Résultat du concours [part 1] (Thème 1:Scène d'amour)

Salut salut tout le monde! Voici donc les résultats du concours. En,premier lieu je tiens à remercier les participants. Je m'excuse au près de @PlumeDeFlamme pour ne pas avoir pris en compte en compte son texte, mais la date limite d'envoie est passé. Excuse-moi ^^" . Bref, pour cette première partie qui sera sur le thème 1 qui est sur "La scène d'amour" vous m'avez tous envoyés des textes formidables! En matière d'originalité, souvent, voir tous, l'idée ne me serai jamais traversé l'esprit sauf si je me creuse la tête à sang X) bref. Je vous expose les textes envoyés dans le désordre avec le nom de l'auteur (participant) le précédant. Bonne lecture ^^ j'espère que tous ces textes vous émerveilleront autant que moi ils m'ont émerveillés! ^^ (Je fais d'abord exposition des textes et dans la prochaine partie je donnerai le nom des trois gagants en même temps l'exposition du thème 2 et thème mixte):

@marion-fairy

-Arrête! cria Anna... Le coeur d'Edward s'arrêta de battre pendant un instant surpris de la voix qu'il entendait...

-je t'en prie ne le fait pas ! Disait-elle en échappant des larmes visiblement honnête... Habituellement Anna était si forte que son caractère actuelle surpris Edward...

-C'est bien la première fois que je te vois triste pour quelque chose...dit Edward sans même détourner le regard du vide devant lui...

-quelqu'un et non quelque chose... Edward je ne veux pas que tu le fasses... Edward rougis et recula de quelques pas...il se tourna vers Anna et la prit dans ses bras...

-pourquoi tu ne veux pas que je le fasse... je tes toujours aimés et je t'aimerais toujours mais tu me détestais et je.

-Te détester! non...j'en suis... incapable... Elle leva alors la tête pour le voir et une larme tomba sur sa joue mais ce n'était pas elle qui pleurait mais bien les garçons aux cheveux dorés...

-je suis désolé pour le malentendu d'hier... Dit Anna désespérer...

-Je sais ce que j'Ai entendu tu as dit à ton ex-petit copain: Edward! je ne le supporte pas...

-Mais...oui j'ai dit cela mais tu n'as pas entendu le reste de la phrase : Edward ! je le supporte pas, je veux être plus que son ami... j'ai peur qu'il me laisse seule, je l'aime... voilà ce que j'ai dit... Edward lui coupa la parole en posant ses mains moites sur le visage d'Anna et l'embrassa passionnément... Quand il retira ses délicates lèvres de ceux pulpeux de la jeune femme, il posa un genou à terre et dit : - je t'en prie épouse moi... je me fous royalement de ne pas avoir de bague et de rien avoir planifié mais s'il te plaît dit oui...

-oui...

-quoi?!

-oui je le veux ... disait-elle si heureuse qu'elle se lança directement dans les bras d'Edward... leur histoire était peu être pas parfaite mais, au moins ils sont de nouveau ensemble... du moins pour l'instant...

Livre:L'amour du haut d'un nuage

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@Misalie

C'était un matin d'hiver.. où tout avait commencé entre lui et moi. Depuis quelques semaines, je ne dormais pas bien. J'étais préocupée, j'élaborais des plans pour tout lui avouer. Et lorsque je trouvais enfin le sommeil, je ne pensais qu'à lui. Il me hantait, littéralement.

* * *

Comme à chaque fois, ma mère rentra dans ma petite chambre située à l'étage. Elle évita mes vêtements et cahiers posés au sol pour ouvrir mes volets. J'entrouvris péniblement mes paupières, plus lourdes que le reste de mon corps. J'avais encore passé une sale nuit.

- Lize.. réveilles-toi ! me chuchota ma mère. Il faut que tu dormes plus la nuit, mon ange.

Doucement, je m'étira. Ma première pensée fut attirée par le bracelet à mon poignet. C'était une fine chaine en or. Je sentais encore le contact de sa main sur mon poignet lorsqu'il me l'avait offert. Je toucha le métal doucement et le porta devant mes yeux. Jamais je ne m'en séparerais. Son premier présent était destiné pour une fille insociable comme moi.

Mes joues s'empourpairent. Il y a cinq mois, je m'étais rendue compte de mes sentiments pour lui. Sa seule pensée me faisait rougir. Seulement, il ne m'avait jamais donnée d'indice sur ses pensées. Etait-ce réciproque ? Il n'était pas pareil lorsqu'il parlait avec d'autres filles mais cela signifiait qu il m'aimait ou que je n'étais pas intéressante ? Je me posais tellement de questions... L'amour était vraiment basée sur l'inquiétude ? Il fallait dire que c'était la première fois que mon corps s'emballait ainsi puisque je fus rejetée par mes camarades dans le passé, à cause de mon caractère contradictoire.

Je rentra en hate dans la douche et fit couler l'eau chaude sur mon corps, en esperant pouvoir me calmer. Dès le matin, son visage hantait mes pensées.

L'eau calma mes ardeurs, je pus, le temps d'un instant, profiter de la paix mais mes préoccupations revinrent lorsque je sortis de ma douche.

Je resta bloquer devant mon armoire. Comment m'habiller pour lui plaire ? Aimait-t-il les filles sexy ? simples ? élégantes ?

Je soupirais. Je ne voulais pas qu'il regarde une autre fille que moi ! Pourtant, il ne me parlait jamais de ses préférences.

Je m'empara d'un short en jeans, d'un collant noir et d'un T-shirt noir. J'allais avoir froid mais pour lui, je ferais tout ce qu'il faudra. Peut être que ces habits metteront le temps d'une journée, mes formes en évidences. Il faudrait déjà qu'il les remarque. Il etait si grand et j'étais si petite. De là haut, je pensais qu'il pouvait me confondre avec un cafard.

Je boucla mes longs cheveux bruns. Je trouvais les boucles mignonnes.. Pensera-t-il la même chose ?

Cela me donnait un petit côté enfant mais préfèrait-t-il les femmes matures ? Je serais mal parti, si s'était le cas..

Je maquilla légèrement mes yeux bleus, en essayant de cacher mes cernes. Ainsi, je me trouvais capable de lui plaire, à cet appollon. Le duel était dur : " est-ce qu'une mortelle pourra faire tomber un dieu à ses pieds ? "

Je mis des bottines et enfila mon manteau en saluant ma mère. Je fila avant qu'elle ne me réprimande sur ma tenue.

Le ciel était gris. Il allait surement pleuvoir en fin de journée. Mes pauvres boucles ! Je n'avais pas pris de parapluie et j'allais être trés en retard si je repartais en chercher un. J'esperais qu'il ne me voit pas ce soir en rentrant.

J'accélera le pas. Le froid fouetait mes frèles jambes. La température avait anormalement chuté par rapport à la veille. On devait atteindre les -5 °C. Je commençais à regreter d'avoir mis un short mais son sourire illumina mes pensés et ma motivation atteind son summum.

* * *

Je rentra dans ma classe, un peu en retard. La proffesseur me réprimenda avant de m'ordonner d'aller m'assoir. Ma place se trouvait au fond de la classe, contre la fenêtre, seule.

Toute mon attention était focalisée sur mon crayon. J'esquissais un grand garçon aux cheveux noir, une silhouette fine. Même sur un dessin, son regard vert me transperçait et me faisait trembler. Je détourna mon regard vers l'extérieur.

La cour était tranquille et vide. Les branches dansaient au rythme du vent. Aucun oiseau ne traversait le ciel. J'avais l'impression que le temps passait plus vite dehors. Je m'allongea sur ma table en soupirant.

- Lize.. tu pourrais me preter ton ciseau s'il te plait ? me demanda une fille devant moi avec un faux sourrire qui me donna l'envie de vomir.

Celle-ci s'amusait tous les jours à me pousser et me parler méchamment. Elle me détestait et parlait derrière mon dos, comme toutes les autres. Elle osait s'adresser à moi, cette fille !

- Non. tranchais-je froidement

Ce caractère contradictoire, Il a toujours fait parti de ma personnalité. Je ne peux pas m'empécher d'être méchante. Elle fronça les sourcils.

- Tu vas me le donner, sale garce ! Joue pas à madame glace avec moi ! pesta-t-elle en me regardant de haut.

Ma main partit toute seule et claqua contre sa joue. Je ne montra aucune satisfaction et resta neutre. Elle se mit à pleurer et sortit en courant du cours. La proffesseur la suivit pour la rattraper, laissant ses élèves sans surveillance. C'est pour cela que je détestais les filles. Aucune ne me respectait.

Je détourna le regard et admira mon dessin en frissonnant. Je voulu prendre une de ses mèches ébènes entre mes mains mais malheureusement, ce n'est qu'un dessin.

Soudain, on m'attrapa l'épaule. Je referma vivement mon cahier avant de jeter un regard glacial derrière moi.

- Tu dois aller en cours... me disait un garçon.

En effet, la cloche avait sonné et toute ma classe était sortie.

- Ce n'est pas comme si je ne le savais pas ! mentis-je en cherchant mes mots avec malaise.

Je pris mes affaires et partis en cours sans lui adresser un regard.

Toute la journée passa aussi lentement et malheureusement, je ne l'ai pas vu aujourd'hui. Mon être se contracta doulouresement. Je tenta de nouveau un regard vers l'extérieur.

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine avant d'accélerer anormalement. Mon regard s'illumina et mes joues s'empourpairent si bien que je sentais la chaleur en sortir.

Dehors se trouvait la personne que j'aime, adossée à un banc. Il me souriait mystérieusement et me fixait intansément. Son regard me brulait. Il portait un pantalon beige et un manteau noir avec deux pompoms. Il ressemblait à un petit enfant mais cela lui allait tellement bien !

Une douce chaleur prit possession de mon esprit. Je flottais, intérieurement.

- À qui Enzo sourit-il ainsi ? se questionnaient les filles devant moi

- Je ne sais pas, mais il est vraiment magnifique ! s'extasia une des filles.

Je marmonna méchamment sans qu'elles m'entendent :

- Ce n'est surement pas pour vous...

Elles continuaient à le fixer si bien qu'il détourna le regard et partit. Mon expression se décomposa. Je voulais le voir. Je jouais avec mes doigts dans l'espoir qu'il revienne mais il ne le fit pas.

Impatiemment, je me leva.

- Madame, je ne me sens pas bien. Je vais à l'infirmerie !

Je sortis en courant sans son aprobation. Mon coeur continua son roullement de tambour. Je descendis les escaliers quatre à quatre, juste à temps pour le voir tourner à un croisement. Je le rattrapa en courant.

- Enzo ! criais-je, épuisée

Mon coeur s'affola, comme à chaque fois que je peux le voir de prés. Mon souffle était saccadé mais je savais trés bien que ce n'était pas du à l'effort précédent.

Il se retourna et se raprocha lentement. Il me prit mon poignet et l'effleura de ses lèvres. Je rougis encore plus, si c'était possible.

- Tu le portes. constata-t-il en souriant et admirant le bracelet.

Génée, je détourna le regard vers la gauche.

- Évidemment.. ais je dit

J'étais à l'aise avec lui, seulement avec lui. Je ne comprendrais jamais pourquoi il ne me fuyait pas. J'étais une fille désagréable ! Personne ne me parlait gentillement sauf lui. Même lorsque je pensais être sympathique, mes camarades se vexaient tous. Mais lui, il rigolait. Il faisait attention à moi et me défendait lorsqu'on m'agréçait. Il était unique, et je l'aimais pour cela.

Je tourna la tête vers lui, j'ouvris la bouche puis la referma. Même si depuis une semaine, je me disais que je lui avouerais aujourd'hui mes sentiments, rien ne veux venir. Je suis figée. Il avait fait un pas de plus et son corps frolait le mien. Je sentais son souffle sur mes cheveux. Ses yeux verts sapins m'intimidaient beaucoup à cause de leur beauté. Il se retourna en m'offrant un sourire.

- Je vais en cours, tu devrais aussi.. commença-t-il

Je releva rapidement les yeux.

- Non ! disais je, en prenant sa manche.

Mon cœur était maitre de mon corps. Je ne pouvais plus réfléchir. Je le regarda droit dans les yeux.

- Reste un peu avec moi, le supliais-je

Je pus voir son regard surpris.

Sans m'en apercevoir, il me tira vers lui et je me retrouva dans ses bras, la tête dans son torse. J'ouvris de grands yeux, surprise. Ma tête tournait. Son odeur embaumait mon esprit. Mon corps fut parcouru par un frison amoureux.

Ce moment sembla duré une éternité, et je ne pouvais pas réagir. Tout ce que je voulais, c'était resté longtemps.. plus longtemps contre son cœur.

Gentillement, il s'écarta et m'offrit un de ses fameux sourires qui ont toujours raison de mon cœur. Je baissa les yeux, en jouant avec mes mains.

- Ce n'est pas que je n'aime pas être dans tes bras.. declarais-je, les joues semblable à un feu de forêt.

- Oh ! Tu es si mignonne ! taquina Enzo

Je voulus bouger et faire un pas vers lui pour une fois. Mais encore une fois, il me dévança en attrapant une de mes boucles.

- Que..

Il me fit signe de me taire. Il raprocha sa tête de la mienne. Je ne pouvais m'empécher de fixer ses lèvres. Il se pencha de plus en plus vers moi et instinctivement, je me mit sur la pointe des pieds en fermant les yeux. Seulement je sentis un poid sur mon épaule. Je rouvris les yeux et il me chuchota à l'oreille :

- Ne réponds pas aussi facilement à mes attentes, Lize.. Je ne suis pas aussi gentil que tu le crois !

Je resta figé. Qu'est-ce qu'il insinuait ? Enzo est Enzo ! Il ne peut pas être méchant !

Il attrapa ma main et me ramena dans un coin de la cour que je ne connaissais pas. Derrière de grands arbres, on trouva un simple banc blanc. Cet endroit faisait ressentir un sentiment de sécurité et d' apaisement. Le banc avait des rampes qui paraissaient gracieuse et ancienne. Cet endroit était à l'ombre des sapins, et à l'abri des regards. La mousse recouvrait le sol et quelques fleurs y poussait. Je n'aurais jamais pensé qu'un endroit aussi beau pouvait se trouver dans notre lycée.

Enzo cueillit une fleur violette et me la passa dans les cheveux. Il joua avec une de mes boucles et je sentis des gasouillements heureux dans mon bassin.

Je voulais lui dire. Je le voulais ! Je ferma les yeux, en baissant la tête comme si mes sentiments étaient mauvais. Je serra les poings. Ma machoire se desserra et je bégaya maladroitement :

- Enzo, je.. je t'aime.

.....

Aprés cette simple déclaration fut suivie un grand silence. J'ouvris un oeil. Il soupira.

- Ne dis pas ça aussi facilement, imbécile.. répliqua-t-il

Je fis un grand geste avec mon bras pour montrer ma révoltation. Je posa mes deux poings sur mon cœur et leva mon regard vers lui en protestant :

- Non ! Je le pense vraiment ! Depuis quelques mois, je rougis et réagis à ton contact. Ne dis pas que tu n'as pas remarquer... Ce n'est pas que ce sentiment me dérange... j'ai juste peur de ta réponse ! Tout ne marche plus comme avant chez moi ! Je suis constamment concentré sur toi ! Et puis je me sens tellement bien avec toi. J'aimerais pouvoir rester dans tes bras pour le restant de ma vie. Il faut dire que ce n'est pas un sentiment déplaisant. Et puis, je n'aime pas qu'on te regarde. Je déteste qu'on te complimente. J'hais lorsque tu ne me regarde pas. Je suis égoïste, n'est-ce pas ? Je... J'ai de profond sentiment pour toi. Je n'arrive même plus à en dormir la nuit. Alors... ne dis plus que je te juge mal !

Sa main se posa sur ma joue. Je me stoppa net dans mon élan. J'avais enfin réussi à lui dire tout ce que je pensais ! Mais maintenant, j'étais incapable de parler. Ma gorge s'assecha et s'il ne parlait dans la seconde qui suivait, je pouvais parier que mes yeux s'embrumeraient ! Je me sentait pitoyable, minuscule !

- Est-ce qu'une petite créature comme toi peut vraiment avoir autant de sentiments prisonnier ? se questionna-t-il en portant une main sous son menton.

Il était vraiment sublime ainsi. Mais même lorsqu'il ne fait rien, j'ai envie de le toucher et de le garder avec moi.

- C'est de ta faute, murmurais-je en gonflant mes joues.

Il se raprocha de moi et déposa un baiser sur mon front qui me fit fondre.

- Lize... Prenons nôtre temps. Je veux rester seulement à tes côtés car si c'est avec toi, je sais que tout ira bien. J'accepte de t'accompagner. Mais avant, j'aimerais te rentendre le dire : Lize, est ce que tu m'aimes ?

- Je ne le redirais jamais, tranchais-je froidement.

Il rigola franchement en s'essuyant une larme de rire.

Soudain, une légère boule blanche tomba et s'accrocha à une mèche de ses cheveux. Je passa ma main dans ses cheveux corbeau.

- Il neige ? questionnais je avec un sourire enfantin sur les lèvres.

Il me sourit et m'attira dans ses bras en s'asseyant sur le banc. La neige tombait doucement et les flocons devenaient de plus en plus gros. Je tremblais de froid. Ce n'était vraiment pas une bonne idée de venir en short. Il me colla à lui en me sentant trembler. Il carressa ma joue avec le pouce. Je rougis à son contact. Mais au lieu de me géner, ce touché me détendit. Je lutta inutilement contre le sommeil.

- Dis... comment me trouves-tu ? Qu'est ce que tu aimes ? demandais-je en baillant.

Il leva la tête vers le ciel. Je ne pus voir sa réaction car il plaça le dos de sa main devant sa bouche. Je crus pourtant voir ses joues rougies... par le froid ?

- Ça ne te regarde pas... déclara-t-il aprés un temps d'abscence.

Je souris bêtement. Je voulais en savoir plus sur lui.

Au moment où je m'abandonnais à morphée, il me murmura une phrase qui me fit plonger dans un bonheur inégalable.

- Je t'aime aussi, idiote...

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@Yume-chan

La jeune adolescente regarda son téléphone, un sourire idiot se dessina sur mon visage à peine réveillé : elle se nomma Rya. Il restait deux heures avant son rendez-vous. L'adrénaline monta, l'excitation augmenta et une nouvelle sensation traversa son corps. Rya serra son portable contre sa poitrine et bougea ses jambes dans tous les sens en criant de joie. Elle sauta de son lit et se dirigea vers une armoire en bois. Elle regarda l'intérieur, il était rempli de vêtements de toutes les couleurs, de différents types et de toutes les tailles. La brune ne prenait pas la tête et décida de mettre une jupe courte de couleur noire et d'un tee-shirt blanc à gros pois rouges. Rya courra vers la salle de bains, enleva son pyjama en les jetant dans le panier à linge, ouvrit le rideau arc-en-ciel en le fermant derrière elle et se doucha en chantonnant des chansons au hasard.

Le temps s'écoulait rapidement. Elle arrêta l'eau, tira le rideau à droite et sortit de la douche. L'adolescente entoura une serviette mauve autour de sa taille noua ses cheveux avec une autre serviette bleu pâle. Rya essuya sur la serviette, mit de la crème sur tout son corps et elle mit ses sous-vêtements, puis sécha ses cheveux mouillés. Après cela, Rya enfila sa tenue du jour, elle attacha ses cheveux en queue de cheval sur le côté droit de son crâne.

Rya sortit de la salle de bain toute contente et alla dans la cuisine. Ses parents avaient laissé une note sur le frigo. C'était écrit qu'ils rentrèrent tard le soir à cause du travail et qu'ils étaient désolés. De toute façon, la maison était toujours vide : Rya était fille unique, mais elle aimera avoir un petit frère. Ce n'était pas très grave, elle était habituée de leur absence. Elle fit des tartines aux Nutella et elle les engloutit. La brune nettoya la vaisselle et alla dans sa chambre : elle était ni petite et ni grande, elle comportait tous les meubles banals qu'une chambre pouvait avoir. Les murs étaient blancs et le sol était en parquet. Rya regarda son téléphone et s'aperçut qu'il m'avait envoyé un message :

« Yo, ma petite démone ! Je suis désolé, je dois annuler notre rendez-vous. J'ai quelque chose d'important à faire et je ne l'ai su que ce matin. Encore désolé, j'espère que tu ne seras pas fâché. »

- Bien sûr que je suis en colère ! Idiot, cria Rya en colère et triste en même temps.

Rya jeta son portable sur son lit et s'assit sur la chaise devant son bureau. Elle alluma son ordinateur et un bruit résonna dans la pièce. Elle alla sur Internet, plus précisément sur Facebook, car il n'y avait rien à faire. Le mur de son petit ami, Léo, fut bombardé par des messages en lui souhaitant un joyeux anniversaire.

- J'ai oublié son anniversaire, dit Rya à elle-même. Ce n'est pas grave, je lui ferai un gâteau au chocolat. C'est peut-être pour ça qu'il a annulé notre rendez-vous, il a dû fêter son anniversaire ou une connerie de ce genre. Bref, il faut vraiment que j'arrête de parler seule, termina-t-elle en se grattant la nuque.

Rya éteignit l'ordinateur, elle prit son sac et sortit de la maison en fermant la porte à clef. Les rayons du soleil tapèrent sur son crâne qui brûla à cause de la chaleur. La jeune fille marcha vers le marché.

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Rya marcha à travers un petit parc avec un sac en plastique dans la main droite. Elle regarda les enfants jouèrent sur le parc d'enfant tout en marchant. La nostalgie traversa son esprit lorsqu'elle vit les balançoires : ce fut l'endroit où elle rencontra Léo. Elle se souvenu qu'au début, ils se détestaient, se haïssaient, qu'ils se disputaient à chaque fois qu'ils se voyaient. Rya ne savait pas, comment Léo devenu son petit ami. L'amour est étrange, pensa-t-elle. Elle soupira et sourit. Elle ne remarqua pas qu'elle regardait les balançoires depuis un long moment. Soudain, elle entendit des voix qu'elle connaît par cœur. Elle tourna sa tête et vis une scène qui lui poignarda le cœur profondément, qu'elle put sentir le sang couler doucement. Son cerveau arrêta de fonctionner, ses yeux ne pouvaient fuir le spectacle. Léo, son petit ami, embrassa une autre fille, Laura, la cousine de Rya avec derrière, ses amis qui les regardèrent étrangement. L'adolescente au cœur brisé, ne put contenir toute la tristesse qu'elle le changeât en une colère noire. Rya ferma ses poings de toutes les forces, son côté démoniaque prit le dessus. Elle n'arriva pas à retrouver son calme, elle eut le besoin de se venger, une vengeance spéciale pour l'anniversaire de Léo.

Rya avança vers eux, la tête baissée, son regard rempli d'une haine qui refit surface. Elle souvenue de cette haine, ce fut la même auparavant lorsqu'ils se détestèrent. Arriver en face d'eux, personne ne parla.

- Rya, que fais-tu ici, demanda Léo étonné par la présence de la jeune fille.

Elle ne dit rien, le silence fut sa seule réponse.

- Ce n'est pas ce-...

Avant que Léo finisse sa phrase, Rya pris de la farine et la déposa sur la tête de Laura, puis elle prit deux œufs dans le sac à plastique et l'écrasa sur le crâne de sa cousine. Ensuite, elle sortit une bouteille de lait en plastique et le versa sur celui-ci et la touche finale, du sirop de chocolat. Laura fut surprise, sa bouche grande ouverte et ses yeux écarquillés sous l'étonnement. Rya recula d'un pas, fièr de sa création.

- J'allai te faire un gâteau au chocolat, mais c'est mieux un gâteau au chocolat humain. Joyeux anniversaire Léo, déclara Rya en articulant son prénom lentement.

- Je te déteste, avoua Rya avec un sourire, un sourire rempli de tristesse et de haine.

Personne ne put répliquer, Rya partit dans l'autre sens pour sortir du parc. Enfin, elle sprinta lorsque celle-ci arriva à la sortie. Les larmes s'écoulèrent rapidement, sa vision se brouillait à cause de celle-ci. Le monde s'écroula autour d'elle, Rya imagina qu'elle courut dans un chemin sans fin. Quelque chose se bloqua au niveau de sa gorge, tous ses membres tremblèrent comme une feuille sous le vent. Ses pensées se mélangèrent jusqu'à être en désordre. La jeune brune ralentit le rythme, elle marcha rapidement sans savoir où aller.

- Je suis vraiment idiote ! Qui pourrait aimer une fille comme moi !? Laura avait tout pour plaire ! Elle est belle, gentille et intelligente ! Léo devait sûrement aimer les filles comme elle, des vraies filles, pas comme moi. Je suis bizarre, folle, très dynamique, flemmarde et je déteste agir comme les autres filles. En plus, j'ai oublié son anniversaire. Quel genre de petite-amie je fais !? Et comment Léo a-t-il fait pour m'aimer !? Je ne le mérite même pas ! Pensa Rya à elle-même.

Ses pieds furent fatigués, elle décida de s'arrête pour essuyer ses larmes pour reprendre sa vue normale. Quand tout à-coup, elle entendit son prénom, crié par lui, celui qui faisait des câlins avec elle, lui qui avait entièrement changé son ennuyeux quotidien, lui qui battait son cœur à une vitesse incroyable, lui qui brisait les chaînes de sa solitude infinie. Rya tourna sa tête et vit une voiture foncer sur sa propre personne. Elle ne bougea point, elle resta au milieu de la route. Elle sut qu'elle alla mourir, elle sut que la mort prendra son âme. Léo cria son prénom de plus en plus fort, et la voiture de rapprocha de plus en plus de Rya. Le désespoir engloutit le jeune homme, il allait être voir sa petite-amie mourir, celle qui remonter son moral grâce à une bêtise qu'elle avait faite, elle qui chantonnait une chanson pour lui, elle qui réussissait à lui faire voler un sourire, elle qui avait changé sa vie pour se transformait à une chose dynamique et merveilleuse.

Le pire arriva, la voiture percuta violemment le corps de Rya.

Rya s'effondra sur le sol froid comme un pantin dépourvu de fil. Elle sentit liquide rouge écarlate qui s'échappa de son corps. La température baissa rapidement, de chaud à geler. Léo pensa que tout était un cauchemar, il n'accepta pas cette horrible réalité. Il courra vers le corps inanimé de la jeune adolescente. Ses mains, ses vêtements furent ensanglantés par le sang de son bien-aimé. Un cri de désespoir s'échappa de sa bouche, les larmes coulèrent, encore et encore. Sa cousine, Laura, et ses amis, restèrent immobiles sur le trottoir, ce fut trop pour eux, ils ne supportèrent pas cette scène... Ils n'arrièrent pas...

Rya rassembla ses dernières forces pour lui parler une dernière fois.

- Je suis désolé... Tout est de ma faute... Laura m'avait embrassé sans que je le veuille, mais tu es arrivé au mauvais endroit au mauvais moment... Désoler, désolé, répéta Léo en pleurant.

- Tu... es vraiment... un idiot... je te hais... mais... je t'aime... Léo... je suis heureuse... de t'avoir rencontré... ne pleure pas... petit pervers... Murmura Rya avec un fil de sang qui s'échappa de sa bouche et en souriant.

- Je sais que tu éprouves plus d'amour que de la haine, murmura Léo en essuyant ses larmes et en souriant avec fierté. Je suis un idiot qui aime une psychopathe mi-démone et mi-angélique qui adore rager les personnes et les câlins.

- Le destin... t'as donné ma mort.... comme cadeau d'anniversaire... Tu dois... être honoré... par ce cadeau... spécial...

Léo la prit dans ses bras et s'approcha du visage de Rya jusqu'à que son nez touche celui de Rya.

- Ne t'inquiète pas. Deviens ma démone gardienne ou ange gardien même si c'est impossible.

Rya rigola d'un petit rire et laissa son âme s'envoler... Elle était heureuse.

Il et elle, deux personnes différentes, qui se rencontrèrent par hasard dans un parc d'enfants à l'âge de huit ans. Léo et Rya, deux caractères opposés, qui furent l'origine de leurs « guerres » interminable depuis des années. La haine et l'amour, deux sentiments, qui changèrent leurs points de vue de l'autre. Il et elle, un destin, qui les séparèrent à jamais.

Mais, était-elle vraiment morte ?

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@unefleurdecerisier

Ajaccio

Cimetière Santa Maria

18 septembre 1887

Mon Cher Filippo,

Je pense que c'est la dernière lettre que je t'écris. En effet, personne ne sait que je suis prête à te remettre ce pli en ce moment; nous nous sommes tellement bien débrouillés que personne ne s'est jamais douté de rien, enfin, à part Vittoria, mais elle a toujours été perspicace.

Tu te souviens de la crainte qui nous avait saisis quand je t'avais rapporté ses allusions peu discrètes à notre relation pendant qu'elle parlait avec mes parents?

Enfin maintenant nous savons qu'elle ne nous aurait fait aucun tort volontairement, elle pensait que nos familles étaient au courant.

D'ailleurs tu sais que c'est elle qui m'a couverte pour que je puisse venir?

Mère est persuadée que je suis avec Vittoria en train d'apprendre à reconnaître les herbes sauvages. Après tout, tu sais bien que si nous avions été d'une autre condition ma mère serait devenue guérisseuse ou un autre de ces métiers fantasques liés aux plantes.

Je pense qu'elle n'aime pas Père et qu'elle n'est jamais tombée amoureuse, sinon elle aurait peut-être pu comprendre ce qui nous liait, toi et moi.

En tout cas, moi je le sais. Même si cela peut paraître inconvenant de le dire ainsi, je suis certaine que nous sommes des âmes sœurs, que nous nous sommes connus dans plusieurs vies précédentes comme nous nous retrouverons dans de nombreuses vies prochaines.

À vrai dire, c'est cette façon d'envisager les faits qui me permet de supporter la situation.

Il n'empêche que dès notre première rencontre je l'ai senti, que nous étions faits l'un pour l'autre. Enfin, c'est un peu déformer la réalité, mais je te promets que depuis ce moment-là, le seul but de mon existence a été de trouver un moyen pour que tu me remarques, malgré ma naïveté et mon innocence d'alors, que je trouve désormais un tantinet puériles. Mais tu m'avais dit que cela faisait partie des choses que tu préférais chez moi, alors je n'y prêtais pas attention.

Le pire, c'est que tu ne m'étais pas destiné, tu devais te marier avec Julietta. Ça me crevait le cœur de la trahir comme cela mais rien n'aurait jamais pu empêcher notre amour.

J'ai tout de même des regrets; si seulement nous avions su dès le début les sentiments que nous éprouvions au lieu de se tourner timidement autour! Nous aurions alors eu plus de temps à passer ensembles, malgré le fait que nos rencontres devaient rester clandestines.

Tu sais...enfin non tu ne sais pas mais je vais te le dire, je pense que le plus beau souvenir de toute ma vie est celui du jour où nous nous sommes enchaînés l'un à l'autre. Avoués notre amour je veux dire.

Tu t'en souviens toi?

Pour moi, le souvenir est vif comme si cela s'était passé il y a une heure ou deux.

Il faisait déjà nuit et j'étais au bal du Comte Villanova. Je portais la belle robe bleue azur que tu m'as déclaré tant aimer par la suite et que Mère m'avait fait coudre pour l'occasion.

Je dois dire que je m'ennuyais terriblement; personne ne m'invitait et j'étais condamnée à attendre au bord de la piste de danse.

Comme la chaleur commençait à m'étouffer, je décidai de sortir sur l'un des balcons qui donnaient sur le magnifique parc à demi sauvage du clan Villanova. Il faisait sombre et seule la lumière des étoiles et de quelques flambeaux épars parmi les lauriers m'éclairait.

J'étais restée un moment, songeuse, puis me préparait à partir lorsqu'un jeune homme, toi, accompagné de deux femmes gloussantes et caquetant comme des poules fit irruption.

_excuse-moi pour la comparaison, mais rien que d'y repenser me donne envie de leur infliger quelques remarques cinglantes, à défaut de pouvoir être un peu plus violente!_

Je crois que j'étais terriblement jalouse. Et ne crois pas que c'était juste des deux filles, je t'enviais tout autant. Tu faisais des ravages parmi les membres du sexe opposé, alors que moi, les hommes me trouvaient trop enfantines. Oh! Je n'étais pas laide, loin de là. Juste...trop spontanée ou puérile, je ne sais pas. Quoiqu'il en soit je n'étais pas une femme fatale et j'étais persuadée que j'aurais beau mourir de mon amour pour toi, tu ne t'en rendrais jamais compte. Tu allais rapprocher nos clans et pourtant nous n'étions pas du même monde. Enfin, je m'égare.

Tu parus gêné puis tu les repoussas courtoisement en marmonnant quelques excuses pour qu'elles partent avant de venir à mes côtés.

Je me souviens encore que je ne t'ai reconnu que lorsque tu t'es accoudé à la balustrade en regardant l'un des flambeaux fixement.

Tu pointas du doigt les épais massifs de laurier à proximité de la flamme et un sourire malicieux t'éclaira le visage.

C'est à ce moment que tu m'as défié pour la première fois.

-Est-ce que vous seriez capable de vous rendre là-bas par vos propres moyens sans vous perdre? M'as-tu demandé.

À ce moment-là, je ne croyais pas à ma chance. Tu étais à mes côtés et en train de me parler à moi et à propos de moi.

Je vois d'ici le sourire qui s'étirerait sur ton visage en lisant ces mots. Non je ne suis pas exagérément romantique! Je te promets que si tu avais su à quel point je t'aimais tu comprendrais ma joie à l'idée que tu m'aies parlée.

Tu me lanças un regard en coin, en attente de ma réponse, alors que j'étais encore stupéfaite que tu m'aies adressé la parole, qui plus est pour me défier de manière inconvenante.

Mais bon, tu sais que je suis malheureusement beaucoup trop aventureuse et inconsciente des dangers, alors j'acceptai:

-La question est plutôt, est-ce que vous en seriez capable? Encore mieux, en seriez-vous capable si nous étions en compétition?

Tu hochas la tête avec une lueur espiègle dans les yeux pour toute réponse.

-Très bien, dis-je en rougissant, alors je vous souhaite bonne chance.

Je partis le plus vite que ma robe me le permettait et pris un escalier de service que j'avais repéré plutôt et qui donnait sur un couloir attenant à la salle de bal. Je fis de mon mieux pour que personne ne remarque que je m'éclipsais.

Arrivée au rez-de-chaussée, je me retrouvai dans un long corridor où je croisai une jeune domestique. Je lui demandai la direction de la sortie vers le parc et elle me répondit après une hésitation.

Il faisait très doux à l'extérieur. Une petite brise me caressa agréablement le visage et je me mis à la recherche de l'énorme bosquet de lauriers.

Au bout d'environ vingt minutes, je le trouvai enfin.

À ma grande déception, tu y étais déjà, arrivé avant moi.

Lorsque tu m'aperçus, tu courus vers moi.

-Je croyais que vous m'aviez abandonné! T'exclamas-tu.

-Non, te répondis-je, j'avais juste du mal à trouver mon chemin...Il faut dire que ce n'était pas simple et que je croyais pourtant m'en être bien sortie, comment avez-vous fait pour arriver avant moi?

La lueur des flambeaux me permit de voir que tu étais embarrassé.

-Et bien...j'ai couru vite.

Tu accompagnas tes mots d'un éclat de rire _ forcé! J'en étais certaine. Je ne savais pas pourquoi mais je ne te croyais pas. Tu avais eu l'air gêné et ton rire n'était pas naturel.

Maintenant je sais que tu n'as jamais été un bon menteur, mais à l'époque, j'avais beau ne pas te connaître, je voyais bien que ce n'était pas la vérité. Tu te rends compte de ta médiocrité? Enfin, ne le prends pas mal, tu sais que je préfère que tu ne saches pas mentir plutôt que tu ne me dises jamais la vérité et que je ne vois rien.

-Êtes-vous sûr que vous ne me cachez rien? Te demandais-je.

Tu devais te rendre compte que tu n'étais pas crédible car tu te jetas à l'eau.

-En vérité... Villanova a engagé des ouvriers pour construire une petite roseraie en dessous du balconnet où nous étions tout à l'heure...

-Et donc? Dis-je en levant un sourcil. Je suis ravie de le savoir mais quel est le rapport?

-Le rapport est qu'il y a une passerelle en bois plutôt haute mais peu visible à cet endroit et que j'ai sauté dessus pour être plus vite dans le parc. À partir de ce moment, retrouver les lauriers ne m'a pris qu'une dizaine de minutes...

-Vous êtes en train de me dire que vous avez triché? Te demandais-je avec agacement.

Tu gardais un silence coupable alors je repris:

-Dites-moi, quel était l'intérêt de me lancer un défi si c'était pour me tromper?

-Vous éloigner des présences importunes... dis-tu en relevant la tête.

J'étais confuse.

-Euh...Pourquoi cela?

-Pour pouvoir vous avouer quelques choses d'important à l'abri des oreilles indiscrètes.

Tu me pris la main et je me sentis rougir, les battements de mon cœur s'accélérèrent. Je commençai à inventer de nombreux scénarios puis me secouai mentalement.

Non, tu ne pouvais pas ressentir quoi que ce soit à mon égard, puisque tu étais fiancé à Julietta.

-Est-ce que vous apprécierez de vous marier avec l'homme que vos parents choisiront pour vous, même si vous ne l'aimez pas? Me demandas-tu en me prenant au dépourvu.

-Qui sait? Te répondis-je. Peut-être que je l'aimerai.

Je savais bien que c'était faux, le seul que j'aimais, c'était toi.

-Mais imaginez que vous ne l'aimiez pas? Insistas-tu.

-Dans ce cas-là, ce ne sera peut-être pas une partie de plaisir mais tout dépendra de sa personnalité.

-Pire, imaginez qu'il soit le frère de celui que vous aimez réellement.

Je ris.

-Ce genre de situation n'arrive que dans les romans, enfin!

-C'est rare mais cela existe, vous savez...me dis-tu avec tout le sérieux du monde.

À ce moment je crus comprendre quelque chose et mon cœur se mit à battre plus vite. Julietta était ma sœur. Tu étais fiancé à Julietta. Et si...

Non, je me faisais de fausses idées et j'allais me décevoir toute seule.

-Pourquoi me dites-vous cela? Te demandais-je.

-Et bien...maintenant imaginez que ce soit la même chose pour un homme. Il est fou amoureux de la sœur de sa fiancé, que nous allons appeler...voyons...Julietta. Que pensez-vous qu'il devrait faire?

Je rougis encore plus, comprenant peu à peu le sens de tes paroles. Mes jambes se mirent à trembler et des frissons me secouèrent.

-Cet homme...soufflai-je, Il devrait se déclarer....

-Mais il a peur de se voir répondre qu'il est bien arrogant, et que sa conduite ne devrait pas avoir lieu car il est déjà fiancé qui plus est, à la sœur de sa bien-aimée.

À ces mots, je sentis mon cœur danser dans ma poitrine. Je ne devais pas laisser passer ma chance.

-Je pense que cette jeune fille ressent la même chose, même si...par ses sentiments elle a l'impression de trahir sa sœur, finis-je par te dire hardiment tout en levant des yeux pleins d'espoir vers les tiens.

-Merci de m'avoir aidé. Je vais donc déclarer mon amour à cette personne.

La confusion, puis la peine s'installèrent dans mon esprit; je n'étais donc pas la concernée?

Heureusement, l'un de tes gestes me rassura. Tu mis un genou à terre et prit fermement mes deux mains.

-Mademoiselle Caterina, commença tu, je vous aime depuis la première fois que je vous ai vu. Avant de vous rencontrer, je ne croyais pas à l'amour et cela m'importait peu de me marier avec l'inconnue qu'est Julietta, mais depuis que mes yeux se sont posés sur vous, je regrette chaque jour un peu plus l'engagement que j'ai pris, je regrette de m'être trompé de sœur...

Tu me regardais avec tes yeux noirs si ardents. Et je me sentis presque défaillir, j'allais sûrement me faire réveiller par Mina, ma domestique, dans quelques instants et me rendre compte que c'était un songe. Tout me plaisait chez toi. Lorsque j'étais seule, je te comparais souvent à Apollon où même, Cupidon, ces dieux romains et grecs à la beauté si légendaire...

Je me dis que si c'était un rêve, je n'avais rien à perdre, alors je me redressai.

-Il faut que vous sachiez... je dois vous dire que...je vous aime également, depuis la première fois que nos chemins se sont croisés. Et...je n'ai jamais pensé que vous pourriez vous intéresser à moi...

Je balbutiai, les joues en feu et le cœur prêt à s'envoler.

Alors, peut-être pour compléter le bonheur que je ressentais, tu te relevas et me prit dans tes bras, puis tu posas tes lèvres sur les miennes.

Je savais que je n'aurai jamais dû laisser un homme faire ça car, tout de même, je n'étais ni fiancée ni mariée et bien jeune encore, c'était parfaitement inconvenant. Pourtant je resserrais notre étreinte et mis mes mains dans tes cheveux que tu avais coiffés pour l'occasion. J'avais l'impression d'exploser de bonheur et une douce chaleur se propageait depuis les endroits où nos corps se touchaient. J'aurais souhaité que ce moment dure une éternité mais tu mis fin à notre baiser.

Une émotion que je n'avais jamais vue chez toi était présente dans tes yeux.

-Je ne peux pas y croire...me murmura-tu, je pensais que jamais vous ne m'aimeriez...

Je ris légèrement, toujours accrochée à ton cou.

-Bien sûr que je vous aime, comment est-ce que cela pourrait en être autrement? D'ailleurs appelez-moi Caterina, c'est bien mieux que mademoiselle...Et puis tutoyez moi tant que vous y êtes! Je n'ai jamais aimé vouvoyer les personnes que j'aime, bien que ce soit la politesse qui l'exige...soupirai-je.

Tu souris et me répondis.

-Je t'approuve totalement sur ce point...Caterina. Et appelle-moi Filippo.

Depuis cette soirée, j'ai vécu la période la plus heureuse de ma vie, malgré les ombres qui planaient sur notre idylle, comme ton mariage avec ma sœur qui approchait et que tu ne pouvais plus annuler, sous peine de déshonorer ta famille, ou encore mes fiançailles avec ce détestable Rochetti, que je hais plus que tout. Oui, j'ai été heureuse à un point presque insupportable, j'étais sur mon nuage et je ne pensais pas que mon bonheur pouvait prendre fin. Chaque fois que nous nous voyions, je sentais mon cœur battre plus fort et une douce chaleur m'envahir de l'intérieur. Je chérissais le secret de notre amour comme le plus beau des trésors, parce qu'à mes yeux, c'était le plus beau des trésors au monde.

Et puis il a suffi d'une journée et d'une dispute pour que tout se détruise.

Je savais que ta famille avait des ennemis, après tout nous sommes en Corse et chaque clan a ses rivaux, mais si j'avais su que les tiens étaient si entreprenants ! Si seulement j'avais su... Je ne me serais jamais fâchée avec toi et je t'aurais retenu, je t'aurais empêché de partir seul...

Mais je ne pouvais pas savoir, n'est-ce pas ? C'est ce que je me dis quand je sens la culpabilité monter en moi. Sauf que ça ne sert à rien, je ne peux pas m'empêcher de penser à tout ce que j'aurais pu faire qui aurait empêché ce qui s'est produit. Le pire Filippo, c'est quand je repense aux dernières paroles que je t'ai lancées avant que tu ne t'en ailles, je ne comprends pas comment j'ai pu dire que je te haïssais, pas plus que je ne comprends comment tu as pu me croire...

Je suis en train de pleurer en relisant ces mots parce que je me rends compte que tout est de ma faute.

Je n'aurais jamais dû te dire ça, j'aurais dû te courir après, j'aurais dû faire tant de choses... Si seulement nous n'avions pas été aussi orgueilleux... C'est bien l'orgueil qui nous a empêchés, toi de revenir, et moi de te retenir... Je m'en veux tellement Filippo...

J'attendais de recevoir un message ou une visite de ta part me disant que tu t'excusais, lorsque j'ai entendu des cris venant du jardin d'hiver où se tenaient ma mère et Julietta. J'y accourus, elles étaient en pleurs et c'est ainsi que j'ai appris que tu avais été retrouvé par un paysan, mort d'une balle dans la tête. Il me semble que la douleur m'a submergée et que je me suis figée, comme prise de paralysie. Mère a pensé que je compatissais à la tristesse de ma sœur, elle ne savait pas que mon monde s'écroulait, elle ne savait pas que les seules sentiments qui me restaient, c'était des regrets et une plaie béante qui s'ouvrait à la place de mon cœur.

J'étais devenue une coquille vide.

J'ai vécu le plus éprouvant lors de ta cérémonie funèbre ; je ne pouvais pas montrer la réelle douleur qui m'habitait puisque je n'étais pas censée te connaître. Tout le monde allait présenter ses condoléances à Julietta et à tes proches alors que je restais dans l'ombre et que j'avais besoin de me faire consoler mais que je devais tout garder pour moi. C'était horrible, tu ne peux pas imaginer quelle était ma souffrance... Je devais feindre la compassion à l'égard de ma sœur comme si cela ne m'atteignait pas directement, pourtant ma seule envie était de la secouer et de lui dire d'arrêter de faire comme si elle était triste alors que moi je te connaissais bien mieux qu'elle et qu'il m'était impossible de garder le deuil.

Je n'avais plus de raison de vivre, tu avais emporté mon cœur et mon âme avec toi. Je n'étais plus habitée que par les remords, la culpabilité et la souffrance...

Depuis ta mort, il y a quelques mois, je ne vis plus vraiment, je fais juste le nécessaire pour survivre. Mais il y a une semaine, mes parents m'ont annoncé que j'allais épouser Rochetti l'été prochain, puisque le deuil de ma sœur est bientôt terminé. Cependant je ne peux pas m'y résoudre. Je ne suis destinée qu'à une seule personne et c'est celle qui fait battre mon cœur. Je te suis destinée à toi Filippo. Le fait d'appartenir à quelqu'un d'autre me révulse. Alors j'ai trouvé une solution, et c'est pour ça que je t'écris cette lettre.

Puisque tu ne peux plus me rejoindre, c'est moi qui vais venir à toi. Tu étais ma raison de vivre et tu n'es plus là, plus rien ne me procure de plaisir et je suis morte intérieurement. Il me parait donc clair que plus rien ne m'attend sur cette terre.

Oui, je vais commettre le plus terrible des crimes, je vais attenter à ma propre vie.

Mais je sais que nous nous retrouverons car rien n'est plus fort que notre amour, rien ne peut nous séparer.

Pas même la mort.

C'est en quelque sorte une lettre d'adieu pour ce monde. Je suis désormais devant ta tombe et je finis de rédiger ceci. Je vais la déposer sur ta dernière maison pour que tu la reçoives, et si jamais nos familles la découvrent, cela leur permettra au moins de comprendre pourquoi nous ne sommes plus là, et peut-être d'entrapercevoir une faible image de l'amour qui nous unissait.

Je n'attendrais plus car aujourd'hui est le jour parfait. Cela fait un an jour pour jour que nous nous sommes avoué nos sentiments, ce souvenir que je veux emporter avec moi dans l'Au-delà. Le moment ne pourrait pas être meilleur pour dire adieu à cette terre, n'est-ce pas ? J'en aurais bientôt fini avec toute cette douleur.

Quoiqu'il arrive Filippo, tu ne dois jamais oublier que je t'aime plus que tout. Je n'ai jamais autant aimé quelqu'un plus que toi, et je t'aimerai jusqu'à mon dernier souffle, et même au-delà.

Alors à bientôt au paradis ou, qui sait, dans une autre vie où nos chemins se rencontreront de nouveau...

Caterina, qui t'aime à en mourir

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Voilà voilà, dans la prochaine partie qui sera postée dans quelques heures voire, minutes, il y aura l'exposition des textes pour le thème 2 et le thème mixte ainsi que le nom des trois gagnants(quelle est la gagnante de ce thème à votre avis?). Et dans la troisième partie, je critiquerai les textes pour faire comprendre ce qui allait et ce qui n'allait pas. ^^ à tout à l'heure ^^

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