Chapitre 2 : Chemin de traverse

Ava se prépara rapidement avant de descendre de nouveau au salon. Son père avait revêtu une tenue propre et s'était rasé, il sourit en la voyant et lui caressa la tête avant de lui prendre la main et de sortir rejoindre la voiture qui était garée dehors, une vieille Citroën grise qui fumait un peu lors du démarrage mais qui roulait encore.

La jeune fille s'installa à l'avant et boucla sa ceinture tandis que Alan démarrait. Il semblait bien connaître le chemin et la petite se laissa bercer par les paysages qui défilaient par la fenêtre. Une trentaine de minutes plus tard, son père se gara dans l'angle d'une ruelle.

— Terminus, tout le monde descend, déclara-t-il en se détachant.

Ava pouffa et ouvrit la portière pour sauter hors de la voiture, puis elle suivit son père qui se dirigea vers un bar miteux. Le sang de la petite ne fit qu'un tour. Son père comptait-il déjà recommencer à boire ? Pas aussi tôt. Pas maintenant ! Elle se racla la gorge.

— Tu ne penses pas qu'on devrait faire les fournitures avant ? proposa-t-elle d'une petite voix.

Alan éclata de rire.

— Tu vas voir.

Ils rentrèrent dans le bar et se dirigèrent immédiatement vers le fond, personne ne les regarda, tous était plongé dans leur repas. Ils arrivèrent dans une sorte de local poubelle face à un mur rouge brique. Son père regarda attentivement le mur, semblant réfléchir.

— Si mes souvenirs sont bons...

Il se pencha et tapota une des briques dans un angle, aussitôt, les briques se déplacèrent pour former une ouverture.

— Wow, souffla Ava, admirative.

— Ouais...wow, déclara le père en repensant à ses souvenirs avant de passer l'ouverture du mur.

C'était magnifique, les enseignes, les couleurs, la petite essayait de tout voir. Elle voulait que ses yeux enregistrent le moindre petit détail.

-Premièrement, il te faut une baguette, informa Alan en montrant du doigt une enseigne.

Au-dessus de la porte, des lettres d'or écaillées indiquaient: « Ollivander—Fabricants de baguettes magiques depuis 382 avant J.- C. » Le père d'Ava passa le premier, suivit de la jeune fille. Un bruit de clochette indiqua leur arrivée.

— Bonjour, dit une voix douce.

Ava se tourna vers l'origine de la voix, c'était un vieil homme qui venait d'apparaître de derrière une étagère remplie de baguettes.

— Ahhh, Miss Leblanc, s'exclama-t-il en se dirigeant vers une étagère à l'opposé. Je me souviens quand votre mère a acheté sa première baguette. 28,4 cm, bois de saule avec un crin de licorne mâle à l'intérieur. Très puissante, excellente pour les duels.

Pendant qu'il parlait, Ollivander attrapa une boîte qu'il ouvrit avant d'en sortir une fine baguette.

— Essayez celle-là. 26 cm, bois de chêne et plume de phoenix, déclara l'homme.

Ava saisit la baguette et la tourna entre ses doigts avant de la secouer légèrement. Un vase explosa à côté d'elle.

— Euh, non, surtout pas, dit Ollivander en lui arrachant la baguette des mains.

Son père s'installa sur une chaise à l'arrière et attendit patiemment.

— Celle-ci, 33,5 cm, bois de saule et écaille de sirène.

La petite allait la saisir mais l'homme changea d'avis.

— Non, plutôt celle-là ! 27,7 cm, bois d'if et cœur de serpent.

Ava prit la baguette en main, et aussitôt une chaleur se diffusa dans son corps, soulevant ses cheveux et rendit l'air électrique.

— Intéressant, murmura Ollivander. Les cœurs de serpents sont utilisés pour des sorts de manipulations et sont rarement appropriés pour la magie d'une jeune fille...

La gamine regarda sa baguette avec admiration, de fines inscriptions en runes étaient gravées dessus la rendant encore plus mystique. Alan paya avant d'entraîner sa fille dehors. Ils continuèrent les fournitures en passant par la boutique de Madame Guipure aux ingrédients pour les potions avant de finir chez Fleury et Botts, la librairie.

Une foule était amassée devant, sur la vitrine, une affiche montrait : Gilderoy Lockhart, séance de dédicaces.

— Presque tous les livres de la liste viennent de lui, remarqua Ava. Il doit être plutôt connu, non ?

— Sûrement, allez, avance, ma chérie, déclara son père en la poussant vers l'entrée.

Ils évitèrent les fans et se dépêchèrent de prendre les manuels nécessaires avant de passer au comptoir pour payer. La pile de livres faisait presque la taille d'Ava et la petite avait du mal à les transporter. Elle percuta une autre fille, les deux petites firent tomber leurs livres en même temps.

— Oh, désolée ! s'exclama Ava.

— Non, c'est de ma faute, tu n'as rien j'espère ?! s'écria l'autre en aidant la brune à se relever.

— Non, ça va, merci.

La jeune fille rousse soupira de soulagement avant de se pencher pour ramasser ses livres.

— Attends, je vais t'aider, déclara la petite en s'accroupissant. Celui-là c'est le tiens.

— Celui ci est sûrement à toi.

— Merci. Au fait, je m'appelle Ava.

— Moi c'est Ginny. Toi aussi tu fais ta première année à Poudlard ?

Ava hocha la tête en ramassant les derniers bouquins. Son père se rapprocha d'elle.

— Tout va bien, ma chérie ? demanda-t-il.

— Oui, ne t'inquiète pas, rassura la brune. Je vais bien. Je te présente Ginny !

— Enchantée, dit la rousse avec un sourire timide.

Deux garçons roux, des jumeaux, avançaient vers elle.

— Et bien, Ginny ?

— T'as tellement faim que tu manges le sol ?

— On te nourrit pas assez à la maison ?

Ginny leva les yeux au ciel.

— Ava, je te présente mes frères. Voici Fred...non, George, enfin, et l'autre c'est...Fred, non ? Si ? Peu importe. Fred et George. Les garçons, c'est Ava.

— Salut ! dirent les jumeaux d'une même voix en tendant la main.

La brune les serra une par une avec un sourire.

— On va y aller, p'tite soeur, déclara George (ou Fred).

— Ouais, la présence des Malefoy à pas arrangée l'ambiance, ajouta Fred (ou George).

— D'accord, on se revoit à Poudlard, Ava, salua la rousse en faisant un signe à Ava.

— Oui, à bientôt.

Les deux groupes se séparèrent, celui de Ginny partit à droite et celui d'Ava, à gauche. Alan amena sa fille prendre un goûter dans un restaurant et lui offrit même un cadeau : un magnifique chaton noir avec de grands yeux verts. Ava n'arrêta pas de le caresser en arrivant à la voiture. Et elle continua quand son père commença à lui caresser la cuisse.

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