Concours nº2: affichage des textes

Wesh salut salut les Gadjets! (Gadje: Euh... C'était quoi ce "wesh" chelou?) toi tu te la fermes, idiote de personalité.

Donc j'ai enfin fini tout ce que je devais faire (enfin non... Il me reste encore deux chapitres à écrire et un mivre de français à lire, mais c'est pas grave =P ) donc comme le dit le titre de cette partie, j'affiche les textes. Et les résultats... Ils seront affichés dans la prochaine partit lorsqu'en plus j'aurai fini de critiquer vos textes. En tout cas vous avez étés nombreux à participer. Ça m'a fait énormément plaisir et j'espère qu'à vous ça vous a plus et joyeux Halloween en lisant ces textes! (Gadi: Meuf! Halloween c'est déjà passé. Faut se mettre à la page la ringarde) Ta g*eule --"

Thème critique:

Par @CoeurDeLecture

Livre : Nakanaï
Auteur : Yume-chan

Premièrement, je vous conseille de lire Nakanaï ("Ne pleure pas" en japonais) qui est une très belle histoire d'assassin et de pouvoirs surnaturels ! Ok, ça c'est fait ! Passons à la critique. :3

Points Positifs :

- Développement : c'est bien développé, on comprend bien l'histoire car c'est bien expliqué.

- Thème : C'est original, ça change de la fille mignonne qui attrape un pouvoir ou qui apprend du jour au lendemain qu'elle est l'héritière des "Liseurs de pensées tueuses". Bon ok ça n'a rien à voir j'arrête u.u

- Les personnages : Ils sont attachants. Et ils ont tous une personnalité propre.

- Le Lieu : Village normal avec ses légendes et une partie de forêt glauque. (Même si je suis bloquée sur la Grande Roue il est bien ton "village" Yume xD)

- L'héroïne : Elle est classe... Très classe ! Elle est belle, maline, elle lit dans les pensées, c'est une tueuse professionnelle, heureusement qu'elle a des sentiments et une personnalité bien définie pour finir le tout. Elle est vraiment vraiment très.... bon bah très classe car je trouve pas d'autre mots désolé...

- Le suspense : Tu nous laisses de grands suspenses à la fin de tes chapitres, ça nous laisse méditer sur la suite.

- L'intrigue : Il y a vraiment des moments dans ton oeuvre que je ne me serais même pas inventé dans mon cerveau, mais bon je ne donnerais pas d'exemple pour ne pas spoiler u.u

- La couverture : Félicitations @Aiglamion, c'est magnifique ! Vraiment !

- Le résumé : Il en dit pas trop donc c'est vraiment bien, il laisse un suspense qui donne véritablement envie de lire cette histoire ! Juste on voit la couverture et le résumé on est attiré dans l'histoire.

- Chapitres : Ni trop longs ni trop courts, ils sont très bien comme ils sont !

Points négatifs :

- La description : Je trouve que tu ne décris pas les lieux, par exemple la chambre de Sora, je me l'imagine blanche avec un lit, c'est un peu dommage. Mais bon, ça peut s'arranger. C'est comme le village, tu le décris grossièrement au début en disant ce qu'il y a à l'intérieur (des commères, une grande roue, etc..) mais après tu peux décrire un peu mieux en disant par exemple la couleur des murs de la salle de classe (à moins que j'ai zappé les descriptions). Pareil, tu pourrais décrire les odeurs, dans une forêt par exemple ça sent le bois, le sapin... Ou même "l'aura", c'est glauque, ça m'inspire pas confiance....

- Les personnages : Ils sont attachants mais il faudrait que tu nous les redécrives rapidement des fois par exemple : Mon frère passa sa main dans ses courts cheveux blonds. Sinon on a vite-faite à oublier à quoi ils ressemblent. La seule personne qui me marque vraiment c'est Akuma grâce à ses cheveux rouges sinon j'ai un peu de mal avec les persos, enfin, ce n'est que subjectif et pas objectif je tiens à le rappeler.

- Les fautes : Je mets dans points négatifs mais y'en a juste un peu, surtout avec le passé donc c'est pas très important. Si, aussi il y a des fautes inattention comme "Dans le balcon" mais c'est rare aussi donc c'est bon, ça passe.

Conclusion :

Nakanaï est un livre très bien écrit avec ses points forts et faibles, l'histoire est attirante et les personnages sont sympathiques, autant que l'auteur d'ailleurs, même si elle est un peu fofolle x) . Il vaut mieux que vous lisiez cette oeuvre ! Comme Hide and Seek qui commence très bien la partie !!

Yume, améliore un peu tes descriptions et fais quelques petites allusions au physique des persos et je pense que tu pourras finir ton bouquin tranquillement sans confusion des lecteurs :)

Passez une bonne journée, félicitations aux gagnants du concours. Passez lire les oeuvres de @Yume-chan, de @Gadjiml et peut-être de moi aussi si ça vous fait plaisir ^^
C'était Lou la petite assistante pour le concours d'Halloween (Gadji : On est pas sur un plateau télé --) A bientôt les Gadjets ;)

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thème Horreur:

Par @Mnemoskias

- Cinq... Six... Sept...

Le compte à rebours avait commencé. Dans une trentaine de secondes, Charlie allait s'élancer, et ce serait du chacun pour sois, un retour à l'état sauvage avec une seule règle : survivre caché jusqu'au matin. Survivre pour remporter les cent cinquante euros mits bout à bout des trente joueurs. Ces derniers se séparèrent à toute vitesse. Un trentaine de secondes pour trouver la cachette idéale, celle qui leur permettra de tenir toute la nuit. La vieille maison abandonnée en regorgeait, mais Charlie était un habitué. Presque autant que Jonas.

Jonas, c'était celui qui avait inventé le Grand Jeu. Fils du maire du village, quinze ans, fantasme des filles et jalousie des garçons, à la mort de la vieille Nez-crochu, comme les enfants l'appelaient, il s'était rendu avec quelques bons amis dans la propriété désormais abandonnée. Il n'avait pas eu besoin de forcer la porte, son père était dépositaire de la clé jusqu'à ce qu'un héritier se présente. Bien entendu, personne n'était venu.

En voyant toutes les toiles d'araignées, la poussière accumulée comme si la bâtisse n'avait pas été visitée depuis cent dix ans, et les meubles parfois recouverts de longs draps blancs, l'irréalité du décor avait frappé le jeune homme. Un léger sourire avait éclairé son visage, puis il s'était tourné vers ses amis, beaucoup moins confiants que lui. Après tout, cette maison avait autrefois appartenu à une personne connue. Les araignées, les chauve-souris, c'était tout de même un peu flippant. Mais c'était parfait pour Jonas.

- Les mecs, avait-il commencé, vous ne trouvez pas que ça ressemble à une maison d'horreur ?

Les autres n'avaient été que trop heureux d'acquiescer.

- Ouais... avait même rajouté l'un d'entre eux. Ça me donne la chaire de poule, un truc de dingue !

- Je savais que vous seriez de cet avis ! Alors ? Qui serait partant pour une petite partie de cache-cache réservée aux plus courageux ? avait alors lancé Jonas.

Ils n'en menaient pas large, il fallait bien l'avouer. Mais leur ami était si confiant, si populaire, qu'un par un, ils levèrent la main.

C'est ainsi que le Grand Jeu était né. Tout d'abord réservé à la petite bande, il s'était étendu à d'autres élèves, distingués par Jonas ou ses amis. La récompense avait progressivement pris de l'importance, jusqu'à devenir des sommes d'argents non négligeables. Parfois, on organisait des soirées "Devil inside", qui duraient toute une nuit. Le chercheur, qu'on surnommait par blague la Mort qui Marche, devait trouver tous les autres avant le premier chant du coq -qui n'était autre qu'une sonnerie de portable. Les Survivants devaient se partager la récompense. Mais il n'était pas très apprécié de réduire son pactole si durement gagné. Aussi, pendant les dix heures, les trahisons, les complots et les alliances faisaient rage dans la vieille maison.

Annie était là par un hasard le plus complet. Elle n'avait jamais été invitée à ce genre de soirée, auparavant. Elle avait vu ses amies et les autres repartir en tenant leur invitation à bout de bras, comme un trophée inestimable. Elle s'était résignée : personne ne lui en donnerait une. Elle était trop petite, trop sombre, trop étrange. Elle avait soupiré, et elle avait tourné les talons. Et puis brusquement, et d'une manière inattendue, elle avait senti une main sur son épaule.

- Attends, Annie !

Elle s'était retournée. Jonas lui tendait le précieux sésame avec son plus beau sourire. Elle avait rougi, et demandé :

- Il en restait une ?

- Je vois... Eh bien, à... (Elle jeta un regard au carton. C'était pile pour Halloween. Sans regret, elle laisserait son petit frère de dix ans aller sonner aux portes seul.) A samedi.

Et voilà pourquoi elle était en train de courir, avec les autres, à travers la grande maison du XVIIIème, essoufflée et elle l'avouait, complètement perdue. Elle n'avait aucune chance de gagner le Grand Jeu, elle en avait conscience. Au moins devait-elle essayer de ne pas être la première "fauchée"...

Elle essaya plusieurs pièces, pendant que des galopades, des cris et des bousculades résonnaient derrière elle. La première qu'elle ouvrit était une salle à manger. La lourde table en chêne aurait pu convenir, mais sans sa nappe, c'était parfaitement ridicule. Annie referma la porte et tenta la suivante. Une chambre avec une armoire, mais qui grinçait tellement et si petite que même elle n'aurait pas pu s'y glisser. La troisième était déjà pleine d'adolescents. Pourquoi y penser seulement ?

La jeune fille se rendit compte qu'elle était arrivée au bout du couloir. A sa droite, un escalier ; en face un nouveau corridor avec plusieurs portes, mais déjà d'autres joueurs en sortaient. Pleines, aussi. Naturellement. Tenter sa chance à l'étage ? Ou aller derrière les grands rideaux qui encadraient le portrait familial sévère à sa gauche. Non, elle voyait des formes bouger dessous. Encore une fois, la place était prise. Mais bon sang ! Cette maison s'étendait sur deux larges étages, et les trente-neuf ados s'étaient tous rassemblés au rez-de-chaussée ! C'était bien sa chance !

A l'étage, même configuration qu'en bas. Et même problème. Lorsqu'elle se fit sortir de la troisième chambre par un certain Thomas, qu'elle apercevait de temps en temps au collège, elle tomba alors sur Jonas. Les cheveux ébouriffés, plus qu'à son habitude, il lui adressa son plus beau sourire.

- Tiens ! Mais c'est Annie ! Comment ça va ?

Elle rougit légèrement, mais ne répondit pas.

- Tu les as vu, à se cacher comme des rats ? Quels crétins ! Quand c'est Charlie qui compte, ils n'ont aucune chance.

Il avait une lueur de complicité dans les yeux. Mais Annie, elle, s'en fichait pour un peu. Il ne devait rester plus que dix secondes, et elle n'avait toujours pas de cachette. Alors entendre de la part de l'organisateur du Grand Jeu qu'elle n'avait statistiquement aucune chance... Merci bien !

- Mais cette année, lui confia-t-il, j'ai la meilleure cachette qu'il soit. Et je compte bien gagner !

Et sur ce, il tourna les talons et s'en fuit. La jeune fille resta interdite, puis elle voulut lui courir après.

- Attends ! cria-t-elle, mais pas trop fort non-plus pour que personne ne l'entende.

Mais quand elle arriva au coin du couloir, Jonas avait disparu. Elle tourna la tête à droite, puis à gauche. Il fallait prendre une décision, et vite. La priorité n'était pas de suivre ce garçon !

En dépit de ce que lui soufflait sa raison, elle grimpa dans l'escalier. Les bruits diminuait déjà. On se préparait à l'étape la plus importante du Grand Jeu. Seules quelques âmes esseulées, dont Annie, erraient dans les couloirs pour trouver un endroit discret.

Les marches grinçaient, et à chaque son discordant, elle serrait les dents. Le velours usé et poussiéreux étouffait en partie ses pas, mais jamais assez à son goût. A la fin de son ascension, elle dut baisser la tête tant le plafond était bas. Et elle plaqua un mouchoir contre sa bouche pour s'empêcher d'éternuer. Là plus qu'ailleurs, le désordre et l'abandon régnait. Le grenier était rempli d'objets insolites : là, c'était un service avec une théière ébréchée, ici, une armoire qui déversait des livres mangés par les mites, un canapé dont les ressorts jaillissaient de son ventre... Et une poussière si épaisse !... A tâtons, Annie s'avança entre les cartons et les meubles. Était-ce ici la cachette de Jonas ? Elle crut entrevoir un frémissement à la limite de son champ de vision, mais ce ne devait être rien de plus qu'une souris. Ou un rat.

Elle frissonna. Cet endroit lui donnait la chair de poule. Il était uniquement éclairé par le rayon de la pleine Lune qui passait par les tuiles manquantes. Un vent glacial en venait aussi, mais il n'avait aucun rapport avec les tremblement de la jeune fille. Elle portait son gros pull en laine à col roulé. Comment avoir froid dans ces conditions ?

La pleine Lune, Halloween, une maison abandonnée...

Je comprends pourquoi Jonas a trouvé cet endroit parfait pour jouer à se faire peur ! pensa-t-elle.

D'ailleurs, où était-il, celui-là ? Elle posa les yeux sur un grand coffre noir ouvragé, sculpté de bas-reliefs étranges. Elle passa la main sur le bois doux, dégageant le tissu mité qui le recouvrait.

- Jonas ? appela-t-elle, une pointe d'angoisse dans la voix.

C'est à ce moment qu'une voix roula, dans les derniers échos des tentatives des joueurs de trouver LA cachette, comme au jugement dernier :

- J'ARRIVE !!!!

Le silence le plus complet se fit alors. Seuls restaient les pas de Charlie, deux étages plus bas, et la respiration hachée d'Annie. Elle chassa ses derniers doutes d'un geste. Non, plus d'hésitations à avoir. Elle se glissa dans le coffre et referma le couvercle d'ébène par-dessus sa tête.

Dans le noir le plus complet, elle sentit sa vieille peur enfantine revenir. Elle tremblait, secouée par des spasmes incontrôlables.

Allons, du calme ! C'est juste du noir, pour quelques minutes...

Même si elle savait qu'il n'en était rien, qu'elle ne ressortirait qu'au petit matin, ou lorsque Charlie la trouverait, ses propres mots l'apaisèrent. Sa respiration se calma, et doucement, ses yeux s'habituèrent à l'obscurité. Le coffre était vide, et pas si rempli de poussière qu'elle ne 'aurait cru au premier abord. Une odeur d'épice flottait, et elle s'y sentait un peu plus en sécurité. Annie tendit l'oreille. Rien, pas un bruit à l'extérieur. Mais peut-être que le bois étouffait les sons. Il faudrait ouvrir le couvercle, pour cela. Et il n'en était pas question. Elle s'adossa contre la paroi, les jambes repliées contre son ventre à cause du manque d'espace, et elle commença à attendre.

Une dizaine de minutes plus tard, après avoir entendu quatre des joueurs être débusqués, elle n'y tint plus : elle ouvrit le couvercle, suffisamment pour qu'un filet d'air pur y entre. Sa claustrophobie l'y obligeait. Elle se cala à nouveau, et ferma les yeux lentement.

Elle les rouvrit soudainement, alertée par un bruit. Combien de temps s'était-il écoulé ? Aucune idée. Elle regarda le cadran lumineux de sa montre pour y chercher un indice qu'elle ne pouvait avoir, puisqu'elle ne l'avait pas regardé plus tôt. Elle se maudit de s'être laissée aller au sommeil. Charlie aurait très bien pu la surprendre comme ça. Enfin, cette négligence lui avait ouvert les yeux sur un nouveau problème : la veille continue.

Le bruit reprit, plus proche. Des pas lourds, insistants, sur le sol. Des glissements, des cliquetis. Annie déglutit doucement. Charlie faisait-il ce boucan-là ? Non... Mais après tout, on était à Halloween, et Jonas avait promis de la peur à tout ceux qui participeraient à cette édition spéciale du Grand Jeu. Rassurée, elle referma le coffre d'ébène, et, ses muscles tendus, ses sens électrisés, elle recommença à guetter la Mort qui Marche. Une lumière sourde, rouge, se dessina dans la cage de l'escalier. La jeune fille se mordit les lèvres d'excitation. Bien joué ! Ça avait dû forcer plus d'un à se montrer. Glauque à souhait. Mais ça ne marcherait pas sur elle...

Une main décharnée apparut, recouverte au poignet par un drap blanc. Une silhouette tenant une faux monta, et appuya son arme sur le parquet. Elle releva la tête encapuchonnée comme si elle flairait quelqu'un. Un gémissement affreux retentit dans la nuit.

Il en fait un peu trop, songea Annie, après tout, le but n'est pas de nous faire avoir une crise cardiaque...

Soudain, Charlie déguisé en Faucheuse s'avança dans sa direction. Elle n'osa pas refermer complètement le couvercle de peur d'attirer encore plus l'attention sur elle. Ce fut donc avec soulagement qu'elle le vit passer devant sa cachette sans s'arrêter. Et même, il avait fait un petit écart.

Un froid glacial la prit tandis que le faux suaire s'approchait de l'armoire. Elle éternua, et porta immédiatement sa main à sa bouche avec horreur. Elle allait se faire repérer ! Elle était perdue ! Elle se mordit les lèvres et ferma les yeux. Mais juste à ce moment-là, quelque chose remua à l'étage inférieur, et Charlie redescendit les escaliers en poussant un hurlement à faire dresser les cheveux sur la tête. Sans bouger, sans même respirer, Annie attendit. Deux minutes plus tard, un cri déchirant retentit dans la nuit. Un cri de terreur pure. Un cri de souffrance, puis, le silence à nouveau.

Il va revenir, maintenant. Il sait où je suis ; je dois trouver une autre cachette.

S'extirper du grand coffre d'ébène lui demanda plus d'effort et de volonté qu'elle ne l'aurait tout d'abord imaginé. Elle avait été en sécurité, ici. Et puis, elle sentait quelque chose qui la tirait vers le bas, quelque chose d'immatériel, une sorte de truc psychique... Et les bords semblaient si loin, comme s'ils s'étaient éloignés... Baliverne ! C'était impossible, bien sûr ! Elle secoua la tête vigoureusement et posa son pied avec délicatesse sur le sol poussiéreux.

Elle fit quelques pas. Un craquement retenti derrière elle. Elle se retourna et hurla : il... il y avait une forme humanoïde toute pâle qui la regardait les traits tirés, vêtue de noir, la bouche grande ouverte comme si elle allait l'avaler !!! Annie recula vivement et se prit les pieds dans un carton et tomba lourdement sur le sol. Un drap glissa et la recouvrit, accentuant sa terreur. Annie se débattit vigoureusement contre cet adversaire avant de se rendre compte avec un soulagement débordant que son ennemi n'était rien de plus que du tissu.

La jeune fille se releva et observa la forme, un peu rassénérée. Elle se retint d'éclater de rire : ce n'était rien de plus qu'un miroir ! Un bête miroir ! Pas un monstre, ou un fantôme ! Après tout, le paranormal, ça n'existait que dans les livres de science-fiction. Le reste, ce n'était que des astuces plus ou moins réalistes. Soulagée, elle parcourut des yeux le grenier. Plusieurs fois, son regard revint vers la malle d'ébène. A chaque fois, il s'en détournait avec difficulté.

Soudain, des mains se posèrent sur son visage. Des mains froides et humides. Annie hurla et se débattit. Elle griffa l'air, et son assaillant par la même occasion. Les mains lui agripèrent la taille, puis se promenèrent sur son dos. La jeune fille donna un coup de coude dans le ventre de l'autre qui se recula et la lâcha avec un bruit de ballon dégonflé. Elle se retourna, attrapa un chandelier posé sur une caisse au passage et se prépara à se défendre à nouveau.

La silhouette se releva avec difficulté, courbée, ses bras ramenés contre son estomac. Annie leva son arme bien haut... et la rabaissa aussitôt.

- Qu'est-ce que tu fous là, Jonas ? interrogea-t-elle.

- Ouu... Tu vois, je joue au Grand Jeu... Gnn... Bon Dieu ce que ça fait mal...

Elle sourit.

- Bah ! Tu n'avais qu'à pas faire ça ! Qu'est-ce qui t'a pris ?

Elle lui tendit la main pour qu'il se redresse. Il la prit avec reconnaissance.

- "Coucou qui c'est", tu connais ? fit-il avec un ton de reproche amusé. Après, quand t'a commencé à me taper dessus, j'ai essayé de t'immobiliser...

Annie rougit.

- Et moi qui croyais que tu...

Elle fit un geste vague du doigt, embarrassée. L'adolescent la regarda d'un air horrifié.

- Tu rêves ? Jamais de la vie ! T'es ABSOLUMENT PAS mon genre !!!!

Il y eut un flottement dans l'air. Puis Jonas reprit :

- En fait, je suis plutôt content de te voir. Ça commençait à devenir flippant...

- Tu veux parler du super déguisement de Charlie ? le coupa la jeune fille. Ouais, mais il suffit de se dire que c'est juste du faux, et t'y crois plus...

En face, l'autre passa nerveusement une main dans ses cheveux ébouriffés.

- Le truc, c'est que... en fait... Avant le début du Grand Jeu, j'ai discuté avec Charlie, et... Il n'avait rien prévu, comme déguisement...

Le sourire d'Annie se figea brusquement. Ses mains, qu'elle avait posées sur ses hanches, retombèrent lentement. D'une voix inquiète, elle s'interrogea :

- Peut-être qu'il a changé ses plans... Peut-être que... (Elle s'arrêta et reprit :) Attends, mais ça veut dire que...

Jonas hocha la tête.

- Quelqu'un s'est tapé l'incruste dans le Grand Jeu, et il n'est pas animé par de bonnes intentions, à en juger par ce qu'on a entendu...

Inquiets, ils étaient descendu à l'étage inférieur. Les pièces, qu'ils avaient d'abord vues remplies d'adolescents survoltées, étaient désormais vides et froides. Annie parcourut les murs poussiéreux. Son attention se porta sur l'un d'entre eux. En plissant les yeux, elle s'en approcha.

Pendant ce temps, Jonas se tenait nerveusement devant la porte. Il agrippait la poignée dans sa main pour se convaincre que tout ceci était réel. Pour s'empêcher de sombrer dans ce cauchemar.

- Euh... Annie ? On peut s'en aller ? Y a rien à voir ici...

Elle grommella plus pour elle-même que pour l'adolescent :

- Oh ! Je n'en suis pas si sûre, moi... (Elle ajouta à voix haute :) Hé ! Viens voir un peu par ici !

Sur le papier peint aux motifs géométriques, on distinguait une trace de main effacée, comme si elle avait été peinte avec de la peinture rouge vite fait. La jeune fille s'approcha et la compara avec sa paume. C'était la même taille. Et la peinture -si c'était bien de peinture qu'il s'agissait- était encore fraîche. Oui, ça appartenait effectivement à un des joueurs. Mais où donc était passé le reste du corps ?

Jonas s'approcha d'elle et passa une main dans ses cheveux. Ses traits étaient tirés et inquiets. Il avait dépassé le stade d'apréhension d'Annie : pour lui, l'empreinte était du sang, et son propriétaire avait bel et bien subit un sort atroce.

- Bon sang ! Qui peut bien faire ça à des gosses ? demanda-t-il.

L'autre n'aurait pas pu lui fournir de réponse, même si elle l'avait voulu. Soudain, elle éclata de rire, au grand étonnement de l'adolescent.

- Qu'est-ce qui te fait rire ?

- Techniquement, commença-t-elle toujours en pouffant, on n'est pas des gosses. Enfin, même si des fois on peut se poser la question... Et...

Elle partit d'un éclat de rire plus fort encore.

- Et c'est toi...

- Moi ?

Jonas ouvrit des yeux perdus. L'hilarité d'Annie redoubla.

- Oui ! Bon sang !... Et c'est... fit-elle en montrant la trace du doigt.

L'adolescent serra les dents et lui donna une gifle retentissante. Le silence se fit brutalement. Elle porta sa main à sa joue qui la lançait, incrédule, puis elle baissa les yeux.

- Merci... murmura-t-elle honteusement.

- De rien...

Jonas paraissait soulagé qu'elle ait repris son état normal.

- Je sais pas ce qui m'a prit... Ça doit être l'air, la pression...

- De rien, la coupa-t-il.

- Vraiment, j'ai trop honte d'avoir lâché, comme ça...

- DE RIEN, OK ? cria alors Jonas. J'ai dit que c'était fini. On n'en parle plus, terminé ! (Il souffla et secoua la tête, comme s'il voulait chasser une bestiole qui se serait posée sur son front.) Excuses-moi. Moi aussi je suis à cran. J'en peux plus de tout ça...

Un grand bruit retentit soudain derrière eux. En sursautant, ils se retournèrent et virent une silhouette dont les habits étaient réduits à l'état de chiffons, le visage griffé, les cheveux en bataille... mais humaine et familière, ce qui arracha un sourire à Annie.

- Rebecca !

Et elle ouvrit ses bras pour l'accueillir. Mais l'interpellée la regarda avec des yeux hagards et fous. Elle balbutia entre ses dents des paroles incompréhensibles. Jonas poussa Annie sur le côté et attrapa les épaules de l'arrivante. D'une voix autoritaire, il lui demanda :

- Qu'est-ce qui se passe ? Qui a fait ça ? Répond !

Celle-ci avait toujours le regard vague. Elle marmotta des mots sans queue ni tête dont on ne distinguait que les deux premières syllabes, en encore.

- On est en sécurité, ici, intervint Annie d'une voix douce.

Étrangement, ces mots libérèrent Rebecca de sa transe. Elle agrippa le T-shirt de Jonas et parla d'une voix hachée, tantôt aiguë, tantôt normale :

- Ils étaient nombreux... Ils se glissaient autour de nous... Et ils nous parlaient... Il est venu. Il a massacré Pierre, Jules et Inès ! Et après, il... il a !... Elle s'interrompit deux secondes, le temps de déglutir, puis finit tragiquement ) Il va revenir. Il va revenir quand il saura que vous êtes là ! Nous sommes maudits ! Maudits par la vieille Nez-crochu ! Maudits par la pleine Lune d'Halloween ! Nous allons tous mourir !

Brusquement, elle se dégagea de l'étreinte de Jonas et elle s'enfuit dans les couloirs. Celui-ci et Annie étaient stupéfiés. Ils ne songèrent pas un instant à la poursuivre, trop secoués par ce qu'ils venaient d'entendre. Deux minutes après, ils purent réagir.

-Elle... Elle est complètement cinglée... intervint la jeune fille.

- Ou alors, c'est nous, rétorqua l'autre.

Elle haussa les épaules et continua :

- Bon, maintenant, on a au moins une indication sur ce qui s'est passé... Reste à savoir comment conjurer la malédiction.

Jonas lui jeta un regard noir.

- Ce n'est pas une blague ! Arrête de rire !

- Mais je ne ris pas !

Il soupira avec éloquence et demanda :

- OK, admettons... Comment on fait ?

Annie le regarda comme s'il était fou.

- On appelle les secours. Tu as ton portable ?

Le regard de l'adolescent s'illumina. Il farfouilla dans sa poche avant de la ressortir, vide... Son visage afficha une expression penaude.

- Je... Je l'ai pas... J'ai dû l'oublier chez moi...

La jeune fille soupira et fronça les sourcils.

- Passons au plan B.

- Tu as un plan B ? s'étonna Jonas.

- On sort de cette foutue maison !

Et joignant le geste à la parole, elle s'élança vers le rez-de-chaussée. L'adolescent essaya de la retenir mais elle lui fial entre les doigts. Il en fut résolu à courir derrière. Alors qu'elle atteignait la porte d'entrée, il la rattrapa et dévia sa main qui allait toucher la poignée.

- Mais bon sang ! Qu'est-ce qui te prend ? lui cria-t-elle.

Passant outre des coups qu'elle lui portait, il lui emprisonna ses mains dans les siennes et lui répondit d'une voix qu'il espérait rassurante :

- Je ne sais pas ce qui se passe ici, mais c'est beaucoup trop puissant et dangereux pour qu'on soit égoïstes et qu'on parte comme ça... Et puis...( Il inspira profondément.) Ça m'étonnerait beaucoup qu'on nous laisse nous en aller...

Annie le considéra comme s'il était un objet extraterrestre. Elle claqua la langue, et ajouta :

-J'y suis ! Vous essayer de me faire une blague, vous êtes tous de mèches... (Elle s'interrompit subitement.) Non... C'est vrai... Tout est vrai... Mais c'est trop flippant pour que j'y pense...

- Je sais.

Un bruit sourd retentit dans leur dos. Comme un seul homme, ils se retournèrent et hurlèrent d'un même ensemble, à s'en déchirer les cordes vocales : de longues apparitions blanches grimaçantes tendaient leurs doigts décharnés vers eux. L'une d'entre elle effleura la joue d'Annie. Le contact avec les esprits ressemblaient à un souffle d'air glacé, rance. Là où il l'avait touchée, elle avait l'impression d'avoir perdu une partie d'elle-même.

- Arrière ! Arrière ! gesticulait Jonas. Viens, faut qu'on dégage !

Ils coururent aussi vite qu'ils le pouvaient. À chaque fois qu'ils traversaient un des esprits, ils avaient l'impression de tomber dans une toile d'araignée froide et gluante. Annie dut se contenir de ne pas lancer un "Beurk !" justifié, de peur qu'elle n'en avale par inadvertance. Elle planta ses ongles dans le bras de Jonas et s'y cramponna comme si il était sa bouée de secours. Ils tournèrent rapidement dans une pièce et s'y enfermèrent.

Les yeux vides, la jeune fille regarda les étagères poussiéreuses vides. Elle se tourna vers l'adolescent qui s'acharnait sur la porte et murmura :

- Ça ne sert à rien, les fantômes peuvent traverser les murs.

- Qu'est-ce que tu dis ? demanda Jonas, qui avait finalement bouclé le cadenas, le verrous et la serrure.

Il dévisagea d'un air interrogatif Annie, qui pointait un doigt tremblant derrière lui. Prudent, il se retourna et leva ses mains pour sa défendre. Un bruit étrange, à mi-chemin du gargouillement et du couinement lui échappa. Il y avait... Une forme gémissante transparente coupée en deux, qui se tordait, à moitié en travers de la porte. Il déglutit difficilement et s'approcha du spectre mutilé pour lui donner un coup de pied. La chose s'effondra par terre et devint poussière.

- Qu'est-ce que tu disais, donc ? continua-t-il en s'efforçant de contenir sa peur.

- Rien... Il semblerait que nous sommes dans le seul endroit protégé de cette fichue maison, déduit Annie.

Mais par mesure de prudence, ils examinèrent tous les recoins de la bibliothèque. Elle était vide. Même pas une trace de souris ou d'araignée. L'adolescente soulevait avec dégoût un rideau épais rongé par l'humidité, lorsque Jonas l'appela.

- Hé ! Annie ! J'ai trouvé un truc.

- Pas un vampire ou un loup-garou, j'espère... s'inquiéta-t-elle.

Un silence, puis il reprit.

- Non, les loups-garous sont dehors à essayer de briser les carreaux. C'est autre chose.

Elle s'approcha de l'endroit où il se tenait. Il avait ouvert un vieux volume qui tombait en poussière, mangé par l'humidité.

- Regarde ! Il raconte toute l'histoire de cette maison. Nez-crochu, c'était VRAIMENT une sorcière ! Du coup, elle a mis une malédiction sur cette maison pour tous ceux qui y viendraient le soir d'Halloween. Mais les esprits obéissent à leurs lois : et donc, pour sortir d'ici, il suffit d'attendre tranquillement le petit matin, conclut-il en refermant d'un geste sec le livre.

Les deux adolescents s'entre-regardèrent longuement. Alors tout était si simple... Ils sourirent de soulagement. C'est alors qu'un gong retentit, secouant toute la maison. Ils avaient beau se savoir ici en sécurité, ils ne purent s'empêcher de frissonner. Une voix grinçante, traînante et terrifiante se fit entendre :

- Bravo, mes chéris ! Vous avez réussi à comprendre le mauvais sort que je vous avais lancé, pauvres fouineurs ! Mais vous avez oublié quelque chose : ici, personne ne sait où vous êtes, personne ne viendra vous sauver, c'est la maison qui vous a sauvé, cette fois-là, mais ce sera aussi la maison qui vous tuera !

Jonas se raidit. Annie se sentit obligée de le rassurer.

- Elle bluffe : elle ne peux pas nous empêcher de sortir. Elle est morte.

- En es-tu sûre, petite Annie ? Parce que, vois-tu, j'ai quelque chose de très intéressant, avec moi...

Pas besoin de chercher très loin pour comprendre que la sorcière avait capturé les quelques survivants du Grand Jeu. Une voix plaintive retentit à son tour :

- Jonas ? Annie ? À l'aide !!!!

Les intéressés se regardèrent. Sortir ? C'était mourir. Mais rester, c'était tuer. Annie prit sa décision très vite. Elle se releva et vociféra :

- Allez, Nez-crochu, c'est bon, on va sortir ! Ils sont où nos potes ? On va les retrouver, et toi tu vas crever pour de bon !

- Je suis... à l'étage... répondit l'autre, goguenarde.

Inspirant profondément, Annie déverouilla lentement chacune des protections, pendant que Jonas se préparait à repousser la vague déferlante de monstres qui cognait de l'autre côté. Il avait pris un morceau d'étagère certe pourri, mais qui n'en était pas moins une arme.

- À trois... prévint la jeune fille.

- Trois ! cria Jonas.

Et ils foncèrent dans le tas. Les fantômes hurlaient d'indignation à leur passage et refusaient de les laisser passer. Mais que faire, lorsqu'on est immatériel ? On a beau avoir des pouvoirs décuplés, le courage des deux adolescents l'était aussi par la perspective de sauver leurs amis. Ils dépassèrent les mânes et se ruèrent dans l'escalier, vers le grenier.

Rien n'avait changé. Il n'y avait toujours personne. Annie et Jonas s'interrogèrent du regard.

- Hé oh ? dit le jeune homme.

Seul l'écho lui répondit. Ce qui ne fut pas pour le rassurer. En grimaçant, il arrêta Annie qui avançait d'un pas.

- Attends ! On ne sait pas où elle essaie de nous entraîner...

Mais trop tard. Au moment où elle posait son pied sur une latte du plancher grinçant, la voix désagréable retentit à nouveau.

- Et tu as raison ! Mais il est trop tard ! Vous êtes tombés dans mon piège ! Vous allez PAYER !!! Pour tous les autres ! MUAAAAAH !!

Un son de glas retentit derrière eux. Ils se retournèrent d'un même élan. La Faucheuse ! Son visage était bien visible, à présent. On voyait parfaitement la chaire en décomposition sous le voile, l'oeil qui pendait, toujours accroché à l'orbite blanc. La main osseuse leva la faux au-dessus des deux adolescents et l'abattit... sur du vide.

- Viens ! cria Jonas. Je connais une bonne cachette !

Il avait entraîné Annie au dernier moment vers le fond du grenier. Elle protesta :

- Moi aussi j'en connais une !

- Fais-moi confiance ! lui ordonna-t-il.

Il bifurqua brutalement et se planta devant un coffre en ébène qui était familier à la jeune fille.

- Hé mais c'est...

Ils refermèrent le couvercle et retinrent leur respiration. Mais le bois très épais étouffait tous les bruits, si bien qu'au bout de deux minutes, n'entendant plus rien, Annie demanda :

- C'est ça ta cachette ?

Jonas la regarda d'un air étonné.

- Ben oui...

- Mais c'est parce que c'était la mienne aussi...

Cette fois-ci, ils étaient presque morts de peur.

- Ce qui veut dire que...

Ils n'eurent pas le temps de finir leur raisonnement. Un grand bruit retentit, et le couvercle se souleva. Un visage déformé apparut dans une lumière jaunâtre. Les deux jeunes se mirent à hurler à s'en briser les cordes vocales. Ils se plaquèrent contre le fond du coffre d'ébène et braillèrent de plus belle. Le visage leva une main vers eux...

-Wow, du calme, c'est que moi !...

Ahuris, Anne et Jonas découvrirent que la personne qui venait d'ouvrir leur cachette n'était autre que Charlie ! Hébétés, ils bredouillèrent des paroles incompréhensibles avant de réussir à s'accorder :

- Mais... Mais où est la Faucheuse ? Et la vieille Nez-crochu ?

Des rires retentirent tout autour d'eux. Charlie ôta le drap qui le recouvrait et sourit de toutes ses dents.

- Elle est dans sa tombe, et j'espère qu'elle y restera encore ! J'adore les Grands Jeux ! Pas question de s'arrêter maintenant. Au fait, vous n'avez pas eu beaucoup de chance : le coq vient de chanter ; vous n'auriez pas fait tout ce boucan, et vous auriez gagné !

- Mais... protesta Jonas.

Annie l'arrêta d'un regard. Ce qu'ils avaient vu, ce qui s'était passé resterait à jamais entre eux. Obligatoirement. Elle inspira profondément et se composa une mine déçue.

- C'est ta faute, aussi, Jon' ! Et toi, Charlie, t'as pas honte de te déguiser comme ça ? On était morts de peur ! Enfin bon, puisque c'est fini, maintenant...

Avec des rires et des bavardages, toute la petite troupe d'adolescents redescendit hors de la maison. Jonas et Annie fermaient la marche, main dans la main. Avec complicité, ils se sourirent et refermèrent d'un même geste la porte du grenier si mystérieux.

Il faisait peur, vraiment ce grenier, maintenant qu'il était désert... Qui savait ce qui se cachait et guettait, dans les jeux d'ombres de la mansarde ? Et qui était dissimulé derrière la porte grinçante de l'armoire qui s'ouvrait... lentement...

Le titre: Noir comme l'ébène...

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Par @Evsnoye

- Mes chers enfants, aujourd'hui je vais vous raconter une histoire.
- Oh oui, Grand-mère! Raconte-nous.
- Oui, oui, mes petiots. Alors, il était une fois, un grand gymnase...
...La sonnerie vibra, en passant par les classes, les murs, les portes et les fenêtres. Dans une des classes, cloîtrée dans une impasse, des adolescents soufflèrent de bonheur: leur cour était enfin terminé. Deux jeunes rangèrent rapidement leurs affairent, prièrent qu'elles ne louperaient pas le train de quinze heures et demie et dirent au revoir au professeur.
- Attends-moi!
- Fais vite! cria Mia.
- Attends..., implora son amie.
Ses cheveux bruns, et peu ondulés, partaient dans tous les sens, frappant quelques fois sa nuque, car, oui, elle les avait courts. Sa jupe se soulevait à chaque pas, ce qui donnait une auréole de bleu.
- Ta jupe, idiote!
- Ah! Mince! grimaça la destinataire.
Kilihana plaqua ses mains contre le vêtement dissident, tandis que Mia remettait en place son t-shirt en courant.
- Franchement, tu es incroyable, toi..., soupira la blonde à demie-rousse et en levant ses yeux bleus tachetés de brun au plafond.
La concernée sourit bêtement et Mia souffla une deuxième fois.
En prenant la dernier cage d'escalier, la quatrième, Kilihana regarda une porte, qui était tout à fait normal, or quelque chose s'en dégageait. C'était la liberté que la jeune fille voulait tant posséder.
Soudain, une forme apparu derrière celle-ci, noire et peu amicale. Elle n'avait pas d'yeux, pourtant Kilihana sentait le poids de son regard sur ses épaules. Elle s'arrêta net, Mia se retourna pour voir ce qu'elle faisait, sauf que rien n'était derrière elle. Elle remonta les marches, happée par l'inquiétude. Elle entendit un son de clochette au loin et courut vers le bruit.
Une forme noire déchiquetait le corps de Kilihana. Ses cheveux étaient éparpillés par terre, ses intestins sortaient, on aurait dit une guirlande, ses joues avaient été coupées en deux. Mia se reçut un œil en pleine face et qui retomba entre ses mains. La fameuse forme arrêta sa scène macabre, l'observa, ou du moins ce que pensait l'adolescente, et marcha ou vola vers elle. Elle lui prit l'œil, le lécha.
- Hi! cria Mia.
Soudain, l'œil se retrouva dans la bouche de la fille. La forme prit la mâchoire et le crâne, puis força la brune à mâcher l'organe. Un liquide chaud se répandait sur sa langue, une petite boule y nageait. La chose pencha violemment la tête de Mia, si bien que le liquide coula dans sa gorge avec les reste de l'œil.
- Hi hi hi.
Elle laissa la jeune fille pour retourner vers sa première victime et cette fois-ci, elle mangea l'œil restant, ce qui fit hurler Kilihana.
- Mi...Mi-a... Mia... Aide...moi...
L'interpellée regarda horrifiée son amie et courut. Elle fuit de tout son être la scène macabre, abandonnant son amie. Sa course ne fut pas longue, elle termina le ventre troué par un parapluie qui traînait au bas de l'escalier, un parapluie noir, maintenant taché de sang.
La fille restant avait les organes qui partaient, surtout les intestins qui se languissaient de l'air. Tout en les aspirant, elle racla la peau blanche. Kilihana hurla de douleur, des rivières de larmes traçaient des lignes sur son visage terriblement et réjouissants d'horreur.
La tueuse mangea ses os, et tous ses organes.
Il ne resta plus que la peau flasque, colorée de rouge. Elle la prit, s'en enveloppa.
Elle devint Kilihana.
Elle rentra chez la victime, trouva la mère et le père dans la cuisine et les mangea entièrement. Derrière elle, un petit garçon l'observa. Elle tourna la tête vers lui, léchant ses joues, sa bouche avec une longue langue, et dit d'une douce voix:
- Viens mon enfant, viens.
Elle tendit les bras, lui, il se rapprocha et s'y jeta. Et il n'en resta plus rien.
- Mami! C'était trop bien cette histoire!
- Vous en voulait encore une autre?
- Oui! Mais... S'il-te plaît, Mami... Hi hi hi... Mets plus de sang... Ha ha ha!

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Par @Miss_Lovi

«Ne me tuer pas je vous en supplie...»

Des larmes mouillait ses joues et elle était à genou devant lui.Il aimait qu'on le supplie,il se nourrissait de la peur ses victimes et il était cruel.

«Je ne vais pas te tuer,je vais te massacrer.»

Il se jeta sur la jeune avec une force inimaginable pour la clouée au sol. Elle pleurait, suppliait,se débattait. Il lui mit une claque avant de la regarder dans les yeux.

« Il faut célébrer le dieu des ténèbres »

A ces mots il planta ses crocs dans son cou. Le sang gicla sur les beaux vêtements du purs. Tant pis se disait-il. Il lécha le sang s'écoulant de l'énorme blessure de la jeune fille.Sentant la vie la quitter peu à peu,il y prit un grand plaisir. Il continua en déchiquetant les bras de sa victime. Il les arracha à son corps maintenant sans vie et s'amusa à les décortiquer comme il le ferait avec du poulet. Il s'amusait. Pour lui tuer une race inférieur était amusant. C'était un démon.Et les démons sont supérieur à tout. Voyant qu'il en avait fini avec elle, il déploya ses ailes et s'envola dans l'obscurité en quête d'une nouvelle victime.

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Par @Zino3386

Le bus s'arrêta dans un crissement de pneu. Gwen se tenait fermement à la barre pour ne pas tomber. Le bouton « ouverture des portes » s'illumina et la jeune femme appuya dessus. Il y eut un bruit de dépressurisation et les portes se rabattirent sur le côté dans un bruit mécanique. Gwen lança un « bonne soirée » au chauffeur qui lui répondit d'un hochement de la tête qu'elle aperçut dans le rétroviseur. Elle quitta le véhicule vide et ses lumières pâles et glaciales pour rejoindre l'obscurité de la nuit froide d'automne.
Gwen se posta sous un lampadaire pour refermer correctement son blouson tout en regardant le bus s'éloigner. Elle ramena ses cheveux blonds en chignon et traversa la route. Arrivée sur l'autre rive, elle s'engagea sur un petit chemin qu'elle empruntait tous les jours pour rentrer jusqu'à chez elle. Elle n'était jamais très rassurée de le traverser de nuit. Il n'y avait qu'un lampadaire tous les vingt mètres et en plus de cela certain ne marchaient plus et n'étaient toujours pas changés. Elle n'était pas non plus rassurée de savoir que la route traversait un petit bois. Elle voyait assez de films avec son copain pour savoir que sur une petite route perdue dans un bois il ne se passait jamais rien de bon. Pourtant ce n'était que des films, mais les films d'horreur sont une source inépuisable pour les esprits tordus et ils s'en servent dans la réalité pour torturer, enlever, séquestrer, tuer, violer les pauvres passants. Elle secoua la tête chassant ces idées malsaines de son esprit. Et puis dans sa petite commune il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Certes la petite ville avait son lot de tordus mais ce n'était que des délinquants basiques, pas de meurtrier psychopathe cannibale et un soupçon nécrophile.
Elle était seule sur cette route. Seule. C'était le mot le plus effrayant. Même les mots « peur », « mort », « meurtre » n'étaient rien à côté de « seule ». Il n'y avait rien de pire que d'être seul. Abandonné au milieu de nos cauchemars.
La jeune femme avança d'un pas rapide sur le chemin. Il y en avait pour un quart d'heure de marche sous le couvert des arbres. À chaque fois qu'elle passait dessus de nuit, elle n'était jamais à l'aise. Toujours à s'imaginer des choses, à jeter des regards frénétiques dans tous les sens, à sursauter au moindre bruit et avoir cette boule au ventre constante tant qu'elle ne retrouverait pas la civilisation.
Elle se sentait observée. Elle avait l'impression qu'entre ses troncs noirs, tapis dans l'ombre, des créatures la fixaient attentivement de leurs yeux jaunes de reptiles. Elle avait peur d'en voir un jaillir et se planter devant elle en poussant un hurlement déchirant en exposa sa figure déformée et qui ferait perdre la raison de la jeune femme.
Plus Gwen avançait, plus l'obscurité menaçante s'insinuait dans ses veines et accélérait au fur et à mesure les battements de son cœur. Elle sortit son portable et l'alluma en espérant recevoir un message qui lui changerait les idées. Rien. Un vide se creusa un peu plus dans sa poitrine et lui noua l'estomac. La lumière de l'écran faisait jaillir au fond de ses prunelles sombres, à l'iris rétracté par l'angoisse, des éclats froids comme le manque de vie qui l'entourait. Elle éteignit son portable, mais au lieu de le ranger dans sa poche, elle le garda plaquer sur sa poitrine. Ses jambes raides l'obligèrent à s'arrêter. Immobile, effrayée, elle jeta un coup d'œil derrière elle et ne vit rien. Ça ne la rassura pas pour autant. Elle prêta l'oreille. Sans résultat. Elle frissonna. Elle était si seule. Le vent se leva sur la route plongée dans la nuit. Son gémissement ressemblait à la plainte de créatures torturées et oubliées dans l'ombre. La gorge de Gwen se serra un peu plus fort. Angoissée, la jeune femme reprit son chemin en se hâtant.
Crack ! Gwen sursauta et se raidit. Elle fixa avec de grands yeux les ombres dans la forêt. Ses bras tremblaient, elle serra un peu plus fort son portable jusqu'à en faire blanchir ses jointures. Dans la pénombre, une forme se mit en mouvement. Le cœur de Gwen bondit dans sa cage thoracique, sa respiration se fit haletante, ses muscles se tétanisèrent. Elle avait envie de pleurer sous la pression de la peur mais ses canaux lacrymaux étaient secs. L'ombre approcha. Le cerveau de la femme lui hurla de fuir mais quelque chose l'en empêchait, une force invisible, intérieure en elle. L'ombre s'approcha, menaçante. Son cerveau s'arrêta de pensée. Elle se voyait déjà morte, son cadavre traîné dans les bois et se faisant dévorer. Elle voulut fermer les yeux. L'ombre sortit de l'obscurité se dévoilant.
Le cri qui montait dans la gorge de Gwen se dissipa, ses muscles se relâchèrent et elle poussa un soupir de soulagement en voyant le petit chaton blanc qui la fixait de ses grands yeux ronds comme des billes. Il poussa un miaulement et s'éloigna en trottinant, la queue dressée.
- Ce n'est rien, juste un chat, murmura Gwen.
Elle reprit sa marche. Sa peur avait disparu mais l'angoisse restait encore un peu accrochée à elle comme un parasite. Elle passa sous un lampadaire. L'ombre d'un papillon de nuit la fit sursauter et lui fit accélérer le pas. Elle entendait de tous côtés des craquements mystérieux. Le vent s'était tu, écoutant les bruits émanant du fond du bois. Une branche claqua. Elle eut l'impression qu'une présence la regardait. Elle essayait de se convaincre que ce n'était qu'un autre animal nocturne. Les arbres autour d'elle devenaient de plus en plus grands, la menaçant de leur masse noire qui remuait lentement comme portaient dans une danse macabre. Les branches se rencontraient comme des bras osseux et se nouaient en faisant craquer leurs jointures.
Un autre claquement de branche.
Gwen accéléra le pas, à la limite de piquer un sprint. Elle savait qu'il ne lui restait qu'environ cent mètres. Les feuilles brunies par l'automne craquaient sous ses pas. Le sang lui brûlait les veines. La jeune femme se retourna, tremblante, mais ne vit que du noir. Ses genoux tremblaient. Elle avait la forte impression qu'elle n'était pas seule. Les arbres avaient arrêté leur valse et s'étaient tus, plongeant ainsi les bois dans le silence.
Elle s'arrêta. Elle eut des sueurs froides en sentant un regard sur elle. Sa bouche pâteuse avait le goût de la bile. Ses yeux injectés de sang restaient fixés en face d'elle. Elle ne voulait pas se retourner mais l'instinct l'y obliger. Sa peau était froide à cause de la constriction des vaisseaux superficiels induite par la poussée d'adrénaline. Son sang se concentrait essentiellement sur ses organes vitaux. Tous ses sens étaient en alerte. Elle pivota sur elle-même tremblante. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, son souffle se fit court, ses muscles se tendirent à s'en rompre.
Là, sous un lampadaire. Éclairé par la lumière froide de celui-ci, un clown la fixait en tenant des ballons. La lumière artificielle dessinait sur son visage pâle des ombres rendant ses traits terrifiant. C'est alors que le clown lui fit un sourire. Un sourire se tournant en grimace diabolique, accompagné d'un regard avide.
Le personnage lâcha ses ballons et brandit une hache dans l'autre main. Les poils dans la nuque de la jeune femme se dressèrent. Le clown se mit à courir dans sa direction, l'arme à la main. Un cri monta dans la gorge de Gwen mais celui-ci s'étrangla et resta coincé dans son gosier. Une brûlure intense la traversa de la tête aux pieds. Elle prit ses jambes à son cou. Un rire diabolique s'éleva derrière elle. Ce rire lui glaça le sang. Ses pieds foulaient le sol à une vitesse surprenante. Un bourdonnement lui vrillait les tympans. Des larmes s'échappèrent lui brouillant la vision. Elle ne ralentit pas une seule seconde. Elle l'entendait se rapprocher de plus en plus.
Enfin, elle sortit du chemin et déboula sur la route. Elle ne prit pas le temps de regarder si une voiture passait, elle traversa. Elle pouvait voir son appartement à l'autre bout de la route. Elle accéléra. Sa cage thoracique était tellement comprimée que respirer lui était impossible. Un violent frisson lui traversa la colonne vertébrale lorsque le rire du clown se transforma en un hurlement plein de rage et de sadisme. Il était rapide et elle sentit sa main sur son épaule ce qui lui provoqua comme une décharge d'effroi. Elle poussa un cri étranglé, trébucha et s'écrasa au sol. Aussitôt elle se mit sur le dos pour faire face à son adversaire tout en reculant sur les fesses. Son cœur battait si fort qu'il lui faisait mal aux côtes. Le clown brandit sa hache. La jeune femme en profita pour lui asséner un coup de pied dans l'entre-jambe. Il se plia en deux en crachant tout l'air de ses poumons et se prit les joyeuses. Elle profita de l'occasion pour se relever et fuir à toutes jambes.
Gwen arriva devant son immeuble. Elle rentra tête baissée dans les portes pour les ouvrir, mais elle se heurta dessus en se cognant le front. Elle recula, sonnée, elle reprit ses esprits et lut l'écriteau sur la porte « tirer ». Elle s'exécuta et entra dans le hall. Pas le temps de prendre l'ascenseur, elle se jeta dans les escaliers. Chaque marche était un effort surhumain à surmonter. Elle avait un point de côté, sa respiration était haletante et la bile lui remontait dans l'œsophage. Elle arriva au deuxième étage et se précipita au bout du couloir. Arrivée à sa porte, elle chercha d'une main tremblante ses clés. La jeune femme les enfonça dans la serrure et la tourna. C'est alors qu'un rire retentit au bout du couloir. Le clown, essoufflé, le sourire aux lèvres déformant ainsi ses traits et les transformant en une grimace terrifiante, il se trouvait au bout du couloir et après une respiration de plus il s'élança sur elle. La porte s'ouvrit et Gwen se précipita à l'intérieur en refermant la porte. Elle essaya de fermer à clé mais ces dernières tombèrent au sol. Il y eut un choc sourd contre la porte. La jeune femme s'écarta. La porte s'ouvrit avec fracas. Gwen poussa un hurlement clair et traduisant toute la terreur qu'elle éprouvait en voyant le clown brandir sa hache au dessus de sa tête. Elle recula et glissa sur le parquet, s'écrasant au sol et poussant toujours des cris de désespoir. Elle savait que c'était la fin. Le clown lui adressa un dernier sourire diabolique et...
Il rit.
Il lâcha son arme et rit en se tenant les côtes. Gwen sanglotant, le regardait sans comprendre. Puis, le poursuivant enleva sa perruque rouge et passa une main sur son visage, enlevant ainsi son maquillage pâle. Il tendit la main vers Gwen avec un sourire amicale.
- Gwen, c'est moi, Danny.
Elle en resta bouche-bée. Elle se releva sans son aide et le regarda de la tête au pied. C'était bel et bien Danny, son petit-ami. Lorsqu'elle reprit son souffle et que l'adrénaline retomba, elle s'effondra en sanglot et se jeta dans les bras de son copain.
- Espèce de..., commença-t-elle. Tu m'as fait si peur.
- Je sais, mais avoues que ma blague était drôle.
Gwen s'écarta de lui et le fixa d'un regard haineux.
- Non, n'était pas drôle du tout.
Il rit et l'enlaça en lui collant un baiser sur le front. Elle était en sécurité maintenant et une chose était sûre, c'était qu'elle ne prendrait plus jamais cette route.
* * *
Gwen se tourna dans son lit et passa sa main sur le matelas pour trouver Danny coucher autour d'elle. Mais elle ne rencontra que le vide. Sa place avait perdu de sa chaleur. Elle ouvrit difficilement les yeux. Où avait-il bien pu passer ? Elle prit son portable et regarda l'heure. 4H47. Elle soupira et sa tête retomba mollement sur l'oreiller. Ses paupières se fermèrent mais elles se rouvrirent aussitôt lorsque une musique raisonna dans l'appartement. La jeune femme se dressa sur son lit. Elle reconnut la musique. C'était celle qu'il y avait toujours dans les numéros de cirque. Elle fit mine d'avaler sa salive alors que sa bouche était sèche. Elle se leva et poussa la porte de sa chambre. Il y avait de la lumière dans le salon. Elle avança sur la pointe des pieds, le cœur battant la chamade.
- Danny ? Danny, c'est fini les blagues maintenant. Viens te coucher, héla-t-elle d'une voix chevrotante.
Elle entra dans le salon. Son cœur se serra sous la vision d'horreur, son estomac se souleva, mais quelque chose l'empêchait de vomir pour de bon. Son nez fut assiégé par les odeurs putrides du sang et de la chair. Sa bouche s'ouvrit mais rien ne sortit. Ses pieds avançaient dans la pièce. Tous les murs étaient couverts d'éclaboussure de sang. Allongé sur le sol, le corps de Danny avait était éviscéré et les tripes jalonnaient le parquait dans une marre poisseuse de sang noir. Gwen voulut crier en voyant le visage de son petit-ami meurtri et déformé par la peur et la douleur. Sa tête tournait, ses oreilles bourdonnaient. À chaque note de musique qu'émettait la radio, son cerveau était un peu plus meurtri par la scène devant elle. Gwen releva la tête, fixant le cadre photo accroché au mur en face d'elle. Ses yeux ne pouvaient pas quitter le reflet. Elle poussa un hurlement d'effroi.
Derrière elle se dressait un clown.

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Par @alysson92140

Colombe me regarde droit dans les yeux, son regard est rempli de peur et d'incompréhension, c'est un réel plaisir de la voir réagir comme ça.
-Non...ce...ce n'est pas possible, les poupées ne parlent pas. dit-elle en reculant.
-Et pourtant, c'est bien ce que je suis en train de faire.
Un sourire sadique s'affiche sur mon visage, en voyant se sourire, Colombe se met à crier, mais elle ne sait pas que cela ne serre à rien, personne ne peut l'entendre. Elle se dirige vers la porte et tente de l'ouvrir, elle tire de toutes ses forces, tape à la porte, elle appelle à l'aide, mais comme je l'est dit, personne ne peut la sauver, pour elle, il est déjà trop tard.
-Où crois-tu aller comme ça ?
Elle se retourne et pousse un autre cri bien plus aigu que l'ancien. Ça a le don de m'énerver ! Je m'approche d'elle lentement, je vois la peur s'immiscer encore plus dans ses yeux. Tout d'un coup, une lueur de haine passe dans ces yeux et sans que j'ai le temps de comprendre, elle se dirige vers moi et m'attrape par le coup. Elle me soulève et serre de plus en plus mon petit coup. C'est une très mauvaise idée.
-Sale poupée, je vais te tuer !
-Pas si je te tue avant !
Grâce à mes pouvoirs, j'entends un tiroir de la cuisine s'ouvrir, des bruits de couvert ce font entendre. Au loin, je vois un couteau flotter dans les air. Je ne finirais jamais d'en apprendre sur mes pouvoirs. Colombe n'a toujours pas vu le couteau. En une fraction de seconde, le couteau vient s'enfoncer dans sa chair et ressort à l'opposer. Je tombe à terre avec la main toujours accrochées à mon cou, Colombe, elle, elle se met à hurler de douleur à la vu de sa main restée autour de mon cou et de son sang qui coule. J'arrache violemment la main de mon adversaire et me rapproche de Colombe. Sur le trajet j'attrape le couteau qui était toujours en lévitation. Colombe tombe à terre et commence à crier de plus en plus fort, elle a peur et elle a bien raison. Je suis à présent à quelques centimètres d'elle, son regard commence à se vider d'expression, elle est de plus en plus faible, elle a du mal à garder les yeux ouverts, elle a perdu bien trop de sang, la fin approche à grands pas, il faut que je me dépêche si je veux avoir le temps de m'amuser un peu avec elle. Je pose le couteau sur sa jambe et je commence à couper lentement. Elle se remet à hurler, mais cette fois, on entend pratiquement plus sa voix. Je fais appel à d'autre couteau qui ne tarde pas à arriver, avec ma magie, je lui donne le coup de grâce. Exactement au même moment, un couteau se plante dans son crâne, un autre dans son œil pendant qu'un troisième l'égorge.

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Par @Shayalderanda

24 octobre

Pressée, je sors mon appareil photo tout neuf avec des gestes rendus sacadés par l'excitation, et vérifie que tout est en ordre. Mon sac à dos, avec ma bouteille d'eau, mes jumelles, une loupe, un dictionnaire de langues anciennes...Je suis parée !
Non non non, revenez ! Ne partez pas en courant ! OK, je suis d'accord, je vais un peu vite sur ce coup là ! Je vais me reprendre !

Bien recommençons à zéro.

Je m'appelle Jenna. Je suis une merveilleuse et adorable adolescente de tout juste quinze ans, avec un bonnet D, un visage de déesse, un corps de déesse, des cheveux de déesse, des yeux de déesse, des...

Non restez ! Promis j'arrête !

Vous voulez la vérité alors ? Pfff... c'est pas marrant... Bon d'abord j'ai vraiment quinze ans. Je ne mens pas ! C'est d'ailleurs aujourd'hui mon anniversaire !

Comment ça, ça n'était pas la partie la plus douteuse de ma présentation ?

Bref. Pour tout vous avouer, je suis en quelques sortes une humaine. Et sur ce coup là juré je ne mens pas ! Je pense que le reste vous vous en fichez hein... Mais comme je suis une personne adorable je vais quand même faire l'effort de me regarder dans la glace.

Comment ça ma phrase était formulée comme si j'avais une tête de shrek ?

Bref. Je me lève en époussetant mes genoux et vais me planter devant le miroir mural qui trône à côté de ma commode. Bien. J'ai la chance d'être plutôt grande et élancée. J'ai aussi de très beaux cheveux que j'aime beaucoup, d'un brun un peu roux, comme du bois d'acajou, et en plus épais et bouclés. Attention, pas bouclés moutons hein ! De jolies boucles régulières, comme des anglaises. J'ai aussi des yeux.

Comment ça arrêter ma phrase comme ça c'est strange ? Mais lâchez moi à la fin !

Enfin bon. J'ai des yeux verts d'eau, pour reprendre ma phrase. Une jolie couleur direz-vous ? Certes, mes amis, certes... Mais qui jure plutôt avec celle des mes adorables mèches. Sans compter que je n'ai pas des yeux de biche, ils sont plutôt petits et ronds...

Vous voyez, je suis honnête avec vous !

Pour en rester au visage, je n'ai malheureusement pas un teint de porcelaine, mais je n'ai pas de taches de rousseur, c'est déja ça !

Je prends une de mes mèches que je porte à ma bouche pour la mordiller d'un air sexy en prenant des poses langoureuses. Ouais, là, j'ai l'air trop classe.

Pourquoi persistez-vous à vouloir fuir ? Pitié, écoutez moi jusqu'au bout !

Je vais vous expliquer la raison de mon excitation. La veille au soir, mes parents m'ont appris qu'un membre de nôtre famille - que je ne connaissais pas du tout - est mort il y a peu et nous a légué tous ses biens. Bon. Je ne vais pas dire non, hein ! Puisque aujourd'hui, c'est mon anniversaire, mes parents ont organisé une petite excursion dans nôtre nouveau manoir - un vrai manoir ! - pour que je puisse prendre possession de mon héritage, qui, contre toute logique, est même plus important que celui de mes parents ! Enfin, je ne vais pas m'en plaindre ! Non, non, non, cette fois je suis sure que n'importe quelle fille de mon âge aurait la même pensée.

J'ajuste les bretelles de mon sac, et prépare à la va-vite un sweat bien chaud et une lampe torche. Apparemment, le mort possédait un immense manoir entouré de grands champs, d'une forêt, et de quelques collines et falaises ouvrant sur des lacs qui, ont dit mes parents, rengorgeaient de grottes. Il paraîtrait même que sous le manoir, il y a une crypte dont l'entrée s'est effondrée. Je souris largement. C'est dingue comme j'adore ce qui parle d'histoire ou de découvertes, ou d'archéologie ! Non, je vous l'assure, je suis une fille de quinze ans tout à fait normale, pas de gènes extraterrestres ! La porte s'ouvre en grand, laissant entrer mon père - et me faisant par la même occasion bondir de frayeur. Et oui je suis peureuse et dans la lune, sans commentaire.

- Jennifer-Anne Abelard ! s'écria t-il en souriant, prête a partir ?

Je grimace avec un regard noir vers mon paternel. Je déteste qu'on m'appelle par mon nom complet, excessivement long. Je préfère qu'on m'appelle Jennia. C'est plus cool.

- Pp'a, je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça...Et oui, je suis prête !

Mon père esquisse une moue contrite - mais tel que je le connais, il va sûrement oublier ça vite fait. On a tous les mêmes, non ?

-Désolé ma grande...mais puisque tu es prête, nous pouvons y aller !

Je saute sur pied, passe rapidement la main dans mes cheveux pour me recoiffer - ce qui ne sers à rien, me direz-vous puisque j'ai de merveilleuses boucles indomptables - dévale l'escalier, ouvre la porte d'entrée et bondis dans la voiture. Je suis suivie à un rythme plus raisonnable par mes parents - on se demande pourquoi ils m'appellent ma puce !
Mon père se met au volant et démarre. Je soupire de joie en m'étirant, et tente d'imaginer mes futures acquisitions. La journée va passer vite !
_____________

Au but de quelques heures de voyage interminable, mes parents et moi avons atteint le manoir. Il est immense, plus grand encore que ce que J'avais imaginé - et pourtant, on dit de moi que j'ai une imagination débordante ! - et construit dans une pierre sombre, presque noire, et poreuse comme une pierre volcanique. Je suis complètement fascinée, et aussi un peu effrayée - n'ai-je pas déjà précisé que j'étais peureuse ? - même si rien ne semble dangereux au premier abord. Mon intuition. Comment ça c'est pas fiable ?

Le notaire, un grand monsieur sec à la petite moustache - bien loin de Maître Simon dans l'avare de Louis de Funès... Comment ça j'ai des références bizarres ? - nous attendait, et sitôt que nous sommes descendus de la voiture, il a entraîné mes parents sous une avalanche de papier à signer. Et quand je dis une avalanche, je veux plutôt parler de la montagne qu'il y a en dessous... Enfin... Vous comprenez hein ? Non ? Pas grave, c'est normal...

En voyant ça, mon père a grimacé - lui qui déteste lire et écrire, il est servit ! - il échangea silencieusement - enfin, de là où je suis, je ne peux pas l'entendre, je vous l'assure mes parents ne sont pas télépathes ! - quelques mots avec ma mère, puis se tourne vers moi. Oh oh, voila mon mauvais pressentiment qui se confirme...

- Jennif...heu, Jennia, sa te dirait de passer quelques jours ici ? ce serait plus simple pour régler les formalités, et tu aurais plus de temps pour visiter ce...château ! fit-il, un peu gêné.

Je fais sévèrement taire mes inquiétudes - et quoi ? c'est pas par ce que je suis peureuse que je manque de courage ! - et hoche vigoureusement la tête.

- Ho oui ! Génial !

Faux cul.

Mon père sourit, rassuré - bon dieu, j'adore lui faire plaisir, je sais je suis une fille à papa pas possible...

- D'accord, alors viens, je vais te montrer ta nouvelle chambre !

Je m'apprêtait à le suivre lorsque je me suis souvenue de quelque-chose - hé, qui a dit que j'avais mauvaise mémoire ? hein ? qui ? moi ? Heu... Bref.

- Mais Pp'a, je n'ai pas de vêtements, pas d'affaires...comment veux-tu que je m'installe ?
- Ne t'inquiète pas, fit-il, apparemment, l'ancien propriétaire avait une fille. Sa chambre est restée intacte.
- Mais pourquoi n'est ce pas à elle qu'il a tout légué, alors ?
- Elle est morte, il y a maintenant quinze ans.

Là, j'ouvre de grands yeux, mais peu désireuse de me dégonfler devant mon père - ne jamais être gaga de son papounet adoré, ça peut être très dangereux ! - j'assure d'un ton relaxé :

- Ce sera parfait.

C'est bon, pas la peine de le dire à voix haute, j'entend vos pensées d'ici...

Ainsi, mon père me fit monter quantité d'escaliers étonnants, en bois, en pierre, en marbre, et même parfois en bronze. Je ne vais pas m'attarder dessus, mais je suis presque sure d'avoir vu ça et là des taches rouges suspectes. J'avoue que je ne suis pas franchement rassurée...

- Il avait la folie des grandeurs, ai-je remarqué avec un sourire forcé.

Mon père hocha la tête, amusé - j'ai déjà précisé qu'il regardait des films d'horreur jusqu'à minuit en se tordant de rire ? non ? Hé bah maintenant, vous savez qu'il est détraqué ... Enfin, On arrive devant une porte de bois noir, avec une petite pancarte de bois toute simple,sur laquelle est marqué en lettres dorées :

Ophanor

Et en dessous, un petit écriteau peint d'un rouge écaillé avec marqué, en blanc :

Morte

Sentant mon malaise - bah oui, c'est pas le plus joyeux non plus, nan mais les films d'horreur y a que mon père qui les regarde ! - mon père a retourné la seconde pancarte. L'autre côté était d'un vert en très mauvais état, avec marqué, toujours en blanc :

Encore vivante

Mon père rit - l'imbécile.

- Un véritable excentrique, celui là !
- Papa, ai-je demandé, pourquoi il y a marqué Ophanor ? ça ne veut rien dire, non ?
- C'est comme Jennia, ma chérie : Ophanor est un diminutif. La fille qui vivait ici s'appelait Ophélie-Anaïs-Lore. Encore pire que toi, plaisanta t-il.

Ça ne me rassure pas du tout, nan mais franchement devinez pourquoi...

Je commence à avoir un peu froid.

Laissant mon père à ses occupations, j'entre héroïquement dans la chambre. Non, gardez vos réflexions stupides pour vous. La décoration est sobre, le vieux papier peint d'une couleur jaunâtre est si vieux qu'il tend à présent sur le brunâtre, quelques meubles en bois.

Et une harpe. La plus belle que J'ai jamais vue. Son point culminant n'est pas plus haut que moi, c'est une harpe celtique, mais la matière dans laquelle elle est construite n'est pas le bois. En passant le dois dessus, Je comprends que c'est du diamant. Translucide et brillante, la harpe est véritablement sculptée dans le diamant, jusqu'aux pieds qui la surélèvent légèrement. Ses palettes sont d'or, et les cordes, qui ne sont pas colorées, semblent presque elles aussi faites de pierre précieuse.

-Woua... ai-je fait, impressionnée.

D'accord, peut-être que je me trompe et que c'est du verre, voir même du plastique, plutôt que du diamant. Mais la harpe détone vraiment avec le reste de la pièce. Elle est d'une beauté surnaturelle, féerique. Sur la colonne, on voit, gravé en lettre d'or :

Pour Ophanor
De la part d'un ami.

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser que cet ami devait être un ami formidablement riche pour offrir une harpe de diamants - ok, ok, peut-être de verre ou de plastique - a Ophanor. Un mystère de plus concernant la jeune fille.
J'entends alors ma mère crier qu'il est l'heure de manger. A regret, je détourne mon attention de la harpe magique et je sors. Et là, je sursaute violemment - ok, en fait on aurait plutôt dit que j'essayais de vaincre le record du monde de saut en hauteur. Le second écriteau, sur la porte de ma chambre, marque de nouveau :

Morte

Je reste un instant sans bouger, puis je hausse les épaules et le remet le remis du bon côté:

Encore vivante

Non, non non, mince, je recommence à avoir froid. Je me fais des idées, n'est-ce pas ? Je souris légèrement - même si je n'en ai pas du tout envie - puis je descends manger. La salle a manger est toute en carrelage noir, le sol comme les murs et même le plafond. La table de bois très clair semble si incongrue dans cet environnement sombre que j'en deviens vraiment mal à l'aise. Je m'installe et commence à manger mon casse croûte en silence, pendant que mes parents délibèrent du choix de leur chambre - manque de chance, ils ne veulent pas du tout la même. A un moment, alors que je machonne tristement mon pauvre repas d'anniversaire, la tête vide, ma mère se tourne vers moi.

- Jennia chérie, il y a beaucoup à faire aujourd'hui, tu peux découvrir le manoir et ton héritage seule, si tu le désir, mais nous sommes trop occupés pour venir avec toi.

Au ton, elle est sincèrement désolée, alors je lui souris en mode je-ne-t-en-veux-pas-du-tout et lui assure que ce n'est rien - hé oui, je suis plutôt forte en comédie. Je suis sortie de table, avec dans la main une liasse de feuilles sur lesquelles étaient énumérés et décrits tous les objets constituant mon héritage. J'ai encore sourit - c'est vrai tient, ça m'arrive souvent ! - soulevé mon sac a dos et descendu les escaliers, décidée a commencer par le ré de chaussé.

_____________

Je suis épuisée. Nan, lessivée. J'ai passé la journée à fureter un peu partout dans le manoir, trouvant au fur et à mesure une bonne partie des objets cités. J'ai même trouvé une cave, qui descends loin sous terre, et au bout de laquelle une partie semblait avoir été murée - sûrement cette crypte secrète dont j'ai entendu parler ! Je me souviens avoir vu une pioche quelque part à l'étage - enfin, quelque part à l'un des nombreux étages ! - et j'ai bien l'intention de m'en servir très prochainement pour abattre le mur - demander de l'aide à mes parents ? Surtout pas ! Si il y a un trésor ils en voudront une part ! Alors que je remonte tranquillement vers ma chambre - la chambre de Ophanor, plutôt - en sifflotant gaiement - ouai allez savoir pourquoi, je suis miraculeusement revigorée ! - je m'arrête brusquement. La pancarte s'était encore retournée. En lettres implacables, elle affiche :

Morte

J'ai frissonné, stupéfaite - bah, mon enthousiasme n'aura pas fait long feu... Personne n'a bougé la porte, comment la pancarte a-t-elle pu se retourner ? Je sens mon coeur se serrer comme pris dans une étreinte glaciale, alors que tout semble se troubler autours de moi. Je sursaute quand j'entend soudain des bruits de pas, tourne la tête vers mon père qui arrive du coin du couloir, dévisse la plaque dorée avec "Ophanor" marqué dessus, et visse à la place une ravissante plaque en acajou avec en lettres dorées "Jennia".

-Papa! Je m'exclame ravie, quand a tu acheté ça ?
-Je l'avais commandée il y a longtemps, rétorque-t-il très fier de lui, mais comme nôtre propriétaire ne voulait pas de trous dans sa maison... Et bien elle est restée dans un carton jusqu'à aujourd'hui !

Sur ce, il retourne la pancarte sur le côté vert - maudite pancarte, elle est fixée au bois, pas moyens de l'enlever !

Encore vivante

Je souris, franchement reconnaissante à mon père - par ce que moi, les histoire comme ça, ça me fiche les jetons ! Hein ? Comment ça je me répète ? - et je rentre dans ma chambre pour me changer. Je ne peux toutefois pas m'empécher de ressentir un brin de malaise. Comme si je n'étais pas vraiment en sécurité ici.

Je détache mes cheveux en secouant la tête pour me remettre les idées en place, une seule solution : prendre une bonne douche chaude dans ma nouvelle salle de bain personelle ! Je fait passer mon tee-shirt pars dessus ma tête et me débarrasse de mon pantalon. Alors que je dégrafe mon soutien-gorge, mon regard fut attiré comme par un aimant par la belle harpe en diamant. L'envie irrésistible d'aller jouer quelques notes me prends. Comme une automate, je m'assis sur la banquette, et mon index, timidement, effleure les cordes, avant de se poser sur l'une d'entre elles et de la jouer. Un son cristallin emplit toute la pièce, emplit mon esprit, brouille mes pensées et mes sens. Autours de moi, tout s'éclaire jusqu'à paraître plus neuf. Je cligne des yeux. Et là, je la voit.

Ophanor, ça ne peut être qu'elle. Elle est très belle, pas très grande, avec une peau très claire et des cheveux blonds presque assez clairs pour paraître blancs, ondulés joliment. Ses yeux bleus comme deux mares scintillent, et elle sourie comme si elle était la fille la plus heureuse du monde.

-Merci, rit-elle, merci ! Elle est si belle, elle est magnifique !

Et sur ce, elle virevolte autours de la harpe en s'extasiant sur sa pureté.

-Je savais qu'elle te plairait, fait alors une voix masculine, extrêmement douce.
Je tourne de suite la tête vers celui qui avait parlé, mais tout était devenu trop flou, je ne parvins pas à l'apercevoir. Soudain, la vision s'arrête, et je reviens à la réalité. Un bref instant, je suis saisie de ma frayeur habituelle mais aussi brusquement, je me suis reprise - ça mérite d'être souligné ! Tournée de champagne !- et j'ai souris. Ophanor est adorable, et je suis trop pressée d'être prise d'une nouvelle vision pour distinguer le garçon qui lui a fait cadeau de la harpe.

Je secoue brusquement la tête, effrayée par cette pensée : nan mais c'était quoi cette réflexion débile ? Pas question d'être reprise par une hallucination ! Je me relève, et abandonnant l'idée de prendre un bain en entendant ma mère appeler pour le repas, j'enfile d'office mon confortable pyjama. Mais même son contact familier ne parviens pas à détacher mes pensées de la vision. Depuis que je suis arrivée ici, je me suis rendue compte que j'avais anormalement froid. Mais c'est peut-être mon imagination.

Je soupire, et déciidée à me changer les idées, je bondis hors de ma chambre. Surprise, la pancarte était toujours sur " Encore vivante". Là, d'une humeur triomphale, je marche comme une conquérante jusqu'à la salle à manger. Manque de chance, le repas est constitué de pâtes et d'une boite de cornichons. Ai-je déjà mentionné que j'avais horreur des cornichons ? Non ? Bah voila, c'est fait maintenant.

25 octobre

Je baille, épuisée. J'ai trop mal dormi cette nuit, et ce matin encore je suis partie à la chasse au trésor. J'ai bien entamé le mur de la crypte, mais il n'est pas prêt de tomber, et je n'ai aucune envie d'être aidée. Bizarre, moi qui d'habitude appelle à l'aide à la moindre difficulté, là je me vois prise d'une envie farouche de me démener seule. Nan, nan, je vous rassure, je ne suis pas bizarre du tout... Je baille à m'en décrocher la mâchoire - comment ça encore ? - et pince machinalement, avant même de m'en rendre compte, une corde de la harpe. Et là, la vision me réapparaît. What The Fuk ? - une de mes expressions préférées ! Hein, comment ça pas de rapport ? - le garçon est tout flou ! je n'arrive pas à bien le voir. Mais j'arrive à distinguer qu'il a les cheveux noirs, qu'il est de taille moyenne et fin. Trop classe, c'est le genre de mec que je préfère.

Par réflexe, je me fout une claque - et je peux vous assurer que ça fait bien mal... - jusqu'à hier, mon genre de mec préféré, c'étaient les grands blonds baraqués. Et là je me mets à craquer sur un gars tout fin aux cheveux noirs - et en plus dont je ne vois même pas la figure. Sans déconner, je dois être malade. J'attends que la vision finisse, mais non, elle continue. Sur une autre scène.
Ophanor crie, elle pleure. Elle a peur. Je peux presque ressentir toutes ses émotions. Elle essaye de casser la harpe, mais avec ses petits poings elle n'a aucune chance d'y arriver. Le garçon flou est toujours là, il la regarde faire. Il ne parle pas. Mais à un moment, il éclate de rire. J'ai un pincement au cœur - plus sentimentale, tu crève... - : pourquoi Ophanor est - était ?- assez cruelle pour essayer de casser un si beau cadeau ? je plains ce pauvre garçon.

Je secoue la tête - nan nan nan, c'est pas du tout mon style de plaindre les autres. La scène s'estompe. Je me sens brusquement fatiguée, alors que je n'ai pas mangé - et qu'il est midi !! Ok, tout à l'heure aussi j'étais fatiguée, mais là je n'ai qu'une envie, c'est de fermer les yeux et de m'effondrer sur mon lit. Ce que je fais d'ailleurs - une petite sieste n'a jamais fait de mal à personne !

26 octobre

Ne riez pas. OUI, j'ai dormi toute l'après midi, et je ne me suis même pas réveillée dans la nuit, c'est bon, pas la peine d'en faire tout un plat ! Là, je suis excédée. Il faut que je joue une autre corde pour me calmer. Alors que j'approche la main de la harpe, j'hésite. Comment ça pourrait me calmer ? Peut importe. J'ai mortellement besoin d'une vision - Raaaa ça m'énerve ! Je suis pas dépendante promis ! - Je pince la corde. L'habituel son cristallin résonne, et la suite des visions apparaît. Ophanor ne s'est pas calmée, elle est hystérique oui ! elle porte la harpe tant bien que mal, en lui faisant descendre tous les escaliers - chapeau, par ce qu'elle est vraiment petite la Ophanor ! A un moment, elle la laisse là et remonte dans sa chambre. Le garçon reste avec elle. Elle hurle en le voyant, elle fait de grands gestes, elle le repousse. Mais qu'est ce qu'il ne va pas avec elle ?? La vision finit. Frustrée comme pas possible - mais pourquoi je me mets dans cet état là moi ? - je descend dans la cave pour avancer mes travaux sur le mur de la crypte. Quand j'aurais trouvé le trésor, je m'achèterais une console ! Et un perroquet. Bah oui, qui dit trésor dit pirate, dit perroquet... Quoi, vous avez un problème avec ma logique ?

27 octobre

J'ai bien avancé hier sur le mur, je suis fière de moi - Hein? Nan, ce n'est pas de l'autosatisfaction, promis. Maintenant, je vais juste jouer une corde avant d'aller manger. Juste pour voir ce que cette idiote d'Ophanor fait. Pourquoi je me sens concernée ? Je suis trop bête, surtout qu'il ne s'agit que d'allucinations provoquées par mon imagination. Je me sens hausser les épaules - ça m'arrive jamais d'habitude, je me surprends moi-même des fois - et je tends ma main vers les cordes. La note s'élève, merveilleuse comme toujours. Ophanor transporte la harpe de plus en plus bas, jusque dans la cave. Puis dans la crypte. La crypte ? celle que j'essaye de démurer ? comment c'est possible ça ? Le garçon la prends par le bras.
-Non Ophanor ! Qu'est ce que tu fais ? Pourquoi la refuses-tu ?
-Non ! Non! Ne me touche pas! Pars ! Monstre !
Estomaquée par le manque de respect de cette pimbêche, je me lève d'un bond, et je me cogne la tête contre la harpe. Ok, je suis maladroite. Mais pourquoi tout ça me touche autant ? Je sens une vague de peur m'envahir, aussitôt contrôlée - ouaip, chui trop fière de moi ! Le prochain film d'horreur je regarde aussi ! ... Quoi que faut pas pousser quand même... Je me frotte la tête, et je descends manger - pitié, tout sauf les cornichons que j'ai vu dans le frigo ce matin...

28 octobre

Ophanor est en train de murer la crypte. J'en reviens pas ! comment peut elle faire ça ? Oui, j'ai encore joué une corde, et alors ? je veux savoir ce qu'il va se passer. La suite. La vérité. Et vous savez quoi ? le garçon, celui qui est tout flou. il reste à côté de la harpe. Cette salope de fille est en train de l'emmurer avec elle. Nan mais What the fuk ? - le retour de mon expression favorite ! - C'est une meurtrière cette fille ou juste une malade mentale ? Enfin, ça revient quasiment au même. Elle n'a pas finit de murer la crypte. Peut être que le garçon va réussir à sortir la harpe, ce qui expliquerait qu'elle soit toujours là. Je suis encore fatiguée. Ça ne me ressemble pas pourtant. Tellement crevée que j'ai avalé la terrine de courgettes sans me plaindre ce midi... Ouai, pas du tout normal...

29 octobre.

J'ai presque terminé de démolir le mur de la crypte. Bientôt, je pourrais voir ce qu'il y a là bas. Maintenant, la suite de mes visions. Je veux arrêter, mais je n'y arrive pas, c'est comme une drogue. Je secoue brusquement la tête, agacée. Ce n'est pas que je ne peux pas arrêter, mais que je ne veux pas arrêter, enfin ! Je pince une nouvelle corde, décidée.
Ophanor a presque finit de sceller la crypte. Il ne lui reste plus qu'une pierre à mettre. Oh oh ! le garçon et la harpe sont toujours à l'intérieur !
-Ophanor! cri-t-il depuis la crypte, ne fais pas ça ! tu sais bien ce qu'il va se passer après !
-Non, non, non! gémit Ophanor, je ne t'écouterais pas ! je croyais que tu étais mon ami, mon ami, je ne t'écouterais plus jamais !
Elle pleure. Les larmes trempent tous son beau visage. Elle en a les yeux rouges et gonflés.
-Libère moi Ophanor! essaya-t-il encore.
Hein ? la vision s'arrête là ? Quelle plaie ! Furieuse contre Ophanor, et furieuse contre moi même d'être furieuse contre Ophanor - ouai ouai, sans commentaires... - je ferme la lumière et je me couche.

30 octobre.

Je n'ai pas avancé du tout sur le mur de la crypte aujourd'hui. J'étais trop fatiguée, je me suis réveillée vers 13 heure. Un véritable record ! il ne me reste plus qu'à pincer une autre corde. C'est ce que je fais - sans hésiter, trop la classe hein ? Heu, nan mais qu'est ce que je racontes moi ?
-Libère moi Ophanor !
-Non! Non! tais-toi, tais-toi ! disparaît, je ne veux plus jamais entendre parler de toi !
Ophanor leva la dernière pierre, prête à la poser dans le dernier orifice.
-Pourquoi ? Cria le garçon, Ophanor, pourquoi ?
-Mais tu sais bien, pleure-t-elle , c'est par ce que ...
La vision cesse. Je cligne des yeux. Déjà fini ? Pff! trop naze ! Je m'étire et je descends comme une furie dans la salle à manger. J'ai trop faim - sans compter qu'aujourd'hui c'est pizza !

31 octobre

Non! Non! Tout mais pas ça ! Bon sang, passe encore que je me réveille à 15 heures, mais pas ça ! La harpe à disparu. Elle n'est plus là. Tout simplement. Il ne reste que la banquette, abandonnée. Prise d'une inspiration subite, je fonce chercher ma pioche et je descend à la cave. Elle doit être là, dans la crypte. Je lève ma pioche et je l'abats sur le mur. Sans me poser la question de comment la harpe aurait disparu, et comment elle pourrait être dans la crypte. Encore. Et encore. De plus en plus fort, sans m'arrêter. Les heures passent sans que je ne fasse une seule pose - quand donc suis-je devenue si endurante ? Je me sentait exaltée: qu'est-ce que je vais découvrir ? le squelette du garçon, et la harpe, ou juste la harpe ? ou autre chose ? Je sents des larmes d'excitation rouler sur mes joues, je ne savais pas qu'on pouvait pleurer d'excitation - à moins que ce soit juste moi, dans ce cas là c'est normal... Ou peut-êter qu'il s'agit des larmes qui expriment la peur intense que je ressent. Le premier des douze coups de minuit retentis. Déjà ? Le mur tout entier céda. Le deuxième coup de minuit sonna. La voix d'Ophanor sortit de nulle part, compléter toutes les scènes auxquelles j'avais assistées. Troisième coup.
-Mais tu sais bien ! c'est par ce que ...
Quatrième coup.
-..tu es un démon ! Je ne peux pas te laisser sur cette terre, je vais te sceller ici...
Cinquième coup.
-...Et ce pour l'éternité !
Sixième coup.
-Mais en faisant ça, Ophanor, tu sais bien que tu mourras, fit remarquer le garçon d'un ton détaché.
Septième coup.
-Ce ne sera pas en vain ! tu ne sortiras plus jamais d'ici !
Huitième coup.
-Que tu crois, ria-t-il d'un ton joueur.
Neuvième coup.
-Je pensais qu'on était amis, hoqueta Ophanor.
Dixième coup. Un ultime cris d'Ophanor retentit. A travers le trous que j'avais fait, je vis la harpe de diamants, dans toute sa splendeur. Les cordes étaient pincées en une sublime mélodie par le plus beau garçon qui soit jamais né sur terre.
Onzième coup. Il leva la tête, repoussants ses cheveux d'ébène, me dévisageant des ses superbes yeux rouges comme le sang, fendus comme ceux des chats. J'ai commencé à comprendre.
Douzième coup. Alors que le dernier des douze coups de minuits retentissait, l'écho de l'ultime cris de Jennia s'éteignait.

Plus haut, dans l'un des couloird du manoir, le bruit sec d'un morceau de bois claquant sur un autre se fit entendre.

L'écriteau sur lequel était joliement écrit le prénom Jennia scintilla à la lumière de la lune, tandis qu'en dessous, peint d'une peinture neuve d'un rouge-sang éclatant, un petit écriteau se balançait encore lentement. Sur lui, un seul mot était enluminé en blanc pur :

Morte

8 novembre

Il y avait beaucoup de monde à cet enterrement. Des amis, de la famille, des proches. L'enquêteur chargé de l'affaire de la mort subite de Jennifer-Anne Abelard poussa un soupire et tripota le col de son manteau. Une bien triste affaire. Il souhaitait de tout son cœur attraper les coupables, si coupables il y avait.
-Dites monsieur, savez-vous qui on enterre ici ?
L'inspecteur tourna la tête vers l'adolescent, emmitouflé dans son écharpe, un bonnet descendu jusqu'aux yeux.
-Une jeune fille morte dans un manoir, d'une mort inexpliquée. Elle était fille unique, ses parents sont dévastés.
-Oh, se contenta de faire l'adolescent.
-Elle avait un nom bizarre, Jennifer-Anne.
-Et vous, monsieur, vous en connaissez beaucoup des filles uniques à noms bizarre ?
-Hein? Oh, il y a bien ma nièce, Julie-Laurence-Marie, c'est vrai qu'elle est fille unique. Pourquoi cette question?
-Ce sont les meilleurs, expliqua le garçon d'un ton très sèrieux, en balançant ses mèches sombres d'un air joueur.
-Les meilleurs, rit l'inspecteur, tu parles comme si tu les mangeais !
L'adolescent haussa les épaules et tourna les talons.
-Hé, gamin, le rappela l'inspecteur, remet une couche de vêtement, par un temps si doux, tu pourrais prendre froids !
Il s'arrêta, et tourna la tête vers l'inspecteur, qui se statufia, hypnotisé par ses yeux rouges fendus. Il tira légèrement la langue avec un sourire glacé.
-C'est qu'il fait chaud en enfer.
Sur ce, il disparut dans la foule. L'inspecteur fronça les sourcils, et tourna son attention vers les objets pris sur les lieux du crime, que ses subordonnés étaient en train de changer de camion.
-Hé oh ! doucement, faites attention !
Il se précipita pour retenir l'instrument que deux policiers avaient faillit faire tomber. C'était une harpe, à la couleur singulière. On aurait vraiment dit qu'elle était en diamants. Il jeta un coup d'œil à l'inscription sur la colonne.

Pour Jennia
De la part d'un ami.

-Oh oh, fit-il, quand l'enquête sera terminée, cela fera un superbe cadeau pour ma nièce. Elle va adorer.

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Presque immobile, même incertaine,
Avance d'un pas, recule de même,
Me tends la main, puis la retire,
Torrents de larmes et grands sourires

Éclat d'espoir, vite éloigné
Tout devient noir, puis disparaît
Qui sait aimer comprends le pire,
Se rend aux larmes, se sent mourir

Puis des abysses remonte une flamme
Une étincelle, une étoile morte,
Un courant d'air qui nous emporte
Dernier désir dévoilant l'âme

Fléau ultime révélant le sort
Damnation, malédiction cruelle,
Peine d'antan, lambeau d'étournelle
Sentiments perdus en reproches
Dans un monde attendant la mort.

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Par @Nilane02

Je sautai de joie en voyant la date sur mon calendrier, nous étions le 30 octobre ! Le lendemain serait Halloween, j'avais déjà prévu une fête avec mes amis. Je m'habillerai en noir, un chapeau sur la tête, une cape, un balai de sorcière à la main et je me mettrai du maquillage qui me fera une tête affreuse ! Je prendrai un panier où je poserai un faux chat noir empaillé et où je mettrai les bonbons que j'aurai récolté.

. . .

J'avais poussé des longs soupirs d'ennuyement pendant toute la journée, enroulant mes cheveux ébènes et épais sur mon doigt. Je fixai de mes yeux sombres, la télé. Le reste de la journée passa à une vitesse diaboliquement lente, heureusement que la télévision me sauvait de mon ennuie monotone. J'attendai depuis quelques heures mes parents qui devaient rentrer avec des pizzas.

"-On est là ma chérie ! Dit ma mère en entrant dans la pièce. "

J'éteins la télé et porta mon attention sur les trois grosses boîtes qu'elle portait. Je m'assis sur la chaise à côté de la table et pris une pizza au quatre fromage. Je l'engloutis en moins de 10 minutes avant de ranger mes affaires.

"-Je vais dormir, annonçais-je, bonne nuit !"

Ils me souhaitairent une bonne nuit à leur tour et je partis dans ma chambre. Je m'endormis avec grand mal, en pensant à ma journée de demain qui serait plus que merveilleuse.

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Mon réveil sonna, c'était une chanson d'Halloween, pour me faire rappeler quel jour on était. Je sortis en vitesse de mon lit et partis aussitôt me laver. Je sortis de la douche, m'habillai et descendis prendre mon petit déjeuner. Je mangeai lentement tout en regardant la télé. Je regardai après un épisode de ma série préféré l'heure, 8 h 48, je finis de boire mon verre de lait et remontai en vitesse dans ma chambre pour mettre mon déguisement. Je brossai mes cheveux ébènes puis mis du maquillage, je fis couler mon mascara. Je descendis ensuite les escaliers, mon panier à la main et mis mes bottes noir à talon. Je sortis ensuite dehors et me mis à courir jusque devant chez ma meilleure amie. Celle-ci m'attendais devant chez elle en s'impatientant.

"-C'est pas trop tôt ! Dit-elle en rigolant.

-Désolé, j'ai pris trop de temps devant la télé. M'excusai-je.

-Non mais ne t'inquiète pas, viens on va vite chercher les autres, ils nous attendent devant carrefour ! "

On marcha en vitesse jusqu'à Carrefour, et rejoignit nos amis. On se fit tous la bise puis on partit dans les différentes maison.

Je frappai à la porte de la première maison, une femme en sortit et nous donna une grosse poignée de bonbons à chacune.

* * *

C'était encore à mon tour de frapper à la porte, il était à présent 13 heures. Je frappai, aucune réponse.

"-Si vous n'ouvrez pas, on décore vos arbres avec du papier toilette et on lance des oeufs sur vos murs ! Criai-je, déclenchant les rires de mes amis.

-Partez ! Cria une voix.

-Non ! Répondîmes en chœur.

-Alors que le malheur s'abatte sur l'une d'entre vous !"

Il y eu ensuite plus aucun bruit, la porte s'ouvrit et je sentais le monde tourner autour moi. Je regardai mes amis avec peur, et remarquai qu'elles avaient disparus. Je commençai à paniquer, et criai leurs nom, quand tout à coup, je m'évanouis.

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Lorsque j'ouvris les paupières, aucune lumière éblouit mes yeux, se que je trouvais plutôt bizarre. Ma mère avait-elle oublié d'ouvrir les volets ? Je me redressai lentement, mon dos me faisait affreusement mal. Je regardai autour de moi, je me trouvai dans un endroit méconnu. De grandes maison se dressaient à mes côtés, elles étaient toutes décorées avec des grosse citrouilles orange qui bougeaient, des chats noirs aux yeux rouges, et quelques éléments d'Halloween par ci par là.

Attends, des citrouilles qui bougent !? Me dis-je, impossible, j'ai dus mal regardé !

Je regardai une nouvelle fois les maisons, comme je l'avais dit, des citrouilles se balançaient tout le long de la maison. Je laissai ce petit détail de côté, je devais sûrement rêver ! Je regardai plutôt en face de moi, il y avait un long chemin dont je ne voyais pas encore la fin. Derrière moi se trouvait exactement le même paysage.

Je me levai, j'étais toujours habillé en sorcière, un chat noir me collait et se frottait à mes bottes. Je cherchai des yeux mon balai et me rendit alors compte qu'il était juste à côté de moi, il volait à côté de moi.

C'est quoi ce délire !? Me demandais-je, c'est sûrement un rêve !

"-Psst... Viens ici ! Murmura une voix. "

Je regardai à mes côtés et aperçus une grande femme, habillé de la même façon que moi, elle me faisait signe de venir. J'hésitai longtemps avant de me décider à entrer dedans. Lorsque j'eus passé la porte, celle-ci se referma aussitôt. Je suivai la dame et m'assis sur une chaise, en face d'elle. Elle commença alors son récit d'une voix désolé :

"-Jeune fille, dans quelle galère t'es-tu mis à frapper à la porte d'une sorcière ? Regarde-toi maintenant, tu es devenu une sorcière !

-Une sorcière ! Murmurai-je en me retenant d'éclater de rire.

-Oui, comme nous auparavant ! Et nous en sommes restés depuis 3 ans maintenant.

-Vous n'êtes pas redevenu... Comme avant ? Demandai-je, espérant que se soit n'importe quoi.

-Non, si tu souhaites redevenir humaine, il faut que tu aille sur la place, gagne trois défis avant minuit. Sinon, tu mourras. Pour le moment, les autres te voient juste dans le coma, et si tu ne gagne pas les défis avant minuit, tu ne te réveillera jamais du coma. Va, monte sur ton balai pour gagner du temps, ne t'inquiète pas, tu apprendra vite comment le manier."

Sur ces dernières paroles, elle me jeta dehors et referma la porte. Je crois, que ces paroles étaient vrai, il fallait que je me dépêches ! Je regardai mon balai, il portait déjà le poids du chat noir et ne semblait avoir aucune difficulté. Je passai mon pied au-dessus du balai et m'y assis. Tout à coup, le balai s'éleva, je le tenait fermement de mes deux mains. Aussitôt, celui-ci partit d'une vitesse monumental sur le chemin. En moins de 2 minutes, je me trouvai a la place dont m'avais parlé la sorcière auparavant. Je descendis du balai et regardai autour de moi, il y avait toute sorte de monstre, des démons, des sorcières, des monstres bizarres, des vampires, des loup-garou... Et d'autres encore. Ils m'entouraient tous, et se chuchotaient des mots à l'oreille.

"-C'est elle, celle qui c'est risqué a frapper à la porte d'une sorcière ! Chuchota l'un d'entre eux.

-SILENCE ! cria une grosse voix. "

Un homme se trouvait en hauteur sur un grand bout de bois accroché au sol. Il sauta pour se retrouver en face de moi et me dit ces paroles d'une voix à glacer le sang :

"-Jeune fille, tu va maintenant passer 3 défis, il est 13 heure 30, il ne te reste plus que 10 heure 30 pour passer tes défis. Passons au premier, nous allons te mettre dans un labyrinthe et tu devra réussir à trouver la sortie. Bonne chance !"

Après un clignement d'œil, je me trouvai dans un endroit entre deux murs d'une hauteur dont je ne voyais pas la fin. Mon balai avait disparu, j'avançai donc entre le premier mur. Voici donc le premier choix que je devais faire, droite ou gauche. Je pris une pierre qui se trouvait au sol et gravai tant bien que mal une flèche en direction de droite. Je me risquai ensuite à droite comme je l'avais indiqué par une flèche, puis, je tournai encore à droite tout en l'indiquant par une flèche.

Lorsque j'arrivai à une autre intersection, je remarquai qu'une flèche était déjà au sol. Je partis à gauche en marquant une flèche, lorsque j'arrivai à une autre intersection, je faillis m'évanouir devant se qui se trouvait devant moi.

Un homme au visage pâle, les bras devant lui, avançait d'une démarche lente, comme si il boitait d'une jambe. Je reculai lentement tandis qu'il avançait vers moi dangereusement. Je me retournai soudain en poussant un cri épouvanté et me mis à courir du côté opposé au zombie. Même si c'était un couloir que j'avais déjà pris, je courrai du plus vite que je pouvais. Je pris ensuite une direction que je n'avais pas pris tout en courant et aperçus avec malheur trois autres zombie qui courrait tout en trébuchant vers moi. Je fis demi-tour et pris une autre direction que j'avais déjà pris. J'étais à présent au point de départ, je crois. Je ramassai des grosses pierres au sol et en en lançai une sur un zombie qui courrait vers moi. La pierre le toucha et il s'écrasa à terre. Je lançai une deuxième pierre qui en toucha un autre puis une autre pierre qui, malheureusement, loupa sa cible. Le dernier zombie était à présent à quelques mètres de moi, je me concentrai puis lançai ma pierre qui le toucha heureusement.

Après avoir repris mon souffle, je me retournai, prête à reprendre mon souffle, lorsque que j'aperçus un autre zombie à quelques centimètres de moi. Sans prendre le temps de réfléchir, je lui donnai un gros coup de pied dans le ventre, se qui le fit tomber au sol. Je crus que c'était enfin fini, mais le zombie c'était accroché à ma jambe droite et essayait de mordre mon tibia. De mon pied gauche, je lui écrasai la tête au sol sans relâche jusqu'à se que sa tête soit écrasé, du sang violet partout et son cerveau juste à côté.

Le dégoût s'empara de moi, je m'écartai lentement du cadavre et repartis chercher la sortie. Je ramassai un autre pierre et pris un autre chemin que je n'avais pas encore emprunté. Je continuai ma course, espérant que je ne croiserai plus d'autres zombies.

En effet, je ne croisai plus d'autres zombies mais en revanche, je croisai un monstre, il ressemblait à un loup-garou.

Ô pitié, pas un loup-garou, priais-je, pas un loup-garou ! Sa cours vite apparemment ces machins et c'est dur à tuer ! J'ai vu plusieurs films où des adultes n'arrivent pas à les tuer, alors un pauvre enfant comme moi n'a aucune chance... Pitié dîtes-moi que je rêve !

Je courrai de toute mes forces de l'autre côté du loup-garou, lui aussi était à ma poursuite et me courrait après. Il me rattrapait au fur et à mesure, il n'était plus qu'à 1 mètre de moi lorsqu'il sauta. Il me retomba dessus, tandis que je me débattai de toute mes forces. Son visage était plus qu'a quelques centimètres du mien. Le caillou toujours dans la main, je lui enfonçai dans l'œil, puis dans l'autre. Il gémissait de douleur, le sang dégoulinant sur mon visage. Je profitai du moment où il ne me tenait plus fermement pour me dégager de son étreinte et de me coller contre un mur. Il ne pouvait peut-être plus me voir mais il pouvait me sentir et m'entendre. Je retins ma respiration quelques instants, essayant de ne plus faire de bruit, mais le loup-garou s'approchait tout de même lentement vers moi. Il n'était plus qu'à quelques mètres de moi lorsque j'eus la merveilleuse idée de lancer un caillou le plus loing possible. Il changea la tête de direction et galopa vers l'endroit où j'avais jeté le caillou. J'en ramassai un autre et repris mon chemin.

Je pris des chemins que je n'avais jamais pris auparavant et j'arrivai à un endroit calme, mais lorsque je vis se qui se trouvait devant moi, j'eus du mal à me retenir de crier.

Il y avait un géant, qui faisait au moins 5 mètre. De mes 1 mètre 51, il n'aura aucun mal à me tuer. Je commençai à reculer lentement, toujours sous le choque, lorsqu'il me dit ces paroles :

"-Jeune sorcière, n'ai pas peur. Si tu es arrivé jusqu'ici, c'est que que tu as traversé de nombreuses épreuves, et voici la dernière étape pour sortir de ce labyrinthe. Je te donne deux bouteilles, l'une est un poison, et l'autre est une boisson pour te rafraîchir. Tu dois en boire qu'une seule goutte. Si jamais tu bois le poison, tu t'endormira pendant une heure, et ensuite je te laisserai passé, alors que si tu bois la bonne, je te laisserai passé sur le champ. Réfléchis avant de boire. "

J'hochai la tête et il me passa deux flacons, l'un était plus grand que l'autre. Le plus petit avait une couleur verte bouillonnante et le plus grand était rouge sang. Aucun ne m'aspirai confiance, quoique celui rouge sang un peu plus que l'autre. J'observai longtemps celui de couleur rouge sang, et c'est à ce moment que j'aperçus une petite différence. La boisson qui se trouvait au bout du flacon était légèrement plus claire que le reste. Et la je compris, tout était lié, la hauteur du flacon et la couleur, j'essayai de dévisser, comme je le pensais, j'obtiens alors un minuscule flacon et les deux autres se retrouvèrent alors à la même taille.

Je laissai couler une goutte sur ma langue et attendis. Je regardai en face de moi, et remarquai que le géant c'était déplacer et me laissai passer.

Je souris et ouvris la porte, des chauves-souris s'envolèrent dans un bruissement d'aile. Je passai la porte et me retrouvai sur la place, encore une fois entouré de toute sorte de monstre.

Ils m'applaudir tous, me laissant perplexe.

"-Bravo jeune fille, ou, puis-je t'appeler apprentis sorcière, vu que tu feras bientôt parti des nôtres ! Oui, il est 22 heure 53, tu as passé 9 heures et 23 minutes dans ce labyrinthe, et qu'il te reste encore deux épreuves !

-Quoi ! M'exclamai-je, 22 heures 53 ! Mais, j'ai eus l'impression d'y avoir passé minimum 2 heures...

-Le temps passe plus vite à l'extérieur du labyrinthe ! Donc, si tu ne veux pas perdre plus de temps, passons à la deuxième épreuves ! (j'aquiesai) il faut te battre contre 3 personnes de ce monde, les combats dureront 20 minutes chacun, si tu arrives à les tuer ou à les faire abandonner, tu gagnera et on passera au prochain duel. Cependant, si tu ne réussi pas avant 20 minutes, tu attendra 5 minutes avant de passer au prochain duel et si tu abandonne, tu attendra 10 minutes ! C'est clair ? ( J'hochai encore une fois la tête) bien, commençons le premier duel, toi la, oui toi !"

Un grognement se fit entendre, un monstre rond, vert et avec qu'un seul œil sortit de la foule.

Il c'est déguiser en le monstre de monstre et compagnie lui ! Pensai-je en me retenant de rire.

Un cercle de feu se dessina autour de nous.

"-3, 2, 1, partez ! Cria l'homme de tout à l'heure."

Le monstre s'élança sur moi et tenta aussitôt de me mordre. Je n'avais pas eu le temps de faire la moindre chose, il était très rapide. Il réussit donc à me mordre au bras et du sang se mit à couler. Je l'attrapai de mes mains et essayai de l'étrangler. Cependant, il ne se laissait pas faire et me poussa au sol, qui était remplit de sable. Il me sauta dessus mais je roulai juste avant sur le côté. Je me plaçai ensuite sur lui et lui donnai de nombreux coups de poing. Il se degageait de mon étreinte et me jeta plus loin. Je me relevai en vitesse et fonçai vers lui. Je le pris par les épaules et le fis reculer puis, d'un croche pied, je le fis tomber dans le feu. Il cria de douleur et se releva aussitôt. Cependant, je le repoussai une nouvelle fois dans le feu et le tenai pour qu'il ne puisse pas bouger.

"-J'abandonne ! Hurla-t-il. "

Je le laissai se relever et lui serrai la main.

"-Ravie d'avoir fait ta connaissance, je suis Thomas. Dit-il.

-Bien ! Tu as fini le match en 16 minutes, passons au prochain !"

Le feu s'éteint et le dénommé Thomas repartit dans la foule, laissant place à un loup-garou qu'avait désigné l'homme. Lorsqu'il fut rentré dans le cercle, le feu nous encercla encore une fois et le combat commença. Je m'écartai le plus possible du loup-garou et l'évitai. Je ne voulais pas m'en approcher et encore moins le toucher et me battre contre lui. Je n'avais pas de caillou pour lui crever les yeux, la seule arme que j'avais, c'était mon corps. Non, j'avais aussi le sable et le feu. Tout en évitant les attaques du monstre, je réfléchissai à quoi pourrait m'aider le sable. Oui, j'avais enfin trouvé, je lui mettrai du sable dans les yeux, se qui l'empêchera de voir un instant et ensuite je le pousserai dans le feu. Lorsqu'il s'attaqua encore une fois à moi, je pris une poignée de sable et lui lançai dans l'œil, puis une autre poignée que je lançai dans l'autre. Il se frottait les yeux en gémissant, j'en profitai donc pour le pousser dans les flammes, je l'empêchai de bouger de toute ma force. Mais bientôt, la situation changea, le loup-garou reprit le dessus et se fut moi qui me retrouvai dans le feu, incapable de bouger.

"-J'a... J'abandonne ! Criai-je. "

Il me lacha et reparti dans la foule en sautant par-dessus les flammes.

-Tu as abandonner après 12 minutes de combat ! Quel dommage ! Dis l'homme, amusé, ! Allez, attendons dix minutes avant de faire le dernier combat !"

Les dix minutes passèrent très lentement, je passai mon temps à calculer le temps qu'il me restait. A la base, j'avais 10 h 30 pour passer les trois épreuves, j'ai passée 9 h 23 dans le labyrinthe, il ne restait donc plus que 1 h 07 pour passer les deux autres épreuves. J'ai perdu 16 minutes pour mon premier combat, il restait donc plus que 51 minutes pour les 2 autres combat et le dernier défis. J'ai perdu 22 minutes pour l'avant-dernier combat, il reste donc plus que 29 minutes pour le dernier combat ! Si je ne réussis pas avant 20 minutes, il n'en restera plus que 4 minutes pour la dernière épreuve.

"-Les dix minutes sont passés, reprenons les combats, toi ! Oui, toi, la sorcière, viens te battre pour le dernier combat ! Dit l'homme. "

La sorcière entra dans le rond et le combat commença. Je cherchai à prendre le moins de temps possible. Je me mis à courir sur elle, mais je m'aperçus par les rires de la foule que je courrai dans le vide pendant au moins 4 minutes. Je m'arrêtai donc, essoufflé, et regardai la sorcière d'un regard noir. Les rires furent bientôt changés en cris d'horreur. Je ressentait des douleur, comme si un couteau m'ouvrait la peau. Je regardai mes bras, ils étaient couvert de blessures, du sang coulait partout. Mais j'étais incapable de bouger, j'étais à la fois essoufflé et j'avais aussi très mal. Des blessures se créèrent, de plus en plus profonde. Je voulais crier pour dire que j'abandonnai, mes je n'y arrivait pas, comme si mes lèvres étaient collaient.

"-Temps écoulé ! Cria l'homme. Attendons 5 minutes avant de passer à la troisième épreuves."

Après 5 minutes d'attentes, l'homme m'expliqua rapidement se qu'il fallait faire, il fallait en fait juste monter sur le bout de bois sur lequel il était tout à l'heure. Se mettre debout, crier "me voici !", redescendre et se placer dans le cercle. C'était la plus facile de tous, mais avec les explications, il ne me restait plus que 2 minutes.

J'essayai de grimper, mais c'était glissant et très haut. J'enlevai mes chaussures et mes chaussettes et montai. Il ne restait plus que 10 secondes avant minuit.

10 secondes

J'étais à la moitié du bout de bois.

6 secondes

J'étais en fin arrivé en haut et je criai me voici !

3 secondes

J'étais arrivé en bas du bout de bois, tombé, je me relever.

1 seconde

J'étais plus qu'à 4 pas du cercle, je fis mon plus grand pas.

"-Terminé ! Cria l'homme. "

J'ouvris les yeux en grand, mon pied se trouvait juste à 5 centimètres du cercle, j'avais perdu... Pour le restant de mes jours, j'allais être une sorcière...

"-Bienvenue parmi nous ! Cria l'homme, suivi des applaudissements des personnes regroupés ici. Je pense que tu dois être fatigué, va dans cette maison la, Thomas, montre lui, explique lui les choses qu'elle doit savoir puis couchez-vous."

Sur ces dernières paroles, il disparut, et tout le monde partit. Thomas me fit signe de le suivre et m'emmena dans ma nouvelle maison. On s'assit sur le sol (il n'y avait encore rien dans ma maison) et il me dit :

"-Je suis désolé... J'aurais du abandonner plus tôt, mais je ne pouvais pas, le chef me tuerai si jamais je le faisais avant 15 minutes... Maintenant, tu pourras rencontrer des gens, parler tranquillement, je te donnerai se qu'il faut pour ta maison demain. Dors, il faut que tu récupère... "

Il partit de la maison, me laissant seul, seul dans ma maison, seul dans ce monde atroce, seul dans cette misère...

* * *

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Par @Gadjiml

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Eh non! Ce n'est pas un passage d'horreur! Non mais vous avez vraiment cru que j'allais écrire dans ce registre qui me donne assez de frisson pour me faire cauchemarder?! Non! Bref. C'était tout pour les textes. J'espère qu'ils ont étés à votre goût puis que c'est VOUS qui les aviez écrits. Je n'ai rien modifier, j'ai tout laissé tel quel. Et donc voilà. Commentez, votez et petit chantage de Gad' parce que j'en ai envie, je posterai les résultat du concours lorsque cette partie aura dépassé les 20 votes =P sur ce, à la prochaine ^^

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