Chapitre VIILe plan


Anaïs

Je me lève, complètement K.O. . À cause de toute ses bêtises, je me suis couchée super tard, hier ! Je prends mon petit-déjeuner et fais tout ce que j'ai à faire avant de sortir pour aller à l'établissement.

Je réfléchis pendant tout le trajet. Si Gilgamesh m'accompagne... Je risquerais d'avoir des problèmes car les Masters comprendraient tout de suite que c'est mon Servant. Si j'y vais sans lui et que pour une raison x ou y, comme celle où je suis en ce moment avec Rin et Archer, ça serait mieux qu'il soit là, à côté de moi, pour me protéger au cas où... Non. Je n'ai pas envi qu'il ai déjà des problèmes. Au pire, s'il m'arrive quelque chose, il pourra toujours redevenir le Servant de quelqu'un d'autre, vu qu'il a une vie en chair et en os, maintenant, et qu'il n'a plus besoin de vrai Master pour survivre, comparé aux autres.

J'arrive très rapidement à l'établissement, à ma grande surprise. Tiens... Qu'est-ce que fais Shirou ici ? Il attend patiemment devant l'entrée quelqu'un, je suppose, puisqu'il regarde à droite et à gauche. En me voyant, il sourit et se rapproche de moi. J'ai comme un mauvais pressentiment, là...

- Ah ! Anaïs ! Bonjour ! , me fait-il, le sourire aux lèvres.

- Ah ! Euh... Bon... Bonjour... , fais-je, m'inclinant respectueusement.

- Je sais que ma demande est un peu direct, mais... Est-ce que tu pourrais venir chez moi, ce soir ?

He... HEIN ?!?!?!

*

Shirou, la veille

Après la tentative de meurtre de Rin à mon égard et la course poursuite que j'ai eu avec Rider, Rin Tohsaka et avons décider sous la même voile. Une fois de retour chez moi, très tard le soir, la première chose dont elle m'a parlé a été très surprenant. On est assis, Saber, elle et moi, autour de ma table.

- Shirou. , me fait-elle, en buvant dans sa tasse de thé. Il faut que je te parle d'un gros problème. Un plus gros problème encore que Berserker.

- Un plus gros problème que Berserker... ? , fais-je, pas du tout rassuré par la nouvelle. C'est possible, ça ?

- Oui. Dis-moi, est-ce que tu vois Archer ? , me demande-t-elle, reposant sa tasse.

- Archer ?

Je regarde à droite et à gauche. Je ne vois rien du tout, à part nous trois.

- Ne t'en fais pas, c'est tout à fait normal. , me sourit-elle, pendant qu'Archer apparaît sous mes yeux à côté d'elle. Normalement, personne n'est capable de les voir. Même les Masters sont obligés d'utiliser une puissance magique colossale pour ça.

- Attends... Tu as bien dis « Normalement »... ? , la regarde-je avec des yeux ronds.

Elle soupire.

- Oui. Et c'est ça le problème. Il y a une fille qui est capable de les voir.

- Attends, attends, attends !!! , m'écrie-je, me relevant d'un seul coup. Co... Comment peux-tu en être sûre ?! Vous... Vous avez déjà enquêté ?! Dis-moi qui est cette fille !

- Calme-toi... Je vais tout t'expliquer. , tente-t-elle de me rassurer.

Je me rassois et Saber et moi nous regardons, sentant les gros problèmes arriver.

- Bien. Cette fille est dans notre établissement et tu l'as connais. Il se trouve qu'elle se promenait dans les couloirs avec ses nouvelles amies et elle m'a regardée surprise. Je ne connaissais pas sa tête. Les filles l'accompagnant me l'ont alors présentée, tout comme elle s'est présentée. Jusque là, j'avais trouvé étrange sa réaction en me voyant, mais je me suis dis que ce n'était pas grave. Seulement...

Elle prend une pause et soupire.

- Il se trouve qu'Archer a senti une drôle de sensation. Au moment où on partait chacune de notre côté, Archer et elle se sont retournés. Archer voulait savoir c'était quoi cette sensation étrange qu'il avait d'elle et... il se trouve qu'ils se sont tout les deux regardés dans les yeux. Comme Archer trouvait ça étrange, il a décidé de vérifier pendant les cours et en effet, elle l'a bien vu en train de guetter devant la porte.

- C'est pour ça qu'elle était si pâle... , constate-je, comprenant mieux la situation.

- Mais ce n'est pas tout. Comme je ne comprenais pas comment c'était possible et surtout, voulant vérifier qu'elle puisse être une alliée pour moi à ce moment-là, j'ai demandé à Archer de la surveiller et voir où elle va, pendant que je m'occupais de ton cas. Mais quand Archer est revenu...

Elle s'arrête. Je le sens mal.

- Il l'a vue avec un Servant ?

- Non. Elle est rentrée chez elle et ensuite, elle est partie en direction de l'église. L'église Kotomine.

Saber et moi la regardons avec de gros yeux. Non... C'est pas possible...

- Elle a donc un lien avec la Guerre Sainte ? , parle enfin Saber. Elle est alliée avec Kotomine et... est donc une ennemie... ?

- Je ne sais pas. J'ai appelé Kirei le plus vite possible et je lui ai demandé des explications direct. Il m'a dis qu'il y avait un homme qui était tombé d'un seul coup devant chez elle, sans aucune cause apparente, devant elle, qui plus est. Depuis, cet homme est à l'église et elle vient voir régulièrement s'il va mieux.

Ça peut-être possible, mais... C'est quand même trop beau pour être vrai.

- C'est pour ça que je compte régler ce problème au plus vite. , dit-elle, ferme. Shirou, je sais comment on va faire pour savoir réellement son identité.

Saber et moi regardons Archer et elle sérieusement.

- Il faut lui parler directement, à cette fille. Moi, ça ferait trop étrange, surtout qu'elle a vu Archer donc elle ne nous dira rien du tout. Par contre... Vous vous entendez bien, tout les deux, non ?

- Attends... Déjà, cette fille... Pour être sûr, c'est...

- Oui. C'est la nouvelle de l'établissement. La nouvelle fille dans votre classe. Anaïs. LA Anaïs.

Je reste dans mes pensées. Pourquoi elle... ? Comment ça se fait... ? Et puis, c'est vrai qu'on s'entend bien, mais...

- De ce fait, je voudrais que tu lui proposes de venir chez toi.

- Pourquoi donc... ? , demande-je, pas sûr de tout comprendre.

- Mlle Fujimura vit ici, non ? Elle est sa prof principale, donc elle devrait être encore plus rassurée. De plus, si tu lui demandes de travailler l'anglais avec elle, elle saura qu'il y aura aussi Mlle Fujimura qui pourra venir vous aider. Je pense que comme ça, elle se sentira plus à l'aise. Et puis après... Tu lances la discussion sur la Guerre Sainte. Saber la surveillera de loin, pour être sûr qu'elle ne fasse rien de suspect. Tu essayes de la faire parler. Procède comme tu le souhaites, mais il faut qu'on arrive à sa voir si elle fait réellement partie de cette Guerre Sainte. Compris ?

Je soupire.

- Je veux bien, mais... Je ne sais pas si je vais réussir, moi... , dis-je.

- Ne t'en fais pas. Je me charge du reste.

Du reste... ? J'ai comme un mauvais pressentiment, mais bon... J'accepte un peu à contre cœur. J'espère que Tohsaka se trompe. Cette fille... Je pense qu'il y a quelque chose. Je le sens. Quelque chose qui me fait dire... qu'il ne faut pas qu'elle participe à cette Guerre. Déjà, elle n'est pas en état pour (il ne faut pas oublier qu'elle vient à peine de ressortir de l'hôpital depuis dix ans), mais il y a quelque chose d'autre...

- Master. , me fait d'un seul coup Saber. Je ne vous en avais pas parlé, mais... Hier soir, quand vous m'avez invoquée, au moment où je me battais avec Lancer... Lui et moi avons vu une jeune fille, habitant non loin d'ici. Comme tout témoin doit être éliminé, Lancer s'est lancé à sa poursuite, mais... , me fait-elle, s'en voulant énormément.

- Attends ! , la coupe-je. Tu veux dire qu'il y a quelqu'un habitant non loin d'ici qui est décédé à cause de nous ?! Mais... On en aurait entendu parler...

- Je pense aussi. Quand vous êtes parti en cours, je suis partie voir ce matin dans cette maison mais elle était habitée. Il y avait une famille qui y habitait et qui ne semblait avoir subi aucun trouble. Quand ils m'ont vue, ils m'ont un peu parlée et j'ai appris à ce moment-là qu'elle était partie après quelque chose de grave hier mais qu'elle va bien et qu'elle est revenue. Elle est même partie en cours aujourd'hui.

- En... En cours... ? , fais-je, surpris.

- Oui. Ils paraient qu'ils sont étrangers et sont là que depuis peu, depuis que leur fille est sortie de l'hôpital.

- Je vois... Archer, tu m'as bien dis qu'elle habitait dans les environs, n'est-ce pas ? , fait Rin à son Servant.

- Oui. , répond-t-il. Elle habite vraiment à côté. Il y a d'ailleurs de forte chance que ces deux filles soient une seule et unique personne.

- Alors, on a qu'à aller chez elle, non ? , fais-je, un peu plus rassuré.

- Non. Peut-être que ce sont deux personnes distinctes, ce qui pourrait être une perte de temps et qui sait ? Si elle apprend ça, elle va encore plus paniquer. Et puis, si c'est bien elle... Comme on sera chez elle, elle pourrait très bien nous faire une embuscade.

- Hum... Tu n'as pas tort. , fais-je.

- Shirou, je préfère qu'elle vienne moi aussi ici. De ce fait, je pourrais voir si cette fille est bien la même que celle que j'ai vu et puis, je pourrais être sûre de pouvoir vous protéger en cas de danger. , me dit Saber, des plus sérieuses.

- Comme vous voudrez... , soupire-je.

On continue de parler pour mettre en place un plan pour nos prochains combats une grosse partie de la nuit...

*

Anaïs

- Euh... Co... Comment ? , dis-je, perdue.

- Est-ce que tu pourrais venir chez moi, ce soir... ? , me demande-t-il, un peu gêné.

- Mais... Pou... Pourquoi... ? Je... Je... , commence-je, complètement perdue.

- Comme tu as un bon niveau en anglais, j'aimerai bien que tu m'aides un peu, en fait... Même si il y a Fuji... Fujimura-sensei... , se reprend-t-il. C'est beaucoup plus intéressant de s'entraider entre amis, non ? Et puis, comme ça, je pourrais t'aider sur d'autre matières et on pourra parler tous ensemble, avec Fujimura-sensei et Sakura ! , me sourit-il.

- Eh bien... Je... Il faut d'abord que je vois avec mes parents et...

- Ne t'en fais pas, Fujimura en a déjà parlé ce matin avec eux. Je savais que ça risquait de poser problèmes et puis, elle pense qu'il faut que tu sortes un peu de chez toi pour te replonger dans le monde extérieur. , me sourit-il.

En fait, je n'ai pas le choix...

- Allez, s'il-te-plaît... , me supplie-t-il.

Je n'ai pas le choix. Merde... J'espère que ça sera rapide... Je sens le piège à plein nez, mais... je peux pas refuser. Surtout si Fujimura-sensei et est partie voir mes parents...

- Si tu veux tant... Par contre, il faudra faire ça rapidement, hein ? J'ai beaucoup de choses à faire.

- Oui, oui, oui ! Merci, Anaïs. Merci infiniment ! , me salue-t-il.

La cloche sonne pile à ce moment-là. C'est déjà l'heure... ?

- Bon, on y va ? , se tourne-t-il vers moi en me faisant signe de venir avec lui dans la salle de classe.

- O... Oui...

Je le suis jusque dans la salle. Seulement... je n'aurais jamais dû accepter cette proposition. Je le savais, mais... j'aurais dû refuser tout de même. Je ne pensais pas tomber dans un piège comme ça. Surtout venant de la part de Shirou. Je me suis fais complètement avoir.

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