Chapitre XIIQui est ce « Master » ?


Anaïs

Je détourne la tête, gênée. Merde... J'ai... J'ai plus le choix...

- Ce... Ce Servant n'est pas à moi. , explique-je doucement.

Rin me regarde, visiblement assez agacée.

- Je m'en doute bien, sinon, je l'aurai constaté hier, et celui-ci serait venu à ta rescousse, comme tu étais dans une situation plus que délicate. Tu aurais pu l'appeler avec un sort de commandement. Enfin... Tu n'es pas si bête que ça, donc bon... J'ai encore des doutes. , me scrute-elle du regard.

Je rigole jaune. J'en ai un, oui, mais je n'ai pas de seaux de commandement, donc ça n'aurait servi à rien. Ah ! Mais maintenant que j'y pense... Si je suis réellement son Master, je devrais en avoir, non ? Donc Kotomine ne me fait réellement pas confiance, comme Gilgamesh... Ou bien ils ont oublié... Non, impossible. C'est fais exprès.

- Donc ? , fait Rin, voyant que j'étais perdue dans mes pensées et ne répondais pas à sa question.

J'avale avec difficulté ma salive. Je voyais bien que Shirou se sentait mal de cette situation, mais devait faire avec. Archer me scrutait, semblant réfléchir à quelque chose. Merde... J'ai vraiment pas le choix.

- C'est... C'est le Servant de... ma connaissance... , explique-je doucement, tentant d'éviter de parler de trop.

Les trois me regardent, ne semblant pas réellement satisfait de ma réponse.

- On le sait, ça. , me dit sèchement Tohsaka. Ce qu'on veut savoir, c'est qui. Qui est cette personne ?

Je reste silencieuse, cherchant une réponse. Si je leur réponds directement : « mon petit ami », je ne suis pas réellement sûr que ça va passer... Rin s'avance prêt de moi et approche so visage du mien.

- Réponds-moi. Sinon, crois-moi, je n'hésiterai pas à utiliser la force. , me menace-t-elle avec un froid vraiment incroyable qui me laisse frissonner de peur.

J'avale avec difficulté ma salive. Honnêtement, elle est tout aussi effrayante que dans la série. Mais je l'adore toujours autant, et je n'hésiterais pas à rentrer dans le choux avec elle.

- Je te déconseille de me faire quoi que ce soit. Je suis sous la protection de Kirei. De plus, il ne risque pas d'apprécier, et tu risques de te faire attaquer par son Servant.

Je la regarde dans les yeux, tentant de gagner de la confiance en moi. Elle me regarde, étonnée, lâche un petit sourire mais je la vois bien s'énerver.

- Bon. Au moins, on sait que c'est un homme. Cependant...

Elle se rapproche un peu plus de moi.

- Je te déconseille de me parler comme ça. Je peux te tuer maintenant, si je le veux. Je peux l'ordonner à Archer.

- Mais tu ne le feras pas.

Elle arrête de parler, la bouche légèrement ouverte d'étonnement.

- Tu ne demanderas jamais à ton Servant de tuer quelqu'un sans défense. C'est toi qui t'en chargeras. Seulement, tu as trop d'honneur pour faire une chose pareille.

Je souris légèrement, et je sens de la rage monter en elle. Bon, j'ai été honnête, mais je suis peut-être allé un peu trop loin... Shirou met l'une de ses mains sur l'épaule de Tohsaka pour la calmer.

Je soupire, sentant que ça allait mal se terminer.

Je suis désormais pas très loin de chez moi. Je sens que Lancer me suis, en suivant les ordres de Kirei, mais...

- On est donc chez toi, Suma.

Rin m'a suivie.

- Oui. Elle est vraiment pas très loin de chez moi !

Et Shirou aussi.

- Hum.

Tout comme Archer. Bien évidemment. J'ai tenté de trouver l'excuse : il faut que j'y aille. Seulement, ils sont restés avec moi, souhaitant vraiment une réponse.

- Bon. Comme tu ne sembles pas vouloir nous répondre, je vais demander à ta famille. Je pense que tu n'es pas aussi sotte que ça pour en parler à tes parents, mais bon, on ne sait jamais.

Rin me dit ça, tout naturellement, tout en s'approchant de la porte, prête à frapper.

- Stop !!! , m'écrie-je, effrayée.

Elle s'arrête et tout le monde me regarde. Je n'ai pas envie que mes parents apprennent tout ça.

- Ils n'ont pas besoin de s'inquiéter. Tu as gagné, je vais tout te dire...

Elle se tourne vers moi, et je sens les regards bien sur moi.

- Ce... Ce Master... est... est...

Leur regard est de plus en plus pesant. Je deviens légèrement rouge.

- Mon petit-ami.

J'ai lâché ça d'un coup, assez bas, mais ils m'ont entendue. Je deviens rouge comme une tomate et je vois leurs yeux s'agrandir.

- Ton... Ton... , fait Shirou, rouge aussi, ne s'y attendant pas.

- Ton petit-ami ?!?! , s'écrie Tohsaka, rouge comme une tomate.

Je détourne le regard. Punaise... Maintenant, je suis censée dire quoi, hein ?!?! Archer me regarde de haut en bas.

- Mais je croyais que tu venais d'arriver... ? , fait-il, perplexe.

Les deux autres reviennent à la réalité. Merde... Je te l'avais dis, putain, Kirei !!!!! Tu vas voir, quand je vais te revoir, toi... !!!!

Je laisse de côté ma colère contre ce foutu prêtre puis cherche une excuse le plus rapidement possible.

- Je... Je le connaissais déjà vaguement avant. , explique-je, tentant de cacher le mensonge le plus possible. On a fais plus ample connaissance ici. D'ailleurs, il venait souvent me voir, à l'hôpital. On est sorti ensemble, depuis...

- Et comment es-tu au courant ? , me demande Rin, perplexe. Il aurait dû te le cacher !

Je soupire.

- Eh bien... Après avoir sauvé l'homme qui est à l'église grâce à Kirei, j'ai trouvé étrange qu'il en sache autant sur moi. J'ai tenté de lui poser des questions, mais il ne m'a rien expliqué. Et comme je ne connaissais réellement que lui, eh bien... Je suis partie chez lui. Sauf qu'à ce moment-là, il était avec son Servant.

Tout le monde m'écoute attentivement.

- Je lui ai posé toutes les questions à propos de Kirei, de ce Servant sous mes yeux... Bref. De tout, quoi. Et il n'a pas pu me cacher les choses. Quand je suis revenue voir celui qui a été blessé par ma faute, j'en ai profité pour dire à Kirei que j'étais au courant de tout, et je lui ai posé quelques autres questions sur tout ça.

J'espère que mon histoire est potable... En tout cas, elle a l'air de l'être.

- Très bien. Je vois. , fait Rin, pensive. Je comprends mieux. Et qui est cet homme ?

Je rougis. Comment je suis censée répondre à cette question.

- Je... Je ne vais tout de même pas tout vous dire, non plus ! Je n'ai pas envie qu'il n'ai de problèmes !!! Si vous voulez vraiment lui dire quelque chose, je le lui dirai directement, mais c'est tout ! Et puis, vous avez qu'à chercher un peu !

Je gonfle mes joues, agacée, et viens de tilter la bêtise que je viens de dire. Oh non... Qu'est-ce que j'ai dis... ? Rin et Shirou sourissent.

- Très bien. Dis-lui donc que nous souhaitons faire un marché avec lui, et que nous connaissons déjà beaucoup de choses. Dis-lui aussi que nous connaissons tes capacités. Enfin bon... Je suppose qu'il est déjà au courant, n'est-ce pas ?

Je ne dis rien.

- Ensuite, eh bien... Nous ferrons des recherches. Je suppose qu'il est dans l'établissement, n'est-ce pas ?

Je rougis par réflexe, ce qui lui donne une affirmation. Si elle savait que je faisais la comédie et que j'étais juste gênée de mentir sur un sujet pareille et de m'inventer une vie...

- Très bien. Dans ce cas, nous allons te laisser. Passe une bonne fin de journée, Suma ! , me salue-t-elle, ayant complètement perdue son agressivité de tout à l'heure.

Je les regarde partir, dépitée et un peu effrayée. Je sens la grosse merde arriver.

Je rentre chez moi, et repars presque directe, trouvant comme excuse qu'il faut que j'aille voir à l'église si le celui qui est blessé va mieux. Je regarde à droite et à gauche, m'assurant que personne ne va me suivre, et j'arrive très rapidement à l'église, essoufflée.

Gilgamesh et Kirei étaient en train de parler. Ils se tournent vers moi et sourient, amusés de me voir dans cet état-là. Lancer, qui m'avait suivie, reprend sa forme matérialisée et se met sur le côté.

- Je... Je suis mal... , fais-je, à bout.

Kirei lâche un gros soupire.

- Qu'est-ce que tu as fais, encore ? , me demande-t-il, blasé.

Je me mets en face de lui et lui lance un regard noir.

- Non mas oh ! Tu te fous de moi, de me parler sur ce ton ?! Je te signale que c'est de ta faute, si je suis dans la merde, à cause de ton idée à chier !!! , m'écrie-je, folle de rage. Tu ne sais pas comment j'ai galéré !! Et maintenant, ils sont persuadés que cet homme inconnu au bataillon est dans l'établissement ! Tu crois que s'ils découvrent que ce n'est pas le cas, je vais m'en sortir comment, hein ?!

Il me regarde, étonné, puis pouffe de rire. Je vois Gilgamesh se retenir et je gonfle les joues.

- Dans le pire des cas, tu peux toujours demander de l'aide à Gilgamesh. , me dit le prêtre doucement.

- Te fous pas de moi. Si j'avais les seaux de commandements, j'y réfléchirai peut-être, mais tu crois que je vais en utiliser pour de simples bêtises comme ça ?! Surtout à cause de toi ?!

Il semble tilter à ce moment-là.

- Ah oui, c'est vrai... J'avais oublié. , fait-il avec un sourire pas du tout convaincant.

Je lui lance un regard des plus noirs, ayant bien compris qu'il se foutait clairement de moi. Gilgamesh soupire et se relève doucement et s'approche de moi.

- Je pense qu'il y a tout simplement une meilleure solution.

Je le regarde, tout comme Kirei, surpris. Il fait un mauvais sourire. Je le sens mal...

- On a qu'à tout simplement t'en trouver un, de « petit-ami ». , sourit-il, avec un mauvais sourire.

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