Chapitre ILe réveil
Anaïs
Dix ans... Dix ans que je suis restée dans le coma. Dix ans... Dix ans de ma vie perdue...
Quand je me suis réveillée, mes parents n'étaient pas là. Il n'y avait personne. Une des infirmières qui passait par là pour s'occuper de quelqu'un d'autre m'a vue bougée. Sur le coup, elle n'a pas réussi à bouger mais elle s'est précipitée vers moi et a regardé si j'étais réellement en train de me réveiller car elle croyait rêver. C'était une japonaise. Je comprenais tout ce qu'elle disait, alors que j'apprenais le japonais, avant de tomber dans le coma.
Elle était partie prévenir tout les autres et il paraît que ça a fait la une des infos. Pleins de personne me posait des questions mais moi, je ne voulais pas leur répondre. J'avais mal... Tellement mal à mon cœur.
Mes parents n'étaient pas là, ce jour-là. Ils étaient en France et venait me voir le plus qu'il le pouvait grâce à l'État qui payait leur voyages presque tout le temps, étant donné que j'étais devenue une fille des plus connue en France grâce à mon coma soudain en pleine rue dont personne n'a compris l'origine. Seul un homme a dis que vu mon état, je devrais rester dans le coma pendant dix ans. Chose qui c'est produite. Qui était-ce ? Personne ne le sait. Il paraît qu'il s'est occupé de moi pendant quelque temps puis a disparu.
Mes parents sont arrivés le plus tôt qu'il le pouvait. Ils se sont occupés de moi tout de suite et étaient tellement heureux ! Ils ont bien vieilli... Moi, j'ai gardé mon apparence de fille de 15 ans. Quelques temps plus tard, c'est mes deux sœurs qui sont apparues. L'une a désormais 24 ans et l'autre 21. Elles sont toutes les deux mariées, ce qui a été un grand choc pour moi. Moi qui était la plus grand,e je me retrouve être la plus petite.
J'ai dû rester dans mon lit d'hôpital pendant une semaine. Comme j'allais mieux ensuite, on m'a laissée de nouveau sortir mais il fallait que je réapprenne normalement à marcher. Pourtant, je n'en ai pas eu besoin. Je me rappelais parfaitement le français, je savais aussi très bien parler anglais et japonais, ce qui a été un choc pour tous. Les médecins eux-mêmes ne comprenaient pas et je suis devenue une célébrité mondiale sans le vouloir. Heureusement, on m'a laissée tranquille. Les japonais sont bien pour ça !
Au bout d'une semaine, je suis sortie de l'hôpital et mes parents, ayant peur des problèmes, m'ont un peu enfermée à la maison, avec toujours quelqu'un avec moi. Ils me chouchoutaient, comme mes « petites » sœurs et leur maris. D'ailleurs, Eloïse, la plus grande désormais, est enceinte. Ça m'a fait plaisir d'entendre ça.
Au bout d'une semaine, mes parents sont venus me voir pour me parler sérieusement.
- Anaïs. , fait mon père.
- Nous voudrions parler quelque chose d'important... , poursuit ma mère.
Je les regarde, pensive.
- On voudrait savoir ce que tu veux faire, maintenant. Tu as loupé beaucoup d'école, on le sait. Seulement... , fait ma mère.
- On voudrait savoir. Veux-tu retourner à l'école en France, où il faudra que tu rattrapes ton retard, ou bien...
- Veux-tu travailler ici, au Japon, à Fuyuki ? Vu que d'une manière exceptionnelle, tu a appris à parler japonais... On veut te laisser le choix. On ne sait pas ce qui c'est passé ce jour-là, vu que tu ne sembles pas, toi non plus, le savoir, alors... On voudrait que tu choisisses.
J'écoute mes parents, le sourire aux lèvres. Je vais... pouvoir travailler ici... ? Pour de vrai... ? Mes yeux deviennent alors des étoiles et je leur saute dessus.
- Je vous aime, je vous adore ! J'aurai tellement voulu rester ici... Mais vous me le proposez... Merci ! Merci infiniment !
Mes parents ont souri et nous avons parler de quel établissement je pourrais rejoindre. Après que le choix a été fais, ils ont décidé d'aller m'inscrire tout de suite. « Plus tôt tu y seras, et plus tôt tu pourras de nouveau reprendre une vie normale ! », disaient-ils. Je souris. Oui, bien sûr... Une vie normale...
En vérité, je me souviens de tout. Pourquoi je me suis retrouvée dans un coma pendant dix ans, qu'est-ce qui s'est passé. J'en souffre, même. Seulement, comment pourrais-je expliquer ça ? On me prendrait pour une folle qui se serait droguée juste avant, cause du coma. Personne ne me croirait. En plus... qui croirait qu'un homme est venu me voir en parlant de Guerre Sainte, chose qui n'existe en temps normal seulement dans les mangas, animes et jeux de Fate et qui plus est, qui est censé être inconnu du grand public ! Si ça existe réellement... le fait de parler de ça, je risque de mourir et le monde entier risque d'avoir de gros problèmes... Donc, mieux vaut que je me taise. Pour le bien de tous.
Seulement, la vision de cet homme me terrifie. Plus que tout. Je ne sais pas ce qu'il veut, pourquoi il a fais ça et ce qu'il racontait ce jour-là. J'ai juste un mauvais pressentiment... Je sens... Je sens ce terrible pressentiment...
Aujourd'hui, on est le 1 février. Mes parents, quand ils sont revenus, m'ont annoncée que je pourrais visiter l'établissement dès demain, pour me ré-habituer à la vie scolaire. Je me demande comment ça se passe, là-bas, la vie de scolaire...
Je me suis couchée tranquillement, mes sœurs et leur maris excités que je puisse retrouver une vie normale, tout comme mes parents. Moi, j'étais heureuse de pouvoir vivre enfin au Japon. Seulement... je sentais qu'il y a un truc qui cloche... mais quoi ?
Le lendemain, je me suis réveillée tôt. J'ai préparé mes affaires et suis partie tard vu que mes parents voulaient être sûr que j'aille bien. Ils m'ont conduis jusqu'à l'établissement et je suis rentrée. Cet endroit... C'est exactement le même. Exactement le même que dans Fate Stay/Night. Je me sens mal. Très mal... Il y a quelque chose qui cloche, mais quoi... ? Je fais comme si tout va bien. Un professeur arrive et me voyant, me fonce dessus.
- Ohhh !!! Une nouvelle tête ! , s'écrie-t-elle. Je suppose que tu es la petite nouvelle qui visite l'établissement aujourd'hui, n'est-ce pas ? Tu es... , fait-elle, réfléchissant.
- Fujimaru-sensei... ? , fais-je, déconcertée de la voir.
Elle me regarde, surprise.
- ? Tu me connais... ?
Elle me regarde de haut en bas.
- Hum... Il me semble pas pourtant t'avoir vu un jour... On se connaît... ?
Merde. La boulette. Mais attends... Qu'est-ce qu'elle fout ici ?! Pourquoi personne ne dit rien ?!
- Madame ! Arrêtez ! Vous allez lui faire peur ! , fait un gars s'approchant de nous.
- Ouais, c'est clair ! Vous êtes vraiment une tigresse ! Vous savez pas être calme, hein ? , poursuit son ami.
Il rigole tout les deux et la prof s'énerve... comme une tigresse. Comme dans Fate... Elle se tourne vers moi et me regarde, surprise.
- Tu ne vas pas bien ? , fait-elle, mettant sa main sur mon front. Tu es vraiment toute blanche.
- Madame, c'est de votre faute ! , fait le premier élève.
- Ouais ! Tu as besoin d'aller à l'infirmerie ? Ne t'en fais pas, elle est toujours comme ça... , me rassure le deuxièmes en rigolant.
- Vous allez vous taire, bande d'idiots ?! Vous allez lui faire peur !! , s'écrie Fujimura-sensei, vénère.
Elle les balaye avec son sac et se retourne vers moi, calme.
- Tu es Anaïs, c'est ça ? C'est bien toi ?
Les deux élèves me regardent, surpris. Je rougis légèrement de gêne et serre encore plus mon sac, ne sachant pas comment réagir.
- Anaïs... ? LA Anaïs... ? , font-ils.
- Ne te force pas, surtout, d'accord ? Peut être que tu sens un peu mieux, mais c'est normal que tu ne te sentes pas forcément très bien. Tu n'as pas besoin de te forcer. Si tu as besoin de te reposer, tu me le dis, d'accord ? Il faut que tu y ailles petit à petit. , me fait-elle, extrêmement sérieuse.
J'acquisse légèrement après un temps de surprise et de blanc. Elle me tapote la tête gentiment.
- Bien. Allez, tu viens ? Je vais te faire visiter l'établissement. Je serais ta professeur principale, d'accord ?
- Ohhh ! Elle sera dans notre classe ?! , font les deux gars ensemble, surprise et joyeux.
- Oui, alors tenez-vous bien, compris ?! , fait-elle, énervée.
- Oui, oui, oui, professeur ! , font les deux élèves.
- Je m'appelle Koseki ! Enchanté ! , fait le deuxième élève.
- Moi, Tsuno ! Heureux de faire ta connaissance ! , me fait le premier.
Je souris. Je vois... Ils sont vraiment gentils, ici...
- Je... Je m'appelle Anaïs... Ravie faire votre connaissance. J'espère que l'on va bien s'entendre. , fais-je, m'inclinant un peu maladroitement devant eux.
Ils me sourient et la sonnerie sonne.
- Allez, foutez le camps d'ici, vous ! Allez en classe !
- Mais on a cours avec vous, là ! , fait Tsuno.
- Je viendrais en retard. Allez en cours et foutez-nous la paix ! , fait-elle, les poussant pour qu'ils partent.
- Oui, oui, oui ! , fait Koseki.
Ils partent tout les deux et nous laissent seules toutes les deux.
- Viens avec moi. Tu vas venir dans la classe, faire la connaissance de tout le monde et on va les laisser tranquille après pour visiter le lycée, compris ? , me fait-elle gentiment.
On dirait... une grande sœur, plus qu'une prof. Elle doit s'inquiéter pour mon cas. Mais le truc qui m'inquiète le plus, c'est... Si tout est bien comme je le pense, avec cette prof, dans sa classe, il y a... Non. Impossible. C'est juste une coïncidence.
Malheureusement, je me suis vite rendue compte que ce n'était pas qu'une coïncidence. J'ai vite compris mon erreur. Ils étaient là, eux aussi.
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