Retour triomphale

Chapitre 1.

Je suis accroupi sur ma chaise, les coudes appuyés sur mes genoux, mes doigts croisés devant mon visage. Autour de moi, les corps gisent. Non, ils ne sont pas morts, mais à les voir ainsi affalés, certains avec les larmes aux yeux, d'autres figés dans une stupéfaction muette, c’est tout comme. Les tables sont renversées, les pièces d’échecs dispersées, les cartes du poker encore suspendues dans un mélange de chaos et de désespoir. Mahjong, shogi, cubes, black jack, loterie : j’ai tout balayé.

Ce n’est pas qu’une victoire. C’est une leçon.

"Ils ne comprennent vraiment pas ce qu’il se passe."

Je murmure ces mots à moi-même, presque distraitement, alors que mon regard glisse sur les élèves des classes B, C et D que Nagumo a envoyés. Il pensait quoi ? Que des larbins pouvaient suffire à me faire tomber ? Que leur menace suffirait à me pousser à la faute ? Pathétique.

---

Le piège des piégeurs

Depuis que nous sommes passés de la classe D à la classe A en seulement deux examens, tout a changé. La pression, les regards, les murmures. Les élèves de troisième année, menés par ce vice-président imbu de lui-même, Nagumo Miyabi, n’ont pas supporté l’idée que des « petits nouveaux » puissent bouleverser l’équilibre établi.

Ils voulaient me piéger. Me faire commettre une erreur. Ce qu’ils n’ont pas compris, c’est que la moindre menace envers ma survie est un feu vert pour une riposte totale.

Alors, je leur ai tendu ma propre toile. Avec chaque jeu, chaque pari, chaque confrontation, j’ai récupéré leurs points, leurs privilèges, et, pour certains, leurs dernières bribes de dignité.

"Règle numéro un : on ne menace pas quelqu’un qui a tout prévu."

Quand ils perdaient, ils devaient tout quitter. Pas seulement l’école, mais le pays. Parce que dans ce monde, la chute est définitive. Et si quelqu’un ose penser que je vais hésiter… eh bien, il n’a jamais compris ce que signifie le mot survie.

---

Les preuves contre Nagumo

Nagumo lui-même n’est pas intervenu directement. Pas encore. Il préfère manipuler les autres, rester dans l’ombre et garder ses mains « propres ». Mais ses erreurs s’accumulent. Je sais tout : les messages qu’il a envoyés pour orchestrer les pièges, les rencontres secrètes avec les professeurs corrompus, les pots-de-vin pour masquer ses actes.

Je pourrais tout révéler.

"S’il ose encore me sous-estimer, sa carrière est finie."

C’est la différence entre nous. Moi, je prépare mes coups à l’avance. Nagumo, lui, mise sur l’impulsivité et la peur. Mais aujourd’hui, il a vu que je ne suis pas quelqu’un à intimider.

---

Hishida et Malakh : les voix de la raison

Alors que je contemple le désastre autour de moi, j’entends des pas approcher. Hishida et Malakh entrent dans la salle. Le premier, toujours calme et réfléchi, observe la scène avec un mélange de surprise et de lassitude. Malakh, quant à lui, affiche un sourire en coin, mais son regard est sérieux.

"Wilfried, il faut te calmer," dit Hishida en posant une main sur mon épaule.

Je me tourne lentement vers lui.

"Ils ont essayé de me faire tomber," dis-je, ma voix basse mais chargée d’une froide détermination. "Tu sais ce qui arrive à ceux qui menacent ma survie."

Malakh s’approche, croisant les bras.

"On sait, Wilfried. Et c’est bien pour ça qu’on est là. Parce que toi, tu ne fais pas dans la demi-mesure. Mais réfléchis : tu les as déjà écrasés. Tu veux quoi, maintenant ? Les effacer de l’histoire ?"

Il plaisante, mais je sens une pointe de sincérité dans ses mots.

---

Un avertissement pour Nagumo

Je me lève lentement de ma chaise, mes muscles encore tendus.

"Ce n’est pas fini. Nagumo pense qu’il peut jouer avec moi. S’il continue, il comprendra ce que ça signifie de tout perdre."

Malakh secoue la tête.

"Nagumo est un imbécile, mais il est aussi un serpent. Tu le sais autant que nous. Ce que je dis, c’est : ne le sous-estime pas. Et surtout, ne te laisse pas emporter par ta colère. Parce que si tu détruis tout, qui restera pour raconter ton triomphe ?"

Ses mots me frappent. Pas parce qu’ils m’apaisent, mais parce qu’ils me rappellent quelque chose que Thierry m’a dit un jour :

"Gagner, ce n’est pas tout. Il faut que ta victoire ait du sens."

Je hoche la tête, mes pensées encore en ébullition.

---

Un pacte silencieux

Je me tourne une dernière fois vers les élèves à terre. Certains gémissent faiblement, d’autres n’osent même plus lever les yeux.

"Qu’ils sachent ceci," dis-je d’une voix claire. "Personne ne touche à ma classe. Personne ne menace ma survie. Si vous voulez revenir, faites-le. Mais la prochaine fois, ce ne sera pas un jeu. Ce sera la fin."

Hishida et Malakh échangent un regard, et je sens qu’ils comprennent ce que je ressens, même s’ils n’approuvent pas toujours mes méthodes.

---

Le début d’un nouveau chapitre

Alors que nous quittons la salle, je ressens une étrange satisfaction. Pas seulement pour la victoire, mais pour ce qu’elle symbolise. La classe D, devenue classe A, a prouvé sa valeur. Et moi, j’ai montré à tout le monde que je ne suis pas quelqu’un qu’on peut abattre facilement.

Mais ce n’est que le début. Nagumo, et tous ceux qui se mettront en travers de ma route, comprendront bientôt que la survie n’est pas seulement une question de force. C’est une question de stratégie, de patience, et d’une volonté inébranlable.

Et moi, je suis prêt.

Le lendemain matin, en classe A.

Je suis assis à ma place habituelle, nonchalamment appuyé contre ma chaise, observant le tableau sans vraiment écouter le cours. L’atmosphère est détendue pour la première fois depuis des mois. La pression constante qui pesait sur nous, celle de remonter les rangs depuis la classe D, semble s’être allégée. Mais je sais que ce n’est qu’un répit temporaire.

"250 000 000 points privés," murmuré-je intérieurement, un sourire en coin. Ces points, je les ai gagnés à la sueur de mes confrontations et de mes stratégies. Chaque point représente une victoire, une leçon, une preuve de ma domination sur mes adversaires. Pourtant, je ne me laisse pas emporter par l’euphorie. Ces points, aussi nombreux soient-ils, ne suffiront pas à garantir notre place en classe A.

Je note rapidement mes pensées dans un carnet que je garde toujours sur moi, une liste d’idées et de contre-mesures. C’est là que je me rends compte : ce n’est pas seulement une question de survie individuelle, mais de survie collective.

---

Réunion de Yugurekufa

Après les cours, je convoque immédiatement une réunion avec les membres de Yugurekufa : Malakh, Kurosawa, Yinghua, Igor, et Okita. Chacun d’entre eux représente une pièce maîtresse de mes plans, et maintenant que nous sommes en classe A, il est temps de formaliser nos prochains objectifs.

Nous nous réunissons dans une salle privée que j’ai réservée à l’avance. Une fois que tout le monde est là, je me lève et commence à parler.

"Félicitations, tout le monde. Nous avons accompli quelque chose que personne ne croyait possible : passer de la classe D à la classe A en seulement deux examens. Mais avant que vous ne vous détendiez trop, laissez-moi vous rappeler quelque chose : la compétition ne fait que commencer."

---

Objectif 1 : Protéger notre position

Je marque une pause, les observant un par un. Malakh, assis au fond, croise les bras, l’air sérieux. Kurosawa et Yinghua échangent un regard complice, tandis qu’Igor et Okita m’écoutent attentivement.

"Notre premier objectif est évident : nous devons nous assurer que ni la classe B d’Arisu, ni la classe C d’Ichinose, ni la classe D de Ryuen ne reprennent notre place. Les quatre classes n’ont jamais été aussi compétitives. C’est un champ de bataille, et chaque erreur peut nous coûter cher."

Je trace rapidement un diagramme sur le tableau blanc derrière moi, montrant les forces et les faiblesses de chaque classe :

1. Classe B (Arisu) : Avec son quatuor Arisu, Hashimoto, Kamuro, et Thierry, elle est notre plus grande menace. Thierry, mon frère, n’est pas du genre à rester passif. Si Arisu décide de jouer agressivement, ils seront difficiles à contrer.

2. Classe C (Ichinose) : Ichinose a toujours été une leader appréciée, mais Shemed semble tirer les ficelles en coulisses. Je suspecte qu’il prépare un coup contre Kanzaki pour s’assurer un contrôle total de la classe.

3. Classe D (Ryuen) : Ryuen est de retour, et avec Akira dans l’ombre, ils forment une alliance dangereuse. Akira a probablement déjà un plan en tête, mais il attend le bon moment pour agir.

---

Objectif 2 : Renforcer nos alliances

"Notre deuxième objectif," continué-je, "est de solidifier nos alliances et de nous assurer que nos soutiens restent fidèles. Kurosawa, tu t’occuperas de surveiller Arisu et son groupe. Yinghua, concentre-toi sur Shemed et Kanzaki. Igor, garde un œil sur Akira et Ryuen. Quant à toi, Okita, tu travailleras avec Malakh pour analyser les failles potentielles dans notre propre classe."

"Et toi, Wilfried ?" demande Malakh, sa voix trahissant une légère curiosité.

Je souris légèrement.

"Moi ? Je m’assurerai que Nagumo reste dans son coin. Il ne peut pas se permettre d’intervenir pour le moment, mais il reste une menace. Je vais aussi surveiller Thierry de près. Après tout, il reste mon frère."

---

Objectif 3 : Anticiper les mouvements adverses

Enfin, j’aborde notre troisième objectif.

"Nous devons anticiper chaque mouvement adverse avant qu’il ne soit exécuté. Cela signifie que nous devons penser à l’avance, prévoir leurs stratégies, et les contrer avant qu’ils ne puissent agir. Si nous restons en alerte, ils ne pourront pas nous surprendre."

Malakh hoche la tête, son regard sérieux.

"Et si l’un d’eux décide d’attaquer directement ?" demande-t-il.

"Alors nous riposterons," réponds-je calmement. "Mais rappelez-vous : chaque action doit être calculée. Pas de mouvements impulsifs. C’est nous qui contrôlons le jeu, pas eux."

---

Les défis à venir

Alors que la réunion touche à sa fin, je sens une étrange tension dans l’air. Nous savons tous que les semaines à venir seront décisives. La classe A n’est pas une position facile à maintenir.

Avant que tout le monde ne parte, je les arrête une dernière fois.

"Souvenez-vous," dis-je, "ce n’est pas seulement notre survie qui est en jeu. C’est notre réputation, notre avenir. Nous avons travaillé trop dur pour tout perdre maintenant. Alors restez concentrés, et ne laissez rien au hasard."

Chacun acquiesce, et je vois dans leurs yeux qu’ils comprennent l’importance de nos objectifs.

---

Un instant de réflexion

Une fois seul, je m’assieds dans la salle vide, mon carnet ouvert devant moi. Je relis mes notes, cherchant des failles potentielles dans mes propres plans.

"Arisu, Shemed, Ryuen… et Thierry," murmuré-je. "Chacun d’eux est une menace. Mais moi, je suis prêt."

Je sors une carte de ma poche, une liste des élèves des autres classes avec des annotations détaillées sur leurs forces et faiblesses. C’est un jeu d’échecs, et chaque pion a son rôle.

Je ferme les yeux un instant, inspirant profondément.

"Survivre, c’est plus qu’un simple instinct. C’est un art."

Et je compte bien en être le maître.

Troisième partie : Les liens qui se tissent

La réunion terminée, je me permets un moment de relâchement. Après tout, même en classe A, on ne peut pas être constamment sur le pied de guerre. En sortant de la salle, je tombe nez à nez avec Kiyotaka. Il semble légèrement différent aujourd'hui. Plus détendu, presque naturel, comme si Malakh avait enfin réussi à fissurer son armure froide.

"Kiyotaka, tu viens d’assister à un miracle ou quoi ? Je te trouve presque humain," dis-je en plaisantant.

Il me jette un regard en coin, un sourire discret apparaissant brièvement sur son visage.

"Disons que Malakh sait comment rendre les gens… inconfortables dans leur propre confort," répond-il, avant de reprendre son expression neutre.

---

Hishida, Tokito et les complications de la camaraderie

Au détour d’un couloir, nous tombons sur Hishida et Tokito. Hishida, toujours aussi fier et intransigeant, semble en pleine discussion avec Tokito. De loin, je devine qu’il s’agit encore d’un désaccord sur une stratégie ou une tactique. Tokito, comme toujours, prend un malin plaisir à titiller Hishida, surtout quand il sait qu’il a Malakh de son côté.

"Je te dis que c’était un coup de maître," lance Tokito, les bras croisés, un sourire narquois sur le visage. "Malakh avait raison, et tu le sais."

"Raison ou pas, ce n’était pas la meilleure approche," réplique Hishida, serrant les poings comme pour garder son calme.

Je m’approche tranquillement, observant la scène avec amusement.

"Les gars, vous allez finir par vous taper dessus un jour, c’est sûr," dis-je en riant.

Tokito se tourne vers moi, toujours souriant.

"Wilfried, tu devrais dire à Hishida que parfois, il faut savoir lâcher prise. Et arrête de te cacher derrière ta fierté, Hishida, ça te rend encore plus prévisible."

Hishida grogne, mais ne répond pas. Il sait que Tokito a raison, mais il ne l’avouera jamais.

---

L’arrivée de Malakh

Comme s’il avait senti qu’on parlait de lui, Malakh fait son apparition, l’air décontracté, les mains dans les poches. Dès qu’il arrive, Tokito lève les bras en signe de triomphe.

"Ah, voilà mon allié ! Malakh, dis-leur que j’ai raison."

Malakh hausse un sourcil, visiblement amusé par la situation.

"Je ne suis pas là pour arbitrer vos disputes. Mais si tu veux mon avis, Hishida, tu devrais vraiment apprendre à accepter les compliments. Ça ne te tuera pas, tu sais."

Hishida détourne le regard, visiblement agacé. Mais il ne dit rien, ce qui est déjà une victoire en soi.

---

Un moment de calme

Finalement, nous décidons de sortir prendre l’air. Le ciel est dégagé, et la lumière du soleil couchant donne une teinte orangée aux bâtiments de l’école. Nous marchons ensemble, discutant de tout et de rien, profitant de ce rare moment de calme.

"Vous savez," commence Tokito, "je pense qu’on est vraiment une équipe bizarre. Entre Wilfried le stratège de l’ombre, Malakh le mec trop sympa pour être vrai, Kiyotaka l’ancien robot, Hishida le gars qui déteste admettre qu’il a tort, et moi… eh bien, moi, je suis parfait."

Tout le monde éclate de rire, même Hishida, qui secoue la tête, un sourire malgré lui.

"Tu parles d’une perfection," réplique Kiyotaka, les bras croisés. "Je dirais plutôt que tu es un générateur ambulant de chaos."

Tokito hausse les épaules, comme si c’était un compliment.

"Peut-être, mais avouez que sans moi, vous vous ennuieriez."

---

Des liens qui se renforcent

En marchant, je réalise à quel point cette dynamique étrange entre nous fonctionne. Chacun de nous a ses forces et ses faiblesses, mais c’est ce mélange qui nous rend si efficaces.

Malakh, avec sa capacité à rassembler les gens, joue un rôle crucial dans l’harmonie de notre groupe. Hishida, malgré son orgueil, est un pilier sur lequel on peut compter. Tokito, avec son esprit vif et son sens de l’humour, allège les moments de tension. Et même Kiyotaka, en apprenant à se détendre, montre qu’il évolue.

Quant à moi, je me contente de les observer, de les guider quand c’est nécessaire, et de m’assurer que notre objectif commun reste toujours en vue.

---

Une promesse silencieuse

Alors que nous retournons vers nos dortoirs, une pensée me traverse l’esprit.

"Je ne laisserai personne détruire ce que nous avons construit," me dis-je.

Parce que, au-delà des stratégies, des points, et des examens, ce sont ces moments-là, ces liens que nous tissons, qui font toute la différence.

( Malakh, fait gaffe à toi car tu as un Shemed sauvage sur ton dos. )

Quatrième partie : La stratégie du festival sportif

Le matin du briefing, l’atmosphère est tendue mais studieuse. Hishida, Horikita, Sudo, Malakh, et moi-même sommes assis autour d’une table encombrée de notes, graphiques et simulations. Okita et Hirata, les deux représentants officiels de notre classe, sont en face de nous, prêts à recevoir les instructions.

"D’accord," commence Hishida, ses yeux passant sur chaque feuille avec une précision chirurgicale. "Voici les règles de base : deux équipes. Équipe Rouge, composée des classes A et D, et Équipe Blanche, des classes B et C. Nous avons une chance unique de montrer que même en collaboration avec nos rivaux, nous pouvons dominer."

Je prends le relais, appuyant mes mains sur la table.

"Le problème n’est pas la compétition entre les équipes. C’est la coopération au sein de la nôtre."

---

La menace des alliances internes

Le tableau d’équipe est à la fois fascinant et inquiétant. En rouge, nos alliés théoriques sont les membres de la classe D dirigée par Ryuen, et leur lot de personnalités explosives : Simo, Ohona, Aurélia, et surtout Akira. Ces noms suffisent à créer un poids dans l’air.

"Ryuen n’est pas un problème," dis-je calmement. "Il sait qu’une défaite coûtera cher à sa classe, et il fera tout pour l’éviter. Mais Akira…"

Hishida hoche la tête.

"Akira est imprévisible. Pire, il a tout intérêt à nous compliquer la tâche juste pour son propre plaisir."

Malakh, adossé à un mur, intervient enfin.

"Il faut l’intégrer au plan, même si c’est risqué. Ignorer Akira, c’est lui donner une raison de saboter l’équipe."

---

Une équipe Rouge divisée

Les tensions ne se limitent pas à Akira. Ohona et Simo sont connus pour leur compétitivité maladive, tandis qu’Aurélia est une énigme stratégique, prête à suivre ses propres intérêts.

Horikita, qui observe en silence depuis le début, pose une question directe.

"Et si on les assignait à des rôles spécifiques, avec des tâches claires ? Cela pourrait réduire les conflits internes."

Hishida acquiesce.

"Bonne idée. Wilfried, on pourrait les diviser en groupes pour les épreuves individuelles et de relais."

---

Planification détaillée

Je sors une pile de documents que j’ai préparés.

"Voici les épreuves et les stratégies que j’ai en tête. Pour les courses, on met nos meilleurs sprinteurs. Pour les épreuves d’endurance, on compte sur Sudo et quelques membres de la classe D. Quant aux épreuves techniques, comme le tir à la corde ou la construction de pyramides humaines, c’est là qu’on maximise la collaboration."

Hirata, qui a écouté attentivement jusqu’ici, se lève.

"Okita et moi, on s’occupera de coordonner les différents groupes. Mais il faudra aussi anticiper les trahisons potentielles de l’équipe Blanche. Vous savez qu’ils vont essayer de manipuler Akira ou Ryuen."

---

Un coup d’avance

Je souris, confiant.

"C’est pour ça que j’ai préparé un plan de secours. Malakh, tu seras chargé de surveiller Akira. S’il tente quoi que ce soit, tu devras l’intercepter. Quant à Ryuen, il sait que j’ai des informations compromettantes sur lui. Ça devrait le tenir en ligne."

Hishida ajoute, sur un ton grave :

"Ne sous-estimez pas l’équipe Blanche. Arisu est méthodique, et elle a Hashimoto et Kamuro pour l’appuyer. Sans oublier Shemed, qui manipule Kanzaki à sa guise."

Horikita, d’un ton calme mais autoritaire, conclut :

"Alors faisons en sorte que leur supériorité numérique ne devienne pas un avantage stratégique."

---

La veille du festival

Après la réunion, tout le monde retourne à ses occupations, mais l’excitation est palpable. Le festival sportif est un événement clé dans l’année scolaire, et cette édition est particulièrement cruciale.

Je décide de faire un dernier tour dans les dortoirs pour m’assurer que tout est en ordre. En passant devant la chambre de Malakh, j’entends des éclats de rire. Curieux, je frappe et entre.

"Wilfried ! Juste à temps," s’exclame Malakh, assis sur le lit avec Tokito, Hishida, et Kiyotaka. "On discutait des chances qu’Akira tente un coup demain."

"Et alors, quelles sont les conclusions ?" demandai-je.

Tokito, avec son habituel sourire malicieux, répond :

"Disons qu’il a 99% de chances de faire quelque chose de stupide. Mais bon, on peut toujours espérer un miracle."

---

Une nuit d’anticipation

Alors que je retourne dans ma chambre, je repense à tout ce qui a été dit et fait. Les alliances improbables, les rivalités sous-jacentes, les stratégies multiples… Tout cela pèse lourd. Mais je sais que nous sommes prêts.

En regardant par la fenêtre, je murmure à moi-même :

"Peu importe ce qu’ils tentent. Demain, on montrera pourquoi la classe A mérite sa place."

Une rencontre sous tension

Je marche tranquillement dans les jardins de l'école, profitant de la sérénité offerte par ce début de soirée. Les lanternes éclairent doucement les sentiers, et l'air frais aide à apaiser mon esprit. Mais alors que je passe près d'un banc isolé, une voix familière attire mon attention.

Caché derrière un arbre, je reconnais Akira, assis face à Shemed. Leur ton est bas, presque complice, mais je peux entendre chaque mot.

"Tu sais, Akira," commence Shemed, un sourire calculé sur son visage, "tu n’as pas à te limiter à la classe D. Avec Ryuen, Simo, et Ohona qui te surveillent comme un prédateur guette sa proie, tu n’as pas de liberté. Dans la classe C, tout est différent. Ichinose a une politique ouverte. Pas de hiérarchies inutiles, pas de pressions constantes. Tu pourrais vraiment t’épanouir avec nous."

---

La proposition de Shemed

Akira rit doucement, son regard fixe sur Shemed.

"Épanouir ?" répète-t-il, moqueur. "Je vois où tu veux en venir. Tu veux que je rejoigne votre classe pour te renforcer, n’est-ce pas ? Pas pour moi, mais pour toi. Ce serait presque mignon si ce n’était pas aussi transparent."

Shemed ne perd pas son calme, son sourire restant intact.

"Dis ce que tu veux, mais tu sais que j’ai raison. Si tu restes en classe D, tu seras toujours sous la coupe de Ryuen. Avec nous, tu aurais de la liberté. Et entre nous," il se penche légèrement, baissant encore la voix, "tu pourrais même rivaliser avec Ichinose pour prendre le contrôle."

---

Le refus d’Akira

Akira secoue la tête, amusé.

"Tu es audacieux, je te l’accorde. Mais non, je vais rester où je suis. Pourquoi ? Parce que c’est plus intéressant. Affronter Ichinose, toi, et même Thierry… Voilà ce qui m’excite. Une vie tranquille et libre, ce n’est pas pour moi."

Shemed semble légèrement déçu, mais il se redresse rapidement, masquant sa réaction.

"Comme tu veux. Mais si jamais tu changes d’avis, la porte est ouverte."

Les deux garçons se lèvent, échangeant une poignée de main rapide avant de partir ensemble, discutant comme de vieux amis.

---

L'observation de Thierry

Je m’apprête à quitter mon poste d’observation, mais une présence derrière moi me fait sursauter.

"Toujours en train d’écouter les conversations des autres, hein ?"

Je me retourne pour voir Thierry, adossé à un arbre, un sourire en coin. Il a évidemment tout entendu.

"Et toi ?" rétorquai-je. "Tu es là depuis combien de temps ?"

Il hausse les épaules.

"Assez longtemps pour voir que Shemed est bien plus dangereux qu’il en a l’air. Il joue à un jeu d’influence qui pourrait faire basculer l’équilibre entre les classes."

Je croise les bras, réfléchissant.

"Akira est un électron libre. Mais s’il décide de rejoindre Shemed, ce serait problématique. Ensemble, ils pourraient devenir une force impossible à ignorer."

Thierry acquiesce, le regard lointain.

"Mais il a refusé. C’est ça qui est fascinant avec Akira. Il préfère les défis à la sécurité. Et toi, Wilfried ? Comment comptes-tu réagir à tout ça ?"

---

Un échange entre frères

Je fixe Thierry, sentant la tension palpable entre nous.

"Je vais faire ce que je fais toujours. Observer, analyser, et agir au moment opportun."

Il sourit, légèrement moqueur.

"Toujours aussi calculateur. Mais n’oublie pas, Wilfried, que parfois, il faut savoir prendre des risques. Même un plan parfait peut échouer si tu attends trop longtemps."

Je le dévisage, cherchant à lire dans son regard. Mais Thierry reste impénétrable, comme toujours.

"Et toi ?" demandai-je enfin. "Qu’est-ce que tu comptes faire dans tout ça ?"

Il éclate de rire, un rire franc mais énigmatique.

"Moi ? Je vais simplement observer. Et peut-être, si l’occasion se présente, je mettrai un peu de piment dans cette petite guerre des classes."

---

Le défi

Alors qu’il s’apprête à partir, Thierry s’arrête et se tourne vers moi, son sourire s’élargissant.

"Que le meilleur gagne, Wilfried. Après tout, c’est toi qui voulais jouer dans la cour des grands."

Je le regarde s’éloigner, un mélange de détermination et de frustration brûlant en moi.

"On verra bien," murmurai-je, plus pour moi-même que pour lui.

Dans cette école, chaque décision, chaque interaction, chaque mot a des conséquences. Et je sais que la route devant moi sera semée d’embûches. Mais une chose est sûre : je ne laisserai personne me devancer, pas même mon propre frère.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top