9. PDV Shuka

Après m'être fait soigner ma cheville à l'infirmerie, Kaho Kanon, la prof qui m'avait accompagnée souhaita me raccompagner chez moi. Je donnais donc l'adresse du petit appartement au nom de mes parents, même si nous n'y habitons plus depuis bien longtemps.
Elle me déposa dedans et j'attendis que son véhicule ait disparu au loin.
Puis je sortis mon téléphone et appelai mon frère.

[ Allô ? ]

- Natsu, c'est moi.

[ T'as pu t'échapper ? ]

- Oui, je suis devant l'alibi, tu peux venir me prendre ? ]

[[ L'alibi ? ]]

Cette personne là était derrière mon frère

[ Le lieu ou on nous dépose si on de fait raccompagner ] expliqua Natsu.

Il parla avec quelques personnes mais je n'entendis que des brides indescriptible.

[ C'est bon, quelqu'un vient te prendre ]

- Mais C'est qu...

Trop tard, il raccrocha.

J'attendis donc patiemment. Au bout d'une dizaine de minutes, une voiture noire tout à fait banale s' arrêta. Pourtant à la vue de son rétroviseur recouvert de scotch, je la reconnue immédiatement. Je m'avançai donc et m'installai du côté passager avant.

- On peut dire ce qu'on veut, tu as de la ressource, commenta mon voisin.

Je me retournai brusquement, ayant reconnu sa voix.

- Masuta, grinçai-je, que fais-tu là ?

- Ce pourquoi ton frère m'a envoyé, te récupérer et te ramener au QG.

Je ne répondis rien et me murrai dans mon silence. Il me regarda du coin de l'oeil, étonné, mais ne fit pas de commentaire et démarra.

Cependant, quand nous arrivions à un des croisements, nous constatâmes qu'il y avait un accident.

- On devoir faire un détour, soupira-t-il.

Je soufflai sans discrétion.

- Mais qu'est-ce-que t'as ? S'irrita Masuta.

J'esquissai alors un sourire en coin. Je l'agaçais. C'était marrant.

- Je peux savoir pourquoi tu te comportes comme une gamine ? Fit il soudain en s'arrêtant.

Je me tournai brusquement vers lui. Moi ? Une gamine ?

- Je ne me comporte pas comme une gamine. Je fais mon boulot, répondis-je sincèrement et froidement.

- Ah, parce que ton boulot c'est de snober tout le monde ? S'énerva-t-il.

- Non. Mon boulot, c'est d'exécuter les missions qu'on me confie indépendamment de toutes aides extérieurs et états d'âme.

- Et ? En quoi je pose un problème ? Insista Masuta.

- ... Tu m'empêches d'être indépendante, marmonnai-je à voix basse.

Il ne répondit rien et je supposais qu'il n'avait rien entendu et avait lâcher l'affaire.

~

Au bout de quelques minutes, nous arrivâmes à une gare abandonnée mais où beaucoup de jeunes allaient et venaient. Nous étions ainsi sûr d'avoir le temps d'élaborer des stratégies d'évasion ou d'esquive si on en venait à suspecter ce lieu.

Nous descendîmes sur le quai et nous avançâmes dans l'un des tunnel.
Au bout d'une dizaine de mètres, deux choix s'offrirent à nous : prendre l'échelle qui donnerait sur un couloir de cette gare ou descendre par la trappe.

Je choisis la seconde option et la soulevais facilement, étonnant mon voisin.
Je sautai directement dans le trou. Il y avait bien une échelle mais c'était plus rapide.

Masuta me rejoignit rapidement et nous nous rendîmes à la salle de réunion où les conseillers de Satsujin nous attendaient.

Je pris place au côté de mon frère, chef de table, après avoir indiqué à notre nouvelle recrue d'attendre debout face à nous tous.

- Bien, donc, on va devoir remplir ta fiche Masuta, dis je avec indifférence. Nom ?

- Masuta.

J'écrivis sa réponse.

- Prénom ?

- Budo.

- Âge ?

- 19 ans.

- J'aurai juré que t'étais plus vieux que Natsu, fis-je en écrivant. Tes capacités en temps qu'assassin.

- Je suis doué pour les arts martiaux, donc fort au combat au corps à corps. J'ai une ouïe assez développé, une très bonne vue et je suis assez réactif.

- Tes défauts ?

- Utilisant des prises d'art martiaux, une fois qu'on connait les parades de certaines, le combat devient bien plus dur. J'ai tendance à paniquer durant les attaques-surprises même si je reprends assez vite mon sang-froid. Je suis un peu sentimental. Et très mauvais tireur, ajouta-t-il en plaisantant, gêné.

- Quand tu dis sentimental ...

- On va dire que si un proche est pris d' otage, j'ai tendance à foncer dans le tas. Et je demande à mes victimes si elles ont un message que je pourrais transmettre à leur proche avant de les achever.

- Sadique .... J'aime ça ... murmurai-je.

Tous ceux qui m'entendirent, c'est à dire toutes les personnes présentes dans cette pièce, se figèrent. Après tout, j'étais connu pour ma cruauté et mon amour du sang. Ce n'était pas pour ca que mon nom de code était .../// Ils craignaient tous un duo de Mantes religieuses. Déjà qu'on avait suffisamment peur que je déserte pour m'en prendre à nos agents, ils ne voulaient suuuuuuurtout pas que je me trouve un camarade.

- Bien, fit un des conseillers en se levant. Tu vas être jugé dans quatre épreuves. Le combat à mains nues, à armes blanches, à armes à feu et enfin, le combat libre.

- Je choisis mes adversaires ? Espéra-t-il.

- Non, sauf pour le combat libre, jubila Luxus, un autre conseiller. Alors ... tes adversaires seront respectivement .... Moi, Erza et Shuka.

- Ha ha ha ha !! Va pas le faire crever, on en aura besoin, se marra Grey en tapant du poing sur la table.

- Autant commencer maintenant, soupira Masuta.

Tous rirent et nous nous levâmes pour aller dans la salle d'entraînement.

- Taro, vire de là ! M'exclamai-je en entrant.

Il s'arrêta de lancer des couteau sur la cible mouvante et se plaça devant moi .

- Et pourquoi donc ?

Je me regardais un instant, sérieuse. Puis je lui mis vivement un coup dans l'estomac. J'avais essayé de retenir ma force mais il atterrit trois mètres plus loin. Je reposai mon pied par terre et le regardai de haut avec cependant un sourire malicieux.

- Même si ça me démange de te défoncer pour la dernière fois, on a encore besoin de toi, alors je te laisse en sursis. Mais tu ne m'échappera pas.

Il rit et se releva, épousseta son jogging et rejoignit le public, constitué des conseillers et de quelques personnes intéressées.

- Yo, Budo ! Fit-il en le croisant.

- Toi ! T'aurais pu me dire que j'étais pister ! L'accusa son ami.

Taro leva les mains en signe d'innocence, mais je me chargeai de répondre.

- Secret professionnel. J'imagine que tu n'aurais pas voulu le voir éliminer pour manquement à son contrat avant de le suivre dans l'au-delà, dis je sèchement.

Il me regarda comme si j'étais folle, mais je lui lançai un sourire sadique.

Alors qu'il était distrait, Luxus lui fonça dessus et le fit valser. Cependant, étant un combattant aguerri, il parvint à amortir sa chute et il se redressa vivement en roulant.

Luxus ne lui laissa pas de temps et courut jusqu'a lui afin de le frapper du poing. Mais Masuta-kun esquiva agilement, reculant à peine.
Durant un de ses moments de répit ou Luxus analysait la situation, il dit :

- Finit de jouer.

Il avança alors vivement vers son adversaire qui essaya de le faire reculer par des coups de poings désordonnés et imprécis.

Soudain, Luxus se figea. Je grimaçai : un coup de pied dans l'entre-jambe, ça devait faire mal. Ouille.

Il en tomba par terre, se tenant ses bijoux de famille.

- Budo Masuta a gagné, décréta Natsu en riant.

- Le chanceux, il va pouvoir se taper Shuka !! S'exclama Hiroji, de manière assez forte de sorte que tout le monde entendit.

Cela jeta un blanc. Même si un peu plus de la moitié des personnes présentes étaient déjà au courant de notre "relation", il y en avait qui l'ignorait. Comme mon frère ou une partie des conseillers.

Budo me jeta un regard interrogateur et je ne lui répondit rien, pas même un coup d'œil.

- Erza, c'est ton tour, fit mon frère.

Erza entra en scène, l'épée à la main. Masuta nous regarda paniqué, et demanda :

- Euh ... où je peux trouver une épée.

- Indépendance.

Il soupira, il devra se débrouiller seul.
A peine une minute plus tard, il était battu. C'était mon tour. Mais juste avant, Grey lui donna les quelques indications à respecter.

- Vu que c'est pas censé être une élimination, on utilise des pistolets d'entraînement avec des billes de peintures. Mais elles font quand même mal, va dans la pièce d'à côté et équipe-toi au minimum d'un plastron.

Il hocha la tête et se dépêcha. En effet, il n'avait qu'une minute.

Je me dépêchais d'enfiler un plastron et des lunettes de protection avant de changer les les pistolets accrochés à mes cuisses par ceux prévus pour l'entraînement.

Enfin, Masuta revint tranquillement les mains dans les poches.
Intriguée, je ne laissai pourtant rien paraître et soulevais lentement ma jupe afin de pointer un de mes revolvers sur lui. Mais il ne me laissa pas le temps de viser correctement.
A la vitesse de la lumière, il arriva devant moi et donna un coup de pied dans mon arme, qui vola haut avant de se coincer dans une des barres supportant les projecteurs lumineux.

Masuta se colla alors à moi. Il passa une main dans le creux de mon dos et me rapprocha encore plus de lui.
Son autre main remonta ma jambe, me caressant et m'effleurant la cuisse en me provoquant des frissons. Puis elle passa sous ma jupe, heureusement que mon second pistolet était de l'autre côté. Son souffle se mêla au mien et nos lèvres n'étaient plus qu'à quelques centimètres les unes des autres. Il m'embrassa alors délicatement et j'en restai paralysée de surprise. Mais je senti quelque chose. Il n'essayait pas d'approfondir ce baiser. Parce que ce n'était qu'un leurre. De son pied, il donna un coup dans un des pied. Le pied qui tenait la barre de projecteurs où le pistolet avait atterri. La barre trembla et le pistolet tomba dans sa main tandis qu'il se séparait de moi.

- Je crois que tu as perdu chérie, me dit-il en me pointant l'arme sur la tempe.

Je fulminai de rage. Comment osait-il m'embrasser simplement pour détourner ainsi mon attention ?

Mais il croyait avoir gagné, j'avais donc un immense avantage.
Brusquement, je lui donnai un coup de genoux dans ses parties sensibles et il se plia en deux. J'en profitai pour reculer mais il essaya de me faucher d'un coup circulaire aux chevilles. Peine perdu.
J'attrapai la main qui tenait son arme. Je réussi à alors à le faire basculer en arrière et tomber sur le dos.
Chaussée de mes bottines, je bloquai ses poignets en marchant dessus et me penchai au-dessus de lui, lui laissant une magnifique vue sur mon petit décolleté. Je braquai mon pistolet et visai le milieu de son front.

- Je crois que tu as perdu chéri, répétai-je avec un sourire malicieux.

Masuta explosa de rire. Et je l'aidai à se relever.

Mais quasi-instantanément après, je me retournai, braquai mon arme vers le public et tirai. Trois fois.

Une marque coloré apparut sur les fronts de Grey, Luxus et Hiroji.

- On ne mate pas sans permission, dis-je, énervée.

Ils tournèrent vers moi avec des regards apeurés.

Je ne leur laissai pas le temps de s'excuser et partis.

~~~

Tin tin tiiiiiiiin !!

Nan !! me frappez pas, le voilà le chapitre !!!

J'espère qu'il vous plaira, je m'excuse de ma longue absence,

N'hésitez pas à laisser un vote ou com's.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top