Chapitre 10 - Enfin les vacances !


J’ai cru que le mois de Décembre ne se finirait jamais ! Et pourtant, nous voilà au vingt trois Décembre, la veille du réveillon en somme, et nous sommes en vacances. Ce n’est qu’une semaine mais c’est déjà ça de gagner !

Je me suis réveillé dans les dix heures du matin, Adrien dort encore comme une souche, il en ronfle même ! Après une bonne douche et vêtue d’un jogging et d’un simple t-shirt je descends prendre mon petit déjeuner.

Ça me rassure dans le fait que je ne suis pas le seul à manger à cette heure-là, on doit être une bonne dizaine dont Josh et Jon qui sont vraiment pas réveillés, leurs yeux sont encore à moitié fermer !

- La nuit a été courte ? Demandé-je en m’asseyant avec eux.
- Ouais… on était avec Marine toute la nuit dit Jon en baillant.
- Vous faites ce que vous voulez hein, mais ce n’est pas interdit ?
- On a juste regarder nos familles grâces aux caméras des pc

Je les regarde interloqué, alors c’est possible ? Remarque, maintenant que nous arrivons, a peu près, à pirater quelques systèmes de sécurité, je penses que trafiquer une webcam ne doit pas être compliquer.

- Vous avez de la famille ? Demandé-je en buvant mon jus d’orange.
- Comme tout le monde je te dirais. On a fugué pour venir ici, enfin, quand on a été acceptés bien-sûr, pour eux, on est portés disparus ou même morts… dit Josh d’un air triste. Le seul moyen pour nous de les voir c’est a travers une webcam, c’est mieux que rien tu me diras. Et ça garde notre couverture, après tout, on ne doit pas avoir de contact avec les membres de notre famille pour le boulot.

C’est vrai quand on y pense, nous n’avons pas le droit d’avoir des contacts avec eux, mais rien nous interdit de les voir à travers un écran.

J’ai tout juste le temps d’avaler mon morceau de pain que je pars, limite en courant, en dehors de la cafétéria, en direction des dortoirs. Je vois quelques élèves poser des décorations ici et là, pour célébrer les vacances ou tout simplement noël, pour une question de religion, je ne penses pas que l’on le célébrera, et on le fait, ce sera vraiment bizarre en sachant que personne n’aura de cadeau.

A chaque étage que je franchis je vois la même chose, des sapins, des guirlandes, parfois des standards, d’autres lumineuses, et des boules de différentes tailles, la seule chose qui diffère est la couleur de l’étage, chaque couleur équivaut à une année.

Il y règne vraiment une ambiance chaleureuse, je n’ai même plus l’impression d’être dans une école où nous risquons notre vie, mais dans une immense réunion de famille.

Lorsque j’arrive devant la chambre de Marine, je n’ai même pas le temps de frapper qu’elle s’ouvre d’un coup. Je l’a vois prête à sortir avec son jeans blanc, une veste polaire également blanche, une écharpe et un bonnet noir.

- Tu vas quelque part ? Demandé-je après lui avoir dit bonjour.
- Oui, je vais sur la terre ferme
- Toute seule ?
- Bien-sûr ! Tu veux venir ?

Je ne prends pas la peine de dire oui, que je pars en courant en lâchant un simple : Attends-moi en bas ! Une fois dans ma chambre je prends de quoi me couvrir pour le trajet en mer. Réveillant à moitié Adrien.

- Tu vas où ? Dit-il avec une voix raillée.
- Pas le temps de t’expliquer maintenant, je vais faire un tour avec Marine, on parle après !

Je pars en claquant la porte ce qui le fait grogner, je descends les marches en manquant de peu de tomber et enfile mon manteau et mon bonnet. J’ai a peine le temps d’arriver en face de Marine qu’on part déjà en direction des quads.

- Il faut être rentrer pour quelle heure ?
- Avant que la marée baisse, on va essayer de rentrer avant dix-sept heures.

Le trajet en quad et en bateau se fait calmement, je ne peux pas m’empêcher de la regarder. Pour moi, cette fille peut faire office de grande sœur, je vois en elle, ce que j’ai toujours rechercher : compréhension, force, volonté.

Tout ce que je n’ai pas pu avoir avec ma propre famille, je voulais tout simplement que l’on me dise qu’on tient à moi, et qu’on me le montre.

- Qu’est-ce que tu vas faire sur la terre ferme ? Demandé-je à Marine une fois arriver sur le port.
- J’ai juste besoin de sortir de l’école, et toi ? Pourquoi m’avoir suivi ?

Je me vois mal lui dire, surtout en plein milieu de la ville, que j’aimerais qu’elle pirate les webcams de chez moi pour voir ma famille, bien-sûr, c’est ce que j’aimerais qu’elle fasse, mais je doute que ce soit approprié d’en parler devant des témoins.

- La même chose que toi !

Après un mouvement de tête, comme une approbation, nous partons tout deux au centre de la ville. Je l’a vois regarder un peu partout, comme si elle cherchait quelque chose. C’est au bout d’une dizaine de minute que l’on s’arrête devant une boutique.

La devanture est légèrement lugubre, je sais que de base, je ne me serait jamais arrêter ici.

- Qu’est-ce que c’est ? Demandé-je alors qu’elle est sur le point d’entrer.
- Une boutique ésotérique, vient !

Je me mets à la suivre, à la fois parce que je ne veux pas me retrouver seul dans un endroit que je ne connais pas, mais également par curiosité.

Si au premier abord, on a l’impression qu’il s’agit d’un lieu sombre, où nous imaginons des toile d’araignées, et une musique angoissante, il n’est rien de tout ça.

La pièce est surtout lumineuse, quelques pendules sont accrocher sur des présentoirs, des pierres sont disposées dans des petits socles à la vue de tout et juste au-dessus, un tableau avec une photo de chaque pierre, son nom et ce à quoi elle sert.

Il y a également des amulettes, des bâtons de je ne sais quoi, de l’eau dans des fioles, des bocaux de ce qui semble être du sel, et des cartes. Etrange tout ça. Je m’approche des sortes de pendules où, bizarrement, un d’entre eux se met à bouger tout seul.

Derrière le comptoir se tient un vieil homme, la soixantaine bien sonné, il porte un trois pièces noirs qui contraste fortement avec sa peau pâle et ses yeux bleus.

- Ma petite Marine, quel bon vent t’amène ? Demande le vieil homme en esquissant un sourire.
- Je viens pour des informations, tu as entendues parler des corps retrouver dans l’île abandonnée ?
- Bien-sûr oui, triste perte…
- Qu’as-tu entendues à propos de ça ?

Je vois le vieil homme me regarder, avant de faire le tour de son comptoir puis tourner la pancarte vers « fermé » avant de tirer les rideaux et nous regarder d’un air grave, toute trace de sourire à totalement disparus.

- Les corps sont parcourus de morsures ?
- Effectivement approuve Marine

Après quelques secondes et un soupir, il nous raconte qu’une rumeur circule dans le fait qu’une créature est sortie d’une planche de Ouija, voyant que nous ne réagissons pas, il enchaîne :

- Dans les limbes, beaucoup de créatures en parlent, mais personnes ne se vantent d’avoir fait sortir quoi que ce soit. Je vois aussi souvent la démone là-bas, elle ne fait rien de spécial, juste boire un verre. Après pour les habitués, ils ne font rien d’inhabituel, toutefois, je ne mettrais au courant si j’entends parler de quelque chose ! J’irais faire un tour au Purgatoire au cas où.
- Je vois… je te remercie

Je me mets à suivre Marine qui part en direction de la porte. Je n’ai pas le temps de faire un pas que le vieil homme m’adresse quelques mots.

- Tu es destiné à faire de grande chose, mais ne laisse pas la noirceur envahir ton cœur.

Après ses quelques mots étranges, nous partons tout les deux dans un café à quelques rues de là, sur la route, elle me raconte que le purgatoire et les limbes sont deux repères de surnaturels, après avoir passés commande et bu quelques gorgés de son chocolat chaud, Marine prend la parole.

- Qu’as-tu penser du vieil homme ?
- Rien…
- Réessaies avec un peu plus de conviction, dis-moi à quoi il t’a fait penser.
- Il semble… normal, mais il y a autre chose, je me trompe ?
- Il est humain, avec quelques détails près

Après avoir fini et payer nos consommations, nous partons pour reprendre la route pour l’école, néanmoins sur le chemin, j’attrape la manche de Marine pour la faire arrêter.

- Jon et Josh m’ont dit qu’ils ont pu voir leurs familles grâce à toi, j’aimerais avoir ce privilège aussi !
- Si je le fais à toi aussi, vous allez tout les trois en parler aux autres qui me demanderons la même chose, au final, plus personnes ne sera concentrer ou suffisamment en forme pour faire son travail, je suis désolée mais je ne peux pas, il faut que tu demandes à quelqu’un d’autre.

Je suis déçu, franchement je dirais même dégoûté, est-ce que c’est parce qu’on se connait pas beaucoup ? J’en sais rien, je finis tout de même par la suivre pour rentrer, non sans tirer une gueule de six pieds de long.

Le lendemain s’est passer calmement, je n’ai pas chercher à adresser la parole à Marine, ne traînant qu’avec Adrien, a qui j’ai relaté tous les évènements passer. Il ne m’a pas donner tort, tout comme il ne m’a pas donner raison non plus.

Il comprends mon besoin de voir ma famille, tout comme il comprend que Marine ne souhaite pas non plus, être envahi de toutes les premières années en mal de leurs familles.

Pour le réveillon, nous avons tout simplement passer une soirée avec de la musique, de l’alcool pour les majeurs et de la nourriture. Nous n’avons pas de couvre-feu pour ce soir, c’est juste une soirée de célébration, un moment pour relâcher la pression.

Je suis sur le point de monter me coucher, étant arriver à mon étage quand on me prends subitement le bras et qu’on m’entraîne dans les étages supérieur.

- Ma…Marine ? Qu’est-ce que tu fais ?
- Te montrer ta famille, grouille avant qu’on nous voit

Si au départ, c’est Marine qui me tirait le bras, rapidement ce fut l’effet inverse, en moins de deux nous nous retrouvons dans sa chambre, je suis debout derrière elle, alors qu’elle tape des lignes de codes à une vitesse que je n’arrives pas à suivre. C’est lorsque je vois son écran d’ordinateur projeter des petits écrans que je m’arrête net. Je reconnais clairement mon salon, ainsi que la chambre d’un de mes frères.

- Merci… merci Marine
- De rien, je serais dans le couloir si tu as besoin

Je ne remarque même pas le fait qu’elle soit partie, je suis assis à son bureau et regarde les écrans, je sélectionne celui du salon qui s’ouvre en grand.

Je vois donc ma famille autour d’une table, je ne peux pas entendre ce qu’ils disent, n’étant pas relier au micro, mais je vois des sourires sur leurs visages.

Ce constat me fait autant mal au cœur que plaisir, visiblement, ils ont l’air de très bien vivre sans moi.

Après un moment j’ouvres la porte pour que Marine puisse revenir dans sa chambre, sans que je lui dises quoi que ce soit, elle tape une nouvelle formule toujours aussi rapidement puis je vois sur les écrans une nouvelle famille.

- C’est…
- La mienne, oui

Sur l’écran de ce qui semble provenir du salon, je vois un grand gars de dos, bien qu’il soit courbé semble assez imposant, sur les côtés, je vois d’autres personnes, quatre femmes et trois garçons. Elle m’indique donc qui sont ses frères et sœurs, puis ses parents, en plus de son oncle.

C’est rempli de sentiment contradictoire que je vois Marine éteindre l’ordinateur avant de se lever. Visiblement elle a besoin d’air. Pour le coup, je préfères lui laisser de l’espace, je lui ai sûrement fait autant de mal qu’à moi-même, je ne pensais pas que ça serait aussi douloureux, en sachant que ça fait quelques mois que je ne les voit plus. Alors imaginez trois ans.

C’est sur une ambiance bonne enfant que ce soit passer nos deux soirées de festivité, je ne repensais plus au fait que ma famille est sûrement mieux sans moi, et je m’occupe principalement de faire oublier que la famille de Marine est dans le même cas à cette dernière.

Pour notre première semaine de vacances de l’année, nous avons pu mettre en profits le temps de calme pour serrer nos recherches sur l’origine des disparitions et les traces laissées sur les cadavres.

Nous savons donc qu’il y a eu un rituel satanique le soir d’Halloween avec cette chose qui est sortie, peu de temps après, des personnes qui n’ont rien en commun, hormis qu’ils soient humains, ont disparus, puis, six d’entre eux ont été retrouvés avec des marques de crocs et les yeux entièrement noirs.

Dans les livres présents dans la chambre de Marine, nous avons quelques possibilités de piste pour la provenance des morsures, mais pour moi, rien qui ne puisse vraiment tenir la route.

Jordan finit même pas reprendre les cours des deux autres années mais rien, donc soit c’est une créature que personne ne connaît, ou que personne ne peut soupçonner.

Lorsque j’ai demander si ça pouvait être l’origine d’un loup-garou, ils m’ont regarder d’un drôle d’air, je comprends vite que ce c’est pas ça.

Entre tout ça, plus la boutique ésotérique et un endroit nommé les limbes ainsi que le purgatoire, qui sont des repères pour les surnaturels, il y a vraiment de quoi devenir dingue !

Qui sait ce que l’avenir nous réserve encore d’ailleurs…

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