quatre
Le "bip bip" incessant de mon réveil à finalement eu raison du sommeil lourd dans lequel j'étais plongé.
Putain on s'est endormi !
Je percute l'objet de mon réveil pour qu'il se taise enfin et pour qu'il arrête de tuer mes oreilles.
Je m'étire et j'allume ma lampe de chevet.
Un grognement se fait entendre prêt de mon lit, signe que Thomas est encore là.
- Putain Julie, éteins cette salope de lumière de merde !
J'esquisse un sourire.
Thomas est un garçon charmant qui se réveille toujours de bonne humeur.
Je me penche pour le voir mettre son oreiller sur sa tête et se rouler en boule.
Je ne résiste pas longtemps à la tentation de faire courir mes doigts sur ses côtes. Il se tortille tel un vers sous mes chatouilles. Finalement j'arrête et il enlève l'oreiller de sa tête. Il est d'abord éblouit par la faible lumière mais il arrive tout de même à dire :
- Tu es Satan.
Je lui tire la langue.
- Je t'aime aussi Thomas.
Je me lève ensuite et je chausse mes supers pantoufles. J'ouvre la porte de ma chambre et je descends au rez-de-chaussée pour prendre mon petit déjeuner. Sur le four il est noté qu'il est huit heures trente. Mais cette foutue horloge à cinq minutes d'avances. Seul mon père est levé. Il lit le journal sur la table de la salle à manger. Je vais le voir pour lui dire bonjour, je lui dépose un rapide baiser sur la joue.
- Salut papounet, lui dis-je.
- Salut crotte de nez, me repond-il sans lâcher son journal du regard.
Je retourne dans la cuisine pour préparer mon bol de céréales quand je l'entends me dire :
- Vous pourriez être plus discrets quand vous faites le mur.
Son intonation de voix me suggère que c'est seulement une remarque. Il ne me reproche rien. Je m'arrête cependant dans mon mouvement pour le regarder par dessus le bar qui sépare la cuisine de la salle à manger.
- Vous nous avez entendu ? Je demande en essayant d'être indifférente.
- Non tu connais ta mère, elle dort à poings fermés. Mais, tout comme moi, Théo à le sommeil léger.
- Désolée de vous avoir réveillé ...
- On ne dormait pas encore.
Il relève enfin la tête et me sourit.
C'est vrai qu'il n'était pas tard, mais papa aurait au moins pu faire semblant de ne pas savoir que nous avions fait le mur.
- Désolé, reprend-il, je ne voulais pas anéantir tes espoirs de devenir agent secret !
Il rigole de bon coeur et je ne peux pas m'empêcher de l'accompagner dans ce fou rire.
Je prends mon petit-déjeuner seule mais Thomas ne tarde pas à faire irruption en bas des marches. Il va saluer mon père et vient me voir.
- Bien dormi ? Je demande.
- Carrément, tu sais très bien que je me suis pris d'affection avec ce duvet vert ! Il est tellement confortable !
Il me fait un clin d'oeil.
- Je n'ose même pas imaginer ce que tu fais avec ! Lancé-je assez bas pour ne pas que mon père entende.
Thomas me jette un regard outré.
- Quel esprit mal placé ! Je dors avec lui, rien de plus !
- S'il se passait autre chose, ça ferait belle lurette que je t'aurai jeté par la fenêtre avec ton amoureux le duvet.
Il rigole et s'assoit en face de moi. Ses cheveux ébouriffés tombent en petites bouclettes sur son front.
Ses cheveux, c'est sa religion. Je sais qu'il utilise en cachette le fer à lisser de sa soeur pour dompter sa chevelure ébène qu'il affectionne tant.
Ça me fait doucement rire et il pose un regard interrogateur sur moi.
- J'aime tes cheveux, dis-je simplement.
Il a parfaitement bien noté mon ironie et me tire la langue d'une façon que je qualifierais de puérile. Puis il tourne les talons et disparaît à l'étage. Il va sûrement s'habiller et se préparer pour rentrer chez lui.
Je nettoie mon bol et je débarrasse le lait et la boîte de céréales. Je monte ensuite dans ma chambre. Je découvre Thomas, entièrement habillé, en train de ranger son matelas sous mon lit et de plier soigneusement son amoureux le duvet vert. Je prends des affaires et je file dans la salle de bain pour me préparer. Étant donné qu'il me reste peu d'affaires potables, je prends un vieux short passable et un débardeur uni que je rentre dans mon short. Je fais ma toilette et pour me maquiller, je cherche un mascara waterproof dans les tiroirs de la salle de bain. Je tombe finalement sur un vieux truc tout pâteux mais ça fera l'affaire. Je n'ai pas prévu de pleurer aujourd'hui, mais vaut mieux prévenir que guérir.
Je retourne ensuite dans ma chambre où Thomas est sur son portable, allongé sur mon lit.
- On a été minable, dis-je. On a même pas été capable de rester éveillé toute façon nuit.
Il lève les yeux vers moi en souriant vaguement.
- Tu t'es endormie la première.
- Arrêtes ça, on va pas se battre, répliqué-je en roulant les yeux.
- Surtout que je te battrais à plate couture !
Je ne réponds rien, je sais qu'il aura toujours le dernier mot.
- Il est neuf heures passé, tu veux partir quand ? Demandé-je.
Il hausse les épaules et détourne les yeux, il ne veut pas en parler. Il fait une petite moue plutôt mignonne.
- Je suppose que je devrais dire maintenant ?
- Non, tu pourras rester ici tout le temps que tu veux même si je ne serai pas là.
- Je ne vais pas abuser de l'hospitalité de ta famille.
- C'est ta deuxième maison, combien de fois je vais te le répéter ? En plus tout le monde t'adore. T'es un modèle pour Théo et je crois que ma mère te kiffe ! En ce qui concerne mon père, il t'appelle par des surnoms assez bizarres, mais ça veut dire qu'il t'aime bien. Tu pourras venir quand tu veux ok ?
- Je ne le ferai pas, déclare-t-il toujours les yeux baissés.
Je me rapproche et je vais m'asseoire à côté de lui sur mon lit.
- Je préfère que tu dormes ici plutôt qu'au parc.
Il lâche un petit rire avant de reprendre un air sérieux.
- Je vais y aller, tu diras bonjour à ta mère et à ton frère de ma part, tu les remerciras aussi.
- Oui, dis-je en soufflant.
Thomas se lève et se poste devant moi, il ouvre ses bras alors je me lève aussi pour lui dire au revoir. Nous nous enlaçons fortement puis nous nous dégageons.
- Tu m'appelles quand tu arrives, ou tu m'envoies un message comme tu veux, dit-il sur le ton de la rigolade puisqu'il sait très bien que je vais laisser mon portable moisir au fond de mon sac.
Je roule des yeux mais je fais quand même oui de la tête. Je lui dois bien ça.
- Oublies pas non plus de prendre une photo de ton super tuteur et de me l'envoyer. Si tu préfères, tu pourras même l'imprimer et me l'envoyer par La Poste !
Nous rigolons mais je pense que c'est exactement ce que je vais faire, je ne suis même pas sûre que mon cellulaire est capable d'envoyer un MMS.
Nous descendons et il va dire au revoir à mon père. Dans l'entrée nous nous prenons une dernière fois dans les bras et il m'embrasse sur le front. Il ouvre ensuite la porte et s'en va, sans un mot.
Je suis un peu sonnée, pourquoi il ne m'a rien dit comme "je t'aime et je ne vais pas t'oublier" comme j'aurais cru qu'il allait le faire. Ou encore le sempiternel "Envoies moi une carte postale !" qu'il me dit tous les ans.
Enfin bon je le comprends, il n'est pas d'humeur, je ne lui en veux pas évidemment.
Je remonte dans ma chambre pour compléter ma valise des derniers petits trucs comme ma brosse à dents et le nécessaire de toilette. Je boucle ensuite ma valise que je descends dans le salon.
Je vais m'assoire à ma place habituelle dans le canapé et e regarde les infos que regarde mon père inlassablement.
Quelques minutes plus tard, ma mère se lève et vient me dire bonjour. Elle s'en va ensuite prendre son petit-déjeuner. Théo la suit de près.
A neuf heures quarante-cinq, nous attendons tous l'arrivée d'Adrien, mon tuteur.
Il a dit qu'il viendrait à dix heures mais je pense qu'il va se perdre dans le méandre qu'est mon lotissement.
Je me surprends à être angoissée par son arrivée. Je ne sais pas de quoi il a l'air ou comment il va se comporter avec moi. Après tout, je vais passer deux mois avec lui ! Si c'est un gros con sans coeurs qui aime faire souffrir les autres, je ne vais probablement pas tenir ! Mais j'ai du mal à croire qu'un salopard de ce type anime une colonie de vacances pour des gamins de dix à douze ans.
- Ah ! S'exclame ma mère. J'ai entendu une voiture !
Son intuition se révèle vrai car quelques secondes plus tard, la sonnerie retentit dans la maison. Nous nous levons tous, comme si quelque chose d'important allait se passer. Ma mère se précipite pour ouvrir la porte et je la suit.
Elle actionne la poignée et tire la porte.
- Bonjour, dit-il. Je suis bien chez la famille Auguste ?
- Oui, bienvenue, allez-y entrer je vous en prie.
Le type, le mec, le monsieur, l'homme, le garçon ? Je ne sais pas comment le qualifier, il a l'air tellement jeune pour animer une colonie de vacances ! Je suis sûre qu'il n'a même pas vingt ans.
Il fait un signe de tête à ma mère avant d'entrer et de poser ses yeux sur moi. Je suis soulagée qu'il ait les yeux bruns, enfin quelqu'un avec cette même couleur marron caca ! J'ai presque envie de le prendre dans mes bras, mais je resiste à cette pulsion pathétique.
Il se rapproche pour venir me faire la bise et je sens l'odeur de son parfum. J'aime bien d'ailleurs ! J'aime beaucoup en fait, en plus je crois que c'est le même que Thomas.
Il prend ensuite un peu de recul pour me regarder. Il passe une main dans ses cheveux aubruns et me dit :
- Tu dois être Lucie c'est ça ?
Je me crispe. Ça commence pas très bien, surtout s'il ne connaît même pas mon prénom.
Je secoue la tête.
- Non, Julie.
- Ah oui Julie ! Excuse-moi, j'ai un problème pour retenir les prénoms !
Il rigole un peu et ma mère le rejoint, pour ne pas avoir l'air d'une grosse associale, je rigole aussi.
Alertés par ces éclats de rires, Théo et papa arrivent dans l'entrée.
- Et bien ! Bonjour à vous jeune homme ! Je vois que tout se passe bien !
Papa lui tend sa main et il la sert. Puis Théo se rapproche et il lui sert aussi la main.
- Quel est votre prénom jeune homme ? Demande ma mère.
- Je m'appelle Adrien, dit-il, et ne m'appelez pas jeune homme, je n'ai que dix-huit ans tout juste !
Il faut un sourire resplendissant à ma mère.
- Vous êtes bien jeune ! Dit mon père.
Adrien hausse les épaules.
- Oui c'est vrai que ça peut vous étonner, mais ne vous en faites pas, j'ai conscience de mes responsabilités.
Wow, il n'y va pas de mains mortes. Mes parents sont sous le charme.
Il tourne enfin la tête vers moi.
- Et toi Julie ?
Je suis un peu déstabilisée mais je me reprends vite.
- J'ai seize ans, déclaré-je simplement.
- D'accord, dit-il en souriant.
Je réponds à son sourire puis il s'adresse à mes parents de nouveau.
- Je suis désolé mais on va devoir y aller, je vais prendre la valise de Julie pour la mettre dans ma voiture pendant que vous vous dites au revoir.
Papa acquiesce et accompagne donc Adrien dans le salon où se trouve ma grosse valise. Maman se précipite vers moi et me prend dans ses bras.
- Tu vas me manquer ma petite chérie d'amour ! Adrien à l'air charmant, j'espère que tu vas passer des supers vacances. Je t'aime !
- Je t'aime aussi, maman, mais tu sais, je ne serai pas coupée du monde, je vous téléphonerai et tout.
Elle se décolle de moi et me prend par les épaules, ses yeux brillent. Elle est tellement sensible et émotive.
- Oui c'est vrai, avoue-t-elle en souriant.
Je lui fais un bisou sur la joue puis je me tourne vers Théo. Je lui ébouriffe les cheveux.
- Alors Moustique ! T'es triste de laisser ta soeur partir hein ?
Il hausse les épaules en souriant.
- Bof ...
- Je sais que tu m'aimes Moustique, dis-je en le prenant dans mes bras.
Je me tourne ensuite vers papa qui me regarde.
- Viens là ma chérie.
Il ouvre ses grands bras protecteurs ensuite je m'y réfugie.
- Je suis désolé que tu sois obligée de t'en aller pour faire le tri dans ta petite caboche. J'aurai aimer t'avoir avec nous tout l'été.
Je prend un grande inspiration.
- Ce n'est pas votre faute papa. Tout va bien, je vous aime tous.
Je le serre un peu plus fort avant de me détacher. Ils vont tous me manquer. Une boule se forme dans ma gorge. J'ai hérité de la sensibilité de ma mère.
Je me dirige vers la porte d'entrée et je vois Adrien adossé à sa voiture. Je me retourne pour jeter un regard à ma famille.
- Je vous aime très fort ! Vous allez me manquer ...
Puis je sors de la maison en laissant la porte ouverte. Je me dirige vers le côté passager et j'entre dans la voiture. C'est une vieille Fiat Punto, un voiture d'étudiant finalement.
Adrien démarre et sort de l'allée, j'ouvre ma fenêtre pour affiner ma main en signe d'au revoir à Théo et mes parents.
Adrien tourne dans la rue et nous nous éloignons peu à peu de ma maison.
C'est partit !
Nous sortons de la ville et nous empreintons l'autoroute sans que l'un de nous d'eux n'échange le moindre mots.
Je décide alors de rompre ce silence qui ne semble pas déranger Adrien.
- Je peux te tutoyer ?
Sans tourner le regard, il sourit légèrement puis dit :
- Tu suporteras pas le fait de me vouvoyer pendant deux mois, alors ouais tu peux me tutoyer. Et puis, c'est pas comme si nous avions dix ans d'écart. En fait, j'ai juste un an de plus que toi.
Je suis née en fin d'année alors je vais avoir dix-sept ans en octobre.
- C'est vrai.
Le silence se refait dans l'habitacle.
Finalement, je pose la question que j'aurais du poser depuis longtemps :
- Comment ça va s'organiser là-bas ? Enfin je veux dire, à Perpignan ?
Il prend quelques secondes pour réfléchir.
- Tu t'es renseignée à ce que je vois ...
C'est un ton de repproche.
- Il va y avoir deux groupes de dix petits. Il y aura notre groupe, et celui des autres, je ne sais pas qui c'est. Lors des activités tu auras donc cinq petits en charge.
- Je vais faire les activités toute seule ?
Il roule des yeux.
- Non bien sûr que non, je serai là. Ce sont des activités communes, ce que je voulais dire c'est que on sera deux pour surveiller dix petits.
- Et l'autre groupe fera quoi en attendant ?
- Des activités différentes. Mais à la fin du séjour ils auront tous fait la même chose. C'est plus simple comme organisation.
Il termine son explication par son superbe sourire resplendissant.
Comment il faut pour sourire tout le temps ? C'est génial, je suis trop jalouse !
Le silence reprend de son droit et comme je n'ai plus de questions à poser pour le moment, je décide de ne plus rien dire. S'il veut me parler, qu'il le fasse. De plus, mes yeux commencent à doucement se fermer. Même si je n'ai pas totalement fais une nuit blanche, j'ai dû m'endormir vers ci q heures du matin, alors je manque tout de même de sommeil.
Je me laisse donc aller dans mon sommeil.
¤¤¤¤¤
Les crissements des pneus sur le gravier me réveillent. Je papillonne des yeux car je suis éblouie par la forte lumière. Je regarde autour de moi, déstabilisée par le décor inconnu qui m'entoure. Adrien est toujours au volant, c'est une bonne chose.
Quand il remarque que je suis réveillée, il sourit, du même sourire que tout le temps, et déclare :
- J'espère que tu as bien dormi car on va accueillir les mioches et crois moi, c'est pas la partie la plus reposante.
- On est arrivé ? Demandé-je encore dans les vapes.
- Et oui !
- Mais il est quel heure ?
- Treize heures trente, t'as dormi comme un gros bébé ! S'exclame-t-il.
Il se met à rire alors que je m'étire.
Je regarde le paysage.
Nous sommes rentrés dans une propriété privée, c'est sûrement ici que nous allons loger et manger. C'est magnifique ! Il y a de grands lauriers partout et tout est arboré. C'est vraiment un superbe cadre et je suis très excitée à l'idée de passer l'intégralité de mes vacances ici. Ça va être vraiment génial !
Adrien gare enfin sa voiture dans un petit parking improvisé pas très loin du réfectoire. Nous marchons ensuite vers notre bâtiment qui est assez simple. Devant le bâtiment, un monsieur nous attend. Il est plus âgé qu'Adrien, je dirais qu'il doit avoir plus de trente-cinq ans. Il a des cheveux bruns bouclés qui lui cachent ses oreilles. Je les aime beaucoup ! Je ne sais pas quel shampoing il utilise pour les avoir aussi brillants et souples, il faudra que je lui demande ...
- Bonjour les jeunes ! Dit-il d'un ton enjoué en s'approchant de nous. Je me présente, je m'appelle Matthew et je suis le responsable de ce camp. Vous devez être Adrien et Julie ?
- C'est ça ! Répond Adrien en lui serrant la main.
- Enchantée, dis-je à mon tour lorsqu'il me fait la bise.
- Je suis ravi de vous accueillir ! Entrez donc que je vous fasse visiter !
- Nous devons pas attendre l'autre animateur ? Je demande.
Adrien et Matthew me regardent.
- Non il va arriver dans la soirée, il descend de Paris, dit Matthew.
J'hoche la tête. C'est un garçon. Ok.
J'aurais bien voulue une présence féminine pour me tenir compagnie dans ma chambre. Mais ce n'est pas grave.
Lorsque nous entrons, nous arrivons directement dans la grande pièce de vie où vont se dérouler les activités en intérieur puis de chaque côté se trouve un couloir : le couloir des garçons et le couloir des filles. Il y a cinq chambres de trois par couloir et des salles de bain communes ainsi que des sanitaires. Les locaux sont assez récents à ce que je vois.
La pièce principale à une grande hauteur sous plafond avec des vitres au plafond. Elle est extrêmement lumineuse et on sent une bonne odeur de propre et de fraîcheur. L'atmosphère est légère, on s'y sent vraiment bien.
- C'est des locaux vachement bien ! Dis-je.
Matthew hoche la tête.
- En effet, on a de la chance d'être aussi bien installé. Ils sont neufs de l'année dernière il me semble !
Adrien admire la grande pièce avec un petit sourire discret. Il se passe plusieurs fois la main dans les cheveux avant d'approuver aussi.
- Ouais, c'est vraiment cool, dit-il simplement.
Nous ressortons ensuite pour visiter le réfectoire qui se trouve juste en face de notre bâtiment. Il n'a rien d'extraordinaire. A l'image de la pièce principale de l'autre bâtiment, il est lumineux et il sent bon.
C'est une grande salle rectangle divisée en plusieurs blocs. Les tables sont agencées méthodiquement. On devine les cuisines cachées derrières deux grandes portes battantes.
Après ces visites, Matthew nous laisse nous installer dans notre chambre. Je vais prendre ma valise dans le coffre d'Adrien et je l'attends avant de repartir.
Nous nous dirigeons ensemble vers le bâtiment, toujours en silence.
Je commence à être gênée par sa présence. je vais passer deux mois en sa compagnie et si nous ne nous parlons presque pas, je ne sais pas comment ça va se passer.
Le couloir des filles se trouve à gauche de l'entrée et je choisis la première chambre qui se trouve sur le mur de droite.
J'ouvre la porte et j'entre à l'intérieur. Les murs sont peints en blanc et une fenêtre se trouve face à la porte. La vue donne sur la forêt. Il y a un lit superposé et un lit simple. Je pose ma valise pleine à craquer sur le lit simple. Voilà, je lui ai trouvé une place !
J'ouvre les placards et les tiroirs pour estimer la place que je vais prendre. Une fois cette inspection faite, je m'affale sur le lit du bas. Ce sera officiellement mon lit pendant deux moi.
Soudain, j'entends Matthew m'appeler :
- Julie ? Tu as terminé ? Nous allons manger en ville, tu veux nous accompagner ?
Je me lève, consciente des gargouillis que produit mon ventre et je sors en trombe de ma chambre pour retrouver Adrien et Matthew dans la pièce principale.
- On y go ! Déclare Matthew.
Ouais, on y go.
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