Chapitre XIIILa « pièce de théâtre »


Anaïs

Je le regarde, tout comme Kirei, surpris. Il fait un mauvais sourire. Je le sens mal...

« On a qu'à tout simplement t'en trouver un, de « petit-ami ». » , sourit-il, avec un mauvais sourire.

Je m'étouffe avec ma salive, l'idée ne m'ayant jamais traversée l'esprit. Je le regarde dans les yeux, les joues en feu.

« Par... Pardon... ? , demande-je en tentant de garder mon calme. Tr... Trouver quoi... ? , questionne-je, espérant avoir mal compris.

- Quoi... ? Tu n'aimes pas cette idée ? Pourtant, tu pourrais être sauvé de ta situation actuelle... , dit-il en soupirant, le sourire aux lèvres. Tu ne penses pas ? »

Je ne dis strictement rien, sous le choc. Kirei, à ma grande surprise, éclate de rire et Lancer ricane doucement. Je les regarde, abasourdie, ne sachant que dire.

« Et je peux savoir comment je suis censée le « trouver » ? , m'énerve-je, n'appréciant pas du tout l'idée.

- Oh, je suis sûr que Kirei connaît du monde. , se tourne-t-il vers le prêtre.

- Oui, en effet... Si on leur propose quelque chose en échange, ils accepteront... , réfléchit-il, semblant déjà avoir des idées de personne.

- Euh... , commence-je, voulant les couper dans leurs idées tordues.

- En homme, il n'y en a pas tant que ça... Emiya Shirô, mais tu ne peux pas l'utiliser. Il y a également Kuzuki Sôichirô...

- Mais c'est un adulte. Et il est prof dans le lycée. Sans parler du fait qu'il est trop bizarre... Je vais me faire tuer par Caster, moi, sinon... » , dis-je avec une sueur froide dans le dos rien que d'y penser.

Les trois hommes me regardent de travers, se posant tous la même question.

« Comment sais-tu qu'il est un Master et qu'il possède Caster ? » , me demande avec jugement Kirei, presque inquiet de ma source d'information.

Je réalise ma grosse bêtise et rigole jaune, ne sachant que dire.

« Oh, euh... Je... J'ai... J'ai découvert ça... par hasard... ? » , avale-je avec difficulté ma salive.

Je sens leur regard pesant sur moi et bouge mes mains en face de moi, essayant de dédramatiser la situation.

« Pas de soucis ! J'expliquerai après, il n'y a pas de problème ! »

Alors que Gilgamesh s'apprête à dire quelque chose, Kirei soupire et se tourne.

« On verra ça après, oui. »

Mon Servant ne dit rien et s'asseoit, se posant toutes les questions possible. Lancer est aussi sur ses gardes, tentant sans doute de se souvenir de ce qu'il avait pu voir de moi pour répondre à sa question.

« Sinon, qu'est-ce que nous disions... Ah. Oui. Tu ne veux pas non plus de Kuzuki Sôichirô. , soupire-t-il, me trouvant presque difficile. Sinon, qui a-t-il d'autres... ? »

Je m'apprête à rouspéter, mais il semble trouver une solution bien, et je dois bien avouer que je suis effrayée à cette idée.

« Il y en a encore un autre..., tape-t-il dans ses mains. Et tu dois le connaître, lui aussi ! » , sourit-il.

Je le regarde de travers, réfléchissant à la dernière personne dont il est en train de réfléchir. Je réalise qui est ce dernier et ma bouche souffre sans sortir un seul mot. Il ne reste qu'un seul homme possible. Un de mon âge – ou en tout cas très proche. Je dirais même qu'il est dans ma classe.

« Qui a-t-il ? Pourquoi ne dis-tu plus rien ? L'idée te plaît ? » , ricane Kirei qui doit se douter de la réalité des choses.

Je n'arrive à strictement rien dire. Il est le personnage que je déteste le plus dans la série Fate, dans tout ceux où il apparaît. Je le déteste au point de vouloir le tuer quand je le vois. Son nom ?

« Jamais. , dis-je, franche.

- Ah oui ? Pourtant, il ne reste que lui... , constate le prêtre avec un air de méchanceté.

- Jamais. Je préfère mourir. , réplique-je de suite.

- Oh ? Je vois que tu ne l'apprécies pas... Tu es vraiment difficile... , souffle-t-il en haussant des épaules.

- C'est le pire de tous. S'il pouvait mourir maintenant, ça m'arrangerait. » , avoue-je avec un brin de dégoût.

Tous les trois me regardent avec de grands yeux. Pourquoi on en est arrivé là, déjà... ? Je lâche un « Tss » et le huitième Servant éclate de rire, n'arrivant pas à se retenir.

« C'est bon. Si c'est pour que la conversation tourne... , commence-je.

- Tu préfères... que je meurs maintenant... ? , demande une voix masculine irrité.

- Oui ! Ce gars m'insupporte depuis le début ! Non... même avant que je ne le vois de mes propres yeux ! En plus, avec ce qu'il fait à... »

Je m'arrête, réalisant un point crucial. Qui est cet homme qui vient de parler ? Et pourquoi il a dis « Je » ? Je réfléchis deux secondes et trouve vite la réponse. Je mets mes mains sur ma bouche pour me faire taire, comprenant la gravité de la situation. Pour autant, Gilgamesh continue de rigoler, à la limite d'en mourir. Cù Chulainn, lui se retient, tout comme Kirei. Ils sont les pires acolytes possible. Vraiment.

Je me tourne doucement vers la personne qui vient de rentrer, un peu embêtée.

« Tiens... Mais ça ne serait pas Matou Shinji... ? » , constate-je avec un peu de gêne.

Le dénommé Shinji me dévisage, horripilé par ce qu'il venait d'entendre. Après tout, il avait raison : je parlais de lui. Eh oui : ce gars est le dernier Master masculin dont me parlait ce satané prêtre, celui dont je viens crier tout haut que je ne souhaitais que sa mort. Je regarde d'un coup d'œil Kirei mais ce dernier continue de rigoler avec les deux autres gignoles.

« Et ça vous faire rire, tous les deux ?! » , hurle le gars de ma classe, hors de lui.

Tous les deux... ? Je regarde les trois hommes qui sont tous dans mon champ de vision. Lancer, qui semble comprendre ce qui m'étonne me fait une croix avec ses bras. Hein ? Ah ! Mais c'est vrai ! Je ne suis pas censée le voir ! Je rigole doucement, constatant ma petite erreur, puis regarde celui qui garde cette église, cherchant une explication. Après avoir repris son souffle, il hausse des épaules.

« Je l'ai fais venir, pensant que c'était ce dont tu avais besoin. Je me doutais que tu dirais non à l'autre, donc j'ai pris les devants. »

Le salaud... Il savait déjà que j'allais venir pour ça...

« Mais bon... On dirait que ça part sur de mauvaises bases. , soupire-t-il.

- De toute façon, c'est mort. Jamais avec lui. C'est hors – de – question ! , insiste-je bien sur les derniers mots.

- De quoi vous parlez, vous deux ? Et comment tu le connais, ce prêtre, toi ?! , s'énerve le nouvel arrivant.

- La ferme, toi ! On t'a pas causé ! Et je peux connaître qui je veux, que je sache ? On se connaît pas, donc je vois pas pourquoi je devrais tout t'expliquer ! , m'énerve-je après l'intrus.

- Pardon ?! Qui t'as permis de me parler comme ça ?! » , hurle Shinji, n'appréciant pas mon comportement.

Je souffle, prête à le frapper. Ce type tente de draguer toutes les filles qu'il voit, il a même essayé avec Tôsaka Rin, mais ça a été un échec et mat. Déjà, ça commence mal... En plus, il est un gros pervers, capable de tout. Et pour sa pauvre « sœur », Matô Sakura... Ce qu'il ose lui faire... Je frémis rien qu'à cette idée et me retiens de frapper ce gars. Après tout, je ne suis pas censée savoir tout ça. Je suis censée ne rien savoir...

Je tourne les talons, agacée par cette mauvaise blague.

« C'est bon, je rentre. J'en ai marre. , rouspète-je.

- Oh... Anaïs-chan... » , s'amuse à dire Kirei.

Qui t'as permis de m'appeler comme ça, connard ?! On n'a pas élevé les cochons ensemble ! Shinji regarde de travers le prêtre, et je comprends un peu mieux. Sans doute veut-il faire comprendre que je suis une très grande connaissance à lui, pour noyer le poisson dans l'eau... Le Master, par contre, n'est pas d'accord de me laisser partir comme ça.

« Eh ! Par contre, j'aimerai bien savoir pourquoi on m'a fais venir ici ! , crie-t-il, en ayant plus que sur la patate.

- Oh, elle cherchait quelqu'un pour jouer une « pièce de théâtre » ! , explique Kotomine avec un petit sourire, calmement.

- La ferme, Kirei ! » , peste-je, en ayant marre de cette histoire à la con.

Kirei ricane et Shinji se pose toutes les questions possibles et inimaginables.

« Hein ? Pièce de théâtre ? , demande-t-il. Ah ! Mais dans ce cas-là, vous avez appelés la bonne personne ! , sourit-il en prenant une pause.

- Oh... Vraiment... ? » , réagit de suite le Master de Lancer, ravi de l'apprendre.

Je souffle, comprenant que ça ne sert à rien de débattre avec eux. Je m'apprête à sortir de l'église mais un bras se pose sur mon épaule et me ramène en arrière.

« Oh... Anaïs... Tu ne vas quand-même pas nous laisser comme ça... si ? »

Je constate que c'est Gilgamesh qui me tiens avec un petit sourire.

« Si. , réponds-je honnêtement.

- Oh, t'es pas drôle... , rigole-t-il en tapotant ma tête. C'est bon, ne t'en fais pas... Kirei t'embêtait juste. On t'avait déjà trouver quelqu'un depuis le début ! » , sourit-il avec gentillesse.

C'est étrange... J'ai encore un mauvais pressentiment... Depuis quand Gilgamesh est-il si gentil... ? Surtout durant la cinquième Guerre Sainte ?

« Et si on s'entraînait... ? , demande-t-il avec un petit sourire. Quoi que... Il n'y a pas besoin, n'est-ce pas ? Après tout, on l'est depuis quelques temps, n'ont ? Pas besoin de s'entraîner pour ta pièce de théâtre ! » , rigole-t-il en posant son front contre le mien.

Euh... Hein ?

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