Je ferme d'un coup le livre au chapitre 3 et pousse un soupir de soulagement : qu'est-ce qu'il est ennuyant ! Le délégué ne voulait vraiment pas lâcher l'affaire hier avec ce bouquin, où est passé la démocratie ?!... Je n'ai pas envie d'aller voir Sherlock avec cette torture mentale en tête, je vais d'abord me relire un manga pour la 257ème fois, ça me changera les idées. J'en sors un à l'arrache de ma commode et je m'arrête dès la première page.

-Hm... Sora ? Tu peux venir ici ?

Il ne se fait pas prier et descend de mon étagère pour arriver face à moi, sur le bureau. Je pose le manga juste à ses pieds à la première page et Riku, intrigué, s'avance et lit à voix haute la première phrase situé en bas à gauche.

-"Ceci est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes, organisations ou situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite."... Pff, la blague !

-Attend Riku, on s'est peut-être trompé, dis-je en plaisantant. On va faire la comparaison !

Je reprend le manga, mes yeux sautent de la couverture à Sora rapidement.

-Ouai mais non, il y en a pas deux avec cette coupe de cheveux...

-Même si celle-ci date d'un an, ajoute Riku en désignant le dessin.

-Va expliquer la coïncidence à Nomura... Ce serait drôle !

-A qui ?

-A celui à qui on doit les jeux. Imagine, on débarque dans les studios de Square Enix...

-Je pense pas qu'ils vont te laisser entrer voir le créateur comme ça, me fait remarquer Sora.

-Dans ce cas je demanderai simplement au garde ''Depuis quand vous ne laissez pas vos propres personnages rentrer ici ?'' ou bien sinon on passe directement en force, c'est à vous de voir.

Riku et Sora se regardent dans les yeux puis hochent la tête.

-On les démolit !

-Je disais ça comme ça, je le pensais pas... Bon c'est pas tout ça, mais faut que je me prépare, dis-je en rangeant les deux livres dans un tiroir au hasard.

Je me lève de ma chaise et fouille dans un tas de vêtements sur mon lit avant d'avoir juste à temps un réflexe de survie. Je fixe mes deux animaux qui dorment côte à côte sur le parquet et Jonquille entrouve un œil pour me regarder. Je soulève un instant mon T-shirt bleu pâle et mon golden lève brusquement sa tête, à l'affût de tout ce qui bouge, comme si elle chassait du gibier et c'était presque le cas. Elle finit par se relever en se souciant peu de M.Lazuli qu'elle a fait tomber en arrière puis se poste sur ma chaise alors inoccupée tout en grognant quelques avertissements incompréhensible pour Sora et ignorés par Riku. Je donne enfin mon feu vert et Jonquille saisit avec ses crocs les deux intrus.

-Ah ! Riku qu'est-ce qu'elle fait ?! Me dit pas que... Non, je ne veux pas ! Elle ne la mangera pas !

-Arrête de dire des bêtises, répond Riku parfaitement calme. Combien de fois il faut te le dire ? Les chiens ne mangent pas les Keyblades !

-Alors elle fait quoi ?! Clémence !

-Elle m'obéit juste. Maintenant dehors !

Je referme la porte à double tour derrière eux mais Sora ne veut pas comprendre et il rouvre à tout bout de champ, ce qui m'oblige à rester à côté et m'empêche de faire ce que je veux lorsque Kairi descend les escaliers et demande ce qu'il se passe.

-Clem nous as mis dehors !

-Et pas de la manière la plus subtile qui soit... ajoute Riku en lançant un regard au chien qui rentre le plus vite possible dans ma chambre entre deux claquements de porte.

-Hm... Dites les gars, vous vous êtes demandés pourquoi elle voulait être seule ?

-Peut-être que je veux, étant donné que je vais chez quelqu'un, changer de vêtements sans être épiée non ?!

-Euh... Vous êtes synchronisé ou ça se passe comment ?

-C'est juste l'instinct féminin, Riku. Donc reprenons : pourriez-vous, messieurs, me LAISSEZ TRANQUILLE ?! Kairi, toi tu peux rentrer s'il te plait ?

-Mais pourquoi elle, boude Sora.

-Pour m'aider à choisir ! Allez, tu pourras voir après.

*25 minutes plus tard*

Je referme la porte derrière moi et je me dirige chez Sherlock. Juste avant de sonner chez lui, je vérifie rapidement que ma coiffure ressemble à quelque chose digne de ce nom (bon j'avoue, je n'ai pas pris la peine de faire quoi que ce soit dessus) et je remet en place le nœud rose accroché dans cette dernière. Sherlock finit par m'ouvrir la porte et en le voyant, je me sens obligée de lui faire la bise : il porte une cravate et un blazer. Une CRAVATE et un BLAZER !

-Eh ben... Je pensais pas que tu avais ce genre de vêtement dans ton armoire.

-Ca te surprend tant que ça ?

-Non enfin... Ca te va vraiment bien, c'est tout !

Sam tortille sa cravate comme il le fait habituellement avec ses cheveux lorsqu'il est gêné : j'ai déjà réussi à le mettre mal à l'aise, la soirée commence bien. Il me fait signe d'entrer et lorsque j'arrive à sa hauteur, il me retient soudainement en attrapant ma jupe et jette un coup d'œil furtif vers la cuisine.

-C'est bon, mes parents viennent de sortir par le jardin. Ils vont manger chez les voisins.

-Pourquoi tu t'inquiète ? Ils ne sont pas au courant ?

-Si si, mais c'était pour vérifier qu'ils nous écoutent pas depuis le couloir ou quelque chose comme ça. Tu as oublié la dernière fois quand ils nous ont suivi discrètement ?

-Tu devrais réviser ta définition du mot "discrétion" mais je croyais qu'ils avaient compris entre temps.

-Apparemment oui, puisqu'ils nous laissent seuls. Je trouvais ça juste bizarre venant de leurs parts mais je me suis trompé on dirait. Bon, on rentre ou on reste planté derrière la porte dans cette position pendant toute la nuit ?

-Je ne sais pas trop, cette position me convient très bien.

-Ha ha ha...

-Surtout quand tu me tiens délicatement la jupe depuis tout à l'heure.

-... ! Je... Désolé !

Il lâche ma jupe sur l'instant et il est si confus qu'il ne lève même pas le petit doigt pour attraper une quelconque mèche de cheveux. Je le taquine en le poussant légèrement en arrière et j'ajoute.

-Tu rougis ? Allez détends-toi ou je dois peut-être t'interdire de toucher à ma jupe ?

Je rentre dans la salle à manger, il ferme la porte et on prend le couloir sur la gauche pour rejoindre sa chambre : elle est beaucoup plus grande que la mienne, une petite télévision est posé dans un coin, un grand tapis rouge bordeaux se fond avec les couleurs sombre du parquet et les pense-bêtes accrochés au mur contraste avec le reste de la pièce bien rangée.

-Maintenant que j'y pense, dit Sherlock en cherchant quelque chose dans son armoire, j'ai un truc pour toi ! Considère que je veux me faire pardonner, mais c'est surtout pour fêter les 15 ans de notre amitié !

Ah oui... Je savais que j'avais oublié quelque chose et je n'ai pas de cadeau pour lui, c'est moi qui devrait lui demander pardon ! J'allais le faire lorsqu'il saisit un paquet coloré au fond de la-dite armoire et me le tend avec un grand sourire qui ne manque pourtant pas de gêne. Je le prend, m'assois sur le lit, et je soulève la petite carte qui va avec.

"Un cadeau de notre part à tout les trois,

Sam, Ulysse et Gérard,

Sherlock, Chou rouge et Magicien,

Pour notre superbe amie

Clémence, Clem, Voltigeuse,

Notre grande sœur qu'on <3"

-C'est Chou rouge qui a rajouté le cœur, pas vrai ?

-Ouai, il y a que lui pour mettre des smiley sur une carte écrite. Ouvre le cadeau !

Je ne me fait pas prier et je découvre dans le carton une écharpe blanche quadrillée noir. Je n'arrive pas à reconnaître la matière, je n'ai jamais toucher quelque chose de comparable à cela. Je la serre contre mon cou et elle dégage une bouffée de chaleur plutôt agréable.

Je relève ma tête alors blottit dans l'écharpe quand soudain Sam s'approche de mes lèvres et...

*smack*

Je... Il... vient de m'embrasser ? Tout s'est passé si vite, ses lèvres ont à peine effleurer les miennes quelques secondes pourtant, cela a suffit à faire battre mon cœur à tout rompre... mais je crois... que ça m'a plu.

-Je suis vraiment désolé ! Je n'aurais pas dû, c'était maladroit de ma part ! Je ne sais pas ce qui m'a -

-Tu sais quoi ? Ferme-la.

Je l'attrape par la nuque et je lui retourne le baiser sans réfléchir, mon cœur accélère encore la cadence puis finit par s'apaiser lorsque je sens sa main passer dans mes cheveux doucement, suivi de nos langues qui se chatouillent mutuellement et ce, jusqu'à ce que je sois à bout de souffle et que je me retire peu à peu.

-Woah... C'était...

-Intense ?

-Ouai... On s'arrête là ?

-Hm... Je t'autorise exceptionnellement à me prendre par la jupe pour cette nuit.

-Trop aimable... Par contre, pas ici. Viens avec moi, il y a moins de chances de se faire chopper là-bas.

Je le suis hors de sa chambre et nous arrivons dans son garage. Nous montons dans la voiture mais aucun de nous deux n'allume le moteur.

La soirée ne faisait que commencer...

(site d'où je tire l'image et d'où pas mal d'image vont être tiré parce que c'est un très bon site : Rinmaru Games)

(P.S : Ca fait 2 MOIS que j'essaie de la télécharger sans succès, et je viens ENFIN de trouver comment marchait les captures d'écran ! I am so happy, happy, happy...! Si ça vous plait, j'en mettrai un peu plus à la place des descriptions (que je ne fais d'ailleurs jamais vu que c'est super relou xD). Tant que cette parenthèse est ouverte, je vous pose la question mais vous êtes prévu, je n'ai jamais essayé d'en écrire : Lemon ou pas ? Pas d'inquiétude, l'histoire est déjà en adulte (je suis sûreeeeee que y en a pleeeeeiiiiiin qui n'ont même pas remarqué :3))