Chapitre 2
PDV Alison
Les barbies se dispersèrent peut après la fin de l'intervention de la directrice, qui elle était partie juste après son discours. Nous étions donc seuls, Navixy et moi, au milieu de la cour intérieure.
Je stressais beaucoup à l'idée qu'on passe une journée ensemble, et à un moment, par hasard, il me frôlera obligatoirement. A cette pensée, je frissonnai. Je revoyais ce monstre qui me torturait, ce monstre ayant des pouvoirs, contre qui, moi, simple humaine, ne pouvait rivaliser ou battre. Navixy était donc un rang, voire même plusieurs au dessus de moi. Je ne pouvais pas l'approcher, ça m'était impossible.
Mais, malheureusement, quelqu'un me pressa l'épaule pour me sortir de mes pensées. Je me tournai pour voir l'auteur de cet acte, et me retrouvai nez à nez avec... Navixy.
Attendez, quoi?! Ah!!!!!!!!! Il m'a touché!!!!!
-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
- Quoi, il y a quoi? commença à stresser Navixy.
- Tu... tu m'as...
- Oui, je t'ai sortis de ta rêverie, je ne vois pas le mal là-dedans.
- NE. ME. TOUCHE. PLUS. JAMAIS.
- ...Pourquoi...?
- Pose pas de questions, aller on y va.
Il n'eu que le choix de me suivre dans les dédales des couloirs. Je m'arrêtai devant les cuisines, où de pauvres femmes devenues esclaves de l'orphelinat s'afféraient silencieusement.
- Voici les cuisines, mais sous aucun prétexte tu pourras y rentrer. Même pour aider, tu en as l'interdiction. Si tu as faim, tu prends ton mal en patience et tu attends l'heure pour manger avec les autres. Compris?
Je lui parlais avec un ton froid et sans appel, mais, après ce qu'il venait de me faire, comment être très sociale? C'est impossible, on est d'accord.
- O... ok... bégaye-t-il.
Il me fait pitié à bégayer. Mais, après quelques réflexions, je me rend compte que c'est moi qui le met dans cet état. Alors non, il ne me fait pas pitié. Il n'a que ce qu'il mérite.
Je continue la visite, en lui expliquant les règles de vie entre chaque pièce. J'en étais très malheureuse d'être aussi froide, mais je ne pouvais pas oublié qu'il m'avait touché.
J'avais fini de lui expliquer toutes les règles instaurées, les déplacements se faisaient donc dans un silence religieux.
Il se rapprocha de moi en me frôlant, et me dit dans l'oreille:
- Qu'ai-je fait pour que tu me fui?
- Je... tu es...
Là, j'étais plus que mal. Si ça se trouve, mon rêve était du grand n'importe quoi, ou encore il n'est même pas au courant de ses origines... Voyant que ça me tracassais, il continua:
- Vas-y, dis-le quand même. Si c'est quelque chose de mal ou que tu te trompe, je n'aurai qu'à m'en prendre à moi, après tout, je te force à me le dire.
En disant cette phrase, je voyait en lui beaucoup de gentillesse. Mais alors, pourquoi avais-je fais un rêve dans lequel le rôle du monstre revenait à lui?
- Tu es... un monstre.
- Moi? Un monstre? Mais... pourquoi?
Navixy était plus que choqué.
Aïe, je suis vraiment dans le caca là cette fois... Je lui raconte mon rêve? Je lui dis que je rigolais depuis le début? Je l'ignore? Oui, c'est ça, je l'ignore.
Je fis donc ceci en continuant à marcher plus rapidement. Comme je l'avais prévu, il me rattrapa encore une fois. Bon, là, je suis obligée de lui dire...
- J'ai fait un rêve... Toi, tu... Avais des grandes ailes noires, tu avais tout d'un vampire, tes cheveux étaient...
Je me tu. Je ne pouvais pas tout lui dévoiler, pas maintenant alors que je connais à peine son prénom. Et puis, avais-je vraiment des brûlures que la cire m'avait infligées?
Je courrais maintenant vers les toilettes. Je sentait que j'étais suivie de Navixy, mais je m'en fichais. Il fallait absolument que je vérifie.
Si j'en ai, Navixy est réellement, dans tous les sens du terme, un monstre.
Arrivée devant le miroir, je repris mon souffle en prenant appui sur le lavabo. Ceci fait, je me retourna un peu et soulevai mon tee-shirt jusqu'aux trois quarts de mon dos.
Et là, je me figeai.
Des marques de brûlures faisaient leur apparition. Ce n'était pas de toutes petites brûlures comme quand tu frôle malencontreusement une casserole chaude, non, celles-ci en étaient des... vraies si je puis dire.
Navixy apparaissait enfin dans l'encadrement de la porte. Je descendis précipitamment mon tee-shirt, ne manquant pas de me faire atrocement mal au dos. Il me regarda bizarrement. Pour briser ce silence gênant, j'expliquai:
- Ici, ce sont les toilettes. Bon, pas la peine de t'expliquer à quoi ils servent, ni de te faire une démo.
Il rigola suite à ma remarque. Son rire... Son rire cristallin ricochait contre les parois de cette pièce. En riant, il basculait sa tête en arrière, laissant apparaître un cou sublime. Ses cheveux partirent tous vers l'arrière dégageant un magnifique front, toujours caché par ses cheveux en bataille en temps normal.
C'est vrai qu'il était mignon, on ne pouvait pas le nier...
Après quelques minutes, il s'arrêta en me fixant:
- Pourquoi as-tu des brûlures dans le dos?
- C'est...
Je lui dis? Je ne lui dis pas?? Je nie?
- ...rien.
Navixy comprit que je ne voulait pas en parler, il n'insista pas. Je lui en étais donc très reconnaissante.
Après plusieurs heures à déambuler dans les couloirs, à rigoler et à faire connaissance (oui, j'avais finalement accepté le fait d'être amie avec lui), nous nous étions beaucoup rapprochés.
Mais, malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et l'heure du dîner avait sonnée. Je lui expliquais donc au passage les différents sonneries et leurs significations, avant de nous diriger vers la salle à manger.
Quand il vu la grandeur de la salle, son menton touchait presque par terre. Ah oui, c'est vrai qu'hier quand il était venu il avait déjà mangé...
- Ce... C'est...
- Oui, c'est la salle à manger. Bon, tu viens ou tu restes à faire le poteau vivant ? En plus tu baves, c'est aps très glamour...
Oui, j'aimais le taquiner. Bien sûr, il n'avait pas de bave mais je voulais juste voir sa réaction, mais si je sais qu'après je dvrais faire le plus beau sprint de ma vie. Mais je m'en fichais, sa réaction était le plus important.
Ahahahahahah !!! Ah... Sa réaction !! Mais un truc TROP MA-RANT. Il referma directement la bouche et s'essuya pour vérifier s'il avait vraiment de la bave ou pas. Et tout ça, avec une tête tellement rouge qu'un œuf pourrait cuire sur son visage. Ses yeux étaient baissés, pour ne pas me faire part de sa honte.
Par contre, la suite devaint un petit peu moins rigolote pour moi... Quand il réalisa qu'il était en fin de compte tout à fait propre et que sa bave n'avait jamais franchi ses lèvres, il me regarda avec une telle colère que cela me surprit. Je commençais donc à trottiner vers les tables, mais voyant qu'il me suivait, j'accélérais pour finalement, comme prévu, faire un record de vitesse. Ahah, manque de chance pour lui, je suis celle qui court le plus vite de tout l'orphelinat...
Je m'assis donc à une table avec un plateau que j'avais pris juste avant, et attendis mon nouvel ami et Anna'.
Celle-ci arriva très vite, mais Navixy prit un petit peu plus de temps, se faisant bousculer par toutes ces morfales qui me servent de colocataires de chambre.
En attendant le garçon, je racontai rapidemant ma journée à mon amie, mais je lui contai surtout pourquoi il était énervé contre moi et qu'il courrait. Elle partit dans un fou-rire, et je partis aussi dedans, repensant à sa tête...
Lorsqu'il arriva enfin, (nous étions toujours dans notre fou-rire), Annabeth rit encore plus, en voyant l'auteur de notre fou-rire. Je la suivis donc. Et Navixy se retrouva donc seul sans comprendre.
- Alors, ça va le baveux ? Réussit à dire annabeth entre deux rires.
- Mmh, c'est pas marrant... répondit Navixy.
En fait, il ne se rend pas compte que plus il niera que c'est drôle, plus nous rigolerons...
Le dîner se finit dans la bonne humeur, et on discutait de tout et de rien. C'était super qu'on puisse rire à trois, et s'avoir un ami de plus.
Nous nous dirigeâmes tous les trois vers les dortoirs, rigolant et nous chamaillant.
Annabeth entra dans celui-ci, et Navixy s'apprêtait à l'imiter lorsque je le retins par le poignet.
- Il reste quelque chose à visiter.
- Mmh... on a pas fait le tour de toutes les salles ? Tu m'avais dit que si !
- Moui, on peut dire ça comme ça. Mais il y a encore un endroit que j'aimerais te faire visiter. Suis-moi.
- L'endroit qui manque !! Je sais, j'ai trouvé ce que c'était !! Le dortoir !
Je rit à cette blague. Non, finalement, ce n'est pas un monstre. Le rêve me disait juste de faire attention à ses origine, mais comme lui-même n'est au courant de sa nature, la danger n'est donc pas présent.
- Tu m'emmènes où ? Demande-t-il d'une voix enfantine en levant un sourcil.
- T'es trop curieux ! J'espère juste pour toi que le vide et toi ne forment qu'un !
Il me regarda bizarrement en fronçant les sourcils, signe d'incompréhension. Je lui souris pour toute réponse et commençais ma route dans les dédales des couloirs et des multiples escaliers. Il me suivit donc sans bruit. Arrivée au dernier étage, il me dit :
- Tu ne m'avais pas dit qu'on n'avait pas le droit d'aller au dernier étage ?
Je me retourne brusquement et lui empêche de continuer en plaquant ma main contre sa bouche. Je lui fais signe de se taire et de faire le moins de bruit possible. Ensuite, je vérifie que nous sommes les seuls dans ce couloir. Je soupire de soulagement en remarquant que le couloir n'est empreinté que par nous.
- Exactement, alors chut, sinon tout mon plan va tomber à l'eau. Donc suis-moi sans bruit, murmurais-je à Navixy.
Je lui fis signe de continuer avec moi en avançant sur la pointe des pieds. Presque à destination, je m'arrêtai immédiatement lorsque le grincement d'une porte parvint à mes oreilles. Je nous cachais derrière un gros rideau et attendis cinq minutes, au cas où. Je priais que la personne n'ai rien trouvé de suspect, sinon on pouvait dire au revoir pour toujours au dernier étage. Je risquai enfin un coup d'œil dehors, et vis avec satisfaction que nous étions à nouveau seuls.
- La personne est partie ? Demande Navixy à mon oreille.
Je ne bredouillai d'un simple « oui », troublée par notre proximité.
Nous continuons alors notre route le plus discrètement possible. Enfin devant la porte d'un local, je souris de satisfaction : rouillée et déformée, cette porte ne pouvait plus se fermer, et elle n'avait toujours pas été réparée. Nous pouvions donc encore rentrer...
Je cherche le seau aussi rouillé que la porte, qui me permet d'habitude d'atteindre la lucarne au plafond. Oui, je l'avoue, je suis petite. Ok, TRÈS petite. Après quelques minutes de recherche, en vain, je vint à l'évidence :
- Non ! Ils l'ont enlevé ! Pestais-je.
Et voilà, quand tout va bien il faut que se soit à la fin qu'une crasse me soit faite.
- Ils ont enlevé quoi ?
- Le seau !! Il me permettait de monter !
Il rigole en voyant mon problème de petitesse et me donne une légère tape sur le bras.
- Viens, je te fais la courte échelle si tu veux.
J'acceptais évidemment, et il m'aida à monter sur le toit. Lui, qui fait bien dix centimètres de plus que moi les bras baissés, se hisse à l'extérieur sans problème. Le monde est injuste parfois...
- Et maintenant ? Me questionne-t-il.
- Là-bas, dis-je en pointant le clocher du doigt.
- Mais c'est trop loin ! En plus, tu nous as fait monter alors que là il faudrait descendre, parce que là c'est un peu haut quand même, il y a des limites... se plaint-il.
- Non, on va pas descendre, expliquais-je un sourire trônant sur mon visage.
Il me regarde, intrigué, tandis que je prends mon temps pour visualiser ma trajectoire. Je recule un peu, puis me mets à courir, et, arrivée au bord du toit plat, je m'élance pour faire un saut de chat pour arriver sur le toit du bâtiment d'à côté. Je refais un saut pour attraper le rebord d'un autre immeuble, déplie les jambes pour sauter une nouvelle fois, et, au dernier moment, atterris sur une surface plate du clocher et me réceptionne en roulant.
Je me retourne pour lui faire face, fière. Lui, me regardait avec la bouche ouverte et les yeux écarquillés.
- Je sais, je suis sublime, mais arrête de me regarder en bavant, rigolais-je, ça pourrait devenir une habitude! Alors ferme ta bouche et arrête de baver.
Il me lance un regard noir et s'élance pour sauter. Il se rattrape de justesse au rebord, et se hisse pour finalement se trouver face à moi.
Un léger sourire s'installe sur mon visage. Oui, je suis contente qu'il ai réussi et alors! Un problème? Soudain, il me lance:
- Bon, c'est pas pour dire mais à ne rien faire j'ai un peu froid. T'attends quoi pour continuer? Que les poules aient des dents ou qu'elles te tricotent un pull? Parce que d'ici là, ça risque de prendre plus de temps que prévu.
Sans prévenir, je m'élance vers un autre toit et fais le parcours qu'habituellement je fais avec Annabeth, qui pratique aussi le free running (vidéo en média). Arrivée sur un bâtiment se trouvant en face du clocher, je fais une pause pour observer Navixy, qui lui était quelques bâtiments derrière. Voyant qu'il avait quand même du mal et qu'il n'avait pas l'habitude, je m'assis donc et décidais de l'attendre sur la cheminée appartenant à l'immeuble sur lequel je me trouvais.
Une fois que celui-ci fut là, je lui ordonnais de se reposer et descends dans la cheminée qui quelques minutes plus tôt m'avait servie de siège. Une fois à l'intérieur, je remarquai tout de suite la propriétaire, qui, à force de nous voir presque tous les soirs sur son toit, nous connaît bien. Je lui demande après lui avoir dit bonsoir si elle pouvait nous donner deux barres de chocolat. Elle me pince doucement les joues, puis me les tend. Avec ma meilleure amie, c'est un peu comme une tante pour nous. Je la salue et lui souhaite une bonne nuit avant de disparaître par où j'étais arrivée. Lorsque mon nouvel ami me vit avec les deux barres de chocolat, un énorme sourire fendit son visage d'ange. Qu'est-ce que j'ai dis? N'importe quoi!
- C'est ici l'endroit que tu voulais me montrer? demande-t-il la bouche pleine.
Je secoue négativement la tête en souriant.
- Encore un peu de patience! Tu vois le vitrail en forme de cœur là-bas? demandais-je en montrant du doigt notre destination. C'est là que l'on va. Par contre, pour y monter, il va falloir faire un petit peu d'escalade.
Il sourit. Je sens mal la suite...
- Enfin un truc que je sais faire! Cette fois princesse, les rôles vont tourner! C'est toi qui sera à la traîne!
- Princesse? mais oui, c'est ça. Ne m'appelle plus jamais comme ça.
- Ok, ok, pas besoin de t'énerver... Princesse, dit-il en riant.
Ah làlà... Ce mec est irrécupérable... Je lève les yeux au ciel et lui fais signe de passer devant. Il saute et s'accroche aux gravures, qui, à notre avantage, sont assez profondes, nous permettant une meilleure accroche au mur. Je respire un grand coup. Je déteste ce passage. J'ai beaucoup de mal à atterrir correctement derrière. Je m'élance et me réceptionne gauchement de l'autre côté. Sentant mes pieds glisser en arrière, je mouline dans le vide avec mes bras pour essayer de me recoller à la paroi et retrouver mon équilibre. C'est peine perdue, mon corps bascule en arrière. Mes pieds quittent le petit rebord sur lequel je reposais. Comprenant que maintenant, plus aucune solution n'était possible pour retrouver mon équilibre et que j'allais tomber entre ces bâtiments, je fermais les yeux et attendis ma fin malheureusement proche. Je pousse un cri aigu et mon corps vacille dans les airs...
*
Chuis trop contente ! On a dépasser 2600 mots avec Erilys ! ( en deux jours seulement )
Dance de la joie !
Je vous fais de gros gros bisous ! ❤
Morgane
Avis ?
Critique /conseil ?
N'ésitez pas !
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