deux
Après avoir séché mes larmes, je continue de remplir ma valise avec mes fringues.
Peut-être que j'en ai trop.
Non, je retire ce que j'ai dit, nous n'avons jamais trop d'habits.
Après avoir fait ça, j'envoie un message à Thomas.
Julie : Viens avec moi au parc cet après-midi. S'il te plait ... ♡
Je me trouve assez ridicule à cet instant. C'est lui qui devrait me demander de venir, c'est lui qui a découvert que sa mère a un cancer et qu'elle n'en a plus pour longtemps.
Mais Thomas est l'une des personnes les plus fortes que je n'ai jamais rencontrées.
J'ai l'impression d'être entouré par des gens forts : mes parents, mon frère, Thomas, ma mamie autrefois ... Alors que je ne suis qu'une petite merde sèche, étalée sur un trottoir. J'admire ces personnes plus que tout.
J'ai encore mon portable dans la main quand je reçois la réponse de Thomas.
Thomas : Ne te sens pas obligée de me réconforter Julie, je vais bien aujourd'hui ... ♡
Thomas va vraiment mal quand il rejette les autres, quand il leurs dit qu'il n'a pas besoin d'eux. Quand il fait ça, c'est qu'il est profondément meurtri et qu'il a besoin de quelqu'un plus que n'importe qui.
Julie : A 14h au parc.
Après avoir appuyé sur le bouton "envoyé" j'entends ma mère m'appeler au rez-de-chaussée.
- Julie on mange !
- J'arrive !
Et en effet, je descends en trombe les escaliers.
¤¤¤¤¤
Putain mais qu'est-ce qu'il fait ? Il devrait déjà être là il est plus de quatorze heures quinze !
Je tourne en rond dans le parc en attendant Thomas. J'ai pris mon portable au cas où mais il ne répond pas aux messages que je lui envoie.
Finalement, après encore quelques minutes, il m'appelle.
- Allô ?! Thomas ?
- Julie je suis désolé mais je ne vais pas venir ...
J'entends des sanglots de l'autre côté du téléphone.
- Thomas, explique moi, qu'est-ce qu'il se passe ?
Il renifle et dit avec une voix tremblotante.
- Je suis à l'hôpital ... Elle s'est évanouie et elle s'est mise à convulser ... Il y a mon père avec moi ... s'il te plaît viens. J'ai besoin de toi là ...
Il n'avait pas besoin de le dire deux fois, de toute façon, je courrais déjà vers la maison.
- J'arrive Thomas ok ? Je vais être la dans dix minutes ! J'arrive !
- Merci Julie. Merci, je t'aime Julie. Je t'aime.
- Je t'aime aussi Thomas. Je vais raccrocher ok ? On se retrouve là-bas.
Je l'entends murmurer un petit "oui" et je raccroche. Je vais trouver ma mère dans son bureau.
- Maman s'il te plaît, emmène-moi à l'hôpital ! C'est la mère de Thomas, je ne sais pas ce qu'il se passe mais ...
Elle ne me laisse pas terminer ma phrase car elle s'est déjà emparé de mon poignet et me dirige vers le garage. Je m'installe dans la voiture et elle se met côté conducteur. Elle démarre et nous partons pour l'hôpital.
Je crois qu'elle sait à quel point c'est important pour moi d'être avec Thomas mais elle sait aussi qu'il n'y a rien de mieux que d'avoir quelqu'un qui nous réconforte dans n'importe quelles situations. Elle a beau se tromper sur la nature de la relation que j'ai avec Thomas, elle ne se trompe pas sur beaucoup de choses en ce qui concerne lui et moi.
Nous arrivons à l'hôpital dix minutes après et elle me dépose devant l'entrée. Je me précipite à l'intérieur et je me dirige vers les urgences.
Quand je vois Thomas, il est assis dans la salle d'attente et son regard est baissé sur ses mains. Je m'approche de lui et il lève la tête avant de se lever et de me prendre dans ses bras. Je réponds à son étreinte et je le serre le plus possible contre moi en enfouissant ma tête dans son cou.
Je veux lui dire que je suis désolée.
Je veux lui dire que je n'ai pas envie de partir en le laissant dans cette situation, que je veux rester auprès de lui à l'enlacer de cette façon, que je l'aime et qu'il va me manquer.
Je veux lui dire que je regrette de fuir alors que lui reste ici et fait face à tout ce qui lui tombe dessus.
Je veux lui dire qu'il est fort et qu'il va surmonter tout ça.
Je veux lui dire tous les mots du monde pour lui faire savoir à quel point je suis désolée.
Je ne sais pas combien de temps nous restons comme ça, mais quand je me détache, mes joues sont humides de mes larmes et ses yeux sont rouges.
Il me fait un minuscule sourire et me tend un mouchoir pour essuyer mes joues. J'obéis et quand je retire le mouchoir, il est noir de mon maquillage.
Je secoue la tête. Je devrais prendre du maquillage waterproof tout le temps.
J'avais presque oublié que nous sommes dans une salle d'attente bondée de personnes. En jetant un rapide coup d'oeil, je vois qu'ils nous regardent tous de façon attendrie. Je sais ce qu'ils pensent, mais à l'instant, je m'en fous.
Je prends la main de Thomas et je le tire dehors. Une fois que nous sommes dans un endroit tranquille, je m'assieds par terre et je l'invite à faire pareil. Il se met en face de moi et il prend mes mains dans les siennes.
- Merci d'être venue ...
Je lui souris et je réponds :
- C'est normal, je ne te laisserai jamais dans cet état.
En terminant ma phrase je réalise que c'est finalement exactement ce que je vais faire.
Je vais le laisser seul pendant deux mois alors que je vais gentiment bronzer sur une plage de méditerranée.
C'est vraiment pas ce que je veux faire, mais c'est exactement ce à quoi ça ressemble.
- Ne t'excuse pas, dit-il. Je ne t'en veux pas, tu as traversé des choses plus horribles que moi.
Il tente de me sourire mais cela se solde par un échec.
- Ne dis pas importe quoi, je suis une grande égoïste.
- Non, s'il te plaît ne dis pas ce genre de choses sur toi. Ce n'est pas vrai.
Je roule des yeux.
- Tu sais tout autant que moi que c'est vrai. Je n'ai pensé qu'à moi en m'inscrivant à ce camp et ...
Il me coupe la parole.
- Je pense que tu aurais dû penser à toi plus tôt. Il aurait fallu que tu sois plus égoïste par le passé. C'était la meilleure des choses à faire, même si je te dis le contraire, je suis persuadé que ce sera bénéfique pour toi.
Il a toujours les mots qu'il faut. Ceux qui mettent du baume au coeur.
- Tu as besoin de moi Thomas ! Je ... Je ne veux pas te laisser ici tout seul ...
- Ce n'est pas là-bas que tout va disparaître, pas pour moi en tout cas. Je dois rester ici, auprès de ma mère, de mon père et de ma soeur. Rien ne va pour eux. Ton cas est différent. C'est ta famille qui va bien et rien ne va pour toi. Tu dois accepter le fait que tu ne peux pas tenir indéfiniment. Tu as pris la bonne décision ...
Mes larmes remontent. C'est lui qui a besoin de réconfort et c'est à moi qu'il en donne. Je suis minable à côté de lui.
Il est tellement ... incroyable.
- Mais tu as besoin de moi ...
- Oui j'ai besoin de toi, mais ce n'est pas parce que tu ne seras pas près de moi physiquement que je ne t'aurai pas là haut, dans ma tête, ni ici.
Avec son index, il tapote sa tempe puis son torse pour souligner ses paroles.
Tout ce qu'il dit est vrai. Je me penche et je le prends encore dans mes bras. Sans le regarder je demande :
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Il semble revenir sur terre. Il prend son inspiration puis commence.
- Nous mangions quand elle a commencé à ressentir des nausées. Elle a été s'allonger dans le canapé et quand on est allé la rejoindre on croyait qu'elle dormait. Mais à un moment elle a eu des convulsions. On a appelé le SAMU et me voilà ici. Mon père et ma soeur parlaient aux médecins quand tu es arrivée mais je n'avais pas envie d'entendre une nouvelle fois que tout est perdu, qu'elle est en phase terminale, qu'il ne lui reste que quelques semaines et qu'elle ne passera sûrement pas les fêtes de fin d'année avec nous.
Son récit me transperce le coeur et cela augmente encore plus ma culpabilité.
Tout ça est tellement paradoxal.
Il m'incite à partir mais il me fait comprendre que je dois rester.
- Je ne sais pas quoi dire Thomas ... Je suis juste désolée ...
Je regarde le petit tas d'herbe que j'ai arraché depuis que nous sommes assis.
- Tu n'as pas besoin de dire quelque chose, tu es là et c'est tout ce qui compte.
- Mais je ne serai pas là pendant deux mois ! Ce sera les deux mois où tu auras besoin de ...
Il pose un doigt sur ma bouche pour me faire taire alors je lève la tête pour le regarder.
- Mais tu seras là, dit-il en pointant son coeur.
Je soupire, ne sachant pas quoi dire.
Il détache ensuite son doigt de ma bouche pour le faire glisser le long de ma mâchoire puis dans mon cou. Nos yeux sont toujours verrouillés ensemble.
Enfin il se lève et me tend sa main. Je la saisi et je me lève aussi. Nous rentrons de nouveau dans le bâtiment et nous prenons des places dans la salle d'attente.
Je reste interdite.
¤¤¤¤¤
Ma tête tangue légèrement et je me sens tomber.
J'ouvre mes yeux instantanément. Je lève ma tête et je réalise que je suis toujours dans la salle d'attente de l'hôpital. Thomas est endormi à côté de moi, sa tête est rejetée vers l'arrière et sa bouche est entrouverte de façon adorable. En regardant autour de moi plus précisément je vois que nous sommes seuls dans cette pièce et que le soleil commence à se coucher.
- Thomas ?
Je secoue son épaule pour éviter de le réveiller trop brusquement.
- Uuhmm ...
Il bat des cils puis ouvre les yeux. Désorienté il relève la tête et se met presque debout. Quand je prends son bras et qu'il baisse son regard vers moi, il doit réaliser que nous sommes toujours à l'hôpital.
- Il est quelle heure, demande-t-il d'une voix endormie.
Je sors mon téléphone de ma poche et je découvre qu'il est bientôt huit heures du soir.
- Huit heures moins le quart, je réponds.
Thomas hoche la tête puis lève les bras au ciel pour s'étirer.
Je fais de même et je sens que mes muscles sont douloureux.
Qui s'endort dans la salle d'attente d'un hôpital ?
Je bascule ma tête de gauche à droite en exécutant des pressions sur ma nuque avec chacune de mes mains.
Après quelques autres étirements, nous décidons de nous lever et de retourner chez nous.
- Mon père m'a laissé un message, déclare Thomas. Il ne nous a pas trouvé donc il est rentré à la maison avec Emma.
J'hoche la tête et nous nous dirigeons vers la sortie.
- Tu vas rentrer ? Je demande.
Sans me regarder il hausse les épaules.
- Je n'ai pas envie de rentrer à la maison. Je suis sûr que maman est ici, et si c'est pour arriver là-bas et entendre mon père et ma soeur pleurer, je préfère encore dormir au parc ...
Je sais qu'il l'a déjà fait, même s'il ne veut pas me l'avouer.
- Dors à la maison, dis-je.
- Non, c'est bon Julie je vais me débrouiller.
- Ce n'était pas une question Thomas. Dors à la maison, on ne va plus se voir pendant deux mois. J'exige au moins ça.
Nous franchissons les portes coulissantes et nous nous retrouvons donc dehors.
Thomas se tourne vers moi, l'air exaspéré. Je fais les yeux doux et il roule des yeux.
- S'il te plait. Je ne peux pas te laisser seul. Je ne vais pas réussir à dormir ...
C'est bien à moi de dire ça.
Encore une fois, je prends la place de la victime. Ce trait de caractère m'énerve au plus au point chez les autres et pourtant, je sais que je suis comme ça.
J'aimerais vraiment me frapper quelques fois.
- J'ai tellement de fois abusé de votre gentillesse ...
- Arrêtes ça, idiot ! Tu sais très bien que nous serons toujours ta deuxième maison, peu importe ce qu'il se passe.
Il capitule finalement et je décide d'appeler ma mère pour qu'elle vienne nous chercher. Pendant que nous attendons, Thomas prévient son père qu'il passera la nuit chez moi. Ça arrive assez souvent en ce moment mais cela ne semble déranger personne.
Quand la voiture noire de ma mère arrive et que nous montons en voiture, nous retrouvons un peu de réconfort.
- J'ai fait un clafoutis aux cerises en dessert, je sais que tu adores ça Thomas !
En effet, c'est son dessert préféré.
Parfois, ça m'arrive d'être jalouse de ma mère. Elle s'entend tellement bien avec Thomas que je me demande bien si elle ne serait pas capable de me le piquer un jour.
Le reste du trajet est silencieux.
Lorsque nous arrivons, Thomas passe rapidement chez lui pour prendre quelques affaires pendant que je mets la table pour tout le monde.
Quand il franchit la porte d'entrée, tout est prêt, il ne reste plus qu'à mettre les pieds sous la table.
Habituellement, comme nous sommes quatre dans la famille, le plan de table est très basique : je suis à gauche de mon père qui est en face ma mère, Théo est donc en face de moi. Mais comme je l'ai déjà dit, Thomas passe de plus en plus de temps à la maison. Ça ne change pas fondamentalement la disposition des places car il se met en bout de table du côté de Théo et moi.
En fait, ça ne change rien du tout.
- Bon appétit ! Lance ma mère dans un enthousiasme un peu trop exagéré.
Thomas esquisse un sourire et pique sa fourchette dans un brocoli.
Je ne sais pas comment il fait pour avaler ces arbres miniatures. Ce n'est pas que je n'aime pas les arbres, au contraire je les adore, ni que je n'aime pas les légumes, que j'adore tout autant, mais personne, je dis bien personne, n'arrivera à me faire manger des brocolis. Juste ... non. Beurk !
Autour de la table, les conversations vont bon train. On ne fait jamais allusion à l'incident de cet après-midi pour Thomas. Je crois que personne dans cette pièce n'aime les hôpitaux. Nous y avons tous vécu des misères et même si nous nous en sortons assez bien, ce genre d'épreuves laisse des marques malheureusement indélébiles.
- J'emmène le dessert ! Annonce ma mère en lançant un regard complice à Thomas.
Je crois que je suis belle et bien jalouse.
De ma mère.
Oui.
C'est MON Thomas. Elle devrait le savoir ! En plus elle est persuadée que nous sommes en couple ...
Le clafoutis arrive donc dans un beau plat blanc. Mon père prend le couteau et coupe le gâteau en six parts que je dois avouer, plus ou moins égales.
Pas du tout égales en fait.
- Les invités d'abord, dit ce dernier en prenant l'assiette de Thomas. Tu as le droit au bout avec le plus de cerises !
Ce fameux bout se trouve être le plus gros aussi.
Le chanceux.
Lorsque nous avons tous une part dans notre assiette, nous mangeons goulument ce chef d'oeuvre pâtissier.
Ma mère a un don pour faire les clafoutis que j'aurais beaucoup aimé hérité.
Malheureusement, ma gourmandise à toujours raison de moi et il se trouve que j'aime beaucoup la pâte à clafoutis crue.
Oui, crue.
Nous terminons chacun notre part et la part restante est dédiée à Thomas. Il l'emmenera chez lui demain.
Alors que je débarrasse la table avec ma mère, Thomas monte dans la salle de bain pour se doucher.
J'empile nos assiettes que je vais mettre ensuite dans le lave-vaisselle.
Ma mère arrive dans la cuisine.
- Thomas va bien ? Demande-t-elle.
- Non, répondis-je simplement.
Elle soupire.
J'ai pris l'habitude d'être honnête avec elle.
La franchise est une valeur clef de notre famille.
- Je suis désolée.
Elle se rapproche de moi pour me prendre dans ses bras. Je la câline en retour. Elle sent bon le jasmin. La chaleur de son corps me réconforte.
- Ce n'est pas à moi que tu dois le dire, remarqué-je.
- Tu as traversé beaucoup de choses cette année, je suis désolée par rapport à ça.
- Ça va maman, je vais bien d'accord ?
Je la sens bouger la tête sur mon épaule alors je me détache d'elle. Je sais que quand elle ne répond plus par la parole c'est que quelque chose ne va pas, et là je peux clairement dire qu'elle se sent coupable de tout ce qui m'arrive. Elle pense que si je pars pendant deux mois c'est uniquement de sa faute, ce qui est complètement faux et absolument ridicule !
- Tout va bien maman. Tu as vu notre famille ? Théo à la forme, papa reste papa et toi, tu es toujours aussi émotive. Tout va bien.
Elle laisse échapper un rire.
- Je suis juste fatiguée, dit-elle.
Je souris pour lui montrer que je la comprends mais je remarque à son expression qu'elle veut me dire quelque chose de spécial.
- Thomas a besoin de toi ma puce.
Elle replace une mèche de cheveux derrière mon oreille.
- Vous formez un magnifique couple.
Elle est profondément touchée mais je ne peux pas me retenir de rouler des yeux.
- Nous ne sommes pas en couple maman ! Combien de fois je vais devoir te le dire ? C'est mon meilleur ami.
Elle sourit et secoue la tête.
- Un petit copain est un meilleur ami qu'on embrasse sur la bouche, ma chérie.
Je roule des yeux de nouveau.
Et à qui on fait des bébés aussi !
Je vois par l'expression surprise de ma mère que j'ai dit ces paroles à voix haute.
Oups.
Je pose instinctivement ma main sur ma bouche. Elle me pointe du doigt.
- Tu as déjà ... enfin je veux dire que tu n'es plus ... ?
Je secoue fortement la tête si bien que mon cerveau doit ressembler à une pauvre fraise dans un shaker en marche.
- Non, non, non, non, non ! Rien à signaler de ce côté maman ... euh et bien pour répondre à ta question, oui je suis toujours ... vierge.
Je prononce le dernier mot presque dans un murmure mais ma phrase à au moins le mérite de détendre ma mère drastiquement. Elle soupire dans ce qui semble être de la délivrance et elle me regarde de façon maternelle.
- Je n'entends plus la douche, va donc rejoindre ton amoureux !
Elle tourne les talons mais je la rattrape.
- Qu'est-ce que je t'ai dit maman ? Ce n'est pas mon ...
- Et moi qu'est-ce que je t'ai dit ? Me coupe-t-elle.
J'ai oublié alors j'hausse les épaules.
- Un petit copain est un meilleur ami qu'on embrasse sur la bouche.
Ah oui. Je m'en souviens maintenant.
Sur ce, elle se retourne et part retrouver mon père dans le salon.
En montant les escaliers pour rejoindre Thomas, je ne peux m'empêcher de repenser à cette fameuse phrase.
N'aurait-elle pas raison après tout ?
C'est ma mère non ? Je ferais peut-être mieux de l'écouter ?
Je chasse les doutes qui viennent répandre leur poison dans mon cerveau et je retrouve Thomas, dans ma chambre, affalé sur mon lit.
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