#Chapitre 25

Une main sur l'arrière de ma tête qui a violemment cogné contre mon agresseur, je tente de retrouver mon souffle, encore sonnée. Le cœur battant follement, je me concentre sur un morceau de musique afin de focaliser mon attention sur quelque chose. Peu à peu, mes idées s'éclaircissent, je reviens pleinement à moi. Mathias, penché sur moi, surveille mon état, à la recherche de blessures importantes. Par chance, il y a eu plus de peur que de mal. Enfin... un bref regard vers le corps recroquevillé de Liam qui gémit de douleur me rassure ; au moins, il est en vie.

Ne remarquant aucune blessure grave, Mathias me tend la main pour m'aider à me relever. Une fois debout, j'observe autour de moi. Je n'ai que peu d'espoir pour l'autre victime ; au vu du trou béant sur sa gorge, je doute de ses chances d'avoir survécu. Le cœur au bord des lèvres, je m'oblige à détourner les yeux quand M.Schuman me fait sursauter :

Je secoue la tête en guise de réponse. Satisfait, il s'assure que Valentin et Adrian obtempèrent avant de darder sur moi un regard glacial que je soutiens, la tête haute. Le professeur de physique dégage une aura si colérique qu'un silence pesant plane entre toutes les personnes présentent. J'éprouve un brin de satisfaction quand je remarque que mes amis tiennent eux-aussi tête à l'homme furieux, prêts à en démordre pour me défendre. Le début d'une petite bruine parfait le tableau lugubre et menaçant dans lequel nous nous trouvons. Un groupe de curieux s'amassent autour de nous, guettant la prochaine action de leur indiscrétion malsaine. Des cris de stupéfaction s'élèvent parmi eux tandis qu'ils aperçoivent le corps étendu légèrement en contrebas, à l'orée de la forêt. Ils nous observent, en quête d'éléments susceptibles d'agrémenter leurs rumeurs. M.Hartmann qui se trouvait en retrait intervient alors de sa voix de stentor :

- Jeunes gens, retournez immédiatement dans la salle d'entraînement. C'est un ordre ! hurle-t-il alors que personne n'avait encore réagit.

La foule de curieux s'agitent. Mes amis s'apprêtent à suivre le mouvement lorsque M.Schuman les retient :

- Non, vous quatre, avec moi. On va aller s'expliquer avec Mme.Montgomery et M.De Clermont.

Jaz, Adam, Mathias et moi échangeons un regard inquiet. Ça va barder ce soir... D'un pas trainant, nous suivons le professeur vers le bureau du directeur sans dire un mot. M.Hartmann et Harold, le concierge de l'école s'occupe de cacher la dépouille avant de la déplacer. Doucement, nous nous éloignons des bois.

Je me prépare mentalement aux problèmes qui m'attendent. Ce soir, l'école déplore une nouvelle victime des hommes en noir. Ce soir, trois autres élèves ont failli y passer aussi, dont un est gravement blessé. Ce soir, trop de témoins ont assisté à la scène pour que l'administration s'en sortent d'une pirouette en nous inventant un nouveau mensonge. Ce soir, j'ai trahi les Neuf Muses en fouillant dans des secrets dont je ne devais pas encore connaître l'existence. Ce soir, je vais sans doute être renvoyée et le regard furibond de M.Schuman me laisse peu d'espoir sur mes chances de m'en sortir à bon compte...

Arrivés devant le bâtiment scolaire, je m'arrête un instant. Je frissonne, autant à cause de la pluie froide qui transperce mon pyjama que d'anticipation. Sa silhouette ne m'a jamais paru aussi intimidante. J'inspire profondément pour prendre un peu de courage. Conscients de ma situation, Jaz appuie sa tête sur mon épaule pour me réconforter tandis qu'Adam m'adresse un sourire compréhensif.

- On fera ce qu'on peut pour t'éviter la sanction maximale, m'assure ma meilleure amie.

Le frère de Logan hoche la tête pour me signifier son accord avec ça. Derrière lui, Mathias se tient là, dans toute sa discrétion. Surprenant mon regard, il hausse les épaules, mal à l'aise. La distance qui planait entre nous deux depuis un peu plus d'un mois est pour moi levée après ce qu'il a fait ce soir pour nous sauver. Alors je le remercie silencieusement d'un léger sourire qu'il balaye d'un haussement d'épaule.

Finalement, nous grimpons l'escalier avant d'atteindre le bureau de M.De Clermont. Karen, déjà prévenue, probablement par le prof de physique, nous attend à côté de la porte. Son regard perplexe, ne sachant pas réellement quoi penser de tout ça, achève de me déprimer. Néanmoins, elle ne fait aucune remarque lorsque nous passons devant elle. Elle me fait signe de m'asseoir sur le siège principal, étant le sujet de cet entretien. Devant moi, le directeur, qui a visiblement à peine eu le temps de se vêtir avant de nous rejoindre, plonge ses yeux noisette, semblables à ceux de sa fille, dans les miens comme pour y dénicher la vérité, puis il hausse les sourcils en joignant ses mains devant sa bouche.

- Alors Willow ? commence-t-il un brin menaçant. Il faut que tu nous éclaires sur ce qu'il s'est passé, je suis très curieux de comprendre les circonstances qui t'ont fait te retrouver là.

M.Hartmann pénètre dans le bureau au même moment. J'échange un regard avec mes compagnons qui m'enjoignent de tout raconter. Je déglutis, me frottant les mains sur mon pyjama trempé et tâché, avant de me lancer dans mon récit qui me replonge dans le souvenir de ces derniers jours...

***

Comme nous avions convenu, je m'étais débrouillée pour regagner l'amitié de Mathias afin de mieux pouvoir l'espionner et ainsi, tenter de découvrir ce qu'il savait sur le meurtre de Reka et Guillermo. Finalement, cela avait été plus facile que prévu de redevenir proche de lui. J'avais prétexté avoir besoin d'aide en mathématiques – ce qui n'était pas totalement un mensonge... – pour pouvoir me rapprocher de lui et cela avait fonctionné. Au fil de nos cours particuliers, Mathias semblait ne rien soupçonner, il répondait à mes questions, quel que soit le sujet, avec une apparente sincérité. Seulement, peu à peu, j'avais moi aussi commencé à oublier mes doutes. Je cherchais toujours des informations, mais ma méfiance s'était doucement tue, laissant place à une certaine affection.

Toutefois, un soir, je l'avais surpris à correspondre avec un certain Octavius Di Prospero. A partir de là, les événements s'étaient enchainés. Je n'avais pas relevé, ne me doutant pas de l'importance de ce détail. Cependant, Mathias avait compris que je l'espionnais. Blessé, il s'était violemment emporté et cela m'avait mis la puce à l'oreille. J'avais donc transmis l'information aux autres, ce qui m'avait valu un hoquet de stupeur général. Ania m'avait alors expliqué :

- Octavius Di Prospero est peut-être l'ennemi public numéro un de l'Organisation. C'était un excellent élève, ambitieux et prometteur. Il était à peine sorti diplômé des Neuf Muses qu'il a intégré l'Organisation et a très vite compté parmi les plus influents. Quelques années après, il a été élu premier ministre d'Italie. Il souhaitait redonner sa puissance à son pays, mais les dirigeants de l'Organisation ont commencé à se méfier de lui. Ils redoutaient que l'histoire se répète et qu'une troisième guerre mondiale se déclare.

Elle s'était arrêtée un instant, incertaine des faits quand Liam prit la relève :

- Une élection a eu lieu pour déterminer qui deviendrait le nouveau dirigeant de l'Organisation. Il a perdu contre mon père, le premier ministre Britannique. Furieux, il a commencé à lancer des menaces à son égard et contre l'Organisation tout entière. Il disait qu'il prendrait le pouvoir que ce soit par démocratie ou par la force. Dans le doute, les grandes têtes de l'Organisation ont commencé à l'évincer. Il a momentanément disparu des radars, les esprits se sont calmés et peu à peu, l'incident fut oublié. C'est alors qu'il est discrètement réapparu, il y a sept ans. L'Organisation tient ses actions secrètes, mais mon père m'en a parlé. Il commet des attentats ici et là contre les membres les plus puissants, il fait une campagne de rébellion dans l'ombre... Bref, c'est une menace conséquente.

- Si Mathias discutait bien avec lui, conclut Adrían, il y a de fortes chances qu'il soit un traître. T'as pu lire un peu ce qu'il disait ? me demanda-t-il après.

Je haussai les épaules :

- Pas vraiment... Octavius le félicitait, c'est tout que j'ai eu le temps de lire.

Un mauvais pressentiment s'abattait sur mes épaules en même temps que je déclarai ça. Maintenant que je connaissais l'identité de son correspondant, ce message avait une aura déplaisante...

***

- Il n'abandonnera pas, souffle Karen, ce qui me ramène à la réalité. Mathias veut retrouver sa sœur et c'est légitime. Nous devons être francs avec lui, nous n'avons plus le choix !

Elle échange un regard lourd de sens avec le directeur. Ce dernier lui lance un regard noir, comprenant très bien la stratégie de la conseillère. Avec un tel aveu devant le principal concerné, elle contraint M.De Clermont de tout lui révéler. Elle en a trop dit pour que la conversation en reste là. Quant à Mathias lui-même, il dégage une colère sans pareille contre moi autant que contre les adultes présents dans cette sale. Il attend patiemment la vérité, mais le directeur lui fait signe que le sujet attendra que nous ne soyons plus là avant de m'accorder de nouveau toute son attention.

- Ceci ne nous explique pas ce que vous faisiez dehors, commente-t-il alors.

- Attendez Monsieur, s'avance Jaz. Pouvons-nous en savoir davantage sur Octavius Di Prospero ? Est-ce bien lui qui est derrière le meurtre de Guillermo et Reka ?

- Il s'agissait d'un suicide passionnel, s'obstine-t-il d'un ton froid et sans appel.

Néanmoins, nous ne l'entendons pas de cette oreille.

- Je crois que vous ne leurrez personne ici, Monsieur, rétorque Adam, fataliste.

- Ah bon et pourquoi cela ? nous interroge-t-il.

Un silence glacial s'abat sur la pièce. Une atmosphère tendue plane entre nous tel un arc prêt à décocher sa flèche. Karen, qui semble se douter de ce que nous nous apprêtons à dévoiler, nous offre un sourire de défi. Adam est le premier à réagir :

- Will, Valentin et moi avons vu les corps. Les entailles nettes et précises, les blessures de Rosario...

- C'était trop propre pour un suicide amoureux, poursuis-je. La main de Guillermo aurait dû être tremblante, incertaine. Aussi déterminé aurait-il été, ses sentiments pour Reka, la peur de la mort, de se rater, de faire un mauvais choix et ses potentiels remords l'auraient rendu hésitant.

- Et lorsqu'on l'a découvert, ajoute encore Adam, Rosario a parlé d'hommes en noir puis d'un coup, ce détail est totalement effacé de l'histoire. C'est assez improbable.

- Pour finir, conclus-je, je vous rappelle que j'ai côtoyé de près « des hommes en noir » et comme par hasard, quelques jours avant, j'en surprends un dans les bois ? Drôle de coïncidence.

Je me mords la lèvre en espérant que mes amis ne comprennent pas réellement l'ampleur de ce que je viens d'affirmer. Je ne leur ai encore rien dit sur les dix jours qui ont précédé mon arrivée ici et ma dernière révélation risquerait d'éveiller des questions. Néanmoins, je n'avais pas d'autre choix. M.De Clermont et Karen ne peuvent qu'en saisir l'implication et donc se rendre à l'évidence ; après tous ses événements, ne pas établir de lien paraît insensé. Comme pour me donner raison, le directeur pousse un soupire de lassitude. Visiblement, il ne sait pas comment se dépêtrer de nos accusations voilées. Finalement, il relève la tête vers moi :

- Mais tout cela n'est que spéculations, réplique-t-il. Vous n'avez rien de tangible pour nous prouver votre théorie.

Adam, Jaz et moi échangeons un regard incertain, nous interrogeant les uns les autres pour déterminer jusqu'où doivent aller nos révélations. Jaz prend la décision pour nous :

- En fait... nous avons lu le rapport d'autopsie.

- Pardon ? s'insurgent d'une même voix Karen et M.De Clermont.

Le frère de Logan secoue la tête. Visiblement, il ne considère pas que cet élément puisse jouer en notre faveur, et surtout en la mienne. Cependant, ma colocataire n'écoute que son instinct et raconte notre première tentative avortée ainsi que tout notre plan pour finalement récupérer le dossier dans le bureau de la conseillère.

- Je comprends mieux votre mascarade ridicule, commente cette dernière...

Chose étonnante, elle ne paraît pas énervée contre nous. Au contraire, elle semble plutôt amusée voire impressionnée par nos actes. Défiant ouvertement son supérieur, elle nous répond enfin :

- Tout ce qui va être dit ici restera ici, compris ? nous menace-t-elle avant de déclarer : oui, Octavius est bien derrière toute cette histoire et probablement derrière les événements de cette nuit. Nous ignorons encore quelles sont exactement ses motivations et le degré de son implication, mais c'est signé.

- Alors pourquoi avoir menti ? interrogé-je.

- Pour éviter un mouvement de panique, se justifie-t-elle piteusement. Après leur meurtre, nous avons mis en place un dispositif de sécurité nettement plus poussé. Nous espérions que cela suffirait à, au moins, limiter les attaques et donc que nous pouvions tous vous tenir éloignés de cette affaire. Mais après ce qu'il s'est produit ce matin, nous nous sommes incontestablement trompés...

- Et par votre faute, Ryan est mort, accuse froidement Jaz. Et c'est une chance que Will ait été là pour empêcher que Liam subisse le même sort.

Karen subit le reproche sans ciller tandis que notre directeur semble sur le point de perdre son calme. Néanmoins, la conseillère lui fait signe de ne rien dire. Il obtempère. Sans un mot, il se place dans un coin de la pièce pour suivre la suite de l'entretien.

- Et donc, me relance Karen, pourquoi étais-tu dehors ?

- En toute sincérité ? C'était un simple hasard...

***

Assise sur mon rebord de fenêtre comme à mon habitude, j'observais l'hiver s'approcher doucement. Un froid mordant avait recouvert l'île depuis plusieurs jours déjà et un amalgame de nuages menaçants pesait sur nos humeurs de leur aura lugubre. Ce soir-là détonnait avec le reste de la semaine, pourtant. Le vent s'était intensifié et les nuages gris étaient sur le point d'enfin libérer les grosses gouttes. La tempête ne tarderait pas. Quand les premiers éclairs illuminèrent ce ciel morne, je me repositionnai pour mieux observer ce spectacle. Peu à peu, leur rythme s'accentua. Prise d'une subite envie, je me munis de mon manteau et de mes converses avant de discrètement descendre par la gouttière qui longe la façade.

Aussitôt que mon pied foula le sol, je me m'installai sur l'herbe pour contempler le ciel s'illuminait comme un stroboscope. J'étais près de l'orée du bois lorsque le bruit d'une porte qui se referme me coupa net dans ma contemplation. Je me faufilai immédiatement contre un arbre. Deux personnes se rejoignaient devant le dortoir.

Cachée à leur vue, je les observais s'approcher, redoutant qu'ils me surprennent, mais cela ne fut pas le cas. Alors qu'ils passaient à quelques mètres de moi, je reconnus leur voix. Mathias et Elinore s'avançaient sur le chemin. Soupçonneuse, j'hésitai entre leur signaler ma présence et les prendre en filature. Mon instinct prenant le dessus sur ma raison, je savais que je ne rencontrerais pas une seconde opportunité comme celle-ci de connaître les raisons qui les poussaient à se retrouver à une heure aussi indue dehors, alors, luttant contre ma peur, je les suivis discrètement à travers les arbres.

Devant l'école, les choses se corsèrent. Le flux d'élèves était nettement plus important ; il y avait à vue d'œil plus de deux cents étudiants qui s'engouffraient dans le bâtiment. Que se passait-il ? La pelouse devant l'édifice étant totalement à découvert, je n'avais d'autres options que de me mêler aux autres, en espérant que personne ne me remarquerait. Par chance, mon pyjama aussi sombre que leur tenue toute de noir se fondait relativement bien dans la masse et j'atteignis le hall sans accroche. Je feignais l'assurance comme si ma présence ici était tout à fait normale et parvins à me faufiler par une petite porte cachée sous l'escalier, au milieu de tout ce monde.

Derrière cette porte se trouvait un escalier plutôt raide qui s'enfonçait dans le sol. Quelques néons clignotaient le long des étroites parois. Un vif sentiment de claustrophobie me tenaillait les entrailles. Je fis un effort pour ne rien laissait paraître, mais plus je m'enfonçais dans ce couloir interminable, plus mon cœur accélérait et respirer devenait une épreuve. Ma panique devenant trop forte pour moi, je m'assis dans le premier recoin que je trouvais. Prenant sur moi, je me forçais à visualiser une partition de musique, mais cela ne suffit pas à me calmer. Au contraire, plus je me concentrai et plus les notes de musiques s'effaçaient dans ma tête. L'air se faisait rare dans mes poumons, une pression douloureuse se faisait dans mon crâne tandis que la tête me tournait.

Au bord de l'évanouissement, les bruits d'une course, semblable à un troupeau de mammouths, me parvinrent vaguement puis un juron me ramena quelque peu à moi. Le brouhaha du troupeau se calma. Ensuite, les événements se déroulèrent dans un enchaînement flou ; des mains me soulevèrent, les voix de Jaz et Adam m'empêchèrent de décrocher. Je m'accrochai à leur parole même si je ne saisissais pas vraiment leur sens. Soudain, l'air frais me raviva. Dans un sursaut, je tombais des bras du frère de Logan. Il me maintint par le coude, m'évitant une chute. Le cœur battant à toute vitesse, j'observai autour de moi. Paniquée – seule la présence de mes deux camarades me rassurait un peu – je cherchais un élément familier pour me repérer. Ils m'avaient conduit sur la pelouse, cachée par le bâtiment. Leur regard inquiet suffit à me ramener tout à fait à moi et recouvrer mon calme.

Quand il eut la certitude que je tenais sur mes pieds, Adam me relâcha presque violemment. Surprise par son geste, je fus encore plus étonnée lorsqu'il se mit à me crier dessus :

- Putain, Will ! Tu foutais quoi, là ?!

- Adam, vas-y doucement, tempéra ma colocataire de sa voix douce.

- Non ! Elle n'avait rien à faire là ! Imagine si c'était quelqu'un d'autre qui l'avait trouvée ?! Et s'il était arrivé quelques minutes après ?! Vous êtes toutes les deux aussi irresponsables l'une que l'autre, c'est incroyable !

- Tu vas encore me rabâcher notre sortie au bureau de l'infirmière en chef, sérieux ?

Et ils se chamaillèrent ainsi un bon moment quand finalement, je décidai de leur rappeler ma présence. Tous deux m'offrirent un regard contrit pour s'excuser de leur comportement puis, se radoucissant, Adam me conseilla de retourner au dortoir et de ne jamais parler de mon escapade nocturne. Sans protester, j'obéis tandis qu'ils retournaient à leur activité qui restait pour moi un mystère. Toutefois, j'étais bien décidée à les interroger au petit déjeuner.

J'avais parcouru les trois quarts du chemin quand un hurlement de douleur m'arrêta brutalement. Je cherchais l'origine de ce cri lorsqu'un second suivit. Je reconnus aussitôt la voix grave de Liam. Ni une ni deux, je me mis à courir vers leur provenance supposée. 

**********

Est-ce que je vais faire ma sadique et vous laisser patienter jusqu'à vendredi pour avoir la deuxième partie de ce chapitre ? 

Oui ! 

Me tuez pas...

En attendant, j'espère que ce chapitre vous a plu. On y découvre enfin qui se cache derrière ces meurtre. Qu'en pensez-vous ? 

Léna Gem

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