rire habituel, celui qu'elle utilise pour cacher sa véritable nature. Non, cette fois, c'est son vrai rire, celui qu'elle montre rarement.

Yamauchi blêmit en entendant son nom, visiblement mal à l'aise. Le sourire chaleureux de Malakh ne fait qu'ajouter à son malaise, car il sait que ce sourire peut être tout sauf rassurant dans ce contexte.

"Je... je voulais juste impressionner les filles," marmonne-t-il, se balançant d'un pied à l'autre.

Kei, les bras croisés, observe la scène avec un mélange d'amusement et de pitié.

"Peut-être qu'il est temps de trouver une autre stratégie," suggère-t-elle.

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Retour à ma chambre

Alors que la nuit avance, je décide de m'éclipser discrètement pour me reposer. La fête est agréable, mais mon esprit est déjà tourné vers les prochains défis.

En entrant dans ma chambre, je remarque qu'Okita m'a suivi. Elle semble hésitante, mais déterminée.

"On peut parler ?" demande-t-elle doucement.

Je hoche la tête et lui fais signe d'entrer.

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Le trio espion

Avant que nous ne commencions à parler, un détail attire mon attention. Par la fenêtre légèrement entrouverte, je distingue trois silhouettes dans l'ombre : Hishida, Kiyotaka, et Malakh. Ils essaient clairement de nous espionner.

Je soupire. "Ils ne peuvent vraiment pas se mêler de leurs affaires."

Pour ne rien arranger, je vois Tokito un peu plus loin, dégustant tranquillement des crêpes tout en observant la scène.

"Elle leur a parlé, pas vrai ?" murmuré-je, exaspéré.

Okita rit doucement, mais son rire est teinté d'embarras.

"Tokito est... surprenante," admet-elle. "Je ne lui ai rien dit, mais elle a deviné. Elle est incroyablement perspicace."

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Une conversation privée

Nous ignorons les espions improvisés et fermons la porte. Laissant leurs efforts vains, nous nous installons pour discuter.

Okita commence, hésitant un peu :

"Je voulais te remercier. Pas seulement pour m'avoir aidée pendant l'épreuve, mais pour... m'avoir ouvert les yeux."

Je la regarde, attendant qu'elle continue.

"Avant, je pensais que tout ce que je faisais était pour ma classe, pour nos camarades. Mais j'ai compris, grâce à toi, que je me mentais à moi-même. Je voulais te prouver que j'étais capable de te sauver, mais en réalité, c'est toi qui m'as sauvée."

Ses mots sont sincères, mais je sens également une profonde vulnérabilité.

"Tu as beaucoup grandi, Okita," dis-je. "Mais souviens-toi, tu ne dois pas te perdre dans ce que les autres attendent de toi. Ta force vient de qui tu es, pas de ce que tu penses devoir prouver."

Elle hoche la tête, un sourire timide aux lèvres.

"Merci," murmure-t-elle.

Nous continuons à parler longtemps dans la nuit, éloignant peu à peu les doutes et les regrets. Pour une fois, la pression de nos responsabilités semble s'alléger, ne serait-ce qu'un instant.

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Les espions démasqués

Au petit matin, je décide de m'amuser un peu avec nos trois "espions". Alors qu'Hishida, Kiyotaka, et Malakh s'apprêtent à rentrer discrètement dans leurs chambres, je me tiens dans le couloir, les bras croisés.

"Vous avez passé une bonne nuit ?" dis-je avec un sourire en coin.

Leur réaction est priceless. Hishida essaie de trouver une excuse, Kiyotaka reste stoïque, et Malakh... éclate de rire.

"On voulait juste s'assurer que tu ne faisais pas quelque chose de stupide," plaisante-t-il.

"Et Tokito ? Elle mangeait encore des crêpes ?" demandé-je.

Malakh hausse les épaules. "Elle a dit que c'était son devoir de 'surveiller l'équilibre des relations'. C'est Tokito, que veux-tu ?"

Je soupire, mais un léger sourire persiste sur mon visage. Avec eux, la vie n'est jamais ennuyeuse.

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Un nouveau défi en approche

Alors que je retourne dans ma chambre, je me surprends à réfléchir à ce que nous réserve l'avenir. Notre victoire récente a changé la dynamique de notre classe, mais elle a aussi attiré l'attention des autres.

Les défis à venir ne seront pas plus faciles, mais avec une classe unie et des alliés comme eux, je me sens prêt à affronter tout ce qui nous attend.

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Les jours précédant l'examen du Zodiac, je travaille dans l'ombre. Contrairement à mes habitudes, je ne serai pas actif sur le terrain cette fois-ci. Non, cette fois, je suis un spectateur déguisé en pièce inactive, mais ce n'est qu'une façade.

"Hishida, prends ça," dis-je en lui tendant une pile de documents soigneusement annotés.

Hishida semble perplexe, mais il sait mieux que de poser des questions inutiles.

"Tu es sûr que c'est une bonne idée ?" demande-t-il en parcourant les notes.

"Je le suis. Tu sauras quoi en faire," dis-je simplement.

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Préparation des plans

L'examen du Zodiac est un casse-tête logistique et stratégique. Les élèves sont répartis en douze groupes représentant les signes du zodiaque chinois : Rat, Bœuf, Tigre, etc. Chaque classe a un VIP parmi ses élèves, et identifier ces VIP est la clé pour gagner. Mais il y a un autre niveau de complexité : les traités, ces accords secrets qui peuvent renverser les résultats à la dernière seconde.

C'est littéralement une partie géante d'Among Us, mais sans le chaos meurtrier. Tout est basé sur la ruse, la psychologie, et la gestion des alliances.

"Rappelle-toi," dis-je à Hishida, "l'objectif principal est de contrôler la perception. Si tout le monde croit que notre classe est désorganisée, ils baisseront leur garde. Et quand ils s'attaqueront à toi, ils ne verront pas venir la vraie stratégie."

Hishida acquiesce, mais je vois le doute dans son regard. Il n'est pas habitué à être le centre d'attention.

"Tu feras ce qu'il faut," lui dis-je avec un sourire rassurant. "Tu es prêt pour ça."

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Un choix calculé : ma maladie

Pourquoi je ne participe pas activement ? C'est simple : je ne peux pas. Pas parce que je suis physiquement incapable, mais parce que j'ai volontairement choisi de me retirer.

Lors de l'épreuve précédente, je me suis injecté un agent chimique bénin mais efficace, suffisamment pour provoquer une réaction semblable à une grippe. Rien de dangereux, juste assez pour me maintenir hors-jeu.

Je savais que cette décision serait incompréhensible pour la plupart. Mais Hishida, Kiyotaka, et quelques autres comprennent pourquoi.

En concentrant toute l'attention sur moi pendant les dernières semaines, j'ai attiré la lumière, l'opinion publique, et les soupçons. Maintenant, en me mettant volontairement en retrait, je laisse le champ libre à mes alliés pour manœuvrer dans l'ombre.

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À l'infirmerie : les pièces adverses

Le jour de l'examen, je suis officiellement "malade". Pendant que les autres s'affairent à leurs intrigues dans le jeu du Zodiac, je me rends à l'infirmerie pour récupérer.

C'est là que je les vois.

Arisu, Shemed, et Akira.

Leur présence ici n'est pas une surprise. Arisu, avec son physique fragile, a des raisons légitimes d'être à l'infirmerie. Son état de santé délicat est bien connu, et elle joue souvent sur cet atout pour manipuler les perceptions.

Shemed, quant à lui, a simulé une blessure. La classe B le considère comme un poids léger, un étudiant fragile que la leader, Ichinose, garde sous son aile par obligation morale. Mais je sais que c'est faux. Shemed est la véritable force motrice de la classe B, opérant discrètement depuis les coulisses. Chaque décision qu'on attribue à Ichinose porte en réalité son empreinte.

Akira est là aussi, bien sûr. Lui, il n'a aucune excuse médicale. Il est simplement venu parce qu'il savait que Shemed et moi serions là. Et aussi, sans doute, parce qu'il espérait croiser Hishida.

"Quelle déception," dit-il en me voyant. "Je m'attendais à voir ton petit protégé ici. Mais je suppose qu'il est trop occupé à essayer de survivre sans toi."

Son ton est délibérément condescendant, mais je remarque une nuance d'agacement.

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Une victoire cachée

Akira est rapide à déduire ce qui s'est passé. Il sait pourquoi il n'est plus à la tête de la classe C.

"Alors, c'est toi," dit-il finalement, un sourire amer sur les lèvres. "Tu les as manipulés pour qu'ils se retournent contre moi. Bravo. Maintenant, c'est Simo, Ohana, et Ryuen qui dirigent. Mais tu sais quoi ? Je te remercie."

Je lève un sourcil, curieux.

"Tu me remercies ?"

"Oui," dit-il en croisant les bras. "Maintenant, je suis libre. Je n'ai plus besoin de jouer au leader parfait. Je peux enfin agir comme je le veux."

Il ricane, mais son rire manque de conviction.

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Un échange de sourires

Shemed, silencieux jusque-là, intervient enfin.

"Tu as toujours un coup d'avance, Wilfried. Mais tu devrais savoir que jouer le rôle de martyr ne te rend pas intouchable."

Je souris en retour. "Et toi, Shemed, tu devrais savoir que sous-estimer quelqu'un qui fait le choix de se retirer est une erreur."

Arisu, assise tranquillement dans un coin, observe la scène avec un intérêt non dissimulé.

"C'est fascinant," dit-elle enfin. "Vous jouez tous votre rôle à la perfection. Wilfried, le stratège qui se sacrifie. Shemed, le maître des ombres. Akira, le rebelle désabusé. Et moi, la princesse fragile."

Son sourire est glacial, mais je ne peux m'empêcher de l'admirer.

"Peut-être que nous devrions simplement jouer aux échecs," dis-je avec une pointe d'ironie.

Arisu éclate de rire. "Mais c'est exactement ce que nous faisons."

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Une nouvelle dynamique

Alors que je quitte l'infirmerie, je sais que la partie est loin d'être terminée.

Hishida a désormais tous les outils pour réussir, mais le Zodiac est un jeu complexe. Les alliances se formeront et se briseront en un clin d'œil, et les traités secrets seront utilisés pour renverser les résultats à la dernière minute.

Mais ce qui compte, c'est que, pour une fois, je ne suis pas au centre de l'action.

Je laisse les autres jouer leur rôle, pendant que je me concentre sur ma propre récupération... et sur les plans pour la prochaine étape.

Pour gagner, il faut parfois savoir quand se retirer.

Zodiac - Partie 3
Point de vue de Wilfried, au présent, à la première personne

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La lumière crue de l'infirmerie éclaire les visages de mes "compagnons" improvisés pour cet examen. Arisu est assise bien droite sur son lit, son expression aussi froide qu'intrigante. Shemed, fidèle à son rôle, affiche son sourire affable qui le fait passer pour le garçon le plus inoffensif de l'école. Quant à Akira, il est appuyé contre le mur, les bras croisés, ses yeux brillant de cette curiosité insatiable qui le caractérise.

Et moi ? Je suis là, allongé sur mon lit, mon corps affaibli par ma propre décision de me retirer. Mais mes sens, eux, sont en alerte. Nous ne sommes que quatre dans cette pièce, mais la tension est palpable, comme si une bataille silencieuse se jouait entre nous.

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L'entrée en matière d'Akira

"Alors, Wilfried," commence Akira, brisant le silence avec son ton moqueur habituel. "Tu es vraiment un génie, hein ? Prendre du recul pour attirer l'attention sur toi, tout en laissant les autres faire ton sale boulot."

Je tourne lentement la tête vers lui, le toisant du regard. "C'est marrant venant de toi, Akira. Tu es ici parce que ta classe t'a jugé incompétent, non ?"

Son sourire s'élargit, mais je vois ses mâchoires se serrer. "C'est exactement ce que je voulais qu'ils pensent. Et toi, tu savais que ça arriverait. Pas vrai ?"

Je ne réponds pas immédiatement, laissant le silence s'installer pour le rendre encore plus nerveux.

"Tu parles trop," intervient finalement Arisu d'un ton plat. Elle croise les jambes, un geste élégant qui contraste avec la froideur de son regard. "Wilfried est ici pour des raisons bien différentes des tiennes, Akira. Tu devrais savoir que ce n'est pas toujours une question de contrôle direct."

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Le jeu d'Arisu

Arisu est fascinante, comme toujours. Je la connais depuis deux ans, et son comportement est d'une constance déroutante. Elle joue la fragile, la princesse intouchable, mais chaque mot qu'elle prononce est une arme soigneusement affûtée.

"Tu es vraiment douée pour observer sans intervenir, Arisu," dis-je en brisant ma propre règle de ne pas lui répondre directement. "Mais pourquoi es-tu ici, vraiment ? Ton état physique n'a jamais été un obstacle à tes manipulations. Alors pourquoi t'es-tu retirée de cet examen ?"

Elle incline légèrement la tête, un sourire énigmatique sur les lèvres. "Peut-être que je voulais simplement m'assurer que tu ne te laissais pas mourir d'ennui, Wilfried."

Akira ricane, mais Shemed reste silencieux, son sourire habituel toujours en place.

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Le masque de Shemed

Shemed, lui, est un mystère. Il joue le rôle du garçon le plus faible de l'école à la perfection, mais je sais mieux que quiconque que c'est une façade. Derrière ce masque se cache l'un des esprits les plus stratégiques que j'ai rencontrés.

"Et toi, Shemed ?" dis-je en le fixant. "Quelle excuse as-tu trouvée pour te retrouver ici ?"

Il répond avec son sourire habituel, mais ses yeux trahissent une lueur d'amusement. "Je suis ici parce que je suis fragile, bien sûr. Tout le monde le sait."

"Fragile, hein ?" Akira ricane. "Si fragile que tu arrives à manipuler ta classe entière sans qu'ils s'en rendent compte."

Shemed hausse les épaules, son sourire s'élargissant légèrement. "C'est la beauté de l'invisibilité, Akira. On peut accomplir beaucoup de choses quand personne ne vous regarde."

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La dynamique du quatuor

La conversation continue, oscillant entre des piques acérées et des silences lourds de sous-entendus. Chaque mot est une manœuvre, chaque regard une tentative de lecture.

Arisu, fidèle à son rôle, reste en retrait, observant et lançant des commentaires occasionnels pour orienter la discussion. Akira, fidèle à lui-même, est bruyant, provocateur, mais toujours calculateur dans sa façon d'aborder les choses.

Shemed, quant à lui, est un maître de l'esquive. Il répond sans jamais répondre vraiment, laissant ses adversaires s'épuiser à chercher des failles dans son discours.

Et moi ? Je suis le spectateur, le catalyseur. Mon rôle ici est de les observer, de les pousser dans leurs retranchements, tout en gardant mes propres cartes bien cachées.

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Un échange révélateur

À un moment donné, la conversation prend une tournure plus personnelle.

"Pourquoi fais-tu tout ça, Wilfried ?" demande soudainement Akira, son ton plus sérieux qu'à l'habitude. "Tu pourrais simplement te contenter de vivre ta vie tranquillement, sans toutes ces machinations."

Je réfléchis un instant avant de répondre. "Parce que vivre une vie tranquille ne m'intéresse pas. Chaque mouvement, chaque décision que je prends, fait partie d'un jeu plus grand. Un jeu auquel nous jouons tous, que nous le voulions ou non."

Arisu hoche lentement la tête, comme pour approuver mes propos. "C'est vrai. Mais ce jeu a un coût. Et tout le monde n'est pas prêt à le payer."

Shemed, pour une fois, intervient. "La question n'est pas de savoir si on est prêt à payer le coût. La vraie question est de savoir si le prix en vaut la peine."

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La curiosité d'Akira

Akira, fidèle à sa nature curieuse, ne peut pas s'empêcher d'appuyer davantage.

"Et toi, Arisu ? Tu joues à quoi, exactement ? Tu prétends être au-dessus de tout ça, mais je sais que ce n'est pas vrai. Alors, quel est ton objectif réel ?"

Elle le regarde, impassible. "Mon objectif n'a pas besoin d'être partagé avec toi, Akira. Mais si tu tiens tant à savoir, disons simplement que je m'assure que les bonnes pièces soient en place au bon moment."

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Un moment de complicité

Malgré nos différences, il y a un étrange sentiment de camaraderie qui s'installe entre nous. Nous sommes tous conscients du rôle que nous jouons dans ce jeu, et bien que nos objectifs soient différents, il y a une compréhension tacite entre nous.

Alors que l'examen se poursuit à l'extérieur, nous restons dans cette pièce, discutant, débattant, et apprenant les uns des autres.

"Peu importe qui gagne cet examen," dis-je finalement. "Ce n'est qu'un mouvement dans une partie beaucoup plus grande."

Arisu sourit légèrement. "Et cette partie, Wilfried, crois-tu vraiment pouvoir la gagner ?"

Je souris en retour. "C'est ce que nous verrons."

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L'infirmerie retrouve son calme une fois que Shemed et Akira s'en vont, bras dessus bras dessous, comme deux camarades inséparables. Je les regarde quitter la pièce, un poids étrange sur les épaules.

"Si ces deux-là s'allient, c'est une catastrophe," dis-je à voix basse.

Arisu, restée en retrait jusqu'à présent, se lève lentement de son lit. Elle ajuste ses vêtements avec son élégance naturelle avant de poser sur moi un regard perçant.

"Tu es plus inquiet que d'habitude, Wilfried," remarque-t-elle d'un ton neutre. "Tu crois vraiment qu'une alliance entre Shemed et Akira pourrait causer ta perte ?"

Je détourne les yeux, un sourire ironique sur les lèvres. "Pas la mienne, Arisu. Celle de tout le système. Ces deux-là ne jouent pas pour grimper dans la hiérarchie. Ils veulent la détruire."

Elle ne répond pas tout de suite, mais je vois à son expression qu'elle y réfléchit.

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Un échange direct avec Arisu

Nous restons seuls dans cette pièce, l'atmosphère plus tendue qu'elle ne l'a été depuis le début de cet examen. Arisu sait, tout comme moi, que la classe D a gagné cet examen. Ce n'est qu'une formalité. Mais cela n'a rien de surprenant ; tout a été planifié. Ce qui l'intrigue - et moi aussi - c'est l'absence totale d'intervention de Thierry, mon grand-frère.

"Tu te demandes pourquoi Thierry n'est pas intervenu," dit-elle soudain, brisant le silence.

Je la fixe, surpris qu'elle aborde directement le sujet. Elle s'assoit sur une chaise près de mon lit, croise les jambes avec cette grâce calculée qui lui est propre, puis continue :

"Il est resté en retrait pour une raison très simple. Je lui ai demandé de ne pas le faire."

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La révélation d'Arisu

Je fronce les sourcils, tentant de comprendre. "Pourquoi ? Thierry n'est pas du genre à suivre les ordres de qui que ce soit, encore moins les tiens."

Elle esquisse un sourire énigmatique. "Tu sous-estimes le lien que j'ai avec ton frère. Il m'écoute parce qu'il sait que mes décisions ne sont jamais arbitraires. Cette fois, je voulais voir de quoi tu étais capable sans son intervention. Et, à vrai dire, je ne suis pas déçue."

Un mélange de colère et de confusion monte en moi. "Tu as utilisé cet examen pour me tester ?"

"Pas uniquement toi," répond-elle calmement. "Je voulais aussi voir si Thierry pouvait respecter une limite. Il a passé sa vie à te protéger, à effacer tes erreurs. Mais pour que tu progresses, il fallait qu'il recule."

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Une réponse inattendue

Je me redresse légèrement sur mon lit, malgré la faiblesse de mon corps. "Et qu'est-ce que tu voulais prouver ? Que je peux survivre sans lui ? Que je peux réussir par mes propres moyens ?"

Arisu me regarde, son sourire disparaissant légèrement. "Non, Wilfried. Ce que je voulais prouver, c'est que tu es prêt."

Je cligne des yeux, surpris par la gravité de ses mots. "Prêt pour quoi ?"

"Pour le rôle que tu es destiné à jouer," répond-elle, sa voix soudain plus douce. "Thierry ne pourra pas toujours être là pour te guider. Ce monde est cruel, et tu devras apprendre à naviguer seul. Cet examen n'était qu'un avant-goût de ce qui t'attend."

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Le poids des révélations

Ses paroles me laissent un goût amer dans la bouche. Je me rends compte que, pour Arisu, tout cela n'a jamais été une simple compétition entre classes. Elle voit plus loin, bien plus loin.

"Tu as toujours une longueur d'avance sur tout le monde, n'est-ce pas ?" dis-je avec une pointe de sarcasme.

Elle hoche la tête. "C'est la seule façon de survivre, Wilfried. Mais tu n'as pas à me croire sur parole. Regarde autour de toi. Ceux qui gagnent, ce sont ceux qui anticipent."

Je réfléchis un moment à ses mots, essayant de discerner ses véritables intentions. Mais avec Arisu, il est presque impossible de savoir ce qu'elle pense réellement.

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Un moment de vulnérabilité

Après un long silence, elle se lève et se dirige vers la fenêtre de l'infirmerie. La lumière du soleil éclaire son visage, révélant une expression que je ne lui avais jamais vue auparavant.

"Je sais que tu ne me fais pas confiance," dit-elle sans se retourner. "Et tu aurais raison. Mais crois-moi quand je te dis que je veux que tu réussisses."

Je reste silencieux, incapable de trouver les mots.

"Pourquoi ?" finis-je par demander. "Pourquoi te soucier de moi ? Tu as toujours été ma rivale."

Elle tourne légèrement la tête, me lançant un regard par-dessus son épaule. "Parce que, Wilfried, tu es peut-être le seul capable de me comprendre."

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Un avenir incertain

Ses mots résonnent en moi longtemps après qu'elle quitte la pièce, me laissant seul avec mes pensées.

L'examen est terminé. La classe D a remporté la victoire, mais ce succès a un goût étrange. Ce n'est pas la fin de quelque chose, mais le début d'un nouveau chapitre.

Je repense à Shemed et Akira, à leur alliance improbable. Je repense à Thierry, à son absence calculée. Et surtout, je repense à Arisu, à ses mots mystérieux.

Le jeu continue, et je suis plus déterminé que jamais à comprendre les règles - et à les briser si nécessaire.

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Les résultats tombent, affichés sur l'écran géant de l'amphithéâtre principal. Une tension palpable remplit la pièce alors que tous les élèves retiennent leur souffle. Puis, les chiffres s'affichent, impitoyables.

Classe A : 1185 - 100 = 1085

Classe B : 1122 - 100 = 1022

Classe C : 957 + 50 = 1007

Classe D : 980 + 150 = 1130

Un silence de plomb s'abat sur la salle. Puis, les murmures commencent, crescendo.

"Impossible... la classe D... en A ?"

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Une victoire inattendue

Mon cœur bat à tout rompre, mais mon visage reste impassible. À côté de moi, Hishida serre les poings, un sourire éclatant aux lèvres.

"On l'a fait," murmure-t-il, à peine audible.

Je hoche la tête lentement, mes yeux fixés sur l'écran. Oui, on l'a fait. Contre toute attente, contre toutes les prédictions, la classe D grimpe au sommet.

Dans un coin de la salle, je repère Akira. Il regarde l'écran avec une expression indéchiffrable, mais je sais qu'il est furieux. Shemed, lui, garde son éternel sourire, comme s'il avait prévu ce retournement de situation.

Et Arisu... Arisu reste immobile, impassible, ses yeux fixant les résultats comme si elle analysait chaque détail.

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Réorganisation des classes

La voix de l'annonceur brise le brouhaha :

"Suite à ces résultats, les classes seront réorganisées comme suit :

La classe D monte en classe A.

La classe C descend en classe D.

La classe B descend en classe C.

La classe A descend en classe B."

Un mélange de stupeur, de frustration et d'excitation traverse les élèves.

"On est en A," répète Hishida, comme s'il avait besoin de se convaincre.

Je me tourne vers lui, un sourire en coin. "Oui, et maintenant, on a une cible dans le dos. Prépare-toi, ça ne fait que commencer."

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Réactions dans l'amphithéâtre

Autour de nous, les réactions varient.

La classe B (désormais classe C) : Beaucoup affichent des expressions de déception et de colère. Ichinose tente de motiver ses camarades, mais l'ambiance est lourde.

La classe C (désormais classe D) : Les élèves d'Akira semblent désemparés. Leur leader affiche un calme inquiétant, mais je sais qu'il mijote déjà un plan pour reprendre l'avantage.

La classe A (désormais classe B) : Arisu reste stoïque, mais ses camarades ne peuvent cacher leur frustration.

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Le triomphe de la classe D

De notre côté, la classe D exulte. Yamauchi, fidèle à lui-même, fait des déclarations grandiloquentes :

"C'est grâce à moi ! Si je n'avais pas été sur le bateau, on n'aurait jamais gagné !"

Je l'ignore, tout comme Malakh, qui le regarde avec son sourire inquiétant.

"Laisse-le rêver," murmure Malakh à mon oreille.

Hishida, lui, éclate de rire. "S'il savait à quel point il n'a servi à rien..."

Kiyotaka, silencieux jusque-là, intervient d'une voix calme : "Peu importe les détails. Ce qui compte, c'est qu'on est au sommet. Maintenant, il faut y rester."

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Un échange avec Arisu

Alors que les élèves commencent à quitter l'amphithéâtre, je me dirige vers Arisu. Elle est toujours là, immobile, ses yeux analysant l'écran.

"Pas trop déçue ?" lui demandé-je, d'un ton sarcastique.

Elle tourne lentement la tête vers moi, un sourire glacé aux lèvres. "Déçue ? Non. Impressionnée, peut-être. Mais tu sais aussi bien que moi que cette victoire n'est qu'un début."

Je croise les bras, la défiant du regard. "Et maintenant ? Que comptes-tu faire ?"

Elle esquisse un sourire mystérieux. "Moi ? Rien. Mais toi, Wilfried... tu ferais mieux de profiter de ton moment de gloire. Il ne durera pas éternellement."

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Retour à la réalité

De retour dans notre salle de classe, l'ambiance est électrique. Tout le monde célèbre, sauf quelques-uns. Kiyotaka, Hishida, et moi restons en retrait, observant les réactions.

"Ça va être compliqué," dit Kiyotaka.

Hishida hoche la tête. "Ils vont tous venir pour nous."

Je souris. "Parfait. Ça ne sera que plus amusant."

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Le jeu continue. Nous sommes au sommet, mais ce n'est qu'une question de temps avant que quelqu'un tente de nous en faire descendre. Arisu, Shemed, Akira... Ils mijotent déjà leurs plans.

Mais une chose est sûre : cette fois, je suis prêt.