Le lendemain matin...

Je m'étire et je sors de mon lit pour me préparer dans la salle de bain. Il n'y a aucun bruit, même l'oiseau me laisse tranquille et tant mieux. Je descend prendre mon petit-déjeuner. J'ai l'impression que la vie est en train de reprendre son cours tout à fait banal et c'est dès que cette sensation me vient à l'esprit que Sora et Riku arrive, me rappelant avec... subtilité que ce n'est pas vraiment le cas.

-Clem, on fait quoi aujourd'hui ? me demande Sora

-Avant de te répondre... Où est Kairi ?

-Elle se prépare, me répond Riku. Je me demande comment on peut faire pour mettre autant de temps...

A ce moment, je réfléchis à ce qui, nous autre les filles, nous prend le plus de temps après les cheveux quand on les a aussi long que moi, ce qui n'est pas le cas de Kairi.......

-Bon bref. Aujourd'hui il y a cours donc on va au lycée.

-Hmm... Eh mais j'y pense Riku ! s'écrie Sora, combien de temps s'est écoulé depuis la dernière fois où on est allé en cours ?

-Peut-être 1 ou 2 ans, lui répond Riku, je ne suis plus trop sûr.

Kairi arrive à table, passe sa main dans ses cheveux et on continue de discuter, puis vient le moment où je dois prendre mon sac et partir.

-Voyons voir... Non, il n'y a pas de place dans le sac. Va falloir trouver quelque chose d'autre.

Jonquille fouille dans mon sac et fait la même constatation. Elle s'éloigne et monte à l'étage avant de revenir avec ma veste.

-Merci Jonquille, bon... Eh !

Jonquille ne veut pas lâcher ma veste. Elle la met par terre et pose sa patte sur la capuche.

-Qu'est ce qu'il y a ? C'est juste une capuche... Ah ! Je crois que je comprend, merci.

Elle s'en va, fière d'avoir trouver la solution. Je me fait une queue de cheval et me voilà avec Sora, Riku et Kairi dans ma capuche. Je monte dans le bus mais quand mes copines montent elles aussi et me rejoignent, je commence à avoir presque peur mais j'arrive encore à contrôler les apparences physiques de cette nervosité. La sonnerie se déclenche et nous voilà partis pour 2h de maths. Enfin plutôt pour 2h d'entraînement militaire et de stratégie d'esquive des sarbacanes. Les élèves parlent tellement fort que j'ai pu discuter avec Riku sans même chuchoter ! Comme on a presque le même âge, j'ai essayé de lui parler du programme qu'il aurait dû suivre mais même le calcul littéral lui est inconnu, autant dire que je suis persuadé qu'il n'a pas que raté 2 années scolaire... Soudain, je me prend une boule de papier en pleine tête. Je regarde dans la direction d'où elle est venue et je vois Sherlock qui me regarde et hausse les épaules. J'ouvre le message, il me demande si j'ai amenée "tu sais qui". Je lui écrit que "oui mais fais gaffe, imagine si c'était tomber chez quelqu'un d'autre" et que "ce n'est pas très discret le coup classique de la boulette de papier.". Il me répond qu'il est "passé maître dans cet art" et que "avec le boucan en maths, cela se fond bien dans le décor" et ajoute "P.S : Attention aux grenades de Mike ! Aujourd'hui il a ramené l'artillerie lourde !". Je le regarde d'un air amusée et je jette le papier tout en écrivant la consigne de l'exercice que personne ne fera. A 10h, Sherlock et moi descendons dehors pour retrouver, lui Chou rouge et Magicien, et pour moi Judith qui veut ENCORE me parler de son petit copain qui est soit disant parti en Afrique pour sauver des bébés girafes et que c'est la raison pour laquelle on ne le verra JAMAIS. En fait, personne ne sait si il existe, pas même ses parents donc bon... Les prochaines heures, c'est arts plastiques et histoire. Le professeur d'art plastique, personne ne comprend quand il parle et on peut tout faire du moment qu'il s'agit d'une "impulsion inspiratrice artistique" : quand je dis tout, c'est pas une blague, M. Lambert nous conseille même de dormir en classe si l'inspiration ne vient pas et le moins qu'on puisse dire, c'est que Sora n'a pas l'air d'être inspiré et décide de mettre en application ce conseil... En histoire, on révise la première et la seconde guerre mondiale pour nous préparer au épreuves du bac. Mme. Richelac n'arrête pas d'en parler d'ailleurs, des guerres mondiales et à la sortie du cours, Kairi me demande si ces deux guerres étaient aussi terrible que le décrivait la professeur.

-Tout dépend avec quoi tu compares. Mais si tu veux savoir, il y a eu 18 millions de morts pour la première et je crois dans les 60 millions pour la deuxième.

-Quoi ? Et vous êtes assez ici pour survivre ? Je veux dire, il y avait encore des gens après ?

-Je ne sais pas combien il y avait d'humain dans les années 1900, mais maintenant, on est plus de 7 milliards.

-Ah oui, quand même... Mais, comment autant de gens ont pu mourir ? Tout le monde avait un couteau dans la poche ou quoi ? 

-Non, pas vraiment. Depuis très longtemps, on utilise des armes et on envoie des gens au combat tandis que les autres continuent de faire tourner le pays.

-Des armes ? Les gens avaient des Keyblades avant ?

-Oh que non, personne n'en a jamais eu ! On fabrique des chars d'assauts, des armes à feu, des bombes...

-Je vois à peu près ce que c'est mais je ne sais pas ce que cela fait.

-Tu as vu les extraits que la prof a passé au vidéoprojecteur ? Ben c'était ça.

-Hein ? se réveille Sora. Quel extrait ?

-Si tu voulais les voir, lui répond Kairi, tu n'avais qu'à pas t'endormir l'heure précédente !

-Mais quoi ? lui répond t-il avec son air de grand gamin. J'étais pas inspiré et on avait le droit !

Je me dirige vers la cantine. Aujourd'hui, c'est bouchées à la reine et riz. Je m'installe à notre table habituelle avec Sherlock et "vous savez qui" comme il dit, pour qu'ils puissent sortir pour manger sans se faire remarquer. De toute façon, on ne se fait jamais remarquer, on nous laisse tranquille et j'ai même envie de dire que nous sommes toujours invisible aux yeux des autres. Chou rouge et Magicien sont dans une autre classe et ils ne peuvent pas manger avec nous aujourd'hui. Le reste de l'après-midi est remplie par 3h de piscine. Officiellement, on devrait faire un relai aujourd'hui mais finalement, le professeur étant un remplaçant, on n'a rien fait cette année si ce n'est un plongeon en début de séance puis libre jusqu'à la sonnerie. Sora Riku et Kairi regardent depuis le "banc aux sacs" mais alors que je discutais avec Sherlock, on entend un petit bruit venant des bancs et la température de l'eau chute aussitôt de 8 degrés.

-Clem, tu pense à ce que je pense ? me dit Sherlock alors complétement congelé sur place

-Brrr.... Je crois qu'on le sait tout les deux... Pour ça, pas besoin d'être comme toi pour deviner...

On regarde vers les bancs et nos soupçons sont confirmés : Sora tient sa Keyblade en main et Riku lui hurle dessus.

-On dirait qu'ils peuvent pas s'en empêcher... me chuchote Sherlock

-Tu me diras, c'était prévisible avec eux...

La cloche sonne. On s'habille et on rentre chez nous, le soir à pied et une fois que l'on est assez loin du lycée, Chou rouge, Sherlock et Magicien me rejoignent et nous terminons le trajet ensemble.