Chapitre 31 - quelque chose empêche d'arriver à ses fins

Ensuite, si tout se passait bien, elle pourrait retrouver Paul, et ça, c’est lui qui le lui avait dit. Elle n’aspirait qu’à une seule chose, qu’il pose à nouveau ses mains sur les parties les plus secrètes de son corps. Les sensations qu’il lui avait fait découvrir étaient tellement intenses que désormais elle savait qu’elle ne pourrait plus jamais vivre sans lui.

« Boooooong… Boooooong… » Le ton funeste et lent de la sonnerie du téléphone de Fanny  s’échappa de l’appareil.
Chagrinée, elle attrapa le petit appareil dans sa poche et fit glisser son doigt sur l’écran pour découvrir le nouveau message arrivé.
« Réquisitionner Delarbre Jean-François ».
La lecture de ce nom lui fit écarquiller les yeux. Jamais auparavant elle n’avait eu à procéder auprès d’un humain qu’elle côtoyait de manière régulière. Et dans le cas présent, Jean-François Delarbre était son professeur de sciences naturelles. Un homme qu’elle voyait tous les jours, à l’exception des samedis et des dimanches.
Cet ordre était donc aussi étrange qu'inhabituel. Mais comme elle semblait se trouver dans le collimateur des commissionnaires de son maître, il s’agissait peut être d’un test. La prudence s’imposait. D’autant que Fanny appréciait beaucoup Monsieur Delarbre.
Ce n’était pas le moment de se mettre Yama à dos. Elle allait donc obéir sans chercher à comprendre, procéder son prof et faire profil bas.

Fanny rentra chez elle afin de se préparer pour sa nouvelle mission. Elle ouvrit son dressing rempli de vêtements uniformes, tristes et ternes. Pour sa mission du jour et le rassemblement du lendemain, les vêtements suspendus dans sa penderie étaient tout à fait appropriés. Mais elle pensait déjà à ses retrouvailles avec Paul et cette idée la faisait se sentir jolie, elle avait envie qu’on la regarde, et rien de ce qu’elle voyait dans ce placard ne lui permettait d’être attrayante.
Qu'une simple chemise un peu pimpante aux coloris printaniers l’interpelle, au milieu des tons ternes que lui offrait son placard, l'aurait satisfaite.

Désolée de ne rien avoir de tel, elle passa par la salle de bain et prit un peu de temps pour se regarder plus en détail. Elle approcha encore son visage du miroir et le reflet que celui-ci lui renvoya était bien le sien, mais elle le trouvait différent. Elle pencha la tête légèrement sur le coté, mira son profil puis abandonna l’idée de défaire ses cheveux trouvant que sa coiffure faisait jeune et insouciante. Elle se sourit, rajouta juste un peu de baume brillant rosé sur ses lèvres et deux giclées de parfum à la rose ancienne derrière les oreilles. Elle était prête.
Un dernier coup d’œil général dans la grande glace et elle se promit d’aller faire du shopping très vite.

Fanny prit le chemin de la faculté de médecine. Aujourd’hui il y avait un cours magistral dans le grand amphi. Sur place, elle retrouva tous ses collègues-étudiants qui après lui avoir fait un signe de tête, s’élancèrent vers les plus hautes marches de la salle, le plus loin possible d’elle. Fanny n’en prenait plus ombrage, elle s’installa au troisième rang, tout près de son professeur de sciences naturelles. Il lui sourit alors qu’elle s’installait sur le siège près de lui puis lui rendit son sourire.
Une fois son bloc note posé sur la tablette devant elle, elle laissa aller sa main qui s’immobilisa sur celle de son professeur. Elle la maintint ainsi, emprisonnée sous sa paume, assez longtemps pour faire naître l’intérêt de l’homme âgé qui prit cela pour une invitation. Monsieur Delarbre ne s’attendait pas à cette galanterie de la part d’une si jeune femme. Qu’elle puisse l’intéresser et lui faire des avances était aussi invraisemblable qu’inespéré. Mais Fanny vrilla tant et si bien ses yeux dans ceux de son professeur, qu’il se laissa convaincre avec une facilité improbable.
Au centre de l’amphi, le Professeur Eluard faisait montre de son talent et, tel un acteur, s’attachait à dire son cours sans lever les yeux sur les étudiants qui entraient et sortaient de la salle, il gesticulait, microscopique devant le tableau coulissant de cette gigantesque salle. Il était là pour faire son sketch et engranger sa prestation ruineuse. L’attention qui lui était accordée était évidente et ceux qui ne s’y attachaient pas n’étaient pas digne de son intérêt.
Fanny libéra la main de son professeur sans un mot. Enfin libre de ses mouvements, Monsieur Delarbre se risqua à lui glisser un numéro de téléphone.
Fanny prit la carte de visite griffonnée en échange d’un large sourire puis la fourra dans son sac et sortit de l’amphi.
Dehors, les rayons de soleil obliques et chauds avaient des airs de printemps et Fanny qui s’était promis de faire du shopping se rua dans les rues commerçantes à la recherche de boutiques grandes tailles.
Heureusement, depuis quelques années, les femmes XXL avaient aussi le droit de s’habiller avec de jolis vêtements. Il était temps, car les rayons qui proposaient des tailles au-delà du 42, n’étaient jadis approvisionnés que pour satisfaire les mémés des années mil neuf cent soixante dix, comme les vêtements que Fanny avait l’habitude de porter d’ailleurs.

Elle trouva son bonheur dans un atelier de créateur qui proposait des vêtements dont la forme corrigeait et affinait la silhouette.
Elle ressortit avec un chemisier coloré qui s’harmonisait parfaitement avec la couleur de ses cheveux et une jupe près du corps qui la faisait se sentir désirable.

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